Etude sectorielle. Logiciels & Services inform. Surperformance. Open source : Le nouvel eldorado TEXTE

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1 janvier 2008 Europe Logiciels & Services inform. Surperformance juil-04 nov -05 av r-07 Source : Natixis Securities DJ Stoxx Technologie Rel.DJ Stoxx Open source : Le nouvel eldorado TEXTE Convergence du monde open source avec celui des éditeurs propriétaires Natixis Securities Accès Bloomberg NXSE Sociétés Opinion Cours PE (x) VE/REX (x) VE/CA (x) Atos Origin Renforcer 33,28 14,6 10,9 10,1 7,5 0,5 0,5 Business Objects Renforcer 61,91 $ 35,0 27,8 23,8 17,8 3,9 3,3 Capgemini Renforcer 35,99 13,6 11,7 6,9 5,6 0,5 0,5 Dassault Systèmes Renforcer 35,69 18,0 16,3 10,4 9,2 2,8 2,5 SAP Renforcer 31,01 19,6 17,3 13,4 12,0 3,6 3,2 Steria Renforcer 17,52 5,9 5,8 8,7 4,8 0,6 0,4 LogicaCMG Alléger 105,50 p 11,0 8,9 8,7 7,1 0,6 0,6 Sopra Group Renforcer 41,69 9,5 8,4 6,8 5,7 0,6 0,5 Moyenne secteur 15,9 13,4 11,1 8,7 1,6 1,4 Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document.

2 Sommaire Résumé-conclusion 3 1. Le business model des logiciels open source 4 Open source : Analyse SWOT 4 Définition du logiciel open source 7 Les qualités intrinsèques du logiciel open source 7 Evolutivité - Flexibilité 7 Fonctionnalité 7 Productivité 7 Fiabilité 8 Compatibilité avec les standards 8 Garantie de fonctionnement 8 Garantie d indépendance 9 Pérennité des développements et architectures 9 Analyse des coûts : le logiciel comme une commodité 9 Les modèles économiques 12 De nouveaux écosystèmes 12 Le modèle est-il aussi performant que celui des éditeurs propriétaires? 13 Les leviers du modèle open source 14 Les différents types de modèles économiques Le marché open source 24 Une croissance mondiale forte 24 Une invasion par le bas 25 La couche applicative 27 Le marché européen de l open source 28 Le soutien de la communauté européenne 28 L open source présent dans les PME en Europe 28 Les télécoms, gros consommateurs d open source 30 Le relais des grands comptes La France, un marché de pointe Les acteurs open source 36 Une couche infrastructure mature 36 Les serveurs Web : Apache domine 37 OS côté serveurs 40 Système de Gestion de Base de Données (SGBD) open source 44 Les serveurs d applications J2EE open source 48 Les plates-formes de développement open source 52 La couche applicative : une offre qui gagne en maturité 53 GNU/Linux sur les postes de travail pour les entreprises 54 ERP et BI open source : la menace disruptive 57 Scénarii d impacts de l open source sur le modèle propriétaire 65 Quels impacts pour les éditeurs propriétaires? 65 Quels impacts pour les services informatiques? 66 Annexes 70 Le modèle open source 70 Le cadre juridique 70 Le cadre Historique 71 Le cadre philosophique 72 Définition du logiciel open source 73 Les différents types de licences open source 73 Modèle de production : pourquoi l open source est sensé 76 Les bonnes propriétés du logiciel open source 76 L anatomie d un projet open source 76 Logiciels & Services inform. I 2

3 Résumé-conclusion Ffffffffff Secteur en forte croissance Différence de maturité entre les techno Small caps Peu de risque à court terme pour SAP, Business Objects et absence de réelle compétition pour Dassault Systèmes. Convergence des deux mondes dès lors que les enjeux deviennent importants sur la base de prix de transactions élevés Logiciels & Services inform. I 3

4 1. Le business model des logiciels open source Open source : Analyse SWOT Il s agit de souligner les éléments qui peuvent influencer l adoption du modèle open source en Europe. Logiciels & Services inform. I 4

5 Forces Faiblesses - Flexibilité du code, diffusion virale, scalabilité, TCO (hardware moins cher, - Le nombre important de licences open source (GPL, LGPL, BSD, EPL, MPL; Apache pas de coût de licences), fonctionnalités verticalisées, time to market, Licence Software...) est un risque de non interopérabilité : risque de persistance et de sécurité, qualité de la production code, interopérabilité (standards ouverts, permissivité. support multi plates-formes/architectures), indépendance, durée de vie du code, mutualisation. - Manque de maturité du projet open source pour des applications critiques: manques de modules verticaux, manque de support/compétence et faible documentation - Solutions open source à l état de l art : Open source middleware mature (ex: OpenOfice, certains ERP open source). (Linux, Apache, Squid, JBoss, Tomcat, GlassFish, MySQL, PostgreSQL, PHP, Perl, Python, Eclipse, Joomla, Drupal, SPIP). - Administration des solutions open source plus complexes. - Applications open source matures pour les PME: BI (Jaspersoft, Talend, - Séparation floue entre version communautaire et version d'entreprise (souscriptions Pentaho, SpagoBI), ERP (Compiere, OpenBravo, Tiny ERP, ERP5), payantes). CRM (SugarCRM), ECM (Alfresco, Nuxeo), Groupware/portail/Web2.0 (OpenXchange, exoplatform, Liferay, Xwiki, OBM), - Possibilité de copier un projet open source (ex: Unbreakable Linux d'oracle, copie de Gestion des identités (FederID, OpenTrust), Administration (Nagios). RHEL). - Des éditeurs orientés services et non produits. - Open source et gratuité : ce qui est gratuit est forcement moins performant qu une solution payante. - Experts Linux plus chers et plus difficiles à trouver. - Coûts de migration vers des outils open source. - Hardware optimisé pour du code propriétaire, manque de certifications. Sources : Natixis Securities, Aful, Forrester Logiciels & Services inform. I 5

6 Opportunités Menaces - L'accroissement des compétences des ingénieurs européens, - Pression des vendeurs propriétaires pour mettre en avant une seule solution star par participation forte des développeurs aux projets open source. segment logiciel. - Forte présence des outils open source dans le développement du Web Malgré une forte production de code open source en Europe, les leaders des projets open source sont aux Etats-Unis. - Pôle de compétence des grands intégrateurs (Capgemini, Atos Origin, Bull, Steria, Sopra, Unilog, Osiatis...). - Les SI des grands comptes européens sont moins sensibles aux couches open source alors que certains grands comptes américains ont adopté l open source grâce au support - Support des vendeurs hardware (IBM, HP, Dell, Asus, Acer). D acteurs comme Sun, HP et IBM. - Les subventions de Bruxelles pour la R&D des entreprises européennes pénalisent - Les DSI européens ont un faible degré de confiance dans les licences l'adoption de l'open source chez les PME propriétaires et préfèrent des services personnalisés d''intégration logiciels. - Baisse des prix des licences des vendeurs propriétaires, les coûts de licences sont - Le support des administrations publiques : engagement prononcé de l'europe Marginaux sur les grands projets. pour la mise en place de standards ouverts (exemple dans le secteur des télécoms avec le standard SIP). - Les grands acteurs des médias ne semblent pas favorables à l émergence d un système de partage des connaissances non commercial. Dans ce contexte, le développement - 80% des logiciels commerciaux contiendront une partie open source en 2010 des technologies open source dans le Business to Consumer pourrait être freiné. (Gartner). - Les brevets logiciels. En Europe, les logiciels ne sont pas brevetables car ils relèvent des méthodes et des algorithmes (comme les mathématiques). Or les grands éditeurs - Concentration des éditeurs, recherche d éditeurs indépendants, approche bestof-breed poussent le principe du brevet logiciel en mettant en avant qu'il favoriserait l'innovation. Les défenseurs de l open source prouvent le contraire : en interdisant l'accès à une méthode, le cycle d'innovation en informatique étant très court, un brevet logiciel gèle - Java est passé en GPL, les futurs développements seront basés sur des outils l'innovation au lieu de la stimuler. open source. - La structure de l industrie logicielle en Europe est historiquement centrée - Mission Olivennes/DADVSI. La loi sur le droit d'auteur porte atteinte à la neutralité de la sur les services et l intégration, et la confiance auprès des vendeurs Technique (P2P), c'est-à-dire le principe selon lequel une technologie n'est en soi ni bonne propriétaires a toujours été faible. ni mauvaise et que seuls les usages que l'on en fait sont justes ou condamnables. Cette loi fait peser une insécurité juridique sur les auteurs de logiciels open source. - Midmarket (moins de 100 machines) et pays émergents (Brésil, Afrique, Chine, Inde). Sources : Natixis Securities, Aful, Forrester Logiciels & Services inform. I 6

7 Définition du logiciel open source D un point de vue technique, un logiciel est constitué d un code source et d un code exécutable. Le passage d une version à l autre s'opère grâce à une «compilation» qui traduit le code source en code exécutable par l'ordinateur. Le terme logiciel open source ne signifie pas gratuité mais code source disponible. Un logiciel open source est un logiciel qui est livré avec son code source alors qu un logiciel propriétaire est un logiciel livré sous forme d exécutable. La Free Software Foundation (FSF) propose une définition complète du logiciel open source basée sur 4 libertés fondamentales. L'expression «open source» fait référence à la liberté pour les utilisateurs d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel. Plus précisément, elle fait référence à quatre types de liberté pour l'utilisateur du logiciel : 1- La liberté d'exécuter le programme pour tous les usages ; 2- La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à ses besoins, 3- La liberté de redistribuer des copies, 4- La liberté d'améliorer le programme et de publier des améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. Les qualités intrinsèques du logiciel open source Evolutivité - Flexibilité Le logiciel open source est évolutif car l ouverture du code source facilite les possibilités de modifications. Cela permet par exemple des adaptations face à un accroissement des besoins de sécurité, à des modifications de règles métiers ou à l amélioration des performances (scalabilité). L open source est donc capable d accompagner l accélération de l évolution technologique. Fonctionnalité Les logiciels open source sont réalisés par des personnes passionnées par un sujet donné ou par des fonctions particulières. Ils disposent donc des fonctionnalités les plus avancées dans leurs domaines respectifs tandis que les logiciels propriétaires ont davantage tendance à faire évoluer des techniques plus anciennes. Par exemple, la version de Windows Millenium sortie en 2000 était encore basée sur MS-DOS datant de Productivité Avec l'ouverture des sources et la possibilité de les modifier, les logiciels open source permettent la contribution de volontaires. Les contributions peuvent aussi bien porter sur des petites parties du code qui n ont pas de rapport avec la base de source commune, que sur Logiciels & Services inform. I 7

8 l orientation du projet dans l ensemble. Ce système permet alors l'exploration de différentes solutions techniques et la meilleure est généralement retenue par consensus. Sur le long terme, grâce à la sélection naturelle des solutions techniques, les logiciels open source se révèlent être plus performants en permettant aux utilisateurs d orienter le projet en fonction des besoins attendus D autre part, pour ajouter une nouvelle fonctionnalité dans le projet, on peut réutiliser les codes sources existants. Il est en effet plus simple de partir d'un code open source existant et de lui ajouter une fonctionnalité que de réécrire le logiciel complet. Par rapport aux logiciels propriétaires, l open source permet donc des gains de productivité dans le développement du code. Cela se traduit par des mises à jour fréquentes qui valident les améliorations. Fiabilité Toujours grâce à l'ouverture des sources, les utilisateurs ont la possibilité de tester et de corriger les bugs détectés. Cette testabilité s appuie sur un développement en réseau qui permet des tests modulaires et sur un nombre important de relecteurs. Les logiciels open source peuvent donc être fiables rapidement. Compatibilité avec les standards Les développeurs de logiciels open source favorisent le respect des standards. En effet, seuls les standards garantissent une interopérabilité parfaite avec les autres logiciels. Personne n'a intérêt, dans le monde open source, à utiliser des protocoles incompatibles ou des formats de fichiers non standards car les sources sont ouvertes et qu'il est impossible d'utiliser les techniques de rétention d'informations classiques dans le but de gagner des parts de marché. Les logiciels open source manipulent donc les données avec des formats standards qui permettent un traitement des données avec d'autres logiciels de manière fiable et à moindre coût. La portabilité est l une des forces de l open source. Le respect des normes et standards assure la possibilité de passer d un logiciel à un autre ou d un système d exploitation à un autre de façon transparente. Le même système d exploitation open source peut être alors exécuté sur une variété de matériel. Par exemple, Linux a été développé à la base pour les processus compatibles Intel x86, et est aujourd hui porté sur les plates-formes PPC, Alpha, Sparc, Itanium, M68K, ARM, S/390. Il est aussi également utilisé comme système d exploitation embarqué dans un grand nombre de plateformes (set-top box, PDA, smartphone, console...). D autres systèmes d exploitation open source comme NetBSD totalisent ainsi plus de 50 plates-formes d exécution différentes. Garantie de fonctionnement La possibilité de modifier les sources garantit le fonctionnement des logiciels open source alors qu avec les logiciels propriétaires les utilisateurs sont dépendants des sociétés éditrices en cas de problème. Les contrats de service classiques sont non seulement chers mais souvent inefficaces car la correction d'un bug passe souvent par l'attente de la version suivante (et de son achat). Les logiciels open source sont plus réactifs et permettent une correction immédiate. Ils permettent également aux utilisateurs de choisir la solution aux problèmes. Ils peuvent le Logiciels & Services inform. I 8

9 résoudre eux-mêmes s'ils en ont les moyens ou faire appel aux services d'une société spécialisée qui assure alors une maintenance optimale. Garantie d indépendance La disponibilité des sources garantit en permanence l indépendance des utilisateurs. L indépendance se caractérise aussi par le respect des standards. Les logiciels open source n'utilisent pas des formats de fichiers non documentés (comme par exemple les différentes versions de Microsoft Word) ou des protocoles de communication propriétaires (protocole ToIP UNISTIM de Nortel ou SCCP de Cisco). Ils garantissent donc la libre circulation des informations indépendamment de l équipement. Pérennité des développements et architectures L accès aux sources garantit aux utilisateurs la pérennité des logiciels qu'ils utilisent (personnalisation/adaptation/migration toujours possible). L'abandon du support du logiciel par la société éditrice n'est donc pas à craindre car le logiciel ne dépend d'aucune entité. De plus les compétences sur le code source sont répandues. Le coût de sortie est donc réduit. Analyse des coûts : le logiciel comme une commodité On peut penser que le coût total d appropriation (TCO : Total Cost of Ownership) d une solution basée sur les logiciels open source serait inférieur au TCO d une solution propriétaire. Les éditeurs de logiciels propriétaires ont fait remarquer que le coût d achat des licences logicielles seules était négligeable par rapport aux autres dépenses qu engendraient un changement de SI. Mais, bien qu il soit difficile de chiffrer exactement un TCO (en ne comptant pas seulement le coût des licences), certaines études tendent à démontrer qu avec les nombreux avantages des logiciels open source, le coût d appropriation serait en fait moins onéreux qu une solution propriétaire. Tableau X : TCO logiciel open source contre logiciel propriétaire Catégorie +/- Commentaires Installation - Intégration dans le SI + Matériel + Les outils d'installation sont plus complexes que pour les logiciels propriétaires Le respect des standards ouverts garanti par les logiciels open source permettent d'assurer un coût d'insertion au sein du SI moins important Les logiciels open source se contentent de configurations matérielles et réseaux moins chères Licences + Par définition, le coût de licence est nul Sécurité + Le mode de développement open source assure mieux la sécurité des développements, des évolutions (mises à jour) et des reprises des données. Logiciels & Services inform. I 9

10 Formation - Assistance = Evolution + Archivage + Les informaticiens formés à des systèmes propriétaires doivent être entièrement reformés, ce qui renchérit le coût de la transition L'assistance en matière de logiciel open source est en cours de constitution, ce qui la rend au moins aussi chère que sa contrepartie propriétaire Le respect des standards permet la séparation entre les briques logicielles, que l'on peut faire évoluer indépendamment Le respect des standards ouverts assure le respect des formats d'archivage Source : Rapport Carcenac (2001) Une autre étude réalisée en 2004 par Cybersource, a comparé le TCO d une solution Linux (Red Hat Enterprise Linux) et Windows. L étude a été réalisée sur la base d un SI comprenant 250 utilisateurs sur une durée de 3 ans (avec la maintenance). Tableau X : Equipements requis dans la simulation 245 postes de bureau 3 postes administrateurs 2 postes pour les graphismes 1 serveur de mail 5 serveurs d'imprimantes 1 proxy/pare-feu 1 intranet&base de données 1 e-business serveur (inclus le serveur Web) Plate-forme logicielle 250 utilisateurs avec 3 ans de maintenance Plate-forme MS Windows Plate-forme RHEL Licence + support 3 ans Quantité Prix USD Support 3 ans Quantité Prix USD Antivirus RHEL AS 1 Windows server RHEL ES MS Information Server 2 0 RHEL ES MS Commerce Server RHEL WS MS ISA Standard Server (pare-feu) MS SQL Server RH Desktop Satellite Pack RH Desktop Extension Pack MS Exchange Server Apache (Web server) incl. dans RHEL AS MS XP pro Squid (proxy server) incl. dans RHEL AS MS Visual Studio.NET MySQL incl. dans RHEL AS MS Office Iptable (firewall) incl. dans RHEL AS Adobe Acrobat Postfix (mail server) incl. dans RHEL AS Adobe Photoshop Kdevelop (IDE) incl. dans RHEL AS Client Acces Licences Windows Server 2003 Client Acces Licences MS Exchange 2003 MS software Assurance Program for servers GIMP incl. dans RHEL AS OpenOffice incl. dans RHEL AS OS commerce 1 Logiciels & Services inform. I 10

11 Employés sur 3 ans MS software Assurance Program for workstations TOTAL TOTAL Administrateurs Administrateurs Consultant Consultants Formations Formations TOTAL TOTAL TOTAL USD Gains open source % 27.9% soit en USD Source : Cybersource (2005) Le résultat de l étude fait apparaitre un TCO inférieur pour Linux de 27,9% sur 3 ans à configuration hardware inchangée. Cependant, les coûts d administration de la plate-forme Linux sont plus élevés que sur Windows, car les tâches administratives sont plus importantes et demandent plus de ressources (le modèle d administration de la plate-forme open source n est pas unifié, ce qui nécessite le développement de nombreux scripts et des ressources additionnelles). Le TJM est donc plus élevé. Mais au delà du simple calcul de prix, d autres facteurs doivent être pris en compte. En particulier, le modèle de Cybersource part de l hypothèse peu probable qu il n y a pas d historique dans l entreprise: pas de serveurs, pas de périphériques, pas d applications ni sur les serveurs ni sur les postes clients, et pas de compétences. En prenant en compte ces éléments, les 28% de bénéfices de la solution open source seront largement dépassés par les coûts de formation des administrateurs et des utilisateurs, par la migration des applications, et par le renouvellement de périphériques non supportés par Linux. Enfin, l étude de Cybersource suppose que le service rendu (en termes de qualité) est identique sur les deux plates-formes, ce qui n est probablement pas le cas. Ainsi pour évaluer correctement les 2 plates-formes il faut prendre en compte par exemple : - la qualité, le temps de mise en place et l administrabilité de la solution Commerce Server en comparaison de la solution e-commerce open source ; - a facilité d utilisation et la flexibilité de Windows XP Pro comparées à n importe quelle distribution Linux ; - la productivité individuelle fournit par Office System 2007 ; - les nombreuses fonctionnalités intégrées disponibles directement avec Windows Server 2005, comme par exemple la solution de collaboration et d intranet Windows SharePoint Services. En conclusion, les paramètres considérés sont trop limités pour pouvoir donner un résultat approchant la réalité d un SI pour une organisation de 250 personnes, mais depuis 2004, l environnement Linux est devenu plus mature et le respect des standards est devenu primordial pour les grandes entreprises, ce qui donne un avantage à l open source. Logiciels & Services inform. I 11

