COMMUNICATION : UNE APPROCHE POLYMORPHE PRÉSENTATION LES OBJECTIFS DE CET OUVRAGE



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COMMUNICATION : UNE APPROCHE POLYMORPHE LES OBJECTIFS DE CET OUVRAGE Il est maintenant admis qu un ensemble de connaissances concernant les techniques de communication est indispensable à tout futur citoyen. En 2007, l EPI (Association Enseignement Public et Informatique : www.epi.asso.fr) est à l origine de la création d un groupe ITIC (Informatique et Technologies de l Information et de la Communication) au sein de l ASTI (Fédération des Associations des Sciences et Techniques de l Information). Les travaux de ce groupe ont pour objectif de contribuer à ce que l informatique devienne une discipline scolaire pour tous les élèves et futurs étudiants. Depuis 2001, cet enseignement est évalué par un examen : le B2i pour les élèves et le C2i pour les étudiants. Cet ouvrage se situe dans le prolongement du C2i pour les étudiants désirant s intéresser aux technologies de la communication. En aucun cas il ne se veut exhaustif, il cherche avant tout à fournir des outils d analyse et de réflexion au futur technicien ou ingénieur. PRÉSENTATION Dunod La photocopie non autorisée est un délit. La communication offre une approche polymorphe : en effet, il n est pas nécessaire de maîtriser le traitement des signaux numériques pour aborder l informatique et les technologies de l information de la communication. L ergonomie des outils de la communication est suffisamment développée pour garantir une excellente qualité dans le dialogue «homme/machine» et assurer l adaptation des outils bureautiques de base et leurs implications dans la vie courante. La maîtrise des outils de la communication fait partie du bagage de tout citoyen, au même titre que la lecture, l écriture et le calcul. Par contre il est conseillé de maîtriser la programmation, la représentation des signaux complexes et les différentes techniques de communication pour maintenir et développer des systèmes communicants. Cet ouvrage est dédié à la description et l utilisation des réseaux, il est conçu en deux parties pour être lu à différents niveaux. La première partie (chapitres 1 à 5) présente des fonctions applicatives qui permettent de décrire l interfonctionnement des applications distantes au travers des réseaux. La deuxième partie (chapitres 6 à 13) apporte les éléments nécessaires pour comprendre les contraintes liées à la fiabilité dans le transport des données. Nous retrouvons dans cette deuxième partie les applications du traitement matériel de l information ainsi qu une approche de la dualité temps/fréquence des signaux numériques. La première partie s adresse principalement aux élèves de BTS des filières Électrotechniques, CIRA, MAI, ATI et Domotique, qui recherchent des informations sur des protocoles d échange 1

Introduction Communication : une approche polymorphe entre systèmes à partir de réseaux industriels. Dans le cadre d une formation en BTS, il est indispensable d illustrer ces informations par une analyse des trames numériques transmises. Ces travaux pratiques se font à l aide d un ordinateur relié à un réseau et un logiciel d analyse disponible en «freeware», Wireshark par exemple. La seconde partie est l approche mathématique du signal et sa modélisation. Dans le cadre du projet de stage et afin de relier les applications aux outils mathématiques la lecture de la seconde partie de l ouvrage devient indispensable. Ces deux parties pourront bien évidemment être profitables aux étudiants de Licence ou d IUT qui sont confrontés à la maîtrise des réseaux de communication. Cette lecture sera simplifiée et la représentation des signaux plus facile à comprendre, si elle est associée à des exercices de simulations à l aide d outils dédiés au traitement des signaux numériques. Avec un minimum de programmation dans un langage évolué sur des données vectorielles, il est possible d utiliser un logiciel «freeware» 1. Il est également conseillé d avoir une approche plus moderne de la simulation à l aide d une programmation graphique 2 3, incluant une boîte à outils («signals processing and communication») : UN EXEMPLE DE SYSTÈME COMMUNICANT Grâce à sa souplesse de fonctionnement, l hydroélectricité reste encore de nos jours, un élément indispensable au bon fonctionnement économique d un pays industrialisé comme le nôtre. Elle seule permet de répondre de façon quasi instantanée aux fluctuations de la demande d électricité. La connaissance de l équivalent en eau du manteau neigeux est donc un élément important d amélioration de la gestion de la ressource en hydroélectricité d un pays car elle permet d évaluer et de prévoir les apports de remplissage des grands réservoirs saisonniers. Pour surveiller automatiquement l état des stocks neigeux, un réseau constitué de quelques dizaines de nivomètres communicants est installé sur les sommets montagneux français. NRC 2 NRC 3 NRC 1 NRC 4 Réseau de télécommunication NRC 5 Superviseur 1. www.scilab.org 2. www.mathworks.fr/programs/techkits_sl_ggl.html?s_cid=adw_slcd_fr 3. www.ni.com/labview/family/f/image_signal_processing.htm 2

