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Emis le : 5/08/2011 Mis à jour : 10/2014

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RAPPORT ANNUEL DANS LE CADRE DE L ARTICLE 21 DE LA LOI TSN l Aube 2007 Centre de stockage de déchets radioactifs de faible et moyenne activité de

les activités de l Andra L Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Placée sous la tutelle des Ministères en charge de l énergie, de l environnement et de la recherche, l Agence est l opérateur de l Etat pour la mise en œuvre de la politique publique de gestion des déchets radioactifs. Elle a pour mission de concevoir des solutions de gestion et d exploiter des centres de stockage pour l ensemble des déchets radioactifs ultimes produits en France, en protégeant l Homme et l environnement de l impact de ces déchets sur le long terme. Cette mission, définie par la loi de programme n 2006-739 du 28 juin 2006, est déclinée en plusieurs activités : Exploitation et surveillance des installations de stockage existantes dans l Aube (10) et dans la Manche (50) pour les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA) et de très faible activité (TFA) produits en France ; sommaire 1. Présentation des installations p 4/5 2. Bilan d activité sûreté p 6/9 et radioprotection 3. Événements survenus sur les installations p 10/11 4. Surveillance de l environnement p 12/15 5. Gestion des déchets p 16/17 6. Information et transparence p 18/21 Conclusion p 22 Annexe : avis du CHSCT p 23 RAPPORT D ACTIVITÉ 2007 / site AUBE

Recherche et études pour définir des solutions de gestion durable pour tous les déchets en attente de filière industrielle : les déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue (HA et MA-VL) et les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) ; Dans le cadre d une mission d intérêt général, collecte et prise en charge des objets radioactifs. Remise en état de sites pollués par la radioactivité, à la demande du propriétaire ou des pouvoirs publics en cas de responsable défaillant ; Réalisation de l Inventaire national des matières et des déchets radioactifs tous les 3 ans ; Information de tous les publics et contribution à la diffusion de la culture scientifique et technique ; Valorisation de son savoir-faire en matière de gestion des déchets radioactifs, au niveau national et international. LES SITES L Andra est implantée sur 5 sites : Le siège social à Châtenay-Malabry (92) ; Le centre de stockage de la Manche (CSM), à Digulleville (50), ouvert en 1969, qui ne reçoit plus de déchets depuis 1994 et aujourd hui en phase de surveillance ; Le centre de stockage des déchets de faible et moyenne activité à vie courte (CSFMA), ouvert en 1992 sur les communes de Soulaines- Dhuys, Epothémont et La Ville-aux-Bois (10) ; Le centre de stockage des déchets de très faible activité (CSTFA) ouvert en 2003 sur les communes de Morvilliers et de La Chaise (10) ; Le Laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne, à Bure (55) qui depuis 1999 permet l étude de la faisabilité d un stockage géologique profond, en formation argileuse, des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue. RAPPORT D ACTIVITÉ 2007 / site AUBE > p.3

1. des présentation installations > p.4 > présentation des installations Le centre de stockage de déchets de faible et moyenne activité (CSFMA) de l Aube (INB n 149) est en exploitation depuis le 13 janvier 1992. D une capacité de stockage d un million de mètres cube de colis de déchets, il sera exploité encore pendant une cinquantaine d années. Ensuite, il entrera dans une période de surveillance d environ 300 ans, temps nécessaire pour la décroissance de la radioactivité des déchets, jusqu à ce que l impact du stockage soit comparable à celui de la radioactivité naturelle. Le centre est implanté sur trois communes : Soulaines-Dhuys, Epothémont et la Ville-aux-Bois. Il s étend sur 95 hectares dont 30 hectares réservés au stockage des déchets. Depuis le début de l exploitation, 276 033 colis ont été stockés soit 208 053 m 3. Ce chiffre correspond à 20,8 % de la capacité totale de stockage du centre.

