Sandy Bridge : détails sur les cartes mères d'asus Rédigé par Sébastien Gavois, Le 19 novembre 2010 Alors que le lancement des processeurs Intel de la série Sandy Bridge n'est pas attendu avant le 6 janvier 2011, les fabricants de cartes mères semblent, comme d'habitude, plus pressés et présentent tous leurs modèles à venir. C'était récemment le cas d'asus qui a tenu une conférence pour nous montrer quelques unes de leurs nouvelles cartes en P67. Pour rappel les futurs processeurs Sandy Bridge seront gravés en 32 nm et utiliseront un nouveau socket : le LGA 1155. Ces CPU ne devraient pas être compatibles avec les cartes actuelles utilisant le LGA 1156. Intel profitera pour lancer une nouvelle série de chipsets avec dans un premier temps, selon les dernières rumeurs, les P67, H67 et Q67. Sandy Bridge : de nouveaux sockets et chipsets, avec S ATA 6 Gbps Pour le moment, ces derniers n'intègrent toujours pas de contrôleur USB 3.0. Les constructeurs de cartes mères seront donc, encore une fois, obligés de passer par des puces additionnelles. Le S ATA 6 Gbps sera par contre de la partie, mais sur deux ports uniquement alors que le chipset en gère six au total (les autres ne seront donc qu'en S ATA 3 Gbps). Une quinzaine de modèles et de l'uefi sur toutes les cartes Pour accompagner ce lancement, Asus a vu les choses en grand au niveau des fonctionnalités. En effet, toutes les cartes du constructeur disposeront, en série, d'un BIOS UEFI (qu'asus appelle bizarrement toujours EFI). De plus, certaines d'entre elles auront droit à un étage d'alimentation numérique Digi+, du couple TPU / EPU et d'un module Bluetooth. Attention, il avait été indiqué dans un premier temps que tous les modèles vendus seraient concernés par ces trois points, mais nous avons depuis pu apprendre que ce ne serait bien 1/7
entendu pas le cas pour les modèles d'entrée de gamme qui se cachent parmi la quinzaine de références qui seront proposées par Asus. Nous avons donc décidé d'analyser dans le détail les fonctionnalités qui seront proposées, ainsi que quatre modèles qui nous ont été présentés de manière plus poussée : les P8P67 Pro et Deluxe, la Sabertooth P67 et enfin la Maximus IV Extreme. Comme pas mal de constructeurs nous l'ont annoncés, l'arrivée de Sandy Bridge sera l'occasion de passer à des BIOS UEFI, qui sont attendus par certains utilisateurs depuis quelques années. Ce sera aussi le cas d'asus qui INtégrera cette fonctionnalité sur toute sa gamme. BIOS UEFI : Interface graphique et support des disques durs de plus de 2.2 To Sur le papier, cette nouvelle génération de BIOS est très alléchante puisqu'elle dispose d'une interface graphique configurable à la souris. De plus, elle apporte le support natif des disques durs de plus de 2.2 To et de leur fameuse partition GPT. Si MSI avait déjà tenté l'expérience avec sa P45D3 Platinium, le constructeur n'avait pas été beaucoup plus loin, et était depuis resté sur des BIOS classiques. Nous ne pouvions pas laisser passer l'appel d'asus en direction des journalistes sur sa présentation. En effet, parmi les avantages mis en avant par le constructeur, il y a la possibilité de faire des captures d'écran... un moyen de nous faire comprendre que nous ne savons pas faire des photos des BIOS correctement? Étage d'alimentation avec des phases numériques Digi+ Le Digi+ n'est pas à proprement parler une nouveauté puisqu'elle a déjà été employée sur les Rampage et Maximus III Extreme du constructeur. Elle est par contre étendue à toute une partie de la gamme P67. Il s'agit en fait d'un étage d'alimentation entièrement revu pour passer à un système de 2/7
phases numériques. D'après le fabricant cela devrait donner plus de stabilité et de performances (en overclocking) à la carte. Celui ci est bien entendu compatible avec l'epu qui permet à la carte d'activer ou désactiver automatiquement les phases et ainsi réguler au mieux sa consommation énergétique. Il sera également possible de régler la fréquence de fonctionnement de ces phases. Plus elle est élevée et plus le Vcore devrait être stable, d'après le fabricant. Elle sera réglable depuis le logiciel Ai Suite 2 et devrait être avant tout destinée aux overclockeurs. Voici une petite vidéo de présentation sur les VRM Digi+ proposée par Asus : TPU : pour tout overclocker de manière automatique Le TPU, pour TurboV Processing Unit, permet pour sa part d'améliorer les performances de la machine de manière automatique. Un microprocesseur sera en effet présent, qui gérera lui même les paramètres d'overclocking, en temps réel, sans que l'utilisateur ait besoin de mettre les mains dans le cambouis. Le fabricant annonce que les performances peuvent grimper de près de 37 % dans certains cas. Nous avons hâte de vérifier cela. Cette technologie n'est pas totalement nouvelle puisque plusieurs cartes mères à base de chipset Intel P55, H55, H57 et série 800 de chez AMD disposaient déjà d'un processeur 3/7
