L avifaune sauvage de Molenbeek-Saint-Jean

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1 Commune de Molenbeek-Saint-Jean L avifaune sauvage de Molenbeek-Saint-Jean Rapport 2011 Avec le soutien de :

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3 Commune de Molenbeek-Saint-Jean L avifaune sauvage de Molenbeek-Saint-Jean Rapport 2011

4 Observations : Alain Baccaert, Stephen Boddington, Alain Boeckx, Luc Boon, Dany Capart, Gauthier Chapelle, Eugène Charlier, Yann Coatanéa, Wilfried Cocquereaux, Etienne Coekelberghs, Agnès Coenen, Françoise Cornet, Jean Dandois, Jeanine Dardenne, Benoit De Boeck, Hugues De Gernier, Viviane De Man, Eliane De Ridder, Ariane Derutter, Alain Doornaert, Florence Gelbgras, Francis Hermans, Claire Huyghebaert, Michel Janssens, Jean Leveque, Fred Maes, Patrick Michel, Brigitte Molle, Jan Paenhuysen, Bernard Pasau, Jean Rommes, Jan Schaerlaekens, Maurice Segers, Koen Selleslagh, Adriaan Seynaeve, Jan Soors, François Stocman, Gaston Vergauts, Pieter Vervloet, Martine Wauters, Cathy Zanté et tous les participants à l'édition 2011 des opérations «Devine, qui vient manger au jardin?» et «Vogels Voeren en Beloeren», respectivement organisées par les asbl Natagora et Natuurpunt (coordination : Martine Wauters, éco-conseillère). Analyse : Martine Wauters, avec l appui d André Burnel, Paul Gailly et Anne Weiserbs (Natagora-Aves). Photos : Yann Cotanéa, Benoît De Boeck, Marc Fasol, Mauro Ferri, Jules Fouarge, Mietje Germonpré, Roland Giddy, Damien Hubaut, Edward Mayer, Magalie Tomas Millan et Martine Wauters. Photo de couverture : Grèbes huppés en parade nuptiale. Marc Fasol Dessins : Fabian Deck et nichoirs.net. Traitement des photos et mise en page : Martine Wauters. Version électronique couleur disponible sur (rubriques «Environnement» et «Publications») ou en écrivant à Martine Wauters : mawauters@molenbeek.irisnet.be. Administration communale de Molenbeek-Saint-Jean, mai 2012

5 1 Table des matières Avant-propos... 3 Introduction... 5 Espèces observées en Pour aller plus loin Comment attirer (et retenir!) les oiseaux chez vous ) Vous avez un jardin Nourrir les oiseaux en hiver? ) Vous n avez pas de jardin ) Participez à des activités de gestion de la nature (agenda 2012) ) Que faire si vous trouvez un oiseau sauvage blessé ou malade? Participez aux recensements d oiseaux! ) Actions spéciales pour le suivi ) Opérations «Devine qui» de Natagora ) Vous trouvez un oiseau bagué? Apprenez à (re)connaître les oiseaux ) Promenades guidées (agenda 2012) ) Lectures recommandées ) Formations ) Forum de discussion «Brussels Birding»... 65

6 2 Listes alphabétiques des espèces observées par sites Scheutbos Parc Marie-José Karreveld Canal Hors espaces verts Index alphabétique des espèces observées (en 2008, 2009, 2010 et 2011, avec traduction néerlandaise des noms d espèces et renvoi aux pages d explications espèce par espèce)

7 3 Avant-propos : Par Jan Gypers Échevin de l Environnement de Molenbeek-Saint-Jean Comme les années précédentes, 2011 a été une année bien remplie sur le plan environnemental à Molenbeek-Saint-Jean. Dans le cadre du plan communal de gestion écologique que j ai mis en place en 2008, les jardiniers communaux (pour le Scheutbos, secondés efficacement par les bénévoles de l association «Les Amis du Scheutbos») ont continué à gérer écologiquement l espace public (tant les 80 ha d espaces verts que les 3000 arbres en voirie). En outre, depuis 2006, ce ne sont pas moins de 1500 arbres (sauf exceptions, d essences indigènes, favorables à la biodiversité) qui ont été plantés sur le territoire communal. Par ailleurs, j ai continué à mettre l accent sur l éducation et la sensibilisation, tant par le biais d affiches didactiques aux entrées de parcs communaux que par l organisation régulière de promenades guidées et autres activités «nature» (citons notamment la Fête de la Nature, mais aussi les activités de gestion sur le site classé du Scheutbos) dans les différents espaces verts de Molenbeek-Saint- Jean. Ces activités ont continué à attirer un public de plus en plus nombreux et très diversifié. Dans le quartier Maritime, de nombreuses familles ont participé au projet «Maya ge» que j ai lancé en 2011 : toute personne qui s engageait à parrainer un pied d arbre près de chez elle a reçu des fleurs mellifères indigènes, favorables à la biodiversité et aux abeilles en particulier, participant par là même à l embellissement de l espace public, au profit de tous. Des ruches ont été placées sur une toiture de l asbl L Oranger, en partenariat avec l association Apis Bruoc Sella. A l issue du projet, chaque participant a reçu du miel de son quartier, au goût délicieusement fleuri. Je peux dores et déjà annoncer que ce projet se poursuit en 2012, tant dans ce quartier qu en plein centre de la commune, avec l installation de ruches sur le toit même de la maison communale et le parrainage de pieds d arbres dans la zone entourant le bâtiment.

8 4 Enfin, plusieurs projets de grande envergure et de longue haleine ont bien avancé en 2011 : la promenade verte communale (consistant en des couloirs écologiques reliant les divers espaces verts de la commune), le réaménagement écologique des parcs Marie-José et du Karreveld (qui prévoit, notamment, la gestion écologique des étangs par l apport de plantes aquatiques filtrantes) et la future Maison de la Nature, amenée à accueillir tant les écoles molenbeekoises que plusieurs associations nature et le grand public. Compte tenu de leur complexité et des nombreux intervenants, la mise en œuvre de ces projets se poursuivra en Je ne manquerai pas de vous en tenir informés! Sur le plan ornithologique, les recensements ont révélé que la diversité de notre avifaune reste très riche à Molenbeek-Saint-Jean, avec plusieurs nouvelles espèces qui sont décrites dans le présent rapport. Bonne lecture et bonnes découvertes aux quatre coins de notre commune! Rue Van Meyel : nouveaux arbres parrainés dans le cadre du projet «Maya ge» Les arbres d alignement jouent un rôle important pour le maillage écologique.y compris pour les oiseaux!

9 5 Introduction En 2011, pas moins de 100 espèces sauvages ont été observées sur le territoire de Molenbeek-Saint-Jean, dont cinq nouvelles espèces par rapport aux années précédentes 1. Certaines de passage, d autres en séjour plus prolongé (hivernage et/ou nidification), voire toute l année. En quatre ans de suivi, le bilan se chiffre donc à 119 espèces! Une des nouvelles espèces recensées en 2011 : la Chouette hulotte Le présent rapport passe en revue chacune de ces espèces, en suivant la classification systématique préconisée par la Commission d Homologation (composée d experts de Natagora-Aves & de l Institut royal des Sciences naturelles de Belgique) 2. En fin de rapport, un index alphabétique des espèces aide les non initiés à retrouver l information recherchée. À titre de comparaison, cet index reprend également les observations réalisées en 2008, 2009 et L analyse des données d observation se base sur le dernier Atlas des oiseaux nicheurs de Bruxelles 3 (ci-après «l Atlas), ainsi que sur les avis d André Burnel (membre de la Commission d Homologation, guide et formateur pour Natagora- Aves, bagueur, Président d Aves-Liège, co-auteur de l Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie 4 ), que nous remercions chaleureusement pour sa précieuse collaboration. 1 La Bécassine des marais, la Chouette hulotte, le Coucou gris, le Pluvier doré et le Rougequeue à front blanc Weiserbs A. & Jacobs J.-P. (2007). Oiseaux nicheurs de Bruxelles : répartition, effectifs, évolution. Aves, Liège, 292 pages. 4 Jacob, J.-P., Dehem, C., Burnel, A., Dambiermont, J.-L., Fasol, M., Kinet, T., van der Elst, D. & Paquet, J.-Y. (2010) : Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie Série

10 6 L inventaire s appuie sur les données encodées par divers ornithologues sur le site de même que celles que vous avez signalées à l équipe de suivi : Alain Baccaert, Stephen Boddington, Alain Boeckx, Luc Boon, Dany Capart, Gauthier Chapelle, Eugène Charlier, Yann Coatanéa, Wilfried Cocquereaux, Etienne Coekelberghs, Agnès Coenen, Françoise Cornet, Jean Dandois, Jeanine Dardenne, Benoit De Boeck, Hugues De Gernier, Viviane De Man, Eliane De Ridder, Ariane Derutter, Alain Doornaert, Florence Gelbgras, Francis Hermans, Claire Huyghebaert, Michel Janssens, Jean Leveque, Fred Maes, Patrick Michel, Brigitte Molle, Jan Paenhuysen, Bernard Pasau, Jean Rommes, Jan Schaerlaekens, Maurice Segers, Koen Selleslagh, Adriaan Seynaeve, Jan Soors, François Stocman, Gaston Vergauts, Pieter Vervloet, Martine Wauters, Cathy Zanté. Merci à eux! Merci aussi aux habitants qui ont participé aux opérations «Devine, qui vient manger chez nous aujourd hui» et «Devine, combien d hirondelles sont nos voisines» de Natagora 5, leurs données ont également été prises en compte! En 2011, quelques Molenbeekois enthousiastes ont à nouveau participé aux Recensements hivernaux d Oiseaux d Eau, merci à eux! Avertissement : Comme les années précédentes, seuls le parc et le site classé du Scheutbos ont fait l objet d un suivi régulier et systématique, tandis que plusieurs zones, comme le parc Marie-José et le quartier autour de la maison communale, ont été suivis plus ou moins régulièrement ; d autres (le parc du Karreveld et le canal, par exemple) ont seulement fait l objet de recensements ponctuels. L absence d espèces de certaines listes locales ne signifie donc pas nécessairement que ces espèces n y sont pas présentes, mais qu aucune observation n a été communiquée en 2011, faute de suivi. N hésitez pas à communiquer vos propres observations pour enrichir le suivi de 2012! Pourquoi le Scheutbos? Le site classé du Scheutbos est un des derniers milieux semi-ouverts de la Région bruxelloise, vital pour des espèces comme le Bruant jaune, le Pouillot fitis, les Fauvettes grisette et babillarde,... Par ailleurs, comme le souligne l Atlas, «la restauration d habitats humides de qualité est favorable à (certaines espèces comme le Bruant des roseaux), à condition que ces milieux soient assez étendus ou environnés de friches et milieux herbacés gérés de manière extensive. La présence de friches ou champs ménageant des ressources en graines, surtout de graminées, est également importante lors des retours de migration et en période postnuptiale». "Faune -- Flore -- Habitats " n 5. Aves et Région wallonne, Gembloux. 524 pages. 5 Voir p. 61 pour plus d informations sur ces opérations.

11 7 A gauche : le Scheutbos, poumon vert de notre commune et terre d accueil pour les oiseaux en toutes saisons ; A droite : le parc Albert offre aux oiseaux une belle diversité végétale (arbres résineux et feuillus, haies, buissons et arbustes mixtes, ) Comme en 2010, nous présentons les oiseaux observés selon l ordre systématique et précisons le régime alimentaire de chaque espèce recensée. Comme en 2010, les zones hors espaces verts sont réparties en quatre secteurs : «Molenbeek Ouest», «Entre Mettewie et le chemin de fer», «Quartier Maritime» et «Molenbeek Historique». Suite aux campagnes vous invitant à ne plus nourrir les pigeons sur la voie publique et à ne pas donner de pain aux canards, et suite à l amendement du Règlement général de police entraînant l interdiction de leur nourrissage dans les zones privées, il nous a effectivement semblé important de mieux vous informer sur l alimentation de l avifaune sauvage et sur les déséquilibres que nous risquons de favoriser par des gestes bien intentionnés mais inappropriés. L index alphabétique général qui figure en fin de rapport est précédé de listes spécifiques pour le Scheutbos, les parcs Marie-José et du Karreveld, le canal et les zones résidentielles (hors espaces verts). La dernière partie («Pour aller plus loin»), a été largement actualisée et complétée : nouveaux conseils pratiques, nouvelles adresses utiles, nouvel agenda, Ainsi, que vous ayez un jardin ou non, vous pouvez, chacun à votre niveau, contribuer à la sauvegarde de notre biodiversité. Bonne lecture et bonnes découvertes dans notre commune!