Ce centre répond à un principe de stockage multi-barrières en surface destiné à assurer la protection de l Homme et de l environnement sur le long terme vis à vis notamment du risque de dispersion par l eau. Les déchets acceptés sur le centre sont préalablement triés et traités pour être stockés sous forme solide et aussi compacte que possible. Ils sont ensuite bloqués dans un matériau d enrobage (mortier, béton) puis conditionnés dans un conteneur en béton ou métallique. Des contrôles sont réalisés chez les producteurs et sur le site. Le colis de déchets, première barrière ainsi constituée, assure le confinement de la radioactivité. Les colis font l objet de spécifications avec une limite d activité radioactive. La deuxième barrière est l ouvrage de stockage constitué d une alvéole en béton dans laquelle les colis sont stockés. On distingue les ouvrages dits gravillonnés qui reçoivent des colis béton et les ouvrages dits bétonnés qui reçoivent des colis à enveloppe métallique. Sept charpentes mobiles abritent les colis pendant les opérations de stockage. En dessous des ouvrages, le réseau séparatif gravitaire enterré permet de collecter d éventuelles eaux d infiltration et d assurer une surveillance au plus près des ouvrages. La troisième barrière de confinement est la géologie. Le milieu géologique qui a été le caractère déterminant dans le choix du site, est constitué d une couche de sable drainante et d une couche d argile imperméable qui protège les nappes souterraines profondes. Pour répondre aux besoins de certains producteurs de déchets et assurer le conditionnement avant stockage de déchets, le centre est équipé : - d une unité de compactage destinée à compacter des fûts métalliques de 200 litres, pour réduire leur volume et augmenter leur densité, - d une unité d injection permettant de bloquer dans du mortier les déchets dans des caissons métalliques de 5 et 10 m 3, pour garantir la résistance mécanique des colis. Une salle de conduite, de gestion et de surveillance pilote l ensemble des opérations de conditionnement et permet également la surveillance radiologique du centre. Une structure expérimentale de couverture (SEC) instrumentée par 300 capteurs est actuellement à l étude sur le centre pour évaluer un concept de couverture qui pourrait être installé au dessus des ouvrages de stockage en fin d exploitation. Cette couverture imperméable et munie d un système de drainage devra assurer une bonne étanchéité et limiter le risque d intrusion dans le stockage. > p.5 > présentation des installations

2. bilan d activité sûreté etradioprotection BILAN DES ACTIVITÉS EN 2007 Livraisons 12 741 m 3 de colis de déchets livrés. Transport des déchets 94,5 % des déchets sont transportés par la route et 5,5 % par le réseau ferré jusqu au terminal ferroviaire de Brienne-le-Château (à 15 km du centre). Ces derniers sont transbordés sur des camions puis acheminés pour stockage jusqu au centre. > p.6 > bilan d activité sûreté et radioprotection

Stockage 12 122 colis stockés soit 11 700 m 3. Compactage 11 279 fûts de 200L soit 2 312 m 3 convertis en 2 982 emballages de 450L. Injection 59 caissons de 10m 3, 371 caissons de 5 m 3, 35 caissons de 5 m 3 de reconditionnement des emballages de 450 L, 6 couvercles de cuve ont été également injectés directement en ouvrage. Etat des ouvrages au 31 décembre 2007 : 111 ouvrages ont été construits depuis le début d exploitation, pas de construction d ouvrage en 2007, 92 ouvrages sont complètement remplis de colis, 4 ouvrages sont en cours d exploitation, 15 ouvrages sont en attente d exploitation. Les quatre inspections de l Autorité de Sureté Nucléaire n ont donné lieu à aucun constat. Des contrôles internes sont institués pour s assurer de la qualité des opérations. Lorsque des non-conformités sont détectées, elles sont analysées en fonction des conséquences sur la sécurité, la sûreté et l environnement. En outre, en 2007, le centre a mis en place, pour test, des fiches de constat d étonnement permettant de tracer toute situation anormale. La procédure de litiges avec les producteurs a été simplifiée début 2007. > p.7 > bilan d activité sûreté et radioprotection

