Initiation des Directeurs au risque incendie
OBJECTIFS GENERAUX 1) Connaître les catégories d ERP 2) Savoir comment un feu naît 3) Savoir comment il se développe 4) Savoir comment l éteindre 5) Etre capable de manipuler un extincteur
QUELQUES CHIFFRES La fumée est la 1 ère cause de mortalité. 1 incendie toutes les 2 minutes. 10 000 victimes par an dont 460 décès. Coût annuel des sinistres en France = 2,3 milliards. 6 à 7% des interventions concernent les entreprises. Environ 500 interventions en 2008 à la Réunion.
REGLEMENTATIONS Les différentes réglementations françaises relatives à la prévention des risques d incendie Ont pour objectif de : 1 ) Sauver des vies. 2 ) Préserver les biens.
POURQUOI UNE REGLEMENTATION?? Parce que l ECOLE est un ERP possédant un code législatif PROTECTION DES PERSONNES Code de la Construction et de L Habitat (CCH) PROTECTION DES TRAVAILLEURS Code du Travail - Livre II Titre III P PROTECTION DE L ENVIRONNEMENT Installations Classées pour la Protection de l Environnement (ICPE) PROTECTION DES BIENS Règles APSAD (Assemblée Plénière des Sociétés d Assurances Dommages)
UNE DES OBLIGATIONS DE L ERP Principes art. R.123-3 du CCH Les constructeurs, propriétaires et exploitants des établissements recevant du public sont tenus, tant au moment de la construction qu au cours de l exploitation, de respecter les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes.
AUTRE GRANDE OBLIGATION DE L ERP MS 45 La sécurité de l ERP doit être assurée lors de la présence du public. MS 46 Le service de sécurité incendie doit être assuré par du personnel entraîné à la manœuvre des moyens de secours contre l incendie et l évacuation du public. MS 51 Des exercices d instruction du personnel doivent être organisés sous la responsabilité de l exploitant [Education Nationale]. La date de ceux-ci doit être portée sur le registre de sécurité de l établissement.
Classement par catégorie 1ère catégorie >1500 2ème catégorie > 700 3ème catégorie > 300 4ème catégorie 300 5ème catégorie : E < 50 en sous-sol E < 100 en étage E < 200 au total E < 20 internes Pas d étage en maternelle
Périodicité de la visite de la commission de sécurité et d accessibilité (Arrêté 25/06/80 modifié) Périodicité et catégorie N (Rest. débit boisson) R h (Et. Ens. Col. Vac.) R (Et. Ens. Col. Vac.) S (Bibli. Centre Doc) W (Adm. Bur. Banques) X (Ets sport. couverts) 2 ans 1 ère cat. x x x 2 ème cat. x 3 ans 1 ère cat. x x x 2 ème cat. x x x x x 3 ème cat. x x 4 ème cat. x 5 ans 3 ème cat. x x x x 4 ème cat. x x x x x 5 ème catégorie : Pas d obligation de passage de la CSA (Arrêté 22/10/90 CCH).
JE CALCULE LA CATEGORIE DE l ERP dans lequel je travaille J EN DEDUIS LA PERIODICITE DU PASSAGE DE LA CSA
THEORIE DU FEU 1. LA COMBUSTION La combustion est la réaction chimique exothermique qui résulte de la combinaison d un corps combustible avec un comburant.
LES DIFFERENTES COMBUSTIONS
"Le feu s'éteint dans la première minute avec un verre d'eau, dans la deuxième minute avec un seau d'eau, dans la troisième minute avec une tonne d'eau, après...on fait ce que l'on peut..."
LE TRIANGLE DU FEU Le feu résulte de la mise en présence d un matériau combustible, d un comburant et d une source d énergie. L absence d un des trois éléments empêche le déclenchement de la combustion.
LE COMBUSTIBLE MATIERES CAPABLES DE BRULER Matériaux sur lequel l oxygène peut réagir (carbone, matières plastiques et organiques, hydrocarbures, hydrogène, métaux)
LE COMBURANT Corps simple qui, mis en présence d'un corps combustible, permet puis entretient la combustion. Le plus répandu est l'oxygène. 78 % d'azote 21 % d'oxygène 1 % de gaz rares Ex : air, chlorates, peroxydes
L ENERGIE D ACTIVATION Quantité de chaleur nécessaire pour démarrer la combustion MECANIQUE CHIMIQUE THERMIQUE ELECTRIQUE BIOLOGIQUE
QUELLES SONT DANS VOTRE ECOLE LES DIFFERENTES CAUSES POSSIBLES DE DEPART DE FEU??
