de l habitat l observatoire Le logement des personnes défavorisées La lettre de de Maine-et-Loire Juin n 2

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1 La lettre de l observatoire de l habitat de Maine-et-Loire Juin n 2 Le logement des personnes défavorisées Un an après la mise en œuvre du Plan Départemental de l Habitat, cette deuxième lettre de l observatoire de l habitat fait le bilan d une première année d activité au regard des objectifs du PDH et à travers le prisme du logement des personnes défavorisées. Le thème central des personnes défavorisées est particulièrement d actualité avec la crise économique et immobilière qui rend plus difficile l accès et le maintien dans le logement des populations les plus fragiles a été une année riche en événements concernant le logement des personnes défavorisées avec : - L engagement d un nouveau Plan Départemental d Action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) pour la période , - La mise en œuvre du Droit au logement opposable, - La création de la Cellule Habitat Indigne. Deux nouveautés marquent déjà l année 2009 : - L internalisation de la gestion du Fonds Solidarité Logement au sein des services du Département, - La mise en œuvre d une territorialisation de l accompagnement social lié au logement de ménages défavorisés. Cette deuxième lettre de l observatoire de l habitat de Maine-et-Loire comprend trois grandes parties : - Des éléments d actualités sur le dynamisme démographique du Maine-et-Loire et l activité de construction de logements face à la crise - Le parc locatif social public, - Les personnes défavorisées

2 Éléments d actualité Analyse du nouveau recensement officiel 2006 de la population Le Maine-et-Loire connait une croissance de sa démographie plus dynamique qu au dernier recensement Avec +0.7% par an en 2006 contre 0.4% en 1999, il se situe dans la moyenne nationale Raisons : Le département retrouve une certaine attractivité : - le solde migratoire participe de nouveau à la croissance démographique, contrairement aux précédents recensements. Des naissances un peu plus nombreuses et un solde naturel favorable : - augmentation des naissances de 3.4% entre 2002 et 2006, - progression du solde naturel de 18% entre 2003 et Le Maine-et-Loire en chiffres 26 ème département français habitants en 2006 Croissance démographique : 0.7% par an ( habitants) Densité : 107 hab./km 2 48 ème département en terme de croissance démographique Angers : 17 ème ville française Population municipale 2006 Évolution annuelle Densité (hab./km²) Loire-Atlantique (44) ,27% 181 Maine-et-Loire (49) ,66% 107 Mayenne (53) ,69% 58 Sarthe (72) ,65% 90 Vendée (85) ,48% 89 Pays de la Loire ,01% 107 France Métropolitaine % 113 Évolution annuelle de la population Source : INSEE - recensements population offi ciel 1990, 1999 et

3 Les choix résidentiels des ménages subissent de profondes modifications par l influence de l inflation des prix de l immobilier Communes en déclin démographique Segré Le pôle urbain d Angers en perte de dynamisme : une croissance démographique, de 0.26% par an, inférieure à la moyenne départementale, Angers un taux de solde migratoire négatif : -0.35% par an, Saumur Angers Loire Métropole, seul intercommunalité à connaitre une diminution des constructions de logements de 4% par an entre les deux recensements, conséquence possible de la révision du schéma directeur. Cholet Renforcement de l étalement périurbain d Angers : croissances annuelles parmi les plus dynamiques du département : supérieures à 1.2% et dépassant 1.7% en couronne nord. Segré Recul de l exode rural et retour de croissance des espaces ruraux : baisse de 65% du nombre de communes en déclin démographique, Angers progression moyenne de la population en espace rural de 1% par