Guide des Energies Renouvelables. République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l Energie et des Mines



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ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE

Transcription:

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l Energie et des Mines Guide des Energies Renouvelables Édition 2007 Direction des Énergies Nouvelles et Renouvelables Conception : Sarl BAOSEM Tél./Fax. : 021 36 92 47

Dans le cadre de la politique énergétique nationale, la mission dévolue au secteur de l énergie est de fournir à l ensemble de la population, sur tout le territoire national, l énergie dans les meilleures conditions en terme de qualité et de continuité de service. Par ailleurs, la satisfaction de ces besoins obéit à une préoccupation d optimisation des coûts de mise à disposition de l énergie et ce, pour sauvegarder les ressources de la collectivité nationale. Du fait de la large disponibilité des hydrocarbures et de leur faible coût de mise à disposition, par rapport aux énergies renouvelables, les besoins énergétiques de l Algérie sont satisfaits, presque exclusivement, par le pétrole et le gaz naturel. Ceci n exclu pas l intérêt des énergies renouvelables qui est soustendu par les avantages de celles-ci : dispersion dans l espace. Elles peuvent, par conséquent, être utilisées partout où elles se trouvent. un potentiel important, particulièrement le solaire. L Algérie est le premier gisement du bassin méditerranéen. caractère non polluant. Du fait de ces avantages et de certaines contraintes qui les caractérisent, notamment en termes de coûts, le rôle qui est dévolu aux énergies renouvelables, dans le cadre de la politique énergétique nationale, est de répondre à la demande énergétique sur les sites isolés et loins des réseaux d électricité et de gaz naturel. C est dans ce cadre que plusieurs programmes ont été réalisés, aussi bien au niveau du secteur de l énergie (électrification au solaire de 18 villages du grand sud, télémétrie, etc. ) que dans d autres secteurs de l économie nationale (balisage des routes, pompage de l eau, etc. ) Les perspectives technologiques, qui ont pour corollaire une baisse des coûts à terme, l évolution de la conjoncture énergétique mondiale, caractérisée par un renchérissement du pétrole qui s inscrit dans la durée, et les obligations de préservations de l environnement, ont imposé à l Algérie de revoir sa stratégie de développement des énergies renouvelables, en faveur d un plus grand engagement des pouvoirs publics pour leur promotion et leur développement. Les différents textes réglementaires adoptés au cours des dernières années (loi sur la maîtrise de l énergie,

loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre d un développement durable, loi sur l électricité, avec son corollaire, le décret sur les coûts de diversification) traduisent la volonté de l Etat de faire de ces énergies des énergies d avenir pour le pays, en favorisant une contribution plus conséquente de leur part dans le bilan énergétique national. La volonté des pouvoirs publics de promouvoir les énergies renouvelables s est aussi traduite, dans le secteur de l énergie, par le lancement d un deuxième programme d électrification à l énergie solaire de 16 villages à travers différentes wilayate du pays. Ce deuxième programme vient en complément du premier programme d électrification de 18 villages solaires, réalisé entre 1995 et 1998. Par ailleurs, une société, à même de constituer le noyau d une véritable industrie nationale dans le domaine des énergies renouvelables, a été mise en place depuis 2002, en joint venture entre Sonatrach, Sonelgaz et un groupe industriel privé (SIM). C est dans cette dynamique de promotion et de développement des énergies renouvelables que s inscrit la deuxième édition du Guide des Energies Renouvelables. Ce document, dont une première version a été publiée en 2002, constitue un outil de choix à même de permettre une bonne connaissance du contexte technologique et institutionnel des énergies renouvelables en Algérie. Par ailleurs, cette deuxième édition du Guide des Energies Renouvelables permet une bonne connaissance des acteurs activant dans ce domaine en Algérie et répertorie les réalisations et les ambitions de notre pays dans ce domaine. L idée de publier une deuxième édition de cet ouvrage est motivée par l évolution du contexte des énergies renouvelables en Algérie et par le grand intérêt avec lequel les différents acteurs ont accueilli la première édition de cet ouvrage. J espère que les utilisateurs de différents horizons (chercheurs, investisseurs, administrations, etc ) apprécieront les informations mises à leur disposition dans cette publication. Dr Chakib KHELIL Ministre de l Energie et des Mines

LES FILIÈRES D ÉNERGIES RENOUVELABLES

Les différentes filières des Energies Renouvelables Energie Solaire Utilisation Passive (bio-climatisation) Photovoltaïque (électrification rurale) Thermique (chauffe-eau solaire Distillation, production de la vapeur d eau) Géothermie Biomasse Energie Eolienne Bois Energie Biogaz Biocarburants Htes Temp. 150 à 320 C (Production d électricité) Basse Temp. 50 à 90 C (Chauffage urbain, serres, thermalisme ) Moyenne Temp. 90 à 150 C (Chauffage urbain et eau chaude sanitaire) Eoliennes Sup. à 2 m/s (Pompage mécanique) Aérogénérateurs Sup. à 6 m/s 9

LE SOLAIRE 1. Le solaire Thermique a) Les capteurs solaires thermiques La chaleur est récupérée grâce à un fluide (eau + antigel ou air) caloporteur, qui s échauffe en circulant dans un absorbeur placé sous un vitrage. Celuici laisse pénétrer la lumière solaire et minimise les pertes par rayonnement infrarouge de l absorbeur en utilisant l effet de serre. Ce vitrage permet en outre de limiter les échanges de chaleur avec l atmosphère. Le capteur solaire sera d autant plus performant que le revêtement de l absorbeur aura un coefficient d absorption élevé et un coefficient d émission faible. Les matériaux qui présentent ces caractéristiques sont dits «sélectifs». Les performances du capteur sont encore améliorées en isolant la face arrière du module. b) Le chauffe-eau solaire Le chauffe-eau solaire est composé de trois principaux éléments : des capteurs thermiques vitrés qui reçoivent le rayonnement solaire, un ballon de stockage de l eau sanitaire, un ensemble de régulation. 10