Etat des barrières de confinement colis : 13 non-conformités (débit de dose plus important que celui déclaré par le producteur, contamination en surface sur un colis, déformation du couvercle de colis) ont été ouvertes contre 17 en 2006. Cette amélioration est due à la fois aux actions entreprises auprès des producteurs et au volume de livraison en baisse. Les non-conformités ont fait l objet d actions curatives (immédiates) et correctives (pour en éviter le renouvellement) sur site. Ces non-conformités ne remettent pas en cause les propriétés de confinement du colis. ouvrages : 1 non-conformité relative aux ouvrages a été relevée suite au soulèvement d une bâche de couverture provisoire. Des actions curatives ont été immédiatement menées afin de garantir la protection de l ouvrage contre les intempéries. RSGE : 6 non-conformités ont été ouvertes dont une declarée en écart de niveau 0 sur l échelle INES concernant le dysfonctionnement d une canalisation. Les non-conformités sont en cours de traitement et un certain nombre d actions correctives a déjà été mené. la ventilation nucléaire : aucune non-conformité. les moyens de protection radiologique : aucune non-conformité. L objectif fondamental de sûreté protection immédiate et différée de l Homme et de l environnement attribué aux enceintes de confinement est maintenu. > p.8 > bilan d activité sûreté et radioprotection

La surveillance radiologique du personnel est extrêmement rigoureuse. Elle a permis de constater que la dose maximale enregistrée au cours de l année 2007 a été de 1,45 msv pour un pontier-manutentionnaire, soit 7,3 % de la dose maximale autorisée qui s élève à 20 msv pour cette catégorie de personnel. Une information sur la radioprotection, obligatoire pour accéder en zone réglementée, a été donnée à 328 agents. La tendance à la baisse de la dosimétrie collective du centre est confirmée en 2007. Ce résultat atteste du bon comportement général en matière de radioprotection soutenu par les actions de sensibilisation menées lors des formations à la radioprotection. Exercice préparatif aux situations d urgence, Plan d Urgence Interne (PUI) Le 5 décembre 2007, le centre a procédé à un exercice annuel de sécurité permettant de tester l efficacité des secours internes et faisant appel à des secours extérieurs. Le PUI est applicable dès qu un évènement, de quelque nature que ce soit, nécessite l intervention de secours extérieurs. L exercice «EMILIE» portait sur la chute d un agent de maintenance de la passerelle du pont de stockage dans un ouvrage en cours d exploitation. > p.9 > bilan d activité sûreté et radioprotection

3. L échelle internationale INES (de l anglais International Nuclear Event Scale) sert à mesurer la gravité d un évènement nucléaire. Elle a été mise en application sur le plan international à partir de 1991. Cette échelle compte huit niveaux de gravité (de 0 à 7). Les événements classés de niveau 0 sont des écarts par rapport au fonctionnement normal des installations, sans incidence en termes de sûreté. Les évènements de niveau 1 à 3 sont sans conséquence significative sur les populations et l environnement et sont qualifiés d incidents, ceux des niveaux supérieurs (4 à 7) sont qualifiés d accidents. Les déclarations d évènements et d information sont transmises à l Autorité de Sûreté Nucléaire, aux autorités locales, au Président de la Commission Locale d Information et aux maires des communes d implantation du centre. événements survenus sur les installations ECHELLE DE GRAVITÉ INES ACCIDENT INCIDENT 5 7 ACCIDENT MAJEUR 6 ACCIDENT GRAVE ACCIDENT ENTRAÎNANT DES RISQUES IMPORTANTS À L EXTÉRIEUR 4 ACCIDENT N ENTRAÎNANT PAS DE RISQUE IMPORTANT À L ÉXTÉRIEUR 3 INCIDENT GRAVE 2 ACCIDENT 1 ANOMALIE 0 ÉCART, AUCUNE IMPORTANCE DU POINT DE VUE DE LA SÛRETÉ > p.10 > événements survenus sur les installations

