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bibliothèque Paul-Emi-Boutj UIUQAC Mise en garde/advice Afin de rendre accessib au plus grand nombre résultat travaux de recherche menés par ses étudiants gradués et dans l'esprit règs qui régissent dépôt et diffusion mémoires et thèses produits dans cette Institution, l'université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est fière de rendre accessib version complète et gratuite de cette œuvre. Motivated by a ire to make the results of its graduate students' research accessib to all, and in accordance with the rus governing the acceptation and diffusion of dissertations and theses in this Institution, the Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) is proud to make a compte version of this work avaib at no cost to the reader. L'auteur conserve néanmoins propriété du droit d'auteur qui protège ce mémoire ou cette thèse. Ni mémoire ou thèse ni extraits substantiels de ceux-ci ne peuvent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation. The author retains ownership of the copyright of this dissertation or thesis. Neither the dissertation or thesis, nor substantial extracts from it, may be printed or otherwise reproduced without the author's permission.

Ce mémoire a été réalisé à l'université du Québec à Chicoutimi dans cadre du programme de maîtrise en linguistique de l'université Laval extensionné à l'université du Québec à Chicoutimi

Ill RESUME La présente étude cherche à cerner s principas difficultés rencontrées par s étudiants otiens de français ngue étrangère dans l'emploi de l'artic dans productions écrites. Les fondements théoriques sur squels se base cette recherche sont principament l'essai théorique de Corblin (987) et synthèse de Riegel, Pelt et Rioul (994). À partir de ces criptions nous présentons synthèse du fonctionnement de ce déterminant en français. Nous nous limitons dans ce travail à l'emploi du défini, de l'indéfini et du partitif. Pour s fins de cette étude, nous avons préparé épreuve écrite qui comprenait exercices de choix, de choix avec justification et de production de phrases à partir de mots donnés. Cette épreuve a été administrée à 8 étudiants inscrits au Département de français de l'université Nationa du Laos lors de notre colcte données effectuée entre mois de janvier et mois de mars 999. L'échantillon retenu pour recherche comprend 95 copies de l'épreuve écrite ainsi que 5 rédactions. Nous avons d'abord procédé à analyse globa réponses afin de déterminer nature erreurs et ur fréquence pour chac exercices et en fonction du niveau apprenants. Par suite, nous avons examiné plus en détails s erreurs de choix afin de voir si els impliquaient certaines vaurs d'emploi en particulier. L'examen rédactions a permis de compléter l'analyse. Les résultats indiquent que principal problème apprenants concerne choix de l'artic (défini ou indéfini, partitif) et qu'il n'y a pas d'amélioration systématique d' niveau à l'autre, puisqu'on observe peu de progrès entre groupe avancé et groupe intermédiaire. Il ressort égament que certaines vaurs d'emploi sont mieux reconnues par s apprenants alors que d'autres sont davantage source d'erreurs. Ces résultats nous amènent à formur certaines recommandations retivement à l'enseignement de l'emploi de l'artic auprès d'apprenants otiens.

IV REMERCIEMENTS Je tiens d'abord à exprimer mes remerciements et ma reconnaissance à ma directrice de recherche, Madame Caro Fisher. Sans ses précieux conseils et sa très grande disponibilité, je n'aurais jamais pu mener ce travail à terme. Mes remerciements vont égament aux professeurs Jean Dolbec, Khadiyatouh Fall, Yves Saint Geis et Françoise Label, dont s remarques et commentaires se sont avérés d' grande utilité. Je ne voudrais pas oublier direction et s professeurs du Département de français de l'université Nationa du Laos, qui m'ont grandement facilité tâche lors de ma colcte données. Merci aussi à tous s étudiants de 3 eme, 4 eme et 5 eme année (année scoire 998-99) pour ur contribution à cette recherche. Ma reconnaissance va égament au Programme canadien de bourses de francophonie qui m'a permis de réaliser tel étude au Canada. Finament, je remercie infiniment ma famil pour son soutien et son encouragement. Je dédie cette recherche à mon père.

TABLE DES MATIERES RÉSUMÉ REMERCIEMENTS TABLE DES MATIÈRES LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX iii iv v viii viii INTRODUCTION CHAPITRE I : PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIFS 5. L'enseignement du français au Laos 6.2 Problématique 9.3 Objectifs 2 CHAPITRE II : CADRE THÉORIQUE 4 2. Fonctionnement déterminants 5 2.2 L'artic en français 9 2.2. Morphologie de l'artic 20 2.2.2 Le sens de l'artic 22 2.2.3 Sens et emplois de l'artic défini 24 2.2.3. L'artic défini dans s interprétations spécifiques 25 2.2.3.2 L'artic défini dans s interprétations génériques 29 2.2.4 Sens et emplois de l'artic indéfini 3 2.2.4. L'artic indéfini et s interprétations génériques 32 2.2.4.2 L'artic indéfini dans s interprétations spécifiques... 34 2.2.4.3 L'artic indéfini et dénombrement 36 2.2.5 Sens et emplois de l'artic partitif. 38 2.2.6 L'absence d'artic (artic «zéro») 4 2.2.7 Résumé de cription du fonctionnement de l'artic 44

VI CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE 47 3. Colcte données 48 3.. Constitution de l'échantillon 48 3..2 Le test 49 3..3 La passation du test 50 3..4 L'épreuve de rédaction 50 3..5 La passation de l'épreuve de rédaction 5 3.2 Analyse données 52 3.2. Établissement du corpus 53 3.2.2 Compition et cssement erreurs 53 3.2.3 Analyse erreurs de choix 54 CHAPITRE IV : ANALYSE DES RÉSULTATS 55 4. Analyse généra réponses à l'épreuve écrite 57 4.. Aperçu d'ensemb pour s exercices de choix 57 4..2 Résultats détaillés pour s exercices de type «choix» 6 4..2. Exercice 6 4..2.2 Exercice 4 65 4..2.3 Exercice 5 69 4..2.4 Exercice 6 7 4..2.5 Exercice 7 74 4..3 Bin exercices de type «choix» 79 4..4 Résultats pour l'exercice 2 de type «production» 80 4..5 Résultats pour l'exercice 3 de type «justification de choix» 86 4..6 Bin de l'analyse généra réponses 92 4.2 Analyse choix en fonction de vaur d'emploi de l'artic 94 4.2. Aperçu d'ensemb 95 4.2.2 Les résultats détaillés pour chaque vaur 97 4.2.2. Emploi D6 97 4.2.2.2 Emploi Dl 98