L eau glycolée, chauffée par le capteur solaire, transfère sa chaleur à l eau sanitaire du ballon de chauffe grâce à un échangeur. L eau du ballon de chauffe est transférée à un ballon d appoint, où un système annexe (chaudière, résistance électrique) permet de porter l eau à la température désirée. Les «capteurs» sont posés dehors et permettent de capter la chaleur du rayonnement solaire afin de chauffer l eau. C) Centrales solaires thermiques Avec les centrales solaires thermiques, il est possible d utiliser l énergie du soleil à l échelle industrielle pour la production d électricité. Ainsi le rayonnement solaire transformé en chaleur. Dans les concentrateurs cylindro-paraboliques et solaires à tour, il est atteint, par la concentration de la lumière solaire, un niveau de température permettant l utilisation des turbines raccordées de la centrale. Les systèmes collecteurs concentrant peuvent atteindre des températures utilisables de l ordre de 1000 C et sont indispensables car les collecteurs plats ou à tubes vides ne peuvent pas atteindre le niveau de température nécessaire sans haute concentration. La transformation ultérieure de l énergie calorifique en énergie électrique correspond à celle des usines à turbines à vapeur ou à gaz. Le «ballon» est installé à l intérieur de la maison. Il sert à stocker l eau chauffée par les capteurs. Ces deux éléments sont reliés par un circuit hydraulique. 2. Le solaire photovoltaïque La lumière du soleil peut directement être transformée en électricité par des panneaux photovoltaïques, sans pièces tournantes et sans bruit. L électricité produite peut être soit stockée dans des batteries, soit convertie par un onduleur pour être distribuée aux normes sur le réseau. Par sa souplesse et sa facilité d installation et de maintenance, l énergie 11

photovoltaïque est incontestablement une solution technique et économique adaptée pour les sites isolés. Elle représente aussi un enjeu sociologique car, en apportant l électricité dans ces mêmes zones, elle contribue à limiter le phénomène d exode rural. Ces systèmes sont très bien adaptés aux «petits» besoins d électricité lorsque le réseau public est inaccessible, les coûts de raccordements étant élevés. Ils couvrent en outre un large domaine d applications : télécommunications, signalisation terrestre (routière), maritime (phares et balises) et aérienne, pompage, électrification rurale, mobilier urbain (horodateurs, abris bus...) et utilisation grand public (montres, calculatrices)... Dans une habitation, que ce soit pour les installations autonomes ou raccordées au réseau, une démarche globale préliminaire de maîtrise de l énergie est nécessaire (changer les réfrigérateurs de mauvais rendement, éviter les halogènes et les lampes à incandescence et leur préférer les lampes basse consommation, équiper les appareils à veille de rallonges avec interrupteur intégré, et surtout, exclure le chauffage électrique ). L usage de l électricité doit être réservé aux applications nobles de celle-ci : éclairage, informatique, télévision, hi-fi, moteurs électriques 12

Potentiel solaire Le potentiel le plus important, en Algérie, est le solaire. le plus important de tout le bassin méditerranéen : 169.440 TWh/an. 5.000 fois la consommation Algérienne en électricité. 60 fois la consommation de l Europe des 15 (estimée à 3.000 TWh/an). Energie moyenne reçue par kwh/m 2 /an : Régions côtières 1700. Hauts plateaux 1900. Sahara 2650. 13

L ÉNERGIE ÉOLIENNE Une hélice entraînée en rotation par la force du vent permet la production d énergie mécanique ou électrique en tout lieu suffisamment venté. Les applications de l énergie éolienne sont variées mais la plus importante consiste à fournir de l électricité. Ce sont des parcs d aérogénérateurs ou «fermes» éoliennes. Ils mettent en œuvre des machines de moyenne et grande puissance (200 à 2 000 kw). Des systèmes autonomes, de 500 W à quelques dizaines de kw, sont intéressants pour électrifier des sites isolés du réseau électrique (îles, villages...). 14

1. La production d énergie mécanique grâce au vent Les éoliennes mécaniques servent le plus souvent au pompage de l eau. L hélice entraîne un piston, qui remonte l eau du sous-sol. Cette technique est bien adaptée pour satisfaire les besoins en eau (agriculture, alimentation, hygiène) de villages isolés. 2. La production d électricite par aérogénérateurs La figure ci-dessous présente les éléments principaux qui composent la machine. L énergie du vent captée sur les pales entraîne le rotor, couplé à la génératrice, qui convertit l énergie mécanique en énergie électrique. Celle-ci est ensuite distribuée aux normes sur le réseau, via un transformateur. 15

LA GÉOTHERMIE Le principe de la géothermie consiste à extraire l énergie contenue dans le sol pour l utiliser sous forme de chauffage ou d électricité. Partout, la température croît depuis la surface vers l intérieur de la Terre. Selon les régions l augmentation de la température avec la profondeur est plus ou moins forte, et varie de 3 C par 100 m en moyenne jusqu à 15 C ou même 30 C. Cette chaleur est produite pour l essentiel par la radioactivité naturelle des roches constitutives de la croûte terrestre. Elle provient également, pour une faible part, des échanges thermiques avec les zones internes de la Terre dont les températures s étagent de 1000 C à 4300 C. Cependant, l extraction de cette chaleur n est possible que lorsque les formations géologiques constituant le sous-sol sont poreuses ou perméables et contiennent des aquifères (nappe souterraine renfermant de l eau ou de la vapeur d eau). On distingue quatre types de géothermie ; la haute, la moyenne, la basse et la très basse énergie. 1. La géothermie de haute énergie et de moyenne énergie La géothermie de haute énergie (> 180 C) et de moyenne énergie (température comprise entre 100 C et 180 C) valorisent les ressources géothermales sous forme d électricité. 2. La géothermie basse énergie La géothermie basse énergie (températures comprises entre 30 C et 100 C) permet de couvrir une large gamme d usages : chauffage urbain, chauffage de serres, utilisation de chaleur dans les process industriels, thermalisme... Par rapport à d autres énergies renouvelables, la géothermie présente l avantage de ne pas dépendre des conditions atmosphériques (soleil, pluie, vent), ni même de la disponibilité d un substrat, comme c est le cas de la biomasse. C est donc une énergie fiable et stable dans le temps. Cependant, il ne s agit pas d une énergie entièrement inépuisable dans ce sens qu un puits verra un jour son réservoir calorifique diminuer. Si les installations géothermiques sont technologiquement au point et que l énergie qu elles prélèvent est gratuite, leur coût demeure, dans certains cas, très élevé. 16