Introduction Communication : une approche polymorphe Ces Nivomètres à Rayonnement Cosmique (NRC) fonctionnent grâce à un capteur sensible au rayonnement naturel émis par le soleil. Les particules arrivant sur terre interagissent avec les molécules d eau contenues dans la neige et une partie d entre elles est absorbée. Un capteur de type Geiger-Muller, installé sur le sol, détecte les particules restantes. Le rapport entre le nombre de particules initiales et le nombre de particules détectées permet de calculer la quantité d eau traversée par le rayonnement et donc la quantité d eau présente dans le manteau neigeux. Le rayonnement cosmique étant lié à l activité solaire (cycle de 11 années) il varie avec la latitude du lieu d installation du NRC et dérive dans le temps. Afin d éviter que ces variations naturelles soient interprétées comme des évolutions du manteau neigeux, un capteur de référence à ultrasons, maintenu hors neige, est exploité en parallèle et permet d effectuer régulièrement et automatiquement des étalonnages ou des recalages du système. Antenne de transmission GSM GPRS Panneau Photovoltaïque Capteur de température Armoire électronique Capteur de hauteur de neige à ultrasons Surface du sol Capteur de mesure de l atténuation du rayonnement cosmique Manteau neigeux Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Le NRC est un système de mesure en continu susceptible d être implanté dans des zones montagneuses éloignées de toute source d énergie. Il est constitué d un capteur de rayonnement posé sur le sol, d un capteur de hauteur de neige à ultrasons, d une centrale d acquisition recueillant en continu les données brutes, d un système de transmission GSM-GPRS (ou RTC lorsque c est possible), d un panneau photovoltaïque et de batteries pour une alimentation autonome de l appareillage. Pour corriger automatiquement la mesure, un capteur de température de l air est indispensable à la mesure de la hauteur de neige par ultrasons. Les différents composants sont installés au sommet d un mât de hauteur variable (4 ou 6 mètres) afin d être maintenus hors neige. 3

Introduction Communication : une approche polymorphe OUTILS D APPLICATION L observation, la mise en œuvre et l expérimentation sont des moteurs essentiels de l apprentissage. De même l outil informatique est au cœur de l approche moderne des sciences de l ingénieur, et un ouvrage comme celui-ci manquerait à coup sûr sa cible s il ne lui consacrait pas une large place. C est pourquoi nous avons pris le parti de présenter dans ce chapitre introductif divers kits de développement, différents logiciels gratuits ou payants, qui vous permettront au fil des paragraphes de ce manuel de mettre en application les notions abordées. Les réseaux informatiques sont les vecteurs de communication par excellence. Le technicien qui doit intervenir sur un tel réseau pour en assurer la configuration ou la maintenance doit pouvoir observer les données qu il transporte. Parmi les logiciels d analyse réseau, le logiciel Wireshark est un produit performant de qualité professionnelle, permettant de capturer des trames sur un réseau, de rechercher un message particulier, un protocole particulier, etc. Figure 1 Écran d accueil de Wireshark Version 1.2.1 Les nombreux exemples qui seront proposés dans la partie réseau ont été obtenus grâce à Wireshark. Le logiciel Wireshark peut être téléchargé sur Internet à l adresse suivante : www. wireshark.org Un autre outil abondamment utilisé dans la seconde partie de l ouvrage est le logiciel MatLab. La première version de MatLab (contraction de Matrix Laboratory) a été développée dans les années soixante-dix par Cleve Moler comme un outil de calculs numériques utilisable sans connaissance préalable de la programmation. Aujourd hui c est la société MathWorks qui développe et distribue MatLab. Sur cette couche principale qu est Matlab, viennent se greffer de nombreux outils comme Simulink ou Stateflow, ainsi que des toolboxes, bibliothèques spécialisées métier dans les domaines du 4

