Page 1/8 EXERCICE DE STYLE Le petit theâtre dè Vincent Darré Du rififi a Saint-Germain-des-Pres I Vincent Darre signe le décor du nouvel hôtel en vue, le Montana Lever de rideau sur les dernieres facéties de ce décorateur inclassable REALISATION MARIE-CLAIRE BLANCKAERT TEXTE PHILIPPE TRETIACK PHOTOS NICOLAS MATHEUS Au Montana, rien n'est mimmaliste Ni la décoration, ni les prix. Nee plus ultra du chic parisien, cet hotel des xappartements relookes par Vincent Darre est un reve d'opérette Ouvrir sa fenêtre et decouvrir le clocherde I eglise Saint Germain des Pres lecarre four du même nom tout en respirant l'odeur des croque monsieur du Flore ca vaut de l'or Doutant que le spectacle est total A la facade en resine etmeral dessinee magmfiquementparlecabmet d architectes Bona Lemercier, s apute une decoration excentrique destinée a ranimer tous les défunts de la grande epoque celle du Tabou et de Bar s Vian, puis celle des annees Grace Jones Les mannequins descendelentalors dans un hôtel interlope secoue par les basses échappées d une boîte de nu t en sous-sol > Vincent Darré, habilleur d'espaces Son esthetique total look est pa traitement raccord avec la deco ation du Montana
Page 2/8 rangle de réflexion. Une coiffeuse italienne des années 60 éclairée d'une lampe de style Vallauris des années 50 officie dans une des chambres. Chaise-conversation de velours bleu (Maison Darré). Murs et appliques sont des créations de l'atelier Poulaillori. Bow-window cubiste signé par les architectes Bona- Lemercier. Moquette "Anamorphose" (Codimat)
Page 3/8 EXERCICE DE STYLE VINCENT DARRE
Page 4/8 Dans une des suites, un panoramique cubiste joue le premier rôle
Page 5/8 Etrange conversation entre les fauteuils dune pièce surréaliste
Page 6/8 Suite "Noir métaphysique" Legrand paraventtapissede panneaux pein sala mametverms(atelier Khanh au Vetnam] cache un dressmg Sofa fauteuil conversation et pouf (Maison Darre) La table en céramique annees 60 et le lampadai eontetechnes Moquette CEil d apres un dessin exclusif [Codimat] Vincent Darré a tiré de ces turbulentes années le meilleur Légendaire touche-a-tout, vêtu d'une chemise à rayures et d'un nœud pap', il conduit la visite avec délectation ll a conçu les moquettes (frappées du logovaguementromam maconmquedu Montana ou bien hallucinatoires facon anamorphose ou encore parsemeesd uneefflorescenced yeuxenamonde) a chine desob ets dispendieux un peu partout pro duit des têtes de lit des miroirs des bureaux des luminaires de telle maniere que chaque chambre suite soitune aventure en soi un mystere a la Cocteau Les murs sont ornes de dessins a la mam de I artiste AlexandrePoulaillon lescouloirs tapissesdepapiers peints signes Vincent Darre ou Hermes sont cine tiques etobsedants Le resultat est parisien en diable et néanmoins mâtiné d'un fumet de "Chapeau melon et bottes de cuir", très pop sixties, farouche et délicieux Les salles de bams carrelées de noir a reflets de piscine ontuncôtegamsbarre Travaillanten osmose avec les architectes Vincent Darre a regle avec eux la mecanique des volets de metal qui épousent depuis I interieur deschambres le rythme de la facade Cest somptueux Bref du sous sol a la terrasse appelée a devenir demain un bar a sush is sélect, ce n estque luxe et propagande pour un Paris destine a figurer en fond de decor d une comedie musicale Gene Kelly est appelé sur le pont Reprsparl homme de presse Jean Yves Le Fur I hôtel devraitfaire fureur avec son restaurant baptise La Gauche Cov ar La provocation et le snobisme montes en neige en quelque sorte ll est ultra le Montana
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Page 8/8 Flash/ back Bleu, orange rose rouge Ecrin sur mesure pour la table basse en aluminium des annees 70 et la tapisserie d'artiste des annees 60 Sur la cheminée en marbre XIX e, lampe en céramique de Henriette Jansen Fauteuil (Maison Darre) recouvert d un velours chaudron [Lelievre] et moquette Montana" (Codimat)