12 8 L habit ne fait pas le moine mais le bec des oiseaux révèle leur régime alimentaire principal! Insectivores Cette catégorie d oiseaux a généralement un bec fin pour mieux saisir sa pitance en-dessous des feuilles, sous l écorce,... Les insectivores nous sont précieux puisqu ils jouent un rôle vital de régulateurs des populations d insectes : ce sont de véritables «insecticides naturels», qui capturent parfois des milliers d insectes par jour! Mais cela signifie aussi qu ils sont vulnérables aux pesticides et que les oiseaux exclusivement insectivores (comme la plupart des fauvettes) sont obligés de migrer pendant la mauvaise saison. Certains insectivores (comme le Roitelet huppé, le Troglodyte mignon et les mésanges) restent cependant parmi nous, parce qu ils sont capables de s adapter en se nourrissant de baies et de graines. Ils risquent néanmoins d être décimés en cas de vague de froid prolongée. Granivores Se reconnaissent à leur gros bec, qui leur permet de casser les graines constituant leur régime alimentaire. On observe différentes grosseurs de becs, en fonctions des graines consommées (très gros chez le Grosbec casse-noyaux, moins gros chez les moineaux et les pinsons, croisé chez le Bec-croisé des sapins, ). Carnivores Ces oiseaux ont un bec crochu leur permettant de dépecer leurs proies (et, pour certains, de les tuer). Il s agit de rapaces chasseurs comme les faucons ou charognards comme l est partiellement la Buse variable. Piscivores Ces oiseaux ont un bec en forme de harpon leur permettant de capturer le poisson. Exemples : le Martin-pêcheur, le Héron cendré, Herbivores Leur bec plat et muni de légères dentelures leur permet de brouter. Il s agit des anatidés (cygne, oies et canards). Opportunistes Leur bec «passe-partout» leur permet de manger un peu de tout, en fonction de ce qu ils trouvent. Exemples : la Corneille noire et la Pie bavarde. Limicoles vermivores Leur long bec, à l extrémité très sensible, leur permet de chercher des invertébrés dans la vase. Exemples : le Courlis cendré, le Chevalier guignette,... Quoi qu il en soit, il existe, pour toutes ces catégories, de nombreuses variantes. Pour des informations plus détaillées, voir par exemple :

13 9 Insectivore Granivore Carnivore Piscivore Herbivore Opportuniste Limicole vermivore Fabian Deck

14 10 MES OBSERVATIONS

15 11 Inventaire systématique des espèces d oiseaux sauvages observées en 2011 à Molenbeek-Saint-Jean Anatidae Cygne tuberculé (Cygnus olor) : Oiseau semi-naturel en Europe occidentale où il a aussi été introduit pour l ornement dès le XII e siècle (au XVI e siècle en Belgique). Se reproduit assez facilement y compris dans les parcs des villes. Alimentation : ce végétarien se nourrit des plantes qui poussent le long des berges ou sous l eau. Il broute aussi l herbe des pelouses entourant les plans d eau. Il peut également compléter ce régime de mollusques et insectes aquatiques. Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs cygnes ont été observés sur le canal début février, au niveau du quartier Heyvaert (quai de Mariemont). Bon à savoir : peut devenir agressif, surtout en période de nidification. Un coup de ses ailes puissantes peut casser un bras! Mieux vaut donc toujours rester prudent, même si certains cygnes sont particulièrement familiers. Par ailleurs, sachez qu un programme de baguage couleur existe pour cette espèce. Il a déjà révélé d importants déplacements de jeunes oiseaux ; ainsi, un individu bagué en 2009 à Jette a été signalé près de Gand fin 2010, tandis qu un jeune bagué à Anderlecht est parti jusqu en Zélande! Vous observez un individu portant une bague de couleur? Communiquez ces données à l équipe qui les étudie, les bagueurs vous enverront le «CV» de l oiseau! (Coordonnées en fin de rapport, p. 62) Oie cendrée (Anser anser) : Cette espèce migratrice (certains se rappelleront «Le voyage de Nils Holgerson»...), dont des milliers d individus scandinaves viennent notamment passer l hiver dans les polders d Uitkerke, est aussi présente en Belgique à l état domestique ou réintroduite. (Photo p. 13) Alimentation : purement végétarienne (plantes herbacées aquatiques ou terrestres, racines, tubercules, graines). Molenbeek-Saint-Jean : 1 observation d un petit groupe de passage miavril, au Scheutbos. Canard chipeau (Anas strepera) : La femelle ressemble fort à celle du Canard colvert mais ce canard est un peu plus petit et se distingue notamment par son miroir blanc dans l aile, le ventre plus pâle en vol et, chez le mâle, par une zone noire sous la queue. Ne niche pas en Région bruxelloise mais est en progression en Flandre et Wallonie. (Photo p. 13) Alimentation : se nourrit principalement de végétaux aquatiques, sauf pendant la nidification, où il mange surtout des invertébrés et de petits vertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : quelque individus observés sur le canal début janvier et début février.

16 12 Canard colvert (Anas platyrhynchos) : Le canard sauvage type, souche des canards domestiques avec lesquels il s hybride, ce qui affaiblit la population naturelle. Gibier en Flandre et en Wallonie où il y a des lâchers avant la chasse, également nocifs pour la population naturelle. Possible de le voir partout où il y a de l eau. Peut parfois même nicher dans des pots de fleur sur un balcon! Alimentation : essentiellement végétarien, mais complète son menu de graines, mollusques, escargots, insectes, petits poissons, têtards et oeufs de poisson. Molenbeek-Saint-Jean : Marie-José, Karreveld, Scheutbos et canal. Egalement une observation à côté de la station de métro Beekkant, du côté d Oxfam. Bon à savoir : la gestion écologique mise en place par la commune (évacuation de brouteurs invasifs comme les Tortues de Floride et les carpes ; limitation du nourrissage inapproprié source de botulisme,...) devrait favoriser la reproduction de ces canards sauvages. Si le lagunage réclamé par l Échevin de l Environnement est implanté, cette gestion écologique devrait en outre favoriser l apparition d autres espèces sauvages, comme les grèbes (photo de couverture : le Grèbe huppé), les fuligules, mais aussi de petits oiseaux chanteurs comme les rousserolles,... Fuligule morillon (Aythya fuligula) : Canard plongeur et grégaire. Moins farouche et moins exigeant que le Fuligule milouin, il a cependant besoin d îlots inaccessibles aux prédateurs (homme, chat, renard,...) pour nicher. Alimentation : végétaux aquatiques et invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : un individu a été observé sur le canal début janvier. Bon à savoir : pourrait être attiré par les étangs molenbeekois si les projets évoqués ci-dessus se concrétisent. Podicipedidae Grèbe huppé (Podiceps cristatus) : Nageur et plongeur hors pair. Porte ses jeunes sur le dos pour les protéger des prédateurs. Mâle et femelle, qui sont identiques, ont une parade nuptiale complexe et spectaculaire, en miroir. Pour nicher, le Grèbe huppé a besoin d étangs présentant une eau de qualité, des végétaux aquatiques, des possibilités d amarrer son nid et une population piscicole stable, sans trop de grosses espèces fouisseuses comme la carpe. (Photo de couverture) Alimentation : poissons, invertébrés aquatiques. Molenbeek-Saint-Jean : 1 observation sur le canal en mars.

17 13 Oies cendrées ( Marc Fasol) Canard chipeau mâle ( Benoît De Boeck)

18 14 Phalacrocoracidae Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) : Ce grand oiseau noir a souvent mauvaise réputation, notamment parmi les pêcheurs, qui l accusent de leur voler «leur» poisson. Ne niche pas à Bruxelles. En période de nidification, les adultes présentent une tache blanche à la cuisse et leur tête devient grise. Les oiseaux immatures se reconnaissent au blanc en quantité variable sur le dessous du corps. Le seul oiseau d eau nageur de nos contrées dont le plumage ne soit pas hydrofuge, ce qui lui permet de s alourdir pour mieux plonger. Cela l oblige ensuite à se laisser sécher sur les berges ou dans un arbre, en agitant ses ailes ouvertes. Ces mouvements ont aussi un effet favorable sur la digestion. Alimentation : poissons exclusivement. Molenbeek-Saint-Jean : on peut le voir pêcher sur le canal (non loin de l écluse, au niveau de la maison communale...), mais aussi, en hiver, au parc Marie-José (observations régulières de plusieurs individus jusqu à 11! - de midécembre 2010 à fin janvier 2011) (avait aussi été vu au Karreveld en janvier 2010). En survol, il a aussi été observé au-dessus du Scheutbos, du quartier Maritime, du Molenbeek historique,... Bon à savoir : vous observez un individu portant une bague de couleur? Communiquez ces données (couleur, chiffres/lettres, patte) à l équipe qui les étudie (coordonnées en fin de rapport, p. 63)! Vous contribuerez ainsi à mieux connaître leur mode de vie et la dynamique de ses populations. Vous recevrez en outre le «CV» de l oiseau! Ardeidae Grande Aigrette (Casmerodius albus) : «Héron tout blanc», en forte expansion en Flandre et en Wallonie, surtout l hiver, l espèce abandonnant ses quartiers d hivernage du Maghreb pour l Europe occidentale. Une tentative de nidification a eu lieu en 2009 à Harchies. Plusieurs individus sont observés depuis quelques années en Région bruxelloise, notamment dans la vallée de la Woluwe. Alimentation : poissons, batraciens, insectes aquatiques, lombrics, reptiles, petits rongeurs. Molenbeek-Saint-Jean : 1 obs. d un individu début mars, qui a survolé le Scheutbos et a semblé se poser un peu plus loin, du côté du cimetière. Héron cendré (Ardea cinerea) : Niche au domaine de Laeken (une des plus grandes héronnières de Belgique, avec 129 nids occupés en 2002). En forte expansion depuis sa protection en 1972 mais figure sur la liste rouge des espèces vulnérables en Région bruxelloise. Observable non seulement près des étangs et du canal, mais aussi dans des prairies. Alimentation : poisson, mais également amphibiens et petits rongeurs (qu il trouve dans les prairies), voire même canetons. On l a déjà observé avalant des surmulots (rats d égout). Bon à savoir : si vous trouvez un jour un Héron blessé, attention, n approchez surtout pas et contactez immédiatement le Centre de revalidation de la faune sauvage (coordonnées en fin de rapport, p. 60) : il peut étendre son cou

19 15 à une vitesse fulgurante et son bec, tel un poignard, peut atteindre vos yeux (qu il vise en premier), causant des dommages irrémédiables! Molenbeek-Saint-Jean : observé régulièrement au Scheutbos (où il vient se nourrir (parfois plusieurs individus dans une même prairie), ainsi qu en survol au-dessus de toute la commune (notamment au-dessus du canal, du quartier Maritime et du Molenbeek historique). Ciconiidae Cigogne blanche (Ciconia ciconia) : Avait presque disparu mais a été réintroduite, notamment au Zwin, à Planckendael et à Pairi Daiza. La population des Pays-Bas est en forte expansion et des migratrices peuvent s observer au-dessus des grandes villes et même se poser pour passer la nuit. Parfois aussi, les oiseaux de Planckendael (sédentaires) peuvent venir en exploration. Alimentation : grenouilles et têtards, lézards, anguilles, vers de terre, couleuvres, poissons, sauterelles, mollusques, escargots, crustacés, poussins et oeufs de petits oiseaux, petits mammifères. Bref, tout aliment organique animal qu elle est capable de capturer et d ingérer mais aussi du maïs à l occasion. Molenbeek-Saint-Jean : en survol au-dessus du Scheutbos en mars, août et octobre (dont un groupe de 7 individus). Accipitridae Bondrée apivore (Pernis apivorus) : Ce rapace, de la taille d une Buse variable (E cm) a, comme elle, des ailes larges et digitées ; la Bondrée se confond aisément avec la Buse en vol, même si son cou est plus long et fin et sa tête plus petite (dont on dit parfois qu elle rappelle une tête de pigeon). Son vol est cependant plus léger. Hiverne en Afrique tropicale et équatoriale et ne revient pas avant mai. (Photo p. 17) Alimentation : principalement larves et nids de guêpes, qu elle déterre (protégée des piqûres par de courtes plumes raides autour du bec et des yeux), mais aussi (notamment les étés pluvieux) vers de terre, amphibiens, voire même nichées d oiseaux. Molenbeek-Saint-Jean : observation d un individu en passage migratoire au-dessus du Scheutbos (29/08). Busard des roseaux (Circus aeruginosus) : Grand rapace plus ou moins de la taille d une Buse variable, mais aux ailes plus longues (E cm) et plus étroites et à la queue plus longue. Hiverne en Afrique, niche dans les roseaux, plus rarement dans les cultures. Alimentation : Se nourrit principalement de petits rongeurs, qu il chasse en volant lentement au ras de la végétation, les ailes relevées en V. Molenbeek-Saint-Jean : deux observations d individus en passage migratoire au-dessus du Scheutbos (29/08 et 16/09).