Introduction Communication : une approche polymorphe génie électrique, du génie mécanique, de l automatique, des mathématiques, de l analyse financière, du développement temps réel, etc. L essentiel des simulations proposées dans la seconde partie de l ouvrage est réalisé à l aide de MatLab et de Simulink. L intérêt majeur de Simulink est d autoriser une programmation exclusivement graphique. Figure 2 Interface graphique Matlab Simulink Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Pour tester les différents exemples proposés, vous pouvez télécharger la version d évaluation de MatLab sur le site de MatWorks à l adresse : www.mathworks.fr National Instrument propose une version de son logiciel bien connu LabView pour les systèmes embarqués temps réel pour cible ARM. La société commercialise un ensemble de développement constitué de toute une chaîne de programmation et de mise au point temps réel, ainsi que d une carte d évaluation Stellaris LM3S8262 fabriquée par Texas Instruments embarquant un processeur ARM Cortex M3, disposant de nombreuses entrées sorties analogiques et numériques, d un afficheur OLED, d un port Ethernet, d un bus CAN, etc. L intérêt majeur de la suite Labview est de permettre sans connaissance préalable de la programmation le développement d application temps réel à partir d une interface exclusivement graphique. Initialement, un programme Labview est constitué de deux fenêtres : une fenêtre «Diagramme» dans laquelle on dessine sous forme de schéma bloc et à partir d une palette d outils le programme à réaliser ; une fenêtre «Face Avant» (ou panneau de contrôle) liée à la précédente, et sur laquelle on trouve, un peu à l image d une face avant d appareil de mesure, des boutons, des voyants, des graphiques de toutes sortes, etc. Ainsi, grâce à l environnement graphique on peut générer des applicatifs qui peuvent fonctionner de façon parfaitement autonome sur la cible ARM. Mais on peut également lorsque le Kit est 5

Introduction Communication : une approche polymorphe Figure 3 Carte de développement Stellaris LM 3S8962 et module CAN Figure 4 Exemple d application Labview connecté à l aide de l interface JTAG, utiliser la fenêtre de panneau de contrôle, pour mettre au point ou contrôler l application en cours d exécution. On peut ainsi par exemple changer les paramètres d un filtre numérique et observer en temps réel l influence de ce changement sur la réponse du filtre. De nombreuses informations sur cet outil peuvent être trouvées sur le site internet de National Instrument à l adresse : www.ni.com/arm/f/ 6

