Février, mars et avril 2015

Documents pareils
1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

Synthèse SYNTHESE DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

PROJET ACCLIMATE ETUDE SIM-CLIM THEME 3 Etude bilan des possibilités d une simulation climatique régionale

METEOROLOGIE. Aéroclub Besançon La Vèze. Cours MTO - Ivan TORREADRADO 1. F-SO au FL65 over LFQM

Rôle des nuages dans l'anomalie de température de l'hiver 2007 en Europe

Colloque des arbitres et des commissaires aux résultats Moulin mer

Synthèse des travaux réalisés par la DMN dans le cadre du projet ACCMA

Évolution du climat et désertification

Cours Météo, Club Alpin Suisse, Section de Neuchâtel

La diversité des climats

PISO Plan Intempéries Sud Ouest

IV.1 Descente d échelle dynamique IV.2 Descente d échelle statistique... 14


Généralités. Front froid

FAITS SAILLANTS : 1. CONDITIONS CLIMATIQUES ET ENVIRONNEMENTALES EN AFRIQUE

L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques

Présentation des prévisions météorologiques du monde découpé en sept grandes régions.

Météo Marine. Benjamin Aymard. Cours CNIF 18 Février 2014 Université Pierre et Marie Curie. ./IMAGES/logo-n

Dossier de presse. Exercice cyclone : «ZANNO 2014» Les services de l État et leurs partenaires se préparent à la saison cyclonique

Bilan électrique français ÉDITION 2014

AQUACIAT2 HYBRID LA SOLUTION BI-ÉNERGIES COMPACTE PAC & CHAUDIÈRE GAZ. Puissances frigorifiques et calorifiques de 45 à 80 kw

Grille de planification Expédition météo. Spécialiste de la cartographie Graffiti de ce que l équipe sait de la météorologie (10 minutes).

OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES IEDOM

Le baccalauréat 2007 Les caractéristiques de la session 2007

Quel niveau de développement des départements et collectivités d outre-mer?

Objectifs du TP : Initiation à Access

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Unify Partner Program!

Energie solaire

Indicateur : population présente tout au long de l année dans les départements littoraux métropolitains

Science et technologie : Le truc de Newton

Annexe 1 à l'acte d'engagement. Bordereaux des prix (lot 2)

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

Observatoire des Investissements Internationaux dans les 2015 Principales Métropoles Mondiales 2011

Où sont les Hommes sur la Terre

La modélisation, un outil pour reconstituer (et prédire) climat et végétation

Politique d Enregistrement des Noms de Domaine.eu v.5.0

Tout commence avec une histoire de masses d'air. Lorsque 2 masses d'air se rencontrent, des fronts se forment.

Rapport de suivi du système de télésurveillance de la carrière souterraine Nord Ouest de Saint- Sulpice-de-Cognac (I 6)

III RESULTATS LE LONG DU TRACE PREFERENTIEL DE LA LIGNE 2

STI2D : Enseignements Technologiques Transversaux

ACTIVITÉ. Configuration de la pression en surface. Matériel. Pointage et analyse de la pression aux stations sur cartes météorologiques.

CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE

OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES IEOM

Simuler le cumul pour valider

SOMMAIRE. Qu est-ce que le compteur électronique... page 1. Comment consulter les informations... page 1. Les différentes options tarifaires...

MIVISU VIABILITÉ HIVERNALE

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

AVIS DU CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL REGIONAL SUR LA STRATEGIE DE COHERENCE REGIONALE DE L AMENAGEMENT NUMERIQUE (SCORAN)

OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES IEOM

Bilan décennal des catastrophes naturelles en France

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Nouvelles modalités pour contrer l utilisation abusive des cartes de débit en dehors de l'europe

Unités de mesure de l énergie Septembre 2009

Energies. D ambiance REFERENCES : ACTIONS MENEES : CONTACT : DESCRIPTION TECHNIQUE DES ACTIONS ENGAGEES : GAINS OU BENEFICES DEGAGES : renouvelables

Catalogues des offres mobiles

TARIFICATION BANCAIRE :

Questions fréquentes. Citations des présentes questions : Lors de la citation d un groupe de questions, donner la référence suivante :

LES PERTES DE RENDEMENT PEUVENT ÊTRE ÉVITÉES

Guide d utilisation :application LIGHTIFY

Tarif. Ligne Analogique. 1. Mise en service. Les prix sont indiqués en euro hors taxes.

P.L.U. Plan Local d'urbanisme PRESCRIPTION D'ISOLEMENT ACOUSTIQUE AU VOISINAGE DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES DOCUMENT OPPOSABLE

Real-time Monitoring and forecast of IntraSeasonal Variability over Africa (MISVA)

Installations classées pour la protection de l'environnement Campagne de mesure de bruit SOMMAIRE I. OBJET DE L ETUDE... 3

Baromètre hiver 2011/2012 SymphonyIRI Group / Climpact

Votre épargne en France. Nos solutions pour constituer et valoriser son capital.