20 16 Épervier d Europe (Accipiter nisus) : Ce petit rapace est en forte progression partout en Flandre, Wallonie et Bruxelles. La femelle (E cm) est nettement plus grande que le mâle (E cm). Autre signe distinctif entre les 2 sexes : poitrine et ventre gris-brun chez la femelle, brun-roux chez le mâle (voir la photo de couverture du rapport 2009). Alimentation : se nourrit presque exclusivement de petits oiseaux (souvent affaiblis) ; il est d ailleurs attiré par les rassemblements de passereaux autour des mangeoires. La femelle peut capturer des oiseaux de la taille de la Tourterelle turque. Molenbeek-Saint-Jean : un couple est régulièrement observé au Scheutbos ; autre observation ponctuelle au-dessus du Molenbeek historique. Les années précédentes, a aussi été vu au dessus des parcs Marie-José, Albert, des Muses et du Karreveld, du quartier Maritime et de la zone «Entre Mettewie et chemin de fer». Autour des palombes (Accipiter gentilis) : Ce grand rapace forestier, qui est un peu le «modèle géant de l Epervier» mais se nourrit d oiseaux plus gros (pigeons, pies ), est rare à Bruxelles. Alimentation : vu sa taille, peut capturer de plus grosses proies que son «cousin» : principalement des oiseaux (notamment des pigeons mais également des corneilles et de petits rapaces), parfois aussi des levrauts ou des lapins de garenne. Molenbeek-Saint-Jean : une observation au Scheutbos le 11/11. Buse variable (Buteo buteo) : Ce rapace de taille moyenne (E cm) est en progression à Bruxelles (une vingtaine de nicheurs). Il chasse principalement à l affût. Alimentation : se nourrit essentiellement de petits mammifères (surtout des campagnols) mais ne dédaigne pas les vers de terre et les charognes. Essaye de se rabattre sur les oiseaux lors d importantes couches neigeuses mais est relativement maladroit. Molenbeek-Saint-Jean : observations régulières au Scheutbos (en chasse, souvent harcelée par des Corneilles noires) ; également deux observations dans la zone «Molenbeek historique») : un individu pourchassé par 10 corneilles début janvier et 3 individus jouant avec les courants ascendants en mai. Falconidae Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) : Qui n a déjà observé ce petit faucon (E cm) faisant son célèbre «vol du Saint Esprit» au-dessus d un champ ou à côté de l autoroute?... Alors que le bout de ses ailes bat rapidement et que sa longue queue est ouverte en éventail, pour lui permettre de faire du surplace au-dessus de sa proie potentielle, sa tête, tournée vers le sol, reste parfaitement immobile, souvent concentrée sur un objectif repéré. Le Faucon crécerelle ne construit pas de nid mais occupe d anciens nids de corvidés, des nichoirs dans les cultures fruitières et des cavités de bâtiments. Alimentation : micromammifères, petits oiseaux, vers de terre et insectes. Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs observations d un individu survolant le Scheutbos, en août, septembre et octobre.

21 17 Bondrée apivore ( Yann Coatanea) Faucon hobereau ( Damien Hubaut)

22 18 Faucon hobereau (Falco subbuteo) : Avec son «masque d Horus» et ses ailes en pointe, il ressemble fort au Faucon pèlerin mais est plus petit (E cm) et l adulte a des «culottes» rousses. De plus, son régime alimentaire fait qu il ne fréquente nos contrées que d avril à octobre, contrairement au Pèlerin qui est présent toute l année. (Photo p. 17) Alimentation : Se nourrit principalement de gros insectes volants et d oiseaux (particulièrement friand de libellules, d hirondelles et de martinets), qu il chasse d un vol papillonnant voire acrobatique et qu il consomme en vol. Occasionnellement, peut aussi manger des chauves-souris, de petits rongeurs,... Molenbeek-Saint-Jean : deux observations d un individu en chasse audessus du Scheutbos (les 9 et 10/08). Faucon pèlerin (Falco peregrinus) : Le plus grand de nos faucons (mâle : E cm ; femelle : E cm). Ce chasseur fabuleux, qui voit à 5 km et dont les piqués peuvent atteindre plus de 200 km/h, avait disparu dans les années 60 (notamment à cause des pesticides), mais revient en force un peu partout en Europe, y compris en Région bruxelloise et alentours (cathédrale Saints Michel et Gudule, église de Boitsfort, église St Guidon à Anderlecht, centrales électriques de Drogenbos et Vilvorde, St-Pieters-Leeuw). Alimentation : exclusivement des oiseaux (dont beaucoup de pigeons domestiques) qu il chasse en vol. Molenbeek-Saint-Jean : zone du Scheutbos et alentours, mais également une observation de deux individus à l église Sint-Rémy (quartier Maritime) en octobre et une observation d un individu survolant le Molenbeek historique début août. «Falco peregrinus molenbeekus» En 2010, un couple de Faucons pèlerins est enfin venu s installer dans le nichoir que la Commune avait fait installer par le FIR (Fonds d Intervention pour les Rapaces) en 2005, non loin du Scheutbos, où il a élevé avec succès 3 fauconneaux (2 mâles et 1 femelle). En 2011, il n a malheureusement pas niché, mais des Faucons pèlerins ont été observés régulièrement aux abords de l aire entre mai et décembre, avec un pic d observations entre fin juillet et mi-août, en fin de période de nidification (adultes et jeunes). Rallidae Gallinule poule-d'eau (Gallinula chloropus) : Oiseau très commun, qui s adapte à de très petits plans d eau. L aménagement d abris naturels sur les berges (buissons) l aide à protéger ses jeunes contre les prédateurs. Alimentation : même si sa préférence va à une alimentation végétale, la Gallinule poule-d eau est omnivore. Molenbeek-Saint-Jean : Marie-José, Karreveld, Scheutbos, canal.

23 19 Foulque macroule (Fulica atra) : Cet oiseau noir au bec et au front blancs, «cousin» de la Poule d eau, est devenu généralement peu farouche et peu exigeant. Alimentation : principalement végétarienne mais ne dédaigne pas les mollusques. Molenbeek-Saint-Jean : observée sur le canal, entre janvier et début mars; deux individus ont en outre été observés au Scheutbos en juillet. Bon à savoir : pourrait être observée davantage sur les étangs de la commune si une gestion plus naturelle des étangs communaux, comme celle préconisée par l Échevin de l Environnement, était mise en œuvre (voir p. 12). Charadridae Vanneau huppé (Vanellus vanellus) : Ce limicole 6 niche au sol dans des zones dégagées (friches, prairies,...), ce qui le rend particulièrement vulnérable aux intrusions de chiens errants ou non tenus en laisse, par exemple. Commun dans les campagnes, parfois en toutes saisons, mais ses effectifs ont nettement diminué depuis les années 80, en raison de l intensification des méthodes agricoles ; en Région bruxelloise, il figure sur la liste rouge des espèces rares. Pendant les périodes de migration, il peut passer et s arrêter en grandes bandes. Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs observations en survol du Scheutbos lors des migrations prénuptiale (en mars, jusqu à 173 individus en une journée) et postnuptiale (en octobre). Pluvier doré (Pluvialis apricaria) : Ce «cousin» du Vanneau huppé est un oiseau de la taille d'une tourterelle, aux ailes pointues, dont le dos est brun tacheté de jaune, la poitrine brunâtre et le reste du dessous blanc en hiver. En été, il arbore un plastron noir jusqu'au basventre. En vol, on le distingue de son autre «cousin», le Pluvier argenté, grâce à ses aisselles blanches. Le Pluvier doré fréquente les prairies, tourbières, landes de bruyère en été et les champs, prés humides et estuaires en hiver. Il est très farouche. (Photo p. 21) Alimentation : invertébrés de toutes sortes (insectes, vers, ); en été également des baies, en hiver, herbes et graines. Molenbeek-Saint-Jean : une observation au Scheutbos en octobre, pendant la migration post-nuptionale. 6 Les limicoles sont des oiseaux qui vivent et se nourrissent sur la vase, grâce à leurs pattes et leurs becs qui sont adaptés aux milieux humides et vaseux. (Source :

24 20 Scolopacidae Bécasse des bois (Scolopax rusticola) : Oiseau très discret se déplaçant surtout de nuit. Forestier mais peut s arrêter partout (par ex. 1 individu retrouvé dans les galeries Louise!). La Bécasse niche au sol et est donc facilement dérangée par les chiens errants ou non tenus en laisse. En Région bruxelloise, elle figure sur la liste rouge des espèces rares. (Photo p. 21) Alimentation : vers, insectes, végétaux. Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs observations au Scheutbos, en janvier, mars et novembre. Bécassine des marais (Gallinago gallinago) : Un peu plus grand qu un merle, ce limicole au long bec (dont l'extrémité flexible lui permet de "sentir" ses proies lorsqu elle sonde la boue) a un plumage rayé extrêmement mimétique. Alimentation : invertébrés (surtout des vers, mais également des insectes, crustacés et mollusques), parfois aussi graines et baies. Molenbeek-Saint-Jean : une observation au Scheutbos fin octobre, pendant la migration post-nuptionale. Cette espèce avait déjà été observée à deux reprises en octobre Courlis cendré (Numenius arquata) : Ce limicole (le plus grand d Europe), dont le nom est inspiré de son chant («couuurli!»), se reconnaît à son très long bec recourbé vers le bas (l oiseau mesure de 48 à 57 cm, dont 9-15 cm pour le bec). L extrémité de ce dernier, très sensible, lui permet de capturer ses proies profondément dans la vase. Alimentation : vers et mollusques, insectes et lombrics, parfois baies, graines et céréales. Molenbeek-Saint-Jean : 2 individus observés survolant le Scheutbos (20/04). Laridae Aucune des 4 espèces de laridae observées à Molenbeek ne niche en Région bruxelloise. Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) : La Mouette rieuse est le laridé le plus commun à Molenbeek. Pattes et bec rouges (bec assez fin et à pointe noire). En plumage nuptial, les adultes ont un capuchon brun foncé ; en plumage internuptial, leur tête est blanche, avec une tache sombre derrière l oeil ; les jeunes individus se reconnaissent quant à eux à des taches brunes dans les ailes et, en vol, à une barre noire au bout de la queue. Certaines mouettes que nous voyons en hiver nous viennent des Pays- Bas, d Allemagne, de Suède, de Finlande, de Pologne et de Tchéquie. Alimentation : omnivore (avec une préférence pour les insectes aquatiques et terrestres, les invertébrés marins, les poissons et les vers de terre). Molenbeek-Saint-Jean : observée en survol au-dessus de toute la commune ; vient aussi se nourrir au Scheutbos (vers de terre), au Karreveld (en hiver, où on a recensé jusqu à 125!), sur le canal et dans la zone «Molenbeek historique» (où elle vient explorer la place communale juste après le marché, en hiver).