TPU. Il en sera de même pour toute une partie de la gamme P67, dont les quatre modèles que nous allons étudier dans les pages qui suivent. Le Bluetooth est toujours à l'honneur Le dernier point commun entre ces quatre modèles P67, et d'autres de la gamme du constructeur, sera l'intégration d'une puce Bluetooth. Cela permettra de synchroniser des dossiers et des contacts entre votre ordinateur et votre smartphone, ou encore d'utiliser ce dernier comme télécommande avec certains logiciels. Il faudra par contre installer une application qui sera disponible pour Android, ios, Symbian et Windows Phone. Un point qui avait été amorcé avec la génération précédente qui permettait déjà l'overclocking à distance, sur certains modèles, via un logiciel spécifique ROG Connect Bluetooth. La première carte présentée par Asus est là P8P67 Pro. Faisant partie de la série P67 elle hérite, comme tous les modèles que nous allons vous présenter des fonctionnalités phares de la série : les phases numériques Digi+, un processeur TPU, un module Bluetooth et un BIOS UEFI. P8P67 Pro : le modèle «sage» Niveau connectique, la carte est équipée de quatre ports USB 3.0 (deux sur l'arrière et deux sur le PCB), deux esata, huit S ATA (dont quatre en 6 Gbps), du Firewire et un port réseau 10/100/1000. Trois ports PCIe 2.0 x16 sont également présents, mais les processeurs Sandy Bridge ne disposant que de 16 lignes PCIe elles passeront en x8 / x8 en Crossfire ou en SLi. Enfin, le dernier est issu du P67 et sera câblé en x4. Reste maintenant à voir comment le fabricant va positionner sa carte et surtout à quel prix elle sera vendue. 4/7
On monte d'une gamme avec la P8P67 Deluxe Lors de cette présentation, le constructeur a également exposé sa P8P67 Deluxe : elle reprend l'idée de la version Pro mais avec des fonctionnalités, en bonus... et payantes évidemment. Les ports USB 3.0 sont maintenant au nombre de quatre et un rack 2.5" est livré dans le bundle. Il permet de déporter deux ports en façade. Elle gagne également un second port réseau Gigabit ainsi qu'un système d'affichage pour les codes d'erreur. Elle conserve trois connecteur PCIe 16x (et son câblage), huit ports S ATA (quatre en 6 Gbps), deux esata. et les fonctionnalités de la série. Passons maintenant à la Sabertooth P67 qui fait partie de la série «The Ultimate Force» ou «TUF» du constructeur, et intègre à ce titre des composants de premier choix (qualité militaire). Elle devrait donc être très résistante aux changements de températures et d'hydrométrie. La nouvelle Sabertooth P67 se dote de l'abs en série Elle est quasi entièrement recouverte d'une couche de plastique (ABS) qui vient se positionner juste au dessus des composants. Si vous disposez d'un radiateur soufflant de l'air sur le PCB (comme le radiateur fourni par Intel), alors, il s'engouffrera sous cette coque 5/7
pour refroidir tous les composants de la carte. Un petit labyrinthe interne canalisera l'air pour éviter qu'il ne se retrouve au niveau des ports PCIe, une sortie est prévue du côté du chipset. Asus ne donne pas beaucoup d'autres détails, mais nous savons qu'elle disposera d'au moins quatre ports USB 3.0 (deux à l'arrière et deux sur le PCB), qu'elle supportera le CrossFire et sera certifiée SLi grâce à ses deux ports PCIe 2.0 x16. Le fabricant nous propose une petite vidéo vantant les mérites et la grande résistance de sa carte Sabertooth, ici sur le modèle P55 : Maximus IV Extreme : la nouvelle référence de la marque dans le très haut de gamme La Maximus IV Extreme est le nouveau fleuron d'asus, et elle dispose à ce titre d'un nombre impressionnant d'options et comme d'habitude pour les modèles de la gamme Republic Of Gamers, le PCB est plus large qu'une carte mère ATX classique. Elle dispose de pas moins de 10 ports USB 3.0. Pour arriver à ses fins, le constructeur n'a par contre utilisé que deux contrôleurs issus de chez Renesas ( ex NEC ), ce qui donne normalement quatre ports. Mais, il les a associés à un HUB maison pour pouvoir arriver à ce total de 10 ports. Il précise toutefois que les performances ne devraient être que peu dégradées, encore faudra t il réussir tous les charger d'un coup... La carte sera équipée en plus d'une puce NF200 de chez NVIDIA, cette dernière apporte 32 lignes PCIe supplémentaires, ce qui permet à cette Maximus IV d'obtenir la certification «3 Way SLi». En effet, comme nous le disions précédemment, les processeurs de génération Sandy Bridge ne disposeront que de 16 lignes qui pourront être «splittées» en x8 / x8. 6/7
Le reste est à la hauteur d'une carte de la série ROG : deux ports réseau Gigabit (dont un est un contrôleur Intel), quatre ports S ATA 6 Gbps (le P67 n'en fournit que deux, pour rappel) ainsi que la suite complète ROG : Connect, idirect et RC Bluetooth. Comme nous en avons l'habitude maintenant, huit points de mesures pour les tensions sont présents ainsi qu'un double afficheur de diagnostic. Là encore, le fabricant s'est fendu d'une vidéo de présentation de son dernier bijou : Il ne nous reste plus qu'a patienter encore quelques semaines pour notamment connaître le prix de toutes ces cartes mères et avoir plus de détails sur le reste de la gamme. http://www.pcinpact.com/a 409 1 asus_sandy_bridge_sabertooth.htm 2007 http://www.pcinpact.com 7/7