PROGRÈS POUR LES ENFANTS. Un bilan de la protection de l enfant

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1 PROGRÈS POUR LES ENFANTS Un bilan de la protection de l enfant Numéro 8, septembre 2009

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3 PROGRÈS POUR LES ENFANTS Un bilan de la protection de l enfant Numéro 8, septembre 2009

4 TABLE DES MATIÈRES Avant-propos 1 Introduction 2 Panorama général 4 Enregistrement des naissances 5 Violence contre les enfants 7 Mariages d enfants 10 Mutilations génitales féminines/excision (MGF/excision) 12 Travail des enfants 15 Exploitation sexuelle et sévices sexuels infligés à des enfants 17 Traite d enfants 17 Migration 17 Enfants handicapés 18 Enfants privés de soins parentaux 19 Enfants confrontés aux systèmes judiciaires 20 Enfants dans des situations d urgence 20 Mines terrestres, restes explosifs de guerre et armes légères 21 Tableaux régionaux Afrique de l Ouest et centrale 22 Afrique de l Est et australe 24 Asie du Sud 26 Moyen-Orient et Afrique du Nord 28 Amérique latine et Caraïbes 30 Asie de l Est et Pacifique 32 Europe centrale et orientale et Communauté d États indépendants (ECO/CEI) 34 Pays industrialisés 36 La voie du progrès 37 Construire un environnement protecteur : Appel à l action 38 Références 39 Tableau statistique : Indicateurs de la protection de l enfant 42 Remerciements 46

5 AVANT-PROPOS Partout dans le monde, des enfants en nombre bien trop élevé sont victimes de violence, soumis à l exploitation et à de mauvais traitements. Certains d entre eux travaillent dans des conditions dangereuses. D autres sont confrontés à la violence ou à de mauvais traitements chez eux, dans leurs écoles, dans leurs communautés ou dans des établissements pour enfants. En certaines régions, les enfants sont la cible d un recrutement illicite de la part de forces et de groupes armés, ou sont obligés de fuir leurs foyers à cause d un conflit ou d une catastrophe naturelle. Et ils sont des millions, des filles pour la plupart, à être victimes de violences et d abus sexuels ainsi que de pratiques traditionnelles qui nuisent à leur santé. Ce numéro de Progrès pour les enfants, le huitième de la série qui suit l évolution des progrès vers les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), est un recueil de données qui permet de dresser un bilan des efforts déployés aux échelles mondiale et nationale pour protéger les droits de l enfant. Nous disposons aujourd hui de plus de données sur les questions de protection de l enfant que jamais auparavant. Cependant, l obtention de données sur certaines questions en particulier l exploitation des enfants à des fins sexuelles, les abus sexuels sur enfants, la traite et la migration reste encore difficile. Il faut redoubler d efforts pour combler ces lacunes et, avec davantage de données, on parviendra à améliorer les perspectives de résultats concrets pour les enfants. Les données révèlent toutefois quelques avancées. Ainsi, dans certains pays où le mariage d enfants est une tradition répandue, les filles se marient désormais plus tard. Les données indiquent également que la prévalence de la mutilation génitale féminine/excision a reculé au cours des dernières décennies. Certes, on progresse dans ces domaines mais le problème consiste à accélérer le rythme. Des systèmes performants de protection de l enfant permettent de s assurer que la majorité des enfants et des familles vulnérables ont accès à la scolarité, aux soins médicaux, à une protection sociale, à la justice et à d autres services essentiels. Ces systèmes peuvent aider à briser l engrenage de la pauvreté et de l exploitation transmises de génération en génération et contribuer ainsi à la réalisation des OMD. Le but collectif doit être de créer un environnement protecteur dans lequel filles et garçons sont à l abri de toutes les formes de violence et d exploitation. Il faut déployer des efforts concertés pour protéger les droits des enfants et renforcer leurs chances de réaliser tout leur potentiel. Voilà vingt ans que la Convention relative aux droits de l enfant, un instrument historique, a été adoptée. Alors que nous fêtons son vingtième anniversaire cette année, cette édition de Progrès pour les enfants offre des informations capitales sur la protection de l enfant. Certes, on a progressé mais chaque enfant qui continue de souffrir doit nous inciter à redoubler d efforts jusqu à ce que tous les enfants, partout dans le monde, bénéficient des protections de la Convention. Ann M. Veneman Directrice générale, UNICEF Un bilan de la protection de l enfant 1

6 INTRODUCTION Les enfants, partout dans le monde, sont exposés à la violence, à l exploitation et aux mauvais traitements. Ils sont obligés de combattre lors des guerres ou de travailler dans des conditions intolérables; ils sont victimes de sévices sexuels ou de châtiments corporels; on les contraint à se marier trop jeunes ou ils sont exploités économiquement; on les emprisonne, on les place dans des lieux de détention ou en institution sans raison valable. Les droits des enfants qui vivent dans de telles situations sont totalement bafoués et leurs souffrances physiques et psychologiques ont des conséquences à long terme et quelquefois irréparables. Tous les éléments d une enfance saine, tels qu ils sont énoncés dans la Convention relative aux droits de l enfant, leur sont refusés car la communauté internationale ne réussit pas à donner aux enfants la protection à laquelle ils ont droit. La Déclaration du Millénaire de 2000 porte spécifiquement sur la nécessité de protéger les enfants contre les conflits, la violence, les mauvais traitements et l exploitation. Tous les pays qui ont adopté la déclaration ont pris la résolution de : le monde du travail. Les filles risquent plus que les garçons d être retirées de l école pour s acquitter de corvées domestiques (OMD 3), et les filles qui survivent à l exploitation sexuelle risquent plus que les garçons de contracter des maladies qui mettront leur vie ou leur santé maternelle en danger (OMD 5 et 6). Le mariage d enfants entraîne le retrait des filles de l école et s oppose à l égalité des sexes (OMD 2 et 3); il est aussi à l origine de grossesses précoces, qui comportent des risques considérables pour la santé des filles (OMD 5) et de leurs bébés (OMD 4). Un environnement protecteur qui englobe tous les secteurs de la vie sociale dans lequel les lois, les services, les comportements et les pratiques réduisent les risques auxquels les enfants peuvent être exposés tout en renforçant leurs propres capacités de résistance permet d éviter de nombreuses formes de violence, d exploitation et de mauvais traitements. En 2008, l UNICEF a adopté une nouvelle Stratégie en matière de protection de l enfance qui décrit en détail les éléments indispensables d un environnement protecteur. Elle suggère l adoption de mesures à l échelle du système et le déploiement d efforts pour faire évoluer les attitudes, les coutumes et les pratiques sociales qui bafouent les droits de l enfant. # # Œuvrer en faveur d une protection complète et de la promotion des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels pour tous. Combattre toutes les formes de violence contre les femmes et mettre en œuvre la Convention sur l élimination de toutes les formes de discrimination à l égard des femmes. La stratégie s appuie sur un large cadre international de protection de l enfant et sur les recommandations pertinentes figurant dans l Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants. Elle souligne que c est aux gouvernements qu incombe la responsabilité de mettre en place les meilleurs systèmes possibles pour protéger les enfants, sans distinction d âge, d incapacité, d origine ethnique ou de religion. # S assurer que les enfants et toutes les populations civiles qui souffrent de manière disproportionnée des conséquences des catastrophes naturelles, d un génocide, d un conflit armé et d une autre situation d urgence humanitaire reçoivent toute l assistance et la protection voulues de façon à pouvoir reprendre une vie normale aussi rapidement que possible. # Encourager la ratification et la mise en œuvre complète de la Convention relative aux droits de l enfant et de ses Protocoles facultatifs sur la participation des enfants aux conflits armés et sur la vente d enfants, la prostitution d enfants et la pornographie impliquant des enfants. La protection de l enfant se conjugue avec chacun des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qu il s agisse de faire reculer la pauvreté, d envoyer les enfants à l école, d éliminer les inégalités liées au sexe ou de réduire la mortalité infantile. Pour citer quelques exemples, le travail des enfants limite l accès à l éducation en empêchant les enfants de fréquenter l école et en retardant leur scolarisation (OMD 2), tandis qu une éducation de qualité médiocre incite les enfants à quitter l école et à entrer dans La stratégie recommande cinq grandes mesures permettant de créer un environnement protecteur pour les enfants : 1. Améliorer les systèmes de protection de l enfant Depuis l entrée en vigueur de la Convention relative aux droits de l enfant, dans la majorité des cas, les réformes du système juridique ont abordé les problèmes de protection de l enfant au cas par cas au lieu d adopter une stratégie globale. Les gouvernements ne doivent pas se contenter de remanier les cadres législatifs et, le cas échéant, de les amender ils doivent aussi adopter des budgets, politiques, pratiques et mécanismes de suivi au niveau national compte tenu des droits fondamentaux. Les gouvernements doivent aussi encourager un débat public sur les questions de protection de l enfant, car la législation à elle seule n aura que des effets limités si l on n améliore pas la sensibilisation du public et si l on ne modifie pas les attitudes. Des services de santé et d éducation de base doivent être mis à la disposition de tous les enfants même ceux qui sont le plus difficiles à atteindre. Par ailleurs, des services sociaux doivent être créés dans les écoles, les dispensaires et les établissements 2 Progrès pour les enfants