25 21 Pluvier doré ( Marc Fasol) Bécasse des bois ( Damien Hubaut)

26 22 Goéland cendré (Larus canus) : Un peu plus grand et plus sombre que la Mouette rieuse, qu il accompagne souvent. Bec jaune pâle (souvent barré de noir) chez les adultes, plus sombre chez les jeunes. (Photo p. 24) Alimentation : omnivore, identique à celui de la Mouette rieuse. Molenbeek-Saint-Jean : observations sporadiques tout au long de l année, au Scheutbos et au Karreveld (généralement en survol) et sur le canal. Goéland brun (Larus fuscus) : Ce grand goéland est surtout observé en survol, mais quelques individus se posent parfois au Scheutbos ou sur le canal. Alimentation : omnivore (charognes, détritus, mollusques, poissons, vers, insectes, souris, oiseaux, oeufs, parfois aussi algues et graines). Molenbeek-Saint-Jean : quelques observations sur le canal et au Scheutbos (en survol), 2 observations dans le quartier Maritime, où 2 individus ont été observés posés sur un toit en juillet. Goéland argenté (Larus argenteus) : Comme le précédent, cet autre grand goéland est surtout observé en survol, mais se pose parfois au Scheutbos ou sur le canal pour y chercher sa pitance. Alimentation : poissons, mollusques et crustacés mais aussi vers de terre, petits mammifères, oeufs et oisillons des autres espèces ; en hiver, surtout graines et déchets alimentaires humains. Molenbeek-Saint-Jean : observations au canal et au Scheutbos (en survol et se nourrissant), une observation survolant le parc Marie-José en janvier. Columbidae Pigeon colombin (Columba oenas) : La seule espèce de pigeons de nos régions qui soit cavernicole (cavités d arbres, vieux bâtiments ou grands nichoirs). Très discret. Alimentation : graines, végétaux. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parcs Marie-José et du Karreveld. Pigeon ramier (Columba palumbus) : Le plus gros de nos pigeons, également appelé «Palombe», est devenu très commun. Les ramiers de Belgique sont partiellement sédentaires, alors qu ils migraient il y a une quarantaine d années. En automne, on peut voir passer des groupes parfois impressionnants de migrateurs (le plus souvent originaires d'europe nord-orientale). Se regroupent en hiver. Alimentation : graines, végétaux, fruits. Molenbeek-Saint-Jean : omniprésent dans toute la commune ; au Scheutbos, de très grands groupes de migrateurs viennent parfois se reposer et se restaurer.

27 23 Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) : Le plus petit de nos Columbidae. D origine indo-africaine, elle a colonisé l Europe dès le début du XX e siècle depuis la Turquie via les Balkans. En Belgique, la 1 re nidification fut prouvée en 1955 et pratiquement l ensemble du territoire était colonisé dès le début des années 70. À Bruxelles, 1 re observation en 1952, 1 re nidification établie en Abonde dans les milieux urbanisés (où elle peut nicher aux endroits les plus improbables comme un sommet de réverbère, un raccordement électrique ou une enseigne de magasin) mais ne va jamais dans les bois. La population bruxelloise est en déclin. Alimentation : graines, végétaux. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, zones «Molenbeek Ouest» et «Entre Mettewie et chemin de fer», quartier Maritime. Cuculidae Coucou gris (Cuculus canorus) : Cet oiseau discret se montre peu et sa silhouette est souvent confondue, en vol, avec celle de l Epervier d Europe : plumage gris au ventre strié (sauf certaines femelles adultes brun-roux), longue queue,... Le Coucou gris est donc surtout connu par son chant («coucou») que l on entend à partir d avril (certaines croyances populaires affirment même que, si vous avez en poche une pièce de monnaie lorsque vous entendez le coucou chanter pour la première fois de l'année, vous ne manquerez pas d'argent dans l'année!). Il est aussi célèbre pour son habitude de parasiter les nids d'autres espèces (beaucoup plus petites) en y pondant ses œufs (un seul œuf dans 6 à 25 nids différents). Pour leurrer l'oiseau qu il parasite (l Accenteur mouchet par exemple), la femelle coucou retire un des œufs du nid avant d'y pondre le sien, qui ressemble étonnamment aux œufs de l espèce hôte. Dès son éclosion, le jeune coucou éjecte les autres œufs et poussins hors du nid. Il est alors nourri assidument par ses parents adoptifs. (Photo p. 24) Alimentation : insectes et leurs larves. Molenbeek-Saint-Jean : 2 observations au Scheutbos, pendant la migration pré-nuptiale (7/04 et 6/05). Strigidae Chouette hulotte (Strix aluco) : Parfois surnommé «chat-huant», ce rapace nocturne de dimensions moyennes (taille : cm, E : cm) est surtout connu pour le hululement du mâle (houhou-hou, parfois repris dans les films à suspense). Son plumage présente des couleurs variables d un individu à l autre, allant du gris au brun roux. Comme pour les autres oiseaux qui chassent (surtout) la nuit, la Chouette hulotte attrape ses proies grâce à son ouïe très développée et à la structure de ses plumes, qui lui permet de voler silencieusement. (Photo p. 5) Alimentation : principalement de petits mammifères (mulots, musaraignes, souris, campagnols) mais aussi hérissons, grenouilles, vers, mollusques et insectes, voire petits oiseaux. Elle avale entièrement ses proies pour ensuite régurgiter tout ce qu elle ne peut pas digérer (os, poils, ) en pelotes de réjection. Molenbeek-Saint-Jean : entendue pendant plusieurs jours au Scheutbos (début novembre).

28 24 Goéland cendré ( Marc Fasol) Coucou gris

29 25 Apodidae Martinet noir (Apus apus) : Visiteur d été (fin avril à fin juillet). Assez abondant dans les villes. Niche dans des cavités de bâtiments surtout anciens. Ne se pose que pour couver, va donc même jusqu à dormir et s accoupler en volant. Lorsqu ils quittent le nid, les jeunes ne se posent plus pendant les trois à quatre ans qu il leur faut pour atteindre l âge de se reproduire! Alimentation : Insectivore (insectes volants). Peut manger jusqu à insectes par jour! Bon à savoir : pensez à eux si vous rénovez votre maison, ne bouchez pas tous les trous ou placez des nichoirs! (Voir les conseils pratiques en fin de rapport, p ). Molenbeek-Saint-Jean : observé régulièrement (entre le 1/05 et le 29/08) au-dessus de toute la commune. Action spéciale pour le suivi 2012 : Vous pouvez nous aider en nous signalant les Martinets que vous observez dans votre rue ou votre quartier! (Contact : martinets@aves.be ou mawauters@molenbeek.irisnet.be / ) Projet Martinets à Molenbeek-Saint-Jean En 2010, à l initiative de l Echevin de l Environnement, Jan Gypers, la Commune avait lancé, en partenariat avec Natagora-Aves et la Maison de Quartier Bonnevie, un projet pilote en faveur du Martinet noir à Molenbeek-Saint-Jean. Le but de cette opération était d'attirer l'attention de tous (habitants, associations, services communaux et professionnels de la construction) sur l importance de préserver des cavités dans les bâtiments urbains. (Outre les Martinets, d'autres espèces en situation précaire, comme les Moineaux domestiques ou les Rougequeues noirs, ont d ailleurs aussi besoin de ces sites de nidification). Une dizaine de nichoirs avaient été installés sur un bâtiment communal (à côté de la Maison communale), une autre batterie de nichoirs sur un bâtiment de la Maison de Quartier Bonnevie (rue De Geneffe). Sur le premier bâtiment, il avait aussi été décidé d entrouvrir quelques trous de boulin 7. Cet aménagement est en effet très fréquent dans le bâti du centre de Molenbeek-Saint-Jean et constitue un site de nidification fort prisé des Martinets bruxellois. Le succès était au rendez-vous dès la première saison : des visites exploratoires de plusieurs oiseaux ont été observées autour du site communal à maintes reprises en Un individu (au moins) a même occupé un trou de boulin de la place communale un mois après son ouverture. En 2011, ce trou a été occupé par couple! 7 Trous qui, à l origine, servaient à insérer les échafaudages.

30 26 L année 2011 a de nouveau été bien remplie : outre les stands d information organisés lors de plusieurs activités nature en 2010 et en 2011, qui ont à chaque fois remporté un franc succès, un spécialiste anglais de renommée internationale est venu à Molenbeek donner une conférence à destination des professionnels du bâtiment tant privés que publics : architectes indépendants, bureaux d étude, fonctionnaires communaux et régionaux (services Urbanisme, Ecoconseil, contrats de quartier, ). Par ailleurs, toujours à l initiative de l Echevin de l Environnement, le Collège des Bourgmestres et Echevins a décidé de tenir compte d espèces cavernicoles citadines comme le Martinet noir lors des travaux de rénovation de bâtiments communaux, ainsi que de promouvoir ces bonnes pratiques par le biais de fiches info disponbibles sur le site internet de la Commune et au service Urbanisme. Un bâtiment communal (situé chaussée de Ninove n 100, près de la place de la Duchesse) a ainsi été aménagé pour les Martinets : les trois trous de boulin sans couvercle de la façade avant ont été réduits aux dimensions nécessaires pour empêcher les pigeons de nicher et être attrayants pour les Martinets, grâce à un dispositif simple conçu par des Italiens : A gauche : schéma de la solution mise au point par Mauro Ferri (Italie) A droite : trou de boulin d un bâtiment communal aménagé selon ce modèle. ( Mauro Ferri et Martine Wauters)

31 27 Picidae Les pics ont une anatomie adaptée à leur mode de vie : - pour les aider à grimper, deux orteils en avant et deux en arrière (sauf chez le Pic tridactyle), de solides ongles recourbés et les plumes de la queue rigides (sur lesquelles ils s appuient) ; - pour les aider à déloger les insectes, une longue langue visqueuse et pourvue de nombreux corpuscules de tact, ainsi qu un puissant bec pointu qui pousse d environ 6 mm par mois, pour compenser l usure due à leur mode d alimentation ; - la plupart des espèces recourent au tambourinage à la place du chant (les 2 sexes le pratiquent) ; - tous ont un vol onduleux caractéristique. Pic épeichette (Dendrocopos minor) : Ce petit pic (de la taille d un Pinson des arbres), discret et rare (en net recul en Région bruxelloise, même, puisqu il figure sur la liste rouge des espèces en danger) aime les arbres tendres pour creuser son nid. S observe surtout dans des chênaies, mais aussi des vergers, des jardins et des parcs arborés, parfois aussi dans des quartiers résidentiels et des grands cimetières très arborés. (Photo p. 29) Alimentation : invertébrés, qu il va chercher jusqu aux branches les plus fines de la cime des arbres. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (le 19/03 et le 29/10). Bon à savoir : comme les eux autres espèces de pics, a besoin d arbres morts ou dépérissants. Pic épeiche (Dendrocopos major) : Cette espèce commune se retrouve dans tout milieu boisé (parcs, jardins,...), où elle a besoin de vieux arbres, tant pour creuser des cavités pour nicher que pour trouver les larves et insectes qui constituent une partie de son alimentation. Comme ce pic n occupe ses cavités qu une seule saison, d autres espèces cavernicoles profitent de son «travail». Nuque rouge chez le mâle, noire chez la femelle ; calotte rouge chez les jeunes (que l on peut confondre avec le Pic mar mais, chez l épeiche, elle est soulignée de noir). Alimentation : invertébrés, graines, fruits, graisse en hiver. S attaque parfois aux cavités des mésanges dont il agrandit le trou pour se nourrir des œufs et des jeunes. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parcs Albert et Marie-José, zone «Molenbeek Ouest», quartier Maritime. Bon à savoir : comme pour le Pic vert, il importe de laisser les arbres morts sur pied et de progressivement renouveler les peuplements arborés, afin d assurer l avenir de cette espèce face au vieillissement des boisements.