Détail des événements pour l année 2007 : 0 accident, 0 incident, 3 écarts de niveau 0 sur l échelle INES. Deux des écarts de niveau 0 déclarés concernent le non-respect du port de la dosimétrie. Les obligations de port de la dosimétrie, protection individuelle en radioprotection, en fonction des zones de travail ont été rappelées. Chaque agent ayant à intervenir en zone surveillée doit être muni d une dosimétrie passive conformément à l article R231-93 du code du travail. En zone contrôlée, l agent doit être muni, en plus, d une dosimétrie opérationnelle conformément à l article R.231-94 du code du travail. Un troisième écart concerne une légère fuite d une canalisation de contrôle dans le Réseau Séparatif Gravitaire Enterré. Les résultats des contrôles radiologiques réalisés par frottis sur le sol de la galerie ont été négatifs. Après contrôle, il s est avéré un problème d étanchéité entre deux canalisations qui a été réparé. Le Réseau Séparatif Gravitaire Enterré doit rester étanche. Hors échelle INES, une information de non-conformité relative à des contrôles radiologiques en matière de transport a été déclarée. Le transport des colis de déchets radioactifs jusqu à l entrée du centre est de la responsabilité des producteurs. À l arrivée, l Andra contrôle les camions et les conteneurs en termes d irradiation et de contamination. Les seuils dépassés font l objet d une déclaration à l ASN. En matière de sécurité du personnel, l Andra réalise des actions de prévention et de formation de son personnel. Un accident de travail (chute dans les bureaux) a été déclaré en 2007 entraînant un arrêt de 11 jours. La sécurité du personnel est une priorité du centre de stockage FMA de l Aube. Des formations à la sécurité (maniements d extincteurs, secourisme ) sont régulièrement organisées. En 2007, le site de l Andra comptait 51 secouristes-sauveteurs du travail et 34 équipiers de première intervention. Une information sur la sécurité est organisée tous les ans pour l ensemble des personnels du site. Elle a été suivie par 372 personnes. Des formations en vue du contrôle des échafaudages ont été dispensées. Enfin, des campagnes d arrêt et de sevrage du tabac ont été menées. > p.11 > événements survenus sur les installations

4. surveillance de l environnement La surveillance du centre de stockage FMA de l Aube et de son environnement a pour objectif de suivre l impact des activités de conditionnement et de stockage du centre et de prévenir tout risque de contamination, pollution ou nuisance sur l environnement. > p.12 > surveillance de l environnement

Cette surveillance s appuie sur des mesures dont le suivi dans le temps permet : de vérifier le respect des exigences réglementaires en matière de protection de l environnement, et notamment, de l arrêté d autorisation de rejets du 21 août 2006, de s assurer du respect des exigences édictées par l Autorité de Sûreté Nucléaire, notamment les prescriptions techniques, de détecter toute situation ou évolution anormale afin d en localiser et d en identifier les causes, de définir, le cas échéant, de nouvelles dispositions destinées à éviter la réapparition de situation ou d évolution anormale. En 2007, la surveillance du centre et de son environnement a conduit à la réalisation de 5 300 prélèvements pour 20 000 analyses radiologiques et 95 prélèvements pour 2 400 analyses physico-chimiques. Le bilan annuel de la surveillance du centre de stockage FMA de l Aube et de son environnement fournit une synthèse détaillée de l ensemble des observations effectuées au cours de l année et intègre ces données dans une réflexion plus globale d évolution. Ce document aborde successivement les points suivants : les faits marquants de l année, le bilan de la surveillance des prélèvements d eau dans la nappe, la surveillance des effluents produits par le centre, la surveillance des différents compartiments de l environnement (air, eaux de pluie, eaux des ruisseaux, eaux souterraines, rayonnement ambiant en clôture du centre, écosystèmes terrestres et aquatiques) tant d un point de vue radiologique que physico-chimique et écologique, l estimation de l impact radiologique des rejets, les efforts de protection en faveur de l environnement. > p.13 > surveillance de l environnement

