Le sommeil des personnes autistes : évaluation et interventions

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1 Le sommeil des personnes autistes : évaluation et interventions Roger Godbout, Ph.D. Département de Psychiatrie, Université de Montréal Laboratoire & Clinique du sommeil, Hôpital Rivière-des-Prairies Mise en garde Le contenu de ces diapositives ne peut être bien compris qu en présence du conférencier Roger Godbout PLAN 1. L organisation typique du sommeil 2. Les fonctions du sommeil 3. Les troubles du sommeil 4. Le sommeil et l autisme 5. Traitement des troubles du sommeil dans l autisme 1

2 LES RYTHMES CIRCADIENS Des facteurs ("synchroniseurs") intrinsèques et extrinsèques modulent les rythmes biologiques, dont le sommeil Qu'est-ce qui détermine l'endormissement et le maintien du sommeil? Deux influences: 1) L'horloge biologique circadienne 2) L'accumulation du temps réveillé 2

3 LE "BESOIN" DE SOMMEIL VARIE SELON L'ÂGE Tout-petits (1-2 ans): 11 heures, plus une sieste diurne de 2 heures. Pas de privation. Âge préscolaire: 11 à 12 heures par nuit. La moitié font des siestes. Pas trop de problème de privation. Âge scolaire: environ 10 heures. Bons dormeurs. Plus de siestes. Parfois privés. Adolescents: besoin de 9 h ½ mais ne dorment que 8 ½! Adultes: besoin de 8 h environ mais mais n'en dorment que 7 la semaine et 7 ½ la fin de semaine. Type du soir ou du matin? Court ou long dormeur? 59% entre 7 et 8h; 23% 6h-; 15% 9h+ 3

4 QUALITÉ ET QUANTITÉ DE SOMMEIL La qualité du sommeil (et non la quantité) est associée à une meilleure santé physique et psychologique La privation partielle et la fragmentation (et le déphasage) ont plus d'impacts négatifs que la privation totale LES TROUBLES DU SOMMEIL CLASSIFICATION ICSD-2 (2005) Insomnies Difficulté à induire et maintenir le sommeil Hypersomnies Difficulté à induire et maintenir l éveil Parasomnies Manifestations comportementales inattendues au cours du sommeil Troubles des rythmes circadiens Incluent les trouble du rythme veille-sommeil et autres «dyschronies» Troubles respiratoires liés au sommeil Apnées etc. Troubles du mouvement liés au sommeil Symptômes isolés, normaux ou non résolus American Academy of Sleep Medicine. International classification of sleep disorders, 2 nd ed., En révision 4

5 LES TROUBLES DU SOMMEIL sous-catégories 1) Idiopathiques 2) Associés à l'usage de drogue ou alcool 3) Associés à d'autres troubles du sommeil et des rythmes 4) Associés à des conditions médicales interférentes 5) Associés à des diagnostics psychiatriques Troubles de la santé mentale et troubles du sommeil chez les enfants et les adolescents Fréquence Trouble du sommeil Enfants Adolescents Non Non précisé précisé Population générale % Autisme % 44% à 83% Troubles anxieux 10-20% 50-70% - Sévère: 30% - Tr.anxiété gén.: 30% - Tr. obs.compul.: 92% TDAH 3%-6% 9% 8-9% 30-45% Dépression ~2% ~8% 7-15% 75% Syndr. G. Tourette % 20-50% AUTISME Diagnostiqué chez 110/10,000 des enfants entre 8 et 17 ans (CDC 2012; Fombonne 2009; Kogan 2009) 4M:1F Co-occurrence avec epilepsie et déficience intellectuelle : ~ 50% des enfants autistes ont une déficience intellectuelle (Chakrabarti & Fombonne, 2005; Charman, et al., 2011) L épilepsie est présente chez 5% - 25% des cas, surtout lorsque QI < 70 (Amiet, et al., 2008; Spence & Schneider, 2009) 5

6 AUTISME Autres co-occurences Symptomes d anxieté : 11% - 84% des cas (White et al., 2009) Trouble anxieux : 50% (De Bruin et al., 2007) Dépression : 6% à 30% (Ghaziuddin et al., 1998; Matilla, 2010) Troubles de la santé mentale et troubles du sommeil: quoi traiter? Seulement environ 1% à 10% des patients avec un trouble du sommeil sont référés à une clinique spécialisée. Deux raisons : N avons-nous pas assez de problèmes à régler avant d en venir au sommeil? Les troubles du sommeil ne sont-ils pas une conséquence du trouble psychiatrique? N avons-nous pas assez de problèmes à régler avant d en venir au sommeil? Santé mentale et troubles du sommeil : fonctionnement diurne Aggravation des symptômes o Sx = mauvais sommeil; mauvais sommeil = Sx Des symptômes cachés ou de nouveaux symptômes peuvent apparaître Relations avec la famille, l autorité, les pairs Performance scolaire Somnolence 6