LES CAUSES DE L INCENDIE CAUSES HUMAINES: malveillance, ignorance, inconscience, maladresse CAUSES TECHNIQUES: liées au bâtiment ou au stockage
AUTRES CAUSES D INCENDIE CAUSES NATURELLES: foudre, soleil CAUSES BIOLOGIQUES: fermentation
2) Qu est ce qui brûle dans un incendie? La matière combustible SOLIDE LIQUIDE GAZEUX
LES MODES DE PROPAGATION Conduction : transfert de chaleur par contact entre les matériaux. Convection : montée de gaz chauds et fumées vers les plafonds. Rayonnement : transfert d énergie aux matériaux voisins du foyer. Projection : projection de braise à plusieurs mètres, écoulement de liquides enflammés.
LES CLASSES DE FEUX
Autre Classe : Feux d origine électrique.
LES PRINCIPES D EXTINCTION Dispersion: Utilisation de la puissance d un jet d eau pour casser le feu. Etouffement : suppression ou diminution de l oxygène. Sans air pas de feu. Soufflage: Utilisation de la puissance d un souffle pour décoller la flamme. Inhibition : blocage de la réaction chimique des flammes. Isolement: suppression des matériaux combustibles ou cloisonnement du feu. Refroidissement : réduction de la source de chaleur par absorption des calories.
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QUELS SONT LES DANGERS DE LA FUMEE??
DANGERS DES FUMEES.
LES AGENTS EXTINCTEURS L EAU LA MOUSSE (RC50) LES POUDRES LES GAZ INERTES (CO2, FM 200 et Inergen) LE SABLE
LES MOYENS D EXTINCTION - Les appareils mobiles. - Les robinets d incendie armés. «R.I.A» TROMBLON
PRESSION AUXILIAIRE LES EXTINCTEURS PRESSION PERMANENTE
S E R I G R A P H I E
SIGNALISATION DES EXTINCTEURS IL EXISTE 3 GRANDS TYPES D EXTINCTEUR DANS LES ECOLES EAU PULVERISEE POUDRES CO2
QUEL EXTINCTEUR J UTILISE SI LE FEU DEMARRE DANS LE BUS?? DANS LA SALLE INFORMATIQUE?? DANS LA SALLE DE CLASSE??
MISE EN OEUVRE APPAREIL A PRESSION AUXILIAIRE DEGOUPILLER PERCUTER TESTER ATTAQUER LE FEU A LA BASE DES FLAMMES
MISE EN OEUVRE APPAREIL AU CO2 PRESSION PERMANENTE 2 3 DEGOUPILLER TESTER ATTAQUER LE FEU A LA BASE DES FLAMMES
L EVACUATION
OBLIGATOIRES ELLES DOIVENT ETRE RENSEIGNEES PAR LE DIRECTEUR OU LA DIRECTRICE
Les différentes étapes alerte: la découverte de l incendie est communiquée à des personnes déterminées; alarme: un signal est déclenché il avertit toutes les personnes présentes qu elles doivent quitter le bâtiment; L utilisation de la sonnerie de l école est interdite Un sifflet ou une corne de brume suffisent pour les 4 e et 5 e catégorie. évacuation: toutes les personnes présentes quittent le bâtiment et se dirigent vers le point de ralliement; contrôle: on vérifie qui est présent au point de ralliement et si les instructions sont suivies; accueil des sapeurs-pompiers: ils sont informés et guidés vers le foyer d incendie.