3. La géothermie très basse énergie : les pompes à chaleur Ce principe des pompes à chaleur (PAC) qui utilisent la chaleur contenue dans le sol pour alimenter un plancher chauffant connu depuis une vingtaine d années, a subi de notables évolutions techniques qui lui permet de rivaliser avec les moyens de chauffage «traditionnels». Cependant une part non négligeable de l énergie fournie par une PAC est d origine électrique. La technique d utilisation des PAC est basée sur des capteurs enterrés Installation d une pompe à chaleur constitués d un réseau de tubes dans lequel circule un fluide caloporteur : fluide frigorigène de type HCFC dérivé du fréon, ou de l eau glycolée. Pour restituer cette chaleur dans le plancher chauffant de la maison plusieurs solutions existent. La plus répandue consiste à utiliser un «module de transfert» comprenant le compresseur, un ou deux échangeurs... La surface de captage préconisée varie entre 1,5 et 3,5 fois la surface chauffée de l habitation. Une PAC peut être réversible et permettre au plancher de devenir rafraîchissant en période estivale. Pour 1 kwh électrique consommé, une pompe à chaleur produit en moyenne 2 à 4 kwh de chaleur. Une PAC est donc une forme adoucie de chauffage électrique. Les deux principales qualités de ce mode de chauffage sont liées au mode de diffusion de la chaleur par plancher chauffant basse température, et à la part d énergie gratuite utilisée (qualités que l on retrouve chez les Planchers Solaires Directs). Par contre des problèmes de gel précoce peuvent apparaître sur certains types de terrain pour des capteurs enterrés à faible profondeur, ainsi que des assèchements estivaux si la fonction rafraîchissement est utilisée. De plus les fluides frigorigènes sont nuisibles pour la couche d ozone (certains d entre eux sont interdits). 17

LES PETITES CENTRALES HYDRAULIQUES (PCH) Les petites centrales hydrauliques sont présentes partout dans le monde mais leur dénombrement s avère difficile. On estime que la capacité mondiale installée s élève à 37000 MW. En «haute chute», l eau d une source ou d un ruisseau est captée par une prise d eau sommaire. Elle est ensuite dirigée à travers une conduite vers une turbine située plus bas. L écoulement de l eau fait tourner la turbine qui entraîne un générateur électrique. L électricité produite peut soit être utilisée directement, soit stockée dans des accumulateurs. Enfin, l eau est restituée à la rivière. En «basse chute», on ne passe plus par une conduite. L eau est dérivée dans un canal sur lequel est aménagé la PCH. Source ADEME 18

LA BIOMASSE Grâce à la photosynthèse, les plantes utilisent l énergie solaire pour capturer le gaz carbonique et le stocker sous forme d hydrates de carbone, tout en assurant leur croissance. Les premiers hommes ignoraient bien sûr ce processus physico-chimique, mais ils ont vite compris l intérêt de la «biomasse» pour se chauffer. Employé pour désigner toute la matière vivante, ce terme de biomasse s applique depuis peu à l ensemble des végétaux employés comme sources d énergie. Le bois de feu est bien sûr la plus ancienne de ces sources. Aujourd hui on peut ajouter la biomasse dite «humide» ; déchets organiques agricoles, déchets verts, boues des stations d épuration, ordures ménagères qui constituent, à une moindre échelle, autant de sources d énergie, mais pas forcément très écologiques. 19

1. Bois énergie Le bois est sans doute la source d énergie la plus intéressante dans la problématique des énergies renouvelables. Tout le monde a en tête les dégâts provoqués par la déforestation dans les régions tropicales. Le bois constitue donc une source d énergie renouvelable et relativement propre. Sans entrer dans un débat de spécialistes, un petit rappel s impose ; en brûlant (ou en pourrissant sur le sol), un arbre rejette dans l atmosphère le gaz carbonique qu il avait absorbé en grandissant, ni plus ni moins. Dans un pays qui pratique la sylviculture et replante au minimum autant d arbres qu il en coupe, le bilan écologique est donc neutre. 2. Le biocarburant L autre atout de la biomasse est la possibilité de fabriquer des biocarburants. Il en existe deux types : les éthanols et les biodiesels. Les éthanols, destinés aux moteurs à essence, sont issus de différentes plantes comme le blé, le maïs, la betterave et la canne à sucre. Le procédé consiste à extraire le sucre de la plante pour obtenir de l éthanol après fermentation. Quant aux biodiesels, ils sont extraits des oléagineux (colza, tournesol, soja etc...) Les esters d huile obtenus peuvent alors être mélangés au gazole. En règle générale, ces biocarburants sont mélangés aux carburants classiques, essence et gazole. Ils entraînent alors une petite diminution des rejets de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone, gaz responsable de l effet de serre. Mais ces biocarburants ont un énorme inconvénient ; ils occupent des surfaces agricoles au détriment des cultures vivrières. 20

3. Le biogaz Le biogaz est un mélange composé essentiellement de méthane (CH 4 ) et de gaz carbonique (CO 2 ). Suivant sa provenance, il contient aussi des quantités variables d'eau, d'azote, d hydrogène sulfuré (H 2 S), d'oxygène, d'aromatiques, de composés organo-halogénés (chlore et fluor) et des métaux lourds, ces trois dernières familles chimiques étant présentes à l'état de traces Le biogaz est produit par un processus de fermentation anaérobie des matières organiques animales ou végétales, qui se déroule en trois étapes (hydrolyse, acidogènes et méthanogènes) sous l'action de certaines bactéries. Il se déroule spontanément dans les centres d'enfouissement des déchets municipaux, mais on peut le provoquer artificiellement dans des enceintes appelées "digesteurs" où l'on introduit à la fois les déchets organiques solides ou liquides et les cultures bactériennes. Cette technique de méthanisation volontaire peut s'appliquer : aux ordures ménagères brutes ou à leur fraction fermentescible, aux boues de stations d'épuration des eaux usées urbaines ou industrielles, aux déchets organiques industriels, (cuirs et peaux, chimie, parachimie, ), ainsi qu'aux déchets de l'agriculture et de l élevage (fientes, lisier, fumier, ). Les voies de valorisation du Biogaz sont : chaleur seule, électricité seule, cogénération, carburant automobile, injection dans le réseau de gaz naturel. 21

L HYDROGÈNE L'hydrogène pourrait constituer un vecteur énergétique de l'avenir. En effet, d'une part les réserves de carburants fossiles ne sont pas éternelles et d'autre part on sait que le moteur à hydrogène est beaucoup plus respectueux de l'environnement que le moteur thermique, puisqu'il permet d'éviter les émanations de gaz carbonique et l'effet de serre. Le cœur du moteur à hydrogène est une pile à combustible qui fonctionne suivant le modèle d'une centrale électrique, avec un apport d'hydrogène et d'oxygène, l'oxygène étant prélevé directement dans l'air extérieur. Au contact chimique de l'oxygène, l'hydrogène produit de l'eau. Ce processus dégage de l'énergie sous forme d'électricité qui fait tourner le moteur. Le principe de fonctionnement de la pile à combustible est connu depuis 1839, date à laquelle le Britannique William Robert Grove en construisit le premier modèle en laboratoire. En 1953, les travaux du Britannique F.T Bacon conduisirent au premier prototype qui permit la construction de la pile à hydrogène des missions spatiales Apollo. La pile à hydrogène en est aujourd'hui à un stade avancé de développement. Concrétisant le beau vieux rêve de disposer d une source d énergie «propre» et durable. 22

