Rôle des laboratoires



Documents pareils
Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

STOP à la Transmission des microorganismes!

évaluation des risques professionnels

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

Pandémie & Entreprises

évaluation des risques professionnels

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

Gestion de la crise sanitaire grippe A

Définition de l Infectiologie

OSIRIS GRIPPE A H1N1

Chapitre VI : Gestion des risques épidémiques

Procédure de tri et traitement des déchets Pro 032

Coordination de la Gestion des risques. Bilan - Programme

EVALUER LA MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX EN EHPAD

Recommandations des experts de la Société de réanimation de langue française, janvier 2002 Prévention de la transmission croisée en réanimation

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

POLITIQUE DE BIOSÉCURITÉ

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

Liste de contrôle d auto-évaluation pour le niveau de confinement 1 pour les phytoravageurs

A-ESSE s.p.a. FICHE DE SÉCURITÉ

Hygiène alimentaire en restauration collective

Ensemble de documents d orientation sur la maladie à virus Ebola

Procédures Utilisation des laboratoires L2

Les Maladies Tropicales, la Société de Pathologie Exotique. et l Institut Pasteur

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

LA VACCINATION PROFESSIONNELLE

Fournisseur Safety Kleen Systems, Inc North Central Expressway, Suite 200 Richardson, TX USA T (800)

Pandémie grippale et réorganisation des soins primaires. Le travail de la Maison Médicale de Garde d Ambérieu

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Protection du personnel

Conseils aux voyageurs

1. Identification de la substance ou préparation et de la Société. 2. Composition/ informations sur les composants

Test d immunofluorescence (IF)

Programme international de formation

MODE OPERATOIRE NORMALISE : Date d application :

LES ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL Prise en charge & Prévention

Ablation de sutures. Module soins infirmiers

Evaluation des risques professionnels dans les établissements de santé (dr.l.sctrick)

Plan de veille et de préparation à la riposte contre la Maladie à Virus Ebola

Une pandémie d influenza...

Fournisseur Safety Kleen Systems, Inc North Central Expressway, Suite 200 Richardson, TX USA T (800)

Eau (N CAS) Non classifié Urea (N CAS) Non classifié. Version : 1.0

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

Fiche de données de sécurité

Service de Biothérapies

Hygiène alimentaire en restauration collective

LIVRET DE CONSIGNES DE SÉCURITÉ. Agents réalisant la collecte des déchets

PROCÉDURE. Code : PR-DSI

Plan d action mondial de l OMS pour le confinement des poliovirus sauvages en laboratoire

IBCP- Service Culture Cell- Règlement Intérieur des laboratoires de culture cellulaire

FICHE DE DONNEE SECURITE

SECTION 1- Identification de la substance/du mélange et de la société / entreprise

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC

Prévenir... par la vaccination

FICHES INFORMATIVES HYGIENE DU PERSONNEL

Fiche de données de Sécurité

ORGANISATION DES SOINS EN SITUATION DE PANDEMIE GRIPPALE

FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ conformément au Règlement (CE) nº1907/2006 REACH Nom : KR-G KR-G

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG

BMR/ BHR en EHPAD Prise en charge des résidents

Vulcano Pièges Fourmis

HUMI-BLOCK - TOUPRET

Pandémie : pas de fermetures de classes Évaluation de la situation au 13 novembre 2009

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

Feuille de garde contenant les suppléments nationaux à la feuille des données de sécurités UE OLDO AKTIV OX

Stratégies de dépistage des bactéries multirésistantes. Qui? Pourquoi? Comment? Après? L exemple des MRSA

altona altona RealStar CMV PCR Kit 1.0 always a drop ahead. 04/2015 altona Diagnostics GmbH Mörkenstr Hamburg Germany

Classification des pièces. Toutes. Supérieur et de confinement. Intermédiaire, supérieur et de confinement.

Sécurité au quotidien

Hygiène alimentaire. Réglementation. Restaurants et commerces alimentaires

Les Infections Associées aux Soins

Vaccinations et milieu professionnel

Fiche de données de sécurité Selon l Ochim (ordonn. produits chim.) du , paragr.3

BRICOLAGE. Les précautions à prendre

EBOLA - épidémie Transport en ambulance d'un cas suspect

La version électronique fait foi

Fiche de données de sécurité conformément à la Réglementation (EU) No. 1907/2006 MEC Holding GmbH F SDS

Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives

INAUGURATION DU CESU Centre d Enseignement des Soins d Urgence

Résumé des modifications intervenues : simplification et clarification des actions descriptives

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Solvants au Travail. Guide pour travailler en sécurité avec les solvants.