32 28 Pic vert (Picus viridis) : Surtout connu pour son cri semblable à un ricanement sonore. La «moustache» du mâle a un centre rouge, celle de la femelle est intégralement noire. Pour creuser son nid, il lui faut de grands arbres dont le cœur est mort. Il arrive que les oiseaux récupèrent un nid de l'année précédente ou agrandissent celui d'un Pic épeiche. Alimentation : invertébrés, principalement fourmis, qu il recherche souvent sur les pelouses. Molenbeek-Saint-Jean : régulièrement observé au Scheutbos ; également recensé au cimetière. Bon à savoir : L Atlas souligne que «la gestion des sites de reproduction et d alimentation conditionnera le maintien de la population. Dans ce but, des mesures favorables portent notamment sur la préservation des sites de nidification (arbres morts (...)) et de friches herbacées, sur une gestion naturelle des espaces verts (...), sur la préservation des milieux à caractère bocager et des prairies proches des milieux boisés». Le «Plan Oiseaux» en vigueur à Molenbeek-Saint-Jean depuis l été 2008 va en ce sens. Alaudidae Alouette lulu (Lullula arborea) : Ressemble à sa «cousine» l Alouette des champs mais a une queue plus courte, aux coins marqués de blanc, des ailes plus larges, comportant une tache sombre bordée de clair (visible en vol), ainsi que des sourcils clairs se rejoignant dans la nuque. Son cri est aussi différent («diduli!»). (Photo p. 29) Alimentation : presque exclusivement des insectes terrestres, complétés de graines et jeunes pousses en automne. Molenbeek-Saint-Jean : 1 individu observé survolant le Scheutbos pendant la migration postnuptiale (31/10). Alouette des champs (Alauda arvensis) : Cet oiseau au plumage discret est surtout connu pour sa manière de chanter longuement (parfois 10 minutes sans la moindre interruption!) en volant vers le haut, presque verticalement, au-dessus des champs. Jadis commune en Région bruxelloise, cette espèce a cessé d y nicher suite à l urbanisation et à l intensification de l agriculture. Depuis une dizaine d années, ne s y observe plus qu en passage migratoire (où on la reconnaît aux cris «prouit!» qu elle pousse en vol). Alimentation : granivore et herbivore en hiver, insectivore à la belle saison. Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs observations d individus survolant le Scheutbos pendant les migrations pré- et postnuptiale (notamment le 31/10 : 139 individus recensés en 4h de suivi migratoire).

33 29 Pic épeichette ( Magalie Tomas Millan) Alouette lulu

34 30 Hirundinidae Les hirondelles peuvent parcourir jusqu'à km dans le voyage qui les mène au sud de l'afrique. À une exception près, ne nichent pas à Molenbeek mais peuvent être observées en migration ou à la recherche de nourriture. Bon à savoir : un groupe de travail de l association Natagora-Aves (le «GT Hirondelles») a entrepris d agir en faveur des 3 espèces d hirondelles de nos contrées, ainsi que du Martinet noir. (Vous voulez les aidez? Vous trouverez leurs coordonnées en fin de rapport, p. 58). Hirondelle rustique (Hirundo rustica) : Egalement connue sous le nom d'hirondelle de cheminée. Construit son nid de boue et de paille à l intérieur des bâtiments (granges, écuries, étables). Autrefois commune en Région bruxelloise, elle n y niche plus que dans quelques zones limitées (figure sur la liste rouge des espèces en danger critique d extinction). Un couple a niché à Molenbeek en 2010 et Alimentation : insectes volants. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (principalement en passage migratoire). Hirondelle de fenêtre (Delichon urbica) : Construit son nid de boue sous les corniches et dans les encoignures de fenêtre. En Région bruxelloise, figure sur la liste rouge des espèces en danger. Alimentation : insectes volants. L Hirondelle de fenêtre recherche ses proies plus haut que l Hirondelle rustique. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (quelques individus de passage lors de la migration postnuptiale). Motacillidae Pipit farlouse (Anthus pratensis) : Autrefois assez commun dans les prairies mais ne niche plus en Région bruxelloise, suite à la disparition des milieux dont il a besoin, à savoir, notamment, de vastes prairies et friches non entretenues. En outre, cette espèce niche au sol, ce qui la rend vulnérable aux intrusions de chiens errants ou non tenus en laisse, par ex. Migre jusque dans le Sud-Ouest de l Europe ou le Maghreb. Alimentation : invertébrés (également graines en automne et en hiver). Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (en passage et halte pendant la migration post-nuptiale). Bergeronnette printanière (Motacilla flava) : Cette espèce insectivore est la plus petite des Bergeronnettes observables à Molenbeek (queue plus courte que ses deux «cousines»). Elle est présente dans de nombreux pays (toute l Europe, Asie, Amérique,...) mais avec de nombreuses variantes de plumage selon les zones géographiques (du moins le mâle). Ne niche plus en Région bruxelloise, où elle est seulement observée en passage ou halte migratoire (en route vers l Afrique - généralement le sud du Sahara - ou de retour de ses quartiers d hiver). Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : observée à plusieurs reprises au Scheutbos, durant la migration post-nuptiale.

35 31 Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) : Fréquente les bords des eaux (canal, étangs) mais peut nicher à quelque distance. Hiverne sur les toits des villes. L Atlas la renseigne comme «en faible abondance» en Région bruxelloise (entre 2000 et 2004). Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : canal, parcs Marie-José et du Karreveld, quartier Maritime et «Molenbeek historique» (entre août et décembre). Egalement observé au Scheutbos, y compris en février, mars et avril. Bergeronnette grise (Motacilla alba) : Aussi connue comme le «hoche-queue», à cause de sa manière typique de marcher rapidement en hochant la queue. En Région bruxelloise, cette espèce insectivore figure sur la liste rouge des espèces en danger. À Molenbeek, principalement observée en migration (migre jusque dans le Sud-Ouest de l Europe ou le Maghreb). Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs observations au Scheutbos, une observation dans le quartier Maritime fin septembre. Troglodytidae Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) : Un des plus petits oiseaux de notre pays mais chant très sonore. Reconnaissable à sa petite queue souvent redressée et à son bec fin d insectivore. Niche dans la végétation basse (ronciers, buissons,...), où il construit un ou plusieurs nids en boule de mousse. Très fréquent, mais souffre des hivers froids. Alimentation : insectes, araignées, etc. Molenbeek-Saint-Jean : omniprésent au Scheutbos ; également observé dans les parcs Marie-José, du Karreveld et des Muses, dans la friche Paruck, dans les zones «Molenbeek Ouest» et «Entre Mettewie et chemin de fer» et dans le quartier Maritime. Prunellidae Accenteur mouchet (Prunella modularis) : Commun, sédentaire. Chant discret mais oiseau bien visible. Souvent confondu avec la femelle du Moineau domestique mais se distingue notamment par son bec plus fin d insectivore. Alimentation : invertébrés, baies, graines (surtout en hiver). Molenbeek-Saint-Jean : présent dans toute la commune. Turdidae Rougegorge familier (Erithacus rubecula) : L une des espèces les plus communes en Région bruxelloise. Niche dans les bois, parcs et jardins. Très territorial et combatif toute l année. Attention, les oiseaux vus l hiver ne sont pas nécessairement ceux vus en été! Alimentation : invertébrés, fruits, graines. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, Marie-José, zones «Molenbeek Ouest» et «Entre Mettewie et chemin de fer», quartier Maritime.

36 32 Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) : Nicheur relativement commun dans les villes (où on peut l entendre chanter sur les toits), a besoin, pour nicher et se nourrir, de cavités et de petits espaces verts. Principalement migrateur, revenant dès mars, migration d automne en septembre-octobre (plus ou moins tard en fonction de la météo). L hivernage est rare mais possible. Alimentation : invertébrés, fruits. Molenbeek-Saint-Jean : zones «Molenbeek historique» (à nouveau un couple nicheur dans une annexe de la Maison communale et autres nicheurs probables à trois autres endroits) et «Molenbeek Ouest» (cimetière), quartier Maritime, Scheutbos. (2011 : observations recensées entre le 3/04 et le 25/10). Bon à savoir : l Atlas souligne que cette espèce «risque d être défavorisé(e) par les nouvelles constructions et les restaurations de bâtiments». Si vous rénovez votre maison, pensez-y donc! (Conseils pratiques p ). Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) : Plus rare que le Rougequeue noir (ne niche plus en Région bruxelloise). Le mâle se distingue de son «cousin» par un plumage plus coloré (front blanc, gorge noire, poitrine et ventre orange). Recherche les lisières et milieux boisés aérés, où il niche dans des cavités de feuillus, mais peut aussi élire domicile dans des bâtiments voire des nichoirs. Hiverne au sud du Sahara et a fortement souffert de la sécheresse des années 1980 au Sahel. (Photo p. 33) Alimentation : principalement insectivore. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (1 ex. observé le 13/09). Tarier des prés (Saxicola rubetra) : Migrateur rare (espèce en forte diminution en Belgique), observé en milieu ouvert. (Photo p. 33) Alimentation : principalement insectes et araignées. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (plusieurs observations d individus en halte migratoire en septembre, dont 9 le 16/09). Tarier pâtre (Saxicola torquata) : Plus fréquent que le Tarier des prés mais uniquement de passage à Bruxelles. Pourrait s installer dans des bouquets de buissons dans des prairies gérées extensivement. Alimentation : invertébrés (surtout insectes, mais aussi araignées, vers,...) Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (plusieurs observations d individus en halte migratoire en octobre). Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) : Migrateur rare (espèce nicheuse éteinte en Wallonie et en forte diminution en Flandre), observé en milieu ouvert. Alimentation : surtout invertébrés (insectes, petits escargots, araignées,...) mais aussi baies, un peu de graines. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (individu en halte migratoire le 2/05).

37 33 Rougequeue à front blanc ( Damien Hubaut) Tarier des prés ( Damien Hubaut)

38 34 Merle à plastron (Turdus torquatus) : Au premier coup d œil, le mâle ressemble beaucoup à son «cousin» le Merle noir, si ce n est qu il arbore un plastron blanc en forme de croissant, que son bec jaune présente une pointe foncée et que les plumes des ailes sont plus claires. La plupart des oiseaux passant chez nous et observables surtout en avril sont d origine scandinave. Alimentation : insectes, vers et baies. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (2 individus en halte migratoire le 8/10 et 1 individu le 2/05). Merle noir (Turdus merula) : Oiseau commun, parmi les plus abondants de la Région bruxelloise. Autrefois forestier mais s est adapté aux villes. En hiver, des individus plus nordiques viennent s ajouter aux effectifs locaux. Alimentation : invertébrés (insectes, araignées, vers de terre), baies, fruits et graines. Molenbeek-Saint-Jean : omniprésent dans la commune. Grive litorne (Turdus pilaris) : Cette grande grive, qui aime particulièrement les pommes tombées, peut s observer en halte migratoire ou en hivernage, parfois en grandes bandes. Nicheur occasionnel en Région bruxelloise. Alimentation : invertébrés (insectes, limaces, araignées,...), baies et fruits. Molenbeek-Saint-Jean : observations isolées au Scheutbos (tout au long des migrations pré- et postnuptiale notamment fin octobre - et en hiver). Grive musicienne (Turdus philomelos) : Petite grive très commune, qui chante matin et soir. Alimentation : invertébrés (insectes, vers, escargots) et baies. Bon à savoir : évitez donc d utiliser des produits toxiques contre les escargots, préférez les méthodes naturelles! (Voir la fin de ce rapport pour plus d infos sur les jardins nature admise, p ). Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parcs Marie-José et du Karreveld. Grive mauvis (Turdus iliacus) : Cette petite grive nordique, qui se caractérise par un sourcil très marqué, une tache rousse sur les flancs et une poitrine striée, niche dans la taïga et la toundra ; elle vient passer l hiver chez nous. À Bruxelles, observation possible en halte migratoire ou en hivernage, parfois en grandes bandes. (Photo p. 37) Alimentation : invertébrés (insectes, vers de terre) et baies. Molenbeek-Saint-Jean : passages et haltes migratoires au Scheutbos (au printemps et en automne). En revanche, plus d hivernants ni en début ni en fin d année (le dernier séjour prolongé remontant à l hiver ). Grive draine (Turdus viscivorus) : Grosse grive farouche. En Région bruxelloise, figure sur la liste rouge des espèces en danger. Alimentation : invertébrés (insectes, vers) et baies, notamment de gui. Molenbeek-Saint-Jean : observée en halte migratoire au Scheutbos (1 individu isolé le 30/01 et à nouveau 1 individu le 16/10).