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES DANS LE MONDE

QUELQUES CHIFFRES Globalement, la part des énergies renouvelables dans la production d électricité reste encore faible. 20 % de l électricité produite dans le monde est d origine renouvelable. L essentiel étant toujours issu des combustibles fossiles, tels que le pétrole ou le charbon (62,7 %) et par l énergie nucléaire (17,1 %). Ces chiffres masquent les disparités entre les sources d énergies renouvelables. À elle seule, l hydroélectricité génère 92,5 % de l électricité issue des énergies renouvelables. Les utilisations de la biomasse produisent 5,5 % du courant mondial «vert», la géothermie 1,5 %, l éolien 0,5 % et les techniques solaires y contribuent seulement pour 0,05 %. Toutefois, ces grandes masses sont extrêmement variables d un pays à l autre. Tout est, en effet, fonction des gisements d énergies renouvelables. Ainsi, 99,2 % de l électricité de Norvège (pays pétrolier) est générée par les barrages. À l inverse, les Pays-Bas, pays très sensible aux questions environnementales, utilisent très marginalement les énergies renouvelables pour produire leur électricité : moins de 5 %. 25

QUELS ATOUTS? Ces deux dernières décennies, les énergies renouvelables étaient surtout utilisées pour alimenter des sites isolés (montagne ou zone désertique) ou dans des pays où la production d électricité à partir d énergies renouvelables était subventionnée. Aujourd hui, le facteur favorisant de ces énergies propres est tout autre, puisque c est de la protection du climat dont il s agit. Du fait du protocole de Kyoto, les pays les plus industrialisés doivent réduire (au plus tard en 2012) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 % par rapport à leurs rejets de 1990. Le problème, c est que dans le même temps, la consommation d énergie va croître. Pour rapidement produire plus tout en polluant moins, il est donc indispensable d avoir massivement recours aux énergies renouvelables : les seules (avec le nucléaire) à n émettre aucun GES. De nombreux pays riches développent de très importants parcs propres, constitués principalement d éoliennes. Entre 1997 (année où fut signé le protocole de Kyoto) et 2000, l Espagne a ainsi quadruplé sa production d électricité d origine éolienne. Le plan éolien français permettra d éviter, chaque année, l émission de 2 à 5 millions de tonnes de carbone (le principal gaz à effet de serre) ; soit 12,5 à 31,2% des engagements français de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais la lutte contre le réchauffement climatique n est pas le seul élément qui plaide pour le développement des énergies renouvelables. Prisonnières d une géographie difficile, de nombreuses régions du monde ne sont pas irriguées par des réseaux électriques. Au total, on estime que deux milliards de personnes sur la planète n ont pas accès au courant. Or, la grande majorité de ces défavorisés habite dans des pays en développement où les ressources financières sont faibles. Une situation économique qui ne permet pas de construire de puissantes et coûteuses centrales électriques (celles-ci peuvent coûter des millions de dollars) ni les indispensables réseaux de transports et de distribution de l électricité. A cette vision centralisée (et coûteuse) de la production et du transport d électricité, les énergies renouvelables apportent des éléments de solution, notamment en permettant la production d électricité locale. Installées sur les maisons ou à proximité immédiate des villages, les éoliennes ou les cellules photovoltaïques fournissent un courant directement à leurs utilisateurs, sans qu il soit nécessaire de tirer d importants et coûteux réseaux. 26

PERSPECTIVES Les prochaines années s annoncent prometteuses pour les énergies propres. La lutte contre le changement climatique, le développement de la production d électricité décentralisée et le progrès technique devraient donner un formidable coup de fouet à ces jeunes filières. Toutefois, de nombreux experts estiment que la part des renouvelables, même si elle augmente dans les années qui viennent, restera globalement faible. D une part, parce que les ressources d énergies fossiles sont encore considérables : 40 ans de réserves prouvées de pétrole, 62 ans pour le gaz, 400 ans pour le charbon. D autre part, parce que les énergies renouvelables resteront probablement toujours plus chères que les énergies classiques, tant le prix de ces dernières n intègre pas leurs coûts environnementaux. 27

POLITIQUE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

POLITIQUE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES La politique nationale de promotion et de développement des énergies renouvelables est encadrée par des lois et des textes réglementaires. Les principaux textes régissant les énergies renouvelables sont : la loi sur la maîtrise de l énergie, la loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable, la loi sur l électricité et la distribution publique du gaz, avec son corollaire le décret exécutif relatif aux coûts de diversification. Cette politique s appui sur un ensemble d organismes et d entreprises économiques prenant, chacun en ce qui le concerne, le développement des énergies renouvelables. Trois organismes, relevant du secteur de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont en activité depuis 1998 : Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER), Unité de Développement des Equipements Solaires (UDES), Unité de Développement de la Technologie du Silicium (UDTS). Au sein du secteur de l énergie, l activité relative à la promotion des énergies renouvelables est prise en charge par le Ministère de l Energie et des Mines et l Agence de Promotion et de rationalisation de l Utilisation de l Energie (APRUE) qui a été créée en 1987 et qui dispose d un département dédié à cette activité. Par ailleurs, le Centre de Recherche et de Développement de l Electricité et du Gaz (CREDEG), filiale du Groupe Sonelgaz, intervient dans la réalisation et la maintenance des installations solaires réalisées dans le cadre du programme national d électrification rurale. Au niveau du secteur de l agriculture, il faut signaler l existence du Haut Commissariat au Développement de la Steppe (HCDS) qui réalise des programmes importants dans le domaine du pompage de l eau et de l électrification par énergie solaire au profit des régions de la steppiques. Sur le plan des opérateurs économiques, plusieurs sociétés sont déjà très actives dans le domaine des énergies renouvelables. On compte actuellement des dizaines d opérateurs privés dont l activité touche aux énergies renouvelables. Le Ministère de l Energie et des Mines s attelle à la constitution d un noyau pour cette industrie autour duquel pourraient se cristalliser tous les efforts. C est dans la perspective 31

