La modélisation logiques des données est une représentation des données, issues de la modélisation conceptuelle puis des données Elle est exprimée

Documents pareils
Bases de Données. Plan

Exemple accessible via une interface Web. Bases de données et systèmes de gestion de bases de données. Généralités. Définitions

Rappel sur les bases de données

Systèmes d information et bases de données (niveau 1)

Les bases de données

Cours Base de données relationnelles. M. Boughanem, IUP STRI

MERISE. Modélisation de Systèmes d Information. Pierre Gérard. DUT Informatique 2ème année 2004/2005. IUT de Villetaneuse - Université de Paris 13

Base de Données et Langage SQL

CHAPITRE 1. Introduction aux bases de données

Conception d une base de données

CONCEPTION Support de cours n 3 DE BASES DE DONNEES

Modélisation des données

Introduction au Système de Gestion de Base de Données et aux Base de Données

Bases de Données Avancées

INITIATION AUX BASES DE DONNEES MODELISATION et LANGAGE SQL

Conception des bases de données : Modèle Entité-Association

Patrice BOURSIER. Professeur, Univ. de La Rochelle. Bases de Données. Notes de cours

1 Introduction et installation

Formation à l utilisation des Systèmes de Gestion de Bases de Données Relationnelles. organisée avec la collaboration du

Méthode d analyse Merise

Introduction aux Bases de Données

Modélisation de bases de données : Le modèle relationnel

Bases de Données Relationnelles. Le Modèle Relationnel

Information utiles. webpage : Google+ : digiusto/

16H Cours / 18H TD / 20H TP

Tickets 3:3. ChevauxPartants

IT203 : Systèmes de gestion de bases de données. A. Zemmari zemmari@labri.fr

Vincent Augusto

Langage SQL (1) 4 septembre IUT Orléans. Introduction Le langage SQL : données Le langage SQL : requêtes

Bases de données - Modèle relationnel

UML et les Bases de Données

DESS CCI Formation Continue. Février Université Louis-Pasteur de Strasbourg Département d'informatique

Chapitre 1 Généralités sur les bases de données

Cours SGBD 1. Concepts et langages des Bases de Données Relationnelles

BASES DE DONNÉES CONCEPTS ET PROGRAMMATION. Antoine Cornuéjols. AgroParisTech, Spécialité Informatique ( ) Version du 19 octobre 2009

Bases de données. Chapitre 1. Introduction

Concevoir un modèle de données Gestion des clients et des visites

Merise. Introduction

Bases de données relationnelles : Introduction

A. Définition et formalisme

INTRODUCTION AUX BASES de DONNEES

Bases de données avancées Introduction

Comprendre Merise et la modélisation des données

I4 : Bases de Données

Initiation aux bases de données (SGBD) Walter RUDAMETKIN

Bases de Données. Le cas des BD relationnelles ouverture sur les BD relationnelles spatiales Séance 2 : Mise en oeuvre

Introduction aux Bases de Données

Systèmes de Gestion de Bases de Données

Introduction aux bases de données. Généralités sur les bases de données. Fonctions d'un SGBD. Définitions. Indépendance par rapport aux traitements

Nom de l application

COURS de BASES de DONNEES

INTRODUCTION : Données structurées et accès simplifié

Cours de bases de données. Philippe Rigaux

DEVAKI NEXTOBJET PRESENTATION. Devaki Nextobjects est un projet sous license GNU/Public.

Bases de données relationnelles & SQL

THOT - Extraction de données et de schémas d un SGBD

Le langage SQL Rappels

INSTITUT NATIONAL DES TELECOMMUNICATIONS CONTROLE DES CONNAISSANCES. 2. Les questions sont indépendantes les unes des autres.

Gestion des bases de données (1 ère partie)

Introduction aux Systèmes de Gestion de Bases de Données Relationnelles. Olivier Losson

Chap. 2: L approche base de données

et les Systèmes Multidimensionnels

Entrepôt de données 1. Introduction

Introduction aux bases de données: application en biologie

INF 1250 INTRODUCTION AUX BASES DE DONNÉES. Guide d étude

Bases de données élémentaires Maude Manouvrier

Bases de données. Yamine AIT AMEUR. INPT-ENSEEIHT DIMA 2 Rue Charles Camichel Toulouse Cedex 7

Ecole des Hautes Etudes Commerciales HEC Alger. par Amina GACEM. Module Informatique 1ière Année Master Sciences Commerciales

La méthode MERISE (Principes)

Chaîne opératoire de réalisation d une base de données. ANF «Comment concevoir une base de données» (29-30/01/2015)