39 35 Acrocephalidae Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) : Nicheur inféodé aux roselières. En migration, s arrête dans des milieux secs. Peut s installer dans une nouvelle roselière bien gérée. En Région bruxelloise, figure sur la liste rouge des espèces vulnérables. Alimentation : invertébrés qu'elle capture parmi les plantes aquatiques, en montant et descendant avec agilité le long des tiges, ou en volettant au-dessus de l'eau. Avant d entamer sa migration postnuptiale vers l'afrique, elle mange des baies et de nombreux pucerons, afin d accumuler les réserves de graisse nécessaires pour survivre à son long périple. Molenbeek-Saint-Jean : observée en halte migratoire au Scheutbos (le 20/07). Comme la Commune y a repris la gestion de la roselière, une nidification y redevient possible. Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) : Ce petit insectivore, qui ressemble à s y méprendre à la Rousserolle effarvatte, se distingue de sa «cousine» par son chant, beaucoup plus varié, «excité» et irrégulier, avec un nombre impressionnant d imitations d oiseaux européens et africains. Affectionne les hautes herbes et les orties pour nicher. C est d ailleurs dans ce milieu typique qu un couple est venu s installer en 2010, dans la zone du Scheutbos que l Échevin de l Environnement avait fait libérer de ses occupants illégaux et qu il fait gérer écologiquement par ses services depuis Cette gestion s est donc avérée payante et la Rousserolle verderolle en aura été un bon bio-indicateur. Hiverne dans le sud-est de l Afrique. C est une des espèces dont le séjour chez nous est le plus court : arrivée mi-mai, départ des adultes dès début juillet. Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : deux observations d un chanteur en halte au Scheutbos (les 4 et 8/06). Sylviidae Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) : Devenue la plus commune des fauvettes. Seul le mâle a la tête coiffée de noir, tandis que la femelle et les jeunes ont une calotte rousse. Ubiquiste. Visiteur d été, mais certains rares individus peuvent passer l hiver chez nous. Alimentation : non seulement insectivore mais aussi grand amateur de baies, particulièrement celles du sureau. Ne dédaigne pas des fruits plus gros (pommes). Molenbeek-Saint-Jean : nombreuses nicheuses probables au Scheutbos ; également repérée au parc Marie-José, dans la friche Paruck, dans la zone «Molenbeek Ouest», dans le Molenbeek historique et dans le quartier Maritime (2011 : recensée entre le 28/03 et le 23/09).

40 36 Fauvette des jardins (Sylvia borin) : Espèce peu commune en Région bruxelloise. Visiteur d été (fin avril à début septembre). Recherche des arbustes pas trop hauts (sureaux) et des buissons touffus. Au Scheutbos, a notamment niché dans une zone auparavant envahie par la Renouée du Japon et recolonisée par des espèces indigènes grâce au travail assidu des bénévoles des Amis du Scheutbos, en partenariat avec les jardiniers communaux. Alimentation : invertébrés, baies et petits fruits. Molenbeek-Saint-Jean : nicheuse au Scheutbos (2011 : recensée entre le 17/04 et le 28/07). Fauvette babillarde (Sylvia curruca) : La plus rare de nos fauvettes, en net déclin en Région bruxelloise (figure sur la liste rouge des espèces en danger critique d extinction). A besoin de broussailles et de haies touffues. Présente chaque année au Scheutbos, où son chant («rrrruuutututututu») s entend de loin. En période migratoire, les buissons à baies de ce site offrent en outre un site de halte prisé par cette voyageuse au long cours en quête de sources d énergie avant de poursuivre sa route vers l Afrique. Alimentation : invertébrés, baies. Molenbeek-Saint-Jean : nicheuse probable au Scheutbos et dans la zone «Entre Mettewie et le chemin de fer» (Parc des Fuchsias et dans un jardin proche) (2011 : recensée entre le 18/04 et le 13/09). Fauvette grisette (Sylvia communis) : Autrefois la plus commune (d où son nom scientifique de Sylvia communis), en situation précaire en Région bruxelloise. A souffert fortement des sécheresses au Sahel dans les années Recherche ronciers et petits arbustes (milieux assez ouverts). Chante généralement au sommet d'un petit buisson ou d'un arbre peu élevé mais aussi en vol (contrairement aux autres fauvettes). Alimentation : invertébrés, baies rouges en automne. Molenbeek-Saint-Jean : nicheuse probable au Scheutbos (2011 : recensée entre le 16/04 et le 9/08). Phylloscopidae Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) : Omniprésent en Région bruxelloise. Visiteur d été mais peut hiverner (un individu a d ailleurs été observé au Scheutbos jusqu au 31/12). Peu exigeant, territoire de taille réduite, mais a besoin d un couvert bas et dense (niche au sol ou dans la basse végétation). (Photo p. 37) Alimentation : invertébrés, plus rarement baies. Molenbeek-Saint-Jean : nombreux nicheurs probables au Scheutbos (notamment une nichée de 6 jeunes photographiée) ; également repéré au parc Marie-José, dans la friche Paruck (et environs) et dans quartier Maritime (2011 : recensé à partir du 11/03).

41 37 Grive mauvis ( Magalie Tomas Millan) Pouillot véloce, photographié au Scheutbos ( Magalie Tomas Millan)

42 38 Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) : Se raréfie partout, en déclin catastrophique à Bruxelles (où il figure sur la liste rouge des espèces vulnérables). L Atlas citait le Scheutbos comme un des sites bruxellois où les plus fortes densités de nicheurs étaient enregistrées en A besoin de milieux semi-ouverts spontanés, de végétations ligneuses pionnières (se rencontre donc souvent dans des bouleaux, par ex.), peut s arrêter dans des jardins. Alimentation : invertébrés, baies. Molenbeek-Saint-Jean : nicheur probable au Scheutbos (en 2011, un deuxième chanteur laisse même supposer 2 couples nicheurs (2011 : chanteurs du 2/04 au 22/06, puis plusieurs passages migratoires recensés entre miseptembre et mi octobre). Regulidae Roitelet huppé (Regulus regulus) : Abondant dans les résineux mais oiseau très discret (très mobile et souvent caché, chant très aigu). Le vieillissement des plantations de conifères lui est favorable. Alimentation : invertébrés, souvent de petite taille. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parcs Marie-José et du Karreveld. Roitelet triple-bandeau (Regulus ignicapilla) : Moins répandu en Région bruxelloise que le précédent. Moins inféodé aux résineux, aime aussi des plantes grimpantes qui enserrent les arbres comme le lierre. Comme pour l autre espèce de roitelet, le vieillissement des plantations de conifères lui est favorable. Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parc du Karreveld. Muscicapidae Gobemouche gris (Muscicapa striata) : Ce petit oiseau discret (gris clair, haut de la poitrine et dessus de la tête striés) figure sur la liste rouge des espèces en danger critique d extinction en Région bruxelloise. Il niche de préférence dans les bois clairs ou les trouées de vieux boisements. Pour se nourrir, il se poste sur un perchoir dégagé, se lance vers sa proie puis vient se reposer sur son affût. Alimentation : invertébrés (surtout insectes volants) et fruits en migration. Molenbeek-Saint-Jean : observé au Scheutbos en halte migratoire, le 21/09 (selon l Atlas, a niché sur ce site durant la période ). Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) : Seul le mâle des sous-espèces nordiques est noir, les autres sont plutôt gris foncé. Signe distinctif par rapport à son cousin : le trait noir qui barre son aile. Ne niche plus depuis longtemps en Région bruxelloise, hiverne en Afrique occidentale. (Photo p. 41) Alimentation : invertébrés (mais plutôt au sol). En dehors de la saison de reproduction, consomme aussi des baies (notamment de sureau) et autres petits fruits, ainsi que des graines. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (20/09, 1 individu en halte migratoire).

43 39 Aegithalidae Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus) : Ce petit passereau, observable partout (parcs, jardins ) en bandes en hiver, en couples dès le printemps, a besoin d une strate buissonneuse bien développée ou de jeunes arbres pour y suspendre son nid. Alimentation : invertébrés (parfois quelques petites graines molles comme celles du chèvrefeuille). Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parc Marie-José, zone «Entre Mettewie et chemin de fer», «Molenbeek Ouest», Molenbeek historique. Paridae Mésange nonnette (Poecile palustris) : Rare et difficile à distinguer de la Mésange boréale (ou Mésange des saules). Pour nicher, cette espèce cavernicole a besoin de vieux feuillus (avec une prédilection pour les hêtres et les chênes) et d un grand territoire. Alimentation : invertébrés (à la mauvaise saison, graines et noisettes). Molenbeek-Saint-Jean : plusieurs observations au Scheutbos, en février et mars. Mésange boréale (Poecile montanus) : Cette espèce cavernicole (qui ressemble très fort à la Mésange nonnette mais se distingue surtout par son cri «pitchi-kê-kê-kê» et son chant : «tiou-tiou-tiou») est peu commune et en net déclin en Région bruxelloise (où elle figure sur la liste rouge des espèces vulnérables). Elle a besoin de bois tendres et de bois mort laissé sur pied pour nicher et semble préférer les zones humides arborées. Alimentation : invertébrés, graines. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (entre le 29/01 et le 2/05). Mésange noire (Periparus ater) : Autre espèce cavernicole, inféodée aux résineux. Assez rare comme nicheuse mais parfois observée en hiver. (Photo p. 51) Alimentation : invertébrés, graines, fruits. Molenbeek-Saint-Jean : deux observations au Karreveld (les 30/01 et 4/02), une observation au Scheutbos (le 19/02). Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) : Cette espèce est l un des passereaux les plus répandus en Région bruxelloise. Cavernicole, elle évite les résineux, leur préférant des feuillus ou des nichoirs. (Photo p. 41) Alimentation : invertébrés (auxiliaire précieuse des arboriculteurs et sylviculteurs, car elle débarrasse notamment la végétation des insectes parasites), fruits, graines d oléagineux. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parcs Marie-José et du Karreveld, friche Paruck et environs, zones «Molenbeek Ouest», «Entre Mettewie et chemin de fer» et «Molenbeek historique», quartier Maritime.