an. Saumur Saumur L Est du département se démarque par une croissance plus que modérée : L Est regroupe 41% des communes en déclin démographique sur le département, Cholet Évolution des populations inférieure à la moyenne départementale. Croissance démographique Déclin démographique Source : INSEE - recensements population officiel 1990, 1999 et 2006 Quels logements pour l accueil et le maintien de ces populations? Des formes urbaines plus consommatrices d espace : Une diminution de plus de moitié de la part des constructions de logements collectifs, au profit de celle des logements individuels purs 3

4 Éléments d actualité >> La crise économique atténue fortement la mobilité résidentielle des ménages de Maine-et-Loire : Recul de l activité de construction de logement et de l accession sociale à la propriété La construction de logements est particulièrement sensible à la crise : Contraction de 43% en 2008 Recul des constructions de logements le plus brutal enregistré en 21 ans et le plus important des Pays de la Loire Cette évolution intervient après une année 2007 particulièrement dynamique. Le marché de l habitat en 2008 : 3625 logements commencés (-43%) 75% des objectifs du PDH atteints 3710 bénéfi ciaires de Prêts 0% (-19%) Les formes urbaines moins consommatrices d espaces davantage touchées (collectifs et individuels groupés) Repli de 51% à 54%. L accession sociale aidée à la propriété mieux préservée par la crise. Baisse de 24% en 2008 des bénéfi ciaires de prêts à 0% (PTZ) dans le neuf. La plus grande mobilité résidentielle des bénéfi ciaires de PTZ, majoritairement locataires, et leurs projets de vie peuvent en être l explication. Évolution des constructions de logements (mises en chantiers) Le repli de la seconde accession à la propriété et de l investissement locatif pourrait ainsi représenter le facteur déterminant de l intensité de la chute des constructions La seconde accession souffrirait de l inertie du marché de la revente des logements anciens (recul des transactions et des prix, médiatisation des risques des prêts relais) ; tandis que l essouffl ement de l investissement locatif proviendrait d une adaptation et d une anticipation des promoteurs et professionnels de l immobilier à la baisse des ventes, se traduisant par un gel de projets immobiliers. Source : Sitadel 2007 et 2008 > 0% de -43 à 0% de -56 à -53% < -56% La crise du logement affecte les objectifs 2008 de production du PDH Le taux de réalisation départemental est atteint à hauteur 75%. Les secteurs 9 et 5 dépassent leur objectif, tandis que les secteurs 1 et 3 en sont largement éloignés. Taux de réalisation des objectifs de construction par secteur du PDH, année 2008 Secteur 9 : 119% Secteur 5 : 110% Secteur 7 : 93% Secteur 8 : 85% Secteur 2 : 75% Secteur 4 : 74% Secteur 6 : 70% Secteur 1 : 57% Secteur 3 : 57% Construction de logements Objectifs du PDH ,5 375 Source : Sitadel

5 Baisse du nombre de bénéficiaires de PTZ de 19% et stagnation du prix des opérations La contraction des bénéfi ciaires de PTZ touche plus fortement le neuf : - 24% pour le neuf contre -15% pour l ancien. cette tendance pourrait cependant s inverser en 2009 avec le doublement du PTZ dans le neuf Stagnation des prix pour la première année depuis la mise en place du dispositif, avec cependant une baisse en collectif ancien Conjoncture nationale 2008 : contexte de crise économique Économie : - Croissance économique en berne : PIB de 0,7% en 2008 contre 2.1% en Taux de chômage de 7,8%, en hausse de 4% au 4 ème trimestre 2008 Marché du logement : - Taux d intérêt en progression : réduction du pourvoir d achat des accédants - Construction de logements en chute : - 16% de mises en chantiers ( logements en 2008) - Commercialisation des logements neufs : Prix : - 6,6% dans