Vil 4.2.2.3 Emploi PI 99 4.2.2.4 Emploi ID3 00 4.2.2.5 Emploi D5 00 4.2.2.6 Emploi D4 0 4.2.2.7 Emploi D0 03 4.2.2.8 Emploi ID 04 4.2.2.9 Emploi D9 05 4.2.2.0 Emploi D3 07 4.2.2. Emploi D2 07 4.2.2.2 Emploi D8 08 4.2.3 Bin de l'analyse choix 09 4.3 Les résultats rédactions 0 4.4 Bin de l'analyse et pistes didactiques 4 CONCLUSION 22 BIBLIOGRAPHIE 27 ANNEXE I : Extrait de Detour Y., Léon-Dufour, M., Mattlé, A. et al, Grammaire du français: cours de civilisationfrançaisede Sorbonne, Paris, Hachette, 99 30 ANNEXE II : L'épreuve écrite 39 ANNEXE III : Exemp de tabau pour compition réponses obtenues dans s exercices 42 ANNEXE IV : Résultats détaillés erreurs de l'exercice selon s positions de l'artic dans phrase 46 ANNEXE V : Détail réponses pour l'exercice 3 : choix avec justification 49

vin LISTES DES FIGURES Figure Figure 2 Figure 3 Figure 4 Figure 5 Figure 6 Les différentes vaurs d'emploi de l'artic défini 3 Les différents emplois de l'artic indéfini 38 Les différents emplois de l'artic partitif 4 Les cas principaux de l'absence d'artic 44 Les différentes vaurs d'emploi artics en français 46 Cssement différentes vaurs d'emploi artics 95 LISTE DES TABLEAUX Tabau : Taux d'erreurs pour chaque exercice et pour l'ensemb en fonction du niveau apprenants 58 Tabau 2 : Taux d'erreurs pour l'ensemb exercices en fonction catégories. 59 Tabau 3 : Taux d'erreurs pour l'ensemb exercices en fonction catégories (toutes s erreurs) 60 Tabau 4 : Taux d'erreurs dans l'exercice selon s catégories et en fonction du niveau apprenants 6 Tabau 5 : Taux d'erreurs dans s phrases s mieux réussies de l'exercice en fonction du niveau apprenants 63 Tabau 6 : Taux d'erreurs de choix dans l'exercice pour l'artic défini et l'indéfini selon sa position dans phrase 64 Tabau 7 : Taux d'erreurs dans l'exercice 4 selon s catégories et en fonction du niveau apprenants 65 Tabau 8 : Taux d'erreurs pour phrase 6 de l'exercice 4 66

IX Tabau 9 : Taux d'erreurs retives à l'artic partitif dans l'exercice 4 pour chac groupes et réponses typiques 67 Tabau 0 : Taux d'erreurs dans l'exercice 5 selon s catégories et en fonction du niveau apprenants 69 Tabau : Taux d'erreurs dans deux phrases de l'exercice 5 70 Tabau 2 : Taux d'erreurs dans l'exercice 6 selon s catégories et en fonction du niveau apprenants 72 Tabau 3 : Taux d'erreurs dans cinq cas d'emploi de l'exercice 6 73 Tabau 4 : Taux d'erreurs dans l'exercice 7 selon s catégories et en fonction du niveau apprenants 74 Tabau 5 : Taux d'erreurs dans cinq cas d'emploi de l'exercice 7 76 Tabau 6 : Répartition constructions produites par s étudiants trois groupes dans l'exercice 2 8 Tabau 7 : Répartition constructions pour première phrase de l'exercice 2... 82 8 Répartition constructions pour seconde phrase de l'exercice i 2 ere Tabau 20 : Occurrence réponses consistant à employer l'artic défini en 83 Tabau 9 : Répartition position selon constructions niveau apprenants pour troisième phrase de l'exercice 2... 85 84 Tabau 2 : Pourcentage de choix de l'artic défini et indéfini dans l'exercice 3 86 Tabau 22 : Répartition justifications pour première phrase de l'exercice 3, en fonction du choix de l'artic et du niveau apprenants 88 Tabau 23 : Répartition justifications pour seconde phrase de l'exercice 3, en fonction du choix de l'artic et du niveau apprenants 90 Tabau 24 : Vaurs de l'artic évoquées dans s justifications fournies à l'exercice 3 9 Tabau 25 : Taux d'erreurs de choix pour chaque vaur d'emploi et pour l'ensemb en fonction du niveau apprenants 96

X Tabau 26 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D6 97 Tabau 27 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi Dl 98 Tabau 28 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi PI 99 Tabau 29 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi ID3 00 Tabau 30 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D5 0 Tabau 3 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D4 02 Tabau 32 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D0 03 Tabau 3 3 : Résultats erreurs de choix pour vaur d'emploi ID 04 Tabau 34 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D9 06 Tabau 3 5 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emplois D3 07 Tabau 36 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D2 08 Tabau 37 : Résultats détaillés erreurs de choix pour vaur d'emploi D8 09 Tabau 38 : Répartition erreurs dans s rédactions selon s différents types et en fonction du niveau apprenants Tabau 39 : Occurrence d'erreurs dans s rédactions pour s différentes vaurs de l'artic selon niveau apprenants 2

INTRODUCTION

INTRODUCTION Le maniement de l'artic en français constitue l' plus gran embûches que rencontrent s étudiants otiens dans l'apprentissage du français ngue étrangère. La ngue o ne comporte pas de déterminant qui soit, sinon équivant, du moins susceptib d'autoriser rapprochements avec ngue cib. Poutant, il n'existe pas, du moins à notre connaissance, de recherche portant spécifiquement sur ce problème. C'est donc dans but de cerner plus précisément s difficultés persistantes que représentent pour apprenant otien l'artic français que nous menons cette étude. Les observations que nous ferons devraient aussi permettre de dégager certaines pistes susceptibs d'améliorer l'enseignement de l'artic français à étudiants de ngue maternel o. Ce travail, qui se veut avant tout exploratoire, poursuit s objectifs suivants : décrire nature difficultés que pose l'artic en français, voir dans quel mesure progrès sont observabs quand on compare groupes d'apprenants de niveaux différents et, à lumière résultats obtenus, proposer pistes didactiques pouvant faciliter l'apprentissage de cet aspect du français par apprenants otiens. Dans premier chapitre de ce mémoire, intitulé Problématique et objectifs, nous contextualisons notre étude par présentation de situation de ngue française au Laos. Suivra aperçu général de l'enseignement du français, plus particulièrement au Département de français de l'université Nationa du Laos. Nous décrivons ensuite brièvement système de détermination nomina de ngue o, montrant par fait Le masculin est employé à titre d'épicène dans seul but d'alléger texte.