7 spécialisés pour les enfants les plus exposés ou touchés par la violence, l exploitation ou les mauvais traitements. La méthode utilisée pour fournir ces prestations est également importante, et il convient de renforcer, par des formations spécifiques s il le faut, les capacités générales des enseignants, des médecins, de la police, des travailleurs sociaux et des autres personnes concernées afin qu ils puissent faire face aux problèmes de protection de l enfant. 2. Promouvoir des changements sociaux De nombreuses formes de violence contre les enfants sont tolérées tacitement ou explicitement par la société par exemple, le mariage d enfants, la mutilation génitale féminine/excision, les châtiments corporels et la violence familiale. L efficacité de la protection de l enfant dépend en grande partie de l évolution des mentalités des familles et des communautés, de sorte que les attitudes, les convictions et les pratiques préjudiciables aux enfants ne soient plus tolérées. La protection la plus efficace de l enfant est renforcée par un consensus social positif. Les tentatives visant à imposer le changement de l extérieur entraînent souvent une résistance. Les initiatives en faveur du renforcement de la protection de l enfant sont plus efficaces quand elles s appuient sur des partenariats et des coalitions, et quand les problèmes peuvent être discutés ouvertement. Pour que le changement soit efficace, il doit plonger ses racines dans des normes sociales reconnues et des systèmes efficaces et accessibles. 3. Renforcer la protection de l enfant lors des situations d urgence Les conflits et les catastrophes naturelles telles que les sécheresses, les inondations et les séismes créent de nouveaux risques pour les enfants et exacerbent ceux qui les menaçaient déjà. Les stratégies adoptées dans leur sillage doivent être ancrées dans les textes internationaux relatifs aux droits de l homme, tandis que l action locale doit être conforme aux Principaux engagements pour les enfants en situations d urgence élaborés par l UNICEF. Selon ces engagements, les enfants en situations d urgence ont les mêmes besoins et droits que les enfants des communautés stables. Ici encore, l action doit faire en sorte de prévenir la violence, l exploitation et les mauvais traitements. Même pendant les conflits armés ou après une catastrophe naturelle, il faut s attacher à édifier des systèmes nationaux de protection de l enfant. De nombreux systèmes sont affaiblis dans un contexte de situations d urgence, et pourtant ils ont un rôle crucial à jouer pour résoudre les problèmes de protection de l enfant lorsqu ils se présentent. Des secteurs comme la protection sociale, l application des lois et la justice auront peut-être besoin d être soutenus pour faire face à des problèmes comme la recherche et la réunification des familles, le placement temporaire des enfants qui ont perdu leurs parents lors d une situation d urgence ou des enfants en conflit avec la loi. 4. S allier pour une plus grande efficacité La protection de l enfant peut bénéficier de partenariats entre les institutions des Nations Unies, les gouvernements nationaux, la société civile, le secteur privé, et des organisations bilatérales et multilatérales. Il faut favoriser la mise au point de stratégies communes en termes de programmes et de sensibilisation, et encourager la responsabilité sociale du secteur privé face aux objectifs de protection de l enfant. Les partenariats avec les institutions financières internationales peuvent stimuler les investissements dans des secteurs axés sur la protection de l enfant. Les adolescents en particulier ceux dont la protection est menacée peuvent devenir les champions de causes telles que la violence contre les enfants et l impact des conflits armés, et rompre le silence sur des sujets considérés comme sensibles. 5. Réunir des preuves Le renforcement d une base de données factuelles sur la protection de l enfant revêt une importance capitale, ne serait-ce que pour s assurer que les données sont utilisées pour améliorer les lois, les politiques et les pratiques. Le suivi et l évaluation sont nécessaires pour déterminer l échelle des violations de la protection de l enfant, identifier les groupes vulnérables et les facteurs de vulnérabilité, évaluer l efficacité des mesures de prévention et étayer les politiques et la programmation grâce à des données réunies à tous les niveaux. Le processus de collecte de données permet aussi d identifier les enfants qui échappent aux systèmes de protection de l enfance en place, et de trouver de nouveaux moyens de les atteindre conformément à une approche qui favorise la réalisation des droits de l homme. On sait fort bien que la collecte de données fiables sur des questions liées à la protection de l enfant est difficile. La violence, l exploitation et les mauvais traitements fleurissent dans l illégalité, dans le secret et l absence de transparence, ce qui fait que les statistiques officielles ne traduisent jamais toute l étendue des problèmes. Par ailleurs, l hésitation des autorités à reconnaître les mauvais traitements risque d aller de pair avec leur réticence à créer des mécanismes de collecte de données. Quand de tels mécanismes de collecte de données existent au niveau national et local, ils sont souvent faibles et manquent de capacités techniques. L absence de méthodologies solides d évaluation et de recherche est aussi à déplorer, surtout quand il s agit d évaluer l impact des interventions préventives. Quoi qu il en soit, des progrès importants ont été accomplis. Les enquêtes sur les ménages sont un outil utile pour réunir des informations détaillées au moins sur certains grands volets de la protection de l enfant; l UNICEF compile des données mondiales sur plusieurs thèmes (décrits en détail dans la section qui suit). Un bilan de la protection de l enfant 3

