STRUCTURES DE L INVISIBLE

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Transcription:

STRUCTURES DE L INVISIBLE un projet international 2014/2015 Organisateur: Fondation Vasarely www.fondationvasarely.fr commissaire d exposition : Martina Kramer martinakramer@orange.fr

3 4 5 15 Introduction Projet Artistes et scientifiques Organisation du projet à Zagreb, Croatie Lieux d exposition Références historiques 19 Organisation du projet à Aix-en-Provence Perspective artistique Collaborations dans la Région 2

Structures de l invisible Art et science : dessins d intuition Comment aborder l inconnu, ou les frontières de la connaissance, comment éclairer le lien entre le monde matériel et immatériel dans la conscience humaine? Les propositions libres et les interprétations de réponse à ces questions caractérisent depuis toujours le travail des artistes, mais la science est également fondée sur l intuition et sur l expérimentation de ses concepts dans la matière. L art et la science essayent de saisir le réel, le principe du monde vivant, c est sur ce niveau qu on peut trouver les correspondances entre eux. Quelque fois ils entrent dans le mystère des phénomènes et des formes à l aveuglette, armés de leurs dessins, équations et hypothèses. L espace de la pensée s ouvre d un coté vers le possible, probable et connu, et de l autre coté vers l irréel, l étrange et du jamais vu. Tout cela fusionne et traverse le corps avant de sortir à la lumière du jour, pour devenir une forme, un dessin, un dispositif pour les prochaines matérialisations: la pensée se réalise. L artiste s interroge sur les structures intérieures de la lumière, du son, de la matière et du corps, et projette ses représentations ou structures imaginaires dans l espace, qui en est transformé. Les liens entre ces formes et les concepts scientifiques existent, mais ne sont pas directs. La spécificité de l approche artistique est justement dans le dépassement de tout modèle antérieur, dans la tentative de former un espace plastique unique et inédit. Les images et les concepts de la science inspirent, fécondent certaines recherches artistiques. Devant les énigmes de la réalité, la conscience est curieuse; ne tend pas à séparer les savoirs en spécialités, mais plutôt à les relier et à penser la connaissance comme trésor commun de notre espèce. Le niveau expérimental, poétique, est celui où l art et la science s ouvrent mutuellement de nouveaux angles de vision, d imaginaire et d expérience, et cet espace de création reste libre, sans contrainte de coïncider avec la logique de chaque discipline. Les artistes invités agissent sur ces terrains. Curieux de la science, ils imaginent et expérimentent des structures d espace et du mouvement spécifiques, abordent les versants inconnus de la conscience et les zones inexplorés de la connaissance. Dans le monde matériel ils introduisent les décalages, les transformations, les tensions, les renversements de perspective, et réalisent ainsi dans la dimension physique les dessins des pensées et d intuitions. 3

Structures de l invisible - Un projet international 2014/2015 Le réel physique n est rien d autre que la superposition des possibles imaginaires. Alain Connes, mathématicien Organisé et produit par la Fondation Vasarely en collaboration avec de nombreux partenaires institutionnels, français et croates, ce projet regroupe huit artistes qui travaillent avec l espace, et utilisent quelquefois comme support l air même de l espace. Avec leurs installations ou dispositifs ils créent des figures visuelles singulières, sinon des champs sonores et lumineux, voire magnétiques, qui matérialisent les dessins imaginés d une l intériorité supposée du monde physique. Leur pratique artistique est pour certains enrichie par d autres formations (architecture, mathématique, danse, son...), ce qui se traduit par une échelle d approches ouverte, mais toujours relative à la perception sensible et aux principes scientifiques. Les interlocuteurs de ces artistes sont des scientifiques qui, parallèlement à leur recherches respectives dans un domaine spécifique de la physique ou des mathématiques, mènent un travail de transmission de la science au-delà de ses codes internes et techniques, élaborent des figures verbales pour représenter des concepts ou des relations autrement insaisissables à un public plus large et créent des ponts entre les disciplines et les savoirs. Le projet d échange et de construction consistera à chercher et à cristalliser les liens et résonances entre les fictions et les dessins artistiques conçus pour une réalisation à l échelle humaine, et les structures d imaginaire scientifique qui, fondés eux sur l observation et l expérience de laboratoire, décrivent les comportements de la matière inaccessibles aux sens. Ce projet sera réalisé en deux temps. Dans un premier temps, les huit artistes du projet et les deux scientifiques mèneront une conversation écrite tout au long d une année. Ces conversations constitueront les textes principaux du livre trilingue (français, croate et anglais) Structures de l invisible et accompagneront les images des œuvres réalisées. Le deuxième volet du projet est l exposition des oeuvres réalisées en lien avec les problématiques développées. Cette exposition sera réalisée à Zagreb, en Croatie et à la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence. Ensuite, elle sera montrée à Pécs, en Hongrie, en 2015. 4

