Le dépistage du cancer du sein. Une information de la Ligue contre le cancer

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1 Le dépistage du cancer du sein Une information de la Ligue contre le cancer

2 Impressum _Editrice Ligue suisse contre le cancer Effingerstrasse 40 case postale Berne tél fax _Auteur Suzy Soumaille _Conseillers scientifiques Groupe de pilotage de la Coordination romande des programmes de dépistage du cancer du sein et Commission d experts «cancer du sein» de la Ligue suisse contre le cancer _Rédaction Groupe information de la Coordination romande des programmes de dépistage du cancer du sein _Coordination Alexia Fournier _Graphisme et composition Claudine Kasper/Tiramisù, Carouge _Illustrations Simon Tschopp _Impression Vogt-Schild/Habegger Medien AG, Soleure 2005 Ligue suisse contre le cancer, Berne Coordination romande des programmes de dépistage du cancer du sein Cette publication résulte d une coopération entre la Ligue suisse contre le cancer et la Coordination romande des programmes de dépistage du cancer du sein. LSC / / F / 2411

3 Table des matières Avant-propos Pourquoi cette brochure? Débat autour d un dépistage D abord s informer Pourquoi dépister le cancer du sein? A quel point ce cancer est-il fréquent? Les facteurs de risque Peut-on prévenir le cancer du sein? Que peut-on attendre du dépistage? A quoi sert une mammographie? La meilleure stratégie Les bénéfices du diagnostic précoce Quelles sont les limites de la mammographie? Inconvénients liés à l examen Erreurs d interprétation Autres inconvénients Dépistage: individuel ou organisé Un dépistage, deux approches Les différences Assurance de qualité Pourquoi (seulement) à partir de 50 ans? Et les femmes de moins de 50 ans? Et en cas de résultat anormal? Anomalie n est pas cancer Les examens complémentaires C est un cancer: les scénarios possibles Les mots clés du dépistage Postface Quelles sont les adresses utiles? Le dépistage du cancer du sein 3

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5 Avant-propos En Suisse, le cancer du sein est la tumeur la plus fréquente chez les femmes. Si le nombre de cas diagnostiqués augmente, on constate en même temps une baisse de la mortalité. Ceci est dû à des diagnostics plus précoces et des progrès dans le traitement des tumeurs. La chance de survie augmente fortement si la tumeur est diagnostiquée très tôt. Le cancer du sein représente donc un problème de santé publique majeur. Nous avons non seulement la responsabilité d offrir les possibilités de dépistage et de traitements, nous avons également le devoir d informer les femmes et de les encourager à faire des contrôles régulièrement. Ce n est ni le rôle de l Etat, ni celui des médecins d obliger une femme à se faire examiner. Nous avons toutefois la tâche d informer les femmes, pour qu elles puissent assumer leur responsabilité et prendre une décision sur la base d informations objectives. Pour promouvoir le dépistage et assurer une bonne qualité des mammographies, il faut favoriser les programmes organisés. C est là une deuxième responsabilité de santé publique. Avec le dépistage systématique du cancer du sein, nous voulons toucher un maximum de femmes, spécialement celles qui ne consultent pas spontanément leur médecin. Si la santé publique s occupe en premier lieu de la santé de la population, elle ne peut toutefois pas faire abstraction des coûts de la santé. Certes, la mise sur pied des programmes de dépistage systématique a son prix. Si les mammographies sont prises en charge par les assureurs maladie dans les programmes organisés, les coûts liés à l organisation restent à la charge des pouvoirs publics. C est un investissement dans la prévention qui se justifie pleinement par les objectifs et les effets de tels programmes: augmenter les chances de survie, rassurer les femmes et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes, grâce à des traitements moins agressifs en cas de diagnostic précoce. Je remercie la Ligue contre le cancer pour son engagement et souhaite que cette brochure puisse atteindre un grand nombre de lectrices. Ruth Lüthi, Conseillère d Etat Directrice de la santé publique du canton de Fribourg Le dépistage du cancer du sein 5