44 40 Mésange charbonnière (Parus major) : Cette espèce cavernicole fréquente tous les types de milieux boisés et niche tant dans des arbres que dans des nichoirs, parfois en des lieux insolites comme des boîtes aux lettres, des tubes creux. Alimentation : invertébrés, fruits, graines. Pendant la reproduction, les chenilles, comme pour toutes les mésanges, sont vitales. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, parcs Marie-José, du Karreveld, et des Muses, cimetière, friche Paruck et environs, zones «Molenbeek Ouest», «Entre Mettewie et chemin de fer», «Molenbeek historique» et quartier Maritime. Sittidae Sittelle torchepot (Sitta europaea) : Espèce insectivore cavernicole qui privilégie des feuillus. A besoin d arbres morts et vieillissants, tant pour son alimentation que pour sa nidification. Peut aussi nicher dans des anfractuosités de vieux murs ou dans des nichoirs. Si le diamètre du trou ne lui convient pas, elle l adapte en le maçonnant. Certains ont craint que l explosion des populations de Perruches à collier ne lui soit néfaste mais aucune étude menée jusqu ici ne le confirme. Alimentation : invertébrés, graines (surtout de tournesol, en automnehiver), noisettes. Molenbeek-Saint-Jean : une observation isolée au parc Marie-José. L Atlas mentionne aussi des nidifications au Karreveld, où elle est probablement encore présente. Certhiidae Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) : Commun mais difficile à repérer. Observable non seulement dans les jardins mais aussi dans les bois. Comme les autres cavernicoles, a besoin d arbres morts et vieillissants, d autant plus qu il est strictement arboricole. Peut néanmoins parfois nicher dans des bâtiments. Rare dans les résineux, a une préférence pour les arbres à écorce rugueuse (surtout les chênes). Alimentation : invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : Marie-José, Karreveld, Scheutbos. Corvidae Geai des chênes (Garrulus glandarius) : Ce grand imitateur (du cri de la Buse variable, par exemple), qui est le plus coloré des corvidés, est assez commun dans les parcs et jardins arborés. Alimentation : invertébrés, fruits, graines, oisillons en période de reproduction. Comme son nom l indique, grand amateur de glands, dont il enterre des provisions pour l hiver (contribuant ainsi à la reproduction des chênes). Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos, Marie-José, Karreveld, cimetière, zones «Molenbeek Ouest» et «Entre Mettewie et chemin de fer», Molenbeek historique, quartier Maritime.

45 41 Mésange bleue, photographiée au Scheutbos ( Magalie Tomas Millan) Gobemouche noir

46 42 Pie bavarde (Pica pica) : Le corvidé le plus commun en Région bruxelloise. Mal aimée parce qu elle pille les nids des passereaux pour nourrir ses jeunes, mais n a qu une nichée par an, alors que les merles peuvent en avoir 3-4. Sa prédation n affecte donc pas les espèces communes. L importance de ses effectifs s explique de plusieurs manières : peu farouche, elle s est adaptée aux milieux urbains ; omnivore, elle profite du nourrissage des autres oiseaux et des chats, ainsi que des déchets ; enfin, elle connaît peu de prédateurs (si ce n est le Renard, qui s attaque régulièrement aux immatures) et la Corneille noire, qui s attaque aux nichées de Pies et recherche les mêmes territoires. Alimentation : omnivore (y compris la nourriture donnée aux pigeons, aux canards et aux chats!). Au Scheutbos, on voit régulièrement des pies perchées sur la tête ou les flancs du bétail (vaches, Galloways, moutons) à la recherche de parasites. (Photo p. 45) Molenbeek-Saint-Jean : omniprésente dans la commune (notamment au Scheutbos, où un dortoir comptant jusqu à 50 individus a été recensé). Choucas des tours (Corvus monedula) : Très commun à la côte et dans les régions d agriculture mixte, ce petit corvidé très grégaire est en augmentation en Région bruxelloise. Cavernicole, il recherche des cavités tant dans les arbres que dans de vieux bâtiments. Opportuniste, il se nourrit dans les pâtures mais aussi dans les parcs. Alimentation : omnivore (y compris la nourriture donnée aux pigeons, aux canards et aux chats!). Molenbeek-Saint-Jean : observations régulières au Scheutbos (petits groupes, occasionnellement passages importants, jusqu à 156 individus le 27/10), une observation isolée au Karreveld. Corbeau freux (Corvus frugilegus) : Commun dans les milieux ouverts mais ne niche plus à Bruxelles depuis les années 50. Passe en groupes lors des migrations de printemps et surtout d automne. Alimentation : graines, fruits, insectes, vers de terre, campagnols. Molenbeek-Saint-Jean : observations fin octobre au Scheutbos (27 et 31/10). Corneille noire (Corvus corone) : Comme la Pie bavarde, cet intelligent corvidé omnivore et opportuniste est en forte progression en milieu urbain, où il s est bien adapté à la quasi-absence de prédateurs et au nourrissage des autres oiseaux et des chats, ainsi que des déchets. Le plumage bigarré que l on observe chez certains individus provient d une alimentation déséquilibrée. Des groupes importants forment des dortoirs pour passer la nuit, comme au parc Marie-José ou au Scheutbos. Au Scheutbos, on a observé (en 2009 et 2011) son seul réel prédateur de la Région : l Autour des palombes. Alimentation : omnivore (y compris la nourriture donnée aux pigeons, aux canards et aux chats!). Molenbeek-Saint-Jean : omniprésente dans la commune (notamment au Scheutbos jusqu à 200 individus, voire même 400 de passage! - et aux parcs Marie-José et Albert, où des dortoirs ont été repérés).

47 43 Sturnidae Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) : Commun (l Atlas indique que Molenbeek est une des zones où on l observait le plus entre 2000 et 2004) mais en forte diminution partout en Belgique, surtout dans les villes. Grande variété de cris (y compris imitations). Cavernicole (niche dans des cavités d arbres ou de bâtiments), se réunit en dortoirs en-dehors de la nidification (jusqu à individus observés simultanément à Molenbeek en 2009). Autrefois dynamité au dortoir pour la protection des fruits. Alimentation : invertébrés, fruits, graines, déchets alimentaires. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (jusqu à 100 individus se nourrissant sur les prairies), Karreveld, Marie-José, friche Paruck et environs, cimetière, zones «Molenbeek Ouest», «Entre Mettewie et chemin de fer», «Molenbeek historique» et quartier Maritime. Passeridae Moineau domestique (Passer domesticus) : Cette espèce, qui vit en étroite association avec l homme, a vu ses populations fortement diminuer partout en Belgique, suite, entre autres, aux traitements insecticides (notamment sur les rosiers, car il est friand de pucerons), ainsi qu aux rénovations de bâtiments qui suppriment leurs lieux de nidification (espèce cavernicole). En Région bruxelloise, il reste toutefois relativement commun, malgré un déclin marqué. À Molenbeek, l espèce se porte très bien (la densité enregistrée au cours de l Atlas y était d ailleurs une des plus fortes de la Région). Alimentation : graines, végétaux, insectes. Molenbeek-Saint-Jean : zones «Molenbeek Ouest», «Molenbeek historique» (dont une grosse colonie au parc Bonnevie), quartier Maritime, zone de la friche Paruck et environs (grosse colonie dans un jardin écologique du quartier), parcs des Muses et du Château/Pevenage, Scheutbos. Action pour le suivi 2012 : Vous avez des Moineaux domestiques dans votre jardin ou votre rue? Envoyez un mail à mawauters@molenbeek.irisnet.be ou (si vous n avez pas de mail) téléphonez au Bon à savoir : pensez à eux si vous rénovez votre maison (voir les conseils pratiques en fin de rapport, p ). Pour leur alimentation, si vous avez un jardin, vous pouvez aussi les aider en suivant les conseils «Nature au jardin»/ «Réseau Nature» (références également en fin de rapport, p. 53).

48 44 Moineau friquet (Passer montanus) : Ce cavernicole des zones rurales (où il niche en colonie dans des cavités d arbres et de bâtiments) est en fort déclin partout et est un nicheur très rare à Bruxelles (figure sur la liste rouge des espèces en danger critique d extinction). Peut-être confondu avec son «cousin», le Moineau domestique, mais s en distingue par la coloration de sa calotte (marron chez le Moineau friquet, grise chez le Moineau domestique) et par une joue plus blanche marquée d une grosse virgule noire. En outre, le Moineau friquet ne présente pas de dimorphisme sexuel 8. Alimentation : graines, invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : observations isolées au Scheutbos (entre fin janvier et mi-mars, fin octobre et fin décembre). Fringillidae Pinson des arbres (Fringilla coelebs) : Alors que c est le nicheur le plus commun de Wallonie, il est beaucoup moins abondant à Bruxelles, où il niche dans des parcs arborés assez étendus et pas trop enclavés dans des zones urbanisées. Hiverne en groupes parfois assez importants (30-40 individus). (Photo p. 45) Alimentation : graines, végétaux, invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : nicheurs probables au parc Marie-José et au Scheutbos ; en période d hivernage et en migration, observé au Scheutbos, aux parcs Marie-José et Albert, dans le cimetière, dans la friche Paruck et le parc des Fuchsias, ainsi que dans les zones «Molenbeek Ouest, «Entre Mettewie et chemin de fer» et dans le quartier Maritime. Pinson du Nord (Fringilla montifringilla) : Ce visiteur hivernal se mêle aux bandes de Pinsons des arbres. Alimentation : principalement granivore (raffole des faines de hêtre, mais mange aussi des semences d'herbes folles et des graines de céréales, de bouleau, d'aulne,...); en période de reproduction, il est surtout insectivore. Certaines baies figurent aussi à son menu. Molenbeek-Saint-Jean : visiteur de l hiver au Scheutbos (principalement entre fin janvier et mi-mars, mais seule quelques observations sporadiques en fin d année), ainsi que 2 individus observés dans la zone «Entre Mettewie et chemin de fer» lors de l opération «Devine qui vient manger au jardin». Verdier d Europe (Carduelis chloris) : Ce granivore, en déclin comme nicheur à Bruxelles, recherche les conifères et plantes à feuilles persistantes pour nicher (d où sa prédilection pour les cimetières, par ex.). Parfois observé en groupe en hiver. Alimentation : graines, invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : principalement observé en hiver, en groupes parfois importants, au Scheutbos (jusqu à 25 le 5/03), Karreveld, mais aussi dans la zone «Molenbeek Ouest» et dans le quartier Maritime ; quelques nicheurs probables au cimetière, au Scheutbos et dans le quartier Maritime. 8 Différence d aspect chez le mâle et la femelle.

49 45 Pie bavarde, photographiée au Scheutbos ( Magalie Tomas Millan) Pinson des arbres ( Damien Hubaut)

50 46 Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) : Nicheur très rare en Région bruxelloise, hivernant parfois visible en groupe dans certains milieux ouverts. Fortement braconné, tant pour son plumage bigarré que pour son chant. Alimentation : graines (notamment chardon, aulne, bouleau,...), insectes (surtout pour les jeunes). Bon à savoir : pourrait profiter de fauches moins fréquentes et moins précoces (telles les fauches tardives pratiquées tant par la Commune, dans le cadre de son «Plan Oiseaux», que par les Amis du Scheutbos dans leurs activités de gestion), ainsi que du maintien des friches. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (2011 : entre 1 et 28 individus jusqu au 19/03 et entre 1 et 23 individus en novembre-décembre), «Entre Mettewie et chemin de fer» lors de l opération «Devine qui vient manger au jardin». Signalons également l observation d un individu hybride Chardonneret x Canari (oiseau d élevage échappé de captivité) au Scheutbos entre fin août et fin octobre. Tarin des aulnes (Carduelis spinus) : Ce granivore ne niche pas en Région bruxelloise, où il est seulement observé en hiver (essentiellement dans les aulnes et les bouleaux où il se nourrit) et lors de la migration de printemps (photo : voir la couverture du rapport 2010). Alimentation : graines (particulièrement d aulne et de bouleau, mais aussi de chardon et pissenlit). Les jeunes sont nourris d insectes. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (2011 : entre le 29/01 et le 19/03, seules deux observations isolées en octobre). Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) : Ce petit passereau ventru, dont le mâle a la poitrine et le ventre rouge vif, est surtout observé en Forêt de Soignes et dans le sud-est de la capitale, où sa population a néanmoins fortement diminué ces vingt dernières années. Alimentation : graines, baies (pour leurs graines), bourgeons, invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : deux observations d un mâle isolé au Scheutbos (le 19/02 et le 10/12). Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) : Espèce farouche et discrète, nichant de préférence dans les forêts feuillues (donc davantage présent en forêt de Soignes que dans le Nord-Ouest de la Région). Visiteur rare mais possible dans les parcs (figure sur la liste rouge des espèces en danger critique d extinction en Région bruxelloise). Alimentation : graines, noyaux de cerises, fruits, bourgeons, invertébrés. Molenbeek-Saint-Jean : 1 individu observé au Scheutbos le 29/01.