Artistes et scientifiques 5

Isabelle Sordage (1964) vit à Clans, près de Nice http://www.isabelle-sordage.fr/ (site en cours de construction) Elle a étudié le son à l Ecole des Beaux Arts Villa Arson de Nice. Elle expérimente les dimensions spatiales du son, ses formes plastiques. A travers de nombreuses installations, elle travaille la matière sonore et les extensions d une écoute possible. Fonde et dirige la résidence d artiste Atelier expérimental à Clans, dédiée aux projets artistiques qui portent sur les différents niveaux de la perception sensorielle, et qui développent un lien spécifique avec la science. Le cube épuisé, 2010 Des impulsions défilent en parcourant une seule fois chaque arrête d un espace cubique. Toutes les possibilités de parcours sont déclinées de façon très rigoureuse et épuisent en quelque sorte l espace. Modules plaque et parabole Modules d essai: parabole et plaque métalique. Vue d atelier. Expérimentation des relations entre la couleur, la vibration et le son. Boite à dessin, 2010-2011 Les paraboles et le mur sont peints en même couleur (par ex. le rouge) créant un environnement feutré. Les ondes sonores renvoyés par les paraboles créent un dessin dans l espace. 6

Pierre Gallais (1950) vit à Lyon www.institutdemathologie.fr Après les études en mathématiques, il s engage dans la recherche artistique et visuelle. Ses réalisations plastiques fondées sur les principes mathématiques comprennent les expositions personnelles, collaborations avec les musiciens et travaux scénographiques. Dans ses installations construites en relation avec l architecture, il examine les principes intérieurs des formes et les mécanismes de la perception de l espace. Mathou, 2006 Dessin pour une installation en forme de cône, réalisée avec 72 lignes fluorescentes Mathérialisation, 2011 Matérialisation de cônes et plans de lumière dans l espace de la salle, projection laser. Architexture, 2009 Enveloppe d un cercle par des droites en laine fluorescente 7

Martina Kramer (1965) vit à Rustrel, dans le Vaucluse www.martinakramer.net Elle a étudié la peinture à l Académie des Beaux Arts de Zagreb, et l art à l ENBA de Lyon. Nombreuses expositions en Europe depuis 1989. Depuis 2003, elle élabore plusieurs projets en regard avec des concepts physiques. Ses œuvres expérimentent la relation entre la matière, la lumière et la pensée. Construites toujours par rapport au corps dans l espace, elles cherchent à déplacer les frontières entre la perception sensible et raisonnée. Limites perméables 2011 Sculpture creuse, volume en bois de dimensions variables, interieur perforé et construit avec semi brillances et plexiglas. Le mouvement du spectateur ouvre une vue des superpositions et dédoublement d espace qui reçoit la lumière extérieure par le fond perforé. Ebauches dans l invisible, 2011 dessins sur plexiglas, peinture acrylique, détail Entre, un modèle du regard, 2001 volumes suspendus, exterieur en bois, intérieur peint 8