Le Langage SQL version Oracle

Dossier I Découverte de Base d Open Office

Chapitre 10. Architectures des systèmes de gestion de bases de données

CESI Bases de données

Le langage SQL (première partie) c Olivier Caron

GUIDE PRATIQUE MODÈLE CONCEPTUEL DES DONNÉES MODÈLE LOGIQUE DES DONNÉES STANDARD MODÈLE LOGIQUE DES DONNÉES OPTIMISÉ

Bases de données cours 4 Construction de requêtes en SQL. Catalin Dima

Année Universitaire 2009/2010 Session 2 de Printemps

1.2 Genèse. 1.3 Version de Designer utilisée

Cours 6. Sécurisation d un SGBD. DBA - M1ASR - Université Evry 1

Réalisation d une première base de données (Tutoriel - version 4.2 ; 19 septembre 2014)

INF 232: Langages et Automates. Travaux Dirigés. Université Joseph Fourier, Université Grenoble 1 Licence Sciences et Technologies

RÈGLES DE TRANSFORMATION DU MCD AU MLD (MRD)

Cours 1 : introduction

Le modèle de données

Bases de données relationnelles

INTRODUCTION AUX TECHNOLOGIES D INGENIERIE DES DONNEES DIRIGEE PAR LES MODELES

Conception, architecture et urbanisation des systèmes d information

Introduction aux Bases de Données Relationnelles Conclusion - 1

Modèle conceptuel : diagramme entité-association

La problématique de la Préservation des Bases de Données. Olivier ROUCHON CINES Groupe PIN Jeudi 7 Octobre

Principes de la conception des bases de données

LE MODELE CONCEPTUEL DE DONNEES

Introduction aux bases de données

Bases de données Outils de gestion

OpenOffice Base Gestionnaire de Base de Données

Modèle Entité-Association. C est un modèle important pour la conception des bases de données relationnelles. Il

Schéma relationnel et contraintes d intégrité : le cas ConduiteAuto

Chapitre 3 LE MODELE RELATIONNEL ET SQL (DDL)

Transcription:

Modèle Relationnel

La modélisation logiques des données est une représentation des données, issues de la modélisation conceptuelle puis des données Elle est exprimée dans un formalisme général et compatible avec l état de l art technique Elle tient compte des aspects coûts/performances liées aux traitements

La modélisation logique des données conduira aux opérations suivantes: Transformation du MCD, en un MLD exprimé dans un formalisme logique adapté au SGBD envisagé Optimisation générale (notamment du coût induit par le mode de gestion) Le MLD sera ensuite transformé et adapté en fonction des spécificités du langage de définition des données spécifique à l outil retenu pour devenir MPD

Plusieurs modèles (ou formalismes) théoriques de base de données sont disponibles pour représenter le MLD : Système de Gestion de Fichiers ou SGF (pas vraiment des SGBD) SGBD hiérarchiques organisés selon une arborescence SGBD réseau (ou CODASYL ) SGBD relationnels SGBDOO Les SGBD relationnels et objets prennent progressivement la place des systèmes navigationnels

Univers du discours

Modèle relationnel Le modèle relationnel a été défini par E.F. Codd en 1970 à IBM San José Aspects fondamentaux du modèle relationnel: une algèbre permettant de manipuler des tables et des relations une démarche de conception permettant de définir une collection de relations Bibliographie : Delobel, 1982 Gardarin, 1982, 1995 Bouzeghoub et al, 1990...

Un modèle est dit relationnel dans la mesure où il permet de parcourir la structure des données empruntant des chemins non prédéfinis, constitués en dynamique par des requêtes Les concepts du modèle relationnel découlent de la théorie des ensembles A ce type de modèle sont associées les notions suivantes: domaine table relationnelle attribut tuple (ou n-uplet)

Les domaines Un domaine est un ensemble de valeurs ayant une signification pour l'utilisateur Ex: le domaine des noms, le domaine des âges, Ex: le domaine des entiers E={...-2,-1,0,+1,+2,...}

Table relationnelle Une table relationnelle:= Sous-ensemble du produit cartésien d'une liste de domaines (non nécessairement distincts). Une table relationnelle est généralement caractérisée par un nom Exemple: D1= {n compte} D2= {Solde_compte}: on peut composer la relation "compte".

La table (ou relation) est définie comme un tableau de données Les colonnes sont les attributs et les lignes sont des tuples Un ou plusieurs attributs permettent d identifier de façon unique chaque tuple de la table: la clé primaire La clé primaire est dite simple si elle est constituée d un seul attribut et composée dans le cas contraire

Une clé est un ensemble minimal d'attributs qui détermine tous les autres il peut y avoir plusieurs clés pour une même relation; on en choisit en général une comme clé primaire

Modèle relationnel Le lien entre 2 tables relationnelles est réalisé par la duplication de la clé primaire d une table dans l autre Cette clé dupliquée est appelée clé externe (ou étrangère) Exemple: CLIENT Client_Num Client_Nom Client_Prénom 1,n 1,1 passe COMMANDE Cmde_Num Cmde_Date

Exemple : table commande Clé primaire Attribut Clé étrangère Cmde_Num Cmde_Date Client_Num 12345 02/09/03 VH20021 12346 02/09/03 VH20021 12347 03/09/03 EZ20006 12348 03/09/03 AZ19999 12349 03/09/03 AZ19999 12350 04/09/03 EZ19873 Tuples