8 PANORAMA GÉNÉRAL Le concept d environnement protecteur a évolué parallèlement au mouvement en faveur des droits de l enfant qui a abouti à l adoption de la Convention relative aux droits de l enfant en 1989 et à sa ratification quasiment universelle à ce jour. L expression «enfants vivant dans des conditions particulièrement difficiles» utilisée dès le milieu des années 1980 jusque dans les années 1990 est née des expériences réalisées dans le cadre des programmes destinés à aider les enfants qui vivaient et travaillaient dans les rues d Amérique latine et dans d autres régions, et a rapidement évolué pour englober les enfants dans les conflits armés et les enfants victimes de mauvais traitements et de négligence. Dans pratiquement tous les secteurs, il apparaissait clairement que les données ne permettaient pas de donner une image quantitative et qualitative de la nature et de la portée des violations des droits de l enfant. Les difficultés que nous rencontrons quand il s agit d estimer le nombre d enfants touchés par des conditions particulières notamment travail des enfants, conflits armés et autres formes de violence, sévices et exploitation sexuels, perte de la famille, lois et procédures judiciaires inadéquates sont la conséquence non seulement des sensibilités publiques et politiques face à ces problèmes, mais aussi d une incompréhension quant aux données nécessaires et à la meilleures manière de les réunir. Ces lacunes dans les données ne nous ont pas permis d analyser de façon précise et efficace la situation des enfants. Malgré les recommandations qui figurent dans la Convention relative aux droits de l enfant, les observations générales du Comité des droits de l enfant et les recommandations qui figurent dans l Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants, des difficultés sont toujours à déplorer concernant la recherche sur la protection de l enfant : absence de définition qui fait l unanimité de la protection de l enfant, pénurie d indicateurs, manque de rapports obligatoires et «invisibilité» fréquente des phénomènes. On a déployé beaucoup d efforts pour combler certaines de ces lacunes grâce aux Enquêtes démographiques et sanitaires depuis le milieu des années 1980, aux Enquêtes en grappes à indicateurs multiples depuis 1995 et à d autres enquêtes nationales sur les ménages. Ces instruments nous fournissent des données quantitatives sur un large éventail de sujets, notamment l enregistrement des naissances, les mariages d enfants, les MGF et l excision, et le travail des enfants, et, plus récemment, sur les attitudes face à la violence familiale, la discipline appliquée aux enfants et les enfants handicapés. Les données présentées dans ce bilan de situation ont été essentiellement extraites d Enquêtes démographiques et sanitaires, d Enquêtes en grappes à indicateurs multiples et d autres enquêtes nationales sur les ménages. Ces pages comportent un grand nombre de données; ces données sont nouvelles, parfois même publiées pour la première fois. L UNICEF et ses partenaires ont compilé les données réunies grâce aux enquêtes sur les ménages pendant un certain nombre d années pour produire des estimations mondiales et régionales et procéder à des analyses de tendances. La plupart des pays réunissent des données relatives à l enregistrement des naissances, aux mariages d enfant et au travail des enfants, tandis que les données sur les MGF et l excision sont disponibles pour les 29 pays dans lesquels ces pratiques sont courantes. L UNICEF examine ces problèmes depuis plusieurs années dans La Situation des enfants dans le monde; l organisation a commencé à parler des attitudes face à la violence familiale, à la manière de discipliner un enfant et face aux enfants handicapés en Les données sur l exploitation sexuelle des enfants et les sévices auxquels ils sont soumis, sur la traite d enfants, la migration, les enfants placés en institutions et les enfants placés dans des centres de détention sont difficiles à réunir à l aide des enquêtes sur les ménages et, pour des raisons évoquées à plusieurs reprises dans ce rapport, on déplore souvent une pénurie de données quantifiables sur ces problèmes. Dans ces domaines, les données 4 Progrès pour les enfants

9 publiées dans le présent bilan proviennent d analyses externes et des mesures estimatives les plus précises dont on pouvait disposer à l époque de sa publication. Bien que les données qualitatives ne puissent pas se substituer aux statistiques, elles viennent étayer les informations quantitatives et garantissent que la programmation va dans le sens de l intérêt supérieur de l enfant. Enregistrement des naissances L inscription d un enfant au registre des naissances permet à celui-ci d obtenir un document officiel prouvant son existence et sa nationalité; elle est considérée comme un droit fondamental conformément à l article 7 de la Convention relative aux droits de l enfant. L enregistrement des naissances devrait être gratuit et universel. Pourtant, en 2007, près de 51 millions d enfants n ont pas été enregistrés et la moitié d entre eux vivaient en Asie du Sud. Un pays en développement sur quatre pour lesquels des données sont disponibles affiche un taux d enregistrement des naissances inférieur à 50 %. Près de deux enfants sur trois en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud n étaient pas enregistrés en Dans huit pays six en Afrique subsaharienne et deux en Asie du Sud le pourcentage d enfants de moins de 5 ans enregistrés était inférieur ou égal à 10 %. Les enfants des ménages les plus pauvres risquent deux fois plus de ne pas être enregistrés que les enfants des ménages les plus riches. Près de 51 millions d enfants nés en 2007 n ont pas été enregistrés; la moitié d entre eux environ vivent en Asie du Sud Nombre de naissances non enregistrées, par an et par région (2007) Amérique latine et Caraïbes 1,3 million Moyen-Orient et Afrique du Nord 2,4 millions Asie de l Est et Pacifique (sans la Chine) 3,5 millions Afrique de l Ouest et centrale 9,8 millions Afrique de l Est et australe 9,7 millions ECO/CEI Asie du Sud 24,3 millions Note : ces estimations sont extraites de données réunies dans 98 pays représentant 68 % de la population mondiale. Elles ont été calculées à partir de statistiques sur les naissances réunies en Elles n incluent pas la Chine et sa population car les bases de données de l UNICEF ne comportent pas de données sur l enregistrement des naissances en Chine. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires, autres enquêtes nationales et données vitales sur l enregistrement Dans de nombreux pays, l absence de données sur les tendances concernant l enregistrement des naissances entrave l analyse des progrès aux niveaux mondial et régional. Au niveau des L Afrique subsaharienne et l Asie du Sud affichent les taux les plus faibles d enregistrement des naissances Pourcentage d enfants de moins de 5 ans qui sont enregistrés Moins de 25 % % % Plus de 75 % Données non disponibles Note : cette carte est stylisée et n est pas à l échelle. Elle ne reflète aucune prise de position de la part de l UNICEF quant au statut juridique des pays ou territoires, ni quant au tracé de leurs frontières. La ligne en pointillé représente approximativement la ligne de démarcation au Jammu-et-Cachemire sur laquelle l Inde et le Pakistan se sont accordés. Le statut final du Jammu-et-Cachemire n a fait l objet d aucun accord entre les parties. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires, autres enquêtes nationales et données vitales sur l enregistrement, Un bilan de la protection de l enfant 5