même sa très grande différence avec celui de ngue cib et faisant déjà apparaître nature difficultés étudiants otiens. Cette partie se termine par présentation objectifs de notre étude. Le deuxième chapitre, qui constitue notre Cadre théorique, présente synthèse du fonctionnement de l'artic en français. Bien que nous nous référions à plusieurs travaux, notre recherche s'appuie principament sur l'essai théorique de Corblin (987). Cet ouvrage se révè être étude approfondie vaurs rattachées à l'emploi artics défini et indéfini en français, et il nous servira de gril et de guide pour l'analyse et l'interprétation erreurs revées dans corpus. Le troisième chapitre, portant sur Méthodologie, présente démarche suivie pour recueillir données auprès étudiants otiens du Département de Français de l'université Nationa du Laos et sur s mesures prises pour compition et pour l'analyse données. La constitution de l'échantillon et confection de l'épreuve écrite ainsi que cel de rédaction sont décrites dans cette partie. L'Analyse résultats fait l'objet du quatrième chapitre, quel se subdivise en trois parties. D'abord, s erreurs commises par s apprenants sont examinées dans ur ensemb, selon ur fréquence et ur répartition dans s différentes catégories considérées et ce, en fonction du niveau apprenants. Ensuite, nous nous penchons de plus près sur s erreurs de choix de l'artic et nous examinons s réponses apprenants à lumière du cadre explicatif retenu au chapitre II concernant s vaurs de l'artic afin de déterminer si certaines vaurs d'emploi représentent difficultés particulières pour s apprenants otiens. De plus, s tendances dégagées par l'épreuve écrite sont comparées à ce que l'on peut observer dans s rédactions. Enfin, nous terminons par bin de l'analyse résultats qui débouche sur voie de propositions didactiques concernant l'enseignement de l'emploi de l'artic.

Finament, Conclusion résume s tendances observées pour ce qui est difficultés apprenants otiens dans l'emploi de l'artic ainsi que s retombées didactiques qu'il nous paraît possib d'en tirer.

CHAPITRE I PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIFS

CHAPITRE I PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS L'objectif de ce mémoire est de décrire et d'analyser s difficultés que apprenants otiens rencontrent dans l'utilisation de l'artic en français et de dégager de cette étude certaines pistes didactiques qui pourraient faciliter l'apprentissage de cet aspect de ngue française. Après avoir présenté contexte dans quel se fait actuelment l'enseignement du français au Laos, nous nous arrêterons à problématique du maniement de l'artic pour locuteurs o et nous exposerons plus en détail s objectifs de notre travail.. L'ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU LAOS Après avoir été ngue officiel de l'administration pendant près de 50 ans (893-945), puis ngue de scorisation et, finament, simp ngue étrangère, français reprend aujourd'hui, au Laos, de l'importance en tant que ngue de technologie et commications avec l'extérieur. Cette importance rend nécessaire l'usage de ngue française dans presque tous s domaines du développement du pays. Le français est donc introduit dans programme éducatif o dès première année du secondaire comme matière obligatoire au choix avec l'angis. Ayant comme objectif principal de former enseignants de français pour ce programme éducatif, Département de français de l'université Nationa du Laos, créé en

976, est jusqu'à ce jour seul centre de formation de professeurs de français pour s établissements secondaires du Laos ( er et 2 eme cyc). Pour remplir cette tâche importante et pour obtenir meilur résultat dans l'enseignement du français, série de mesures ont été prises qui mettent l'accent sur l'objectif de l'enseignement, programme d'enseignement, recrutement étudiants et choix de méthode d'enseignement. a) L'objectif d'enseignement Conçu par Ministère de l'éducation, l'objectif de l'enseignement du français est de former enseignants de français pour s établissements secondaires du pays et aussi de fournir ressources humaines pour différents secteurs d'activité : échanges culturels, économiques et politiques. Après ses étu, l'étudiant doit avoir acquis bonne compétence de commication en français. b) Le programme d'enseignement La formation comprend cinq années. Le cours de français est plus important de tous s cours. Il s'effectue en deux pério : s deux premières années constituent période de base, s trois dernières années, période de développement. Pendant première période, l'enseignement s'appuie sur grammaire de base et commication. Les étudiants doivent avoir capacité de s'exprimer en français dans vie quotidienne. Pendant deuxième période, l'essentiel de l'enseignement est de hausser niveau de français étudiants. Un programme a été éboré qui comprend : français écrit, civilisation et culture française, s thèmes - versions, etc. Ces cours sont donnés en français pour que s étudiants puissent développer ur compétence en français. c) Le recrutement étudiants Après avoir terminé urs étu secondaires, s étudiants qui vet poursuivre

8 étu iversitaires doivent passer concours national. Ils ont quatre épreuves à passer : s mathématiques, physique, géographie et ngue o. Les étudiants recrutés qui sont inscrits aux cours de français doivent passer test de cssement. Ils auront six heures de français par semaine pendant s deux premières années. Ces étudiants sont âgés de 8 ans, en général. Il faut signar qu'en plus de ces jes, fonctionnaires de différents ministères et anciens enseignants de collège suivent aussi formation. d) Le choix de méthode Selon programme d'enseignement, s étudiants doivent développer s quatre compétences : compréhension ora et écrite, expression ora et écrite de manière à s'exprimer et à se débrouilr en français dans vie quotidienne. Pour atteindre ces objectifs d'enseignement, nous utilisons méthode complète de français ngue étrangère venant de France et intitulée Le Nouveau Sans Frontières. C'est méthode qui met l'accent sur problèmes d'actualité dans monde moderne et qui concerne surtout France. Cette méthode assure l'apprentissage de ngue, de commication et de civilisation française. Mais comme culture et civilisation du Laos sont différentes de cels de France, nous n'utilisons pas cette méthode tel quel. Souvent, éléments qui ne favorisent pas l'apprentissage apprenants otiens sont modifiés ou rempcés. Le recours à documents d'autres métho, afin de permettre aux étudiants de commiquer en français dans vie quotidienne est alors inévitab. e) La méthodologie Dès début de l'enseignement, nous essayons d'avoir recours moins possib à ngue maternel. Le professeur fait comprendre aux étudiants de nouvels structures à l'aide d'images et de gestes. Une çon commence par scène audio-visuel. Le DOMINIQUE, P. et al. (988), Le Nouveau Sans Frontières : méthode de français, Paris, Clé international.