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7 Pourquoi cette brochure? Conseillée dès l âge de 50 ans, la mammographie de dépistage n est cependant pas obligatoire. L objectif de cette brochure est de présenter les bénéfices comme les limites de cet examen, afin d aider les femmes à faire leur choix. Débat autour d un dépistage Après avoir été contestée par certains scientifiques, l utilité du dépistage du cancer du sein n est, aujourd hui, plus remise en question. En revanche, plusieurs cantons ne sont pas prêts à financer un programme de dépistage organisé. Qu est-ce qu un dépistage? Le dépistage est la recherche systématique, chez une personne qui se sent en bonne santé, d une éventuelle maladie n ayant pas encore produit de symptôme. Individuel ou organisé La mammographie de dépistage consiste en une radiographie des seins. Il existe deux manières d effectuer cet examen. Soit la femme fait la démarche individuellement, dans le cadre d une discussion avec son médecin, soit elle participe à un programme de dépistage organisé si le canton où elle réside le propose. Utilité: consensus Aujourd hui, aucun scientifique ne conteste le bénéfice d un diagnostic précoce du cancer du sein. La détection précoce d un cancer permet de prolonger de manière importante la vie des patientes, de diminuer le recours aux traitements mutilants et d éviter un nombre significatif de décès. Qui paie le dépistage? Dans certains pays, le dépistage du cancer du sein organisé existe depuis près de vingt ans. Un grand nombre de membres de l Union européenne ont déjà mis en œuvre des programmes de mammographie systématique au plan régional ou national. En Suisse, ce type de programme est plus récent et ne concerne actuellement que les cantons romands. Des divergences à la fois financières et politiques existent entre les deux principales régions de notre pays. Pour l heure, les pouvoirs publics de plusieurs cantons alémaniques ne souhaitent pas financer la mise en place des programmes de dépistage en raison de leur coût jugé trop élevé. Les cantons romands ont fait un autre choix et ont décidé d allouer des ressources à ce type de programme. Le dépistage du cancer du sein 7

8 8 Le dépistage du cancer du sein Différences culturelles Depuis 1999, la mammographie de dépistage effectuée dans le cadre d un projet cantonal est remboursée par les caisses maladie. Il n en reste pas moins que ce type de programme engendre des coûts secondaires importants, liés aux aspects organisationnels, qui doivent être pris en charge par l Etat. La Suisse alémanique, par tradition, se montre plus réticente à ce type d intervention étatique que ne l est la Suisse romande. Vrai ou faux? «Dès qu elles ont 50 ans, les femmes sont obligées de passer une mammographie de dépistage.» Faux. Qu il soit individualisé ou organisé, le dépistage du cancer du sein n est pas obligatoire. Les femmes ont le choix de le faire ou non. Celles qui habitent dans un canton doté d un programme ont, en plus, la possibilité de choisir entre le dépistage organisé ou individuel. D abord s informer La mammographie n est pas un examen banal. Il touche à l un des symboles de la féminité: le sein. Un organe sensible à plus d un titre, ce qui rend le sujet aussi très sensible Information objective Il n est pas toujours simple d obtenir une information à la fois complète et objective sur la mammographie de dépistage. La complexité du sujet et les débats qui ont eu lieu autour de l utilité du dépistage et du bien-fondé des programmes sont en partie responsables de ce déficit en information. La présente brochure entend combler cette lacune. Comment? En présentant les bénéfices comme les effets négatifs et les incertitudes liés à une mammographie de dépistage. Validation scientifique Les femmes ont le droit de savoir, comme celui de ne pas savoir. Pour leur permettre de décider en toute connaissance de cause de se soumettre ou non au dépistage du cancer du sein, l ensemble des données contenues dans cette brochure ont été validées scientifiquement. Aussi complète que puisse être cette brochure, elle ne peut cependant pas remplacer le dialogue avec son médecin. Il ne faut dès lors pas hésiter à lui poser des questions.

