ELEMENTS DE SYNTHESE La croissance démographique d Israël est remarquable : Elle s est multipliée par 4,5 en 50 ans. Aujourd hui, Israël a une population totale d environ 8.571.200 personnes. En 2015 : 195.000 naissances. Environ 36 000 nouveaux immigrants sont arrivés en Israël : - de France (25% de tous les immigrants) - Ukraine (24%) - Russie (23%) - États-Unis (9%). La croissance nette d Israël a augmenté en dépit de 7.200 résidents qui ont quitté le pays et de 47.000 Israéliens qui sont décédés. 75% de la population juive était «sabra» (né en Israël), contre 35% au moment de la création de l Etat. Les données montrent que les taux de fécondité juif et arabe se resserrent encore. La femme juive israélienne moyenne donne naissance à 3,1 enfants, contre 3,2 pour la moyenne femme arabe israélienne. Jérusalem est la ville la plus peuplée d Israël avec près de 850.000 habitants. Tel-Aviv est la deuxième ville la plus peuplée d Israël avec 426.000 habitants, suivie de Haïfa (277,000), Rishon LeZion (240,000), Petach Tikva (225,000) et Ashdod (218000).
ISRAËL : UN CAS DEMOGRAPHIQUE PARTICULIER Les structures et tendances démographiques d Israël sont uniques parmi les pays développés : 1. L accroissement rapide de la population en seulement 65 ans 2. La fécondité élevée comparée à d autres pays développés 3. Le changement des structures démographiques des groupes ethniques et religieux du pays. En 1948 : le pays comptait 806.000 habitants, mais celui-ci a connu un décuplement de sa population dû en grande partie à l immigration de Juifs venant d autres pays. Aujourd hui, selon le Pew Research Center (PEW), la fécondité est la cause principale de l accroissement de la population en Israël. (Depuis les vagues d immigration russes et ethiopiennes, les chiffres de l Alyah ont considérablement diminué). Les femmes ont en moyenne 3 enfants, un taux élevé selon les standards européens. Israël dispose pour le moment d une population jeune, quoique vieillissante : 28 % ont moins de 15 ans 10 % plus de 65 ans Les proportions européennes étant de 16 et 16 % respectivement. Le taux d accroissement démographique d Israël est évalué à 1,9 pour cent par an. Cependant, en ce qui concerne la plupart des autres indicateurs, Israël est semblable aux pays développés. Le pays a un faible taux de mortalité infantile (8 pour mille naissances), juvénile et maternelle. L indice de fécondité le plus élevé des pays ayant une mortalité infantile inférieure à dix pour mille naissances, soit 3 enfants/femme, donc au-dessus du seuil de remplacement des générations. Une espérance de vie à la naissance élevée (82 ans pour les deux sexes, ce qui est la meilleure espérance de vie de la région Asie de l Ouest) et ce qui implique un système sanitaire très évolué. Sur ce critère, on peut considérer Israël comme ayant terminé sa transition démographique. En outre, Israël est le seul pays à longévité proche de 80 ans dont le taux de natalité dépasse 20 pour mille habitants. Avec des indicateurs de santé comparables à ceux des dix pays les plus avancés dans le monde, la population d Israël
LA FECONDITE : UN ENJEU DEMOGRAPHIQUE La fécondité de ces différents groupes de population qui composent Israël est différenciée. Au sein de la population «juive», soit 84 % de la population d Israël, on distingue différents niveaux de religiosité : les «ultra-orthodoxes», estimés à 7 % de la population juive, les «orthodoxes», à 18 %, et les «laïcs et religieux modérés» à 75 %. La population juive ultra-orthodoxe Une étude indique pour la population juive ultra-orthodoxe une fécondité deux fois et demie supérieure à la moyenne nationale. Parmi la population juive d Israël, les Haredim israéliens (un groupe très traditionnel de Juifs orthodoxes) constituent 10 % de la population juive totale d Israël et ils augmentent à un rythme particulièrement rapide, résultat de leurs taux élevés de fécondité (au moins le double de la moyenne nationale). 7 naissances par femme, en comparaison de 2,3 naissances pour les femmes juives laïques et modérément religieuses. Ces taux élevés de fécondité ont pour conséquence une très jeune population Haredi (les Haredim représentent 20 % de la population juive de moins de 20 ans) Il en résulte que cette jeune population Haredi (avec un âge médian de 16 ans) garantit la croissance rapide et continue d un groupe qui pourrait représenter 30 % de la population juive en l an 2050. La population musulmane Au sein de la population des Arabes de citoyenneté israélienne, la fécondité est également fort différenciée selon la religion : celle des musulmans est estimée à 4,5 enfants/femme (toujours en l an 2000), celle des Druzes à 3,2 enfants/femme et celle des chrétiens arabes à 2,4 enfants/femme. La population musulmane d Israël a aussi augmenté, passant de 0,6 million en 1990 à 1,6 millions actuellement et on prévoit qu elle continuera d augmenter pour atteindre à peu près 2,1 millions en 2030. Néanmoins, on prévoit que la part de la population musulmane dans la population totale d Israël va augmenter. En 2011, les Musulmanes donnant naissance pour la première fois avaient l âge moyen le plus jeune, juste un peu au-dessus de 23 ans. L âge moyen à la première naissance pour la population globale était juste au-dessus de 27 ans. Les femmes musulmanes commençant à avoir des enfants à un plus jeune âge, elles ont aussi le taux de fécondité le plus élevé comparé aux Juives, aux Chrétiennes non arabes, aux Druzes et aux femmes classées comme n appartenant pas à une religion. Le taux total de fécondité pour les Musulmans était de 3,5 en 2011, comparé à 3,0 pour les Juifs, 2,2 pour les Chrétiens, 2,3 pour les Druzes et 1,8 pour les personnes classées sans appartenance religieuse. Les structures et tendances démographiques de la région sont importantes du fait qu Israël et ses voisins tentent de déterminer leur avenir ; elles ajouteront sans aucun doute de la complexité aux dynamiques en cours.