7 Santé mentale et troubles du sommeil : sensibilité accrue Même à des niveaux faibles, sous-cliniques, les troubles «organiques» du sommeil (apnées, «jambes sans repos» ) ont un effet significatif sur le fonctionnement diurne Chez les enfants, la somnolence diurne s exprime par : de l agitation de l irritabilité de l impulsivité Somnolence et impulsivité chez l'enfant somnolent La capacité d attention pour vérifier la présence d autos avant de traverser la rue est normale chez les enfants avec une somnolence diurne excessive mais la prise de décision pour déterminer le moment où traverser la rue de façon sécuritaire est atteinte. «Cécité attentionnelle» : ils regardent mais ne traitent pas l information Avis KT et al. Sleep 2014;37(2): Effet des troubles respiratoires nocturnes sur les capacités cognitives diurnes PS = Primary snoring; index AH = 0.3±0.04; Mild OSA; index AH = 2.4±0.2 MS (moderate/severe) OSAS; index AH = 15.9±3.0 Bourke R. et al. Sleep Medicine 2011; 12(5):

8 LES OUTILS D'ÉVALUATION DES TROUBLES DU SOMMEIL L'histoire médicale Les échelles cliniques et les questionnaires L' agenda de sommeil Les investigations ambulatoires: Polysomographie, actigraphie, vidéo Les investigations en laboratoire: Sommeil nocturne (polysomographie) Test itératif d'endormissement/de maintien de l'éveil Évaluation (neuro)psychologique Définitions des troubles du sommeil Deux types de définitions : 1- Subjective (le point de vue du dormeur) La personne dira ce qu elle ressent ou ne ressent pas, le patient dira ce qui ne va pas. 2- Objective (le point de vue des «somnologues») L équipement transcrira ce qu il détecte, selon les paramètre qu on a prévu (ondes cérébrales, réaction au toucher, fréquence cardiaque ), etc. Conclusion : Les deux types sont utiles, tout dépend du but poursuivi Questionnaires de sommeil Avantages et inconvénients Permettent de formaliser la plainte du patient Existence de normes pour les questionnaires validés mais : Ne permettent pas de détecter les troubles «occultes» du sommeil : Mouvements périodiques des jambes Micro-réveils Changements fréquents de stades Apnées du sommeil (flot, effort, oxymétrie, ECG) 8

9 LE HIBOU Score de sévérité : - faible : ne pas référer, enseignement, hygiène de sommeil -moyen:à surveiller (surtout si 3 aux questions I et U) - élevé : référence à la clinique Total AGENDA DU SOMMEIL LES OUTILS D'ÉVALUATION DES TROUBLES DU SOMMEIL L'histoire médicale L' agenda de sommeil Les échelles cliniques et les questionnaires Les investigations ambulatoires: Actigraphie, vidéo Les investigations en laboratoire: Sommeil nocturne (polysomographie) Test itératif d'endormissement/de maintien de l'éveil Évaluation (neuro)psychologique 9

10 MÉTHODE AMBULATOIRE: Actigraphie Bracelet porté au poignet de la main non dominante Dispositif sensible au mouvement Estimation du rythme activité / repos Inférence des périodes d éveil et de sommeil (délai, durée, efficacité ) L'INVESTIGATION DU SOMMEIL ENREGISTREMENT VIDÉO David Ichioka Photo Gallery LE SOMMEIL EN LABORATOIRE : LA POLYSOMNOGRAPHIE 10

11 X Fuseau de sommeil Activité EEG lente après un complexe K 11

12 HYPNOGRAMME (jeune adulte) 12

13 ONTOGÉNÈSE DU SOMMEIL FONCTIONS DU SOMMEIL Sommeil lent: Sommeil paradoxal: fonctions somatiques fonctions neuro cognitives Sécrétion hormone de croissance Maturation du SNC, synaptogénèse Activation immunitaire Mémoire: encodage et rappel Homéostasie (éveil accumulé, Réactivation d informations vitales exercice) à la survie Mise en place du SP Support physiologique du rêve AUTISME ET TROUBLES DU SOMMEIL 13

