Rapport sur l offre de formation «licence»

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1 Section des Formations et des diplômes Rapport sur l offre de formation «licence» de l Université des Antilles et de la Guyane - UAG Vague E Campagne d évaluation

2 Section des Formations et des diplômes Pour l AERES, en vertu du décret du 3 novembre , Didier Houssin, président Jean-Marc Geib, directeur de la section des formations et diplômes Au nom du comité d experts «Licence» de l Université des Antilles et de la Guyane, son président, Arnaud REVEL 1 Le président de l AERES «signe [...], les rapports d'évaluation, [...] contresignés pour chaque section par le directeur concerné» (Article 9, alinea 3 du décret n du 3 novembre 2006, modifié).

3 Préambule L Université Antilles-Guyane, créée en 1982 sur les bases du Centre Universitaire Antilles Guyane, est une université pluridisciplinaire dont une particularité importante est d être implantée sur trois régions géographiques éloignées de la métropole (plus de 6000 km), mais aussi entre elles : Guadeloupe, Martinique (200 km l une de l autre) et Guyane (plus de 1500 km des Antilles). Elle comporte environ étudiants dont la majorité est aux Antilles, les 20 % restants étudiant en Guyane. Le siège de l Université est situé en Guadeloupe, mais chaque région comporte un pôle universitaire propre. L offre de formation de licence de l établissement couvre les domaines Sciences, technologies, santé (STS) cinq formations, Sciences humaines et sociales (SHS) cinq formations, Droit, économie, gestion (DEG) cinq formations, Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) trois formations et Arts, lettres, langues (ALL) trois formations. Parmi ces formations, de nombreuses sont accessibles, au moins en partie, dans les trois régions. 1 Offre de formation et modalités pédagogiques Appréciation : L offre de formation de licence de l Université Antilles-Guyane est riche et cohérente. Elle s appuie sur 5 domaines variés - Sciences, technologies, santé (STS), Sciences humaines et sociales (SHS), Droit, économie, gestion (DEG), Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et Arts, lettres, langues (ALL) - et constitue un total de 21 mentions assez clairement différenciées. De manière générale, les enseignements proposés dans les différentes mentions sont cohérents et en rapport avec les débouchés attendus ainsi qu avec les besoins propres aux régions Antilles et Guyane. L orientation progressive au sein d une mention est majoritairement respectée. Des mutualisations sont réalisées lorsque nécessaire (en particulier quand les effectifs sont faibles), et des unités d enseignements d ouverture sont proposées (en particulier des UE de langues et d informatique). A part la licence Administration publique, il semble qu aucune mention de licence n offre d accès en formation continue ou apprentissage. Les informations concernant la mobilité internationale sont inexistantes. Même si l Université est disséminée sur des sites parfois distants, de nombreuses mentions sont proposées sur l ensemble des sites (avec toutefois des aménagements locaux ou des spécialités propres). Cependant, la plus grande diversité de formations est à la Martinique. Par ailleurs, la distance rend parfois difficile la réorientation des étudiants, en particulier en Guadeloupe et en Guyane où l offre locale est plus limitée. Ceci peut expliquer, en partie, le taux d échec important en première année et les faibles niveaux de réussite au diplôme. Un autre facteur qui peut jouer est le fait qu il n y a souvent pas de systèmes d évaluation des enseignements mis en place, ou que, lorsqu ils le sont, les données ne semblent pas être utilisées pour adapter la formation au public étudiant. Une autre explication, pour certaines mentions, pourrait être l absence d une équipe pédagogique suffisamment étoffée. Points forts : Contenus de formations cohérents et adaptés par rapport aux compétences visées. Acquisition de compétences transversales. Spécialisation progressive des étudiants. Offre en adéquation avec le contexte géographique. Points faibles : Sous-encadrement pédagogique dans certaines mentions. Stages souvent courts. 3