12 Les modèles économiques L essor du logiciel open source a entraîné une augmentation des types de licences, mais également des modèles économiques qui sont basés ou qui s appuient sur le logiciel open source permettant ainsi la création de nouvelles sociétés comme Red Hat, ou participant à la mutation de sociétés plus anciennes comme Novell et Mandriva. Il est également intéressant de noter que ces modèles ont entraîné l essor de nouvelles sociétés françaises d édition et de services de logiciel open source telles que Talend et Linagora, sociétés que nous avons rencontrés à plusieurs reprises pour la rédaction de cette note. De nouveaux écosystèmes Le marché est surtout composé par des éditeurs open source orientés services et plus récemment par les prestataires de services spécialisés dans les logiciels open-source ou SSLL (Sociétés de Service en Logiciels Libres). Ils représentent un marché qui reste encore très fragmenté et ces spécialistes doivent généralement s associer à des SSII d une taille suffisante pour répondre à des appels d offres plus ambitieux. Graphique X : Interactions entre les acteurs Source : PAC (2007) Le modèle économique du logiciel propriétaire se base sur la relation : - Editeur => SSII => client. Dans l open source, les éditeurs ne vendent pas des lignes de code, car il est disponible librement, mais des services autour du code. De nouveaux schémas sont donc possibles qui se caractérisent par une continuité entre l édition et le service : on parle d éditeurs orientés services et de sociétés de services spécialisées en logiciels libres (SS2L) ; - Communauté <=> éditeur OSS <=> SS2L => Client. C est le modèle vers lequel s oriente la majorité des acteurs de l open source. Ce modèle des éditeurs orientés services a commencé à faire ses preuves avec les exemples de MySQL et de Red Hat. Dans ce cas, la relation avec la communauté sur le long terme devient primordiale pour l évolution du code. Logiciels & Services inform. I 12

13 Graphique X : Ecosystème open source Client Intégrateur&éditeur Communauté de développeurs Source : Natixis Securities C est donc un marché qui se structure autour d une offre de services, c est à dire la certification et la maintenance de «blocs» logiciels open source. Comme le code est disponible librement c est au niveau de la qualité du service que se crée la valeur ajoutée. Le modèle est-il aussi performant que celui des éditeurs propriétaires? Alors que le retour sur investissement pour un éditeur de logiciel propriétaire repose sur la vente de licences, la libre diffusion des logiciels open source ne permet pas d'utiliser ce procédé (la mise sous licence GPL supprime les revenus des licences pures). De fait, la question de la performance du logiciel open source par rapport au logiciel propriétaire se pose. Les revenus dégagés par l offre de services seront-ils suffisants pour combler l absence des revenus de licences? Dans le modèle open source, la vente de licence est remplacée par la vente de services de maintenance autour des briques logicielles, sous forme de souscriptions annuelles à l usage (1 à 3 ans et selon le nombre d utilisateur), ce qui ressemble fortement à une forme de licence. Par exemple, Red Hat a généré 279 M$ de CA en 2006, dont 82% proviennent de chiffre d affaires issus de souscriptions aux mises à jour pour Red Hat Enterprise Linux et 18% des services (formations, missions de conseil). Les revenus issus des souscriptions aux services de maintenance remplacent les licences dans le modèle propriétaire. Avec l open source, le client dispose du code source et les revenus de licences sont remplacés par des services plus flexibles et réactifs : prestations d installation, de personnalisation, de configuration, de maintenance. La différence entre les deux modèles se situe surtout au niveau de la production du code. L open source s appuie plus sur une souplesse organisationnelle et une émulation collaborative (disponibilité du code source au sein d un projet ainsi qu entre projets, notion de «coopétition»). Logiciels & Services inform. I 13

14 Les leviers du modèle open source Le logiciel se distribue tout seul: une diffusion virale La diffusion virale est la force des logiciels open source. Le principe est simple : puisque la licence GPL permet la libre copie du code, les sources sont mises à disposition sur Internet, notamment à travers les réseaux P2P. Graphique X : Réseau de P2P Source : Wikipédia Cela permet une diffusion rapide dans le monde entier et l éditeur peut bénéficier : - d une large base installée ; - d un nombre important de contributeurs (remontée de bugs, contributions aux développements, propositions d amélioration, traductions) ; - d un nombre important de prescripteurs ce qui facilite la pénétration des SI des entreprises, en commençant par être installé sur des serveurs non stratégiques par les informaticiens utilisateurs. Avec le modèle propriétaire l éditeur dépense une part importante de son CA (40% en moyenne) dans les frais commerciaux et de marketing. Avec l open source les clients viennent à l éditeur directement, lequel s internationalise plus vite en s appuyant sur les communautés (développement tiré par la demande et non par l offre). Logiciels & Services inform. I 14

15 Graphique X : Coûts de distribution et marketing par rapport au CA total des éditeurs propriétaires 50.0% 45.0% 40.0% 35.0% 30.0% 25.0% 20.0% 15.0% 10.0% 5.0% 0.0% 1 BEA RedHat Tibco Source : Natixis Securities La stratégie commerciale du logiciel open source est tirée par son canal de distribution qui est le téléchargement du code source. L objectif est ensuite d obtenir un maximum de téléchargement et de monétiser la base installée (souscriptions aux services de maintenance des briques). Par rapport aux éditeurs propriétaires, l éditeur open source peut donc s affranchir dans un premier temps des coûts de ventes et de marketing. L accès au marché est donc facilité et le coût marginal d acquisition d un client en open source est moins élevé qu avec le modèle propriétaire. Graphique X : cycle d avant vente open source vs propriétaire Source : Altic.org Par rapport aux démonstrations proposées par les éditeurs propriétaires, l open source propose une démarche de projet pilote (pour un coût d environ 10% du budget du projet) qui permet une modélisation des processus critiques (évaluation des écarts, test du potentiel de Logiciels & Services inform. I 15

16 l application, 1er niveau d apprentissage). Cette approche a comme avantage de valider le périmètre projet, de tester, d identifier et de réduire les risques. Vitesse de mise à disposition sur le marché Ensuite seulement viennent les leviers sur la mutualisation du développement du code qui permet aux éditeurs open source de mettre au point des fonctionnalités aussi performantes que celles des solutions propriétaires et plus rapidement. En termes de coûts, les dépenses en R&D entre un éditeur propriétaire et open source sont comparables (en moyenne 19,5% du CA pour les grandes structures propriétaires et 18,5% pour les éditeurs open source en 2006), mais la mise à disposition sur le marché des technologies est plus efficace chez les éditeurs open source. Graphique X : Modèle de Time to Market open source Source : Alfresco Avec le modèle propriétaire, l amortissement des coûts de R&D passe par l exclusivité des lignes de codes. En open source le coût du développement d un logiciel est partagé avec, outre les équipes de R&D internes : - la R&D commune qui regroupe le travail des milliers de développeurs de la communauté open source (qui travaillent par exemple sur le noyau Linux). Ils fournissent certaines briques logicielles que l éditeur va ensuite intégrer. Le coût de cette R&D est alors nul pour l éditeur ; - la R&D externe qui regroupe des contributeurs-développeurs non payés par l éditeur mais qui contribuent à l amélioration de sa distribution. Le nombre de ces contributeurs varie beaucoup en fonction de la réputation de l éditeur et de son éthique open source ; Logiciels & Services inform. I 16

17 Graphique X : Communauté open source autour du projet Mandriva Source : Mandriva - d autres projets open source : la réutilisation de composants d autres logiciels open source permet de sécuriser et d accélérer le développement du projet (par exemple Red Hat Enterprise Linux v 5.0 intègre le projet Xen pour la virtualisation) ; - les grands éditeurs et constructeurs informatiques, qui financent le portage technologique des solutions open source vers leurs architectures propres. Par exemple, IBM a financé le portage de Red Hat Enterprise Linux v5.0 sur ses serveurs mainframes en obtenant la certification au niveau 4+ de l'evaluation Assurance Level. C est un standard international pour la sécurité des systèmes d'information des différentes administrations gouvernementales américaines. IBM participe également au développement de la suite bureautique OpenOffice et met en avant des outils comme PostgreSQL, Drupal, Talend, Xen, Pentaho et Compiere ; - des SSII qui proposent des services personnalisés autour de l application (par exemple, Alcôve emploie 6 développeurs spécialisés sur la distribution Linux Debian qui reversent leurs contributions à la communauté) ; - une communauté de clients qui mettent en commun des ressources pour financer des développements spécifiques. C est l exemple d OpenTrust qui édite des logiciels open source mutualisés tels qu IDX-PKI (sécurité) pour le compte de l'inserm, le CEA, GAN Patrimoine. Les clients sont réunis au sein d'un club de contributeurs et acceptent de verser leurs développements à la communauté. Plus l'adoption est grande et plus le nombre de contributeurs est important. Plus le nombre d'utilisateurs est important et meilleure sera la pérennité du logiciel. Par conséquent, le coût de maintenance évolutive et corrective diminue car il est partagé par un nombre plus important de clients. Logiciels & Services inform. I 17

18 Graphique X : Modèle de mutualisation par les clients Source : Fabernovel Cette mutualisation des coûts de R&D permet une vitesse de mise à disposition des produits (montée de version) sur le marché plus rapide qu avec le modèle propriétaire, et une maintenance en temps réel. La différence est bien visible car certains éditeurs propriétaires n innovent plus aussi rapidement que le modèle open source à l image de l OS Vista. Alors qu il aura fallu 5 ans à Microsoft pour sortir Vista, GNU/Linux Ubuntu propose une nouvelle version de sa distribution tous les 6 mois. Qualité des codes sources Historiquement, l open source est née de la frustration des utilisateurs de ne pas pouvoir corriger les problèmes dans les logiciels qu ils achetaient parce que le code source n était pas disponible. Avec l open source, n importe quel développeur peut corriger un programme. La plate-forme de gestion des retours des utilisateurs mis en place par l éditeur permet : - aux développeurs de reporter les problèmes rencontrés et de fournir une version corrigée du programme ; - aux utilisateurs de reporter non seulement les problèmes rencontrés mais aussi les fonctionnalités qu ils souhaiteraient incorporer. Les développeurs du projet prennent alors en compte ces remontées d information pour améliorer la version suivante de leur produit. Ces outils permettent donc d améliorer continuellement la qualité du code et aussi, de s assurer que le code n évolue pas à l inverse de ce que souhaitent les utilisateurs. Logiciels & Services inform. I 18

19 En conclusion, le modèle économique open source apparait donc vertueux grâce notamment à sa viralité, flexibilité, réactivité, et qualité du code. Cependant, si le modèle permet d abaisser les barrières à l entrée et de se répandre plus rapidement que le modèle propriétaire, l éditeur open source est-il capable de garder son avantage sachant que la concurrence peut accéder au code source et développer un projet concurrent comme le fait Oracle avec Oracle Enterprise Linux? Il faut préciser que généralement un éditeur open source propose une version pour la communauté et une autre version pour l entreprise. Le code de la partie communautaire est en GPL, diffusable et reproductible, par contre le code plus abouti de la version d entreprise n est pas en GPL. Le code est disponible mais non reproductible ce qui permet à l éditeur de se protéger (licence GPL modifiée). Modèle propriétaire vs open source Modèle open source Sources : OpenBravo, Natixis Securities Logiciels & Services inform. I 19

20 Les différents types de modèles économiques Ce qui change avec l open source, c est le positionnement de la valeur qui se situe dans le service et non plus dans le code. Les éditeurs et intégrateurs open source se rémunèrent sur des services de maintenance, d intégration, de mise à disposition de compétences et de personnalisation du code pour les clients. Graphique X : Le business model open source Source : Fabernovel Les services d intégration Les clients achètent une prestation de service autour d un ou plusieurs logiciels open source qui consiste en : - L installation/déploiement du logiciel ; - La mise en œuvre paramétrée du logiciel ; - La formation à l'utilisation des logiciels (administration Linux, Postfix, Apache) ; - La réalisation de développements spécifiques : création de progiciel intégré s appuyant sur une plate-forme de développement open source (LAMP: Linux, Apache, PHP, MySQL). L éditeur commercialise l usage du logiciel en fonction du bénéfice apporté à l utilisateur final. Les services d assurance pour la maintenance En plus des services d intégration, les éditeurs open source proposent des services de maintenance et de supports qui assurent aux clients la correction des problèmes selon un temps de réaction défini dans le contrat de support. C est par exemple le programme OSSA (Open Source Software Assurance) mis en place par Linagora dans le cadre du projet de refonte du SI de la DGI (Direction Générale des impôts). Généralement on distingue 3 niveaux de supports : - Niveau 1: maintenance corrective, adaptative et évolutive ; Logiciels & Services inform. I 20

21 - Niveau 2: permet un temps de réponse garantis dans la maintenance ; - Niveau 3: offre des temps de réponse prioritaires garantis, ainsi qu un accès 24h/24. La réversibilité de la maintenance : une offre de formation Formation des utilisateurs : l accompagnement du client se fait également par la montée en compétence des équipes du SI à travers un dispositif de transfert de compétence. Les certifications de matériels Les fabricants de matériels payent les éditeurs des grandes distributions Linux pour que leurs matériels, ainsi que les pilotes (drivers), soient évalués et certifiés. Les étapes de certification donnent souvent lieu à l amélioration des produits. La certification des matériels est très importante notamment pour les industries critiques (secteur de l'énergie ou le secteur de la défense). Red Hat, Mandriva et Bull sont des exemples d utilisation de ce modèle. Les services de Mutualisation du coût économique Il faut distinguer deux cas de mutualisation de développements au forfait : 1/ Le cas du prestataire qui a la maîtrise de la cohérence du produit et qui met en contact plusieurs clients pour leur proposer de financer un logiciel complet ou l ajout de nouvelles fonctionnalités. La mutualisation de développements au forfait se fait alors dans le cadre de clubs d utilisateurs. Les très grandes entreprises et très grands comptes apprécient de partager leurs modes de fonctionnement et leurs exigences avec des acteurs de même infrastructure. Exemple d'utilisateurs de ce modèle : ERP5 et Nuxeo (ECM) proposent des mutualisations de développements et de maintenance. 2/ Le cas des écosystèmes autour de logiciels : des éditeurs construisent ensemble une offre de produits et de services. Plus le nombre d'acteurs au sein du groupement augmente plus les solutions portées par le groupement deviennent crédibles aux yeux des décideurs. Les intermédiaires non éditeurs (SSII ne vendant que des prestations) peuvent facilement devenir acteur du développement de la solution, pérennisant ainsi l'écosystème. Exemple d'utilisateurs de ce modèle : OpenOffice.org (qui regroupe les entreprises Sun, IBM, Novell, Google, Intel,...), la fondation Eclipse (projet soutenu par IBM, Borland, Sybase ), la fondation Apache (IBM, HP, ). Les solutions clés en main Les clients payent pour obtenir une solution clé en main, par exemple une solution (pare-feu + antivirus + proxy + anti spam) ou un logiciel étendu et pré-paramétré, par exemple un kit de déploiement OpenOffice.org et modules d'auto-formation. Le fournisseur du service joue le rôle d'intégrateur : il réalise tout le travail de mise en fonction, de déploiement matériel et développe des compléments (tels que l'interface graphique de gestion par exemple) et propose une solution prête à l'emploi. Logiciels & Services inform. I 21

22 La licence double Tableau X : Les modèles de licence double Société Segment Modèle de licence Modèle de revenue Version communautaire & commerciale Souscriptions Ventes Add-ons MySQL SGBD Pentaho BI Jaspersoft BI OpenXchange Groupware AliaSource Groupware Xensource Virtualisation Zend IDE Zimbra Groupware SugarCRM CRM OpenBravo ERP Alfresco ECM Compiere ERP Red Hat OS Jboss Serveur d app Talend ETL Sources : Natixis Securities, Conecta L éditeur propose une version communautaire open source téléchargeable, et une version d entreprise liée aux souscriptions des services de maintenance. C est le cas de MySQL Community Server, la version communautaire (téléchargement gratuit et code source disponible) et la version MySQL Enterprise liée aux services de maintenance (code source disponible mais le produit est lié aux souscriptions de maintenance, pas de binaire exécutable disponible en libre téléchargement). Graphique : Modèle MySQL MySQL Community Server (open source, GPL) MySQL Enterprise Edition = +MySQL Enterprise Server +MySQL Enterprise Monitor +MySQL Cluster +Maintenance (licence GPL, code source disponible en payant la souscription) MySQL Embedded Database Paiement d un droit de redistribution (MySQL Enterprise Server sous GPL modifiée qui permet de ne pas publier tout le code source du projet qui utilise du code MySQL). MySQL Add-ons - MySQL Cluster Carrier Grade Edition - MySQL administrator - MySQL Query Browser - MaxDB by MySQL (licence GPL, code source disponible en payant la souscription) Sources : Natixis Securities, MySQL Logiciels & Services inform. I 22

23 Dans d autres cas, l éditeur propose une version communautaire avec un code source disponible et une version payante sans code source. C est l exemple de Zend qui fournit une plate-forme pour exécuter du PHP (Zend framework) comme base de son offre open source avec des souscriptions pour la maintenance (version entreprise) et propose des outils de développement tiers sous licence propriétaire (interface graphique, débogueur, optimiseur de code) pour développer autour du logiciel. Généralement, ces outils tiers ne sont pas strictement nécessaires à l utilisation de la base du logiciel mais ils améliorent la productivité des développeurs ou rendent la complexité du logiciel plus facilement abordable pour des profils moins techniques. En plus des souscriptions aux services de mises à jour, les éditeurs peuvent proposer des services premiums comme la vente de modules. L éditeur propose des extensions payantes distribuées sous licences propriétaires. La base du code reste en licence open source mais les extensions propriétaires (code source non disponible) sont payantes et répondent aux problématiques de montée en charge que rencontrent les grandes structures. Graphique X : Modèle Zend Zend Framework Community (open source, GPL) Zend Studio Zend Framework+maintenance Zend Core Zend Framework+ MySQL+Apache+maintenance (licence propriétaire, code non disponible) Zend Add-ons -Zend plateforme (serveur d application php) -Zend Guard (encodage php) (licence propriétaire, code non disponible) Sources : Natixis Securities, Zend Logiciels & Services inform. I 23

24 2. Le marché open source L open source a déjà atteint une certaine maturité, plus particulièrement dans les domaines de l infrastructure (avec Linux, MySQL, JBoss, Apache, Eclipse). Le modèle open source est émergent dans le domaine des applications transactionnelles métier de type ECM, ERP, CRM, et aussi dans la Business Intelligence, avec des sociétés comme Jaspersoft et Talend. Ces dernières années ont aussi vu l essor des services autour de l open source, services proposés tant par les éditeurs de logiciels open source que les SSLL. Les spécialistes open source sont également soutenus, de manière indirecte, par des acteurs du logiciel propriétaire. Il s agit notamment de Sun avec Java, mais plus récemment encore d'oracle avec son offre de service Unbreakable Linux (Oracle Enterprise Linux), qui est un fork (création à l'identique d un nouveau projet informatique à partir d'un autre) de RHEL, venant concurrencer directement l offre de Red Hat, en cassant les prix du support. Graphique X : Adoption de l open source par couches logicielles Source : Gartner (2005) Une croissance mondiale forte Selon IDC, le marché mondial de l open source a représenté un CA de 18 Md$ en 2006, et devrait atteindre 35 Md$ en 2008, soit une TMVA de 25%. L open source pourrait être alors un relais de croissance dans l industrie du logiciel et des services informatiques. Actuellement le marché européen est dominé par des acteurs historiques qui génèrent très peu de croissance organique et ne gagnent plus de parts de marché. La vague technologique open source devrait permettre à terme de mettre en danger les rentes de situation de certains éditeurs et de redonner une dynamique à l industrie européenne du logiciel, par la démocratisation, la standardisation des technologies et la relance de l innovation. Pour Gartner, le marché mondial (couche infrastructure et applications d entreprise) du logiciel a représenté un chiffre d affaires de 177 Md$ en 2006 et devrait progresser de 10% à 196 Md$ en Les ventes provenant de l open source ont atteintes 18,4 Md$ en 2006 et devraient croître de 30,4% à 24,1 Md$ pour 2007 et de 30,6% à 31,4 Md$ pour La part Logiciels & Services inform. I 24