10 Près de deux enfants sur trois en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud ne sont pas inscrits au registre des naissances Pourcentage d enfants de moins de 5 ans qui ne sont pas enregistrés, par région Les enfants des ménages les plus pauvres courent deux fois plus de risques que ceux des ménages les plus riches de ne pas être enregistrés; la situation est la même pour les garçons et les filles Pourcentage d enfants de moins de 5 ans qui ne sont pas inscrits au registre des naissances, par quintile de richesse et par sexe Afrique de l Est et australe % 68 Afrique subsaharienne % Asie du Sud % Afrique de l Ouest et centrale % Asie de l Est et Pacifique (sans la Chine) % 32 Moyen-Orient et Afrique du Nord % Amérique latine et Caraïbes % ECO/CEI Pays les moins avancés % Quintile le plus pauvre Quintile le plus riche Garçons Filles Pays en développement (sans la Chine) 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires, autres enquêtes nationales et données vitales sur l enregistrement, Note : les estimations par quintile de richesse sont extraites d un sous-groupe de 81 pays, et les estimations par sexe sont extraites d un sous-groupe de 81 pays. Elles ne peuvent donc pas être comparées avec les estimations totales présentées dans d autres parties de ce rapport. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires, autres enquêtes nationales et données vitales sur l enregistrement, % ou moins des enfants de moins de 5 ans sont enregistrés dans six pays d Afrique subsaharienne et deux pays d Asie du Sud Pourcentage d enfants de moins de 5 ans qui sont enregistrés, dans les pays où le taux d enregistrement est inférieur ou égal à 10 % 10 % 8 % 6 % 4 % 2 % 0 % Somalie Libéria Afghanistan Éthiopie République- Unie de Tanzanie 7 Tchad Zambie Bangladesh Note : les données pour le Libéria et la République-Unie de Tanzanie diffèrent de la définition standard. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples et enquêtes démographiques et sanitaires, pays, cependant, les données indiquent que l enregistrement des naissances a progressé dans de nombreux pays, notamment en Gambie, en République démocratique populaire lao et au Viet Nam. Les enfants et les adultes dont la naissance n a pas été enregistrée sont effectivement invisibles pour l État. Ils sont hors de portée des services auxquels ils ont droit, comme la protection, les soins médicaux et l éducation. Ils ne peuvent souvent pas revendiquer leurs droits en tant que citoyens plus tard dans la vie; il leur sera souvent impossible, par exemple, de voyager avec un passeport, de se marier, de voter, d ouvrir un compte en banque ou de percevoir un héritage. Pour garantir la protection d un enfant, l enregistrement de sa naissance revêt une importance capitale. Toute application de la législation relative à l âge minimum dépend d un document officiel spécifiant l âge de l enfant, que l on veuille le protéger contre un enrôlement illégal dans des forces ou des groupes armés, contre un mariage prématuré ou contre des formes de travail dangereuses pour sa santé. Les enfants en conflit avec la loi ont besoin d un document officiel indiquant leur âge pour éviter qu ils ne soient soumis au système de justice criminelle applicable aux adultes. Les enfants qui sont en possession d un certificat de naissance sont moins exposés que les autres à l exploitation sexuelle et à la traite d enfants, et ceux qui vivent dans 6 Progrès pour les enfants

11 des situations d urgence complexes ont de meilleures chances de retrouver leurs familles. En outre, un certificat de naissance constitue une reconnaissance parentale qui protégera souvent l enfant contre une adoption illicite. L intégration de l enregistrement des naissances dans les services sociaux, notamment les services de santé et les programmes d éveil du jeune enfant, permettra de faire progresser les taux d inscription au registre des naissances. Des campagnes de sensibilisation bien menées permettront au grand public de mieux comprendre l importance de l enregistrement des naissances et stimuleront un soutien collectif à cette mesure. Violence contre les enfants Il est impossible de connaître toute la portée du problème de la violence contre des enfants car elle intervient le plus souvent dans le secret des familles et n est pas dénoncée. L évaluation la plus complète a probablement été réalisée à partir des données compilées par le Centre de recherche Innocenti pour l Étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants (2006), selon laquelle entre 500 millions et 1,5 milliard d enfants sont soumis chaque année à la violence 1. Bien que certains actes de violence soient imprévisibles et isolés, dans la majorité des cas, la violence contre les enfants est perpétrée par des personnes que les enfants connaissent bien et en qui ils devraient pouvoir avoir confiance, comme leurs parents, beaux-parents ou le/la partenaire de leurs parents, des camarades d école, des enseignants et des employeurs. Certains groupes d enfants sont particulièrement vulnérables, notamment les enfants handicapés, les enfants appartenant à des groupes minoritaires, les enfants qui vivent dans la rue, les adolescents en conflit avec la loi, ainsi que les enfants réfugiés et déplacés. Souvent, les enfants exposés à la violence ou témoins d actes de violence ne disent rien par peur de représailles ou d exclusion, et nombreux sont ceux qui acceptent la violence comme faisant inévitablement partie de leur vie. Bien que la famille soit censée être le milieu naturel garantissant la protection des enfants, il arrive qu ils soient soumis à une discipline imposée par la violence. Les données réunies dans 37 pays qui ont utilisé un module facultatif sur la manière d imposer la discipline aux enfants au cours du troisième tour des enquêtes en grappes à indicateurs multiples ( ) révèlent que 86 % des enfants âgés de 2 à 14 ans sont soumis à des châtiments corporels et/ou à des agressions psychologiques. Deux enfants sur trois subissent des châtiments corporels. Les châtiments corporels sont très courants même quand les mères de famille et les responsables d enfants réprouvent cette pratique. Dans 35 pays pour lesquels des données sont disponibles, le pourcentage de mères et de responsables d enfants qui estiment que les châtiments corporels ne sont pas nécessaires pour bien élever un enfant est pratiquement toujours plus faible que le pourcentage d enfants âgés de 2 à 14 ans qui sont soumis à cette forme de discipline. Le module des enquêtes en grappes à indicateurs multiples sur la discipline imposée aux enfants a été mis au point pour faire face à l absence de données et d analyses empiriques permettant d élaborer des politiques, des programmes et des interventions visant à prévenir la violence contre les enfants et à soutenir les enfants victimes de cette violence. Mais il est clair qu il faudra réunir davantage d informations sur ce sujet. Les données disponibles indiquent également que le fait qu un homme batte sa femme est largement accepté, ce qui est une forme de violence familiale. Des données réunies dans 68 pays indiquent que plus de 50 % des jeunes filles et des femmes âgées de 15 à 49 ans estiment qu un mari est en droit de frapper ou de battre sa femme dans certains cas. Le fait de négliger les enfants est la raison citée le plus fréquemment pour justifier le fait qu un homme batte sa femme, et ce dans pratiquement toutes les régions. Toutefois, les femmes plus instruites sont moins enclines à penser qu un mari a le droit de battre sa femme dans certains cas que les femmes moins instruites. Le Secrétaire général des Nations Unies, dans son Étude sur la violence contre les enfants, a recommandé un renforcement des systèmes nationaux de collecte de données et d information; l adoption d indicateurs tenant compte des normes internationalement reconnues; et l utilisation de données ventilées pour suivre les progrès au fil du temps et identifier les sous-groupes d enfants particulièrement vulnérables. Parmi les autres recommandations figurant dans cette étude, on peut aussi citer l établissement de Est-il acceptable d être battue par son mari? Plus de la moitié des femmes des pays en développement pour lesquels on possède des données pensent que oui Pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui pensent qu un mari a raison de frapper ou de battre sa femme dans certains cas Afrique de l Ouest et centrale Afrique de l Est et australe Asie du Sud 54 Asie de l Est et Pacifique (sans la Chine) ECO/CEI 32 Pays les moins avancés 64 Pays en développement (sans la Chine) Note : ces estimations sont extraites de données réunies dans 68 pays représentant 39 % de la population mondiale. Il n a pas été possible de faire des évaluations régionales pour l Amérique latine et les Caraïbes, ainsi que le Moyen-Orient et l Afrique du Nord, faute de données suffisantes. Source : enquêtes démographiques et sanitaires, enquêtes en grappes à indicateurs multiples et autres enquêtes nationales, % 10 % 20 % 30 % Un bilan de la protection de l enfant % 50 % 60 % 70 % 7