professeur montre aux étudiants images ou diapositives en ur demandant d'imaginer l'histoire afin qu'ils puissent se sensibiliser au dialogue en situation. Puis, ils écoutent l'enregistrement. Après avoir imité dialogue, ils racontent s images en employant mots et expressions appris. Ensuite, ils créent dialogues ou jeux de rô à partir de situation donnée. La grammaire se fait de manière implicite à l'aide d'exercices à trous, d'exercices de reconstruction, etc..2 PROBLÉMATIQUE Malgré s efforts que nous faisons, résultat de l'enseignement du Département de français n'est pas encore à hauteur puisque s étudiants ont encore beaucoup de difficultés tant à l'écrit qu'à l'oral. Nous avons donc grand souci d'améliorer s conditions d'enseignement et de trouver solutions adéquates aux difficultés que rencontrent s étudiants otiens de français ngue étrangère. Le maniement de l'artic constitue de ces difficultés importantes. En effet, dans ngue o l'artic n'existe pas. Ainsi pour dire : «Le livre est objet uti», on aurait en o, soit «livre est objet uti», soit «livre est objet uti-», si on insiste sur nombre. S'il n'y a pas d'artic en o, par contre, cette ngue possède système de détermination du groupe nominal. Tout comme français, o a déterminants possessifs, démonstratifs, cardinaux et indéfinis. À différence du français, ces déterminants se pcent après déterminé. Ainsi pour dire en o : «Les gens de ce vilge...», on dirait : «gens vilge ce...», ou bien «Mon ami a deux enfants» se dit en o : «ami mon a enfants deuxpersonne». D'ailurs, il est à noter que dans notre ngue nombre est marqué iquement à l'aide de déterminants cardinaux et indéfinis auxquels s'ajoutent particus linguistiques

0 précisant s catégories du nom désigné et dont l'emploi est obligatoire. Ainsi, «J'ai amis» se dit en o : «J'ai ami beaucoup personne», où ((personne» est particu obligatoire lorsque l'emploi d' nom désignant animé humain s'accompagne d' idée de quantité. La particu varie selon s différentes catégories de nom : être humain, animal et objet. Pour ce qui est de distinction de genre, el n'existe en o que pour s êtres vivants. El prend forme d' élément facultatif qui fonctionne comme suffixe qui se pce toujours après nom qu'il désigne. Ce que l'on peut illustrer comme suit : «Le chanteur et chanteuse...», (en français) (( chanteur homme et chanteur femme...» (en o) Ce système de détermination de ngue source influence s apprenants otiens dans l'utilisation de l'artic en français tant à l'écrit qu'à l'oral. C'est ainsi que l'on trouve très souvent dans s productions écrites Laotiens erreurs comme l'absence de l'artic ou bien mauvais choix d'artic : «J'aime France» «II y a maison très ancienne dans ma vilge» «J'ai problème de l'argent.» «Un moto a heurté camion hier...» Dans cadre d' texte, problème est encore plus grand. Les apprenants ont du mal à bien utiliser l'artic dans contexte plus rge. Très souvent, ils ont tendance à surutiliser l'artic défini et à confondre l'artic défini et l'artic indéfini. Par exemp : «Un coup vivait dans vil. Ils habitaient beau quartier et dans l'appartement moderne de quatre pièces. Dans ur chambre, il y avait lit,

télévision...» «Hier, c'était ma première promenade au centre vil de Vientiane. Je suis passée devant boutique et j'ai vu s robes dans vitrine. Je suis entrée dans boutique. J'ai essayé 5 modès différents. J'ai finament choisi robe rouge». Le fonctionnement de l'artic en français, et plus particulièrement l'opposition de l'indéfini du défini, repose sur ensemb de règs sémantico-pragmatiques compxes et hautement subtis dont on ne possède sans doute pas encore cription complète. Néanmoins, linguistique moderne met à notre disposition ensembs explicatifs beaucoup plus développés et précis que ce que l'on trouve habituelment dans s grammaires traditionnels. L'enseignement que s apprenants otiens reçoivent à propos de l'artic s'appuie souvent sur oppositions plus ou moins operatives. Ainsi, si on se réfère à grammaire de base utilisée dans l'enseignement, Grammaire du français : cours de civilisation française de Sorbonne de Detour (99), on y trouve s indications suivantes : L'artic défini s'emploie lorsque «nom désigne personne ou chose ique», «lorsque nom a vaur généra» et «lorsque nom est déterminé par proposition subordonnée retive, complément de nom, ou contexte.» L'artic indéfini s'emploie lorsque «nom désigne personne ou chose non identifiée» et «lorsque nom est particurisé par adjectif, complément de nom ou subordonnée retive». La présentation de l'emploi artics fait donc principament appel aux oppositions connu / non identifié et général / particulier. La vaur générique n'est pas expliquée comme tel et vaur anaphorique se trouve abordée à travers exemps seument. La différence entre s trois artics est illustrée par exemps de ce type :

2 L'eau est indispensab à vie. (= en général) Cette source donne eau très pure, (^caractère particulier donné par l'adjectif) - Je voudrais de Veau, s'il vous pît, (^quantité indéterminée) Nous pensons qu' théorie plus adéquate du fonctionnement de l'artic en français devait permettre à fois de mieux comprendre s difficultés apprenants o et d'orienter plus efficacement l'enseignement de cet aspect fondamental du français..3 OBJECTIFS Le présent travail consiste à rever et à analyser erreurs concernant l'emploi de l'artic dans productions écrites d'étudiants otiens de français ngue étrangère et, suite à cette analyse, à proposer certaines pistes didactiques pour améliorer compétence apprenants en regard de cet aspect de ngue française. Compte tenu de l'absence d'étu sur sujet, du moins à notre connaissance, ce mémoire se veut avant tout travail exploratoire visant s trois objectifs suivants :. décrire de manière plus précise possib nature difficultés que apprenants o rencontrent dans l'emploi de l'artic en français; 2. voir dans quel mesure progrès sont observabs quand on compare groupes d'apprenants de niveaux différents; 3. à lumière résultats obtenus, identifier pistes didactiques susceptibs de faciliter l'apprentissage de cet aspect du français par apprenants o.