de constituer un creuset où seront valorisés les efforts de la recherche et de disposer d un outil efficace de mise en œuvre de la politique nationale sur les énergies renouvelables que le Ministère de l Energie et des Mines a mis en place une société en joint venture entre sonatrach, sonelgaz et le groupe SIM. Il s agit de la société New Energy Algeria (NEAL) créée en 2002 dont la mission est le développement des ENR en Algérie à une échelle industrielle. L objectif de la stratégie de développement des énergies renouvelables en Algérie est d arriver à atteindre, à l horizon 2015 à une part de ces énergies (y compris la cogénération) dans le bilan électrique national qui serait de 6%. L introduction des énergies renouvelables aura pour conséquence : une plus grande exploitation du potentiel disponible, une meilleure contribution à la réduction de CO 2, une réduction de la part des énergies fossiles dans le bilan énergétique national, un développement de l industrie nationale, la création d emplois. L introduction des énergies renouvelables dans le bilan énergétique, à hauteur de l objectif fixé, suppose des investissements importants, de plusieurs milliards de dinars, pour la période 2006-2010. Les coûts associés à cette politique volontariste de l Etat pour le développement des énergies renouvelables seront assumés en partie par les consommateurs d énergie et en partie par l Etat. L objectif global fixé nécessite aussi une forte implication des différents acteurs (autant institutionnels qu économiques) qui doivent encourager l expansion des sources d énergie renouvelables. 32

CADRE LEGISLATIF

Un certain nombre de textes ont été adoptés pour encadrer le domaine des énergies renouvelables ; Il s agit essentiellement de : la Loi n 99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de l énergie la Loi n 02-01 du 05 février 2002 relative à l électricité et la distribution publique du gaz par canalisation la Loi n 04-09 du 14 août 2004 relative à la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable LOI RELATIVE A LA MAÎTRISE DE L ÉNERGIE (LOI N 99-09 DU 28 JUILLET 1999, J.O N 51) Cette loi, adoptée en 1999, trace le cadre général de la politique nationale dans le domaine de la maîtrise de l énergie et défini les moyens d y parvenir. A cet effet, la promotion des énergies renouvelables y est inscrite comme l un des outils de la maîtrise de l énergie à travers les économies d énergies conventionnelle qu elle permet de réaliser. L article 33 de cette loi stipule que des avantages fiscaux et en terme de droits de douane peuvent être accordés aux projets œuvrant pour la promotion des énergies renouvelables. Dans le cadre de cette loi un Fonds National de Maîtrise de l Energie (FNME) a été institué. Il finance les projets de maîtrise de l énergie. Des actions touchant les énergies renouvelables sont prévues pour être financées dans ce cadre au titre du plan National de Maîtrise de l Energie (PNME) 2006-2010. Il s agit d opérations touchant les secteurs résidentiel et tertiaire. Il s agit pour le secteur tertiaire, de l installation de 400 chauffe-eaux solaires pour la production d eau chaude sanitaire. Pour le secteur résidentiel, les actions concernent 20 opérations d installation d équipements solaires pour la production d eau chaude sanitaire et le chauffage. L ensemble du programme dans son volet énergies renouvelables, permettre de réaliser des économies de 6 GWH pour un investissement de 90 millions de dinars. 35

LOI RELATIVE A L ÉLECTRICITÉ ET LA DISTRIBUTION PUBLIQUE DU GAZ PAR CANALISATION (LOI N 02-01 DU 05 FÉVRIER 2002, J.O N 8) La loi sur l électricité et la distribution publique du gaz qui libéralise ce secteur a prévu des dispositions pour la promotion de la production d électricité à partir des énergies renouvelables et son intégration au réseau. C est dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi que le décret sur les coûts de diversification a été récemment promulgué. Il prévoit d accorder des tarifs préférentiels pour l électricité produite à partir des énergies renouvelables et la prise en charge du raccordement des installations y afférentes par le gestionnaire du réseau de transport et/ou de distribution à ses propres frais. La prime accordée peut aller jusqu à 300% du tarif normal. Le décret sur les coûts de diversification, promulgué dans le cadre de cette loi prévoit que pour l électricité produite à partir d installation utilisant de l énergie solaire thermique par des système hybrides solair-gaz, la prime s élève à 200% du prix par kwh de l électricité élaboré par l opérateur du marché défini par la même loi, et ceci quand la contribution minimale d énergie solaire représente 25% de l ensemble des énergies primaires. Pour les contributions de l énergie solaire inférieure à 25%, la dite prime est servie dans les conditions ci-après : - Pour une contribution solaire 20 à 25% : la prime est de 180 %. - Pour une contribution solaire 15 à 20% : la prime est de 160 %. - Pour une contribution solaire 10 à 15% : la prime est de 140 %. - Pour une contribution solaire 5 à 10% : la prime est de 100 %. - Pour une contribution solaire 0 à 5% : la prime est nulle. LOI RELATIVE A LA PROMOTION DES ÉNERGIES RENOUVE- LABLES DANS LE CADRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (LOI N 04-09 DU 14 AOÛT 2004, J.O N 52) La loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable prévoit l élaboration d un programme national de promotion des énergies renouvelables. Elle prévoit aussi des incitations pour le développement des énergies renouvelables et la mise en place d un Observatoire National des Energies Renouvelables en charge de la promotion et du développement des énergies renouvelables. 36

POTENTIEL NATIONAL EN ÉNERGIES RENOUVELABLES

POTENTIEL SOLAIRE De par sa situation géographique, l Algérie dispose d un des gisements solaires les plus importants du monde. La durée d insolation sur la quasitotalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et atteint les 3900 heures (hauts plateaux et sahara). L énergie reçue quotidiennement sur une surface horizontale de 1 m 2 est de l ordre de 5 Kwh sur la majeure partie du territoire national, soit prés de 1700 Kwh/m 2 /an au Nord et 2263 KWh/m 2 /an au sud du pays. Potentiel solaire en Algérie Régions Région côtière Hauts plateaux Sahara Superficie (%) 4 10 86 Durée moyenne d'ensoleillement (heures/an) 2650 3000 3500 Energie moyenne reçue (Kwh/m 2 /an) 1700 1900 2650 39

Irradiation globale journalière reçue sur plan horizontale au mois de Juillet Irradiation globale journalière reçue sur plan horizontale au mois de Décembre Irradiation globale journalière reçue sur plan normal au mois de Décembre Irradiation globale journalière reçue sur plan normal au mois de Juillet 40