12 Une vaste proportion d enfants est victime de châtiments corporels et d agressions psychologiques Pourcentage d enfants âgés de 2 à 14 ans qui ont subi des châtiments corporels uniquement, des agressions psychologiques uniquement, ou les deux formes d agression Territoire palestinien occupé Viet Nam Yémen Égypte Cameroun Sierra Leone Togo Côte d Ivoire Ghana République centrafricaine Jamaïque République arabe syrienne Algérie Gambie Suriname République dominicaine Iraq Burkina Faso Bélarus Guinée-Bissau Mongolie Azerbaïdjan Trinité-et-Tobago Tadjikistan Guyana Serbie République démocratique populaire lao Ukraine Djibouti Ex-République yougoslave de Macédoine Belize Géorgie Monténégro Kazakhstan Kirghizistan À la fois châtiments corporels et agression psychologique Albanie 10 2 Bosnie-Herzégovine Agression psychologique uniquement Châtiments corporels uniquement 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires, et autres enquêtes nationales, Progrès pour les enfants

13 Les femmes plus jeunes justifient plus aisément le fait qu un mari batte sa femme que les femmes plus âgées Pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui estiment qu un mari a raison de frapper ou battre sa femme dans certains cas, par groupe d âge Dans la plupart des régions, le fait de négliger les enfants est cité le plus souvent pour justifier qu un mari batte sa femme Pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui estiment qu un mari est en droit de frapper ou battre sa femme dans certains cas, par cas ans ans ans ans ans ans ans Amérique latine et Caraïbes Si elle néglige les enfants Si elle sort sans le lui dire Si elle s oppose à lui Si elle refuse d avoir des rapports sexuels avec lui Si elle laisse brûler le repas ECO/CEI Asie de l Est et Pacifique (sans la Chine) Asie du Sud Moyen-Orient et Afrique du Nord Afrique de l Ouest et centrale Afrique de l Est et australe % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % Note : ces pourcentages reflètent une moyenne pondérée pour 66 pays pour lesquels des données sont disponibles. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires, et autres enquêtes nationales, Note : les valeurs pour l Amérique latine et les Caraïbes, ainsi que le Moyen-Orient et l Afrique du Nord, ne sont pas représentatives de l ensemble de la population de ces régions, mais sont des moyennes pondérées se fondant sur un nombre limité de pays pour lesquels des données sont disponibles. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Les femmes des ménages les plus pauvres et les femmes sans instruction admettent plus facilement qu un mari batte sa femme Pourcentage de jeunes filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui estiment qu un mari est en droit de frapper ou de battre sa femme dans certains cas, par quintile de richesse des ménages et par niveau d instruction 70 % 60 % 50 % % 30 % % 10 % 0 % Quintile le plus pauvre Deuxième quintile Quintile médian Quatrième quintile Quintile le plus riche Sans instruction Instruction primaire Instruction secondaire ou supérieure Note : les estimations ventilées par quintile de richesse des ménages sont extraites de données provenant de 53 pays représentant 29 % de la population mondiale. Les estimations relatives à l éducation sont extraites de données provenant de 64 pays représentant 38 % de la population mondiale. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Un bilan de la protection de l enfant 9

14 programmes nationaux d étude de la violence contre les enfants dans tous les contextes où elle intervient dans la famille et au foyer, à l école, dans les établissements sanitaires et judiciaires, sur le lieu de travail et dans la communauté. Les conséquences de la violence sont multiples. De nombreuses victimes doivent faire face à des problèmes de santé physique et mentale qui peuvent entraîner la mort ou des handicaps plus tard dans leur vie. La société paie le prix de cette violence en termes de coûts médicaux directs, pertes de gains et de rentrées d impôts qui auraient pu être perçus, ainsi que de coûts des services d aide et de protection sociale. Mariages d enfants En 2007, plus du tiers des jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans vivant dans les pays en développement ont rapporté qu elles étaient mariées ou vivaient en union à l âge de 18 ans. Les proportions étaient le plus élevées en Asie du Sud (46 %) et Afrique subsaharienne (39 %). Plus de 64 millions de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans dans le monde ont rapporté qu elles s étaient mariées avant d avoir 18 ans; la moitié d entre elles vivent en Asie du Sud Nombre de femmes âgées de 20 à 24 ans qui étaient mariées ou en union avant l âge de 18 ans Plus d un tiers des femmes âgées de 20 à 24 ans dans le monde en développement se sont mariées quand elles étaient encore enfants Pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui étaient mariées ou en union avant l âge de 18 ans, par région Asie du Sud Afrique de l Ouest et centrale Afrique subsaharienne Afrique de l Est et australe Amérique latine et Caraïbes Asie de l Est et Pacifique (sans la Chine) Moyen-Orient et Afrique du Nord ECO/CEI Pays les moins avancés Pays en développement (sans la Chine) 0 % % 20 % 30 % 40 % Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, % Moyen-Orient et Afrique du Nord 3,5 millions Asie de l Est et Pacifique (sans la Chine) 5,6 millions ECO/CEI 2,2 millions Asie du Sud 32,6 millions Dans les six pays où la prévalence des mariages d enfants est la plus forte, plus de 60 % des femmes âgées de 20 à 24 ans se sont mariées quand elles étaient enfants Pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui étaient mariées ou en union avant l âge de 15 ans et avant l âge de 18 ans dans les six pays où la prévalence des mariages d enfants est la plus forte Amérique latine et Caraïbes 6,3 millions Afrique de l Est et australe 6,5 millions Afrique de l Ouest et centrale 7,8 millions Note : ces estimations ont été établies à partir de données provenant de 96 pays représentant 61 % de la population mondiale. Les estimations ont été calculées en utilisant les chiffres de 2007 pour le nombre de femmes âgées de 20 à 24 ans et les chiffres de pour la prévalence des mariages d enfants. La Chine et sa population ne sont pas incluses car les bases de données de l UNICEF ne comportent pas de données sur les mariages d enfants en Chine. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % République centrafricaine Mariée ou en union avant l âge de 18 ans Mariée ou en union avant l âge de 15 ans Guinée Bangladesh Mali Tchad Niger Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples et enquêtes démographiques et sanitaires, Progrès pour les enfants