3 Pour atteindre ces objectifs, nous devons d'abord nous appuyer sur cription satisfaisante du fonctionnement de l'artic en français. Le second chapitre du travail servira à établir notre cadre d'analyse. En nous fondant principament sur travail de Corblin (987), nous présenterons synthèse du fonctionnement de l'artic en français en passant en revue s différentes vaurs rattachées à l'emploi du défini, de l'indéfini, du partitif et de l'artic zéro. L'étude erreurs apprenants sera faite à partir données recueillies auprès de trois groupes d'étudiants de français fréquentant l'université Nationa du Laos. Les données consistent essentielment en réponses fournies à ensemb d'exercices que nous aurons spéciament préparés. La méthodologie de notre recherche fera l'objet du troisième chapitre du mémoire. L'analyse erreurs apprenants sera faite en considérant nature erreurs commises (ex : choix de l'artic, genre, nombre) ainsi que vaur d'emploi de l'artic attendu. Le quatrième chapitre du travail présente l'analyse résultats en deux gran parties. La première permet de considérer taux d'erreurs, s types observés, s progrès réalisés et de mieux cerner s principas difficultés rencontrées par s apprenants. La seconde poursuit dans cette voie en considérant s erreurs à lumière du cadre théorique retenu dans ce travail. Les résultats de cette analyse devraient nous permettre de mieux comprendre s difficultés apprenants dans maniement de l'artic et d'en tirer certaines indications susceptibs d'améliorer l'enseignement - apprentissage de cette dimension du français.

CHAPITRE II CADRE THÉORIQUE

5 CHAPITRE II CADRE THEORIQUE Le système de détermination nomina de ngue française est à fois précis et compxe, en particulier en ce qui concerne l'artic. Cependant, dans plupart manuels de grammaire, surtout ceux de français ngue étrangère, cription du fonctionnement de l'artic ne porte que sur ses vaurs d'emploi fondamentas et généras. Certaines autres vaurs d'emploi décot de variabs sémantiques et pragmatiques sont passées sous since alors qu'els sont aussi fréquentes. Pour s besoins de notre recherche, nous tenterons, dans présent chapitre, de présenter tabau d'ensemb du fonctionnement de l'artic. Pour ce faire, nous allons nous appuyer principament sur l'essai théorique de Corblin (987), sur synthèse de Riegel, Pelt et Rioul (994) ainsi que sur divers travaux de grammaire (Gar-Tamine, 988; Perret, 994; Vargas, 995; Wilmet, 998). Nous ferons d'abord survol déterminants du français pour ensuite décrire dans détail fonctionnement de l'artic. 2. FONCTIONNEMENT DES DÉTERMINANTS Les déterminants sont mots qui s'utilisent devant s noms. Ils indiquent genre et nombre noms et ils permettent aux noms de s'actualiser dans phrase. La grammaire traditionnel partage s déterminants entre plusieurs csses de mots : d' part l'artic, d'autre part s adjectifs démonstratifs, possessifs, indéfinis, numéraux, interrogatifs, excmatifs et retifs. Cette répartition a l'inconvénient de rapprocher csses de mots qui n'ont pas s mêmes propriétés syntaxiques (par exemp : adjectif

6 démonstratif/ adjectif qualificatif) et, de manière généra, de masquer l'ité fonctionnel de ces différentes catégories. C'est ce qui amène s grammaires modernes à regrouper s catégories que nous venons d'énumérer et à considérer qu'els forment seul paradigme : celui déterminants. Le déterminant peut être défini «comme mot qui doit nécessairement précéder nom comm pour constituer groupe nominal bien formé dans phrase de base.» (Riegel et al. 994, p. 5). Le déterminant apparaît devant nom ou devant l'adjectif qui se trouve antéposé au nom. csses : À l'intérieur du groupe déterminants, on distingue cependant deux gran s déterminants «identifiants» qui correspondent aux séries / ce / mon et qui «permettent de savoir, à propos d' groupe nominal, de quel(s) être(s) ou de quel(s) chose(s) il s'agit en particulier.» (Genevay, 994, p. 73). s déterminants «quantifiants» qui englobent s autres sous-catégories, c'est-àdire,, s numéraux {deux, trois, cent,...), s indéfinis {plusieurs, certains, auc, peu de, beaucoup de, etc.). Ces déterminants ne permettent pas d'identifier ce qu'ils désignent, mais ils véhict idée de quantité. La première csse est aussi désignée par s appeltions de «referents» (Chevalier, 966), «référants ou désignateurs» (Perret, 994), «déterminants retionnels» (Vargas, 995) ou tout simpment «déterminants définis» (Riegel et al., 994). Du point de vue syntaxique, ces déterminants : ne se combinent jamais entre eux :

7 * Ces mes livres sont intéressants. * Je connais cette femme. sont aptes à figurer dans groupes nominaux détachés, annoncés ou repris par pronom personnel sujet ou complément (il, el,,, lui, s, ur,...); ainsi dans s exemps suivants : Où est-el passée, disquette? Mes disquettes, tu s trouveras sur bureau. Cette disquette, je te l'enverrai demain. Par ailurs, comme signant Riegel et al. (994, p. 52) : «s déterminants définis sont générament exclus dans certaines positions syntaxiques (suite d' verbe impersonnel, attribut d' phrase à sujet spécifique non-défini, etc.,)». Ils donnent comme exemp : *Ilpasse sa voiture /IIpasse voiture. *Un manuel est livre / Un manuel est livre. De ur côté, s déterminants quantifiants, qui sont aussi appelés «quantificateurs» par certains auteurs ou simpment «déterminants indéfinis» (Riegel et al., 994), constituent csse plus hétérogène que précédente. Du point de vue syntaxique, ces déterminants présentent certaines possibilités de combinaison. Les numéraux se combinent avec s déterminants identifiants : Mes deux frères Les deux cents marches de cet escalier Certains indéfinis se combinent égament avec identifiants, comme pré- ou

8 post-déterminants : Toute sal Beaucoup de mes amis Les quelques passants Les indéfinis «tout», «même», «autre» et «plupart de» ne fonctionnent pas seuls. Par exemp : Tous mes élèves La même qualité La plupart consommateurs On notera cependant que «même» et «autre» se rapprochent de l'adjectif et sont considérés comme «pseudo-déterminants» par certains auteurs (Vargas, 994). On peut égament considérer que lorsque précédés d' déterminant, «certains», «divers» et «différents» ont rô qui s rapproche de l'adjectif : Une certaine allure Vos diverses occupations Ces différentes catégories compxe : On constate donc que nom peut être actualisé par déterminant simp ou Le président Tous s candidats Mes deux autres manteaux