LA SURVEILLANCE DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES POUR PRODUIRE DE L ÉLECTRICITÉ EN TOUTE SÉCURITÉ

(CNAPS) CONSEIL NATIONAL DES ACTIVITÉS PRIVÉES DE SÉCURITÉ - MODE D EMPLOI. Prestataires et clients de la sécurité privée. PourQuoi LE CNAPS?

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Ce document a pour objet : de rappeler les principes de base d information concernant les coordonnées bancaires,

GLEIZE ENERGIE SERVICE

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Comment aborder l Optimisation énergétique de salles anciennes et hétérogènes?

Maison Modèle BIG BOX Altersmith

Profils verticaux de la couverture nuageuse, de ses propriétés et des aérosols: données du lidar CALIOP et du radar CLOUDSAT (DARDAR) de 2006 à 2012

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

PAYS-BAS - hors Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint Eustache et Saint-Martin

Description du système. Pompe 1 : Pompe de régulation du retour sur le poêle.

Influence du changement. agronomiques de la vigne

L opération étudiée : le SDEF

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Comité de Pilotage Ligne Nouvelle Provence Côte d Azur 23 septembre 2013

UNIVERSITE DES ANTILLES ET DE LA GUYANE

C3. Produire de l électricité

BALISE GPS. Modèle EOLE. MANUEL INSTALLATEUR Version 3.4 GPS+GSM+SMS/GPRS

Rapport de Bourse Explo Ra

INFORMATION UTILE POUR LE VOYAGE

La confiance des chefs d entreprise continue de se renforcer en mai

SYNOPTIQUE GTB Architecture Générale

TECHNIQUE DU FROID ET DU CONDITIONNEMENT DE L AIR. confort = équilibre entre l'homme et l'ambiance

Etudes des nuages et de la convection autour des dépressions intenses des moyennes latitudes

Dans une année, il y a 12 mois. Dans une année, il y a 52 semaines. Dans une année, il y a 4 trimestres. Dans une année, il y a 365 jours.

2.7 Le bétonnage par temps chaud par temps froid

TARIFICATION BANCAIRE 15 janvier 2015 L ENQUETE ANNUELLE

SOMMAIRE. 1. Architecture proposée. 2. Constituants de la solution. 3. Supervision DATA CENTER OPTION SERVICE

Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels

Le nouvel immeuble du groupe BEI : Climat interne et environnement

Transcription:

Les prévisions saisonnières pour février, mars et avril 2015 (Bulletin du 21 janvier 2015) Qu'est-ce que la prévision saisonnière? La prévision saisonnière a pour objectif de déterminer le climat moyen sur les trois mois à venir, à l'échelle d'une région comme l Europe de l Ouest. Contrairement aux prévisions à échéance de quelques jours, l information n est pas détaillée ni chiffrée, mais présentée sous forme de prévisions qualitatives qui renseignent sur les grandes tendances (plus chaud ou plus froid, plus ou plus que la normale). Les climatologues analysent les résultats de modèles numériques comparables à ceux utilisés pour réaliser les prévisions à court terme, mais intégrant la modélisation des océans. Dans certains cas, aucun dominant ne se dégage : faute d éléments probants susceptibles d'influencer le climat des prochains mois, il est impossible de privilégier une hypothèse. Les performances des prévisions saisonnières sont très variables. Elles sont meilleures pour la température que pour les précipitations, et, pour la température, meilleures en hiver qu'en été. La fiabilité de ces prévisions est bien meilleure outre-mer qu en métropole, en particulier pour les précipitations. En savoir plus : notre dossier «la prévision saisonnière» Prévisions pour février, mars et avril 2015 En 2014, l attention des climatologues s est largement focalisée sur l océan Pacifique où un phénomène El Niño de faible intensité s est produit. Le phénomène est maintenant en phase de régression et les températures de surface de l océan au voisinage de l équateur dans l est du Pacifique vont se rapprocher des normales au cours du trimestre prochain. La température des océans sur le reste de la planète varie peu depuis l été dernier. Figure 1: Anomalies de température de surface de l'océan prévue par le modèle de Météo- France pour le trimestre à venir.(en C, par rapport à la période de référence de 1991-2011)

Les océans interagissant fortement avec l atmosphère, celle-ci, en réponse, présente une certaine stabilité climatique à très grande échelle et les simulations réalisées par les centres de prévision saisonnière de part le monde sont assez concordantes pour le trimestre prochain, notamment au voisinage de l Europe. Dans leur majorité, les modèles prévoient une fréquence plus élevée que la normale de périodes anticycloniques des Açores à la Méditerranée et à la Sibérie, et à l inverse une zone plus dépressionnaire que la normale sur le proche Atlantique ou les îles Britanniques favorisant l influence océanique sur l ouest de l Europe. Figure 2 : moyenne d'ensemble des modèles français, anglais, américain et européen de l'anomalie de géopotentiel à 500hPa pour le trimestre prochain. Ce paramètre montre les zones anticycloniques et dépressionnaires à mi-hauteur de l atmosphère. En orangé, les anomalies positives marquent les zones plus anticycloniques que la normale. En bleu, les anomalies négatives marquent les zones plus dépressionnaires que la normale. Cette configuration devrait engendrer des précipitations plus importantes que la normale sur le nord de l Europe et inférieures à la normale sur le sud, ainsi que des températures proches des normales ou légèrement plus douces sur l ouest de l Europe, et plus chaudes que la normale sur l est. Les situations susceptibles de maintenir de longues périodes froides devraient être moins fréquentes que la moyenne sur l Europe de l ouest. En France métropolitaine La France devrait être soumise à une influence océanique plus marquée que la moyenne, engendrant des températures normales ou légèrement plus douces que la normale. Concernant les précipitations, sur le nord du pays la probabilité de perturbations atlantiques