Fiche de données de sécurité selon 1907/2006/CE, Article 31

SECURITE SANITAIRE ET RESTAURATION COLLECTIVE A CARACTERE SOCIAL

Chapitre 4 : cohabiter avec les micro-organismes. Contrat-élève 3 ème

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Vaccinations. Actualités et perspectives

Prépration cutanée de l opéré

Situation Epidémiologique Hebdomadaire Epidémie d Ebola en Guinée

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

L entretien en radiologie conventionnelle. Comment procède t on? Radiologie conventionnelle. Quel mobilier et matériel?

Formation obligatoire d adaptation à l emploi

Fiche de données de sécurité

Pour une meilleure qualité de l'air

Transcription:

Rôle des laboratoires Module CO REB / Formation NRBC 25 mars 2008 Dr Claire DEBACK Service de Virologie Pr H. AGUT Groupe Hospitalier Pitié-Salp Salpêtrièrere

Sécurité Diagnostic Veille

Classement des micro-organismes Bacillus subtilis Neisseria meningitidis, Staphylococcus aureus, virus de la vaccine, rougeole Ricketssia akari, Mycobacterium tuberculosum, virus HIV, rage, Hépatite B, C, D Ebola, Lassa, Marburg, FHCC, Machupo, Sabia, Variole, Encéphalite à tiques A ces classifications en groupes de risque, correspondent des conditions de manipulations des pathogènes de type 2, 3 ou 4. Selon la quantité de virus manipulés, la classe de risque peut augmenter.

Précautions standard pour la manipulation des produits biologiques Protection individuelle Gants, surblouse, lunettes, masque Hygiène des mains : lavage (point d eau à commande à pied), application d antiseptiques (distributeur de solutés hydro-alcooliques) Pansements étanches sur plaies cutanées Dispositif de lavage oculaire Mesures d hygiène : ne pas manger, ne pas fumer, ne pas se maquiller Matériel et gestes techniques adaptés Tubes à fermeture hermétique Conteneur pour aiguilles et lames usagées (ne pas recapuchonner) Pipettes électriques (ne pas pipeter à la bouche) Décontamination des surfaces de travail et du matériel recyclable avec produits désinfectants Transport sécuritaire des prélèvements Emballages de sécurité étanches Envoi séparé des feuilles de demandes Gestion et évacuation des déchets Décontamination du matériel jetable Récipients adaptés au mode de stérilisation Respect des circuits d élimination Signalisation du risque biologique

Autres risques au laboratoire Risque chimique Risque lié aux rayonnements ionisants Risque électrique Risque incendie

Confinement des laboratoires MESURES L1 L2 L3 L4 Accès réglementé + + + + Murs résist. désinf. - - + + Etanchéité local - - + + Sas - + x2 x2 Dépression - ± + + Filtration entrée air - - + + Filtration sortie air - - + x2 Autoclave 2 entrées - - + + ESM ± + + + (III) Vêtements spécifiques - + ++ +++ Douche sortie - - ± + Autonomie respir. - - - ± Inactivation effluents - - + +

Laboratoire niveau de sécurité 1 - L1

Laboratoire niveau de sécurité 2 L2

Laboratoire niveau de sécurité 3 L3

Laboratoire niveau de sécurité 4 L4 P4 Mérieux à Lyon http://www.cervi-lyon.inserm.fr/

Postes de sécurité microbiologique (PSM) Protection Classe d'esm Matériel biologique manipulé Manipulateur Environnement Classe I Hotte aspirante Non Oui Oui Classe II A1, A2 B1, B2 Oui Oui Oui Classe III "boîte à gants" Oui Oui Oui

Postes de sécurité microbiologique (PSM) Type I Type II Type III Produit manipulé Filtre absolu Flux d'air

Sécurité Diagnostic Veille

PREANALYTIQUE Qualité du prélèvement et conformité du transport au laboratoire en respectant les mesures de biosécurité Milieu de transport Modalités de conservation Condition et délai d acheminement au laboratoire Exemple : grippe aviaire Écouvillon nasopharyngé, gorge Écouvillon + milieu de transport Virocult Transport rapide (ou conservation 2-4 C) Laboratoire agréé Conditionne les chances de détection du virus