9 Les déterminants quantifiants ont aussi comme propriété généra de pouvoir figurer dans tournure avec pronom personnel en (Genevay, 994, p. 75) : - Combien de sucre veux-tu? - J'en veux kilo. Des légumes, j en mange. Il en veut deux, pommes. Enfin, s déterminants quantifiants apparaissent difficiment dans certaines positions syntaxiques (sujet au début de l'énoncé) qu'acceptent naturelment s déterminants identifiants. (Riegel et al., 994) : «?De l'eau est sur tab /L'eau est sur tab» «?Des enfants sont gentils / Vos enfants sont gentils». La cription qui précède fait ressortir partie difficultés qu' apprenant peut rencontrer dans l'apprentissage de ngue française, surtout lorsque sa ngue première ne possède pas système de détermination comparab. De plus, nécessité d'utiliser déterminant est impliquée constamment, dans tout énoncé, dès s premières étapes de l'apprentissage de ngue. Dans ce travail, on s'intéressera iquement à l'emploi de l'artic (défini, indéfini et partitif) qui, à lui seul, pose plusieurs problèmes aux apprenants otiens. Nous serons donc amenés à considérer fonctionnement aussi bien déterminants identifiants que quantifiants et il sera nécessaire à l'occasion de considérer d'autres déterminants, comme démonstratif. 2.2 L'ARTICLE EN FRANÇAIS Dans grammaire scoire traditionnel, l'artic est présenté comme «

20 déterminant minimal, ie mot qui permet à nom de se réaliser dans phrase, si sens ne rend pas nécessaire autre déterminant.» (Grevisse et Goosse, 982). La distinction entre l'artic défini et l'artic indéfini est ramenée à l'idée de connu et de non encore connu. Cette cription ne peut pas vraiment expliquer choix de l'artic défini ou indéfini parce qu'el s'arrête au niveau de phrase. Pourtant, c'est contexte dans quel s'insère phrase qui conditionne l'emploi de ou de. Ce contexte implique ce que linguistique moderne appel problème de référence, (Riegel et al., 994; Corblin, 987). La compréhension du fonctionnement de l'artic repose sur considérations sémantiques, syntaxiques et pragmatiques, avec prise en compte de renonciation. L'artic peut ainsi se définir comme mot qui permet au nom de référer à ou entités du monde. Pour tenter de comprendre fonctionnement de l'artic, nous allons dans ce qui suit dégager l'essentiel emplois de chaque artic. Mais auparavant, il convient de s'arrêter à forme artics. 2.2. Morphologie de l'artic L'artic est mot qui s'emploie nécessairement devant nom comm. Il sert à exprimer genre (masculin, féminin) et nombre (singulier, pluriel) de ce nom : livre - tab - s élèves forêt - arbres du gâteau - de sade On distingue, en français, trois sortes d'artics : l'artic défini (,, V, s), l'artic indéfini (,, ) et l'artic partitif (du, de, de V). La figure suivante présente s différentes formes artics.

2 Singulier Pluriel masculin féminin masculin et féminin Défini (V) (V) s Indéfini Partitif du (de V) de (de V) 0 - Les formes et se transforment en /' devant nom commençant par voyel ou h muet pour éviter l'hiatus. C'est forme élidée de l'artic. V V l'arbre, l'homme, l'hôtel l'éco, l'usine, l'horloge - Les artics et s se contractent toujours avec s prépositions à et de qui s précèdent. Cette contraction se produit dans s groupes prépositionnels, complément du verbe ou complément du nom : à + - à + s * de + - de + s > au aux du «Nous allons au marché» au lieu de «...à marché» «II par aux enfants» au lieu de «...à s enfants» «La maison du maire» au lieu de «... de maire» «Les feuils arbres» au lieu de «...de s arbres» Au féminin et avec l'artic élidé (/'), contraction ne se fait pas : «Je travail à poste» «II va à l'aéroport» Ces contractions apparaissaient dans cription traditionnel sous nom de «artics contractés». Sur pn du sens, contraction n'apporte auc changement de

22 vaur à l'artic défini. La forme contractée de l'artic défini ressemb à cel de l'artic partitif qui, lui aussi, est formé de deux éléments : de + l'artic défini {de + = du /de + = de /de + /' = de '). Mais sémantiquement et syntaxiquement, il s'agit de deux cas différents. 2.2.2 Le sens de l'artic La grammaire traditionnel définit l'artic comme «mot que l'on pce devant nom pour marquer que ce nom est pris dans sens complètement ou incomplètement déterminé.» (Grevisse,957). Toujours selon Grevisse, l'artic défini est utilisé «devant nom dont sens est complètement déterminé : Le livre de Paul. - La race noire Donnez-moi clé ( clé que l'on sait).» (Ibid. n 36) tandis que l'artic indéfini : «indique que l'être ou l'objet nommé est présenté comme non précisé, non déterminé, non encore connu : Un agneau se désaltérait Dans courant d' onde pure. (La Font.) Je vois venir homme. Donnez-moi plume, crayons.» (Ibid. n 42) Cette analyse ne précise cependant pas par quels mécanismes sémantiques ou pragmatiques nom apparaît comme «déterminé». Car ainsi que note Gar-Tamine, «porte assez mal son nom d'artic défini, puisqu'il ne sert pas lui-même à définir, mais s'associe à élément connu et défini par ailurs.» (988, p. 5).

23 L'opposition «déterminé / indéterminé» ne permet pas non plus de comprendre l'emploi respectif artics dans contextes comme s suivants : Le/ soldat français ne craint pas fatigue Pierre a acheté voiture usagée ; moteur est en bon état. Le soil écirait cour. / Un pâ soil écirait cour. On peut ajouter comme note aussi Gar-Tamine que ce qu'on appel artic indéfini sert en fait à «présenter, à nommer, [...] à définir ce qui ne l'a pas déjà été». À formu de Grevisse qui précède, on peut donc opposer l'idée que l'indéfini sert «à poser l'existence d' réfèrent que l'on mentionne pour première fois». (Gar-Tamine, 988, p. 5). Ces éléments suffisent à évoquer s difficultés que pose compréhension du fonctionnement de l'artic en français. Dépassant grammaire traditionnel, cependant, vue beaucoup plus cire vaurs de l'artic ressort aujourd'hui d'étu linguistiques qui ont abordé question dans cadre plus général du problème de référence. C'est donc à partir de ces travaux qui s'appuient sur considérations à fois sémantiques, pragmatiques et syntaxiques que nous tenterons d'établir, dans ce qui suit, portrait différentes vaurs d'emploi artics, que l'on peut sommairement résumer ainsi : l'artic défini comme l'indéfini peuvent avoir tous deux vaurs spécifiques, c'est-à-dire concerner ou individus particuliers, et vaurs génériques, c'est-à-dire concerner l'ensemb d' csse ou d' sous-csse d'individus. en emploi spécifique, défini réfère à individus que récepteur peut identifier à partir de csse représentée par nom et ses expansions et compte tenu connaissances que lui prête l'émetteur.