51 47 Emberizidae Bruant jaune (Emberiza citrinella) : Cette espèce en forte régression est un oiseau des campagnes parsemées de haies, bosquets et peupleraies. L Atlas mentionne qu un territoire isolé a été découvert au Scheutbos en 2000, soulignant que l attrait de cette zone classée réside dans le fait qu il s agit d une des dernières zones semi-ouvertes de la Région. Le mâle a la tête, la poitrine et le ventre jaune citron, le dos roux et les flancs rayés (de dos et de profil, on a un peu l impression qu il a trempé la tête dans un pot de peinture jaune!). La femelle est beaucoup moins jaune, plus tachetée et rayée surtout à la tête. Chant monotone qu'il émet généralement perché : « septttt». (6 notes aiguës suivies d'une note finale mélancolique, plus longue). Alimentation : invertébrés, graines et végétaux. Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (une observation le 16/02). Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) : Espèce des zones humides très rare en Région bruxelloise. L espoir du Scheutbos où il hiverne et pourrait nicher si le milieu continue à être géré correctement. Alimentation : invertébrés, graines et végétaux. (Photo p. 49) Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos (2011 : seules 3 observations entre fin janvier et fin mars, à chaque fois d un seul individu, et à nouveau seules quelques observations isolées entre fin octobre et mi-novembre ne semble donc plus avoir hiverné ces 2 derniers hivers, mais l on peut espérer que les travaux menés dans la roselière en fin d année favoriseront son retour). Espèces introduites La liste suivante reprend les espèces pour lesquelles une partie au moins des individus observés proviennent de population d'origine non-naturelle (oiseaux échappés, introduits ou réintroduits) mais établies dans la nature et s'y maintenant du fait de leur propre reproduction (classées en Catégorie C par la Commission d Homologation d Aves). Anatidae Bernache du Canada (Branta canadensis) : Oiseau en pleine expansion dans toute la Belgique, où les autorités cherchent à endiguer cette évolution. Cette espèce brouteuse est en effet très envahissante (taux de reproduction élevé, en concurrence avec l Oie cendrée) et détruit les pelouses et terrains de sports. Une méthode possible pour réduire son impact est de laisser se développer les herbes hautes, ce qui rend le milieu moins attractif. Alimentation : végétaux (herbes, graminées, plantes aquatiques, graines). Molenbeek-Saint-Jean : une observation de 2 individus au parc Marie-José, 2 individus observés occasionnellement au Scheutbos (et une observation de 33 individus de passage au-dessus de ce site).

52 48 Ouette d Egypte (Alopochen aegyptiacus) : Issue d élevage et en forte expansion. Invasive : taux de reproduction très élevé, agressive vis-à-vis des autres espèces et endommage, elle aussi, les pelouses. Comme pour la Bernache du Canada, une méthode possible pour réduire son impact est de laisser se développer les herbes hautes, ce qui rend le milieu moins attractif. Alimentation : herbes, feuilles, graines, céréales. Molenbeek-Saint-Jean : 3 couples fixes au Scheutbos (8 jeunes en 2011), au parc Marie-José et au Karreveld (avec des tentatives occasionnelles d intrusion par d autres individus) ; espèce également parfois observée sur le canal. Bon à savoir : un programme de baguage de couleur concerne également cette espèce (depuis les années 90). Vous observez un individu portant une bague de couleur? Communiquez ces données à l équipe qui les étudie, les bagueurs vous enverront le «CV» de l oiseau! (Coordonnées p. 62) Psittacidae Perruche à collier (Psittacula krameri) : Cette grande perruche afro-asiatique a généralement un plumage à dominance vert fluo, mais il existe des individus d autres couleurs (ex. un individu jaune observé au Scheutbos). Espèce invasive. La population bruxelloise a été boostée par le lâcher volontaire (et totalement interdit) d'une quarantaine d'individus depuis l'ancien parc animalier du Meli Park, sur le plateau du Heysel. Depuis, l'espèce poursuit une croissance affolante, exponentielle, et fait donc l objet d un programme de surveillance. Cavernicole, mais ne semble actuellement pas gêner les autres espèces autochtones qui nichent dans des cavités (Pigeons colombins, pics, mésanges, Sittelle torchepot, Grimpereau des jardins). Selon l Atlas, «une compétition pour les cavités pourrait cependant devenir aiguë dans le futur, notamment avec la disparition progressive des vieux arbres qui offrent aujourd hui de nombreuses possibilités d installation». Un prédateur est apparu depuis quelques années : le Faucon pèlerin (prédation notamment observée à Watermael-Boitsfort), mais la Perruche ne constitue, pour lui, qu une proie occasionnelle, et sa prédation n influence donc pas la population de ce psittacidae. Alimentation : opportuniste mais principalement végétarienne (fruits, graines, bourgeons, fleurs, fleurs, larves d'arthropodes...). Molenbeek-Saint-Jean : principalement au Scheutbos, ainsi qu aux parcs Marie-José et du Karreveld (où elles se nourrissent la journée et nichent, et où elles se regroupent en prédortoirs le soir, avant d aller passer la nuit au dortoir de Simonis) ; également observée au parc des Muses, à la friche Paruck, dans les jardins privés des zones «Molenbeek Ouest» et «Entre Mettewie et chemin de fer», observations occasionnelles dans le centre historique et le quartier Maritime. Bon à savoir : le dortoir de Simonis rassemble, chaque nuit, plus de oiseaux! Leur arrivée bruyante à la tombée du jour, par groupes pouvant atteindre une centaine d oiseaux, est un spectacle qui vaut le déplacement!

53 49 Bruant des roseaux mâle ( Damien Hubaut) Perruche alexandre ( Magalie Tomas Millan)

54 50 Perruche alexandre (Psittacula eupatria) : Originaire du sud-est asiatique, cette espèce a été nommée en mémoire de l'empereur Alexandre-Le-Grand qui en fit importer vers divers pays et régions d'europe et de la Méditerranée. C'est la plus grande espèce de perruche. Ressemble très fort à l espèce précédente (qu elle côtoie, notamment pour se rendre au dortoir de Simonis) mais est plus grande et porte une tache bordeaux sur l épaule. Cavernicole, mais a besoin de cavités plus grandes. Cette espèce figure également sur la «liste de surveillance» des espèces invasives en Belgique. Bien qu elle soit encore beaucoup moins présente que la Perruche à collier, son augmentation est bien plus rapide et donc très inquiétante. (Photo p. 49) Alimentation : opportuniste mais principalement végétarienne (graines, noix, nectars, bourgeons d'arbres, fruits, fleurs, mais aussi larves d'arthropodes,...). Molenbeek-Saint-Jean : Scheutbos. Colombidae Pigeon biset /domestique (Columba livia) : Il s agit en fait de pigeons voyageurs échappés et de leurs descendants. Alimentation : l alimentation naturelle du pigeon est normalement constituée de graines trouvées dans la nature (y compris dans les parcs). Mange aussi du pain s il en reçoit, mais celui-ci est mauvais pour sa santé et rend ses fientes acides (voir ci-dessous les problèmes que cela pose). Bon à savoir : Trop nombreux, parfois dégénérés et malades (tant à cause de leur mauvaise alimentation que de leurs mauvaises conditions de nidification), ils ont contraint les autorités à prendre des mesures et ce, dans le monde entier. En effet, leurs fientes acides endommagent toitures, corniches, statues et voitures, la nourriture déposée à leur intention attire rats et autres indésirables et les pigeons malades peuvent même poser un risque pour la santé humaine (dont un cas avéré chez une habitante de Molenbeek-Saint-Jean). Comme le nombre de pigeons dépend non seulement des possibilités de nidification mais aussi de la quantité de nourriture disponible, l Échevin de l Environnement de Molenbeek-Saint-Jean a lancé en 2007 une campagne de sensibilisation contre leur nourrissage, avec la collaboration active des balayeurs, des jardiniers et du service Eco-Conseil. Cette campagne est toujours en cours. Pour limiter les possibilités de nidification, une attention particulière est accordée aux bâtiments abandonnés (sources de nombreuses autres nuisances), en collaboration avec le service Urbanisme. Enfin, comme les pigeonniers contribuent à contrôler la reproduction et la santé d une population, un pigeonnier a été implanté au parc Marie-José ; malheureusement, il n est pas encore fonctionnel.

55 51 POUR ALLER PLUS LOIN... Comment attirer (et retenir!) les oiseaux chez vous, comment les aider durablement? Aider les oiseaux, c est aussi aider à préserver voire améliorer leur milieu de vie : les boules pour mésanges, les graines et les nichoirs, c est bien, mais il est encore beaucoup mieux de favoriser leur milieu naturel! Mésange noire, photographiée au Karreveld ( Magalie Tomas Millan) 1. Vous avez un jardin : - Plantez des arbres, des haies et des buissons, qui pourront leur servir de refuge contre les prédateurs et pour la nidification ; encore mieux : des essences à baies (exemples : Sureau noir ou rameux, Aubépine, mûrier, Cornouiller sanguin, Viorne obier, Eglantier, Fusain d Europe, Argousier, Prunellier, Genévrier ordinaire,...), sources de nourriture naturelle. L'idéal est d'en planter différentes espèces qui produiront des fruits sur une longue période (par ex. Sorbiers et Sureaux mûrissent en août-septembre, Aubépines, Aulne, Cornouiller sanguin et Troène en octobre-novembre, Bourdaine, Lierre (photo ci-joint), Viorne obier, Prunellier et Eglantier de novembre à janvier)* 9. Lierre ( Martine Wauters) 9 «Les Oiseaux des jardins et des bois» (par O. Henze et G. Zimmermann, traduction et adaptation de M. Cuisin, éd. Delachaux et Niestlé Neuchâtel / Suisse, juin 1968

56 52 Pour vous procurer ces plantes, vous pouvez, par exemple, participer à des bourses aux plantes sauvages, comme celle qu organise la Région chaque année vers la Ste Catherine (fin novembre), en collaboration avec Natagora. A Molenbeek-Saint-Jean, vous pouvez vous procurer des plantes sauvages dans le cadre de la Fête de la Nature organisée par le service Eco-conseil de la commune ; en 2012, elle est prévue pour le dimanche 23 septembre, au parc Marie-José. (Infos : rubrique Environnement, ou ecoconseil@molenbeek.irisnet.be, ). - Concernant les arbres, pensez aux oiseaux quand vous les entretenez : ne les élaguez/abattez pas pendant la période de nidification. Les tas de branches laissés au sol (photo ci-joint : parc Marie-José) offrent également des abris utiles pour nos amis ailés, tandis que les arbres morts laissés sur pied regorgent d insectes et de cavités. ( Martine Wauters) - Evitez pesticides et engrais chimiques qui, en empoisonnant les insectes, risquent de tuer les oiseaux! Si vous optez pour des plantes indigènes, ces produits ne seront d ailleurs plus nécessaires. - Un point d eau est un autre ingrédient utile pour attirer et aider les oiseaux. Attention toutefois en cas de gel : ne pas donner aux oiseaux la possibilité de se baigner, cela peut leur être fatal! Si l'abreuvoir est grand, vous pouvez le couvrir d'un treillis (mailles de 40 x 40mm) pour leur permettre de boire, mais pas de se baigner. N ajoutez jamais de produits, quels qu ils soient, pour empêcher l eau de geler : ils seront probablement nocifs pour les oiseaux! Mieux vaut utiliser un récipient peu profond (2 à 3 cm) et changer l eau régulièrement (avec de l eau chaude pour qu elle gèle moins vite), ou encore utiliser un pot en terre sous lequel vous déposez une bougie chauffe-plat et sur lequel vous installez l'abreuvoir. ( oiseaux.net)