9 Pourquoi dépister le cancer du sein? Vu sa grande fréquence, le cancer du sein représente un problème de santé publique majeur. On estime qu une femme sur dix sera touchée par cette maladie au cours de sa vie. A quel point ce cancer est-il fréquent? En Suisse, le cancer du sein est la tumeur maligne numéro 1 chez les femmes. De ce fait, rares sont les personnes qui ne connaissent pas, dans leur entourage, une femme concernée par cette maladie. Nouveaux cas Le nombre de cancers du sein n a cessé de croître au cours des vingt dernières années. La Suisse est l un des pays européens les plus touchés: chaque année, environ 5000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Près du tiers des tumeurs malignes qui touchent les femmes sont des cancers du sein. Cependant, même si l on a observé une augmentation des cas au cours des dernières décennies, celle-ci ne s est pas accompagnée d une hausse du nombre des décès. Depuis plusieurs années, on assiste même à une baisse de la mortalité. Cette évolution s explique, entre autres, par le fait que les tumeurs sont diagnostiquées plus tôt qu autrefois et qu elles sont de mieux en mieux soignées. Mortalité Même si les traitements du cancer du sein ont considérablement progressé, cette maladie représente toujours la première cause de décès chez les femmes avant 60 ans dans les pays occidentaux. Ainsi, malgré les progrès thérapeutiques dans ce domaine, la fréquence du cancer du sein est telle qu il provoque encore un nombre élevé de décès. Pronostic Grâce au diagnostic précoce du cancer du sein et aux progrès apportés dans les traitements, le pronostic de cette maladie est plutôt bon. Alors qu en % des femmes atteintes décédaient cinq ans après le diagnostic de la maladie, ce chiffre est tombé à moins de 20% en Autrement dit, le taux de survie après cinq ans approche actuellement les 80%. Le pronostic dépend toutefois beaucoup du stade de la tumeur au moment du diagnostic. Selon des études, les pays disposant d un programme de dépistage du cancer du sein ont un meilleur taux de survie. La raison? Les tumeurs sont décelées à un stade généralement plus précoce. Le dépistage du cancer du sein 9

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11 Les facteurs de risque L âge et la prédisposition héréditaire sont les principaux facteurs de risque connus du cancer du sein. Le poids du risque Les facteurs de risque n ont pas tous le même poids. Par ailleurs, avoir un ou plusieurs facteurs de risque ne signifie absolument pas que la maladie est inéluctable. Ils sont simplement susceptibles d augmenter la probabilité d être atteinte par la maladie. Le facteur sexe Appartenir au sexe féminin est bien entendu le premier facteur de risque de survenue d un cancer du sein. A noter que celui-ci n est pas exclusivement une affaire de femmes. Environ 1% de l ensemble des cancers du sein se déclare chez l homme. Le facteur âge Après le sexe féminin, l avancée en âge est le facteur de risque le plus important. Les cancers du sein sont exceptionnels avant 20 ans, puis leur nombre augmente progressivement. A partir de 40 ans, cette tumeur n est d ailleurs pas rare: 17% de tous les cancers du sein sont diagnostiqués entre 40 et 49 ans. Par la suite, sa fréquence ne cesse de croître pour atteindre un maximum entre 55 et 65 ans. Cancers du sein à Genève Entre 20 et 39 ans: 4% Entre 40 et 49 ans: 17% Entre 50 et 59 ans: 29% Entre 60 et 69 ans: 23% A partir de 70 ans: 27% L histoire familiale Le facteur familial intervient dans environ 10% des cancers du sein diagnostiqués avant 50 ans et dans 5% de ceux trouvés après 50 ans. Chez les femmes qui ont une parente du premier degré (mère, sœur, fille) ayant souffert d un cancer du sein avant la ménopause, le risque de développer à leur tour la même maladie est multiplié par trois. Quel est mon risque? En l absence de risque familial, une femme a 10% de risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Ce risque grimpe à 20% si la femme a une parente du 1 er degré atteinte de cette maladie (sœur ou mère) et à 45% si deux parentes sont touchées. L histoire personnelle Lorsqu une femme a déjà souffert d un cancer du sein, son risque de développer une nouvelle tumeur dans le même sein ou dans l autre est augmenté. Relevons ici qu un grand nombre d affections bénignes du sein (comme les kystes et les fibroadénomes) ne risquent pas de se transformer en cancers. Le dépistage du cancer du sein 11