15 Dans les six pays où la prévalence des mariages d enfants est la plus forte, plus de 60 % des femmes âgées de 20 à 24 ans s étaient mariées lorsqu elles étaient encore enfants. Les filles des ménages les plus pauvres risquent davantage de se marier très jeunes que les filles des ménages plus aisés. Bien que les garçons soient aussi mariés avant l âge minimum dans certains pays, la grande majorité des enfants soumis au mariage précoce sont des filles. Ces mariages compromettent leur développement et les obligent souvent à quitter l école. Ces jeunes filles se retrouvent parfois extrêmement isolées elles sont souvent emmenées dans la famille et la communauté de leur mari, et privées de contact avec les jeunes filles de leur âge et leur propre famille. Le mariage d enfants a pour conséquences probables la grossesse et la maternité chez ces adolescentes, ce qui entraîne des risques non négligeables pour la santé de la mère et du bébé. Les jeunes filles, une fois mariées, sont censées effectuer la majeure partie des tâches ménagères. Leur jeunesse et leur manque d expérience les expose à la violence familiale et aux sévices sexuels, y compris à des rapports sexuels non désirés avec leur mari. Il y a peu de chances que celui-ci les protège en utilisant un préservatif, ce qui les expose au risque de contracter des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH 2. Les mariages d enfants peuvent aussi se solder par l obligation de travailler sans rémunération et l exploitation sexuelle. Dans certains cas, les filles et les garçons font l objet d un trafic qui peut déboucher sur un mariage forcé. Les données réunies dans 47 pays révèlent que dans l ensemble, l âge moyen d un premier mariage a tendance à augmenter. Mais dans de nombreux pays, les changements sont lents à venir. Au Bangladesh, en Guinée et au Népal, par exemple, même si l âge moyen d un premier mariage a augmenté, il est toujours inférieur à 18 ans (voir page 12). Les filles des ménages les plus pauvres risquent plus que les filles des ménages les plus riches d être mariées à un très jeune âge Pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui étaient mariées ou en union avant l âge de 18 ans, par quintile de richesse du ménage 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % 57 Quintile le plus pauvre 50 Deuxième quintile Quintile médian Quatrième quintile Quintile le plus riche Note : les estimations par quintile de richesse des ménages sont extraites des données réunies dans 75 pays représentant 51 % de la population mondiale. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Les garçons sont aussi exposés à des mariages précoces, mais moins que les filles Pourcentage d hommes âgés de 20 à 24 ans qui étaient mariés ou en union avant l âge de 18 ans, dans sept pays où le taux de prévalence est d au moins 10 % 20 % 15 % % % 0 % Inde Mali Sénégal Bolivie Madagascar Mozambique Népal Source : enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Un bilan de la protection de l enfant 11

16 L âge médian au premier mariage augmente au Bangladesh, en Guinée et au Népal, mais il reste inférieur à 18 ans Âge médian au premier mariage pour les femmes âgées de 20 à 49 ans, par groupe d âge, dans un sous-groupe de pays affichant une prévalence élevée et possédant des données Âge médian au premier mariage Malawi Mozambique Mali Népal Guinée Tchad Niger Bangladesh ans ans ans ans ans ans Note : par âge médian lors du premier mariage on entend l âge auquel 50 % au moins des femmes étaient mariées pour la première fois ou avaient commencé à vivre en union consensuelle. Source : enquêtes démographiques et sanitaires, Mutilation génitale féminine/excision (MGF/excision) Les mutilations génitales et l excision sont une forme de violence contre les filles et les femmes qui viole leur intégrité physique et psychologique et, partant, leurs droits fondamentaux. Les MGF et l excision sont pratiquées avec la conviction qu elles garantiront le mariage à la jeune fille, sa chasteté, sa beauté et l honneur de sa famille. Elles reposent sur des normes sociales si puissantes que même quand les familles sont conscientes du mal que ces mutilations peuvent faire, elles acceptent de faire exciser leurs filles. Dans leur esprit, si elles ne se plient pas à cette obligation, les conséquences pour leurs filles et pour la famille seront encore plus graves puisqu elles seront exposées à la honte et à l exclusion sociale. Selon l UNICEF, plus de 70 millions de jeunes filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des MGF ou une excision dans 28 pays d Afrique, plus le Yémen. Le chiffre serait probablement beaucoup plus élevé si l on comptait toutes les fillettes et les femmes de tous âges de par le monde. Environ 60 % des jeunes filles et des femmes qui ont été excisées vivent en Afrique subsaharienne, et 40 % vivent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Selon les données réunies dans le cadre d enquêtes sur les ménages représentatives au niveau national, 29 pays afficheraient un taux de prévalence des MGF/excision d au moins 1 %. Un seul de ces pays le Yémen est situé en dehors du continent africain. On sait aussi que les MGF et l excision sont pratiquées dans d autres pays, notamment dans les communautés immigrantes d Europe, d Amérique du Nord et d Australie, mais il semble que la pratique ne soit pas très répandue. Les taux de prévalence sont davantage fonctions de l origine ethnique que de toute autre variable. Ainsi, dans un pays où le taux de prévalence nationale est faible, certaines communautés ethniques peuvent afficher des taux de prévalence très élevés, tandis que la majorité des autres communautés ne se livrent pas du tout à ces pratiques. Globalement, la prévalence des MGF et de l excision a reculé lentement au cours des dernières décennies. Les statistiques révèlent que les filles et les jeunes femmes ont été moins exposées que les femmes plus âgées à quelque forme que ce soit de MGF/excision, et dans une famille, les filles sont moins nombreuses à être excisées que leurs mères. Le taux de réduction varie cependant profondément et des millions de filles sont toujours exposées au risque d excision. Même dans les pays où le taux de prévalence des MGF et de l excision est élevé, les femmes ne sont pas toutes favorables à ces pratiques, et les données révèlent que de plus en plus de femmes s y opposent. Mais les changements au niveau des attitudes individuelles ne suffisent pas à faire évoluer les comportements. 12 Progrès pour les enfants