25 de marché de l open source a été de 10% en 2006 et devrait progresser de 12% puis 14% en 2007/08. Tableau X : Maturité des technologies open source Adoption des couches open source dans les SI <2 ans 2 à 5 ans 5 à 10 ans SGBD (Système de Gestion de Base de données) Serveurs d'application J2EE ESB SOA Outils réseaux&sécurité Messageries Annuaires LDAP Clients IPSec Clients SIP pour serveurs Clients PBX pour serveurs Scanners de vulnérabilité Clients d'analyse du trafic réseau Clients de routage Pare-feu Clients VoIP Serveurs d'administration systèmes OS pour serveurs Virtualisation Logiciels de groupe de travail Plates-formes de développement OS pour les postes de travail Portails Web Gestion de contenu Business Intelligence Intégration de données Suites bureautiques Source : Gartner: Hype Cycle pour les logiciels open source (Juin 2007) Généralement, l impact de l open source diminue lorsque l on remonte dans la chaîne de valeur, c'est-à-dire dans les couches applicatives, car les communautés de développeurs n ont pas atteint une taille suffisamment critique pour produire un code fiable. Tout repose sur un partenariat étroit entre la communauté, les éditeurs open source et les SSLL. Généralement les SSLL s occupent du niveau de maintenance 1 et 2 et les éditeurs du niveau 3. Mais la majorité des projets ont peu de développeurs et doivent être évalués quant aux risques potentiels que représente l arrêt de l évolution de l application par la communauté. Une invasion par le bas Après un démarrage plutôt lent, les solutions open source sont arrivés en force dans les SI des administrations publiques et devrait se propager auprès des PME et dans certaines couches (surtout middleware) des grands comptes. Selon Gartner, 49,7% des applications critiques dans les SI sont issues de l open source, contre 59% pour les logiciels commerciaux et 58,5% pour des développements en interne (total supérieur à 100% car un SI est composé de plusieurs applications critiques). L open source ne devrait plus rester longtemps un marché de niche. Logiciels & Services inform. I 25

26 Le marché mondial open source se développe selon une approche bottom up, c est à dire qu il a d abord conquis la couche infrastructure des SI par le biais de Linux, et semble se développer de plus en plus sur les couches outils et applicatifs. Graphique X : L'impact de l open source sur les couches informatiques Source : PAC (2007) Selon Gartner, la couche infrastructure open source a représenté 20% du marché total avec 15,5 Md$ de CA en 2006 et devrait progresser de 30% en 2007 avec des revenus de 19,8 Md$. A titre de comparaison, le CA généré par les logiciels propriétaires sur la couche infrastructure s élève à 86,7 Md$ en 2006 et devrait progresser de 10% pour A l horizon 2011, Gartner prévoit un marché de 46 Md$ avec un TMVA 2006/011 de 24,3% sur la période. Aujourd hui, il n existe d ailleurs plus un seul domaine des infrastructures sans une solution open source de qualité : - bases de données avec MySQL, PostgreSQL, Ingres - serveur d application avec JBoss, JOnAs - outils de supervision de serveur avec Nagios - serveur Web avec Apache Logiciels & Services inform. I 26

27 Graphique X : Impact des logiciels open-source sur les revenus de la couche logiciel infrastructure dans le monde M$ Open Source Propriétaire Total Source : Gartner (Février 2007) Géographiquement, les Etats-Unis et l Europe de l Ouest, qui historiquement abritent la majorité des communautés de développeurs open source, tirent la croissance du marché open source des infrastructures, avec respectivement 5,3 Md$ soit 40% et 4,1 Md$ soit 30% des parts de marché. A horizon 2011, les Etats-Unis devraient générer un CA open source de 18,2 Md$ (TMVA 2006/11 de 25,3%) et l Europe de l Ouest un CA de 12,2 Md$ (TMVA 2006/11 de 24,4%). La couche applicative Sur la couche applicative, l open source ne représente que 2,8 Md$ (soit 3% du marché total) en 2006, et devrait progresser selon un TMVA 2006/11 de 43% pour générer 17,2 Md en Graphique X : Impact des logiciels open-source sur les revenus de la couche application dans le monde M$ Open Source Proprietary Total Source : Gartner (Février 2007) Logiciels & Services inform. I 27

28 Ce marché est encore jeune, c'est-à-dire que les communautés de développeurs ne sont pas suffisamment matures sur certaines applications, mais sa progression pourrait être rapide profitant du cycle d investissement du midmarket vers des solutions qui nécessitent moins maintenance, et des plates-formes à la demande (mode SaaS). Tableau X : Evolution du marché des applications d entreprise (Md$) Grands comptes > 2500 employés PME 2500 > employés > TPE < 500 employés Total Source : IDC, Gartner, SAP Le récent lancement de la plate-forme à la demande de SAP (Business By Design) illustre cette volonté de venir chercher les SI du midmarket. SAP évalue d ailleurs ce marché à 15 Md$ en Le marché européen de l open source Le soutien de la communauté européenne L'open source est devenue une tendance majeure du marché des logiciels en Europe. Selon un rapport de la commission européenne publié en Janvier 2007, le secteur pourrait contribuer à hauteur de 263 Md dans l'économie européenne en 2010 (soit 4% du PIB européen) grâce au nombre important de développeurs open source en Europe : développeurs, soit 63% des programmeurs de logiciels open source dans le monde, ce qui représenterait une valeur de 800 M contre environ 1 Md aux Etats-Unis. Ainsi, l Europe dispose d un budget de 22 Md pour promouvoir le développement des logiciels open source, tandis que ce budget s'élève à 36 Md pour les Etats-Unis. Ce budget permettra de corriger les politiques et pratiques en vigueur qui favorisent les logiciels propriétaires en supportant la standardisation et en encourageant les partenariats entre les entreprises et la communauté open source. Selon Bruxelles, le mouvement open source fournit une opportunité unique de créer de nouvelles structures commerciales et de tendre vers le but fixé par Lisbonne de faire de l'europe l'économie de la connaissance la plus compétitive d'ici à Pour montrer sa volonté de basculer vers l'open source, Bruxelles a même mis en place en octobre 2006 le système OSOR (open source Observatory & Repository) à destination des organismes publics. Cette plate-forme permet de stocker et de transmettre les codes des logiciels open source entre les différentes administrations européennes. L open source présent dans les PME en Europe Selon une étude réalisée en 2005 par Forrester, 40% des entreprises européennes (PME et grands comptes mélangés) ont adopté des logiciels open source depuis L étude révèle que les secteurs les plus sensibles à l adoption de l open source sont les télécoms et le secteur public. Forrester précise que parmi 40% des entreprises qui ont adopté des briques Logiciels & Services inform. I 28

29 open source, 45% les ont déployés pour des applications critiques. L échantillon d entreprises européennes interrogées par Forrester s est tourné en priorité vers les solutions open source pour s équiper en serveurs Web et d applications, ainsi qu en système d exploitation côté serveurs. Enfin, l étude souligne que le facteur prix a motivé le recours aux logiciels open source pour 72% des entreprises. IDC en 2006 a voulu confirmer l engouement des SI pour l infrastructure open source et l étude réalisée auprès de 625 entreprises a confirmé la tendance croissante d équipement en base de données open source chez 63% des sondés et 42% de l échantillon a déclaré utiliser des OS open source pour faire tourner les serveurs. Tableau X : Eléments pour évaluer l intérêt d intégrer des briques open source 1 le ratio risque/amortissement qui s évalue à travers la stabilité du projet et le support technique 2 l autonomie technique de l entreprise et sa capacité à absorber de nouvelles technologies 3 l aspect critique de l application Source : Gartner (2007) Tableau X : Utilisation de l open source par couche en Europe de l Ouest, étude réalisée auprès de 625 sociétés Baromètre de l'impact de l'open source dans les SI 1 Déjà intégré dans le SI 2 En cours de déploiement 3 En cours de déploiement limité à quelques briques 4 En projet d'intégration 5 A l'étude dans la veille technologique 6 Pas d'open source Utilisation de l'open source dans les SI des entreprises européennes Eléments nc. OS 22% 10% 10% 10% 10% 28% 10% Infrastructures 18% 11% 11% 9% 12% 25% 14% SGBD 35% 15% 13% 8% 13% 10% 6% Applications 14% 11% 12% 8% 9% 36% 10% Outils de développement 15% 12% 10% 9% 11% 30% 13% ERP-CRM 10% 9% 5% 7% 10% 35% 24% Bureautique 17% 12% 7% 7% 10% 33% 14% Source : IDC (2006) Enfin, Gartner a interrogé 295 sociétés de plus 50 personnes en Europe et aux Etats-Unis pour le S Elle confirme les études précédentes d IDC et de Forrester, et souligne le fort développement des briques open source dans les infrastructures. Logiciels & Services inform. I 29

30 Graphique X : Déploiement par couche des briques open source chez les utilisateurs (%) BI ETL BPM autres distributions Linux outils de stockage outils de supervision middlew are autres infrastructures outils de développement securité desktop OS base de données serveur OS en cours/achevé prévu dans 12 mois pas d'open source Source : Gartner (2007) Les télécoms, gros consommateurs d open source Par secteur, IDC confirme que les entreprises télécoms (infrastructures réseaux notamment) ont le plus recours aux outils open source. L éditeur MySQL a lancé une version de MySQL Cluster Carrier Grade, conçue pour les acteurs télécoms, qui diminue le coût des investissements dans les développements d architecture IMS (IP Multimédia Subsystem, architecture permettant la convergence numérique) et la complexité des bases de données d abonnés dans les télécoms. Des acteurs comme Alcatel et Nokia en sont déjà équipés. L open source devrait également être tiré par le marché des communications unifiées. Forrester précise que les investissements (hardware et services d intégration) en téléphonie sur IP (ToIP) et communications unifiées (centre de contact, messagerie instantanée, vidéoconférences,...) sont revus à la hausse pour 54% des SI (516 responsables télécoms interrogés pour l Europe et les Etats-Unis) pour les systèmes IP PBX (système qui assure l'acheminement des communications en utilisant le protocole Internet IP). La tendance s explique par la confiance des SI dans la fiabilité des systèmes de ToIP, par la réduction des coûts d environ 30% (solution Centrex IP qui permet de partager un PBX-IP administré par l'opérateur avec d'autres sociétés, et la forte présence de solutions ToIP open source, par exemple Sipx et Asterisk, autocommutateurs IP libres pour Linux), et au nombre croissant de collaborateurs nomades. Le logiciel open source gagne donc du terrain dans le monde industriel parce qu il a su s adapter aux besoins sectoriels (contraintes du développement d'applications embarquées, temps réel, mobilité). Il rythme désormais le fonctionnement des lecteurs «triple Play» (la box EasyGate/OpenGate de Neuf Cegetel tourne sous un noyau Linux 2.6, qui pèse au total Logiciels & Services inform. I 30

31 moins de 100 Mo en mémoire flash), des calculateurs embarqués (la société Calao vend un SBC/Single Board Computer sur base de Linux 2.6 dans une clé USB) et des smartphones. Ainsi le segment des MID (Mobile Internet Device), qui connait une forte croissance grâce à la généralisation des connexions à haut débit et la montée en force de technologies comme AJAX Mobile (technologie de navigateur web qui permet de créer des applications internet dynamiques et à moindre consommation de bande passante), délivre de plus en plus des terminaux mobiles standardisés qui fonctionnent avec des plates-formes open source : - L UMPC Foleo de Palm tourne sur une plate-forme ARM (processeur Intel Xscale PXA) avec un noyau GNU/Linux modifié ; - Le Nokia N770/N800/N810 fonctionne sous GNU/Linux (plate-forme Maemo à base de Debian) ; - Motorola vient également de lancer sa plate-forme Linux mobile MOTOMAGX pour ses smartphones RAZR2 V8 et le ROKR Z6. De plus, Intel a lancé le projet Moblin afin de développer des applications open source pour les MID (Mobile Internet Device) avec comme base un noyau Linux. Moblin.org a reçu le soutien d Ubuntu avec sa distribution Ubuntu Mobile & Embedded. Par conséquent, selon ABI Research, Symbian OS pourrait perdre rapidement son statut de leader des OS pour les MID (67% de part de marché en 2006), et ne représenter que 46% de part de marché en 2012 notamment avec la concurrence des OS Linux (Ubuntu embedded, le Japonais Access avec ALP pour Access Linux Platform). Selon Canalys, l'os open source représentait ainsi en 2006, 6% de part de marché, juste derrière RIM (Blackberry) avec 7% et Windows Mobile occupait avec 14% de part de marché. ABI Research anticipe un taux de croissance annuel de Linux dans les smartphones de plus de 75% d'ici à 2012, soit plus de 331 millions de ventes cumulées sur la période. Graphique X : Utilisation de l open source par secteurs en Europe de l Ouest, étude réalisée auprès de 625 sociétés Moyenne 73% Autres 71% Télécoms&Médias 84% Distribution 69% Gouvernements 59% Finance 76% Services 80% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% % de répondants Source : IDC (2006) Logiciels & Services inform. I 31

32 Le relais des grands comptes Pour appréhender l impact de l open source sur les grands comptes, il faut tenir compte des investissements déjà réalisés par les DSI. Depuis 20 ans, les grands comptes ont déjà réalisé des investissements de fonds. Les premiers investissements ont d abord concerné l établissement d un réseau et d une bureautique communicante (messagerie, extranet, intranet). Ces investissements sont maintenant terminés. Ensuite, il y a eu les investissements dans les ERP (finance, logistique, ressources humaines, production). Aujourd hui les investissements informatiques, se concentrent autour de 3 mouvements. Le premier s articule autour de l arrivée des communautés avec le Web 2.0 (mise en commun des savoirs avec les bases de données, les blogs, les wikis). Mais ce mouvement n a pas beaucoup d influence sur les budgets car l infrastructure a déjà été mise en place. Le second mouvement d investissement plus complexe, c est la BI. Les progiciels mis en place génèrent de nombreuses données transactionnelles et la BI s occupe de les analyser pour orienter l entreprise dans un domaine spécifique. Enfin le troisième mouvement d investissement concerne la relation client, négligée auparavant par les DSI, et qui veulent maintenant développer le côté commercial et la proximité des clients. A la différence des télécoms, où des normes publiques se sont rapidement imposées, l informatique a dans un premier temps fui les normes et s est tourné vers les standards partiels des éditeurs propriétaires. Mais les standards des éditeurs propriétaires (c est l exemple de Microsoft avec open XML, le standard de la suite bureautique) ne permettent pas une gestion homogène du SI. Ainsi, l open source ne pourra se développer que s il s intègre avec les solutions héritées des investissements passés (par exemple Renault utilise encore son RPL: Renault Programming Langage, basée sur le Fortran). Dans ce cadre, les briques logicielles propriétaires et les briques logicielles open source devront se superposer, et c est par les standards open source que l on pourra faciliter cette cohabitation. Pour les grands comptes, le choix d orientation vers une technologie open source ou propriétaire doit tenir compte de la viabilité du fournisseur, surtout lorsque celle-ci est stratégique pour l organisation. C est donc l efficacité opérationnelle qui compte, même si le panorama des coûts et des compétences tient son importance. Il faut rappeler que les économies de coûts (facteur 10 pour l open source) liées aux licences et aux upgrades des solutions propriétaires restent marginales dans le budget global SI d un grand compte, par rapport aux coûts du choix de l architecture. L efficacité opérationnelle passe également par plus de transparence, et de nombreux SI refusent les dépendances technologiques (logiciels boites noires), et rejettent la situation de monopole des fournisseurs propriétaires. Pour les DSI, l open source a déjà atteint un premier stade de maturité, c'est-à-dire que la communauté de développeurs sur certains projets est suffisamment large et organisée pour soutenir activement le développement du code et assurer un support aux utilisateurs. A titre d exemple, on peut citer les filiales d EADS qui tournent sous ERP5 et qui s intègrent parfaitement avec une architecture propriétaire. Par contre, dans la CAO et le PLM, le logiciel open source n est pas encore assez mature, car la communauté n est pas suffisamment dense. Selon le CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises), l open source prendra naturellement le dessus face aux logiciels propriétaires, grâce à la qualité du code, qui découle d un écosystème dans lequel codeurs parmi les meilleurs du monde Logiciels & Services inform. I 32

33 améliorent sans cesse la qualité des logiciels open source. Microsoft ou Oracle n y arriveront jamais même en délocalisant en Inde. Enfin, l interopérabilité et les coûts sont également des facteurs de choix décisif. Le CIGREF souligne aussi que l open source répond à une demande de transparence des SI, qui veulent réduire le risque d être dépendant d un fournisseur (les grands comptes ne veulent plus subir les migrations de version imposées pour corriger les bugs), et avoir le choix des solutions et les responsabilités des briques logicielles. La France, un marché de pointe La France est devenue l un des pays les plus dynamiques du logiciel open source dans le monde et pourrait se relancer dans la course à l innovation logicielle alors que les SI deviennent de plus en plus importants dans la création de valeur des entreprises. Le potentiel s explique par: 1/ une forte participation dans les principales communautés, 2/ des compétences et des offres de plus en plus nombreuses, 3/ des projets à portée mondiale. L industrie du logiciel français très fragmentée (2 500 éditeurs de logiciels) et concentrée (5% des éditeurs représentent près de 80% du CA global). Elle emploie collaborateurs dont travaillent directement au sein de la chaîne de valeur logicielle. Selon PAC, le marché du logiciel et des services open source en France représente 440 M (soit 1,5% du marché total Français des logiciels) en 2007, en croissance de 70% par rapport à PAC prévoit une croissance du marché de 50% pour les années suivantes. Graphique X : Le marché du logiciel open source en France M 3500 Autres secteurs 3000 Administration Source : PAC (2007) Le marché est surtout composé par les éditeurs open source orienté service et plus récemment par les prestataires de services spécialisés dans les logiciels open-source ou SSLL. Ils représentent un marché qui reste encore très fragmenté, et ces spécialistes doivent généralement s associer à des SSII d une taille suffisante pour répondre à des appels d offres plus ambitieux. Logiciels & Services inform. I 33

34 Pour le moment, les SSLL captent les grands contrats de sous-traitance via les grandes SSII (par exemple le projet Copernic avec Capgemini et Linagora), mais la montée en puissance de pure player open source garant de plate-forme (exemple d Alfresco dans l ECM) n est pas à exclure face aux intégrateurs généralistes et éditeurs propriétaires. D un autre côté, l absence d appropriation de l innovation et le développement d écosystèmes de partenaires (mutualisation) pourrait diluer la création de valeur et rendre les projets moins attractifs. On aboutirait alors à un scénario ou les intégrateurs généralistes rachètent les acteurs spécialisés pour s approprier les plates-formes open source et les compétences. Les premiers clients de l open source sont soit des très grands comptes issus de la sphère publique, souvent poussés par les restrictions budgétaires, soit les organismes des milieux scientifiques et universitaires, utilisateurs historiques des logiciels open source. Les promesses de réduction massive des coûts, de reprise d'indépendance technologique et de développement des services de proximité ont conduit à une impulsion politique forte en faveur du développement de l'usage de ces logiciels. L'administration française aura consacré 9% de son budget informatique en 2006 à des développements ou des plates-formes open source, contre 6% en Soit 900 M et 15% de l'ensemble du marché des services IT de l'administration française. Markess International a anticipé plus de 12% de croissance par an pour 2008/09. Auparavant, les services de l'état utilisaient des briques propriétaires, ce qui leur interdisait de corriger les défauts de sécurité dans des applications sensibles par exemple. C est la conséquence d un modèle économique du logiciel propriétaire fondé sur l'appropriation d'une clientèle et la valorisation des profils d'utilisateurs. Or, ce modèle favorise les stratégies d'incompatibilité, de secret industriel, et d'obsolescence programmée. Si l'etat français ne peut prétendre éliminer par la loi ces tendances de fond en raison du caractère transnational des réseaux de communication, il peut favoriser le développement d'une société de l'information respectueuse des libertés publiques, de la sécurité du consommateur et de la concurrence. Le choix de l open source pour les administrations ne se base donc pas seulement sur le coût, car le poids des licences reste marginal dans le budget global des administrations. C est une culture de forte indépendance qui a orienté les administrations à privilégier des solutions qui ne soumettent pas la stabilité de l organisation aux patchs correctifs d Oracle. La France a pris les devant en faisant le choix de développer l'open source dans ses administrations. Par exemple, les machines de l'assemblée Nationale sont toutes équipées de logiciels open source. Ils intègrent l OS Linux/Ubuntu, le navigateur Firefox et la suite bureautique OpenOffice. D'ailleurs les ministères de la culture, de l'équipement et de l'agriculture ainsi que la gendarmerie nationale ont également fait le choix de basculer vers OpenOffice. Le projet qui a donné l impulsion du logiciel open source dans l administration est le projet Copernic de modernisation de la DGI (Direction Générale des Impôts), qui a débuté en Le projet, d un budget d 1 Md regroupant 800 personnes en interne et plus de 1000 prestataires externes, avait pour but de fédérer les SI de la DGI et du trésor public appartenant au ministère des finances. La politique technologique du projet s est orientée vers des briques logicielles interopérables et standards (SOA), afin de privilégier l indépendance, la pérennité et la capacité d évolution sur le long terme. Ainsi la DGI, s est orienté vers le choix de serveurs Linux pour ses OS côté serveur ainsi que JBoss pour ses Logiciels & Services inform. I 34