12 L influence hormonale La durée de l activité hormonale au cours de la vie augmente légèrement le risque d avoir un cancer du sein. Premières règles précoces, absence d enfant, première grossesse à un âge tardif (après 35 ans), ménopause tardive (après 55 ans): le poids de ces éléments est faible comparé au facteur âge ou familial. Les femmes ne doivent pas culpabiliser de mener leur vie comme elles l entendent et, encore moins, de présenter des caractéristiques qui échappent totalement à leur volonté. Le saviez-vous? On savait déjà qu une consommation même modérée d alcool contribue à une augmentation du risque de développer un cancer du sein. De fortes suspicions pèsent désormais sur le tabagisme, mais son implication dans le cancer du sein n est pas encore prouvée. Hormones de substitution Le traitement hormonal de substitution (THS) pris au moment de la ménopause continue à diviser le corps médical. Plusieurs grandes études ont confirmé une légère augmentation du nombre de cancers du sein après quatre ans de THS. En Suisse, la recommandation actuelle est de discuter avec son gynécologue des avantages et des inconvénients du THS en fonction de son profil personnel de risque. De manière générale, il faut préférer les traitements courts (moins de 5 ans) et n y recourir qu en cas de symptômes. Hygiène de vie Autres facteurs pouvant jouer un certain rôle dans l apparition d une tumeur maligne du sein: une alimentation riche en protéines et graisses d origine animale, le manque d exercice physique régulier et, surtout, un problème d obésité après la ménopause. Peut-on prévenir le cancer du sein? On ne connaît actuellement pas les causes du cancer du sein. On peut toutefois le dépister à un stade très débutant. Pas de coupable Après un diagnostic de cancer du sein, presque toutes les femmes se posent la question: «Pourquoi moi?» Pourtant, facteur héréditaire mis à part, la survenue d un cancer ne répond à aucune logique. Les accidents de la vie échappent à toute notion de justice. La seule arme face à l imprévisible reste le diagnostic précoce via le dépistage. 12 Le dépistage du cancer du sein

13 Eviter: pas encore Il n existe pas, comme pour le cancer du poumon et le tabac, de relation clairement identifiée entre le cancer du sein et une cause précise, même si certaines études ont montré qu une alimentation pauvre en graisses, une activité physique régulière ou encore l allaitement avaient un léger effet protecteur. Par conséquent, il n est pas possible, en l état actuel des connaissances, de conseiller l adoption de comportements susceptibles d éviter l apparition d un cancer du sein. Dépister: c est possible Le dépistage ne permet pas d éviter l apparition d un cancer. En revanche, il est en mesure, dans la grande majorité des cas, de conduire à un diagnostic précoce. Précoce veut dire à un stade où le cancer ne s est pas encore manifesté et où la tumeur est indécelable à la palpation en raison de sa petite taille (inférieure à un centimètre environ). Dans un certain nombre de cas, la mammographie permet même de diagnostiquer des lésions à un stade précancéreux. Et l autopalpation? L examen des seins, fait par le médecin ou par la femme ellemême (autopalpation), ne permet de déceler que les lésions supérieures à un centimètre environ. Un autoexamen effectué à intervalles réguliers (une fois par mois) permet de mieux connaître ses seins et de noter plus vite une éventuelle modification. Qu en penser? Même si la grande majorité des cancers du sein sont découverts par la femme elle-même, le bénéfice de l autopalpation en termes de réduction de la mortalité n a pas été prouvé. L observation régulière de ses seins mérite cependant d être encouragée à tout âge, car elle permet d être à l écoute de son corps et de percevoir un éventuel changement. Femmes à haut risque Les femmes ayant un haut risque familial de développer un cancer du sein représentent une catégorie à part. Elles font généralement l objet d une surveillance intensive dès l âge de 30 ans, voire plus tôt encore. Certaines d entre elles demandent un dépistage génétique pour savoir si elles sont porteuses de certaines mutations génétiques (BRCA1 /BRCA2 et leurs variantes). L identification de ces gènes ne peut déboucher actuellement que sur deux attitudes: soit une surveillance étroite des seins par mammographie, ultrason ou IRM (imagerie par résonance magnétique), soit une ablation préventive des deux seins (beaucoup plus rarement). Le dépistage du cancer du sein 13