24 Ex : Le facteur est passé plus tôt. As-tu nourri chat? l'indéfini, de son côté, désigne individus quelconques de cette csse, sans permettre identification ivoque. Ex : II y a chat dans jardin. Un homme est passé hier. par ailurs, défini singulier ou pluriel et l'indéfini singulier sont aptes à emplois génériques par squels l'ensemb de csse est évoqué. Ex : L'homme est mortel. Les hommes sont mortels. Un homme est mortel. Nous allons dans ce qui suit examiner plus précisément sens et s possibilités d'emploi artics défini et indéfini. On considérera, par suite, cas du partitif et de l'artic dit «zéro». 2.2.3 Sens et emplois de l'artic défini Selon Gar-Tamines (988), l'utilisation de l'artic, ainsi d'ailurs que cel autres déterminants, sert à faire passer nom d' référence virtuel, purement xica, à référence actuel, objet du monde. L'emploi de l'artic permet, en somme, de référer à objet du monde : «Si je dis livre, je ne renvoie qu'au contenu xical du mot, général et rge. Si je dis mon livre, je renvoie cette fois à réfèrent objet du monde, particulier et restreint, et en même temps j'indique quantité d'objets du monde, dans

25 cas présent, auxquels substantif est appliqué.» (p. 4). De ur côté, Riegel et al. (994) donnent définition, qui prend égament en considération processus référentiel : «l'artic défini sert à référer à entité identifiab à partir du seul contenu criptif du reste du GN.» (p. 54). Le trait spécifique de l'artic défini tient dans fait qu'il «présuppose l'existence et l'icité : il n'y a pas d'autre(s) référent(s) accessib(s) qui vérifie(nt) cription de réalité désignée par GN» (Riegel et al., p. 54). Vargas (995) note, dans même sens, que l'artic défini s'oppose à l'indéfini «en ce qu'il actualise nom sur base d' présomption d'identification par l'interlocuteur.» (p. 26). La référence qui se trouve ainsi établie peut être spécifique ( ou individus particuliers), ou générique (l'ensemb de csse d'individus). Nous examinerons dans ce qui suit ces deux grands cas d'emploi. 2.2.3. L'artic défini dans s interprétations spécifiques L'aptitude de l'artic défini à actualiser nom sur base d' présomption d'identification par tinataire peut s'exercer dans différentes conditions plus ou moins liées à situation d'énonciation ou au contexte linguistique. En s'inspirant de Vargas (995, p. 27-28), on peut distinguer trois cas selon que l'interprétation est : - possib indépendamment de situation d'énonciation et du contexte; - liée à situation d'énonciation; - liée au contexte linguistique.

26 Indépendamment de situation d'énonciation et du contexte L'artic défini peut être utilisé indépendamment de situation d'énonciation et du contexte dans s cas suivants : a) Lorsqu'il s'agit d'actualiser nom désignant réalité ique ou sailnte dans l'ivers d'expérience ou de connaissance partagé par locuteur et tinataire. Cette réalité peut correspondre à : - entités iques : () Le soil se couche tard en été. (2) La terre tourne. Dans ce genre d'emploi, locuteur suppose que tinataire n'a auc difficulté à identifier s «objets du monde» dont il s'agit parce qu'il n'existe qu' seul soil et qu' seu terre dans monde où ils se trouvent. - entités notoires pour groupe plus ou moins rge d'individus. Par exemp, dans l'énoncé (3), produit à d' journal otien, président a son réfèrent bien déterminé pour groupe de cteurs otiens, sans que plus de précision ne soit nécessaire. Il en va de même pour professeur en (4) qui est bien identifié par groupe d'étudiants qui l'attend. (3) Le président se rendra en Chine. (4) Le professeur va être peu en retard aujourd 'hui. b) Le défini s'emploie égament pour actualiser noms désignant entités abstraites non comptabs, tels que : courage, patience, faim, liberté, peur,

27 bonté, etc. La propriété d'icité décot du caractère non comptab paraît s'allier ici à sorte de présupposé existentiel concernant ces réalités. (5) «La faim fait sortir loup du bois» (6) «La vengeance est pt qui se mange froid» c) On peut inclure égament cas où GN introduit par défini est identifiab par connaissance d' autre entité à quel il est associé. Cette retion relève schémas pragmatiques partagés par s interlocuteurs : (7) Ta maison est magnifique, mais jardin est petit. (8) Une personne qui a s yeux bus Dans (7), l'emploi du défini ne crée auc difficulté de référence pour nom «jardin», car celui-ci est associé à entité «maison» bel et bien identifiée par s deux interlocuteurs. Il en va de même pour «s yeux» en (8) qui implique aussi retion de partie au tout. Wilmet (998, p. 24) par de «reprise associative» à propos de ce type d'emploi. d) De même, l'artic défini sera requis lorsque réfèrent du nom est rendu identifiab par présence d' détermination ou expansion : (9) Le voisin d'à côté m'a téléphoné. (0) Le livre dont je t'ai parlé est arrivé. De par situation d'énonciation nom est : La situation d'énonciation peut imposer l'utilisation de l'artic défini lorsque

28 a) identifiab en raison du contexte physique ou psychologique (connaissance partagée) dans quel se trouvent locuteur et tinataire : () Ferme porte. (2) Donne-moi clé! b) identifiab parce que locuteur impose présomption d'identification. Cet emploi peut être équivant à celui de démonstratif. (3) T'as vu bagno! De par contexte linguistique L'artic défini peut être employé lorsque s éléments permettant l'identification sont fournis dans texte. Il s'agit avant tout ici de vaur anaphorique de l'artic défini qui permet de reprendre ou plusieurs entités déjà évoquées dans contexte textuel qui précède : (4) Une voiture a renversé cycliste devant poste. Le cycliste a été bssé. (5) El a consulté médecin et médecin lui a recommandé repos. Certains auteurs (Denis et Sancier-Chateau, 994, p. 55; Vargas, 995, p. 28) considèrent comme vaur cataphorique l'emploi de l'artic défini devant nom suivi d' détermination ou d' expansion : (6) J'ai lu livre dont tu m'as parlé.