Transport des échantillons biologiques au laboratoire Normes d étiquetage :

Méthodes de diagnostic Les tests au laboratoire 1 Diagnostic direct Détection du micro-organisme : isolement (culture) Détection d antigènes Détection d acides nucléiques 2 Diagnostic indirect Sérodiagnostic

Exemple : Virus de la grippe

Isolement (culture) Ex : Diagnostic biologique de la grippe aviaire (L3) Isolement : deux types cellulaires MDCK ou oeufs embryonnés Sensibilité : >60% Spécificité : ~100% Avantages : sous-typage, virothèque Inconvénients : long (5-10 jours), infrastructure, biosécurité

Détection d antigène Ex : Diagnostic biologique de la grippe aviaire (L3) Immunofluorescence Avantage : rapide Inconvénient : qualité du prélèvement, lecture Immuno-essais Avantage : rapide moins complexe Inconvénient : coût Immunochromatographie sur bandelette Avantage : rapide Inconvénient : sensibilité?

Détection d antigène Ex : Diagnostic biologique de la grippe aviaire (L3) Immunochromatographie sur bandelette

Détection des acides nucléiques Ex : Diagnostic biologique de la grippe aviaire (L3) Détection du génome viral (ARN) Sensibilité : très élevée Spécificité : très élevée Avantages : rapidité (PCR en temps réel (45 min à 2 heures), caractérisation moléculaire Inconvénient : coût, laboratoire spécialisé H5N1 : rt-pcr technique recommandé par OMS

Détection d acides nucléiques H5 N1 A CNR virus respiratoires Institut Pasteur

Détection d acides nucléiques Amplification génique ARN Transcription inverse N cycles ADN Amorces Produits amplifiés

Détection d acides nucléiques Amplification du génome viral recherché à l aide d amorces spécifiques et d une polymérisation cyclique en chaîne à l aide d une enzyme (Taq polymérase) PCR «classique» PCR en temps réel Patient positif Patient négatif Contrôle positif

Détection d acides nucléiques Principes de la PCR en temps réel 5 3' 5' 5' 3' 5' Polymérisation et Déplacement 5' 3' 5' 5' 3' 5' Clivage 5' 5' 3' 3' 5' 5' Rapporteur Extincteur fluorescent

Sécurité Diagnostic Veille

Virus (ré)émergents au cours des vingt dernières années HIV-1 1983 HIV-2 1986 HCV 1988 HHV-6 1988 HHV-7 1990 HEV 1990 Guanarito 1991 (FH Venezuela) Sin Nombre 1993 (Hantav.Am.Nord) HHV-8 1994 Sabiá 1994 (FH du Brésil) Hendra 1994 GBV-C 1995 Andes 1996 (HantaV.Am.Sud) ABL 1996 (australian bat lyssav) TT-V 1997 Erythrovirus V9 1998 Nipah 1999 SEN-V 2000 cvdpv-1 2000 (circulating vaccine derived poliovirus type 1) hmpv 2001 Monkeypox 2003 Co-SARS 2003 Grippe aviaire H5N1 2004

Les collaborations Objectifs : Détecter les risques «émergemenciels» Favoriser les collaborations multisectorielles mondiales Établir des réseaux de veille épidémiologique, d alerte, d action Informer et renforcer les moyens (prévention, diagnostic, traitement ) CDC, OMS, OIE Institut Pasteur INVS Les CNR (Laboratoires spécialisés) CHU

Les leçons du SRAS Virus du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère Le bilan de l'épidémie est de plus de 8000 cas survenus dans 27 pays, dont 774 décès

