Des inégalités devant les risques Que ce soit dans les pays du nord ou les pays du sud, les sociétés humaines font face à certains risques. Ces risques peuvent provoquer des catastrophes majeures. Aujourd'hui, les deux tiers de la population mondiale vivent dans une zone à risque. Des catastrophes telles que le séisme en Haïti (2010) ou la catastrophe de Fukushima au Japon (2011) ont sensibilisé l'opinion mondiale. Problématique : Quelles sont les conséquences des catastrophes majeures dans les pays du nord et ceux du sud? De quelle manière l'action humaine a-t-elle une influence sur l'origine et les conséquences de catastrophes?
I. Qu'appelle-t-on un risque majeur? (fiche d'exercices)
Carte p. 268
Ci-dessous: Photographies réalisées après le séisme de Köbe Japon (1995) II. Des inégalités face aux risques. 2 A droite : Photographies réalisées après le séisme de Port aux Princes - Haïti (2010)
Face à des situations de risque équivalentes, les pays du nord sont moins vulnérables que les pays du sud.
Quelques informations sur le Bangladesh : 148,7 Millions d habitants sur 144.000 km², soit une densité moyenne de 1033 hab /km². => France = 62,8 millions d'habitants / 552.000 km² / densité moyenne de 114 hab /km² (source: INSEE 2010). Pays pauvre (I.D.H. De 0,456). Il est au 146 rang mondial (sur 187 états répertoriés par l ONU). Selon le rapport de Transparency International, c était en 2002 le pays le plus corrompu du monde. Selon les données du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 219 catastrophes naturelles entre 1980 et 2008.
Dans un pays du sud comme le Bangladesh, la pauvreté engendre des réactions en chaîne. Des densités de population très élevées poussent à la déforestation afin d'occuper de nouveaux espaces (zones d'habitats ou agriculture), ce qui peut provoquer des glissements de terrain. Les populations pauvres n'ont souvent pas d'autre choix que de s'installer dans des zones inondables (la moitié du pays) dans des constructions de mauvaise qualité. Les catastrophes provoquent un bilan humain et matériel énorme. Le manque d'hygiène et de nourriture conséquent aux catastrophes provoquent des épidémies qui aggravent le bilan humain. Le coût du bilan matériel empêche le pays de se développer. Question (au brouillon) : Comparez les bilans face aux cyclones aux Etats-Unis et en Birmanie (pays limitrophe du Bangladesh) grâce au document 5 p. 271. Aidezvous également des documents 2 p. 270 et 4 p. 271. Comment qualifieriez-vous les bilans humains et matériels dans un pays riches? (Plus ou moins de dégâts? Pourquoi?)
Dans un pays du nord comme les Etats-Unis, les dégâts sont moindres. Le bilan humain est beaucoup moins lourd. Les bâtiments sont plus solides, les secours mieux préparés et équipés. En revanche, le bilan matériel est souvent très élevé. En effet, les activités économiques sont paralysées par les dégâts.
III. L'influence des activités humaines sur les risques. a) Certains risques sont provoqués par l'homme. L'activité humaine peut être source de risques. Par exemple, les risques technologiques et nucléaires sont issus de créations humaines. Doc 6-7 p. 272 Certains aménagements peuvent rendre les possibilités de risques plus élevées : - La déforestation peut provoquer des glissements de terrain et/ou retirer certaines barrières naturelles aux catastrophes. - Les constructions urbaines placées sous le niveau de la mer sont très vulnérables face aux inondations. - Etc.
b) Prévention et actions face aux risques. Pays du nord. Prévention auprès des populations. Prévoir les risques grâce aux technologie s de pointe. Actions face aux risques. Pays du sud.
Les satellites météorologiques dans le monde.
L'ouragan Karl vu par le satellite météorologique GOES 13 le 17 septembre 2010 à 6h45 UTC Canal infrarouge. Représentation en fausses couleurs dite "Rainbow" (Crédit image : NOAA)
Table des probabilités d'évolution des vitesses maximales de vent du 17 au 22 septembre 2010 (Ouragan Karl). (Crédit image : NOAA / NWS / NHC)
Le radar météorologique Doppler permet d'évaluer les perturbations : - l'intensité. - la distance à laquelle elles se trouvent. - leur vitesse. - l'orientation de leur mouvement.
Le GEOSCOPE est la composante française des réseaux de mesure sismique dite «large bande». GEOSCOPE est composé de 28 stations opérationnelles dont 13 transmettent leurs données en temps réel. Ce réseau participe à la localisation des séismes sur le globe entier. En outre, il est étroitement associé à la mise en place des systèmes internationaux d'alerte aux tsunamis, notamment dans l'océan Indien et dans les Antilles. http://www.senat.fr Lien (le réseau sismologique de la Nouvelle Calédonie) : http://sismo.ird.nc/
Systèmes d'alerte aux tsunamis : http://www.dailymotion.com/video/x5m6z8_detection-des-tsunamis_tech Bureau australien de météorologie, 2011.
b) Prévention et actions face aux risques. Pays du nord. Pays du sud. Prévention auprès des populations. - Education. - Il existe des règles pour éviter de construire dans les zones à risque. - Manque d'informations. - Pas ou peu de règles sur l'aménagement. Prévoir les risques grâce aux technologie s de pointe. - Satellites météorologiques (cyclones). - Stations d'alerte sismique. - Systèmes d'alertes aux Tsunamis. - Constructions étudiées pour protéger de certains risques. - Accès très limité hautes technologies. - Le pays à des plans de prévention et de secours efficaces, ainsi que les moyens financiers de les mettre en place. - Besoin de l'aide internationale pour aider les populations. (doc 9 p 273) Actions face aux risques. aux - Coopération internationale pour profiter de certaines technologies.
Conclusion : Les risques auxquels sont soumis les sociétés humaines sont de différentes natures. Ils peuvent provoquer des catastrophes majeures. Les inégalités de développement dans le monde provoquent également des inégalités face au bilan des risques, qu'il soit humain ou matériel. En modifiant leur environnement ou en aménageant dans certaines zones, les humains peuvent se placer dans des conditions de risques plus élevées. En revanche, les technologies de pointe sont de plus en plus efficaces concernant la détection et la prévention face aux risques.