l individuel ( , 4 ème trimestre 2008) Transactions : -38% ( logements en 2008) Délais d écoulement : passage de 11 à 21 mois - Marché de l ancien atone : estimation FNAIM Prix : - 3.1% (moyenne annuelle des variations mensuelles en 2008) Transactions : - 25% Perspectives 2009 pour le territoire national : plan de relance national de l économie Soutien à la réhabilitation et à la construction du parc social et privé - Accession sociale à la propriété : Prêt à 0% : doublement dans le neuf en 2009 Pass-Foncier : logements - Parc locatif social : construction et acquisition dans le neuf : logements en 2009 et 2010 opération de rénovation urbaine (ANRU) : augmentation des crédits - Réhabilitation du parc privé (ANAH) : logements en 2009 et

6 Le parc locatif social public 70% des objectifs du PDH pour les logements locatifs sociaux atteints en 2008 Les logements sociaux, proposés à la location au 1 er janvier 2008, sont en légère baisse de 0.4% en raison de la poursuite des démolitions ainsi que de la faiblesse des nouvelles mises en location. 738 logements locatifs sociaux sont fi nancés en secteurs dépassent leurs objectifs : 5, 9, 4 et 7 Les secteurs 2, 8 et 3 en sont plus éloignés, avec des taux de fi nancements inférieurs à 25%. Le parc locatif public HLM en chiffres logements locatifs en 2008 (- 0,4% en un an) 2,3% logements très sociaux Taux de financement des objectifs du PDH 2008 de logements locatifs sociaux Source : Sitadel 2008 Secteur 5 : 240% Secteur 9 : 177% Secteur 4 : 171% Secteur 7 : 125% Secteur 6 : 97% Secteur 1 : 62% Secteur 3 : 24% Secteur 8 : 24% Secteur 2 : 8% Construction de logements Objectifs du PDH ,75 157, demandes locatives sociales en janvier 2009 (- 2% en un an) 60% extérieures au parc HLM 22% en forte précarité fi nancière 191 classées prioritaires en 2008 (ACD 150) Plus de deux demandes sur 10 pour des ménages en situation de précarité financière La diminution de la demande locative sociale, amorcée depuis quelques années se confi rme en 2009 (-2%). La demande reste cependant soutenue. Critère retenu de la forte précarité financière : Revenus des ménages inférieur à 30% des plafonds de ressources HLM Ces demandes représentent 22% des dossiers La part des ménages en forte précarité fi nancière, stable d une année sur l autre, est localisée dans les pôles urbains, ainsi qu au sud-est du Maine-et-Loire. La composition familiale ainsi que l activité professionnelle sont les composantes majeures de la précarité fi nancière. Les familles monoparentales, particulièrement vulnérables, représentent la moitié de la demande précaire : composées à de familles de 2 à 3 enfants divorce et séparation, logement trop petit et indépendance souhaitée sont les premières raisons affichées à la demande de logement social Les ménages sans emploi constituent près des 2/3 des dossiers Part de la demande locative sociale en forte précarité financière > 22% de 18% à 22% de 15% à 18% < 15% Source : fi chier commun de la demande locative sociale

7 Les personnes défavorisées En 2007, le pouvoir d achat des ménages du Maine-et-Loire est proche de la moyenne nationale hors Île-de-France Sur la base des revenus déclarés en 2007, le Maine-et-Loire se classe 56 ème département français avec un revenu médian par unité de consommation de / an, inférieur de moins de 4% à celui de la France (hors Ille-de-France). Le niveau central des revenus du département s établit à /mois par équivalent adulte et, pour 50 /mois, est inférieur à celui de la France (hors Ille-de-France). Hors redistribution par l impôt et les prestations sociales, le niveau de vie médian par unité de consommation ( équivalent adulte ) s établit à /mois. Entre la commune la plus riche (Bouchemaine) et la commune la plus pauvre (Dénezé-sous-le-Lude, située