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15 Que peut-on attendre du dépistage? Répétée tous les deux ans à partir de 50 ans, la mammographie est en mesure de détecter des lésions cancéreuses à un stade débutant. Le diagnostic précoce permet de faire appel à des traitements moins agressifs et donc d offrir une meilleure qualité de vie aux patientes. A quoi sert une mammographie? Cet examen ne diagnostique pas directement le cancer. Il dépiste des lésions suspectes qui devront être investiguées pour poser un diagnostic définitif. De quoi s agit-il? C est une radiographie de la glande mammaire, provoquant une très faible irradiation des seins par des rayons X. L examen n est en principe pas douloureux, mais il peut être désagréable, car les deux seins sont comprimés entre deux plaques. Diagnostic ou dépistage? Une mammographie de diagnostic a toujours comme point de départ un symptôme: douleur, nodule, écoulement ou toute autre modification. La mammographie de dépistage, en revanche, intervient alors qu il n y a aucun signe. Son but est de déceler une éventuelle tumeur maligne à un stade tellement précoce qu elle ne produit pas encore de symptôme. Que détecte-t-elle? Elle révèle les changements survenus au niveau de la structure interne des seins et qui ne peuvent être palpés. En d autres termes, si elle n empêche pas l apparition d un cancer du sein, la mammographie permet de détecter, à un stade débutant, des modifications pouvant signaler un cancer. Les tumeurs ainsi décelées sont généralement inférieures à un centimètre et sont découvertes bien plus tôt que ne l aurait permis la palpation. En comparaison, la taille moyenne des cancers repérés à la palpation est de deux centimètres. Pour qui? La mammographie de dépistage s adresse à des femmes qui n ont pas de problèmes aux seins et qui n ont pas de risques particuliers, tels que certains antécédents personnels ou familiaux. La meilleure stratégie La mammographie de dépistage est actuellement la meilleure stratégie pour réduire le nombre de décès provoqués par le cancer du sein. Le dépistage du cancer du sein 15

16 Adoptée par les pays Entre 1987 et aujourd hui, presque tous les pays européens ont mis en place des programmes de dépistage systématique du cancer du sein. La Suède, les Pays-Bas et l Angleterre ont été les pionniers dans ce domaine. La population généralement ciblée: les femmes de 50 à 69 ans, avec un intervalle de deux ans entre les examens. Quel gain pour les femmes? La performance optimale du programme de dépistage a été évaluée au cours d une étude hollandaise. Sur 100 femmes chez qui un cancer du sein est diagnostiqué au cours du dépistage, 75 vont survivre. Mais il faut savoir que 27 d entre elles ont été sauvées uniquement grâce au diagnostic précoce. Efficacité prouvée Pour les experts chargés d évaluer cet examen, il est scientifiquement prouvé qu en invitant systématiquement les femmes de 50 à 69 ans à se soumettre à une mammographie, on obtient une baisse de la mortalité par cancer du sein dans la population. La baisse constatée varie entre 20 et 35%, en fonction du nombre de femmes qui ont participé au programme. Cancers dépistés Les premiers résultats du programme de dépistage lancé en 1993 dans trois districts vaudois (Aigle, Aubonne et Morges) sont très encourageants. Les mammographies réalisées ont répondu aux normes de qualité recommandées par l Union européenne et ont permis de détecter 84 cancers. Les tumeurs étaient pour la plupart à un stade débutant, donc susceptibles de répondre favorablement aux traitements. Les bénéfices du diagnostic précoce Dans la plupart des cas, un diagnostic précoce augmente les chances de survie, tout en limitant le recours aux traitements lourds. Meilleur pronostic Dépister, c est se donner les moyens de détecter un cancer très petit, à un stade précoce, voire précancéreux, qui aura toutes les chances d être soigné. La majorité des femmes dépistées chez lesquelles un cancer du sein est diagnostiqué en tirent un bénéfice, mais pas toutes. En effet, l efficacité des traitements dépend en grande partie du profil de la tumeur. Il n existe pas qu une seule sorte de cancer du sein. 16 Le dépistage du cancer du sein