Le bilan de la surveillance du centre de stockage FMA de l Aube et de son environnement pour l année 2007 fait apparaître les points suivants : Le CSFMA a respecté l ensemble des exigences réglementaires relatives à ses rejets liquides et gazeux. Les résultats de la surveillance radiologique montrent le très faible impact du centre. En 2007, cet impact sur l environnement et sur les populations les plus proches est estimé pour un adulte à 0,0020 µsv pour les rejets liquides (eau de boisson incluse) et à 0,00079 µsv pour les rejets gazeux. Des traces de tritium de faible activité sont mesurées dans les eaux de la nappe de l Aptien. Le suivi particulier mis en place depuis 2004 a montré un marquage au piézomètre DS24 d août 2004 à août 2006, affichant une activité volumique maximale de 17 Bq/L en juin 2005. En 2007, on observe en ce point, un niveau résiduel variant de quelques becquerel par litre. Les recherches sur l origine de ce marquage ont permis de conclure sur un scénario de migration depuis l ouvrage E21R03. On note également la présence de tritium dans les eaux prélevées au droit des forages DS62 et DS63, avec une augmentation notable (valeur maximale de 39,6 Bq/L) des niveaux d activité au cours du dernier trimestre 2007. Ces piézomètres, localisés à l aval des ouvrages E01R02 et E01R01, sont également situés sur une ligne d écoulement transitant sous l ouvrage E21R03, laissant penser que le tritium mesuré a la même origine que pour le DS24. À ce jour, il n est toutefois pas possible d être catégorique sur l origine de ce marquage. Les investigations se poursuivent en 2008. > p.14 > surveillance de l environnement

A l exception de traces de tritium dans les eaux souterraines, les analyses radiologiques effectuées dans les différents compartiments de l environnement n ont révélé la présence d aucun radionucléide artificiel ajouté par le centre. En 2007, la surveillance réglementaire a été complétée par trois campagnes de prélèvements environnementaux (végétaux terrestres, arbres (sciure de bois), eaux de ruisseaux et souterraines, sédiments et sols) pour analyses à bas seuils ; ces campagnes ont été menées conjointement avec le laboratoire indépendant de l ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l Ouest) mandaté par la CLI (Commision Locale d Information). Les résultats obtenus, comparables à ceux de l ACRO, confortent les observations issues de la surveillance de routine. L ensemble de ces mesures s inscrit dans la continuité des observations faites en 2003 lors de la réalisation d un bilan de l impact potentiel du Centre sur son environnement depuis 1992. Comme l année précédente, on remarque en 2007, la présence de 60 Co dans les sédiments du bassin d orage en très faible concentration (0,004 Bq/g), vraisemblablement induit par l acheminement de petites particules contaminées présentes en zone réglementée, vers le bassin d orage, à la faveur du phénomène de ruissellement des pluies. Des montées de ph des eaux du bassin d orage ont été observées, notamment au cours des mois de juin à septembre. Les principaux facteurs liés à ces déséquilibres sont l activité photosynthétique (algues, plantes aquatiques). Les rejets ont toutefois respecté les limites autorisées. Ce phénomène avait déjà été observé en 2006. A la lumière des résultats de la surveillance des ruisseaux et des écosystèmes aquatiques regroupant les suivis radiologiques, physico-chimiques et l inventaire de la population piscicole, il apparaît que les rejets liquides du centre n ont pas d impact notable sur l environnement aquatique. PART DES LIMITES ANNUELLES RELATIVES AUX REJETS LIQUIDES (EFFLUENTS A) EN 2007 PART DES LIMITES ANNUELLES RELATIVES AUX REJETS GAZEUX EN SORTIE DE CHEMINÉE EN 2007 > p.15 > surveillance de l environnement

5. gestion des déchets Le zonage déchets du centre est organisé en : zones produisant des déchets conventionnels, zones produisant des déchets nucléaires, zones temporaires. > p.16 > la gestion des déchets