POTENTIEL ÉOLIEN La ressource éolienne en Algérie varie beaucoup d un endroit à un autre. Ceci est principalement du à une topographie et un climat très diversifiés. En effet, notre vaste pays, se subdivise en deux grandes zones géographiques distinctes. Le Nord méditerranéen est caractérisé par un littoral de 1200 Km et un relief montagneux, représenté par les deux chaines de l Atlas tellien et l Atlas saharien. Entre elles, s intercalent des plaines et les hauts plateaux de climat continental. Le Sud, quant à lui, se caractérise par un climat saharien. La carte représentée ci-dessous montre que le Sud est caractérisé par des vitesses plus élevées que le Nord, plus particulièrement dans le Sudouest, avec des vitesses supérieures à 4 m/s et qui dépassent la valeur de 6 m/s dans la région d Adrar. Concernant le Nord, on remarque globalement que la vitesse moyenne est peu élevée. On note cependant, l existence de microclimats sur les sites côtiers d Oran, Bejaïa et Annaba, sur les hauts plateaux de Tiaret et Kheiter ainsi que dans la région délimitée par Bejaïa au Nord et Biskra au Sud. Tracé des vitesses moyennes du vent à 10 m du sol Source CDER 41

POTENTIEL GEOTHERMIQUE Les calcaires jurassiques du Nord algérien qui constituent d importants réservoirs géothermiques, donnent naissance à plus de 200 sources thermales localisées principalement dans les régions du Nord-Est et Nord- Ouest du pays. Ces sources se trouvent à des températures souvent supérieures à 40 C, la plus chaude étant celle de Hammam Meskhoutine (96 C). Plus au Sud, la formation du continental intercalaire, constitue un vaste réservoir géothermique qui s étant sur plusieurs milliers de Km 2. ce réservoir, appelé communément «nappe albienne» est exploité à travers des forages à plus de 4 m 3 /s. l eau de cette nappe se trouve à une température moyenne de 57 C. Si on associe le débit d exploitation de la nappe albienne au débit total des sources thermales, cela représenterait, en termes de puissance, plus de 700 MW. Source CDER Ces émergences naturelles qui sont généralement les fuites de réservoirs existants, débitent à elles seules plus de 2 m 3 /s d eau chaude. Ceci ne représente qu une infime partie des possibilités de production des réservoirs. 42

Les possibilités d utilisation des eaux chaudes de l aquifère Albien Température de l eau ( C) Possibilités d utilisations 70 Réfrigération (limite inférieure) 60 Elevage d animaux aquatiques 50 Culture de champignons, Chauffage de serre par tuyau aérien 40 Chauffage urbain limite inférieure 30 Fermentation, Chauffage de serre par paillages radiant 20 Pisciculture 43

CARACTERISTIQUES DE QUELQUES SOURCES THERMALES DU NORD DE L ALGERIE Source Localité Faciès Résidu sec Temp. emerg. Débit chimique (mg/l) ( c) (l/s) H.Chellala Ex.Meskhoutine Guelma Sm 1600 98 100 H.Guerfa Sedrata Sc 2206 68 - H.Beni salah Guelma Bs 1256 48 0.3 H.El mina Bouchgouf Cs 10964 40 - H.Tassa Guelma Bs 2178 40 2 H.Oulèd Ali Guelma Sc 1140 50 5 H.Salhine Guelma Sm 2046 55 - H.Sillal Béjaia Cs 2221 46 - H.Sidi yahia Akbou Cs 14880 44 - H.Kiria Sidi Aich Bc 289 40 - H..Mesrane Djelfa Cs 4130 42 - H.Charef (Salihine) Djelfa Cc 1670 42 - H.Essalihine Khenchela Cs 2082 70 - H.Sidi trad Bou Hadjar Bs 542 63 0.7 H.Boutaleb Sétif Cs 3416 52 - H.El Biban Cs 16108 80 1.2 H.Soukhna El Eulma Cs 2052 50 - H. Ibainan Cs 13482 55 - H. Sidi Mansour Ain-Oulmane Sm 3332 55 - H. Ouled Yelles Sétif Ss 1672 47 - H. Beni Guechat Ferdjioua Cs 2752 40 - H. Ouled Achour Ferdjioua Cs 2752 40 - H.Kséna Ain Bessam Cs 3520 40 - H. Régha Méliana Sc 2466 67 - H. Sidi El Hadj Batna Ss 3176 45-44

CARACTERISTIQUES DE QUELQUES SOURCES THERMALES DU NORD DE L ALGERIE (SUITE) H.Guerjima Batna Cs 4632 46 - H. Ben Haroun Constantine Cs 3762 42 - H.Bou Hallouf Constantine Sulfaté 2752 45 - H. Delaa M sila Ss 1980 42 - H.El Djenia Relizane Cs 4554.6 48 - H.Sidi Bou Abdellah Relizane Cs 1194 51 - H.Rabi Saida Cs 1524 51 - H.Sidi Aissa Saida Ss 2502 44.5 - H. Benchaa Tlemcen Cs 2019 14 - H.Boughrara Tlemcen Bicarbonaté 398 43 - H. Sidi Ayad Ain timouchent Cs 3644 68 - H.Bouhadjar A.Timouchent Cs 3210 66.5 - H.Bouhanifia Mascara Bicarbonaté 1400 66 - H. AinHammama Mascara Bicarbonaté 2012 50 - H. Ain Ouarka Naâma Cs 5560 46 - H.Sidi Slimane Tissemsilt Cs 2374 42 - H. Serguine Tiaret Chloruré 4400 40 - H. Guergour Bejaia Cs 3543 44 - H. Ben Hachani Guelma Sc 1662 71.7 0.3 H. Zatout Bou Hadjar Bicarbonaté 1478 47 0.8 H. Safia Bou Hadjar Sc 2310 41 5 H. Oued Hammamine Annaba Sc 2302 47 0.4 Sm : Sulfaté magnésien Sc : Sulfaté calcique Bs : Bicarbonaté sodique Cs : Chloruré sodique Bc : Bicarbonaté calcique Cc : Chloruré calcique S : Sulfaté Ss : Sulfaté sodique B : Bicarbonaté C : Chloruré 45

Atlas géothermique préliminaire du nord de l Algérie carte de température des sources thermiques C.D.E.R / Laboratoire du Potentiel Énergétique Géothermique 46