Ivana Franke (1973) vit à Zagreb et à Berlin www.ivanafranke.net Après les études à l Académie des Beaux Arts de Zagreb, elle a participé a plusieurs programmes de recherche à New York, au Japon et à Berlin. Nombreuses expositions et sélections dans des manifestations d art contemporain internationales. Ses dernières échanges avec les scientifiques concernent la recherche en neuroscience de la vision les yeux fermées. Ses œuvres sont construites sur les observations mathématiques, physiques et spatio-temporelles, qu elle traduit en dessins lumineux déployés dans l espace. Instants of visibility, 2009 Construction en aluminium et tulle, moteur éléctrique. Projection de lumière sur la structure en mouvement plongée dans le noir. Center, 2004 Construction en acier, fils de fer et monofilament de nylon. Room for Running ghost, 2011 Construction en aluminium, fils de fer et monofilament de nylon. 9

Mirjana Vodopija (1963) vit à Zagreb Etudes à l Académie des Beaux Arts à Zagreb. Avec une approche poétique du monde sensible, elle construit des formes imaginaires des relations physiques intérieures ou met en scène ou en évidence l impact des courants invisibles sur des supports visibles. A partir du constat que le visible n est qu une variante parmi les possibles, elle construit les propositions qui interrogent le lien entre l appareil perceptif et l état de conscience. Ambijent Une structure aux fils lumineux, qui produit un mouvement lent, installée au plafond. Satellites Une même image est projetée sur les trois objets décrivant une progression du plan jusqu au volume, suscitant l impression de l accélération visuelle. Tok Une série d objets éclairés et éclairants, décrivant un cheminement de propagation de la lumière. 10

Tommi Grönlund et Petteri Nisunen (1967 et 1962) vivent à Helsinki http://g-n.fi Leur collaboration a débuté en 1993. Ils travaillent à partir des phénomènes naturels et immatériels, comme le magnétisme, la chaleur, et même les aurores boréales. Ayant plusieurs formations leur domaine s étend à l architecture et à la musique électronique. Nombreuses expositions et commandes publiques dans différents pays. Unstable Matter, 2013 Billes d acier sur une structure pivotante en aluminium, contenant un moteur et un mécanisme de controle. Les mouvements lents du plateau font glisser les milliers de billes qui créent chaque fois un autre dessin, accompagnés d un roulement sonore. Plane, 2013 Fils tendus à partir du sol et du plafond, tenus à la verticale par la force magnétique des aimants sur leurs embouts en acier 11

Marine Antony (1985), vit à Poitiers http://marineantony.net Etudes d arts plastiques à L Ecole européenne supérieure de l image à Poitiers, et de la danse et des nouveaux médias à l Université de Montréal. Ses travaux sont conçus à la lisière de plusieurs disciplines, le son et le mouvement s inscrivent dans le tissage plastique et visuel. Elle explore des transformations perceptives de l espace. Black over blue, 2011 Un espace au noir total est ponctué de 110 plaques d aluminium identiques suspendues de façon parallèle aux murs blancs. Chaque plaque présente une face noire et une face phosphorescente bleue. Echo, 2011 Six pyramides sont formées par un réseau de fils tendus. Le visiteur peut les manipuler, provoquant simultanément la transformation d une nappe sonore par le biais de capteurs d étirement. Luropium et autres subterfuges pour déplacer la matière et les humains, 2011 Une performance sur scène.les performeurs invisibles composent et animent des créatures luminescentes, entre figures géométriques et étranges modules organiques. Le son est modulé en temps réel par le mouvement. 12

Jean-Marc Lévy-Leblond (1940) vit à Nice Physicien et essayiste, critique et historien de la science. Ces travaux de recherche portent essentiellement sur la physique théorique et l épistémologie. Fondateur de la revue Alliage (culture, science technique), il dirige la collection science ouverte au Seuil. Il a publié des ouvrages pédagogiques sur la physique, et de nombreux essais qui interrogent la position de la science dans l histoire et la culture générale, ses rapports à à la société, ses reflets dans l art. (Mettre la science en culture, Impasciences, La vitesse de l ombre : aux limites de la science, A quoi sert la science?, La science(n )e(s)t (pas) l art, etc.) Il est l un des rares scientifiques à porter un regard critique et connaisseur sur la création artistique contemporaine. La science (n )e(s)t (pas) l art, essais sur la relations entre l art et la science, une série de textes sur les oeuvres d artistes choisis. 13