Exemple : table client Client_Num Client_Nom Client_Prénom VH20021 Hugo Victor EZ20006 Zola Emile AZ19999 Zapata Achille EZ19873 Zapata Emilie

Règles de transformation MOD en MLD relationnel Attribut Une propriété est transformée en attribut Clé primaire Un identifiant est transformé en une clé primaire Clé composée Une concaténation d identifiants est transformée en une clé composée Table issue d entité Toute entité est transformé en table. Ses propriétés deviennent les attributs de la table. L identifiant devient clé primaire de la table

Règles de transformation MOD en MLD relationnel - Exemple CLIENT N Client Nom Prénom Date_naissance CLIENT (N client, Nom, Prénom, Date_naissance) Entité du MCD TABLE RELATIONNELLE formalisme de Codd

Table issue d une association binaire: (0,n)-(1,1) (1,n)-(1,1) La clé primaire de la table issue de l entité côté cardinalités (0,n) ou (1,n) est dupliquée dans la table issue de l entité côté cardinalités (1,1) où elle devient clé externe

Table issue d une association binaire (0,n)-(0,1) (1,n)-(0,1) La clé primaire de la table issue de l entité côté cardinalités (0,n) ou (1,n) est dupliquée dans la table issue de l entité côté cardinalités (0,1) où elle devient clé externe qui peut être une valeur nulle

Table issue d une association binaire (0,1)-(1,1) La clé primaire de la table issue de l entité côté cardinalités (0,1) est dupliquée dans la table issue de l entité côté cardinalités (1,1) où elle devient clé externe

Table issue d une association binaire (0,1)-(0,1) La clé primaire de la table issue de l une des entités est dupliquée dans la table issue de l autre entité où elle devient clé externe qui peut être une valeur nulle

Table issue d une association binaire (0,n)-(0,n) (1,n)-(1,n) (1,n)-(0,n) Une table ayant comme clé une clé composée des identifiants des 2 entités est créée. Les éventuelles propriétés de l association deviennent les attributs de la table

Table issue d une relation ternaire ou supérieure Une table ayant comme clé une clé composée des identifiants des entités est créée. Les éventuelles propriété de l association deviennent les attributs de la table

Table issue d une association réflexive (0,n)-(0,1) La clé primaire de la table issue de l entité est dupliquée dans cette table où elle devient une clé externe qui peut être une valeur nulle. Les éventuelles propriétés de l association deviennent des attributs de la table

Table issue d une association réflexive (0,n)-(0,n) (1,n)-(1,n) (1,n)-0,n) Une table ayant comme clé une clé composée de 2 fois l identifiant de l entité est créée. Les éventuelles propriétés de l association deviennent des attributs de la table.

Normalisation Une mauvaise conception des entités et associations représentant le monde réel modélisé conduit à des relations problématiques Une redondance des données conduit à des risques d'incohérences lors des mise à jour Il s'agit d'éliminer toute anomalie afin de faciliter la manipulation des relations: Normalisation des relations = Eclatement d'une relation donnée en plusieurs relations normalisées

L approche par décomposition A partir d'une relation composée de tous les attributs (relation universelle), on décompose cette relation en sous-relations sans anomalies Le processus de décomposition est un processus de raffinement successif qui doit aboutir à isoler des entités et des associations du monde réel à partir d'une bonne compréhension des propriétés sémantiques des données de sorte à obtenir une décomposition sans perte

Méthodes de décomposition Les Dépendances Fonctionnelles Les Formes Normales

On considère la relation COMMANDE dont le schéma est donné par : COMMANDE(N Commande,date,N Client, nom, N Article, désignation, quantité)

Première forme normale (1NF) La mise en première forme normale permet d éliminer les groupes répétitifs dans une table. La démarche à suivre est la suivante : Sortir le groupe répétitif de la relation initiale Transformer le groupe répétitif en relation, rajouter dans la clé de la nouvelle relation la clé primaire de la relation initiale.

Deuxième forme normale (2FN) Exige que la relation soit en 1FN Ne concerne que les relations à clé primaire composée Impose que les attributs non clé primaire dépendent de la totalité de la clé primaire. Tout attribut qui ne dépendrait que d une partie de la clé sera exclu de la table. Le processus est le suivant : Regrouper dans une relation les attributs dépendant de la totalité de la clé, et conserver cette clé pour cette relation Regrouper dans une autre relation les attributs dépendant d une partie de la clé et faire de cette partie de la clé, la clé primaire de la nouvelle relation.

Troisième forme normale (3FN) Exige que la relation soit en 2FN Permet d éliminer des dépendances transitives au sein d une relation. La démarche est la suivante : Conserver dans la relation initiale les attributs dépendant directement de la clé Regrouper dans une relation les attributs dépendant transitivement. L attribut de transition reste dupliqué dans la relation initiale et devient la clé primaire de la nouvelle association

Résultat final