ARCHITECTURE FONCTIONNELLE DES RÉSEAUX 1 OBJECTIFS Dans ce chapitre introductif, nous présentons les principes généraux de l architecture d un réseau de télécommunication. Nous décrivons plus particulièrement la modélisation des réseaux en couches fonctionnelles en nous fondant sur les modèles OSI et TCP/IP. Nous présentons aussi les mécanismes d échange et de communication inter-couche. 1.1 CONTEXTE TECHNIQUE Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Quand on parle de réseau aujourd hui, il faut surtout entendre interconnexion de réseau ou Internet. Le début de l Internet se situe dans les années soixante. C est à partir de 1969 que le département de la défense américaine a développé ARPANET, l ancêtre d internet, à des fins militaires. À l époque, le nombre de fournisseurs de matériel était relativement limité et de ce fait chacun proposait des solutions propriétaires. Aujourd hui, le nombre de fabricants de matériel est beaucoup plus important, et la diversité technologique des équipements à interconnecter est considérable. On a commencé par échanger des fichiers de données de taille de plus en plus importante, pour faire actuellement cohabiter sur un même réseau de la voix, de l image et des données. Afin de garantir l interopérabilité de ces équipements ainsi que leur évolutivité, il fallait harmoniser les modes d interconnexion des réseaux de télécommunication. On a choisi pour cela de définir un langage commun à tous les hôtes du réseau, un protocole. Ainsi on ne décrit plus un réseau par ses caractéristiques matérielles, mais par les services qu il propose. Parmi les principaux avantages de cette approche, on peut noter les aspects suivants : Le programmeur n a pas à connaître les particularités techniques et matérielles de l environnement dans lequel il travaille mais simplement les services offerts par le réseau pour pouvoir développer de nouveaux applicatifs. La façon d envoyer des données sur le WEB est indépendante des médias qui vont acheminer ces données. Ainsi, si vous vous connectez à un site internet, situé aux États-Unis, peu importe que les données passent par un câble sous-marin sous l Atlantique ou via des satellites. 7

Chapitre 1 Architecture fonctionnelle des réseaux LAN FAI (Fournisseur d accès internet) LAN LAN LAN Figure 1.1 Internet : interconnexion de réseaux Après différentes propositions, dont le modèle SNA à 7 couches mis au point par la société IBM, l ISO (International Standardization Organization) a défini un autre modèle à 7 couches, le modèle OSI (Open System Interconnection). Ce modèle que nous allons détailler plus loin, identifie toutes les fonctions nécessaires à la mise en place d une connexion entre deux équipements. L objectif du modèle OSI est de permettre à l architecture réseau de garantir une transparence maximale et de procurer à l utilisateur les mêmes services, que la ressource soit locale ou distante. Le modèle définit ce que chaque couche doit faire, mais pas comment il faut le faire. L ISO a cependant renoncé à promouvoir le modèle OSI, depuis décembre 1994. C est un autre modèle en couche, le TCP/IP, directement issu du projet ARPANET, et largement déployé sur Internet, qui constitue aujourd hui un standard de fait. 1.2 ARCHITECTURE EN COUCHE L objectif d un réseau est essentiellement de permettre à deux systèmes distants, on parle également de clients ou d hôtes, de dialoguer entre eux, d échanger des informations. Pour cela les deux systèmes doivent parlent la même langue. C est pourquoi on établit des règles de communication. L ensemble de ces règles constitue le protocole de communication. Le réseau doit également assurer la fiabilité du transport des données. Pour répondre à ces différents impératifs, de manière fiable et évolutive on choisit de décomposer le lien entre deux clients, en fonctions. Ces fonctions constituent des couches successives qui prennent en charge les données applicatives, et assurent leur acheminement à travers le réseau vers leur destination. 8

1.2 Architecture en couche 1.2.1 Modèle à deux couches Une première modélisation simple permet de décrire l intercommunication d applications informatiques à travers un réseau à l aide de deux fonctions génériques comme on le voit sur la figure suivante. Couches hautes Dialogue applicatif Organisation du dialogue entre applications Couches basses Réseau d interconnexion Organisation du transport de l information Support physique de l information Figure 1.2 Modèle à deux couches La couche haute est chargée essentiellement d assurer le dialogue entre des applications distantes. Cette couche est dite orientée application. Les couches basses sont destinées à fournir aux couches hautes un service de transport fiable des données. Pour que les clients A et B puissent communiquer il est nécessaire que les deux systèmes disposent de la même structure de couche ainsi que du même langage. Le protocole définit pour chaque service, le vocabulaire (il s agit d opérations élémentaires, également appelées primitives, réalisables par la couche concernée), la syntaxe et une grammaire qui précise la façon dont les différentes primitives doivent être paramétrées, ou la façon dont les données doivent être mises en forme. Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Client A Client B Protocoles Couche Application Couche Application Protocoles Couche Transport Couche Transport Support physique de transmission Figure 1.3 Échange de données dans un modèle à deux couches 9