Production de déchets 1 978 m 3 de déchets conventionnels ont été produits par le centre. Ce sont essentiellement des déchets conventionnels non dangereux (98,9 %). Déchets nucléaires : 43,5 m 3 produits en 2007, les volumes totaux annuels de déchets nucléaires sont en baisse de 30,6 % par rapport à 2006. Le personnel d exploitation est régulièrement sensibilisé à la gestion des déchets nucléaires et notamment à l optimisation de remplissage des fûts. La diminution du volume de déchets stockés contribue également à la baisse du volume de déchets nucléaires produits. Elimination Sur les 1 972,5 m 3 de déchets conventionnels éliminés en 2007, les déchets non dangereux ont représenté 97,1 % des déchets évacués et 70,3 % (1 347,1 m 3 ) d entre eux ont fait l objet d une valorisation. Les autres ont été éliminés vers un centre de stockage de déchets ultimes. 100 % des déchets conventionnels dangereux éliminés ont fait l objet d une valorisation (incinération avec récupération d énergie ou traitement). Déchets nucléaires : la totalité des déchets a été dirigée vers une filière de stockage. Entreposage Déchets conventionnels : les volumes de déchets conventionnels non dangereux entreposés sont en hausse par rapport à l année dernière : +54 m 3. Les volumes de déchets conventionnels dangereux sont quant à eux en nette baisse par rapport à l année dernière : -33 m 3. Cette diminution est principalement liée à l évacuation des déchets provenant de l utilisation de produits d étanchéité (pour le revêtement des ouvrages). Les volumes de déchets nucléaires entreposés sont constants par rapport à l année dernière. Perspectives Des efforts seront poursuivis en matière de valoration des déchets conventionnels vers des filières adaptées. > p.17 > la gestion des déchets

6. information ettransparence L accueil des publics Le bâtiment d accueil du public du centre de stockage FMA de l Aube, ouvert du lundi au vendredi, est situé à l entrée immédiate de l installation. Il est accessible sans formalités particulières. Il se compose d un espace d accueil et de 2 espaces d exposition. Il abrite le service communication qui se rend disponible auprès des visiteurs de passage. Il constitue une première approche pour toute personne désireuse d obtenir des informations sur l activité du centre de stockage. > p.18 > information et transparence

Les visites du centre Le public peut facilement visiter le centre de stockage FMA de l Aube. Le service communication propose des visites sur rendezvous quasiment toute l année, en semaine. Les séances qui durent environ 2 heures sont l occasion d informer les visiteurs sur les activités de l Andra en général et la gestion et le stockage des déchets faiblement et moyennement radioactifs en particulier. 2 238 personnes ont visité le CSFMA de l Aube au cours de l année 2007. Le public qui visite le site se répartit en 4 grandes familles : les délégations étrangères, les étudiants (compte tenu du fait que l Andra entretient des relations régulières avec des universités françaises), les travailleurs des entreprises nucléaires (ou ayant des relations avec le nucléaire) et le grand public. Les journées portes ouvertes L Andra organise des journées portes ouvertes chaque année. En 2007, c est au centre de stockage de déchets de très faible activité (CSTFA) de Morvilliers qu ont eu lieu les journées portes ouvertes, les 15 et 16 septembre. Les échanges qui s instaurent entre les visiteurs et le personnel des centres qui assure l animation de l opération permettent d expliciter les activités de l Andra dans l Aube. > p.19 > information et transparence