35 serveurs d application et de Nagios pour superviser l ensemble de l architecture. La DGI a fait appel au groupement Capgemini-Bull-Linagora sur le support, la maintenance et les prestations associées des briques open source. Capgemini a plus précisément été chargé de la conduite du changement et Bull des infrastructures serveurs. Linagora a apporté sa méthodologie Tierce Maintenance appliquée aux Logiciels Libres (TM2L). Le principe pour la cellule d une TM2L dédié à un projet est d assurer la correction des anomalies, l adaptation de la solution et aussi l évolution de la solution (mise à disposition de nouvelles fonctionnalités). Enfin, Atos Origin a géré le projet JBoss. Les responsables informatiques du projet Copernic ont constaté que la gestion d un portefeuille de solutions Oracle coutait trois fois plus chère que celui actuellement composé de 150 logiciels libres. Logiciels & Services inform. I 35

36 3. Les acteurs open source Les solutions open source ont commencé à s implanter dans les couches infrastructures et progressent lentement vers les utilisateurs. De nombreux acteurs pure player, plus ou moins matures, composent la communauté open source. A ce stade, il n y a pas encore d acteurs globaux de l open source, chacun d entre eux étant spécialisés par catégorie de marché. Le marché de l open source attire les convoitises et commence déjà à se concentrer dans les couches les plus matures. Tableau X : Les revenus tirés de l'open source par les principaux acteurs dans le monde en 2006 Société Type CA 2005 CA 2006 Mandriva Editeur 5,45 M 5,66 M Red Hat Editeur 196 M$ 278 M$ Novell Editeur M$ 967 M$ Sourceforge Mixte 30,6 M$ 43,6 M$ Linagora ** SSLL 3,12 M 9 M (2007) HP * Constructeur 25 M$ - Open Trust Editeur - 10 M Nuxeo Editeur 1,95 M 3,2 / 3,5 M MySQL Editeur - 50 M$e NetAktiv SSLL 352 K 500 K Proformatique Editeur 100 K 300 K Zend Editeur 10 M$ 15 M$ Open Wide SSLL 4 M 4,5 M Smile SSLL - 9,1 M Sources : Rapports annuels des sociétés ou déclaration officielle de revenus (Mars 2007) / * En 2006, HP estime avoir généré un chiffre d'affaires de 25 M autour de la distribution Linux Debian. C'est la seule distribution à avoir réalisé un CA significatif, mais HP vend aussi des serveurs Novell SUSE et Red Hat Linux. / ** Linagora a fusionné en 2007 avec AliaSource. Une couche infrastructure mature La couche infrastructure (middleware) est la couche intermédiaire de communication entre plusieurs applications distribuées sur un réseau informatique. On s intéresse dans la couche infrastructure open source 1/ aux systèmes d exploitation, 2/ aux middlewares (serveurs Web, serveurs d applications), 3/ aux plates-formes de développements open source (Java, PHP). Les logiciels d infrastructures tournent sur des serveurs et sont donc dépendants du type d architecture matériel développé par les constructeurs et de la croissance du taux d équipement en serveurs. Le marché des serveurs (hardware+os) a généré en 2006 un chiffre d affaires de 52,6 Md$. Dans les systèmes d exploitation, Linux regroupe environ 15% (contre 10% en 2005) des parts de marché juste derrière Unix et Windows. La percée de GNU/Linux comme système d exploitation s explique en partie par le caractère interopérable des couples architectures processeurs/os, alors que d autres systèmes propriétaires ne sont pas compatibles avec autant d architectures. LOGICIELS & Services I 36

37 Les serveurs Web : Apache domine Un serveur Web, est un serveur qui envoie des requêtes respectant le protocole de communication client-serveur HyperText Transfer Protocol (HTTP). Selon Netcraft, Apache est le serveur Web open source qui fait tourner le plus de sites dans le monde depuis avril En Juin 2007, Netcraft a recensé sites Internet, dont 58% fonctionnent avec un serveur Apache. Graphique X : Parts de marché des serveurs depuis Aout Juin 2007 Source : Netcraft L'Apache Software Foundation (ASF) est une communauté décentralisée de développeurs qui travaillent sur des projets open source. Les projets Apache sont caractérisés par un mode de développement collaboratif basé sur le consensus ainsi que par une licence open source GPL Apache non copyleft. Cette licence Apache autorise la modification et la distribution du code sous toute forme (open source et commerciale, par exemple IBM http Server est basé sur le server web Apache) et oblige le maintien du copyright lors de toute modification. Apache fonctionne principalement sur les systèmes d'exploitation de type Unix (GNU/Linux, BSD et UNIX) et Windows. C est grâce à sa position de leader incontesté au sein de la communauté des développeurs, qu Apache peut améliorer en permanence ses logiciels au code source ouvert. La forte présence d Apache sur le marché des serveurs Web s explique par le succès de la plate-forme de développement de site Web LAMP (Linux, Apache, MySQL, PHP). LAMP désigne l ensemble de logiciels open source permettant de construire des serveurs de sites Internet. Même si les auteurs de chacun des programmes ne se sont pas coordonnés pour construire la plate-forme LAMP, cette combinaison de logiciels s'est popularisée (Youtube tourne sous LAMP) du fait du faible coût de l'ensemble et de la présence de tous ces LOGICIELS & Services I 37

38 composants dans les distributions Linux. Les éditeurs peuvent modifier et ajouter des fonctions au code source, puis reconditionner et même vendre ce code avec leurs propres applications. Graphique X : L architecture LAMP Source : Natixis Securities La solution LAMP s est imposée car elle permet une grande stabilité du serveur HTTP. Les données de Netcraft permettent de comparer la stabilité des sites hébergés sous une plateforme Linux contre une plate-forme propriétaire. Les illustrations ci-dessous montrent la durée depuis le dernier réamorçage (reboot) du système sur le site de free (le serveur linux reboot en moyenne tous les 133 jours) et de Business Objects.com (le serveur Windows 2000 reboot en moyenne tous les 25 jours). LOGICIELS & Services I 38

39 Graphique X : Temps écoulé avant un reboot des serveurs Web de free.fr Source : Netcraft Graphique X : Temps écoulé avant un reboot des serveurs Web de businessobjects.com Source : Netcraft L avantage comparatif d Apache provient également de ses possibilités de configuration. Le principe repose sur une hiérarchie de fichiers de configuration qui peuvent être gérés indépendamment. C'est notamment utile aux hébergeurs Web qui peuvent ainsi servir les sites de plusieurs clients à l'aide d'un seul serveur HTTP. LOGICIELS & Services I 39

40 OS côté serveurs Le marché des OS côté serveurs Selon IDC, le marché mondial des serveurs Linux et des OS pour les postes de travail pourrait atteindre 35,7 Md$ en 2008, soit une progression de 26%. Le marché des OS serveurs est dominé par Unix avec 35,1% de part de marché, suivi de Linux avec 14% (T1 07). Tableau X : Marché des OS coté serveurs T1 07 M$ T1 07 pdm T1 07 var% yoy Unix % 0.5% Windows % 10.4% Linux % 10.0% Z/OS % 11.7% Total % 4.9% Source : IDC (Mai 2007) Le marché des OS serveurs open source déployé dans les SI est dominé par Red Hat (Red Hat Enterprise Linux 5.0) et Novell (Suse Linux Enterprise Server 10). Les OS open source ont su profiter du soutien de la communauté qui a fourni certaines adaptations sectorielles (télécoms, secteur public, finance) dans les codes. De plus, l évolution des OS a su s adapter aux évolutions hardware des serveurs (serveurs blades, compatibilité avec les architectures IA-64 et RISC) et aux évolutions logicielles comme la virtualisation (REHL inclus la technologie open source Xen). GNU/Linux a surtout bénéficié du soutient des gros vendeurs comme IBM, qui a peu à peu délaissé AIX et Z/OS pour mettre en avant GNU/Linux sur les system z (REHL 5 et SLES 5 ont été certifié par IBM). Selon Gartner, Linux pourrait représenter 50% du marché des systèmes d exploitation coté serveurs d ici Le marché des OS pour les bases de données représente la plus grande part du marché des OS cotés serveurs (15,2 Md$ en 2006). Tableau X : OS pour les serveurs de bases de données strictement M$ pdm 2004 pdm 2005 pdm 2006 var% 2005 var% 2006 Unix 5 476, , ,6 43,8% 40,1% 34,8% -2,5% -0,8% Windows Server 3 934, , ,6 31,5% 32,2% 34,5% 9,1% 22,1% Linux 782, , ,9 6,3% 10,6% 15,5% 79,9% 67,1% zos/os , , ,7 10,1% 9,8% 9,3% 4,5% 7,8% Autres 647,9 606,4 577,7 5,2% 4,6% 3,8% -6,4% -4,7% ios/os ,6 367,6 333,2 3,2% 2,8% 2,2% -6,6% -9,3% Total , , ,7 100,0% 100,0% 100,0% 6,7% 14,2% Source : Gartner (Juin 2007) La montée de Linux comme OS pour faire tourner les bases de données (propriétaires ou open source) a été tirée par les grands vendeurs comme Oracle avec Oracle Real Application Clusters 10-11g disponible sous REHL et Teradata avec SLES. En termes d impact, Gartner LOGICIELS & Services I 40

41 évalue le taux de pénétration des OS Linux sur les serveurs SGBD (Système de gestion de bases de données) à 50% sur un horizon de 5 ans. Ce qui motive les DSI à adopter Linux, c est le faible TCO, le niveau de flexibilité de la plate-forme, et la compatibilité hardware. Le succès de Red Hat Red Hat fournit des briques open source (OS, middleware) ainsi que des services d assistance, de formation et de conseil. La société est connue pour son produit Red Hat Enterprise Linux (RHEL), un système d exploitation destiné aux serveurs d entreprises. La base : les projets communautaires Fedora / CentOS sous licence GPL FedoraCore comme CentOS sont des distributions GNU/Linux basées sur le code source de Red Hat. Fedora et Cent OS sont les versions communautaires de la distribution Red Hat Enterprise Linux, destinée aux entreprises. Fedora est entretenu par la communauté car Red Hat n emploie pas de développeurs pour Fedora et ne fournit pas d'assistance officielle pour les utilisateurs des versions communautaires. La version professionnelle open source RHEL5.0 (code source disponible mais support payant) Red Hat Enterprise Linux est la distribution Linux pour le marché des serveurs d'entreprise. Red Hat propose REHL liée aux souscriptions annuelles de maintenance. La licence est sous GPL modifiée et les paquets sources de REHL sont disponibles, il suffit de les compiler. Pour toutes les versions de RHEL, le support et la maintenance sont payants. Ainsi Red Hat prend en charge chaque version du logiciel pour une durée de 7 ans et propose des upgrades de versions tous les 18 à 24 mois et les mises à jour logiciels sont quotidiennes (via le Red Hat Network). Tableau X : L offre de Red Hat couvre toutes les architectures matérielles Systèmes embarqués RTOS (IBM) Postes de bureau Serveurs d'entreprise Postes de contrôle Calcul haute-performance RHEL = AS ES WS Desktop UNIX Windows OSX (Mac) Infrastructures télécoms Source : Red Hat Red Hat Enterprise Linux5.0 Enterprise Linux AS (Advanced Server) Enterprise Linux ES (Edge Server) Enterprise Linux WS (Workstation) Red Hat Desktop Multi/OS Segments Serveurs centraux d'entreprise et systèmes informatiques critiques. Serveurs réseaux de moyenne importance Stations de travail technique et/ou aux performances importantes Stations de travail simple Source : Red Hat LOGICIELS & Services I 41

42 La dernière version RHEL 5 se décline en configuration serveur et station de travail. En version serveur, RHEL est proposé en 2 niveaux : Enterprise Linux AS et Enterprise Linux ES. Les versions se différencient en termes de services, de cibles de serveurs et de capacités de virtualisation. En version poste de travail, Enterprise Linux Desktop offre deux options Workstation et Multi/OS. On peut également compléter sa plate-forme avec plusieurs modules en fonction des besoins de montée en charge. L offre de support varie en fonction des besoins de réactivité de corrections d incidents. Par exemple, l offre AS premium est recommandée pour les environnements où l interruption de service n est pas envisageable à l exemple du secteur des télécoms avec Nokia qui fait tourner ses centres de données réseaux sous RHEL. Tableau X : Offre de support Red Hat REHL Prix OS/an $ Caractéristiques AS Premium 2499 Support 24x7, réponse incident en moins d' 1 heure, pour tout types de problèmes AS standard 1499 Support 5x12, réponse incident en moins de 4 heure, pour tout types de problèmes ES Premium 799 Support 5x12, intervention en moins de 4 heure, pour tout types de problèmes ES Standard 349 Support 30 jours, intervention en moins de 2 jours, pour tout types de problèmes Source : Red Hat L offre de mise à jour comporte également aussi plusieurs modules : - le module update simple permet de disposer des mises à jour pour chaque système individuellement et manuellement ; - le module management permet de programmer des cycles de mises à jour automatiques ; - le module configuring permet de configurer les mises à jour ; - le module performance permet d auditer la stabilité du système ; Enfin Red Hat propose des services de formation et d intégration de l environnement RHEL. Tableau X : TCO REHL-UNIX sur 3 ans Coût par utilisateur ($) Linux (RHEL) Unix Matériels Logiciels Employés Autres TCO Source : IDC (2002) Par rapport aux solutions propriétaires, REHL5 propose, à technologie égale, une plate-forme certifiée par les grands éditeurs et constructeurs et un TCO, incluant les coûts en capital (conception du système, achat de l'équipement et du logiciel, migration des logiciels, prototypages/tests, formations, mises à jour) et les coûts en maintenance, qui est inférieur au TCO d Unix de 49% sur 3 ans. LOGICIELS & Services I 42

43 La plate-forme Red Hat Exchange : une diffusion virale renforcée Red Hat s appuie également pour diffuser ses solutions sur une plate-forme d échange en ligne : Red Hat Exchange (RHX). Le but est de créer un écosystème de logiciels open source autour de REHL5 (plus de 3000 applications certifiées en 2007). Pour Red Hat, cette plateforme pourrait être une bonne stratégie pour tester la demande en technologies open source et pour envisager des acquisitions. Graphique X : Offre SOA de Red Hat Source : La plate-forme RHX s articule autour du duo REHL5 - JBoss - MySQL et propose des briques open source tiers comme : - JasperSoft, leader open source sur la BI ; - Alfresco, leader open source sur le marché de l ECM (Enterprise content management) ; - Compiere (ERP) ; - Zimbra et Openfire (messagerie et travail collaboratif, racheté depuis par Yahoo) ; - Zmanda (sauvegarde) ; - CentricCRM et SugarCRM ; - GroundWork et Zenoss (supervision de systèmes). LOGICIELS & Services I 43

44 Système de Gestion de Base de Données (SGBD) open source Tableau X : Architecture de la plate-forme Modèle de serveur d'application Source : Le marché des SGBD a généré un chiffre d affaires total de 17,6 Md$ en 2006 (Gartner), en croissance de 12,2%. Il est attendu en progression de 8,4% l an d ici 2011 fortement soutenu par le segment open source. Selon Forrester, le marché des bases de données open source a généré 400 M$ en 2006 (support technique et maintenance) et devrait atteindre 1 Md$ en 2008 (TMVA de 35,7%) et 4 Md$ en 2010 (TMVA de 58,7%). Il est dominé par le trio Oracle (acteur historique, les SGBD représentent 45% du CA 2006 avec ses produits phares Database 9g-10g-11g), IBM (DB2), Microsoft (Microsoft SQL Server). IBM reste le numéro 2 mais connait une croissance plus lente que le marché (+8,3%) et est rattrapé par Microsoft qui pourrait le dépasser dès Tableau X : Marché des SGBD Vendeurs pdm 05 pdm 06 var% 05 var% 06 Oracle 6 238, ,0 39,6% 40,5% 5,3% 14,9% IBM 3 927, ,0 24,9% 24,1% 2,4% 8,3% Microsoft 2 562, ,0 16,3% 18,4% 14,2% 26,7% Autres Vendeurs 687,9 649,7 4,4% 3,7% -4,7% -5,6% Teradata 467,6 494,2 3,0% 2,8% 5,7% 5,7% Sybase 449,9 486,7 2,9% 2,8% 17,5% 8,2% Progress Software 265,5 292,3 1,7% 1,7% 4,2% 10,1% CA 319,3 213,8 2,0% 1,2% 0,9% -33,0% Fujitsu 219,1 208,0 1,4% 1,2% -2,7% -5,1% InterSystems 164,6 179,9 1,0% 1,0% 7,2% 9,3% Hitachi 177,8 171,3 1,1% 1,0% 7,1% -3,7% Software AG 142,6 154,2 0,9% 0,9% -0,4% 8,1% Vendeurs open source 102,5 139,8 0,7% 0,8% 47,0% 36,3% Pervasive Software 30,6 26,9 0,2% 0,2% -13,7% -12,1% Total , ,7 100,0% 100,0% 5,6% 12,2% Source : Gartner (Juin 2007) LOGICIELS & Services I 44

45 Il est difficile de comparer le poids économique des entreprises open source par rapport à celui des logiciels propriétaires en ne comparant que le chiffre d affaires : Oracle a réalisé un chiffre d affaires licences de 7 Md$ en 2006 à comparer à 40 M$ pour MySQL dont les ventes proviennent uniquement de la maintenance. En considérant une base installée MySQL de 11 millions d installations (source MySQL), pour un marché total de 44 millions de bases, MySQL regrouperait 25% du marché des bases de données. Le marché des SGBD open source se répartit en 3 catégories : - les SGBD pour les ERP et CRM, soit 85% de l offre open source (ex : MySQL, Firebird, Apache Derby) ; - les SGBD en OEM, très présent dans le secteur des télécoms (ex : MySQL, Oracle) ; - les SGBD pour les entrepôts de données (ex : MySQL, Ingres qui a mis en place une appliance, solution associant matériel et logiciel, avec Business Objects). De nombreux acteurs émergents comme : - MySQL (double licence GPLv2.0 et propriétaire, si MySQL est intégré dans un produit propriétaire, la licence est payante, sinon elle est GPL) ; - Ingres (Intelligent Graphic Relational System, anciennement détenu par Computer Associates, licence GPL) ; - Apache Derby (licence Apache 2.0), aussi connu sous le nom de Cloudscape, fork d IBM pour récupérer la maintenance sur la base installée ; - Firebird (licence Mozilla), seul SGBD indépendant, sans partenariat avec des revendeurs ; - PostgreSQL (licence BSD), Sun propose de la maintenance pour PostgreSQL. On note également la présence d Oracle sur le segment des bases de données open source avec l acquisition d InnoDB (moteur phare inclus dans MySQL) en 2005 pour contrer MySQL, et de Sleepycat en 2006, éditeur de BerkeleyDB, base de données sous licence BSD. Oracle n est donc pas insensible à la sphère open source, et reste encore l acteur le mieux placé pour investir massivement dans l open source. En 2006, Oracle avait été en contact pour les rachats de JBoss et de Zend. LOGICIELS & Services I 45

46 Graphique X : Base de données Open Source Présence sur le marché + Les paris Les fortes Les suiveurs progressions PostgreSQL Ingres Leaders MySQL Derby Offre Source : Forrester Wave (2006) Strategie + Selon Ovum, MySQL domine le marché mondial des SGBD open source avec une part de marché qu il estime à 49% en MySQL dispose de la notoriété la plus importante (Google vient de signer un "Contributor Licence Agrement", pour fournir du code au SGBD) dans le monde des bases de données car MySQL fait partie du quatuor LAMP : Linux, Apache, MySQL, PHP, disponible sous Linux. MySQL est également capable de gérer plusieurs moteurs de bases de données au sein d'une seule base. Ingres et PostgreSQL proposent les panels de fonctions les plus complets (base de données mixte relationnelleobjet et performances transactionnelles). Selon Gartner, les SGBD open source sont suffisamment matures pour gérer des applications non critiques. Pour les applications plus critiques la récente décision d IBM d inclure MySQL sur son System i DB2 pour i5/os est un début même si les solutions propriétaires (Oracle 11g, DB2 d IBM) proposent une meilleure maîtrise des technologies comme le clustering. Le clustering ou grid computing, permet d accroître la fiabilité des bases de données en allouant plusieurs serveurs à la gestion d'une très grosse base de données. La forte croissance que connaissent les SGBD open source s explique par des meilleures réponses en termes de temps de mise sur le marché et de coûts. Du coté opérationnel, l avantage des bases de données open source face aux solutions propriétaires réside dans le temps de mise sur le marché (les mises à jours de sécurité en continue). Ainsi l architecte en base de donnée n a plus à migrer toute sa base pour accéder à certains patchs de sécurité disponibles seulement dans les versions suivantes. Les mise à jours en continue permettent d éviter l arrêt du SI pendant les upgrades et donc de diminuer les risques opérationnels. Les DSI doivent généralement optimiser leurs budgets et l open source offre une meilleure maîtrise des coûts. Les budgets dépendent des spécificités sectorielles, ainsi la grande distribution attribue un budget plus faible pour ses SGBD que dans le secteur bancaire ou télécoms. En effet, la grande distribution utilise surtout son SGBD pour gérer la rotation des LOGICIELS & Services I 46