sur le canton de Noyant), la différence de revenu mensuel déclaré atteint 957. Revenus fiscaux des ménages en 2006 (Distribution par Unités de Consommation) Source : INSEE-DGI Disparités spatiales de la pauvreté : les territoires ruraux en première ligne. Au fil du temps, la géographie des revenus met en évidence une grande inertie à l échelle départementale. En l espace d une décennie, ni les flux migratoires, ni la mobilité résidentielle des ménages, pourtant affectée d un fort mouvement de périurbanisation à l heure de l accession, n ont modifi é la hiérarchie de la distribution spatiale des revenus. Un niveau de revenu fonction du degré d urbanisation. Le quart des communes de revenu médian le plus élevé (en orange) reste cantonné à l intérieur des aires urbaines et spécialement dans les couronnes qui présentent une grande homogénéité sociale. Elles sont prolongées d une zone de revenus intermédiaires (jaune-bleu) entre les franges rurales du département et la connexion des pôles urbains. Enfi n, la faiblesse des revenus fi scaux sur les territoires ruraux liée à la différence de structure de l emploi, demeure. Elle s explique notamment par la persistance d une proportion d agriculteurs titulaires de faibles retraites et des emplois salariés moins qualifi és. Ainsi, les 25% des communes de revenu médian les plus bas (en vert) sont concentrées sur les secteurs ruraux du PDH (secteurs 5-7-9). Le déclin démographique de certaines zones, l absence de vitalité économique font perdurer la situation. Disparités spatiales des revenus Source : INSEE-DGI 7

8 Les personnes défavorisées >> Des inégalités de revenus déclarés, déjà parmi les plus faibles au niveau national, qui tendent à se réduire En Maine-et-Loire, les 10% des ménages les plus aisés ont un revenu 4 fois plus élevé que les 10% des plus faibles (soit un rapport inter-décile de 4,09). Cette distribution des revenus est beaucoup plus resserrée que dans le reste de la France (5,42 en France métropolitaine) et provient d un seuil de bas revenus plutôt élevé. Au cours de la période le Maine-et-Loire est devenu encore moins inégalitaire en termes de niveau de vie : le niveau plancher des 10% des ménages les plus modestes augmentait de près de 20% pendant que le niveau plafond des 10% des ménages les plus aisés ne se revalorisait que de 15%. Une amélioration générale du niveau de vie à deux vitesses qui abandonne quelque peu les pôles urbains. Ainsi, sur la période , l augmentation du revenu médian s étage de [13%-16%] à [20%-22%]. Compte tenu d une variation de 9% de l indice des prix à la consommation, les revenus d activité ont quasi stagné (moins de 1% par an) sur les pôles urbains. Canton d Angers Centre, pauvreté urbaine et emplois qualifiés. L amplitude des revenus sur le canton d Angers Centre (rapport inter décile à 7,2) révèle les caractéristiques d une grande ville avec sa précarité urbaine, celle des ménages allocataires de minima sociaux et souvent occupants du parc social, lesquels côtoient les emplois qualifi és du tertiaire, résidents des quartiers de standing. Abstraction faite de la ville d Angers, à la dispersion des revenus sur Saumur (rapport inter décile de 5,6), répond la faible disparité des revenus sur Cholet (amplitude de 4,6) et le Pays des Mauges en général. Évolution et dispersion des revenus selon les Cantons Repères - Revenus fiscaux des ménages déclarés en Revenus fi scaux par unité de consommation 1 Maine et Loire de 20% à 22% de 19% à 20% de 17% à 19% de 16% à 17% de 13% à 16% Rapport Inter-Déciles 2006 (par UC) Pays de la Loire France de Province Médiane er Décile ème Décile Rapport inter-déciles 4,09 4,0 5,0 Part des traitements/salaires 63,9% 63,4% 62,1% Part des ménages imposés 58,3% 60,1% 59,8% 1 L unité de consommation permet de raisonner en équivalent adulte. 