17 Vitesse de croissance Les cancers du sein sont influencés par deux facteurs: la vitesse de croissance et l agressivité. Dans de rares cas, un cancer même diagnostiqué très tôt, avec une taille inférieure à un demi-centimètre, évoluera très vite ou produira d emblée des métastases ailleurs dans l organisme, diminuant d autant plus les chances de guérison. Réassurance La mammographie de dépistage est une démarche rassurante pour 95% des femmes qui s y soumettent. Chez elles, les clichés ne révèleront aucune anomalie suspecte, ce qui permettra de les rassurer. Vies épargnées A condition d être répétée tous les deux ans, la mammographie de dépistage permet d obtenir un allongement de la survie des femmes atteintes et, dans un certain nombre de cas, la guérison. Les études ont montré une forte diminution du risque de mortalité due au cancer du sein parmi les femmes qui font régulièrement une mammographie de dépistage à partir de 50 ans. Qualité de vie La mammographie de dépistage est souvent associée à une amélioration du confort de vie des personnes atteintes grâce à un recours plus fréquent à une chirurgie limitée à la tumeur, en lieu et place de la mastectomie (ablation totale du sein). En outre, le fait de diagnostiquer précocement un cancer du sein permet de diminuer l emploi de traitements lourds tels que la chimiothérapie. Bénéficier de traitements moins agressifs veut aussi dire moins de fatigue. Vrai ou faux? «La mammographie de dépistage n empêche pas l apparition d un cancer du sein.» Vrai. Néanmoins, grâce à elle, on peut détecter un cancer à un stade très précoce de son évolution et mettre ainsi en route rapidement des traitements qui auront plus de chances d être efficaces. Le dépistage du cancer du sein 17

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19 Quelles sont les limites de la mammographie? Aucun test médical n est infaillible et, dans une minorité de cas, des effets adverses peuvent apparaître. S agissant de la mammographie, les femmes doivent être informées de ses possibles inconvénients, afin de décider en connaissance de cause. Inconvénients liés à l examen La mammographie est parfois ressentie comme un moment désagréable et stressant. Compression du sein Pour réaliser des clichés des seins de bonne qualité et diminuer la dose de radiation, il est indispensable de comprimer les seins entre deux plaques plutôt fraîches... Le désagrément ressenti durant la mammographie varie en intensité d une femme à l autre. Certaines parlent d inconfort minime, tandis que d autres, dont les seins sont sensibles, disent avoir eu mal, parfois au point de ne plus vouloir refaire de mammographie. Pour la plupart des femmes, cependant, c est juste un moment désagréable. Dans tous les cas, il est recommandé aux femmes passant cet examen de signaler à la technicienne d éventuelles sensations douloureuses. Anxiété Pour un certain nombre de femmes, l idée même de se soumettre à une mammographie de dépistage représente déjà un stress. Il faut en effet oser affronter l idée que l on peut souffrir d un cancer du sein, alors qu au départ on se sent bien Entre celles pour qui la mammographie est une simple formalité et celles qui restent sceptiques, pressentant qu il faudrait la faire mais qui n en n ont pas envie, il existe toute la gamme des réactions. L anxiété peut aussi se manifester lorsque l on se retrouve dans une pièce pleine de grosses machines. Enfin et surtout, il y a l attente des résultats: les femmes participant aux pro- Chantal, 54 ans «L an dernier, je suis allée faire une mammographie dans le cadre du programme de dépistage de mon canton. J étais très confiante. Quelques jours après, j ai reçu une lettre m informant que je devais faire des examens complémentaires. J étais folle d angoisse. Heureusement, j ai eu un rendez-vous très rapidement et après une mammographie localisée et une échographie, on m a dit que je n avais rien du tout.» Le dépistage du cancer du sein 19