14 AUTISME Autres co-occurences Symptomes d anxieté : 11% - 84% des cas (White et al., 2009) Trouble anxieux : 50% (De Bruin et al., 2007) Dépression : 6% à 30% (Ghaziuddin et al., 1998; Matilla, 2010) SOMMEIL ET AUTISME Études par questionnaires Chez les enfants : Troubles d initiation et maintien du sommeil rapporté par 50-80% des parents comparé à 10%-35% des parents d enfants neurotypiques (Silver & Rapin 2012; Richdale et Schreck 2009; Krakowiak 2008) AUTISME ET TROUBLES DU SOMMEIL Prévalence (enfants): Autisme: plus de 44-83% Autres troubles du développement: 35-45% Population générale: 10-35% Profil de sommeil: Difficultés d initiation et de maintien du sommeil Problèmes d entraînement du rythme veille-sommeil Paramètres architecturaux (résultats disparates) Évolution: Dépisté précocement, vers 2 ans. Diminuent avec l âge adulte? 14

15 AUTISME ET TROUBLES DU SOMMEIL REVUE DE LITTÉRATURE 1/3 Organisation du cycle veillesommeil (questionnaires) Retard dans le développement des rythmes circadiens (4 ans vs < 6 mois, typiquement) AUTISME ET TROUBLES DU SOMMEIL REVUE DE LITTÉRATURE 2/3 Induction et maintien du sommeil Délai mesures subjective: élevé (mesures parentales) en laboratoire: pas toujours élevé Durée du sommeil et des réveils nocturnes mesures subjective: élevés en laboratoire: élevés ou pas de différence AUTISME ET TROUBLES DU SOMMEIL REVUE DE LITTÉRATURE 3/3 Structure du sommeil % stade 1 (léger) : élevé % stade 2 : faible ou normal % SLP (profond) : faible ou normal % Sommeil paradoxal : normal 15

16 AUTISME ET TROUBLES DU SOMMEIL VARIABILITÉ MÉTHODOLOGIQUE Âge QI Comorbidité: génétique neurologique psychiatrique Mesures subjectives vs objectives SOMMEIL ET AUTISME ÉTUDES CHEZ L ENFANT À HRDP Méthodes Participants : 11 enfants autistes (10.3 ± 2.2 ans) 13 enfants au développement typique (10.2 ± 2.0 ans) Diagnostic : critères DSM-IV, ADI-R et ADOS. Critères d exclusion : QI : aucun participant avec un QI sous 75 (échelle Wechsler). Médication : aucune médication. Comorbidité : Aucune histoire de retard mental ou épilepsie Troubles de sommeil : aucune plainte spontanée de la part des parents 16

17 Le sommeil a été évalué de 3 façons : Méthodes 1) La version française du Children s Sleep Habits Questionnaire (CSHQ), rempli 1 fois par les parents, 2 semaines avant de venir au laboratoire 2) Un agenda de sommeil, rempli quotidiennement par les parents pendant deux semaines avant de venir au laboratoire 3) Enregistrement polysomnographique au laboratoire : deux nuits consécutives : N1 = adaptation, N2 = données d analyses. Résultats Children Sleep Habit Questionnaire TSA TYP p Résistance au coucher 7.09 ± ± (ns) Délai d endormissement 1.64 ± ± (ns) Durée du sommeil 3.27 ± ± (ns) Anxiété du sommeil 5.64 ± ± (ns) Réveils nocturnes 3.45 ± ± (ns) Parasomnies 8.18 ± ± (ns) Apnées du sommeil 3.27 ± ± (ns) Somnolence diurne ± ± (ns) Total des échelles ± ± (ns) A. Lambert et al. 2014; article en préparation Résultats Agendas de sommeil Variables TSA TYP p Délai d endormissement 43.6 ± ± (min.) Durée du sommeil (h.) 9.78 ± ± Réveils nocturnes (no.) 7.26 ± ± A. Lambert et al. 2014; article en préparation 17

18 Polysomnographie chez 11 enfants autistes sans plainte de sommeil et 13 témoins type (8-12 ans) Initiation et maintien TSA TYP p Délai d endormissement (min) ± ± Durée du sommeil (min) ± ± ns Efficacité du sommeil (%) ± ± 1.17 ns Sommeil lent Stade 1 (%) 7.82 ± ± 2.10 ns Stade 2 (%) ± ± 6.27 ns SLP (stades 3+4) (%) ± ± Sommeil paradoxal Délai d apparition ± ± ns Durée (%) ± ± ns Mouvements oculaires rapides (nb/h) ± ± ns A. Lambert et al. 2014; article en préparation Résultats Ondes en fuseaux et Complexes K Conclusions Les enfants autistes sans plainte subjective de la part des parents montrent des signes objectifs d un mauvais sommeil au CSHQ Les agendas de sommeil et la polysomnographie montrent un allongement du délai d endormissement Ceci souligne l importance d obtenir des données numériques (polysomnographie et agendas de sommeil) en plus de données catégorielles (CSHQ). Le sommeil lent est surtout perturbé: sommeil lent profond écourté, moins d ondes en fuseaux et de complexes K Ceci démontre un déficit sur le plan des mécanismes corticaux protecteurs du sommeil. 18