2 La moitié de la population vit dans un ménage qui déclare un revenu fi scal inférieur à la médiane 3 10% de la population vit dans un ménage qui déclare moins de la valeur du 1 er décile 4 10% de la population vit dans un ménage qui déclare plus que la valeur du 9 ème décile Des bas revenus Des hauts revenus Un revenu médian proche de la province moins faibles qu ailleurs plutôt modérés Revenus mensuels déclarés en 2007 Méthodologie d analyse des revenus des ménages Distribution par tranches de 10% des ménages - Maine-et-Loire / Province Les revenus des ménages fiscaux Des bas revenus Un revenu médian proche de la province moins faibles qu ailleurs Le concept de revenu fiscal, établi à partir des déclarations de revenus, prend en compte le revenu que les ménages tirent de leur activité Province économique et correspond pour l essentiel au revenu d activité, soit le pouvoir d achat du revenu Maine-et-Loire Les déciles du revenu fiscal par unité de consommation. Les revenus 533 sont distribués par tranches de 10% des personnes Ainsi, pour le 601 Maine et Loire, le premier décile de revenu est tel que % des ménages déclarent un revenu inférieur à 610 /mois et 90% présentent un revenu supérieur. 1 e décile 2 e décile 3 e décile 4 e décile 5 e décile 6 e décile 7 e décile 8 e décile 9 e décile Des hauts revenus plutôt modérés Province Maine-et-Loire 1 e décile 2 e décile 3 e décile 4 e décile 5 e décile 6 e décile 7 e décile 8 e décile 9 e décile En 2008, plus d un ménage du Maine-et-Loire sur 10 vit sous le seuil de pauvreté 11,6% en moyenne Ce phénomène concerne d abord les pôles urbains et leur ville centre (Angers, Saumur, Cholet).mais touche aussi l espace rural situé à l est du département (Baugé, Noyant, Région de Doué la Fontaine, soit le secteur 5 du PDH ) La pauvreté institutionnelle, celle des ménages allocataires des minima sociaux concernait également ménages allocataires de l une des trois aides versées par la CAF (RMI, API et AAH). Cet indicateur de précarité révélant la disparité des situations entre les populations urbaines fortement impactées (7,2% et 7,7% sur les CA de Angers et Saumur) et les EPCI de l Ouest du département au taux plus faibles (autour de 2% pour Champtoceaux ainsi que Moine et Sèvre). Allocataires CAF en Pauvreté/précarité/aide au logement Source : CAF de l Anjou et de la Région Choletaise. Minima social (RMI-API-AAH) Aide au logement (AL/APL) 34,5 21,6 8,6 de 10,7% à 15% de 9,5% à 10,7% de 8,5% à 9,5% de 7,4% à 8,5% de 6,3% à 7,4% de 5,9% à 6,3% Seuil de pauvreté - Revenu disponible <871 8

9 2 000 ménages bénéficiaires d accompagnement social lié au logement (ASLL) de 2004 à 2008 Qu est-ce que le FSL? Le Fonds de Solidarité pour le Logement du Conseil général, soutient les ménages rencontrant des diffi cultés fi nancières ou sociales pour accéder à un logement ou s y maintenir : Aides financières : Accès au parc social et privé Maintien dans le logement Accompagnement social lié au logement, ASLL L ASLL accompagne les ménages les plus fragiles dans la définition et la structuration de leur projet, la réalisation des démarches (administratives, fi nancières, budgétaires ), l emménagement et la gestion du logement familles défavorisées ont bénéficié de l accompagnement social en 5 ans. La pression des besoins, liée à l activité des travailleurs sociaux, s exerce plus particulièrement dans les pôles urbains, au nord et à l est du département. 65% des bénéfi ciaires proviennent des agglomérations d Angers et Cholet Géographie du 1 er accompagnement social ASSL 2004 à 2008 Part de bénéfi ciaires pour 100 résidences principales > 0,6% de 0,3% à 0,6% de 0,2% à 0,3% < 0,2% Principales caractéristiques des ménages accompagnés Les ménages relèvent de situations d exclusion sociale et fi nancière : 60% sont situés sous le seuil de pauvreté français (12% des ménages sont en dessous de ce seuil dans le Maineet-Loire). La moitié est sans emploi. 