Chapitre 1 Architecture fonctionnelle des réseaux Tableau 1.1 Les couches application les plus utilisées dans Internet Nom World Wild Web Messagerie Transfert de fichier Connexion bureau distant Service permet à un utilisateur de visualiser des documents. permet à un utilisateur de rédiger et de transmettre un message à une personne ou à un groupe de personnes. permet à un utilisateur d envoyer ou de recevoir un fichier. C est aujourd hui un des services les plus utilisés sur internet. permet à un utilisateur de se connecter à distance sur un ordinateur et de l utiliser comme s il s agissait d un ordinateur local. Ce service est particulièrement utile lorsque l on veut par exemple effectuer une maintenance sur des ordinateurs situés dans des zones éloignées ou difficiles d accès. De même, les exemples suivants présentent quelques services de niveau réseau fournis par la couche transport que nous ne détaillerons que dans le contexte de la suite de protocole TCP/IP étudiée au chapitre 4. Service de transmission de paquets sans connexion : proposé par la plupart des réseaux, il assure la transmission de petits messages entre ordinateurs. Il ne garantit pas que la transmission est fiable et correcte, ou que le destinataire l a convenablement reçu. Ce service est généralement le service de base de tout internet, Service de transport de flux fiable : de nombreuses applications attendent plus de la couche transport que le simple acheminement de paquets de données. Elles attendent par exemple que le service de transport reprenne automatiquement l émission d un paquet en cas d erreur de transmission, ou fournisse un accusé de réception garantissant que le destinataire a parfaitement reçu les informations envoyées. 1.2.2 Le modèle OSI de l ISO Le modèle à deux couches que nous venons de décrire est un modèle de principe. En effet, décomposer une connexion réseau en seulement deux couches est insuffisant car cela conduirait à développer des fonctions très complexes. Le modèle OSI est constitué de 7 niveaux. On peut également ajouter une couche supplémentaire, correspondant au support physique de l information et parfois appelée couche 0 qui a pour fonction d acheminer les éléments binaires de proche en proche jusqu à l équipement destinataire. Niveau 7 Application Niveau 6 Présentation Niveau 5 Session Niveau 4 Transport Niveau 3 Réseau Niveau 2 Liaison Niveau 1 Physique Niveau 7 Application Niveau 6 Présentation Niveau 5 Session Niveau 4 Transport Niveau 3 Réseau Niveau 2 Liaison Niveau 1 Physique Figure 1.4 Modèle OSI (Open System Interconnexion) 10