POTENTIEL DE BIOMASSE Potentiel de la forêt L Algérie se subdivise en deux parties : les régions selvatiques qui occupent 25.000.000 hectares environ, soit un peu plus de 10% de la superficie totale du pays. les régions sahariennes arides couvrant presque 90% du territoire. Dans le nord du l Algérie, qui représente 10% de la surface du pays, soit 2 500 000 hectares, la forêt couvre 1 800 000 hectares et les formations forestières dégradées en maquis 1 900 000 hectares. Le pin maritime et l eucalyptus sont des plantes particulièrement intéressantes pour l usage énergétique : actuellement elles n occupent que 5% de la forêt algérienne. Consistance du cheptel en Algérie (année 99) Animal Quantité (têtes) Ovine 18.200.000 Bovine 1.650.000 Caprine 3.400.000 Chevaline 46.000 Cameline 154.310 Mulassière 49.690 Asine 220.000 Les déjections animales La valorisation des déchets organiques et principalement des déjections animales pour la production du biogaz pourrait être considérée comme une solution économique, décentralisée et écologique avec une autonomie énergétique qui permettra un développement durable des zones rurales. 47

POTENTIEL HYDROÉLECTRIQUE Parc de production hydroélectrique La part de capacité hydraulique dans le parc de production électrique total est de 5% ; soit 286 MW. Cette faible puissance est due au nombre insuffisant des sites hydrauliques et à la non-exploitation des sites hydrauliques existants. Centrale Puissance installée (MW) Draguina 71,5 Ighil emda 24 Mansoria 100 Erraguene 16 Souk el djemaa 8,085 Tizi meden 4,458 Ighzenchebel 2,712 Ghrib 7,000 Gouriet 6,425 Bouhanifia 5,700 Oued fodda 15,600 Beni behdel 3,500 Tessala 4,228 Total 286 48

BILAN DES RÉALISATIONS DANS LE DOMAINE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

PUISSANCE INSTALLÉE PAR WILAYA Wilayas Puissance installée (KWc) ALGER 47 ADRAR 235 BATNA 8 BECHAR 48 BISKRA 5 BLIDA 6 BORD BOU ARERIDJ 2 BOUIRA 3 CONSTANTINE 2 DJELFA 115 El-BAYADH 79 EL-OUED 31 GHARDAIA 33 ILLIZI 154 KHENCHLA 13 LAGHOUAT 93 MASCARA 1 MEDEA 5 M SILA 46 NAAMA 88 OUARGLA 61 OUM EL BOUAGHI 13 TAMANRASSET 579 TEBESSA 64 TIARET 90 TINDOUF 96 51

PUISSANCE INSTALLÉE PAR WILAYA (SUITE) Wilayas Puissance installée (KWc) TIPAZA 2 TIZI OUZOU 6 TLEMCEN 55 SAIDA 40 SETIF 5 SIDI BEL ABBES 39 SOUK AHRAS 6 AURES REALISATIONS (NON VENTILLEES) 288 TOTAL 2353 Bilan des réalisations par wilaya 52

REPARTITION DE LA PUISSANCE INSTALLÉE PAR APPLICATION Applications Puissance Installée (KWc) Electrification 1353 Pompage 288 Eclairage public 48 Telecommunication 498 Autres 166 TOTAL 2353 53

REPARTITION DE LA PUISSANCE INSTALLÉE PAR RESSOURCE RESSOURCE Puissance Installée (KW) SOLAIRE 2280 EOLIEN 73 TOTAL 2353 54

PROJETS REALISES

ELECTRIFICATION À L ÉNERGIE SOLAIRE DE 18 VILLAGES ISOLES DU GRAND SUD DE L ALGERIE Grandes caractéristiques des 18 villages solaires Wilaya commune village date de début de mise en service Tindouf Gara Djebilet Gara Djebilet août-99 Oum El Assel Hassi Mounir février 2000 Tindouf Daya El Khadra oct-99 Adrar Metarfa Hamou Moussa mars-00 Timimoun Tala mars-00 Illizi Illiizi Ifni mai-00 Imehrou mai-00 Oued samen juin-00 Tamadjart oct-99 Tihahiout juin-00 Tamanrasset Tamanrasset Tahifet sept-99 Tahernanet nov-00 Ain delegh sept-99 Idles Amgud oct-00 Ain amguel Moulay Lahcen août-98 Arak nov-99 Tazrouk Ain Blet sept-00 Tin Tarabine sept-00 57

MINI CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DU CENTRE DE DÉVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES (CDER) RACCORDÉE AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE NATIONAL Le 21 juin 2004 le centre de développement des énergies renouvelables (CDER) à mis en service la première centrale PV d une capacité de 10 KW connectée au réseau Sonelgaz (réseau interne de distribution), ce projet entre dans le cadre de la coopération Algéro-Espagnole. Le projet réalisé au niveau du centre permet la production de 200 KW pour une durée de 15 Heures. Le système est constitué du générateur PV et des onduleurs qui convertissent le courant continu produit en courant alternatif et injecté dans le réseau (220 V). C est un système photovoltaïque dont le générateur, constitué de 90 modules photovoltaïques I-106, est couplé sur trois onduleurs ingecon 2.5. 58

CARACTÉRISTIQUES DE LA CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE DU CDER Tension minimale DC d entrée Tension maximale DC d entrée Courant maximal DC d entrée Puissance nominale AC de sortie Puissance maximale AC de sortie Tension nominale de sortie Distorsion harmonique 125 V 450 V 16 A 2500 W 2700 W 220/230 Vac < 5% (THD) Cos(ø) 1 selection (0,9-1) ) Rendement maximale 94 % Consommation en opération Consommation nocturne 10 W 0 W Schéma synoptique de la mini centrale connectée au réseau du CDER 59

QUELQUES INSTALLATIONS DE CHAUFFE-EAUX SOLAIRES POUR SONELGAZ Installation à l'école technique de Blida Alimentation en eau chaude de la cantine de l école. Les principales composantes Un champ de capteurs de surface totale de 18.8m 2 sur toit incliné. Un volume de stockage solaire composé de deux (03) ballons de 500 litres chacun, pourvus d échangeurs thermiques permettant le transfert de la chaleur récupérée sur les capteurs vers l eau sanitaire. Chaudière à gaz pour l appoint. Thermostat différentiel. Taux couverture solaire 63 %. Apport solaire annuel 11 000 kwh/an. Installation au centre de formation de Ben Aknoun Alimentation en eau chaude la cantine de l école. Les principales composantes Un champ de capteurs de surface totale de 4 x 4,60 m 2 sur terrasse horizontale. Un volume de stockage solaire composé de 4 ballons de 300 litres chacun, pourvus d échangeurs thermiques permettant le transfert de la chaleur récupérée sur les capteurs vers l eau sanitaire. Taux couverture solaire 64 %. Apport solaire annuel 9000 kwh/an. 60

