Le médaillon et ses secrets Ecrit et illustré par les élèves de CM1/CM2 de Mme PADILLA Ecole élémentaire de LAROQUE DES ALBERES
Il était une fois un homme brun aux yeux bleus. Il était poète et s appelait Robert de Bourdon. Il vivait dans une maison au milieu des bois. Il écrivait beaucoup de poésies sur les animaux. Mais il disait du mal d'eux. Comme d habitude, un dimanche, il alla se promener dans la grande forêt où vivaient de beaux et majestueux cerfs, pour les embêter. Il les pourchassait quand il vit autour du cou d un des cerfs endormis un beau médaillon. Il se dit qu il le vendrait à un bon prix le lendemain au marché. Il avança doucement mais marcha sur une branche qui fit du bruit en se brisant. Le cerf se réveilla et voulut s'enfuir. Robert se jeta sur lui et le poignarda avec son couteau. Il prit le médaillon qu'il passa autour de son cou et rentra chez lui. Il abandonna alors la carcasse du cerf derrière lui. Le soir, avant d aller se coucher il essaya d ôter le médaillon. En vain! Il resta accroché à son cou. Il trouva ça très étrange mais il alla se coucher quand même dans son magnifique lit en bois aux douces couvertures blanches. Il dormit d'un profond sommeil. Robert rêva du médaillon en or : il s'ouvrait et un cerf en sortait. Le lendemain matin, il alla prendre son bain. Il remarqua qu'il ne pouvait pas allonger sa tête sur le bord de sa baignoire de luxe. Il se regarda dans le miroir ; il fut paniqué et cria. Il vit qu'il était devenu mi-homme mi-cerf : il avait une tête de cerf, des vêtements et un corps d'humain. Il se demanda comment sa transformation avait eu lieu. Il se dit que c'était peut-être le médaillon qui l'avait ensorcelé car il avait tué le cerf la veille. Il alla au marché et tout le monde eut peur de lui. Alors, un des gardes du palais l'arrêta et l'amena en prison. Robert lut une phrase gravée sur le mur avec une pierre. Il était écrit :
«Pour sortir de cette prison, il faut passer par l'impossible et ne pas passer par le possible.» Dans cette cellule il y avait deux fenêtres. Il n'écouta pas l'énigme et s'approcha d'une fenêtre dont les barreaux se resserrèrent immédiatement. Il relut le texte et compris qu'il fallait passer par un mur. Il avança d'un pas décidé, tête baissée, vers le mur qui s'ouvrit. Alors il s'enfuit dans la forêt... Il courut pendant très longtemps sans arriver à contrôler ses jambes. Puis il reprit le contrôle de son corps et s'arrêta car il était épuisé. Dans la forêt, il repassa à l'endroit où il avait tué le cerf, mais à la place de celui-ci il retrouva un homme mort, poignardé au même endroit que le cerf. Robert s'enfonça dans la forêt et trouva une maison abandonnée à l'intérieur de laquelle il vit la photo de l'homme mort. Il comprit que cette cabane appartenait à cet homme. Il décrocha le cadre du mur et en le retournant il découvrit le journal intime du mort. Il le lut et comprit ce qui lui arrivait : le propriétaire de la maison avait lui aussi volé le médaillon à un cerf qu'il avait tué. Il avait pour habitude d'aller pourchasser les cerfs. Il n'était plus arrivé à enlever le médaillon. Pendant la nuit il avait été parcouru de frissons. Le lendemain il s'était retrouvé avec une tête de cerf et un corps d'homme. Jour après jour, la transformation avait continué jusqu'à ce qu'il soit totalement
métamorphosé. Cet homme avait toujours détesté les animaux Robert comprit qu'il n'était pas le seul à être victime de cette malédiction. Tout à coup, la porte claqua et se ferma à clé. Robert essaya de l'ouvrir de toutes ses forces mais elle ne bougea pas. Chaque fois qu'il essayait d'ouvrir la porte, son corps se transformait un peu plus en cerf. Il se rappela alors de la formule lue dans la prison : «Pour sortir de cette prison, il faut passer par l'impossible et ne pas passer par le possible.» Robert essaya de passer à travers le mur mais ça ne marcha pas et il se transformait de plus en plus. Alors il tenta de passer par le toit en escaladant les meubles. Le toit s'effondra et Robert se retrouva dehors. Le médaillon s'ouvrit alors, un cerf en sortit et lui dit : «Si tu es gentil avec les animaux tu découvriras leur univers et leur vraie nature.» et il disparut. Robert s'énerva et essaya d'arracher son médaillon. Il se transforma alors davantage. Il comprit qu'il devait se calmer sinon il se transformerait encore. Il rentra chez lui pour se reposer.
Le lendemain il réalisa qu'il n'arrivait plus à parler comme les êtres humains ; il paniqua et se métamorphosa totalement en cerf. Robert sentit des frissons et des vibrations dans tout son corps et il s'évanouit pendant que le médaillon l'emportait dans un tourbillon de souvenirs où il était méchant avec les animaux. Quelques heures plus tard, il se réveilla dans un monde merveilleux sans humains, seulement avec des animaux. Il vit toutes sortes de paysages : de belles cascades à l'eau scintillante, de hautes montagnes aux sommets enneigés, un beau ciel bleu au soleil éclatant, un océan turquoise, une belle et grande forêt, des plages au sable fin avec de beaux palmiers. Il y avait aussi plein d'animaux : des dauphins, des chiens, des chevaux, des koalas, des renards...et bien sûr des cerfs. Robert commença à aimer ce monde et les animaux qui y vivaient. Il était tellement fatigué qu'il s'endormit sur la plage au soleil couchant.
Le lendemain matin, Robert se réveilla encore en cerf et il alla explorer le monde merveilleux. Il continua à vivre quelque temps avec les animaux. Plus tard, à force de vivre avec eux, il se trouva des amis. Un jour, Robert se réveilla en sursaut car il avait une trentaine de cerfs autour de lui. Il se leva d'un bond! Le roi des cerfs s'approcha et lui dit : «Je te félicite car pendant ces quelques jours que tu as passés parmi nous tu as été gentil avec tous les animaux. Si tu le désires tu peux rester dans le monde merveilleux.» «Je veux bien rester, répondit Robert, grâce à vous j'ai appris qu'il ne faut pas faire aux autres ce que l'on n'aimerait pas que l'on nous fasse.» FIN février/mars 2017