1.2 Architecture en couche Tableau 1.2 Description des couches fonctionnelles du modèle OSI Couche Niveau 1 Couche physique Niveau 2 Couche liaison de données (niveau trame) Niveau 3 Couche réseau (niveau paquet) Niveau 4 Couche transport (niveau message) Niveau 5 Couche session Niveau 6 Couche présentation Niveau 7 Application Fonction Assure le transfert brut des bits de données sur le média de communication. Elle définit aussi bien l amplitude ou la durée d un bit, que les caractéristiques mécaniques du connecteur. Assure un transfert de bloc de données entre deux systèmes adjacents. Elle dispose de fonctions de correction d erreur permettant la correction de problèmes de trames endommagées, perdues ou dupliquées. Cette couche assure également le contrôle de flux, afin d éviter la saturation du canal de communication. Gère la façon dont les paquets sont acheminés de l émetteur au récepteur. Elle contrôle la route empruntée par les paquets (routage). Cette couche assure également l interconnexion entre des réseaux hétérogènes. Pour cela elle doit être capable de modifier le format d adresse d une trame, de redimensionner les paquets, d adapter une trame aux exigences de différents protocoles, etc. Assure aux couches supérieures un transfert fiable quelle que soit la qualité du sous-réseau de transport utilisé. Elle assure le contrôle du transfert de bout en bout des informations (message) entre deux équipements. Assure le transport de données entre deux applications distantes. Par rapport à la couche transport elle apporte des services supplémentaires comme la synchronisation des échanges permettant de reprendre un échange de données en cas d échec, ou la gestion de dialogue entre machines distantes par jetons. Assure la mise en forme des données transmises. Il peut s agir, par exemple, d encodage ou de compression. Assure l interface entre le programme utilisateur et les services réseau. On y trouve, par exemple, les applications de transfert de fichier, Web, courrier électronique, etc. Il n existe pas aujourd hui de déclinaison opérationnelle strictement construite sur le modèle OSI, mais de nombreuses solutions techniques opérationnelles s inspirent de son organisation robuste. 1.2.3 Modèle TCP/IP Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Parallèlement au modèle OSI, les chercheurs ont développé une suite de protocoles également structurés en couches fonctionnelles permettant d assurer l interconnexion de réseaux avec l internet. Cette suite de protocoles, connue sous le nom de TCP/IP est organisée en 4 couches (voir la figure 1.5 et le tableau 1.3). 1.2.4 Parallèle entre le modèle OSI et le modèle TCP/IP Bien que l on ne puisse pas établir une correspondance absolue entre les deux modèles qui ont été développés indépendamment, il est possible de faire un parallèle entre la structure OSI et le modèle TCP/IP comme le montre la figure 1.6. 11

Chapitre 1 Architecture fonctionnelle des réseaux Logiciel applicatif Couches TCP/IP Application Type de données échangées entre les différentes couches Messages ou flots de données Système d exploitation Transport Paquets du protocole de transport Adresse IP Internet Datagrammes IP Interface réseau Trames spécifiques au réseau Hardware Figure 1.5 Organisation du modèle TCP/IP Tableau 1.3 Application Transport Internet Adresse MAC Réseau Couche Fonction On classe dans cette couche les applications utilisateur, qui, pour accéder aux services de l internet TCP/IP, font appel à des services adaptés de la couche transport pour envoyer ou recevoir des données Elle assure la communication entre une application et une autre. On parle généralement de communication de bout en bout. C est à ce niveau qu est assurée la régulation des flux de données ainsi que la fiabilité du transport C est à ce niveau que sont assurées la réception et la transmission des messages construits par le protocole IP, que l on appelle des datagrammes IP, et qui seront détaillés au chapitre 4. C est également à ce niveau que l on choisit l interface physique à laquelle il faut transmettre le datagramme IP en fonction de l adresse du destinataire. Elle assure la réception et la transmission des datagrammes IP vers un réseau physique spécifique. Elle peut se limiter à un simple pilote de périphérique lorsque l on accède directement à un réseau local (via un coupleur ethernet ou wifi par exemple), ou nécessiter la mise en place d une couche protocolaire spécifique (PPP ou SLIP par exemple) dans le cas d utilisation de liaison de données particulières. 12

1.3 Organisation des données Architecture OSI Niveau 7 Application Niveau 6 Présentation Niveau 5 Session Niveau 4 Transport Niveau 3 Réseau Niveau 2 Liaison Architecture TCP/IP Application Transport Internet Interface réseau Niveau 1 Physique Figure 1.6 Parallèle OSI - TCP/IP L objectif du modèle OSI est de proposer une description fonctionnelle d un réseau. Les concepteurs de TCP/IP avaient pour objectif de proposer une architecture fonctionnelle permettant de décrire un réseau s appuyant directement sur un environnement existant. On peut se contenter de retenir que certaines couches du modèle OSI sont regroupées dans le modèle TCP/IP. 1.3 ORGANISATION DES DONNÉES 1.3.1 L encapsulation Quelle que soit l architecture retenue, l échange de données applicatives entre un client A et un client B se fait en traversant les couches successives du modèle. Une couche ne connaît du réseau que la couche homologue du client avec lequel elle dialogue (Figure 1.3). Lorsque A veut transmettre des données à B, le travail de la couche N de A consiste à prendre en charge les données provenant de la couche N 1, et à les mettre en forme. Client A Couche N+1 Données couche N+1 Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Couche N Entête N Données couche N+1 Données couche N Couche N-1 Entête N Données couche N+1 Figure 1.7 Encapsulation des données 13