17 La MGF/excision est pratiquée dans 28 pays d Afrique et au Yémen Pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont été excisées dans les 29 pays où le taux de prévalence de la MGF/excision est d au moins 1 % Plus de 70 % % % Moins de 10 % Données non disponibles ou MGF/excision ne sont pas largement pratiquées Note : dans le cas de l Égypte et du Yémen, l échantillonnage de personnes interrogées n est composé que de femmes âgées de 15 à 49 ans qui sont ou ont été mariées. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, La prévalence de la MGF/excision varie davantage en fonction de l origine ethnique que de toute autre variable sociale ou démographique Pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont été excisées, par origine ethnique, dans 16 pays pour lesquels des données sont disponibles Les femmes plus jeunes sont moins susceptibles d avoir subi une forme de MGF/excision que les femmes plus âgées Pourcentage de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui ont été excisées, par groupe d âge 60 % Taux national de prévalence Prévalence du groupe ethnique affichant le taux de prévalence le plus élevé du pays Prévalence du groupe ethnique affichant le taux de prévalence le plus faible du pays Bénin Burkina Faso Cameroun Côte d Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Kenya Mali Niger Nigéria République centrafricaine Sénégal Tchad Togo % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % ans ans ans ans ans ans ans Note : les estimations sont extraites de données réunies dans 28 pays. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples et enquêtes démographiques et sanitaires, Un bilan de la protection de l enfant 13

18 DES DONNÉES PLUS COMPLÈTES POUR SOUTENIR LES DYNAMIQUES SOCIALES : L ABANDON DES MGF ET DE L EXCISION Depuis les années 1990, la mise à disposition de statistiques détaillées sur les mutilations génitales féminines et l excision a étayé les politiques et les programmes qui avaient pour but de promouvoir l abandon de cette pratique et d autres pratiques sociales qui portent préjudice à la santé des filles et des femmes. Les MGF et l excision ont attiré l attention de la communauté internationale à la fin des années 1970, en particulier à l occasion d un séminaire de l Organisation mondiale de la Santé consacré aux pratiques traditionnelles qui affectent la santé des femmes et des enfants, organisé à Khartoum en Les premières statistiques sur l envergure du problème des MGF et de l excision étaient très limitées et leur fiabilité était discutable, car les estimations de la prévalence reposaient souvent sur des informations non confirmées. Les premières enquêtes démographiques et sanitaires à comporter des questions portant spécifiquement sur les MGF et l excision se sont déroulées dans le Nord du Soudan entre 1989 et À la fin des années 1990, les enquêtes démographiques et sanitaires comportant un volet MGF/excision étaient plus fréquentes dans les pays où cette pratique est courante, et les questions avaient été uniformisées. Les informations recherchées ont pour but de déterminer si la femme interrogée a été excisée et si l une de ses filles a été excisée, la nature de l excision et qui l a pratiquée, et l attitude de la personne interrogée face à cette pratique. Les premières enquêtes en grappes à indicateurs multiples à comporter des questions sur les MGF et l excision ont été lancées en 2000, et le cycle le plus récent de ces enquêtes ( ) a permis de réunir des données sur 13 pays. Les données figurant dans les enquêtes en grappes à indicateurs multiples et les enquêtes démographiques et sanitaires ont été systématiquement réunies compte tenu des variables suivantes : région, lieu de résidence urbain-rural, âge, ressources du ménage et niveau d éducation et, de plus en plus, origine ethnique. Ces données révèlent que les progrès en faveur de l abandon des MGF et de l excision sont plus rapides dans les pays où cette pratique ne concerne que certains groupes sociaux. Cette constatation est conforme à la théorie des conventions sociales. Si pratiquement toutes les filles et toutes les femmes sont excisées dans une communauté, il n y a pas lieu de concevoir qu il puisse en être autrement. Les statistiques confirment qu il existe un lien étroit entre l origine ethnique et la pratique des MGF et de l excision plus fort que toute autre variable sociale ou démographique. Elles indiquent encore que le taux de prévalence a tendance à être très élevé dans les groupes ethniques qui pratiquent les MGF et l excision. Il est rare qu un segment seulement d un groupe ethnique se livre à cette pratique; si tel est le cas, c est probablement qu un processus de changement social est en cours. Ainsi, les efforts nationaux en faveur de l abandon des MGF et de l excision doivent-ils s accompagner de mesures communautaires dans les régions du pays où cette pratique est courante, et les stratégies doivent tenir compte du fait que les groupes ethniques s étendent souvent au-delà des frontières nationales. La comparaison des données relatives aux attitudes face aux MGF et à l excision et leur taux de prévalence révèle que, dans certains pays, de nombreuses femmes ne sont pas favorables à cette pratique mais qu elles continuent à la subir. Ce fait vient confirmer la théorie selon laquelle pour que cette pratique soit abandonnée à grande échelle, il faut que les membres des communautés qui l appliquent changent non seulement leurs attitudes individuelles ce qui ne suffit pas pour entraîner un changement de comportement mais décident explicitement et collectivement de l abandonner. L évolution au fil du temps est une mesure indirecte de la détermination à abandonner cette pratique à grande échelle, et les stratégies à appliquer dans des contextes sociaux particuliers évolueront au fil du temps si un processus de changement social est en cours. Dans huit pays, le pourcentage de femmes dont les filles ont été excisées est supérieur au pourcentage de femmes qui soutiennent cette pratique. Des études récentes donnent des indications théoriques et pratiques selon lesquelles l abandon est possible à grande échelle si l on fait comprendre aux communautés qui pratiquent ces mutilations que dans d autres communautés, les jeunes filles trouvent un mari même sans avoir été mutilées 3. Le changement des attitudes individuelles n entraîne pas toujours un changement des pratiques Pourcentage de jeunes filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans dont au moins une fille a été excisée et pourcentage de jeunes filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans qui estiment que la pratique de la MGF/excision doit se poursuivre, dans les pays où le niveau de soutien est plus faible que le taux de prévalence chez les filles Mauritanie Érythrée Djibouti Éthiopie Guinée-Bissau Burkina Faso Sénégal Bénin % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Pourcentage de jeunes filles et de femmes dont au moins une fille est excisée Pourcentage de jeunes filles et de femmes qui pensent que cette pratique doit se poursuivre 14 Progrès pour les enfants