Les leçons du SRAS 16 novembre 2002 : premier cas de pneumopathie atypique à Foshan City, dans la province de Guangdong 10 février 2003 : le bureau de l'oms à Beijing reçoit une alerte décrivant une curieuse maladie contagieuse qui a déjà tué lus de 100 personnes dans la province de Guangdong en l'espace d'une semaine 11 février : le ministère chinois de la santé annonce officiellement une épidémie de syndrome respiratoire aigu ayant fait 300 cas et provoqué 5 décès. Les analyses effectuées sont négatives pour le virus de la grippe 21 février : un médecin de la province de Guandgong arrive à Hong Kong et d'installe à l'hôtel Métropole. Il avait précédemment soigné des patients atteints de pneumopathie atypique avant de quitter la Chine continentale; 23 février : une touriste de 78 ans en provenance de Toronto séjourne à l'hôtel Métropole. 26 février : un homme d'affaire sino-américain est admis à l'hôpital français de Hanoï : il avait voyagé dans la province de Guangdong et avait séjourné au 9ème étage de l'hôtel Métropole à Hong Kong. 1er mars : Un premier membre du personnel de l'hôpital français de Hanoï tombe malade de pneumopathie atypique et une femme de 26 ans est admise dans un hôpital de Singapour : elle avait également fait un séjour à Hong Kong à l'hôtel Métropole. 5 mars : 5 membres de la famille de la touriste canadienne tombent malades. 10 mars : au moins 22 membres du personnel de l'hôpital français de Hanoï sont atteints de pneumopathie atypique. 12 mars : Au moment où l'oms lance une alerte mondiale, la Cellule de lutte contre la Pandémie Grippale mise en place en France se réunit et prend des décisions et informe les hôpitaux de la situation.

Les leçons du SRAS 13 mars : L'OMS envoie une alerte d'urgence à ses partenaires du GOARN (Global Alert Research Network, dont fait partie l'institut Pasteur). Pendant ce temps, en France, particulièrement exposée par le retour de médecins français de l'hôpital français de Hanoi, le groupe de travail sur la pandémie grippale met en place des protocoles pour rechercher, informer et suivre les médecins de retour de Hanoi. 14 mars : Une mission diligentée par les Ministères des Affaires Etrangères et de la Santé français envoie une mission de secours à l'hôpital français de Hanoi composé de personnel du SAMU de France, de l'hôpital Avicenne (Bobigny) et de l'institut Pasteur. 15 mars : l'oms énonce des recommandations aux voyageurs, elle nomme la maladie mystérieuse qui se dissémine par l'air et par les transports internationaux SRAS pour "Syndrome Respiratoire Aigu Sévère", et la présente comme une menace de santé mondiale. 16 mars : 150 cas suspects sont recensés à travers le monde. 17 mars : l'oms met en place un réseau de 11 laboratoires (dont un à l'institut Pasteur), dans le but de détecter l'agent en cause et de mettre au point un test diagnostique fiable. 27 mars : Plusieurs laboratoires annoncent avoir identifié un nouveau coronavirus comme agent causal du SRAS. 2 avril : l'oms émet l'appel le plus sévère jamais lancé en termes de recommandations, conseillant aux personnes devant voyager vers Hong Kong et la province de Guangdong de remettre leurs voyages; le total des cas déclarés dans le monde passe la barre des 2000. 16 avril : exactement un mois après son instauration, le réseau de laboratoires de l'oms confirme l'identification d'un nouveau coronavirus comme agent causal du SRAS. 2 mai : La barre des 6000 cas est franchie 27 mai : l'assemblée Mondiale de la Santé adopte une résolution sur le SRAS reconnaissant la sévérité de la menace posée par cette nouvelle maladie et appelant tous les pays à rapporter leur cas rapidement et en toute transparence. 5 juillet : La chaîne de transmission du SRAS d'homme à homme semble désormais rompue; l'oms considère que "la flambée mondiale de SRAS est endiguée" mais précise : "la menace subsiste et les recherches doivent se poursuivre".

Les leçons du SRAS L'épidémie de SRAS en France en 2003 Le Centre National de Référence pour les virus influenzae (Région Nord) également Centre Collaborateur de l'oms pour les Virus Grippaux et autres virus respiratoires de l'institut Pasteur qui sont associés à l'unité de Génétique des Virus Respiratoires, a été au centre du dispositif de surveillance du SRAS en France, en étroite liaison avec le ministère de la Santé et l'institut de Veille Sanitaire. Il a été chargé d'analyser les prélèvements provenant des cas suspects. Le CNR de l'institut Pasteur a analysé au total plus de 1500 prélèvements provenant de 800 patients. En avril, il a mis à disposition de 7 laboratoires français (L3) un test de détection du SRAS. En France, si le nombre de cas suspects (plus de 400) a été élevé, au final seuls 7 cas probables ou avérés de SRAS (dont l'un est décédé) ont été enregistrés: chez cinq de ces patients, la source de la contamination probable était liée à l'épidémie survenue dans l'hôpital français de Hanoï; deux autres patients revenaient de Nankin, en Chine.