Chapitre 1 Architecture fonctionnelle des réseaux Puis la couche N transmet les données reçues de la couche N 1 à la couche N 1 après y avoir ajouté les informations nécessaires afin qu elles soient correctement traitées par la couche N du client destinataire. En particulier, on trouvera dans cet en-tête une information permettant d identifier le protocole d origine. C est la couche N 1 qui se chargera de poursuivre l acheminement des données à destination. L action qui consiste à ajouter aux données de la couche N 1 un certain nombre d informations complémentaires avant de les transmettre à la couche N 1 s appelle l encapsulation. Lorsque les données arrivent finalement au client destinataire, l opération inverse se produit. Les données sont successivement transmises en remontant la pile de protocole jusqu au niveau d abstraction le plus élevé, puis à l applicatif. À chaque étape le protocole de niveau supérieur auquel sont destinées les données est identifiable grâce aux informations contenues dans les en-têtes. L ensemble des données ainsi encapsulées transmises sur le réseau physique constitue une trame (Figure 1.8). Paquets Trame Datagramme Message ou flot de données Application Transport Internet Interface réseau Figure 1.8 Noms des différents blocs de données échangés entre couches du modèle TCP/IP Les avantages de l encapsulation sont multiples : La structuration des en-têtes n étant pas figée, il est possible de faire évoluer très simplement un protocole sans risquer de mettre en péril la stabilité de fonctionnement des autres couches. L enchaînement des différents protocoles est entièrement paramétrable et ajustable aux besoins de l application. Le protocole de la couche N ignore comment traiter les données de la couche N 1. 1.3.2 Multiplexage et démultiplexage Pour que le mécanisme d encapsulation soit parfaitement opérationnel il faut disposer d un moyen permettant à la couche de niveau N 1 de choisir le protocole à utiliser par la couche N. Pour cela l application, ou une couche de niveau supérieur ajoute dans l en-tête un code indiquant le protocole à utiliser par la couche suivante. On parle de multiplexage. Lorsque les données (appelées datagramme sur la figure précédente) arrivent chez l hôte destinataire, ces mêmes informations vont être utilisées pour permettre à la couche de niveau N 1 de déterminer à quel protocole de la couche N les transmettre. On parle alors de démultiplexage. 14

1.3 Organisation des données Client A Données applicatives Couche N+1 Datagramme couche N Couche N Multiplexage Protocole 1 Protocole 2 Protocole i Couche N-1 Vers couche suivante ou interface matériel Figure 1.9 Principe du multiplexage Client B Données applicatives Couche N+1 Protocole 1 Protocole 2 Protocole i Dunod La photocopie non autorisée est un délit. Démultiplexage Datagramme couche N - 1 Données provenant de la couche précédente Figure 1.10 Principe du démultiplexage Couche N Couche N - 1 15

Chapitre 1 Architecture fonctionnelle des réseaux Le multiplexage et le démultiplexage garantissent la cohabitation sur un même client de données nécessitant des traitements différents, comme la récupération de mail ou la visualisation d une vidéo, et assurent l aiguillage des données vers ou à destination des applicatifs concernés. Les grandes fonctions nécessaires à la construction d un réseau fiable et flexible ont été décrites. L outil de description fonctionnel d un réseau reste le modèle OSI à 7 couches, qui sont par ordre d abstraction croissante la couche physique, la couche liaison, la couche réseau, la couche transport, la couche session, la couche présentation et enfin la couche application. Les déclinaisons opérationnelles des architectures réseaux, comme le modèle TCP/IP ne font pas nécessairement apparaître toutes les couches du modèle OSI, mais uniquement les fonctions dont elles ont besoin pour rendre les services attendus par les hôtes du réseau. Nous avons également décrit en détail les mécanismes de multiplexage et de démultiplexage permettant par l ajout d un en-tête au message d origine d assurer la communication inter-couche. Les déclinaisons fonctionnelles de ce mécanisme sont présentées en détail dans le chapitre 4, dans le cas du protocole TCP/IP. Exercices 1.1 Construction d une trame La figure suivante décrit un protocole à trois couches. La première couche, que l on appelle ici couche application doit envoyer à un client destination d adresse B la chaîne de caractères «Électronique et communication». Client A Couche 3 Application Electronique et communication Couche 2 Entête 2 Données couche 2 Couche 1 Données couche 1 16