47 stocks, tandis que le secteur bancaire s appuie sur un SGBD en temps réel (tenue des comptes et positions clients) plus exigent. Tableau X : Calcul du TCO entre Oracle, MySQL, Microsoft, Sybase, IBM $ MySQL Microsoft Sybase IBM Oracle MySQL MS SQL Server SGBD Sybase ASE 15 IBM DB2 v9 Oracle 10g Enterprise 2005 Version Gold Enterprise Enterprise Enterprise Enterprise Code open source Propriétaire Propriétaire Propriétaire Propriétaire Modèle de prix Serveur CPU CPU CPU CPU License $ (unité) Support (unité) Coûts Licence 12 CPU Support 3 ans TCO TCO (3 ans) Gains de TCO Gains MySQL $ (%) 88% 88% 92% 92% x 8 x 8 x 12 x x14 Source : MySQL L analyse du TCO des SGBD montre un coût moyen sur 3 ans de 10x supérieur pour les solutions propriétaires par rapport à l open source. Il faut souligner que la complexité des modes de facturation des vendeurs propriétaires empêche les DSI de planifier leurs dépenses logicielles. La problématique pour les DSI est donc la prévisibilité des coûts. Mais les éditeurs propriétaires ne garantissent pas des modèles tarifaires suivis dans le temps (facturation selon le nombre d utilisateur qui ont accès à la base, selon le nombre de CPU, le nombre de serveurs). De plus, les éditeurs propriétaires ont tendance à accélérer le cycle d'obsolescence des produits et lancent sur le marché des upgrades chers qui ne sont pas mûrs (800 correctifs pour Oracle Applications 10g). Cependant, la différence de coûts doit être mise en balance avec 2 autres facteurs critiques dans l évaluation d un SGBD : 1/ Les capacités d interopérabilité et d intégration, c'est-à-dire au niveau de l administration, du développement et des compétences humaines nécessaires ; 2/ La valeur globale créée par le SI pour l entreprise. Le TCO mesure seulement le coût, et pas la valeur. Pour mesurer la valeur dégagée, il faut aussi prendre en compte des variables comme la productivité, qualité, supportabilité, maintenabilité, facilité d utilisation, flexibilité et la pérennité. De plus, le ticket de sortie dans le cas des grands comptes est tellement élevé qu'il est difficile de faire jouer la concurrence. Ce qui est vrai pour de nouveaux projets ne l'est plus dès lors que l on a un historique long avec un éditeur. LOGICIELS & Services I 47

48 Les serveurs d applications J2EE open source Graphique X : Architecture du système Sources : Natixis Securities, spec.org Dans les SI actuels, les applications interviennent dans toutes les étapes du processus métier, de la production à la comptabilité. Les applications, qui étaient souvent disposées sur différents postes, sont aujourd'hui de plus en plus centralisées sur des serveurs d'application. Ces serveurs sont de larges systèmes contenant les différentes applications de l'entreprise. Un serveur d'application est un serveur sur lequel sont installées les applications utilisées par les utilisateurs. Ces applications sont chargées sur le serveur d'applications qui prend en charge l'ensemble des fonctionnalités qui permettent à x clients d'utiliser une même application, par exemple : - gestion de la session utilisateur : si x clients utilisent une même instance d'application sur le serveur, il est nécessaire que le serveur d'application puisse conserver des logs propres à chaque utilisateur (par exemple un panier de commandes) ; - gestion des montées en charge : afin de gérer plus d'utilisateurs, le serveur d'application doit pouvoir se déployer sur plusieurs machines ; - ouverture sur de multiples sources de données : c'est le serveur d'application qui rend accessible les données des applications du SI. Il doit donc pouvoir accéder à de nombreuses sources de données ; - gestion des connexions réseau. Le marché des plates-formes serveurs d applications (toutes technologies) est l un des plus importants du middleware (18% du segment, un CA licence de 2,1 Md$ en 2006 selon Gartner). Il pourrait atteindre 5,2 Md$ en Il se partage entre les technologies Java,.NET (Microsoft), PHP (Apache centralise les développements de PHP) et Python. Pour Java, le choix des éditeurs est plus important (IBM, Sun, Oracle, BEA, open source), et les solutions se différencient selon les critères des coûts des licences, de la complexité des serveurs, de la charge d administration requise et de la disponibilité du support technique. LOGICIELS & Services I 48

49 IBM et BEA Systems dominent le marché des plates-formes de serveur d'application. A l origine BEA Systems était le leader du marché mais depuis l adoption de l'architecture J2EE, IBM a gagné du terrain et doublé son concurrent. La position de leadership d IBM ne semble pas menacée à court terme car IBM applique une stratégie de fidélisation des clients existants, et dispose d une force de vente très efficace. BEA Systems quant à lui fait valoir son avantage en termes de performances. Affaibli, BEA Systems est d ailleurs en cours d acquisition par Oracle. Tableau X : Marché mondial des plates-formes de serveurs d applications (pas seulement J2EE) Vendeurs M$ pdm 05 pdm 06 var % 05 var % 06 IBM 589,2 719,7 31,5% 33,7% 15,0% 22,2% BEA Systems 601,6 705,0 32,2% 33,0% 11,3% 17,2% Autres 206,7 212,6 11,1% 10,0% -5,0% 2,8% Hitachi 114,9 107,6 6,1% 5,0% -4,6% -6,3% Fujitsu 74,2 76,3 4,0% 3,6% -5,7% 2,8% Borland 67,6 50,5 3,6% 2,4% -14,1% -25,4% Oracle 45,0 49,0 2,4% 2,3% 50,8% 8,9% Adobe 37,4 46,0 2,0% 2,2% 8,9% 23,2% NEC 26,2 38,0 1,4% 1,8% -20,9% 45,1% Sun 25,4 31,9 1,4% 1,5% -43,5% 25,5% TmaxSoft 16,8 29,3 0,9% 1,4% 35,0% 74,4% Sybase 31,8 29,1 1,7% 1,4% 3,0% -8,6% Progress Software 14,6 16,0 0,8% 0,7% 65,5% 9,7% Pramati 7,6 8,2 0,4% 0,4% 14,1% 7,4% Kabira 5,5 7,6 0,3% 0,4% 6,8% 38,7% Red Hat (JBoss) 4,5 7,1 0,2% 0,3% 28,6% 57,4% Kingdee Software (China) 0,7 1,2 0,0% 0,1% 121,3% 58,7% Total 1 869, ,2 100,0% 100,0% 6,4% 14,2% Source : Gartner (Mai 2007) Gartner comptabilise seulement les revenus licences des éditeurs, mais les éditeurs open source ne se rémunèrent pas sur les licences. C est pour cela que JBoss n est que faiblement représenté (0,3% de part de marché). JBoss (licence LGPL) est le serveur d application open source J2EE racheté par Red Hat. En 2006, la société, qui réalisait alors un chiffre d affaires de 23 M$, a été vendue à Red Hat pour 420 M$, soit 15x le CA 05 et 8x le CA 06 (hors earnout). Pour mesurer plus finement les parts de marché, il vaut mieux mesurer la base installée (le nombre de téléchargements seuls ne permet pas de savoir si l on utilise le serveur) et comparer les serveurs d application par technologie (serveurs J2EE entre eux). Selon BZ Research, JBoss, sur le marché des serveurs strictement J2EE (sans Java Server Pages), possédait, en 2006, une part de marché de 32% à comparer à 36,9% pour IBM WebSphere. Notons la présence du serveur d application open source de Sun, GlassFish v2 (version communautaire sous le projet GlassFish, et version d entreprise intégrée dans l offre de Sun : Java Enterprise System) dont la version communautaire fait son entrée dans le classement avec 4,5% de part de marché et pourrait devenir le plus sérieux concurrent de JBoss. Enfin, le serveur d application Geronimo/Apache est un projet entièrement communautaire dont IBM propose une offre de maintenance avec son offre WebSphere Community Edition. LOGICIELS & Services I 49

50 Tableau X : Part de marché des serveurs d applications J2EE dans le monde Serveur d'application J2EE IBM WebSphere App Server 37,2% 36,9% JBoss Application Server 37,0% 32,0% BEA WebLogic 27,2% 23,7% Oracle App Serveur 27,2% 22,4% Sun Java Enterprise System 19,7% 19,0% Apache Geronimo - 11,8% SAP Netweaver - 6,0% Macromedia/Adobe JRun 6,8% 5,6% GlassFish - 4,5% Borland AppServer 3,9% 3,2% Orion Server 2,1% 2,1% Sybase EAserver 2,0% 1,9% Apple WebObjects 1,8% 0,5% Novell extend 1,4% 1,9% IONA Orbix or ASP 0,9% 0,3% Pramati - 0,2% Total 167,2% 172,0% Source : BZresearch (2006) Forrester met en avant le faible coût des services de maintenance pour la plate-forme JBoss devant Sun et Oracle. On peut penser qu avec le rapprochement entre BEA Systems et Oracle certains clients puissent décider de s orienter vers JBoss. Les migrations de WebLogic de BEA Systems vers Red Hat pourraient alors s accroître. Forrester Wave : plates-formes serveurs d applications J2EE Présence sur le marché Risqué Suiveurs Les fortes progressions Leaders + IBM Oracle Sun BEA Offre JBOSS SAP Source : Forrester Wave (2006) Strategie + LOGICIELS & Services I 50

51 Une étude menée par SPEC (Standard Performance Evaluation Corporation) en Juin 2007 a mis au point un benchmark d Oracle Application Server 10G Release contre PostgreSQL 8.2, le SGBD réputé le moins performant des solutions open source du marché. Le benchmark s articule autour d une architecture 3-Tiers, c'est-à-dire trois couches logiques séparées : - La couche présentation qui contient l'interface utilisateur (Client) - La couche métier où s effectue le contrôle du processus métier (Web serveur d application) - La couche donnée où se charge les données (SGBD) Le client fournit une interface à utilisateur. Le server Web reçoit la demande du client et l'envoie au serveur d'application. Le serveur d'application traite la demande et stocke l'information dans la base de données. Le serveur d'application envoie également la confirmation au client. Tableau X : Résultat du test Vendeurs JOPS* Licence $ Total $/JOPS Oracle (base de données 10g Enterprise, BD Horizontal partition, Application server 10g) 1111, PostgreSQL (8.2.4) Source : / * Nombre d opération réalisées par le SGBD/R par seconde Le benchmark révèle que la base de donnée open source est encore inférieure de 30% aux performances des solutions Oracle (JOPS). L analyse de SPEC souligne que la différence dans le prix est plus significative : pas de licence pour PostgreSQL alors que la solution d Oracle se paye $ (en ne comptant que la licence, sans la maintenance annuelle et le hardware). La force de JBoss repose également sur son architecture SOA qui a été renforcée grâce à l acquisition de MetaMatrix, éditeur d'une solution d'intégration et de gestion des données. MetaMatrix permet de construire à partir de sources de tous formats (bases de données, flux de données temps réels, applications intégrées de l entreprise) une représentation virtuelle de toutes les données de l ensemble des sources. Cette représentation est alors modélisable sous forme de bases de données unique par le biais d un serveur qui dispose de connecteurs avec ces différents types de sources. La base unique est une métabase. MetaMatrix permet ainsi de développer rapidement des modèles et des applications en préservant les acquis, d effectuer des migrations très simplement, puisque les applications en cours qui sont techniquement dépendantes des sources physiques ne sont affectées en rien par l utilisation de la métabase. Red Hat se rémunère sur les souscriptions aux services de maintenance de JBoss. Parmi les autres acteurs open source, on distingue aussi GlassFish, et JOnAS (Java open Application Server) développé au sein consortium ObjectWeb, et Tomcat. LOGICIELS & Services I 51

52 Les plates-formes de développement open source Le marché regroupe les plates-formes de programmation (IDE) et de débogage de code. Plus spécifiquement, les IDE permettent de construire des interfaces graphiques, des modules verticaux ou des applications Web. Parmi les outils les plus utilisés, on trouve les IDE pour les développements Java et PHP. L utilisation des IDE découle de la popularité des langages de programmations. Selon le TIOBE Programming Community Index d Août 2007, Java domine le marché des langages de programmation avec 27,7% de part de marché. Tableau X : Les parts de marché des langages de programmation dans le monde Classement Langage de programmation pdm Var août-07 août-07 % 1 Java 21,77% -0,61% 2 C 15,70% -1,73% 3 (Visual) Basic 10,65% -0,55% 4 C++ 10,11% -0,14% 5 PHP 9,70% 0,06% 6 Perl 5,32% 0,01% 7 C# 3,99% 1,30% 8 Python 2,75% -0,32% 9 JavaScript 2,58% 0,56% 10 Ruby 1,91% 1,10% 11 PL/SQL 1,83% 0,68% 12 SAS 1,39% -0,60% 13 D 1,25% 0,79% 14 Delphi 1,22% -0,94% 15 Lua 0,65% 0,59% 16 COBOL 0,60% 0,04% 17 ABAP (SAP) 0,59% 0,18% 18 Lisp/Scheme 0,59% 0,00% 19 Transact-SQL 0,55% 0,27% 20 Ada 0,54% -0,02% Source : Le succès de la plate-forme Eclipse parmi les IDE repose sur son adoption massive par les développeurs. Selon le cabinet Evans Data, la croissance d adoption en 2004 était de 60 % en Europe (70% en Asie et 90% aux États-Unis). Selon BZ Research, en 2006, la plate-forme Eclipse détient une part de marché de 70% dans le développement Java (2,27 millions d utilisateurs selon IDC en 2006). Face à Eclipse, Sun propose son propre IDE Java open source : NetBeans. L approche de NetBeans se démarque de celle d Eclipse dans la mesure où le produit vient en un bloc et comprend tous les outils pour être opérationnel. Sun se rémunère sur les services autour de NetBeans. Avec Eclipse, le socle de la plate-forme de développement est plus modulable. La fondation Eclipse fournit Eclipse, un IDE entièrement open source, mais sans offre de support. On distingue également 3 vendeurs : IBM (IBM Rational Application Developer), Genuitec (MyEclipse), et CodeGear/Borland (JBuilder 2007 Enterprise Edition), qui proposent des versions d Eclipse avec des services d administration et de montée en charge. Cela permet d optimiser les coûts d un projet de développement. Pour les éditeurs de framework, la LOGICIELS & Services I 52

53 plus-value n est plus dans l IDE lui-même, mais dans les extensions, la personnalisation et les services autour de cet IDE. La concurrence vient des langages open source du Web qui connaissent un succès encore plus rapide que Java : PHP, Python et Ruby. Même s ils n atteignent pas la sophistication de Java, ils suffisent largement à la plupart des applications qui se développent sur le Web. Ainsi, le framework open source PHP de la société Zend Technology, connait un succès auprès des développeurs sur un marché du développement PHP évalué à 4,8 Md selon php.net en Graphique X : Evolution de la présence de PHP sur Internet en décembre 2007 Source : PHP est présent sur 33% des sites Web au mois de décembre Les développeurs ont choisit de se tourner vers la plate-forme Zend car elle propose un support multi plate-forme plus important que les solutions propriétaires (Microsoft, Sun). En effet, PHP fonctionne avec la plupart des bases de données du marché ou open source, des serveurs HTTP tels qu Apache et Microsoft IIS, et des systèmes d'exploitation comme Unix, Linux ou Windows. Il s'intègre parfaitement à un SI hétérogène. L'ensemble des modules additionnels payants proposés par zend permettent d'étendre les fonctionnalités de base du serveur pour construire des applications métiers à valeur ajoutée. Par exemple, le Zend Framework inclut désormais GDATA, une API de données pour Google. GData permet de manipuler et d écrire des données sur le Web pour les mashups. Google utilise actuellement GData dans Google Calendar API. La couche applicative : une offre qui gagne en maturité De nombreuses solutions sont en train de gagner en maturité dans des domaines tels que la gestion des identités (Open ID récemment choisi par Orange pour ses 40 millions d'abonnés), les annuaires (openldap, implémentation open source du protocole LDAP), la gestion de contenu (Alfresco), la BI pour les PME (Jaspersoft, Pentaho) et les ERP (Compiere, OpenBravo, TinyERP). LOGICIELS & Services I 53

54 Tableau X : Panorama des applications open source Domaines Systèmes d explotation Annuaire ERP CRM Business Intelligence Gestion des identités Gestion de réseau Gestion électronique de document Travail collaboratif Wiki/Web 2.0 Virtualisation Systèmes d'information Géographique Messagerie Bureautique Logiciel open source Debian Mandriva RedHat Suse Novell Ubuntu openldap Compiere, OpenBravo, TinyERP SugarCRM Birt Jaspersoft (inclus Talend) Pentaho SpagoBI Open Trust, OpenID Nagios Nuxeo Alfresco openxchange ExoPlatform Xwiki Xen Grass Gis, MapServer OBM, Jabber OpenOffice Source : Natixis Securities, novaforge.org GNU/Linux sur les postes de travail pour les entreprises Le marché des OS pour les postes clients est encore largement dominé par Microsoft. Selon les statistiques du W3C, Windows XP est le leader des OS pour les postes clients dans le monde en juin 07 avec 74,6% de part de marché. En seconde position se place Windows 2000 avec 6,2%, puis Mac OS avec 4%, et GNU/Linux avec 3,4% devant Vista à 3%. Linux pourrait profiter de la sortie de Vista pour se développer sur le marché des OS pour les postes de travail car Vista n a pas reçu le soutien : - des constructeurs comme Toshiba, Acer, Asus, Lenovo (Lenovo a annoncé qu'il comptait équiper d'ici la fin de l'année ses ordinateurs portables Thinkpad de la suite SUSE Linux Enterprise Desktop 10 de Novell) et Dell (Dell vient d'annoncer ses nouvelles machines vendues sans Windows, et avec la distribution Linux Ubuntu aux Etats-Unis et en Europe), qui commencent à préférer vendre leurs machines avec un OS GNU/Linux moins cher que Windows, mais avec des marges plus importantes (pas de licences à reverser à Microsoft) ; - des DSI car Vista demande beaucoup de ressources hardware et accélère l obsolescence du parc informatique des SI. LOGICIELS & Services I 54

55 Ubuntu est la distribution GNU/Linux (postes clients et serveurs), basée sur Debian, et développé par Canonical. Canonical se rémunère autour des services de maintenance. Leader des distributions avec 30% de part de marché (environ 15 millions de téléchargements) auprès des utilisateurs Linux en 2007 dans le monde, la distribution a récemment été choisi pour équiper les postes clients de l assemblée nationale. Tableau X : Classement des distributions GNU/Linux les plus téléchargés Source : Desktop Linux Market Survey (2007) Canonical s est rapidement implanté chez les utilisateurs grâce à son interface simplifiée et sa gestion par interface graphique à la place des lignes de commande. La distribution s est aussi imposée auprès des constructeurs comme Dell, HP, Lenovo et bientôt Acer. Mandriva anciennement Mandrakesoft, est le seul éditeur Linux en Europe derrière Suse Linux, racheté depuis par Novell. La société commercialise le système d'exploitation Mandriva Linux et compte 5 millions d'utilisateurs. Depuis les rachats de Edge-IT (2004, Paris), Connectiva (2005, Brésil), Licoris (2005, Canada), Linbox (2007, Metz), la société compte 83 personnes, dont 25 au Brésil. Mandriva est aussi présent en Pologne, Russie, Maroc et Angleterre. La société compte trois grands types d activités : - la vente de solutions packagées, issues de la distribution Mandriva Linux ; - la vente d abonnement à des services en lignes (mises à jour) ; - la fourniture de prestations de services traditionnels (supports). LOGICIELS & Services I 55