est renforcée pour le trimestre prochain et devrait engendrer des précipitations plus importantes que la normale. À l inverse, le sud devrait connaître un temps plus que la normale, à la faveur de périodes anticycloniques plus probables que la normale. Océan Atlantique Antilles Un plus chaud que la normale continue d être. En revanche aucune tendance ne se dégage pour les précipitations. Guyane Les contrecoups classiques de la présence d un phénomène El Niño ont affecté le bassin de l Amazonie ces derniers mois (période plus sèche et plus chaude que la normale). L influence du Nino "finissant" s atténue progressivement. Cependant, la Guyane devrait encore connaître un trimestre plus chaud et plus que la normale. Saint-Pierre et Miquelon Un plus chaud et plus que la normale continue d être. Océan Indien La Réunion et Mayotte Les modèles s'accordent toujours sur un plus chaud que la normale. En revanche concernant les précipitations, les modèles ne privilégient aucun. Les modèles renforcent la probabilité d une saison cyclonique plus intense que la normale dans l ouest de l océan Indien pour le semestre prochain. Océan Pacifique En Nouvelle-Calédonie Un plus chaud que la normale semble se dessiner pour le trimestre prochain. Aucun n est pour les précipitations. À Wallis et Futuna Le trimestre à venir devrait être plus chaud et plus que la normale. En Polynésie Dans la continuité du mois dernier, les modèles prévoit un trimestre plus chaud que la normal sur le nord de la zone et plus frais que la normale sur le sud. Les précipitations devraient être au-dessus des normales sur la Société et les Australes et resteront proches des normales sur le reste du territoire de la Polynésie. Le prochain bulletin sera publié le 27 février 2015

* Les prévisions utilisées par Météo-France dans cette analyse sont issues des résultats des modèles couplés de Météo-France (MF), du Centre Européen de Prévisions Météorologiques à Moyen Terme (CEP), du Met. Office britannique (Met Office), du National Centers for Environmental Prediction américain (NCEP) et de la Japan Meteorological Agency (JMA). Les résultats du programme multi-modèles Eurosip (composé des modèles de Météo-France, du CEP, du Met Office et du NCEP) et de l'expérience multi-modèles menée en Corée du Sud sous l égide de l OMM (LC- MME) figurent également en bas des tableaux de synthèse à titre indicatif.

Synthèse des prévisions de températures moyennes pour le trimestre février-mars-avril 2015 par rapport aux normales saisonnières pour la France métropolitaine et les départements et territoires d outre-mer Les résultats sont exprimés en trois s : «supérieur à la normale», «proche de la normale» et «inférieur à la normale». Les seuils séparant deux s adjacents sont choisis de telle façon que les trois s aient en moyenne la même probabilité de réalisation de 33,3%. Si la prévision ne privilégie aucun, la case correspondante est grisée. MODELES France Métropole Antilles Guyane Réunion Mayotte Nouvelle Calédonie Wallis et Futuna Polynésie St Pierre et Miquelon MF chaud normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud CEP normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud Met Office normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud NCEP chaud chaud JMA chaud normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud Synthèse normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud EuroSIP normal normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud LC-MME chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud Scénario par Météo-France normal chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud chaud T inférieure à la normale (froid) T proche de la normale T supérieure à la normale (chaud) Pas de

Synthèse des prévisions de cumuls de précipitations pour le trimestre février-mars-avril 2015 par rapport aux normales saisonnières pour la France métropolitaine et les départements et territoires d outre-mer Les résultats sont exprimés en trois s : «supérieur à la normale», «proche de la normale» et «inférieur à la normale». Les seuils séparant deux s adjacents sont choisis de telle façon que les trois s aient en moyenne la même probabilité de réalisation de 33,3%. Si la prévision ne privilégie aucun, la case correspondante est grisée. MODELES France Métropole Antilles Guyane Réunion Mayotte Nouvelle Calédonie Wallis et Futuna Polynésie St Pierre et Miquelon MF normal CEP Met Office NCEP JMA Synthèse EuroSIP LC-MME Scénario par Météo-France normal P inférieures à la normale () P proches de la normale P supérieure à la normale (pluvieux) Pas de