La couche 2 de notre protocole ajoute au message un en-tête construit comme suit : Hôte source Hôte destination Longueur du message a) Quel est le nom de l hôte source? De l hôte destination? Quelle est la longueur du message? b) Construire l entête de la couche 2. c) Écrire le message transmis à la couche 1. 1.2 Architecture protocolaire Que définit le modèle OSI? Le modèle TCP/IP respecte-t-il le modèle OSI? Justifiez votre réponse. Expliquez pourquoi deux systèmes conformes au modèle OSI peuvent ne pas nécessairement pouvoir communiquer l un avec l autre? Quels sont les avantages que présente la décomposition d une connexion réseau en couches successives fournissant des services élémentaires? 1.3 Communication Inter couche Comment s appelle le mécanisme permettant à deux couches de niveau consécutif de dialoguer entre elles? Explicitez votre réponse à l aide d un schéma. 1.4 Transmission d un message à la couche applicative Le message suivant, utilisant le protocole de l exercice 1 est reçu par la couche 1 d un hôte. EXERCICES A B 16 Chapitre premier a) Quel est le nom de l hôte destinataire? Quel est le nom de l hôte source? b) Quel est le message à transmettre à la couche applicative? c) Donner l entête de la couche 2. Quel est l intérêt d indiquer dans cet en-tête la longueur du message à transmettre à la couche 1? Solutions 1.1 a) L hôte source est A, l hôte destination est B. Le message est constitué de 29 caractères. b) A B 29 Dunod La photocopie non autorisée est un délit. c) A B 29 Électronique et télécommunication 1.2 Le modèle OSI a pour objectif de définir un réseau par les fonctions qu il doit assurer, l objectif étant de garantir une transparence maximum vis-à-vis de l architecture matérielle. TCP/IP ne respecte pas strictement OSI. OSI est un modèle théorique décrivant l architecture fonctionnelle d un réseau. TCP/IP est un modèle opérationnel pour lequel les concepteurs ont utilisé une approche beaucoup plus pratique. OSI ne définit que les services que doit fournir un réseau. Il ne définit pas la façon dont ces services sont assurés. Ainsi deux implémentations opérationnelles d OSI ne réaliseront-elles pas nécessairement ces fonctions de la même façon. Elles ne seront donc peut-être pas en mesure de communiquer. 17

Chapitre 1 Architecture fonctionnelle des réseaux SOLUTIONS La décomposition en couche présente de nombreux avantages : La prise en compte de nouvelles technologies ne nécessite pas la réécriture complète du logiciel réseau, Développement facilité car le programmeur n a qu à connaître la couche sur laquelle il travaille et le format des données qu elle reçoit des couches supérieures et qu elle transmet aux couches inférieures. Plus grande fiabilité de la pile réseau. 1.3 Il s agit de l encapsulation : Données générées par la couche Données de contrôle Information à transmettre Données de contrôle Information à transmettre Envoi à la couche suivante ou sur le réseau physique Information en provenance de la couche supérieure 1.4 L hôte destinataire est B, l hôte source est A, le message est «Chapitre premier», l entête est AB16. L information de longueur de message est indispensable afin que l hôte destinataire puisse décoder convenablement le message reçu quelle que soit sa taille. 18