Étienne Ghys (1954) vit à Lyon Mathématicien, professeur et directeur de recherche à l École normale supérieure de Lyon. Ses domaines de recherche sont principalement la géométrie et les systèmes dynamiques. Rédacteur en chef de la revue Images des mathématiques. Il a réalisé le film pédagogique Dimensions, une promenade mathématique, construit en images de synthèse. Un deuxième film vient d être terminé : Chaos, une aventure mathématique. Expérience de regard croisé avec la création artistique, notamment dans l échange et conférences avec Pierre Gallais. Dimensions, une promenade mathématique, un dvd illustrant à l aide d images de sytnthèse une représentation des dimensions supérieures. 14

Organisation du projet à Zagreb, Croatie 15

Galerija Klovićevi dvori http`://galerijaklovic.hr Cet ancien couvent jésuite, grand bâtiment construit entre le 17ème et le 18ème siècle, est adapté pour devenir l espace d exposition en 1982. Disposant des salles d exposition sur quatre niveaux, la Galerie Klovićevi dvori présente régulièrement plusieurs expositions en parallèle. Sa particularité est de ne pas favoriser une époque artistique, mais de présenter à la fois les expositions thématiques, historiques, monographiques et contemporaines de différentes périodes. Chaque étage bénéficiant d une indépendance en tant qu ensemble, des expositions d art contemporain partagent la programmation avec des expositions de la peinture ancienne, ou bien des mouvements historiques de la modernité naissante. Exposition «Structures de l invisible» sera construite au deuxième étage, sur environ 1400 m2, répartis en une douzaine de salles. Le projet de l exposition est accueilli par Marina Viculin, la directrice de cette institution. marina.viculin@galerijaklovic.hr La conservatrice de musée Koraljka Jurčec Kos est chargée de suivi de notre dossier. koraljka.jurcec.kos@galerijaklovic.hr La cour de la galerie Klovićevi dvori Galerija Klovićevi dvori est située dans la vieille ville de Zagreb Une salle d exposition, un vernissage 16

Tehnički muzej http://tehnicki-muzej.hr Ce musée des sciences et techniques, de l aventure industrielle, est situé dans un grand bâtiment en bois, construit en 1948 pour abriter les expositions techniques et économiques internationales. Fondé en 1954, il occupe ce bâtiment depuis 1959. Outre les espaces d exposition permanente, il possédé deux salles de conférence et un espace d expositions temporaires. Notre interlocutrice dans ce musée est sa nouvelle directrice Markita Franulić. Pour innover la vie et les activités du Musée, elle ouvre des nouvelles orientations, en particulier la présentation des liens entre la science et l art, et favorise la présentation de la culture scientifique dans le cadre de la culture générale. markita.franulic@tehnicki-muzej.hr Une vue extérieure sur le bâtiment de Tehnički muzej La maquette du satellite «Sputnik - 1» Le cabinet de Nikola Tesla 17

Expérimentation optique et cinétique à Zagreb - une recherche en héritage Une filiation artistique et scientifique existe entre les recherches sur lesquelles est fondé le projet «Structures de l invisible» et celles de l époque des années soixante et soixante-dix dans le domaine optique et cinétique à savoir l esprit de l expérimentation et d étude des formes et des mouvements, qui rejoint celui de Victor Vasarely et ses contemporains. Victor Vasarely à l occasion de son exposition à Zagreb, en 1968 Le choix de la ville de Zagreb n est pas du au hasard. C est dans cette ville que des recherches similaires sont pratiquées depuis les années 50, et qui devient au cours des années 60 et jusqu en 1974, un des centres des rencontres internationales autour de cette thématique, à travers le mouvement Nouvelles Tendances, et les expositions internationales au même titre, qui réunissaient pendant plus d une décennie, les artistes et les œuvres majeures de ces mouvements, et notamment les membres du groupe GRAV etc. Exposition internationale Nouvelles tendances à Zagreb, 1969 C est une partie d histoire de l art qui occupe une place considérable dans l histoire de l art croate, comme en témoigne une collection conséquente d œuvres et une exposition permanente au Musée d art contemporain de Zagreb. http://www.msu.hr Exposition Srnec à Zagreb, 1969 18