19 TROUBLES DU SOMMEIL DANS L AUTISME Impact sur le fonctionnement diurne Les troubles du sommeil sont associés à une intensification des symptômes de l autisme chez les enfants (Schreck et al., 2004) Score clinique total et déficits des habiletés sociales Comportements stéréotypés ÉTIOLOGIE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS L AUTISME 1/3 1- L horloge circadienne Mélatonine : synthèse/libération insuffisante, sensibilité altérée des récepteurs, mutation du gène (Bourgeron, 2007; Jonsson et al., 2010; Melke et al.m 2008; Tordjman et al., 2005) Profil de sécrétion inverse/atypique chez les enfants autistes (Silver & Rapin 2012; Glickman 2010) ÉTIOLOGIE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS L AUTISME 2/3 2- Mécanismes corticaux de protection du sommeil (EEG) : faible densité et distribution atypique Ondes en fuseaux Complexes K Activité EEG lente La synthèse de la sérotonine augmente rapidement de 2 à 11 ans chez les enfants autistes : 150% du niveau des témoins (Chugani 1999, 2002). Impact sur l activité EEG. 19

20 ÉTIOLOGIE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS L AUTISME 3/3 3- Comportement : Problème de détection des signaux circadiens externes : horaires, lumière Associations imparfaites sur ce qui appartient au jour et à la nuit Mauvaises habitudes acquises Les enfants autistes sont d abord et avant tout des enfants! AUTISME ET SOMMEIL : PROTOCOLE DE RECHERCHE ADULTE Nuit 1 (adaptation) Nuit 2 (analyse) _ // _ _ 15 jours 1er soir 1er matin 2e soir 2e matin avant labo Agenda Habitudes Chronotype PSG Q psych PSG Tests neuropsychol. Échantillons salivaires de cortisol Sommeil et autisme: Résumé Les adultes avec autisme, de QI normal et sans troubles associés présentent des indices subjectifs et objectifs d un mauvais sommeil mais ne s en plaignent pas. Trois types de problèmes de sommeil sont objectivés: Difficultés d initiation et de maintien Désordre de synchronisation de l EEG du sommeil Allègement du sommeil: SLL, SLP, fuseaux Moins de mouvements oculaires rapides en SP 20

21 Sommeil et autisme Fonctionnement diurne chez l adulte Fonctionnement psychologique -Stress/anxiété - Inventaire des comportements déviants d Achenbach - Inventaire de dépression de Beck - Échelles cliniques Sommeil et autisme: Anxiété/stress Questionnaire STAI Cortisol Le groupe de participants avec autisme montre une anxiété de trait plus élevée que le groupe de comparaison (39.4±62.9 vs 30.6±2.1; p < 0.02). Sommeil et autisme: Fonctionnement psychologique Inventaire des comportements déviants (Achenbach) Score global: autistes > contrôles Symptômes internalisés: autistes > contrôles Symptômes externalisés: autistes = contrôles Dépression (Beck) autistes = contrôles Faibles corrélations avec l organisation du sommeil 21

22 Sommeil et autisme: Échelles diagnostiques Mesures objectives du sommeil Scores ADI-R Durée totale du sommeil MORs Interactions -.52* -.02 sociales Communication -.54* -.14 Stéréotypies Sommeil, autisme et fonctionnement diurne Conclusions Les variables de sommeil s associent plus aux caractéristiques spécifiques de l autisme qu au fonctionnement psychologique Le mauvais sommeil est d abord causé par l autisme plutôt que secondaire à un trouble concomitant? Sommeil et autisme: Performance cognitive Sommeil et éveil sont intimement liés chez les individus au développement typique La perte de sommeil affecte la mémoire, l'attention et les fonctions exécutives Les déficits cognitifs associés à un mauvais sommeil sont habituellement réversibles 22