4 2 Dispositifs d aide à la réussite Appréciation : La mise en place de dispositifs d aide à la réussite est assez hétérogène dans les différentes mentions. Il est par ailleurs quelquefois difficile de préciser la nature de ces dispositifs puisque les informations les concernant sont lacunaires. Parmi les dispositifs (parfois proposés uniquement de manière facultative), on trouve des propositions très variées et dépendantes des mentions tels que tutorats, enseignements méthodologiques, enseignants référents, mise en situation professionnelle Des stages doivent être suivis dans de nombreuses mentions, mais ce sont souvent des stages courts, voire facultatifs. L un des points souvent soulevés est qu il y a un manque de remise à niveau, de suivi personnalisé ou d information faites aux publics d entrée alors que celui-ci semble extrêmement hétérogène. La faiblesse des dispositifs d aide réellement actifs pourrait s expliquer par un manque de moyens humains et financiers pour inciter les équipes pédagogiques à les mettre en place. Un point important est le fait qu il y a un manque important d indicateurs concrets permettant de mesurer les effets de la mise en place de dispositifs d aide à la réussite et de réagir sur le pilotage des mentions pour assurer leur adéquation avec le public étudiant. Il semblerait pour l instant que les quelques dispositifs proposés soient globalement insuffisants vis-à-vis du taux d échec important en L1 et au diplôme. Point fort : Prise en considération de la nécessité de mettre en place de tels dispositifs. Points faibles : Dispositifs très dépendants des volontés individuelles (peu d aide matérielle ou humaine de l établissement). Dispositifs insuffisants, en particulier pour les L1, et non suffisamment adaptés à la diversité du public. Résultats insuffisants des dispositifs d aide à la réussite. Peu de détails sur les dispositifs d aide à la réussite. 3 Insertion professionnelle et poursuite d études Appréciation : Concernant l insertion professionnelle et la poursuite d études, la difficulté principale est que les informations les concernant sont très souvent parcellaires ou incohérentes, voire inexistantes. Il est à noter que la qualité de ces données est souvent très hétérogène sur l ensemble des mentions. Il se dégage en revanche une tendance générale quant à l absence de données fiables sur le suivi du devenir professionnel des étudiants diplômés ou non. Il semble aussi qu il y ait un manque important d accompagnement pour aider les étudiants à définir leur projet professionnel. Par ailleurs, les interventions des professionnels dans les formations sont souvent assez limitées. Dans certaines mentions, il est signalé que peu de passerelles sont réellement effectives, notamment pour permettre aux étudiants de s'orienter vers des parcours courts (de type licences professionnelles). De nombreuses mentions proposent des poursuites cohérentes en master mais, globalement, les taux de poursuite semblent assez faibles. Il existe un service dédié à l insertion professionnelle au sein de l Université, mais il n a été mentionné que dans très peu de dossiers. Cela semblerait montrer qu il est assez peu connu dans l établissement, ce qui est évidemment à déplorer. Point fort : Bon niveau de poursuite d études dans certaines mentions. 4

5 Points faibles : Absence d informations quantifiées et précises sur le devenir des étudiants après le diplôme ou un échec. Passerelles insuffisantes entre les formations. 4 Pilotage des licences Appréciation : Il semblerait que le pilotage soit l une des difficultés majeures dans cette offre de formation. Or les difficultés de pilotage avaient déjà été relevées dans le précédent rapport AERES. La majorité des mentions laisse apparaître un manque important à la fois au niveau des indicateurs de pilotage et au niveau des stratégies à mettre en place pour essayer d améliorer le taux d échec important en L1 mais aussi à l issue du diplôme. En particulier, très peu de mentions mettent en place un conseil de perfectionnement (ou quand elles le font, les professionnels sont rarement sollicités), afin d aider d année en année à améliorer la qualité des enseignements en fonction de retour d indicateurs de terrain et/ou des évolutions des milieux professionnels visés. La collecte de telles informations est d ailleurs dans l ensemble assez limitée puisque très peu de mentions proposent une évaluation des enseignements et/ou ne demandent le retour d un délégué étudiant. De même, les cohortes entrantes et leur origine sont souvent mal connues. A la sortie, les informations sont tout aussi parcellaires puisque les données sur le devenir professionnel sont très limitées. Il est donc difficile d analyser les raisons de l échec des étudiants ou les facteurs liés à ces échecs. Point fort : L amélioration des stratégies de pilotage fait partie des objectifs de l établissement. Points faibles : L absence de dispositifs d évaluation des enseignements. Pas d analyse des données disponibles. Indicateurs insuffisants pour permettre un retour vers la formation efficace pour améliorer la réussite. Suivi des étudiants pendant et après la formation insuffisant. 5 Appréciation globale et recommandations pour l établissement L Université Antilles-Guyane est une université pluridisciplinaire implantée sur trois régions géographiques éloignées à la fois de la métropole et entre elles. L offre licence de l établissement comporte au total 21 mentions. Les enseignements proposés dans les différentes mentions sont cohérents et en rapport avec les débouchés attendus. L orientation progressive au sein d une mention est globalement respectée et la plupart des mentions offrent des unités d enseignements d ouverture. Quelques dispositifs d aide à la réussite sont mis en place mais de manière insuffisante étant donné le taux d échec élevé en L1 mais aussi au diplôme : les informations les concernant sont très souvent parcellaires ou incohérentes, voire inexistantes. Il est à noter par ailleurs une absence de données fiables sur le suivi du devenir professionnel des étudiants diplômés ou non. Enfin, la faiblesse des structures de pilotages, déjà mentionnée dans le rapport AERES précédent, semble un problème apparent sur la quasi-majorité des mentions. Un certain nombre de recommandations pour améliorer les points mentionnés ci-dessus sont proposées à l établissement : il serait pertinent de mettre en place des structures de pilotage renforcées s appuyant sur des données fiables récoltées auprès des étudiants afin d assurer un meilleur suivi. Un service spécial de l Université mis à la disposition des formations serait le bienvenu ; 5

6 il faudrait généraliser la présence de conseils de perfectionnement, de délégués étudiants dans les formations ; il faudrait aussi mettre en place une évaluation systématique de tous les enseignements, affiner la connaissance de la nature des populations étudiantes entrantes et encourager les étudiants à participer aux enquêtes de suivi. En disposant d outils opérationnels et en étant davantage assistée par l établissement, l équipe pédagogique serait mieux armée pour appréhender les flux étudiants et comprendre les raisons des échecs. Cela permettrait d accompagner plus efficacement les étudiants dans leur insertion professionnelle ou leur poursuite d études. 6

7 Observations de l établissement

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