Les intervenants désignés L équipe d évacuation aura pour mission de faciliter et d encadrer le départ des personnes hors de la zone sinistrée. A DEFAUT : 1) Désigner un responsable général d évacuation représentant l autorité de l ERP le DIRECTEUR 2) Diviser l établissement en secteurs d évacuation et désigner par secteur créé : Un responsable local (et son suppléant). Un guide (20 à 30 pers l enseignant guide sa classe) Un serre-file (20 à 30 personnes)
ROLE DES GUIDES ET SERRE-FILES
LE GUIDE PREND EN CHARGE LES PERSONNES ET LES DIRIGE PAR L ITINERAIRE LE PLUS RAPIDE ET LE PLUS SUR VERS LE POINT DE RASSEMBLEMENT 1) IL PROCEDE A UN CONTRÔLE DES PERSONNES SUR LE POINT DE RASSEMBLEMENT 2) IL INFORME LE DIRECTEUR QUE TOUT LE MONDE EST RASSEMBLE
LE SERRE - FILE IL REGROUPE ET COMPTABILISE LES PERSONNES AUTOUR DU GUIDE 1-IL FERME LES FENETRES ET LES PORTES POUR LIMITER LA PROPAGATION DE L INCENDIE 2-IL VEILLE A CE QUE PERSONNE NE REVIENNE EN ARRIERE (ni dans la classe, ni dans les escaliers) LE DIRECTEUR CONTRÔLE L ABSENCE DE TOUTE PERSONNE DANS LES LOCAUX DE LA ZONE SINISTREE
Le balisage Il facilite l évacuation en indiquant les sorties, les obstacles et les changements de direction
CONDUITE A TENIR
COMPORTEMENTS A EVITER
LE POINT DE RASSEMBLEMENT IL EST SITUE A L EXTERIEUR SUR UNE ZONE ISOLEE DE TOUT RISQUE IL DOIT ETRE : DE CAPACITE SUFFISANTE IL NE DOIT PAS GENER L ACCESSIBILITE DU SITE AUX SECOURS
RESUME Les exercices d évacuation doivent être préparés et non improvisés de manière à permettre: De sensibiliser les personnels sur leur sécurité De vérifier que l alarme est audible et bien interprétée De faire reconnaître les itinéraires d évacuation De relever les difficultés rencontrées ou les manquements commis
RESUME De tester la validité des consignes De réduire le temps total d évacuation : Moins de 3 minutes quelle que soit le scénario D apporter des modifications à l organisation de la sécurité Les exercices peuvent être déclenchés : - inopinément ou non - avec ou sans le concours des sapeurs pompiers
CE FAMEUX REGISTRE DE SECURITE (Art. R.123-51 du CCH) Le registre de sécurité doit comporter : - La liste du personnel chargé du service incendie (*) - Les moyens d extinction : nombre, nature et localisation des extincteurs (*) - Les consignes en cas d incendie (*) - Le protocole d évacuation des personnes en situation de handicap(*) - Les dates et natures des travaux d aménagement ou de transformation (réhabilitation d écoles)
- Les contrats d entretien des installations de sécurité (vérifications annuelles périodiques) (*) - Les dates et compte-rendus des exercices d évacuation (*) - Le dernier procès verbal de la Commission de Sécurité et d Accessibilité - La levée des réserves
Évacuation des personnes en situation de handicap dans les ERP Modification du règlement sécurité incendie GN 8
Principe : «Est considéré comme accessible aux personnes handicapées tout bâtiment ou aménagement permettant, dans des conditions normales de fonctionnement, à des personnes handicapées, avec la plus grande autonomie possible, de circuler, d accéder aux locaux, d utiliser les équipements, de se repérer, de communiquer et de bénéficier de prestations en vue desquelles cet établissement ou cette installation a été conçu. Les conditions d accès des personnes handicapées doivent être les mêmes que celles des personnes valides ou, à défaut, présenter une qualité d usage équivalente» Accessibilité : loi du 11 février 2005 modifiant le règlement ERP en septembre 2009 (GN8 et CO47 sur l évacuation) Circulaire d application en 2012 Application obligatoire : 1 er janvier 2015
Lorsque l analyse du bâtiment montre qu une évacuation différée pourra être rendue nécessaire, une réflexion devra être menée pour prévoir une solution d évacuation différée pour chaque niveau concerné. Evacuation différée si le contexte le justifie
Les zones de «mise à l abri» ou les espaces d attentes sécurisés» sont des mesures de protection certes destinés à des personnes dans une situation particulière, mais ce sont des mesures qui visent un objectif collectif égalitaire : permettre à tout le monde, en cas d incendie dans un bâtiment, de se retrouver sain et sauf. 2 temps : Mise à l abri rapide et sûre suivie de l évacuation de la PMR