29 Qu'il s'agisse d'anaphore ou d'expansion, tinataire peut établir référence à partir informations contenues dans texte même et, de plus, défini peut commuter avec déterminant démonstratif (ce, cette, ces). On notera cependant que dans second cas, l'information est non seument interne à phrase, mais el constitue intrinsèquement syntagme nominal auquel s'applique l'artic. C'est pourquoi nous préférons limiter présente catégorie à Panaphore. 2.2.3.2 L'artic défini dans s interprétations génériques Tout nom, comptab ou massif, peut prendre interprétation générique à l'aide du défini, c'est-à-dire désigner csse d'individus plutôt que ou individus spécifiques. Cette interprétation générique se produit indépendamment de situation d'énonciation et du contexte linguistique. (7) L'homme cend du singe, (8) J'aime roman. L'interprétation générique est possib tant au singulier qu'au pluriel, mais manière dont s deux artics permettent d'atteindre généricité est différente. À ce propos, Riegel et al. (994) notent que «contrairement au singulier qui renvoie à l'objet typique désigné par reste du GN [...], pluriel générique de l'artic défini invite à rechercher l'ensemb maximal objets désignabs par tel expression.» (p. 55). Autrement dit, pluriel implique opération de généralisation plus hétérogène et de ce fait généricité est moins complète qu'avec singulier. Cette distinction peut être illustrée par l'observation de Riegel et al. qui notent : «il est en effet plus faci d'exclure élément d' csse construite inductivement (J'aime s romans, mais pas celui-ci.) que de soustraire individu particulier au type dont il est l'occurrence (? J'aime roman, mais pas celui-ci).» (p. 55).

30 La différence se manifeste aussi par fait que sens générique du défini pluriel peut être mis en évidence par test de dislocation ou de détachement avec reprise pronomina «ça»; ainsi dans phrase : (9) Les chiens aboient. GN s chiens peut s'interpréter comme spécifique, c'est-à-dire chiens en particuliers identifiabs par locuteur et son tinataire, ou comme générique, c'est-à-dire s animaux de csse «chien». Cependant, possibilité d'avoir : (20) Les chiens, ça aboie. n'est compatib qu'avec l'interprétation générique. La reprise par «ça» paraît plus diffici avec défini singulier, contrairement à ce que suggèrent Riegel et al. (994, p. 55). Gar-Tamine (988) explique cette différence ainsi : «Ça, démonstratif, qui implique référence à élément particurisé, est bien compatib avec pluriel de qui fait référence à toutes s mouches du genre, avec, qui renvoie plus particulièrement à l' d'els choisie comme représentative du genre, mais non à qui ne renvoie guère qu'à référence xica.» (p. 6), l'exemp étant : (2) Les mouches, ça ne s'attrape pas avec du vinaigre. (22) Une mouche, ça ne s'attrape pas avec du vinaigre. (23)? La mouche, ça ne s'attrape pas avec du vinaigre. Par ailurs, l'interprétation générique du défini peut égament être mise en rapport avec cel de l'artic indéfini singulier. Mais, els se distinguent l' de l'autre quant à manière dont chac atteint généralité. Nous examinerons cette distinction dans partie portant sur s interprétations génériques de l'indéfini.

3 En somme, l'artic défini a pour particurité d'actualiser s noms en présupposant l'existence et l'icité. La référence qu'il permet peut être spécifique ou générique. Dans s interprétations spécifiques, l'identification du GN peut dépendre du contexte linguistique ou de situation d'énonciation, ou être possib indépendamment d'eux. On peut résumer s différentes interprétations de l'artic défini de façon suivante : Figure Les différentes vaurs d'emploi de l'artic défini Types d'emploi Exemps EMPLOIS SPÉCIFIQUES non liés à situation d'énonciation ou au contexte linguistique liés à situation d'énonciation Dl. entités iques D2. entités notoires pour groupe d'individus D3. entités abstraites non comptabs D4. entités identifiabs par connaissance d' autre entité déjà identifiée D5. entités identifiabs par urs expansions. D6. entités identifiabs par contexte physique ou psychologique interlocuteurs D7. entités identifiabs car locuteur impose présomption d'identification () Le soil se couche tard en été. (3) Le président se rendra en Chine. (5) La faim fait sortir loup du bois (7) Ta maison est magnifique mais jardin est petit (9) Le voisin d'à côté m'a téléphoné. (0) Le livre dont tu m'as parlé est arrivé () Ferme porte. (3) T'as vu bagno! liés au contexte linguistique D8. entités identifiabs parce que déjà mentionnées (emploi anaphorique) (5) El a consulté médecin et médecin lui a recommandé repos. EMPLOIS GÉNÉRIQUES Le défini désigne l'ensemb de csse : D9. Singulier (ensemb global) D0. Pluriel (dénombrement maximal objets de csse) (7) L'homme cend du singe. (9) Les chiens sont fidès à ur maître. 2.2.4 Sens et emplois de l'artic indéfini L'artic indéfini fait partie de csse déterminants quantifiants et sert naturelment à exprimer quantité du nom qu'il actualise. Comme note Perret (994) :

32 «l'indéfini singulier est, avant toute chose, numéral et il conserve bien particurités numéraux.» (p. 37). C'est bien l'analyse que Corblin (987) propose : l'indéfini sert à dénombrer s «discernabs», ou sous-espèces, ou individus exempires. L'indéfini présuppose ainsi l'existence d' csse (donnée par nom) sur quel s'opère «extraction» : Fondamentament, l'expression indéfinie en el-même s'interprète seument comme dénombrement de vaurs. (...). Chaque dénombrement s'interprète comme dénombrement de vaurs vérifiant l'énoncé considéré, (p. 42). Deux notions essentiels s'attachent donc à l'artic indéfini : dénombrement et l'extraction. Néanmoins, il peut donner lieu à interprétations spécifiques ou génériques, mais dans ce dernier cas au singulier seument. Nous allons tenter, dans ce qui suit, de dégager ces différents emplois de l'indéfini. Pour faciliter mise en rapport de ces vaurs avec cels du défini que l'on vient de voir, nous présenterons d'abord s interprétations génériques. Puis, nous enchaînerons avec s emplois donnant lieu à interprétation spécifique, et enfin, dégagerons s cas où l'indéfini marque dénombrement. 2.2.4. L'artic indéfini et s interprétations génériques Selon Riegel et al. (994), l'interprétation générique de l'artic indéfini signifie que «l'élément quelconque auquel renvoie GN introduit par est alors considéré comme exempire représentatif («typique») de toute sa csse» (p. 60) : (24) Un enfant a besoin d'amour. (25) Un soldat français ne craint pas fatigue.