APPROVISIONNEMENT EN ÉNERGIE SOLAIRE DE LA STATION SERVICE NAFTAL DE BRIDJA STAOUELI La première station service fonctionnant exclusivement à l énergie solaire a été inaugurée, le 26 / 04 / 2004 au lieu-dit la Bridja, à Staouéli (Alger), par Mr le Ministre de l Energie et des Mines, Mr Chakib Khelil, en présence de Monsieur le Ministre de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mr Rachid Harraoubia. L étude et la réalisation de ce projet ont été confiées à l Unité de Développement des Equipements Solaires (UDES Bouzaréah). Cette opération s est effectuée en treize semaines et comprend l éclairage périphérique mais aussi les volucompteurs qui fonctionnent grâce à un système photovoltaïque. La puissance totale installée dans ce cadre est de 6.6 KWc. 61

PROJETS DU HAUT COMMISSARIAT AU DÉVELOPPEMENT DE LA STEPPE (HCDS) Le Haut Commissariat au Développement de la Steppe est un établissement public à caractère administratif, à vocation technique et scientifique, créé par le décret N 81-337 du 12 Décembre 1981. Sa mission principale est l application de la politique nationale en matière de développement intégré des zones steppiques et pastorales. Bilan des réalisations du HCDS en énergies renouvelables jusqu'à fin 2005. - Kits solaires foyers : 3080 correspondant à une puissance totale de 493 KWc, - Kits solaires kheimas : 250 correspondant à une puissance totale de 40 KWc, - Pompes solaires : 83 correspondant à une puissance totale de 83 KWc, - Éoliennes : 53 mobilisant 480 m 3 /jour d eau. 62

PROJETS EN COURS

PROJET EN COURS DE L APRUE Démarrage en janvier 2007 du projet de «Développement du marché de l utilisation de l énergie solaire en Algérie pour le chauffage de l eau sanitaire» financé par le PNUD. Ce projet permettra de revoir à la hausse le programme inscrit dans le PNME et prévoie d équiper 5500 foyers en CES et d installer une surface de 16 000 m 2 dans le secteur tertiaire. 65

LES PROJETS DE NEW ENERGY ALGERIA (NEAL) Projet de centrale hybride solaire gaz de 150 MW Le projet centrale hybride solaire gaz de 150 MW dont : 125 MW cycle combiné gaz et 25 MW en champ solaire ; soit 5% minimum produits à partir du solaire. 1. Lieu d implantation Hassi R Mel, Wilaya de Laghouat, à 60 Km de la Wilaya de Ghardaïa. 2. Description technique du projet Le procédé technologique qui sera utilisé est celui des miroirs géants paraboliques sur une superficie de 180 000 m 2 avec des panneaux solaires de 100 mètres. Le projet sera mitoyen à la centrale turbine à gaz existante de Tilghemt (2x100 MW). Particularités techniques du projet : 1. premier projet de centrale hybride en Algérie. 2. construction et management de la centrale sur la base d un contrat en Built Operate Owner «BOO». 3. production d électricité à partir du champ solaire (5%). 66

3. Les utilités de la centrale L eau : la région de Hassi R Mel recycle l eau par une station de traitement qui permet de disposer de prés de 2500 à 3000 m 3 par jour. Fourniture de gaz : une arrivée de gaz existante et suffisante pour le projet, existence du plus grand champ gazier algérien. Electricité : accès au réseau national électrique et existence d une centrale électrique (Tilghemt 2x100 MW). Délai de réalisation de la centrale hybride est de 33 mois. 7. Signature du package contractuel du projet Le 16 / 12 / 2006, en présence de Mr le Ministre de l Energie et des Mines, l ensemble des contrats à ce projet ont été signés. 4. Données financières Option retenue pour le financement du projet : local. Le coût de l investissement du projet = 315,8 Millions d Euros. 5. Soumissionnaire retenu Le soumissionnaire retenu est la société espagnole ABENER. 6. Structure de la société de projet (SPP 1) Une société chargée de l exploitation et de la maintenance de la centrale Solar Power Plant dénommée ainsi SPP 1, composée en joint venture de : Abener 66%, Neal 20 % et un consortium bancaire (BEA, CPA et BNA) 14 % dont le chef de file est la BEA. Le capital de SPP1 = 80 Millions de dollars. 67

Projet de centrale hybride éolien-diesel de 10 MW à Tindouf Lieu d implantation : Tindouf Motivations du choix du site : - Région fortement ventée. - Forte croissance de la demande (les capacités actuelles de génération électrique fortement dépassées). - Bonne accessibilité de l endroit d implantation choisi pour l acheminement du matériel. Estimation du cout de l investissement : environ 16 Millions de US$ Etude du potentiel éolien : Etude du gisement des vents de Tindouf réalisés par le Centre de Recherche Et de Développement de l Electricité et du Gaz, filiale de Sonelgaz. Option retenue pour le financement du projet : recours au financement local. 68

PROJET D'ÉLECTRIFICATION AU SOLAIRE DE 16 VILLAGES DANS LE CADRE DU PROGRAMME (2006-2009) Dans le cadre du programme national d électrification rurale 2006-2009, il est prévu l électrification de 16 villages isolés à l aide de l énergie solaire photovoltaïque. Le tableau ci-après donne quelques indications sur ces villages. N Wilaya Commune Centre Foyers Distance Réseau (Km) 1 Illizi Illizi Ikabren Tarat 20 70 2 Illizi Djanet Arrikine 25 140 3 Illizi Djanet Issendiline 12 90 4 Illizi Bordj el Haoues Dider 20 50 5 Tamanrasset Idles Abdnizi 3 270 6 Tamanrasset Tazrouk Ait Ouklan 20 150 7 Tamanrasset Abalessa In Azarou 26 90 8 Tamanrasset Tamanrasset Tigannouine 70 70 9 Tamanrasset Tamanrasset Idikel 25 50 10 Tamanrasset Tamanrasset Tit Loukten 15 44 11 Tamanrasset Tamanrasset Ilamane 20 25 12 Tamanrasset Tamanrasset Tensou 20 120 13 M Sila Sidi Aissa Zbiret 100 50 Ouledabdellah Laakala 14 El Oued Douar El Ma El Ghanemi 40 45 15 El Oued Benguercha El Maklia 60 40 16 Ghardaia El Menaa Hassi Ghanem 72 60 Total 548 69