20 grammes de dépistage organisé doivent attendre environ une semaine avant de recevoir, par courrier, le résultat de leur mammographie. Un délai qui est parfois mal vécu. Radiations Le risque de développer un cancer en raison des mammographies répétées tous les deux ans est quasi inexistant. La raison? Les doses d irradiation sont très faibles et sont comparables à l irradiation d origine naturelle reçue par l organisme lors d un vol Genève-Sydney et retour. En effet, grâce aux progrès technologiques réalisés tant au niveau de l équipement radiologique qu au niveau des films utilisés, les doses de radiations émises pendant la mammographie ont considérablement diminué au cours des années. Erreurs d interprétation N étant pas un examen diagnostique, la mammographie de dépistage ne peut pas établir de manière définitive l existence d un cancer, ni l exclure à 100%, d où de possibles (mais rares) erreurs d interprétation. Fausse alerte et fausse réassurance Petit lexique pour décoder le jargon médical: Un résultat positif veut dire qu il y a une anomalie ou une image suspecte. Un résultat négatif veut dire que tout est O.K. Un faux positif veut dire: «on a cru qu il y avait quelque chose mais, après vérifications, tout va bien». Un faux négatif veut dire: «on a cru que tout était normal mais, en réalité, il y avait une anomalie que l on n a pas vue». Lors du dépistage du cancer du sein, les faux positifs concernent 4 à 9 femmes dépistées sur 100, alors que les faux négatifs représentent 1 cas sur Le dépistage du cancer du sein

21 Image suspecte Lorsque le résultat d une mammographie est suspect, on recommande généralement à la femme de procéder à des examens complémentaires. Cependant, il ne faut pas croire qu un cliché évoquant la présence d une anomalie équivaut à un diagnostic de cancer. Explication: la mammographie de dépistage joue le rôle de clignotant en cas d anomalie. Le choix des examens complémentaires varie en fonction du degré d alerte observé par le radiologue. Au final, «seules» 10 à 20% des femmes rappelées pour un examen complémentaire dans le cadre d un programme de dépistage ont effectivement une tumeur maligne. Marie-Pierre, 62 ans «Il y a deux ans, j ai senti deux petits nodules sur le côté droit du sein. La mammographie était normale. Comme je n étais pas tout à fait tranquille, j ai confié mon inquiétude à mon médecin. Il a décidé de me faire quand même une biopsie. Un des nodules était un carcinome. Plus tard, mon oncologue m a expliqué qu il s agissait d un cancer qui n était pas visible à la mammographie.» Un peu d arithmétique Sur femmes dépistées entre 50 et 70 ans: 9000 à 9500 (soit 90 à 95%) auront des résultats parfaitement normaux. Sur les 500 à 1000 femmes qui vont être rappelées en raison d une image suspecte vue sur les clichés: une soixantaine sont réellement porteuses d une tumeur, toutes les autres pourront être rassurées après des examens complémentaires qui excluent la présence d un cancer. A l inverse, sur les 9000 à 9500 femmes à qui on aura annoncé un résultat normal: 12 auront été rassurées à tort, soit parce que leur tumeur était indécelable sur les clichés, soit parce qu elle s est développée entre deux mammographies. Le dépistage du cancer du sein 21

22 Vrai ou faux? «Un résultat anormal à la mammographie de dépistage équivaut à un diagnostic de cancer du sein.» Faux. Un résultat anormal ne doit pas être assimilé à un diagnostic de cancer du sein. Il doit être considéré comme une indication de «quelque chose» de suspect qui mérite d être examiné plus à fond lors d examens complémentaires. Fausse alerte Pour un petit nombre de femmes, les résultats vont être interprétés comme incertains, alors qu en réalité il n y a pas de cancer. Autrement dit, la sonnette d alarme sonne plus souvent que nécessaire. Au bout du compte, les femmes concernées seront rassurées sur leur état de santé une fois les examens complémentaires effectués. Fausse réassurance Erreur d interprétation redoutée tant par les femmes que par le corps médical: les clichés des mammographies sont interprétés comme normaux, alors qu il existe bel et bien une tumeur maligne (faux négatif). Patientes et médecins sont rassurés à tort, ce qui entraîne un retard de diagnostic et donc de prise en charge. Ces situations, hélas inévitables, sont heureusement rares, mais chaque cas est un cas de trop. C est justement pour réduire le nombre de faux négatifs que les programmes imposent la double lecture de tous les clichés. Comme le diagnostic d anomalie est porté à tort sur les clichés, on appelle cela un «faux positif». Les conséquences de cette fausse alerte ne sont pas anodines pour la femme: elle aura subi des examens médicaux inutiles, pouvant aller jusqu à la biopsie chirurgicale. Et, surtout, elle aura été inquiétée sans raison. 22 Le dépistage du cancer du sein

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