Relations avec la Commission locale d information (CLI) La Commission locale d information (CLI) s est réunie à deux reprises au cours de l année 2007 : au cours de la réunion du 26 juin 2007 l Andra a présenté le bilan de l activité 2006 ainsi que le bilan de la surveillance de l environnement du centre en 2006. Elle a également répondu aux questions des membres de la CLI sur ces 2 sujets. la réunion du 14 novembre 2007 a porté sur l opportunité de mener une étude descriptive de la santé des populations voisines des centres. En 2007, la CLI a souhaité disposer d un regard extérieur sur la surveillance de l environnement du centre, en s appuyant sur des investigations de terrain et des analyses radiologiques réalisées par un laboratoire extérieur. L Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l Ouest (Acro) a été retenue pour effectuer ce travail à l issue d un appel à concurrence. Lors de la présentation des résultats de cette étude à la CLI en février 2008, l Acro soulignait : «Dès lors, l exploitant de l installation nucléaire n a plus été le seul interlocuteur sur un plan technique. Pour autant, il n a pas été écarté. Toujours informé de la nature et du calendrier des opérations, il a pu se joindre aux actions de terrain le concernant étroitement ; ce qu il a fait.» «Cette démarche d un nouveau genre a impliqué que l engagement soit partagé par l industriel. L ouverture des portes du site nucléaire assortie de la possibilité de prélever «au pied» des ouvrages de stockage des déchets, un fait rarissime voire unique dans le microcosme du nucléaire, dénote la volonté de la direction de l Andra d accompagner la CLI dans la construction de sa propre information». > p.20 > information et transparence

Publications En 2007, le centre a édité et diffusé les documents suivants : le bilan de l activité du centre pour l année 2006, la brochure présentant les résultats de la surveillance de l environnement du 1 er semestre 2006 et un numéro du magazine Repères. Ces documents, tout comme l ensemble des publications de l Andra, sont disponibles gratuitement sur simple demande et téléchargeables sur le site internet : www.andra.fr Autres actions de communication Le service communication du centre de stockage FMA de l Aube organise tout au long de l année des évènements ou s associe à des manifestations d envergure départementale, régionale ou nationale. Ce sont autant d occasions de rencontrer et d échanger avec les publics. Parmi les actions menées en 2007, citons : la réception organisée le 3 avril 2007, à l occasion du stockage du 200 000 e m 3 au CSFMA, la présentation de plusieurs expositions au Bâtiment d accueil du public, l organisation de conférences, l organisation de déplacements (au laboratoire de recherche souterrain de l Andra à Bure en juin et au salon des Maires à Paris en novembre) à l intention d élus locaux, la participation à la semaine du développement durable et à la fête de la science, la participation aux visites d entreprises organisées par la CCI de juin à octobre. > p.21 > information et transparence

Bilan de l'année 2007 au centre de stockage FMA de l'aube 11 700 m 3 de déchets stockés (soit 12 122 colis). Le 200 000 è m 3 a été stocké en avril, 3 écarts de niveau 0 sur l'échelle INES, pas de constat lors des inspections de l'autorité de Sûreté Nucléaire, respect des exigences règlementaires relatives aux rejets liquides et gazeux, plus de 2 200 personnes ont visité le centre, des investigations de terrain et des analyses radiologiques réalisées par un laboratoire extérieur, à la demande de la CLI. conclusion Pour en savoir plus : <www.andra.fr> > p.22 > titre chapitre rapport d activité 2007 / centre de stockage de déchets radioactifs de faible et moyenne activité de l Aube

l avis du CHSCT Le CHSCT a souhaité voir apparaître explicitement l'absence d'impact de l'exploitation sur les personnels et l'environnement. Le CHSCT a de plus souligné l'amélioration de la présentation par rapport au rapport 2006, permettant ainsi une lecture aisée de ce document au grand public. Le CHSCT des Centre de l'aube réuni en assemblée le 16 juin 2008, après présentation du rapport annuel d'activité 2007 a émis un avis favorable à sa diffusion. rapport d activité 2007 / centre de stockage de déchets radioactifs de faible et moyenne activité de l Aube > p.23

Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Centres de stockage de l Aube - BP7-10200 Soulaines-Dhuys Andra-330- juin 2008 conception graphique et réalisation : luke productions - sur papier symbol freelife (FSC) crédits photographiques : Andra - declic éditions - Ptrice Morin - Studio Monteclair