20% sont salariés dont seulement la moitié disposent d un emploi stable en CDI. Cependant, les cas d endettement sont relativement limités Absence de dette locative : 76% ; dettes > 700 : 17% Procédure d expulsion : 10% Commission de surendettement saisie : 20% Les couples avec et sans enfants ainsi que les actifs occupants un emploi (CDI et profession indépendante) affi chent un endettement plus élevé. Une surreprésentation de familles monoparentales et de 60% personnes seules. 4 fois plus de familles monoparentales en accompagnement ASLL, comparativement à la moyenne départementale 3 fois plus de personnes seules. 57% 40% 30% 20% 42% 30% 60% 40% 30% 20% 10% 0% Situation familiale 60% 42% 12% Personne seule 30% 7% Famille monoparentale ASSL Population % 57% avec enfant 7% 22% sans enfant ASSL Population 10% 0% 12% Personne seule 7% Famille monoparentale 21% avec enfant 22% 40% 30% 7% 20% sans enfant 10% 34% 16% 53% 35% 9 ASSL Population

10 Les personnes défavorisées >> 60% 57% 57% 40% 42% Le 30% logement des bénéficiaires de l ASLL 20% Les familles défavorisées 30% rencontrent de véritables diffi - cultés d accès à un cadre de vie décent et à un logement 10% 21% correspondant à leurs besoins 22% La 0% 12% précarité sociale et fi nancière est source d instabilité résidentielle et de changements 7% Personne seule de domicile fréquents 7% Famille 60% occupent un logement monoparentaledepuis moins de 4 ans avec enfant sans enfant Les emménagés de moins de 2 ans sont deux fois plus nombreux en comparaison de la moyenne départementale Date d emménagement dans le logement 60% 40% 30% 20% 10% 0% 34% 16% 53% 35% < 2 ans de 2 à 9 ans ASSL 13% 57% > 9 ans ASSL Population 1999 Les ménages sont principalement issus du parc locatif et d hébergement temporaire (structures, famille ) : sont locataires, aussi bien du parc privé que public Causes principales de la demande : inadaptation du logement (taille et loyer) et expulsions locatives 30% sont hébergés par des structures ou des tiers, avec une surreprésentation des jeunes de moins de 30 ans Causes principales de la demande : décohabitation et accès à un logement stable et individuel Une occupation résidentielle en collectifs de petite à moyenne superfi cie 62% des logements en immeubles 65% de T1-T3 1/3 des familles ASSL avec enfants occupent un logement Population trop petit 1999 Critères de sur-occupation retenus : Enfant sans chambre Au moins 3 enfants par chambre ASSL Population 1999 Population 1999 ale uple enfant 21% avec enfant 7% 22% sans enfant 22% 7% sans enfant Nature de l accompagnement social lié au logement : une problématique majoritaire d accès à un logement adapté Nature de l accompagnement ASSL % 13% 13% 9 ans > 9 ans > 9 ans Maintien dans le logement - Expulsion - Diffi cultés ASSL d entretien - ASSL Population 1999 Population 1999 Accès au logement - Sor tie logement temporaire - Sédentarisation des gens du voyage - Décohabitation des jeunes - SDF - 17% 41% 41% Relogement - Amélioration du cadre de vie - Changement familial, professionnel - Vente du logement - 10