56 Tableau X : L offre de Mandriva Pour les particuliers Prix Euros Abonnement au Powerpack L'abonnement permet de bénéficier des mises à jour du système + 2 versions de Mandriva Linux Powerpack par an 49 Mandriva Linux powerpack 2008 Mandriva Linux Powerpack 2008 est la plate-forme complète (fonctionnalités serveur et les applications middleware:sql databases & Web frameworks + bureau Linux complet + les drivers - plugin ouverts ou propriétaires) pour tout type d'utilisateurs. 69 Mandriva flash Système Mandriva dans une clé USB 89 Pour les entreprises Solution serveur Maintenance 3 ans 390 Postes de travail maintenance 3 ans 229 Pare feu NuFW Source : Mandriva Segmentation de l offre Mandriva Source : Mandriva Tous les produits sont dérivés du projet Mandriva Linux avec une gamme de produits grand public et une gamme entreprises. Ces produits peuvent être commercialisés seuls, à l unité, ou bien inclus dans un contrat de services plus large. Pour l activité de vente de produits, le rôle de Mandriva est de rassembler, compiler, tester et intégrer des composants (une solution Linux comprend entre et paquets sources) dans un produit cohérent et utilisable par les entreprises et les particuliers. Mandriva développe de son coté le système d installation (DrakX) ainsi que les outils de configuration qui permettent aux utilisateurs d être immédiatement productifs. Mandriva s occupe également de maintenir dans le temps son code. Sur le marché des distributions Linux, Mandriva a démarré en même temps que Red Hat mais a souffert d un manque de cohésion de la communauté utilisateurs. Alors que Red Hat a scindé la partie communautaire et la partie offre payante pour les entreprises, Mandriva a proposé le Club Mandriva, une offre payante d'abonnement pour la distribution, qui donnait droit à certains privilèges pour la communauté. Le club aurait scindé la communauté d utilisateur en deux et fait baissé la popularité de Mandriva. Ensuite Mandriva n a pas su LOGICIELS & Services I 56

57 proposer un plan produit cohérent (version communautaire disponible en même temps que la version commerciale) et des services superflus (E-learning). La vision du marché de Mandriva a été trop naïve avec une cible bancale entre l utilisateur débutant et l expert, alors qu Ubuntu s est directement mis sur le marché des débutants. De plus, alors que Red Hat et Novell se sont rapidement orientés vers le marché des serveurs et joué sur la confrontation Linux / Unix, Mandriva a joué la concurrence avec Microsoft. Enfin, les nombreux achats de sociétés dans les services (Conectiva - Edge-IT Linbox) ont perturbé le redressement de l activité. Depuis septembre 2007 et la sortie de Mandriva Linux 2008 (>1 M de téléchargements dans la première semaine de mise à disposition sur les réseaux P2P), l'éditeur prépare une refonte de son offre pour la communauté avec la disparition de son Club d'utilisateurs. Mandriva simplifie également sa gamme commerciale avec une seule offre unique PowerPack 2008 (auparavant 3 versions : discovery, harduser, PME), configurable selon son niveau d expertise. Mandriva a aussi rajouté ses propres outils de migration des bureaux Microsoft Windows vers Mandriva Linux (Pullse) via une interface simplifiée. Le récent partenariat avec Turbolinux (éditeur japonnais de la distribution linux du même nom) pour former un laboratoire commun de développement devrait accélérer les évolutions techniques de l'os. Mandriva vise les marchés émergents comme en témoigne : son implantation en Russie (Mandriva Linux est l'os employé par l'administration russe), son partenariat avec HP sur l'amérique du Sud (Brésil, Argentine, Mexique), et la participation au projet Intel Classmates PC pour les étudiants des pays en voie de développement (lancement au Brésil, en Inde, au Mexique, au Nigéria, en Angola). La première vague des ordinateurs à bas coûts ne fait que commencer (Classmate, OLPC, Asus Eee), et Mandriva a l'ambition d'être fortement présent sur ce segment. ERP et BI open source : la menace disruptive Le marché des ERP open source Le marché des ERP se caractérise par 4 tendances : 1/ un marché très concentré (46% du marché est détenu par 4 éditeurs (SAP, Oracle, Sage, Microsoft) pour un marché total de 26,7 Md (IDC), 2/ la spécialisation des ERP par secteur industriel, 3/ la demande croissante du midmarket et enfin 4/ une technologie générique mature. Dès lors, la concurrence porterait moins sur le produit mais plus sur les services et les vendeurs propriétaires pourraient être vulnérables. Selon le dernier Independent Oracle User Group Survey 2007, 33% des clients d Oracle utilisent une base de données open source et 13% font tourner des applications open source. Les utilisateurs d Oracle précisent qu ils utilisent, pour 63% d entre eux, l open source pour des fonctions simples : 37% pour des systèmes départementaux, 34% pour les sites Web et 12% dans l ERP et la BI. La jeunesse des solutions ERP open source est à la fois un atout et une faiblesse face aux concurrents propriétaires. C est un atout car ils sont développés avec les derniers langages objets et sont très flexibles (TinyERP). Cependant, les outils ne disposent pas de toutes les fonctionnalités des solutions propriétaires (80%). Pour le moment, les ERP open source comme Compiere ou OpenBravo reproduisent d abord les fonctions de bases des ERP propriétaires : gestion commerciale, achats, stocks, production, ressources humaines. Ils développent ensuite par modules les éléments les plus pointus. D autres initiatives, comme celle d Apache OFbiz (suite open source regroupant des modules ERP, CRM, SCM, e- LOGICIELS & Services I 57

58 commerce), qui se concentrent davantage sur le développement du cœur de l architecture logicielle, devraient faire progresser les capacités des ERP open source. L'argument commercial que constitue l absence de coût de licence est peu recevable pour les ERP open source à destination des grands comptes, la majorité des coûts d'un projet ERP portant sur l'intégration et le temps de développement est plus long avec une solution open source. Le développement de l ERP open source se heurte aussi aux investissements couteux déjà réalisés par les entreprises dans les solutions propriétaires. Pour les directeurs informatiques, une migration totale vers les solutions open source est difficilement justifiable économiquement. Cependant, le fait de ne pas être lié à l éditeur et de pouvoir reprendre le code intéresse les clients. Tableau X : Panorama des ERP open source ERP Licence Environnement Caractéristiques Compiere MPL J2EE, JBOSS ERP5 GPL Python, Zope TinyERP GPL Python L'ERP le plus utilisé dans le monde, le plus complet ( téléchargements). ERP5 est optimisé pour l industrie et le secteur public. Il est disponible sous le modèle on-demand comme tous les ERP open source présenté dans le tableau. Très complet, basé sur ERP5, intègre un module BPM, son architecture ORM (Object Relationnal Mapping) la plus avancée permet de réduire les coûts des fonctionnalités spécifiques à implémenter (le plus flexible). OpenBravo MPL J2EE OpenBravo a récemment élargi son offre avec l acquisition du projet open source TinaPOS, une application de point de vente conçue pour des écrans tactiles. Opentaps HPL J2EE Version de production du projet Apache OFBiz. Sources : Natixis Securities, Smile IDC évalue à 7% la part de marché des ERP open source en 2008 pour un marché global évalué à 26,7 Md. Les vendeurs d ERP open source devraient pénétrer en premier le marché des moyennes entreprises car les coûts des licences jouent le plus dans le budget global de la solution. Graphique X : Coûts de licences de support et de maintenance entre les grands comptes et le midmarket Source : IDC (2004) LOGICIELS & Services I 58

59 Dès lors, la menace open source ERP dans les grands comptes est faible à 5 ans mais elle est à prendre au sérieux sur le segment des TPE. Chez SAP, elle peut entrer en concurrence directe avec Business One. Graphique X : Segmentations des offres ERP par catégorie de clients TGE >800 M$ GE ( M$) grandes entreprises ME ( M$) moyennes entreprises PE (5-20 M$) petites entreprises TPE (<5 M$) très petites entreprises SAP (Business Suite) SAP (All-in-One) SAP business ByDesign ORACLE SAP (Business One) Netsuite QAD (MFG/PRO) ADONIX NAVISION (MS) SAGE ERP «Libres» Sources : Natixis Securities, ENST Le marché de la Business Intelligence open source La BI open source est encore loin d être un standard dans les systèmes d information malgré un avantage clair sur le coût (environ 30% d économie du coût total d'un projet décisionnel). Selon une étude de Ventana, en 2006, auprès de responsables informatiques (architectes, administrateurs, développeurs) d organisations américaines (échantillon de 320 réponses), le coût est le critère de choix principal pour seulement 16% des sondés. Les responsables informatiques sont encore frileux sur le coté opérationnel (sécurité des applications, outils d administration) des briques open source BI et craignent un manque de support de la part des éditeurs, surtout dans la mise en place de grands projets (1000 utilisateurs). De ce fait, 79% des sondés accordent de l importance au support et ne veulent pas se retrouver avec des technologies open source à manipuler par eux même. Par ailleurs, les solutions open source n ont pas atteint la profondeur fonctionnelle, la robustesse et la disponibilité des solutions propriétaires. Le sondage montre toutefois un réel momentum puisque 83% des sondés ont déjà déployé ou ont l intention de déployer des briques BI open source dans leur SI, surtout pour des projets de taille réduite (200 utilisateurs) pour 79% des sondés. L étude indique également que les entreprises qui ont déjà réalisé des investissements dans des outils de BI propriétaires ne seront pas amenées à changer de briques en raison des coûts de migration (notamment les coûts de formation qui représentent 20% du budget total d'une migration vers le non-propriétaire d après Gartner, l'expertise et le portage d'applications spécifiques représentent les 80% restants). Ces coûts de migration se retrouvent également dans le passage d'une solution propriétaire à une autre. Les éditeurs open source ne peuvent pas proposer de politique de crédit comparable à ce qui est par exemple pratiquée par SAP auprès des clients Oracle. LOGICIELS & Services I 59

60 En conclusion, quand le prix de la licence est un critère déterminant et que le client potentiel n a pas encore de solutions BI, l open source devient alors compétitif. De ce fait, le midmarket sera le segment de prédilection pour le développement de la BI open source. IDC chiffre la croissance mondiale du marché BI dédié au midmarket à 12,5% en 2006 contre 8,3% chez les grands comptes. En 2007, la tendance s est confirmée avec une progression d environ 15% pour le marché des PME. Les éditeurs BI open source sont principalement en concurrence avec Microsoft qui propose des prix très compétitifs. Les principaux acteurs de la BI open source Les outils des éditeurs propriétaires comme Business Objects (SAP), Cognos (IBM), Hyperion (Oracle), SAS vont continuer de dominer encore largement le marché des grands comptes. Tableau X : Marché mondial de la BI Vendeurs pdm 2005 pdm 2006 Var% Business Objects 825,0 870,5 20,4% 18,7% 5,5% SAS Institute 600,2 665,8 14,8% 14,3% 10,9% Cognos 567,4 621,5 14,0% 13,4% 9,5% Microsoft 322,9 460,2 8,0% 9,9% 42,5% SAP 238,9 383,1 5,9% 8,2% 60,4% Hyperion 310,2 334,7 7,7% 7,2% 7,9% Oracle 238,1 275,3 5,9% 5,9% 15,6% MicroStrategy 211,8 241,0 5,2% 5,2% 13,8% Information Builders 219,1 213,2 5,4% 4,6% -2,7% Actuate Software 94,1 110,1 2,3% 2,4% 17,0% Applix 39,8 49,8 1,0% 1,1% 24,9% QlikTech 21,3 39,6 0,5% 0,9% 85,8% Spotfire 20,7 25,9 0,5% 0,6% 24,9% Panorama Software 18,0 23,0 0,4% 0,5% 27,8% Arcplan 17,3 20,1 0,4% 0,4% 16,2% Other Vendors 303,0 317,8 7,5% 6,8% 4,9% Total 4 047, ,4 100,0% 100,0% 14,9% Source : Gartner (Mai 2007) Pour gérer de très gros volumes de données, les outils open source sont encore loin d'atteindre les performances de Teradata ou de SAS. Mais leurs performances sont suffisantes pour les très nombreux projets de reporting opérationnel des PME. En revanche, l open source reste marginal dans le segment de la qualité des données. Tableau X : Les éditeurs dans la chaîne métier décisionnelle Métier Données Intégration Données Métier Génèrent les données hétérogènes Stockent les données en temps réel Traitent les données Archivent les données pour exploitation Exploitent les données cohérentes Propriétaire SAP, Siebel Oracle, DB2 IBM, Informatica Teradata, Oracle BO, Cognos Open Source SugarCRM MySQL Talend Greenplum Jaspersoft Source : Natixis Securities LOGICIELS & Services I 60

61 Les éditeurs open source comme Pentaho et JasperSoft, et des intégrateurs comme SpagoBI, proposent des suites complètes intégrant ETL, moteur Olap, et serveurs de rapports. Jaspersoft, société créée en 2006, se distingue sur le segment de la BI open source avec une part de marché parmi les acteurs open source estimée à 50% (nombre de téléchargement), soit plus de 2 millions de téléchargements provenant de 82 pays pour la v1.0, contre 1,5 millions pour Pentaho et 1 million pour Birt (qui n est pas totalement open source). Jaspersoft propose une offre packagée qui facilite les besoins d intégration et met à disposition, dans sa suite (Jaspersoft Business Intelligence Suite), des briques ETL (Talend intégré en OEM dans Jasper ETL), des briques de requêtes ad hoc (Jasper Server), de reporting (Jasper Reports), et un moteur OLAP (Jasper Analysis). Récemment, Jaspersoft a développé une offre interopérable avec les logiciels de Salesforce (Jasper4Salesforce), applications hébergées de CRM. D autres partenariats OEM ont également été conclus avec Ingres et MySQL, ainsi qu avec la plate-forme d échange RHX de Red Hat et plus récemment Jasper4Oracle E- Business Suite. JBIS 2.0 pourrait donc bénéficier d une base solide pour accroître sa présence face aux éditeurs propriétaires, surtout depuis le lancement par Ingres de son offre décisionnelle Icebreaker BI Appliance, qui regroupe une base de données Ingres avec un OS Linux Rpath et la suite décisionnelle de Jaspersoft. Tableau X : Panorama des offres leaders de BI open source Solutions Editeurs Type Points Forts Licence Suite décisionnelle complète (reporting, BIRT Actuate diffusion intégré Suite OLAP), plug-in Eclipse IDE pour la création EPL (Eclipse décisionnelle de rapport. Moteur de rendu et serveur de Public Licence) Jasper intelligence v2.0 Jaspersoft Suite décisionnelle Suite décisionnelle complète (reporting, OLAP), repose sur JFreeReport pour les rapports et sur Talend pour l'etl GPLv3 SpagoBI v1.9.3 Engineering Suite décisionnelle Suite décisionnelle complète (reporting, OLAP), intègre les meilleurs composants open source (Jasper, Birt, Mondrian, Weka), mais aussi des composants propriétaires BO, Microsoft Analysis Services LGPL Pentaho Pentaho Corp. Suite décisionnelle Suite décisionnelle complète (reporting, OLAP), repose sur JFreeReport pour les rapports, Weka pour le datamining, Kettle pour l'etl et Mondrian pour le server OLAP MPL (Mozilla Public License) Sources : Natixis Securities, sociétés Talend est un acteur français spécialisé dans l intégration de données décisionnelles, un marché estimé à 13 Md$ en Le marché de l intégration de données est dominé par IBM (DataStage, technologie acquise depuis le rachat d Ascential) avec 31% de part de marché dans le monde en Le pure player Informatica (PowerCenter 8.1) occupe la seconde position avec 22,5% de part de marché. Ce marché est en forte croissance car le volume des données dans les SI augmente très rapidement : multiplication du volume de données x2/an en téraoctet (Metagroup prévoit un taux de croissance de plus de 45% par an du marché du stockage de données). L augmentation du volume de données à traiter provient notamment de contraintes légales. Par exemple, les opérateurs télécoms doivent garder tous les tickets d appels/d incidents des centres d appel. Les besoins d intégration sont donc croissants. LOGICIELS & Services I 61

62 Dans l intégration de données, Talend se positionne sur la niche de l intégration opérationnelle (couche infrastructure) et moins sur le secteur de l intégration décisionnelle (plate-forme décisionnelle globale), où les grands éditeurs propriétaires sont déjà très présents. L intégration opérationnelle consiste à collecter et à intégrer les données (par exemple des bases de production d ERP ou CRM sous PostgreSQL, fonctionnant avec un entrepôt de données Teradata). Talend est spécialisé sur les migrations de bases de données, les reprises historiques de base, et la synchronisation à l aide de connecteurs open source. La technologie fournie par Talend est utile pour traiter d'importants volumes de données. Ce segment de l open source a du potentiel de croissance car les SI des grands comptes ont déjà des applications et des couches infrastructures historiques et hésitent à investir encore dans des solutions qui n ont pas de standards communs. Ils se tournent alors vers l open source qui favorise l interopérabilité. Selon Talend, le modèle propriétaire apparait comme un frein à la couche ETL. En effet, les solutions propriétaires sont des boites noires avec un ticket d entrée (la licence) élevé auquel il faut rajouter l achat de connecteurs pour relier les bases de données aux entrepôts. Ces connecteurs valent très chers surtout si la couche historique du SI mélange des technologies propriétaires. Ainsi, au total le budget d une solution Informatica peut atteindre 150 K$ par serveur de production pour la licence puis 40 K$/an pour la maintenance. Les éditeurs propriétaires historiques (Informatica/PowerCenter et Ascential-IBM/DataStage) ne proposent pas beaucoup de connecteurs. Talend dispose d un moteur ETL (avec des modules temps réel, qualité des données et métadonnées) et jusqu à 200 connecteurs couvrants plusieurs types de fichiers, les principaux systèmes ERP et CRM, bases de données (MySQL, PostgreSQL, Oracle, Sybase, DB2, Firebird, Informix, Ingres, MS SQL, Java DB), des MOM (Middleware Orienté Message) et des services Web. Si Talend a su proposer rapidement une version finale (3 ans de R&D en interne pour établir le noyau du code en version bêta), et sans dérapage des coûts R&D, c est grâce à l appui d une communauté de codeurs (1 000 bêta testeurs et 90 contributeurs) qui ont partagé leurs patchs et corrections de bugs sur la plate-forme TOS. C est sur ce principe de mutualisation que Talend a su développer un produit compétitif. Les connecteurs disponibles pour la version 2.1 de TOS sont ainsi compatibles avec les données issues de DB2, MS SQL, Ingres, Salesforce, MySQL, Excel, SugarCRM, Oracle. Talend peut donc faire face aux grands acteurs car il bénéficie d une technologie de connecteurs standardisés et joue sur le terrain du midmarket en proposant un TOS on demand pour les SI des PME. Talend propose une version open source GPLv2.0 communautaire de sa suite d intégration et une version open source GPL modifiée (impossibilité de reproduire le code du projet, mais code source disponible) payante : stratégie de marque sur les services associée à une communauté sur le produit. - Talend Open Studio (TOS) : cette version n est valable que pour une seule machine car elle ne permet pas le partage des métadonnées. - Talend Integration Suite (TIS) : pour bénéficier d une version multipostes, Talend propose TIS, basé sur le même code que TOS, mais avec des modules supplémentaires pour le moteur ETL (add-ons logiciels comme le temps réel par exemple, ou des algorithmes de rapprochement des données, répartition de charge en mode grille de calcul, mais aussi des LOGICIELS & Services I 62