19 Travail des enfants Selon l UNICEF, 150 millions d enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent dans le monde. Cette estimation est extraite des données réunies dans 102 pays. Le travail des enfants est surtout courant en Afrique subsaharienne, où plus d un tiers des enfants travaille. Understanding Children s Work (Comprendre le travail des enfants), un projet interinstitutions de l Organisation internationale du Travail (OIT), de la Banque mondiale et de l UNICEF, a examiné les données de plusieurs pays pour lesquels des données comparables sur le travail des enfants existent. Une réduction de l engagement des enfants dans une activité économique a été constatée dans la majorité des pays, y compris dans de grands pays comme le Brésil, l Inde et le Mexique. Mais dans plusieurs pays, la tendance reste stable ou le travail des enfants est même en progression 4. Selon les estimations de l OIT, plus des deux tiers des activités économiques impliquant des enfants interviennent dans le secteur agricole. Les enfants des zones rurales les filles en particulier commencent à travailler dans l agriculture quand ils n ont parfois pas plus de 5 ou 7 ans 5. Le travail des enfants est à la fois la cause et la conséquence de la pauvreté et il perpétue la paupérisation en compromettant gravement l éducation des enfants. En commençant à travailler très jeunes, la plupart des enfants retardent leur entrée à l école, Plus d un tiers des enfants travaillent en Afrique subsaharienne Pourcentage d enfants âgés de 5 à 14 ans qui travaillent Afrique de l Est et australe Afrique de l Ouest et centrale (À l exclusion du Nigéria) Afrique subsaharienne (À l exclusion du Nigéria) Asie du Sud Amérique latine et Caraïbes Asie de l Est et Pacifique Moyen-Orient et Afrique du Nord ECO/CEI Pays en développement Pays les moins avancés % 10 % 20 % 30 % Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes, % Le travail des enfants est le plus courant en Afrique subsaharienne, mais il existe aussi dans certaines régions d Asie Pourcentage d enfants âgés de 5 à 14 ans qui travaillent 30 % ou plus % % Moins de 10 % Données non disponibles Note : cette carte est stylisée et n est pas à l échelle. Elle ne reflète aucune prise de position de la part de l UNICEF quant au statut juridique des pays ou territoires, ni quant au tracé de leurs frontières. La ligne en pointillé représente approximativement la ligne de démarcation au Jammu-et-Cachemire sur laquelle l Inde et le Pakistan se sont accordés. Le statut final du Jammu-et-Cachemire n a fait l objet d aucun accord entre les parties. Les données pour le Jammu-et-Cachemire sont extraites de l Enquête nationale sur la santé des familles (Inde), Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes nationales, Un bilan de la protection de l enfant 15

20 Les pays dont un pourcentage élevé d enfants travaillent affichent souvent de faibles taux de scolarisation des enfants Pourcentage d enfants de 7 à 14 ans qui travaillent et taux de fréquentation scolaire Fréquentation scolaire 100 % 80 % 60 % 40 % 20 % 0 % 20 % 40 % 60 % Travail des enfants Note : les points représentant des pays qui suivent la ligne de régression de ce graphique décrivent l association entre le travail des enfants et la fréquentation scolaire. Des pourcentages élevés d enfants âgés de 7 à 14 ans qui travaillent vont de pair avec des taux faibles de fréquentation scolaire. Des pourcentages faibles de travail des enfants sont associés à des taux élevés de fréquentation scolaire. Source : enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtes, n achèvent pas leur éducation de base ou ne vont parfois même pas à l école du tout. Lorsque les filles qui travaillent vont à l école, elles portent un triple fardeau : tâches ménagères, travail scolaire et travail en dehors de la maison, rémunéré ou non, ce qui limite inévitablement leur niveau d instruction et leurs performances scolaires 6. Grâce aux enquêtes en grappes à indicateurs multiples qu il effectue depuis 2000, l UNICEF a réuni activement des données sur les corvées ménagères et les autres tâches assumées par les enfants, mettant au point une définition du travail des enfants intégrant les enfants qui s acquittent des corvées ménagères. Cette définition englobe : # Les enfants âgés de 5 à 11 ans se livrant à une activité économique ou à des tâches ménagères pendant 28 heures par semaine ou davantage. # Les enfants âgés de 12 à 14 ans se livrant à une activité économique (à l exception de ceux qui font de menus travaux pendant moins de 14 heures par semaine) ou à des tâches ménagères pendant 28 heures par semaine ou davantage. # Les enfants âgés de 15 à 17 ans soumis aux pires formes de travail des enfants, notamment à des travaux dangereux pour leur santé, ou soumis à des corvées ménagères pendant 43 heures par semaine ou davantage. TRAVAIL DES ENFANTS : NOUVELLE DÉFINITION POUR UNE MEILLEURE COMPARABILITÉ DES DONNÉES Au cours des 10 dernières années, on a constaté une forte augmentation des informations statistiques disponibles sur le travail des enfants. Outre une meilleure sensibilisation des gouvernements et des institutions sur ce sujet, ce progrès peut être attribué à trois grands facteurs : le lancement en 1998 du Programme d information et de suivi sur le travail des enfants du Programme international de l OIT sur l élimination du travail des enfants; l inclusion, dans les enquêtes en grappes à indicateurs multiples, de modules sur le travail des enfants; et la collecte de données réalisée depuis 2000 par Understanding Children s Work, un projet interinstitutions de l OIT, de l UNICEF et de la Banque mondiale. La difficulté consiste aujourd hui à rendre ces informations plus cohérentes et mieux comparables. La documentation publiée ou préparée par les divers organismes sur le travail des enfants se fonde sur un large éventail de définitions et de mesures statistiques, créant une certaine confusion et occultant la nature précise du problème auquel il faut faire face. En 2008, la 18 ème Conférence internationale des statisticiens du travail, dans sa Résolution II, a adopté une nouvelle définition du travail des enfants portant sur les statistiques relatives au travail des enfants. Le cadre fixé par cette résolution englobe à la fois les activités économiques («l emploi des enfants») et les tâches ménagères («les services ménagers non rémunérés»), ce qui a contribué à lever une partie des malentendus qui entachaient les statistiques sur le travail des enfants. Selon cette résolution, l expression «travail des enfants» couvre les aspects suivants : # Les pires formes de travail des enfants, notamment l esclavage; la prostitution et la pornographie; les activités illicites; et les tâches qui risquent de porter atteinte à la santé, à la sécurité ou au sens moral des enfants, tels qu ils sont définis dans la Convention No. 182 de l OIT. # L emploi avant l âge minimum de 15 ans, tel qu il a été défini dans la Convention No. 138 de l OIT. # Les services ménagers dangereux et non rémunérés, notamment les tâches ménagères effectuées pendant de longues heures dans un milieu malsain, dans des lieux dangereux et nécessitant l emploi d équipements dangereux ou obligeant l enfant à porter des objets trop lourds. Dans le passé, les statistiques sur le travail des enfants publiées par l OIT se fondaient sur une définition purement économique du terme «travail» tel qu il est compris dans le Système ONU de comptabilité nationale. Cette définition n intégrait pas les services ménagers non rémunérés, comme la garde d enfants ou les soins aux malades et aux personnes âgées de la famille, ainsi que les corvées plus traditionnelles qui permettent aux autres membres de la famille de travailler mais empêchent les enfants d aller à l école, surtout les filles. En établissant les toutes premières normes internationales d évaluation statistique du travail des enfants, cette résolution marque un tournant important vers des estimations plus précises, et elle devrait aider les bureaux nationaux de statistique à réunir des données sur le travail des enfants et à évaluer le travail des enfants à des fins d établissement de rapports au niveau local et mondial. Bien que ce cadre ait été l objet d un accord de principe, il reste encore beaucoup à faire au niveau statistique pour améliorer la comparabilité des estimations réalisées par l intermédiaire des divers instruments d enquête. 16 Progrès pour les enfants

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