La problématique de l évacuation des personnes en situation de handicap doit toujours être traitée de façon suivante : - chaque niveau fait l objet d une analyse; - l analyse doit tenir compte des différents types de handicap; - une ou plusieurs solutions sont définies pour le niveau; - la solution ou les solutions retenues pour chacun des niveaux sont formalisées dans un document. Solutions à mettre en oeuvre
Pour chaque niveau du bâtiment, le registre doit indiquer la ou les solutions retenues pour l évacuation en fonction des différents types et situations de handicap. Elles devront figurer sur des plans de niveau (au moins schématiquement). Sur ces plans devront aussi figurer les caractéristiques des éventuels espaces d attente sécurisés. Traçabilité au moyen du registre de sécurité incendie : protocole + plan de l espace retenu
La localisation (EAS à proximité d un escalier protégé) La nature de l EAS (local spécifique ou local réservé à un autre usage); Le dimensionnement de l EAS (capacité d accueil); L organisation du balisage pour rejoindre l EAS; Les moyens de secours associés à l EAS (présence ou non d extincteurs) A minima dans le registre
Différer l évacuation n est pas un but ni un objectif de conception. Les termes «éventuels EAS» de l article R.123-7 du CCH indiquent que leur mise en place n est pas systématique. Le postulat de l article GN8 précise que l évacuation différée n est qu une solution particulière pour «tenir compte de l incapacité du public à évacuer ou à être évacué». Etape 1 : l évacuation est toujours la priorité
Avant la réalisation d un EAS : - Offrir une solution qui permet à tout le monde d évacuer par n importe quelle issue; - Offrir une solution qui exonère de la création d EAS spécifiques (CO 60 1 et 2); - Offrir une solution EAS reconnue équivalente (CO 57) - Offrir une solution EAS originale validée par la commission de sécurité (CO 60 3) Etape 2 : Prévoir un EAS spécifique seulement s il n est pas possible de faire autrement
Deux conditions nécessaires : Pas de possibilité d être exonéré de la création d un EAS et la situation ne correspond pas à une solution considérée comme équivalente par le règlement. Alors : Création d un EAS spécifique permettant une évacuation différée à ceux qui seront dans l impossibilité d évacuer de manière autonome. Etape 3 : création d un EAS
Principes fondamentaux de conception et d'exploitation d'un établissement pour tenir compte des difficultés rencontrées lors de l'évacuation L'évacuation est la règle pour les personnes pouvant se déplacer jusqu'à l'extérieur du bâtiment. Pour tenir compte de l'incapacité d'une partie du public à évacuer ou à être évacué rapidement, et satisfaire aux dispositions de l'article R. 123-4 du code de la construction et de l'habitation, les principes suivants sont retenus : 1. Tenir compte de la nature de l'exploitation et en particulier de l'aide humaine disponible en permanence pour participer à l'évacuation ; 2. Formaliser dans le dossier prévu à l'article R. 123-22 la ou les solutions retenues pour l'évacuation de chaque niveau de la construction en tenant compte des différentes situations de handicap ; GN 8 modifié du règlement ERP
3. Créer à chaque niveau des espaces d'attente sécurisés ; 4. Créer des cheminements praticables, menant aux sorties ou aux espaces d'attente sécurisés ; 5. Installer un équipement d'alarme perceptible tenant compte de la spécificité des locaux et des différentes situations de handicap des personnes amenées à les fréquenter isolément ; 6. Garder au niveau de l'exploitant la trace de la (ou des) solution (s) retenue (s) par le maître d'ouvrage et validée (s) par la commission de sécurité compétente ; 7. Elaborer sous l'autorité de l'exploitant les procédures et consignes d'évacuation prenant en compte les différents types de handicap. GN 8 modifié du règlement ERP
CONSIGNES EN CAS D INCENDIE NE PAS CRIER - NE PAS COURIR NE PAS PROVOQUER DES COURANTS D AIR NE PAS UTILISER LES ASCENCEURS PROTEGER LES PERSONNES EN DANGER IMMEDIAT ALERTER OU FAIRE ALERTER LES SECOURS LUTTER CONTRE LE FEU
COMMENT ALERTER LES SECOURS RESTEZ CALME ET INDIQUEZ CLAIREMENT : LE LIEU DU SINISTRE LA NATURE DU SINISTRE LE NOMBRE DES VICTIMES LA PRESENCE EVENTUELLE DE DANGERS SPECIFIQUES NE RACCROCHEZ JAMAIS LE PREMIER