11 Le logement recherché par les ménages accompagnés Le logement social joue un véritable rôle d intégration et d insertion des personnes défavorisées La plupart des demandes sont exprimées en faveur du logement social (90%) Un accès souhaité à un logement stable, décent correspondant aux besoins familiaux et situé à proximité du lieu de résidence actuel 73 % souhaitent rester dans leur ville d origine, cet attachement géographique est encore plus prononcé pour Angers et Cholet (+ de 90%) Une mobilité résidentielle exprimée à proximité immédiate de leur lieu de résidence Une offre de logement locatif très social faible en particulier dans les agglomérations L offre de logement très social ne représente que 1,5% du parc locatif (public et privé) Ce pourcentage reste faible dans les agglomérations d Angers, Cholet et Saumur, bien qu important en nombre. Le nord du département, avec une part supérieure à 3% apparait mieux pourvu L offre de logement très social en 2008 : 1876 logements très sociaux 70% en HLM Offre de logements très sociaux (publics et privés) Part de logements très sociaux (publics et privés) dans le parc locatif Segré Segré Angers Angers Cholet Saumur Nombre de logements de 48 à 658 de 40 à 48 de 26 à 40 de 13 à 26 Cholet Saumur > 3% de 2% à 3% de 1,7% à 2% < 1,7% Source : EPLS 2008 : logements PLA d intégration et PLA LM / PLATS / PLAI - Ecolo 2008 : stock conventionnement ANAH PST - Maisons relais en

12 Les personnes défavorisées >> La problématique de l habitat des gens du voyage traitée dans le schéma départemental Orientations du schéma départemental d accueil des gens du voyage Le schéma comporte deux grandes orientations et actions en faveur du logement des gens du voyage : Prescriptions d aires d accueil et recommandations d aménagements par EPCI Aides fi nancières accordées par l Etat et le Conseil Général Aide à la sédentarisation : - Construction de logements adaptés en PLAI - Accueil par le parc locatif social - Accompagnements sociaux et aides de la CAF L achèvement du schéma départemental des gens du voyage de Maine-et-Loire donnera lieu à une évaluation des actions, en vue de sa révision. Le bilan et l identifi - cation des nouveaux besoins seront ainsi l occasion de mieux identifi er le fonctionnement des aires d accueil existantes (fréquentation, taux de remplissage, localisation, dimensionnement). Aires d accueil : - Séjour variable, pouvant aller jusqu à 9 mois - Capacité recommandée de 25 caravanes maximum - Ouverture permanente - Obligatoire pour les communes de plus de habitants ou EPCI compétentes Aires de petit passage : - Séjour de courte durée (2 à 3 semaines) - Capacité recommandée de 5 à 6 places de caravanes minimum - Ouverture fréquente mais pas nécessairement continue Financement et construction d aires d accueil dans le cadre du schéma des gens du voyage 95,5% des prescriptions fi nancées, une seule aire pour l instant en suspens Création de 342 places soit 684 emplacements de caravanes (1 place = 2 emplacements) 96% en aires d accueil 4% en aires de petit passage Créations et extensions d aires d accueils Schéma départemental des gens du voyage La lettre de l observatoire de l habitat de Maine-et-Loire est réalisée conjointement par l ADIL 49 et le Conseil général de Maine-et-Loire. Comité de rédaction : Christian Gillet, Laurent Colobert, Jack Dupé, Colette Navez, Thierry Vallage Cartographie : Audrey Corbierre Crédits photos : Coralie Pilard, CAUE du Maineet-Loire / SODEMEL / ENET-DOLOWY / P. Giraud Conception et mise en page : Médiapilote Angers Impression : Imprimerie PLOT Pour tout renseignement sur les aides départementales en faveur de l habitat, rendez-vous sur : Conseil général de Maine-et-Loire Direction Insertion et Habitat Service Habitat et Cohésion Sociale 26 ter, rue de Brissac Angers Cedex 01 Tél. : Fax : Courriel : habitat@cg49.fr Site internet : Direction départementale de l Equipement et de l Agriculture de Maine-et-Loire Service Construction Habitat Ville 3, rue du Clon Angers Cedex 01 Tél. : Fax : Aires d accueil Aires de petit passage ADIL de Maine-et-Loire Maison de l Architecture, des territoires et du Paysage, 312, avenue René Gasnier Angers Tel : Courriel : contact@adil49.com Direction de la communication Cg49 - Imprimé sur du papier recyclé - juin 2009