63 outils d administration comme la possibilité d utiliser les connexions sécurisées SSH et le cryptage PGP, l accès à des Webservices), et du support technique. A travers TOS, Talend monétise sa base installée en proposant d abord des services de formations et d expertise. Puis une fois que le client maîtrise l outil, Talend propose ses addons pour la productivité/monitoring de TIS (contrat de 3 ans). Sur les premiers mois d activité, TIS remplace dans 30% des cas une solution concurrente. Tableau X : L Offre de plate-forme Talend Offre Talend Versions pour 5 utilisateurs Prix/an Talend open studio Version communautaire GPLv2.0 Gratuit Talend Integration Suite Version avec prestations de support, maintenance et add-ons Team cible TPE $ Professional cible PME $ Enterprise cible les grands comptes $e Talend4SugarCRM Intégration avec SugarCRM 4 995$ Talend on demand version SaaS (gratuit jusqu à 3 utilisateurs) 199$ / mois Source : Talend Tableau X : L Offre de support Support Source : Talend Talend Silver Technical Support = 3 incidents /an Talend Gold Technical Support = incidents illimités/an Temps de réponse garantit Temps de réponse garantit 24h/24 Version certifiée de TOS Version certifiée de TOS Accès aux update et mises à jour Accès aux updates et mises à jour Accès au forum et tracker de bugs Accès au forum et tracker de bugs Accès aux tutoriels en ligne Accès aux tutoriels en ligne Réduction sur sessions de formation Réduction sur sessions de formation 1 utilisateur: $ utilisateur: $ utilisateurs: $ utilisateurs: $ utilisateurs: $8 350 Talend diffuse ses solutions autour de 2 canaux de distribution, en direct, via ce qui permet d éviter la mise en place d un réseau de revendeurs, et en indirect via des partenariats OEM : 1/ avec des éditeurs comme : Jaspersoft (1 er éditeur de BI open source avec clients, qui dispose de JasperETL basé sur le générateur de code Talend), SugarCRM, Ingres (BI appliance avec Jaspersoft), SpagoBI (qui intègre des rapports JasperReport donc du Talend), MySQL. Plus récemment, Talend a annoncé un partenariat avec Camptocamp afin de lancer Spatial Data Integrator powered by Talend (une solution d intégration de données spécialisée dans la manipulation d informations géographiques). Dans le cadre de contrats OEM, Talend se rémunère sur un pourcentage, au cas par cas du projet mis en place (<50%). Un partenariat avec Sage est sur le point de se mettre en place ; 2/ avec des sociétés de services informatiques comme Capgemini, Sopra, Linagora (rémunération entre 25% et 50% selon la taille du projet). Depuis la sortie de la première version (octobre 2006), Talend open studio a généré plus de téléchargements (450 téléchargements par jour) dont 20% d enregistrements seuls LOGICIELS & Services I 63

64 et 50% de téléchargements suivis d updates, soit une base potentielle installée de utilisateurs. A titre de comparaison, MySQL, plus mature sur le segment des bases de données, génère téléchargements par jour. La répartition géographique des téléchargements s établit ainsi: 45% vers les Etats-Unis, 25% France-Italie-Allemagne et les 30% restant pour le reste du monde avec une forte part du Brésil. Tableau X : Nombre de téléchargements TOS depuis la plate-forme sourceforge seulement Source : sourceforge.net Tableau X : Nombre de téléchargements MySQL depuis la plate-forme sourceforge seulement Source : sourceforge.net / *MySQL passe en GPL / ** 1 ère version stable 4.0 La base installée est composée pour 60% de grands comptes (Monster.com, SNCF, Dystance, Accor, ENDESA), 30% de PME et 10% d administration publiques. Talend joue donc sur le même terrain de jeu que les grands acteurs de l intégration de données, et parvient à gagner des comptes Informatica notamment. L'adoption rapide des solutions s est faite notamment grâce à la viralité de la communauté open source et par le téléchargement depuis talend.com. Sur le long terme Talend devrait évoluer de l'etl décisionnel à l'intégration de l'ensemble des données, en spécialisant sa technologie sur le MDM et la qualité des données. Des accords LOGICIELS & Services I 64

65 ont d'ailleurs déjà été signés avec SugarCRM, Salesforce.com et des composants d'intégration sont en cours de développement pour Siebel (Oracle), SAP, Sage, LDAP, OpenBravo. Scénarii d impacts de l open source sur le modèle propriétaire A l image du rachat de MySQL par Sun, nous pensons qu il y aura une convergence entre le monde des éditeurs propriétaires et celui des pure players open source. Elle sera progressive par segment de marché en fonction de la maturité d adoption. Elle concernera principalement les éditeurs propriétaires soucieux de maintenir leur hégémonie tout en répondant aux souhaits des clients. L open source étant émergeant dans le monde des ERP et de la Business Intelligence, SAP ne devrait pas développer cette offre dans les cinq prochaines années. En revanche, il ouvre ses solutions au monde open source, comme SAP Business ByDesign qui tourne sur le système d exploitation Linux. Les prestataires de services informatiques ne vont pas acquérir des éditeurs open source puisque cela reviendrait à développer des solutions concurrentes de leurs grands partenaires éditeurs propriétaires. En revanche, elles pourraient s intéresser aux SSLL en tant que relais de croissance à l intégration de progiciels en fournissant de la maintenance aux solutions open source. Quels impacts pour les éditeurs propriétaires? Du coté des éditeurs, le monde du propriétaire et celui de l'open source devrait continuer leur convergence, notamment sur les segments où les technologies open source sont les plus matures (système d exploitation, messagerie, bases de données, outils de développement, serveurs d application). Les grands éditeurs propriétaires qui possèdent à la fois la base installée et les moyens financiers ne peuvent en effet pas délaisser un marché en forte croissance, susceptible de concurrencer leur cœur de métier et dominé par des petits acteurs pure players. Les exemples de rapprochement sont déjà nombreux, l annonce du rachat de MySQL par Sun en janvier 2008 étant l un des plus marquants à ce jour. Tableau X : Rapprochements entre monde propriétaire et open source Date Propriétaire Open source Segment Commentaires Janvier 2008 Sun mysql Bases de données 1 Md$ pour un CA 07 de 85 M$e (+55%) Août 2007 Citrix Xen Source Virtualisation 500 M$ pour un CA de 50 M$e en 2008 Sept Yahoo Zimbra Messagerie 350 M$ pour un CA 07 est entre 25 et 35 M$ Février 2006 Oracle Sleepycat Bases de données 35 M$ pour un CA 07 de 7 M$ Juin 2006 Red Hat JBoss Serveur d application 350 M$ pour un CA 05 de 23 M$ Oct Oracle InnoDB Moteur de stockage nd Mai 2005 IBM Gluecode Serveur d application 100 M$ pour un CA 05 < 1 M$ Nov Novell Suse Système d exploitation 210 M$ pour un CA de 40 M$e Août 2003 Novell Ximian Envir. graphique 50 M$ pour un CA de 1 M$ Sources : Sociétés, Natixis Securities Outre les acquisitions, Oracle a adopté une stratégie de croissance interne agressive notamment pour contrer Red Hat sur le segment Linux en lançant son propre OS sous le nom de code Oracle Enterprise Linux et une offre de support à prix cassé. Le programme de support sur les 6 derniers mois a enregistré l arrivée de clients sans effort commercial LOGICIELS & Services I 65

66 important, les clients de Red Hat, comme Dell, Yahoo, HP, Cisco, ont souscrit naturellement au support d Oracle et de Red Hat pour privilégier la réactivité dans la correction des bugs. Oracle déclare par ailleurs rassembler plus de développeurs sur Oracle Enterprise Linux contre employés pour Red Hat. Nous ne voyons pas de risque majeur pour les grands éditeurs d ERP ou de Business Intelligence dans les 5 années à venir. La concurrence dans le segment des ERP sera davantage perceptible dans le segment du bas du midmarket (contrainte de prix, retard dans l adoption des outils). Quels impacts pour les services informatiques? Le marché du logiciel open source présente une alternative intéressante et un relais de croissance pour les prestataires de services informatiques. Toutefois, ce marché est encore trop restreint pour qu il soit une source de revenue majeure des prestataires de services. Cependant, avec 2% du chiffre d affaires de Capgemini et moins de 0,3% de celui d Atos Origin, sa présence au sein des grands prestataires nous paraît actuellement bien trop faible. Si la majorité des SSII semble convaincue, plusieurs modèles se dessinent lorsqu'elles tentent d'ajouter la compétence open source à leur offre : 1/ intégrer des compétences open source en propre comme diversification à l'activité traditionnelle des services informatiques ; 2/ sous-traiter par des sociétés spécialisées SSLL les projets open source sur les technologies complexes. Trouver un développeur PHP est à la portée d'une SSII traditionnelle qui pourra proposer des prix compétitifs. Par contre, pour des problématiques de répartition de charges sur serveur Apache, les SSLL sont en position de force. En effet, cela coûte moins cher aux SSII de faire appel aux SSLL et de gagner une marge sur un pourcentage convenu du projet, en redirigeant une partie des risques sur le sous-traitant, que de gérer entièrement l expertise du projet. Tableau X : Le positionnement open source des SSII traditionnelles Acteurs % CA open source Politique open source Capgemini 2% en 2006 soit 154 M Capgemini a mis en place une politique de sélection des logiciels open source avec sa méthodologie open source Maturity Model (OSMM). Effectifs : 350 personnes dans 5 centres. Support, en partenariat avec Linagora et Bull, des 150 logiciels libres de Copernic Atos Origin 0,25% en 2005 soit 13,5 M Effectif de 150 spécialistes, méthode QSOS (qualification et sélection de logiciels open source). Support JBoss de Copernic LogicaCMG/Unilog 0,5% du CA en 2005 soit 9,2 M Mise en place d un centre doté de 100 spécialistes Bull 1,1% en 2005 soit 13 M Plate-forme novaforge, Regroupe 250 spécialistes LOGICIELS & Services I 66

67 Steria 3-5% en 2006 Sopra 0,8% en 2005 soit 6 M Conseil, intégration, TMA. Compétences : Linux, Apache, MySQL, PostgreSQL, JBoss, Tomcat, OpenLDAP, Postfix, Nagios, Bind, Squid, PHP, Eclipse, Jakarta Etude d'impact sur projets de migration (OS, bureautique, messagerie). Installation, paramétrage et administration de systèmes et de solutions (Linux, Apache, OpenLDAP). Développement et mise en oeuvre d'applications : Linux, Apache, MySQL, PHP, PostgreSQL. Devoteam 3,2% en 2005 soit 6,3 M Offre UPERTO Sources : Natixis Securities, Jdn A terme, avec la maturité de l open source, le paysage concurrentiel pourrait évoluer entraînant des acquisitions d acteurs purs par les grands prestataires de services informatiques. Déjà, dans un contexte de marché dans lequel, selon Gartner, 95% des plus grandes entreprises dans le monde auront une stratégie open source en 2008 (les SI déploient dorénavant MySQL 30% plus fréquemment qu'oracle, SQL Server ou DB2, selon JoinVision 2006), les SS2L n'auront jamais la taille des intégrateurs pour accompagner tous les clients sur tous les projets. Par ailleurs, de par leur retard, les prestataires de services traditionnels ne peuvent pas s affranchir des compétences open source des SSLL. Les partenariats entre les deux mondes devraient donc se développer, les SSLL intervenant principalement comme sous-traitant sur de grands projets. A termes, une fois que les grands intégrateurs auront bien mesuré l ampleur du phénomène open source, ceux-ci pourraient racheter au prix fort les SSLL. Tableau X : Les services open sources en Europe Acteurs Expertise* App Outils de dév. Intégration SGBD OS Infra. Web Sécurité Les experts** Alcôve OpenTrust Linagora Open Wide Red Hat Les acteurs globaux Atos Origin Bull Capgemini EDS IBM LogicaCMG Source : Forrester (2004) / * Expertise : de 1 (faible) à 4 (élevé) / ** SSLL de tailles critiques entre 30 et 60 personnes LOGICIELS & Services I 67

68 La SSLL française Linagora illustre la forte croissance en services open source. Linagora se positionne, avec un chiffre d affaires de 8,5 M en 2007 et 100 employés, comme le plus grand intégrateur-éditeur pure player sur le marché européen de l open source depuis son rachat de l éditeur français AliaSource en Juin L activité historique de Linagora repose sur trois offres : - Open Source Software Assurance (OSSA) qui consiste en une garantie de service contractuel (Tierce Maintenance en Logiciels Libres - TM2L). Le groupe intervient sur la maintenance autour d un certain nombre de logiciels libres. Il n est pas présent sur le développement. Il s engage au forfait sur des notions de capacité de rétablissement (8h de délais de rétablissement, 10 jours de rétablissement définitif). L offre cible les 200 grands comptes des pays dans lesquels la société est présente. Le contrat OSSA est un abonnement de trois ans payable annuellement. Il s occupe également de la gestion du patrimoine de logiciels libres des clients ; - Editeur open source avec le rachat d AliaSource (éditeur de la solution open source OBM, messagerie et travail collaboratif concurrente d Exchange de Microsoft et de Lotus). Le groupe a par exemple remporté le gain du marché du Ministère de l intérieur et de l Assemblée Générale. Les autres solutions phares sont : 1/ administration et supervision avec Nareto (Nagios Reporting tool), 2/ la gestion et la fédération des identités avec InterLDAP, 3/ la sécurité des architectures avec Open Proof. Il entend également développer Europa Linux, sa propre distribution Linux. Son business model est équivalent à celui de OSSA et se rémunère en plus sur les addons payants qui complètent les fonctions de bases ; - Les services aux professionnels. Le groupe intervient sur des systèmes complexes comme co-traitant ou sous-traitant sur des projets de taille inférieure à 500 K. Il travaille par exemple avec Capgemini sur le projet Copernic (DGI) et auprès de la Police Nationale, LogicaCMG/Unilog auprès du Ministère des affaires étrangères, Osiatis pour la Ville de Paris. Tableau X : Activités de Linagora AliaSource Activités Offre Part du CA (%) Edition Souscriptions maintenance Souscriptions On demand 25 Développements sur-mesure 25 Services OSSA 40 Formations/Certifications 10 Source : Linagora L objectif du groupe est d obtenir une large base installée grâce à la diffusion virale du code source (grâce à la version communautaire des briques disponibles), et d exploiter cette base en profitant de la capacité de scalabilité du code (capacité d évoluer en cas de montée en charge du nombre d utilisateur). La diffusion virale permettra également une internationalisation rapide (d abord l Europe, ensuite les Etats-Unis notamment sur le segment LOGICIELS & Services I 68

69 des briques open source de sécurité) sans s appuyer sur un réseau de distribution long à mettre en place. Graphique X : Evolution du CA de Linagora en M d après le plan Croissance organique Croissance externe Croissance totale Source : Linagora LOGICIELS & Services I 69

70 Annexes Le modèle open source Pour mesurer l impact de l open source sur l industrie des logiciels propriétaires, il faut comprendre les fondements du modèle open source. Le cadre juridique Le logiciel open source se base sur des règles juridiques qui ont été écrite par la Free Software Foundation, et qui ont donné naissance à la licence GNU-GPL. La Free Software Foundation (FSF) La FSF a été fondée au début des années 80 par Richard M. Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence Artificielle du MIT. Le but de la FSF est de développer des logiciels open source pouvant être légalement copiés, utilisés, modifiés et redistribués sans la moindre contrainte. Les codes sources des logiciels doivent donc rester disponibles librement. Il est important de comprendre que le mot Free dans Free Software Foundation ne doit pas être traduit comme gratuit mais bien comme libre. Ces logiciels peuvent être vendus et exploités dans un but commercial mais il existe toujours un moyen légal de se les procurer gratuitement. La Free Software Foundation est à l origine de la licence GPL. La licence GPL (General Public License) La licence GPL est une licence qui spécifie les conditions de distribution de tous les logiciels GNU. La LGPL (Library General Public License) est son équivalent pour les bibliothèques de sous-programmes. Ces licences spécifient que les logiciels GNU peuvent être copiés, modifiés et redistribués aussi longtemps que les sources sont disponibles. L avantage des logiciels distribués selon la licence GPL repose sur la libre amélioration du code et la libre distribution (gratuitement ou non) de la nouvelle version. De ce fait, tout le monde en profitera et pourra à son tour l améliorer. Personne ne peut s approprier un programme placé sous GPL. Le projet GNU Le projet GNU (qui vient de l acronyme: GNU = GNU Is Not Unix) est un projet de la Free Software Foundation dont le but est de développer un système d'exploitation complet et entièrement open source, distribué selon les conditions de la GPL. Ce système d'exploitation reprend un certain nombre de concepts d Unix mais ce n'est pas Unix. Il ressemble à Unix car, dès ses débuts AT&T a rendu le code source de son système Unix accessible dans les grandes universités américaines, mais sans en permettre l utilisation. Richard Stallman a commencé le projet GNU, juste après avoir créé la FSF. LOGICIELS & Services I 70

71 Le cadre Historique Le modèle Unix A la fin des années 60, la compagnie American Telephone & Telegraph, (AT&T) détenant le monopole du téléphone aux Etats-Unis, utilisait ses propres outils informatiques (matériels et logiciels) développés en interne. Ainsi, les Bell Labs, départements de la recherche d AT&T, ont donné naissance à un système d'exploitation appelé Unix. L'idée d'unix était de créer un système d'exploitation simple, s'adaptant à toutes les échelles, et pour tous les ordinateurs qu AT&T construisait pour son propre usage. Pour atteindre ce but, il fallait écrire un système d'exploitation d un nouveau type, c est à dire qui ne soit ni dans un langage machine, ni dans un langage assembleur dont la forme reste liée au matériel utilisé, mais dans un langage plus expressif et généraliste. Le langage retenu était aussi une invention des Bell Labs, appelé «C». Par la suite, AT&T a largement distribué Unix, mais a conservé la propriété du code source et a contraint les utilisateurs à acheter des licences qui ont interdit la redistribution et la création de travaux dérivés. Les gros centres informatiques, industriels ou académiques, pouvaient se permettre d'acheter de telles licences, mais pas les individus qui en appréciaient pourtant les nombreux avantages. En même temps, les restrictions des licences interdisaient aussi à la communauté des utilisateurs qui se servaient d Unix de l'améliorer autrement que de façon épisodique. Et comme les programmeurs à travers le monde commençaient à aspirer à la révolution de l'ordinateur personnel, le statut «non libre» d'unix a commencé à devenir une source de problèmes. Graphique X : Histoire d Unix Source : wikipedia Les premiers systèmes open source L'apparition des logiciels open source remonte à l'habitude universitaire de mettre à la disposition de toute la communauté les résultats théoriques ou expérimentaux des recherches. Depuis longtemps, les résultats des recherches universitaires sont utilisés en dehors de cet environnement et généralement sous forme propriétaire, en particulier dans l industrie. Cependant, certains auteurs universitaires de logiciels se sont progressivement convaincus que, même sans les importantes structures associées à la production industrielle et commerciale, ils étaient capables de produire des logiciels de qualité comparable et pouvant rivaliser avec les concurrents professionnels. Richard Stallman, alors employé au laboratoire d intelligence du MIT, fut le premier à imaginer un projet d amélioration d un système d exploitation composé de vrais logiciels open source, basé sur le partage de LOGICIELS & Services I 71

72 connaissances et la coopération entre programmeurs. Ce mode de production ne s est véritablement développé qu à partir de 1991 avec Linus Torvalds, un étudiant en informatique de l'université d'helsinki, qui a commencé le projet d un Unix librement diffusable. L arrivée de Linux Pour construire le noyau Linux, Linus Torvalds a adapté un outil informatique pédagogique, le noyau MINIX d'andrew Tannenbaum. Lentement, Linus Torvalds a commencé à transformer le noyau MINIX en un vrai noyau Unix pour les processeurs Intel x86. Au fur et à mesure du développement du noyau qu il appela Linux (Linux Is not Unix), il réalisa que la meilleure manière de faire fonctionner le projet était de rendre compatible son noyau avec les composants systèmes de haute qualité créés par le projet GNU de Stallman et distribués par la Free Software Foundation. En 1994, Linux a atteint la version 1.0, représentant un noyau utilisable en production. En 1998, le noyau est en version et disponible non seulement pour les machines à base d intel x86 mais pour toute une variété d'autres architectures de machines. Actuellement, le noyau en est à sa version sous licence GPLv2, et le développement est toujours en cours. Le cadre philosophique La notion de logiciel open source est apparue du fait de la confusion que le terme anglais de Free software faisait naître. En effet, le mot free se traduit indifféremment par libre ou par gratuit. Certains, dans le monde du Libre, en particulier Linus Torvalds, ont choisi de parler de logiciel open source pour éviter la confusion sur la gratuité qui est selon lui préjudiciable pour le Libre car elle éloignerait les investisseurs de ce mouvement. Au contraire, certains irréductibles, rassemblés autour de Richard M. Stallman, préfèrent rester fidèles à la notion de Free software. Il s agit de deux courants de pensées antagonistes mais qui font tous les deux partie de la famille du Libre (le terme français est très souvent employé en anglais pour regrouper les partisans du concept de Free software et d open source). Ces deux courants ont deux philosophies légèrement différentes du Libre. Pour les mouvements open source, la priorité est la fabrication de logiciels les plus parfaits possibles. La technique est simple: lors de l utilisation d un logiciel open source, si un bug est rencontré, il peut être notifié par au développeur (ou être corrigé si on en est capable), et très vite un correctif sera disponible sur l'internet. De la même façon, chacun peut apporter sa contribution en améliorant le programme. Le mouvement Free software n'a, bien sûr, rien contre les logiciels de qualité mais a un but plus philosophique. Selon Richard M. Stallman «Les logiciels open source sont une question de liberté, pas de prix.». Le but est de faire des logiciels qui rendent l'utilisateur libre: libre de copier, distribuer, étudier et modifier. Un développeur de logiciels open source peut être payé pour son travail. Le fruit de son travail, même s'il lui apporte un intérêt particulier (financier), apportera une amélioration au bien commun. De plus, concevoir un logiciel open source qui est la réplique d'un logiciel propriétaire permet la désaliénation des utilisateurs et fait tendre vers plus de LOGICIELS & Services I 72