EVOLUTIONS ET PROJECTIONS DEMOGRAPHIQUES L évolution démographique d Israël est évidemment dépendante des niveaux à venir de la fécondité et des migrations. Concernant la première, la question se pose de savoir si la fécondité d Israël va rester une exception démographique, tandis que la composition de la population semble se diversifier après une croissance de l immigration non-juive. Israël est le pays du monde développé ayant le taux de natalité le plus élevé, avec une moyenne de de 3 enfants par femme, rapporte l agence Reuters. Avoir une famille nombreuse était autrefois une manière pour le peuple juif d assurer sa survie et son développement dans son petit Etat au coeur du Proche-Orient en perpétuel conflit, mais cette croissance pourrait aujourd hui nuire à sa pérennité. Economiquement d abord, car au sein de de la population, les Juifs ultra-orthodoxes et les Arabes sont les communautés qui ont un taux de natalité qui est lui-même doublé par rapport aux autres secteurs de la société, mais ce sont également les communautés qui participent le moins aux forces vives de la nation et au monde du travail, affaiblissant par conséquent l économie du pays. Ecologiquement ensuite. En 1948, Tel Aviv était la seule une ville israélienne avec plus de 100.000 habitants. C est le cas de 14 villes aujourd hui, dont six où résident plus de 200.000 personnes : Jérusalem, Tel-Aviv, Haïfa, Rishon Lezion, Ashdod et Petah Tikva. Selon le Pew Research Center (PEW), la population israélienne pourrait atteindre les 20,6 millions habitants en 2059, posant des problèmes d exiguïté de territoires et d environnement. En 1990 on comptait 215 habitants au km2 pour passer à 352 en 2015 et de 501 à 880 en 2059. Sans les terres du Negev, celles qui ne sont pas encore occupées, la densite de la population atteindrait les 980 personnes par km2, taux proche de celui du Bangladesh. L agence d informations Reuters a revélé des données annoncant une future surpopulation en Israel, suite a l Alyah massive, principalement de l ex URSS, et l encouragement national a faire des enfants, le nombre de juifs en Israel a doublé ces 25 dernieres annees. Des études montrent que les taux de natalité chez les Juifs ultraorthodoxes comme chez les Russes laïques se maintiennent face aux taux de natalité arabe et poursuivent leur ascension à 2-3% de croissance par an. La fécondité des palestiniennes pourrait elle passer de 4 enfants par femmes dans les années 1980 à 2,5 d ici 2048. En 2048, il y aurait 79,5% de Juifs et 20,5% d Arabes. Les raisons sont nombreuses que ce soit la transition démographique, le fait que le peuple palestinien est parmi les plus diplômés du Moyen-Orient, ou encore la situation politique qui décourage la natalité.
ETAT DES LIEUX DE LA DEMOGRAPHIE JUIVE MONDIALE 70 ans après la Shoah, le nombre de Juifs dans le monde est sur le point de revenir au niveau d avant la Seconde Guerre mondiale, soit près de 16 millions, selon un rapport publié par l Institut politique du peuple juif (JPPI). Après l extermination de masse perpétrée par les nazis en Europe, il n en restait que 11 millions en 1945. La dernière décennie (2005-2015) est celle qui a vu la plus grande hausse démographique juive depuis la fin de la guerre, avec une augmentation de plus de 8%. Ces estimations sont fondées sur les critères de la loi juive pour ceux qui vivent en Israël et l «auto-identification» pour les personnes vivant en dehors de l Etat hébreu. Les auteurs du rapport ont intégré dans leur décompte 2 autres sous-groupes : - les immigrants en Israël et les descendants de Juifs qui ne sont pas considérés comme juifs selon la loi juive (estimés à 350.000) - les Juifs qui vivent principalement aux États-Unis (pour la plupart des descendants de couples mixtes) dont le nombre est estimé à un demi-million. En 1948, les Juifs représentaient 82% de la population de l Etat d Israël nouvellement créé. Dix ans plus tard, les Juifs représentaient 89% de la population. Depuis, cependant, il y a eu une baisse progressive de la proportion de Juifs dans la population du pays (75% en 2015). En dehors d Israël, où vivent environ 6,1 millions Juifs, la plus grande communauté juive se trouve aux États-Unis. Dans l ensemble, les juifs représentent environ 0,2 % de la population mondiale, avec environ 44 % des juifs vivant en Amérique du Nord; 41 % en Israël, en Afrique du Nord et au Moyen Orient; 10 % en Europe; et 3 % en Amérique latine et dans les Caraïbes. Près de 95 % des juifs du monde vivent dans seulement dix pays. Hormis Israël, les juifs ne représentent jamais plus de 2 % de la population des pays. Les dix pays comptant le plus de Juifs sont, selon Pew, par ordre décroissant : les Etats-Unis, Israël, le Canada, la France, la Grande-Bretagne, l Allemagne, la Russie, l Argentine, l Australie et le Brésil.