23 Sommeil et performance cognitive Épreuves attentionnelles: Attention soutenue Attention sélective Épreuves mnésiques: Mémoire de travail Mémoire déclarative Mémoires procédurales Sensori-motrice Cognitive (4-CH) (Recherche visuelle) (Blocs de Corsi) (12 signes graphiques) (Poursuite rotative) (Tour de Londres (Doyon et coll.)) Administrées entre 8:00 et 12:00, le deuxième matin. Durée: 2 heures. SOMMEIL, AUTISME ET PERFORMANCE Attention soutenue Mémoire procédurale sensori-motrice Mémoire procédurale cognitive Limoges et coll., 2013 Sommeil et performance cognitive corrélations Difficultés d initiation et de maintien du sommeil: Mémoire procédurale sensori-motrice et cognitive (performance atypique) Pas de déficit ni relation avec attention soutenue : performance non liée à de la somnolence Marqueurs de synchronisation de l EEG (SLP, fuseaux): Mémoire procédurale sensori-motrice Activité oculomotrice en sommeil paradoxal: Aucune corrélation observée 23

24 SOMMEIL, AUTISME ET PERFORMANCE: Conclusions Niveau de performance (précision des réponses) préservé malgré un mauvais sommeil. Vitesse de traitement et/ou d exécution vs. témoins Niveau d alerte réduit? Recours à des mécanismes cérébraux différents? Le mauvais sommeil et la performance atypique partagent un substrat commun Questions: L un influence-t-il l autre? Faut-il intervenir sur le sommeil des personnes autistes? TROUBLES DU SOMMEIL DANS L AUTISME Stratégies de traitement adaptées : Stratégies comportementales Support pharmacologique, incluant la mélatonine Devons-nous traiter ceux qui ne se plaignent pas? Il y a une corrélation négative entre l apprentissage / la mémoire sensori-motrice implicite et le déficit des mécanismes de protection du sommeil SOMMEIL ET AUTISME Intervenir? Comment? 24

25 SOMMEIL ET AUTISME Intervenir? Comment? Trois stratégies principales: 1) Identifier et traiter les facteurs de comorbidité (reflux, anémie, apnées du sommeil, anxiété, ); revue de la médication. 2) Instaurer des mesures d hygiène du sommeil 3) Supports à la synchronisation des rythmes biologiques HYGIÈNE DU SOMMEIL ET AUTISME Maintenir une heure régulière du lever. S exposer rapidement à la lumière du jour Maintenir une heure régulière des repas. Éviter les repas lourds le soir; éviter la caféine et l alcool après midi. Faire de l'exercice régulièrement le jour, mais pas moins de 3 heures avant le coucher. Établir une routine relaxante en préparation au coucher. Routine stable, prévisible et répétitive (3-4 étapes claires sur min.). La chambre doit être sombre et silencieuse, température agréable, lit confortable. Repères physiques: lit en coin, coussin de corps Repères temporels: pictogrammes Ne pas utiliser le lit ou la chambre à coucher pour autre chose que le sommeil, les relations intimes et se soigner. La télévision, l ordinateur (jeux, courriels, clavardage ), les goûters stimulent l'éveil, pas le sommeil. Délai de phase (chez l adolescent) 25

26 HYGIÈNE DU SOMMEIL CHEZ L'ADOLESCENT (avec les parents?) Considérer tous les problèmes médicaux et psychologiques possibles Éviter les breuvages caféinés Analyser l'environnement Chambre à coucher: zone exclusive de sommeil Développer une routine du coucher Réajuster l heure de coucher min. plus tôt (ou plus tard), chaque 2-3 jour. Stabiliser l heure du lever: moins de 1 ½ h plus tard en fin de semaine Quelques références Culebras A. et al. Sleep and psychiatric disorders in children and adolescents. NY: Informa, 2008 James E. Jan, Judith A. Owens, Margaret D. Weiss, Kyle P. Johnson, Michael B. Wasdell, Roger D. Freeman and Osman S. Ipsiroglu. Sleep Hygiene for Children With Neurodevelopmental Disabilities. Pediatrics 2008; 122: Martello, E. Enfin je dors et mes parents aussi. CHU Ste-Justine, 2007,106 p. Mindel J, Owens J. A clinical guide to pediatric sleep: diagnosis and management of sleep problems. Lippincott Williams & Wilkins, 2003, 313 p. Splaingard, M. (ed.) Sleep Medicine. Pediatrics Clinics of North America, 2004; 51(1): 236 p. Collègues, collaborateurs et étudiantes Christianne Bolduc, PhD Anne-Marie Daoust, PhD Sabine Duplan, PhD Cathy Léveillé, BSc Andréane Lambert, MSc Élyse Limoges, PhD Annie-Claude Rochette, BSc Élyse Chevrier, EPM Laurent Mottron, MD, PhD Les participants, leurs familles. Instituts de la recherche en santé du Canada Fonds de la recherche en santé du Québec 26

27 QUESTIONS? 27