73 liberté. S'il s'avère que les logiciels open source sont de meilleure qualité, ce n'est pas le principal but recherché, il faut garder à l esprit que l indépendance reste la finalité. Définition du logiciel open source D un point de vue technique, un logiciel est constitué d un code source et d un code exécutable. Le passage de l'une à l'autre version s'opère grâce à une «compilation» qui traduit le code source en code exécutable par l'ordinateur. Le terme logiciel open source signifie code source disponible. Un logiciel open source est un logiciel qui est livré avec son code source alors qu un logiciel «propriétaire» est un logiciel livré sous forme d exécutable. La Free Software Foundation (FSF) propose une définition complète basée sur 4 libertés fondamentales. L'expression «logiciel libre» fait référence à la liberté pour les utilisateurs d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel. Plus précisément, elle fait référence à quatre types de liberté pour l'utilisateur du logiciel : 1- La liberté d'exécuter le programme pour tous les usages ; 2- La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à ses besoins ; 3- La liberté de redistribuer des copies ; 4- La liberté d'améliorer le programme et de publier des améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. Les différents types de licences open source La liberté de modifier et de distribuer des logiciels open source sans payer de droits d'auteur est fondée sur une licence. Celle-ci représente un contrat de type copyright (comme n'importe quelle licence propriétaire) mais qui confère ces droits à l'utilisateur. Les licences les plus connues sont le contrat GPL (GNU Public licence) et la licence de type BSD (Berkeley Software Distribution). Graphique X : Répartition selon le type de licences Source : LOGICIELS & Services I 73

74 Graphique X : Les catégories de licence open source Source : Fabernovel Les licences open source copyleft Dans le projet GNU (acronyme récursif de GNU s not Unix) de Richard Stallman, le concept de copyleft a été introduit pour protéger les quatre libertés fondamentales. Pour les auteurs de ce projet, la meilleure manière de rendre un logiciel open source est de le copylefter, c est à dire de le distribuer dans le domaine public, sans copyright. Cela autorise les gens à partager le programme et leurs améliorations. Le copyleft indique que quiconque les redistribue, avec ou sans modifications, doit aussi transmettre la liberté de les copier et de les modifier. Le copyleft garantit cette liberté partout et à tous les utilisateurs. Le copyleft impose ainsi aux travaux dérivés (correctifs, extensions ou améliorations) d être soumis à la même licence d origine. Parmi les licences copyleft, on peut mentionner les licences GPL v2, (GNU General Public License), qui ont été crées par la FSF, et dans une moindre mesure la LGPL (Limited General Public Licence) et la MPL (Mozilla Public Licence, créée par Netscape). LOGICIELS & Services I 74

75 La licence GPL v2 est utilisée par environ 70% des codes open source dont GNU/Linux, particulièrement rigoureux en matière de copyleft. Cette licence est appelée «virale», car elle oblige à distribuer sous licence GPL tout logiciel «propriétaire» mixé avec un logiciel GPL. Les licences LGPL & MPL permettent néanmoins l intégration de composants open source dans un produit propriétaire sans avoir pour effet de rendre ce logiciel propriétaire open source. Enfin, la GPLv3 est sorti pendant l été. Cette version entend renforcer les libertés des licenciés sur des domaines tels que les brevets, les dispositifs de gestion des droits numériques, les solutions intégrant matériel et logiciel, ainsi que par la fourniture de logiciel en mode hébergé. Les licences open source non copyleft Le logiciel open source non-copylefté est diffusé par son auteur qui donne la permission de le redistribuer et de le modifier, mais aussi d'y ajouter d'autres restrictions. Si un programme est open source, mais non-copylefté, alors certaines copies ou versions modifiées peuvent ne plus être libres du tout. Les licences les plus connues sont : - licence BSD (Berkeley Software Distribution) provenant de l'université de Berkeley. Le code sous licence BSD peut être publié sous licence GPL sans le consentement des auteurs originaux puisque les termes de la GPL respectent tous ceux de la licence BSD. Mais l'inverse n'est pas possible: du code sous licence GPL ne peut pas être mis sous licence BSD sans l'autorisation des auteurs car la licence BSD ne respecte pas toutes les contraintes imposées par la licence GPL. En publiant du code GPL sous licence BSD, on autoriserait par exemple la redistribution sans fournir le code source alors que c'est interdit par les termes de la licence GPL. - Apache Licence 2.0, de l'apache Software Foundation, - Eclipse Public License (EPL), du consortium Eclipse, - licence MIT (Massachusetts Institute of Technology), aussi appelées X-licence ou X11- License, est assez proches de la licence BSD et est souvent utilisée au sein de projets universitaires, - licence CECILL de droit français, définie par le CEA, le CNRS et l'inria, - licence EUPL (European Union Public Licence). Cette licence, est en cours de définition par l'union Européenne. Par ailleurs, les développeurs open source peuvent distribuer un logiciel selon plusieurs licences. Par exemple une licence open source pour un certain usage, et une licence propriétaire pour un autre type d usage. Ce système s appelle la licence double et nécessite l accord de tous les auteurs du logiciel. LOGICIELS & Services I 75

76 Modèle de production : pourquoi l open source est sensé Les bonnes propriétés du logiciel open source Foray et Zimmermann (2002) insistent sur certaines bonnes propriétés propres aux logiciels open source : - premièrement, un logiciel constitue un objet technologique complexe qui est caractérisé par des processus d'apprentissage quasi-illimités. Ainsi selon les auteurs, «un système composé de milliers de développeurs travaillant sur le même logiciel durant une longue période restera longtemps, presque infiniment, dans une phase de rendement croissant». - deuxièmement, un logiciel est exprimé sous la forme d'un ensemble d'instructions codifiées qui circulent parfaitement sur un réseau électronique. Ainsi, la circulation des améliorations apportées est rapide, parfaite et son coût marginal est nul. Ceci accroît l'efficacité globale du processus de recherche collective. - troisièmement, les logiciels appartiennent à une certaine classe de technologie ayant la propriété particulière de réduire, voir même d'annuler la distance entre producteurs et consommateurs (Quah, 1999). Les millions d'usagers qui révèlent les problèmes sont pour une part les développeurs qui proposeront les solutions. L interaction entre l identification des problèmes et formulation des solutions est alors presque instantanée. L anatomie d un projet open source Tableau X : Qu est-ce qu un projet open source L'analogie darwinienne Code source => Les utilisateurs => Les patchs, les releases, les forks => Qualité et sécurité => l'adn la pression du milieu l'évolution la sélection naturelle Source : Natixis Securities Exemple : L organisation Debian Debian est principalement une distribution GNU/Linux non commerciale, lancée en 1993 avec le soutien de la FSF. Debian a pour principal but de fournir un système d'exploitation composé uniquement de logiciels open source. Le projet Debian repose sur une communauté qui s articule autour du DLP (Debian Leader Project), qui contrôle les orientations du projet. Les communications entre les membres sont strictement électroniques (Canaux IRC, Système de suivi de bugs public par ). Tableau X : Projet Debian 2006 Architectures disponibles alpha, arm, ia64, i386, m68k, mips, mipsel, powerpc, s390, sparc Nombre de développeurs (la majorité payés par des entreprises qui supportent le projet) Nombre de paquets logiciels produits Lignes de codes produites LOGICIELS & Services I 76

77 Effort de code/ an personnes/an Coûts de développements estimés 2,67 Md Employés plein temps estimé (2006) Source : Merit 2006 Les utilisateurs remontent les problèmes aux développeurs et soumettent les rapports de bugs. Les utilisateurs n interviennent pas dans le développement du projet. Les contributeurs sont souvent des utilisateurs passionnés par le projet et souhaitant y apporter leur contribution : ils peuvent participer à la résolution des problèmes identifiés s ils ont des connaissances en développement logiciel, mais ils peuvent tout aussi bien contribuer en écrivant la documentation de l application ou bien en la traduisant. Avec l adoption des logiciels open source par les entreprises, la majorité des contributeurs sont des acteurs professionnels, payés par des entreprises pour améliorer les produits (comme Red Hat, Mozilla OpenOfice). A la base du projet, développeurs participent à l élaboration et aux mises à jour des paquets logiciels. Les développeurs sont répartis en groupe de travail (Web, environnent graphique, documentation, sécurité, ftp). Ils utilisent un outil propre à Debian «le Package Tracking System» qui permet aux développeurs de suivre l'état d'avancement de leur projet Généralement, les développeurs ne sont pas rémunérés et ont souvent déjà une autre activité. Pour Debian, plus de 1060 responsables de paquet travaillent bénévolement sur plus de paquets et participent à l'amélioration de Debian GNU/Linux (Source AFQ Debian). Graphique X : Le statut des développeurs open source dans le monde 14% 2%2% 17% 65% employés étudiants chefs d'entreprise chômeurs Ne travaille pas pour le moment Source : Ghosh et Al (2002) Géographiquement, les développeurs Debian sont surtout présents en Amérique du Nord et en Europe. D après l URJC, qui a relevé les échanges de mails des développeurs Debian entre 1995 et 2005, 45% des participants au projet sont européens, et 27% viennent d Amérique du Nord. LOGICIELS & Services I 77

78 Graphique X : Carte des développeurs Debian dans le monde Source : Debian.org Les développeurs gèrent donc l interface avec la communauté des utilisateurs, qui peuvent soumettre des rapports de bugs. Pour superviser les développeurs, le comité technique peut formuler une décision et arbitrer les conflits techniques. Le comité est élu par les développeurs. Le Debian Project Leader (DLP), ou secrétaire, est le responsable du projet. Il est élu une fois par an par tous les développeurs et fait partie du comité technique. Il est aidé du secrétaire qui est chargé d'organiser les votes et de résoudre les différences d'interprétation de la charte Debian (questions liées à la conception du système d'exploitation et les exigences techniques que chaque paquet doit satisfaire afin d'être inclus dans la distribution) Graphique X : Schéma des interactions entre les utilisateurs/contributeurs/développeurs d un projet open source LOGICIELS & Services I 78

79 Source : Mandriva Historique des changements de recommandation sur Atos Origin sur les 36 derniers mois Date Recommandation Précédente Cours 25/10/2006 Renforcer Acheter 44,60 Historique des changements de recommandation sur Business Objects sur les 36 derniers mois Date Recommandation Précédente Cours 09/10/2007 Renforcer Acheter 57,83 $ 23/02/2007 Acheter Renforcer 37,84 $ 10/07/2006 Renforcer Acheter 21,03 $ 08/02/2005 Acheter Renforcer 23,54 $ Historique des changements de recommandation sur Capgemini sur les 36 derniers mois Historique des changements de Recommandation Précédente Cours recommandation Date sur Capgemini sur Recommandation Précédente Cours 23/02/2006 Renforcer Alléger 39,87 Historique des changements de recommandation sur Dassault Systèmes sur les 36 derniers mois Date Recommandation Précédente Cours 26/04/2005 Renforcer Alléger 34,47 Historique des changements de recommandation sur SAP sur les 36 derniers mois Date Recommandation Précédente Cours 25/01/2007 Renforcer Acheter 35,89 18/10/2005 Acheter Renforcer 36,15 Historique des changements de recommandation sur Steria sur les 36 derniers mois Date Recommandation Précédente Cours 07/04/2005 Renforcer Alléger 26,89 Historique des changements de recommandation sur LogicaCMG sur les 36 derniers mois Date Recommandation Précédente Cours 02/03/2006 Alléger Renforcer 192,25 p 28/02/2005 Renforcer Alléger 159,32 p Ce document peut évoquer des méthodes d évaluation dont les définitions résumées sont les suivantes : 1/ Méthode des comparaisons boursières : les multiples de valorisation de la société évaluée sont comparés à ceux d'un échantillon de sociétés du même secteur d'activité, ou d'un profil financier similaire. La moyenne de l'échantillon établit une référence de valorisation, à laquelle l'analyste ajoute le cas échéant des décotes ou des primes résultant de sa perception des caractéristiques spécifiques de la société évaluée (statut juridique, perspectives de croissance, niveau de rentabilité...). 2/ Méthode de l ANR : l'actif Net Réévalué est une évaluation de la valeur de marché des actifs au bilan d'une société par la méthode qui apparaît la plus pertinente à l'analyste. 3/ Méthode de la somme des parties : la somme des parties consiste à valoriser séparément les activités d'une société sur la base de méthodes appropriées à chacune de ces activités puis à les additionner. 4/ Méthode des DCF : la méthode des cash-flows actualisés consiste à déterminer la valeur actuelle des liquidités qu'une société dégagera dans le futur. Les projections de cash-flows sont établies par l'analyste en fonction de ses hypothèses et de sa modélisation. Le taux d'actualisation utilisé est le coût moyen pondéré du capital, qui représente le coût de la dette de l'entreprise et le coût théorique des capitaux propres estimés par l'analyste, pondérés par le poids de chacune de ces deux composantes dans le financement de la société. 5/ Méthode des multiples de transactions : la méthode consiste à appliquer à la société évaluée les multiples observés dans des transactions déjà réalisées sur des sociétés comparables. 6/ Méthode de l actualisation des dividendes : la méthode consiste à établir la valeur actualisée des dividendes qui seront perçus par l'actionnaire d'une société, à partir d'une projection des dividendes réalisée par l'analyste et d'un taux d'actualisation jugé pertinent (généralement le coût théorique des fonds propres). 7/ Méthode de l EVA : la méthode "Economic Value Added" consiste à déterminer le surcroît annuel de rentabilité dégagé par une société sur ses actifs par rapport à son coût du capital (écart également appelé "création de valeur"). Ce surcroît de rentabilité est ensuite actualisé pour les années à venir avec un taux correspondant au coût moyen pondéré du capital, et le résultat obtenu est ajouté à l'actif net comptable. Les recommandations de Natixis Securities portent sur les 6 prochains mois et sont définies comme suit : Acheter Potentiel de hausse supérieure à 15% par rapport au marché assorti d une grande qualité des fondamentaux. Renforcer Potentiel de hausse de 0 à 15% avec un niveau de risque élevé Alléger Potentiel de baisse de 0 à 15% Vendre Potentiel de baisse supérieure à 15% et/ou avec des risques très élevés sur les fondamentaux industriels et financiers. Au 29/01/2008, les recommandations de Natixis Securities ainsi que la part, par rapport à l'échantillon de valeurs suivies, des émetteurs pour lesquels IXIS Corporate & Investment Bank, filiale de Natixis a fourni des services d'investissement sur les 12 derniers mois se répartissent comme suit : Valeurs suivies Valeurs Corporate Acheter 25,94% 2,19% LOGICIELS & Services I 79

80 Renforcer 44,69% 0,94% Alléger 29,06% 0,94% Vendre 0,31% 0,00% Ce document d informations s adresse exclusivement à une clientèle de professionnels ou d investisseurs qualifiés. Il vous est communiqué à titre d information et ne peut être divulgué à un tiers sans le consentement préalable de Natixis Securities. Il ne constitue ni une offre ni une invitation à acheter ou à souscrire des instruments financiers. Les informations contenues dans ce document proviennent de sources publiques soigneusement sélectionnées. Malgré la réalisation de toutes les diligences requises pour s assurer que ces informations soient exactes au moment de leur publication, aucune déclaration de garantie n est faite quant à leur exactitude, exhaustivité ou sincérité. Les performances passées et simulées ne garantissent par les performances futures. Toute opinion contenue dans le présent document reflète le contexte actuel et peut être modifiée à tout moment sans préavis. Natixis Securities ne saurait être tenu responsable des conséquences d une quelconque décision prise au regard des informations contenues dans ce document. Natixis Securities est une filiale de Natixis. Elle est réglementée par le CECEI, la Commission bancaire et l Autorité des marchés financiers et a mis dans ce cadre en place des procédures appropriées de séparations des activités visant en particulier à prévenir les conflits d intérêt entre les activités de Recherche ses autres activités. Ces «Murailles de Chine» peuvent être détaillée sur demande auprès du Responsable de la conformité. A la date de cette publication, Natixis et/ou l une de ses filiales ou sous-filiales peut être en conflit d intérêt avec l émetteur mentionné. En particulier, il se peut ainsi que Natixis Securities ou toute personne morale ou physique liée, leurs dirigeants, leurs représentants légaux ou leurs salariés aient investi pour leur propre compte ou agissent ou envisagent d'agir, dans les douze mois à venir, en tant que conseiller, apporteur de liquidité, teneur de marché, ou banquier d'affaires d'une des sociétés mentionnées dans cette publication. Ce document de recherche est distribué depuis le Royaume Uni par Natixis Bleichroeder, une division de Natixis, Succursale de Londres, qui est reconnue par le Comité des Établissements de Crédit et des Entreprises d'investissement et réglementée par la «Financial Services Authority» pour ses activités au Royaume Uni. Avertissement des sociétés liées à l'étranger - diffusion aux Etats-Unis. Natixis, maison mère de Natixis Securities (Paris), Négociateur pour compte de tiers et pour compte propre agréé à l étranger, ne destine la diffusion aux Etats-Unis de cette publication qu aux «major U.S. institutional investors», définis comme tels selon les règles de la SEC. Natixis Bleichroeder Inc. est une filiale de Natixis. Natixis Securities (Paris) n emploie aucun collaborateur commun avec Natixis Bleichroeder Inc. L adresse de Natixis Bleichroeder Inc. est 1345 Avenue of the Americas, New York, NY Natixis Bleichroeder Inc. n est impliquée d aucune manière dans l élaboration ou la relecture de cette publication. Cette publication a été élaborée et vérifiée par les analystes de Natixis Securities (Paris). Ces analystes n'ont pas fait l'objet d'un enregistrement professionnel en tant qu'analyste auprès du NYSE et/ou du NASD et ne sont donc pas soumis aux règles édictées par la FINRA. LOGICIELS & Services I 80

81 Natixis Securities Paris Natixis Bleichroeder Inc. 47 quai d Austerlitz 1345 Avenue of the Americas Paris New York, NY France USA Société anonyme au capital de Member of the NASD and SIPC RCS Paris Eric Jeandesboz Directeur Général Tel. (1 212) Pierre Heydacker eric.jeandebosz@blr.natixis.com Tel. (33 1) pierre.heydacker@sec.natixis.com Natixis Directeur Vente & Recherche Actions Im Trutz Frankfurt 55 Jean Weisse D Frankfurt Tel. (33 1) Allemagne jean.weisse@sec.natixis.com Axel Rosch Directeur du bureau d'etudes Tel. (49 69) Sixte de Gastines arosch@ixis-cib.com Tel. (33 1) sixte.degastines@sec.natixis.com Sarah Schmitz Tel. (49 69) Responsable Vente Actions sschmitz@ixis-cib.com Mikael Fellbom Tel. (33 1) mikael.fellbom@sec.natixis.com Francfort Responsable Vente Actions France France Suisse - Benelux Philippe Denoyelle Tel. (33 1) philippe.denoyelle@sec.natixis.com Responsable Vente Actions Europe UK - Allemagne - Scandinavie - Italie Vincent Lutreau Tel. (33 1) vincent.lutreau@sec.natixis.com Responsable Sales trading Christian Nucci Tel. (33 1) christian.nucci@sec.natixis.com Responsable Vente Dérivés Bruno Astier Tel. (33 1) bruno.astier@sec.natixis.com Responsable Vente Corporate Cédric Richard Tel. (33 1) cedric.richard@sec.natixis.com Responsable Marketing Sébastien Villeroy Tel. (33 1) sebastien.villeroy@sec.natixis.com LOGICIELS & Services I 81

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