Organisation du projet à Aix-en-Provence 19

Un projet dans l optique des perspectives futures Dans le cadre d un objectif à long terme d organiser des projets internationaux pour continuer et raviver le rayonnement de la Fondation Vasarely à l étranger, en tant que lieu d art majeur, permettant l exploration des possibilités les plus pertinentes artistiquement du temps présent, ainsi que d accueillir ces projets dans la région, et créer ainsi une dynamique et des échanges artistiques internationaux, le projet «Structures de l invisible» inaugure cette perspective d ouverture. Ce sera le premier projet international construit et organisé par la Fondation Vasarely, depuis le nouveau départ au niveau de la direction et de la programmation, qui a été marqué par l exposition «Victor Vasarely : De l œuvre peint à l œuvre architecturée» présentée par Jean-Paul Améline, en Juin 2013, et dont l objectif est de continuer le rayonnement international et artistique qui a caractérisé la Fondation à l époque où elle a été dirigé par son fondateur Victor Vasarely. Le projet «Structures de l invisible» est à plusieurs titres l héritier de l esprit artistique que la Fondation Vasarely entend poursuivre et promouvoir, fidèle à son projet initial. Les artistes participants ont en commun en effet de mener un travail d expérimentation visuelle et de s inspirer des recherches scientifiques autour de la perception et des concepts d espace et de la matière. Par ses formes et œuvres contemporaines, ce projet rejoint une continuité artistique exigeante de la Fondation Vasarely. 20

Une dynamique dans la ville Pendant la période de l exposition, automne 2014, la Fondation Vasarely souhaite créer dans la ville d Aix en Provence une atmosphère de correspondences et de partage, autour du projet «Structures de l invisible». Dans ce but, elle prévoit une collaboration avec ses partenaires locaux : Ecole des Beaux-Arts Dans le cadre d un échange avec l Ecole des Beaux- Arts, il est prévu d organiser les rencontres entre les participants du projet et les étudiants, sous forme d ateliers, de partage de savoirs et d expériences et de conférences données par les artistes du projet. Une exposition de petits travaux des artistes du projet pourrait être présenté au sein de l immeuble de l Ecole. Un échange entre les étudiants des Ecoles des Beaux Arts d Aix-en-Provence et de Zagreb en Croatie est envisagé. Association Seconde Nature En relation avec les thèmes du projet, l Association Seconde Nature présentera dans son espace quelques recherches des artistes de la région, mises en relation avec quelques œuvres des artistes du projet, notamment des travaux en lien avec les nouvelles technologies. Ce dialogue visuel pourrait donner lieu aux événements ponctuels communs tout au long de l exposition. IMERA Une des particularités majeures du projet est l échange mené entre les artistes et les scientifiques tout au long de la préparation de l exposition, notamment autour des thèmes de l espace, de la perception et de l imaginaire scientifique. En collaboration avec l IMERA, des tables rondes seront organisées, impliquant des universitaireschercheurs de la région, mais aussi les présentations des enjeux du projet par ses participants scientifiques, notamment Jean-Marc Lévy-Leblond et Etienne Ghys, comme une conférence sur le thème : «Les représentations de l espace et du temps dans la physique contemporaine» Les sciences mathématiques et physiques modernes ont bouleversé nos conceptions théoriques sur l espace et le temps : espaces à plus de trois dimensions, espaces courbes, temporalité relative, etc., autant de notions désormais indispensables à notre compréhension du monde. Peut-on présenter ces idées sans recourir à un arsenal mathématique sophistiqué? Et peut-on se les représenter? Quels procédés de visualisation et d imagination mettre en œuvre à cette fin? 21