Stage régional d'études de l'unesco sur le rôle éducatif des musées

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3 Stage régional d'études de l'unesco sur le rôle éducatif des musées Rio de Janeiro, Brésil 7-30 septembre 1958 par Georges Henri Riviere (Directeur de I'ICOM) Unesco

4 PREFACE En favorisant le développement des musées, l'unesco voudrait surtout les encourager à donner plus d'ampleur à leurs programmes éducatifs, ce qui est le meilleur moyen de faire connailre leurs collections, composées en grande partie d'objets originaux. A cette fin, elle a déjà organisé deux stages d'études internationaux (celui de Brooklyn, à New York, en 1952 et celui d'athènes en Grèce, en 1954), ainsi qu'un stage d'études régional pour l'amérique latine, qui s'est tenu à Rio de lanein, (Brésil) du 7 au 30 septembre 1958, et qui avait pour thème: rle rôle éducatif des muséesr. A chacun de ces stages, il a surtout étéquestion des activités muséographiques qui répondent à des besoins d'ordre éducatif. Le Directeur du stage de Rio était M. Georges Henri Rivière, Directeur du Conseil international des musées (1 COM) et Directeur.du Musée national des arts et traditions populaires à Paris. C'est son rapport SUT les travaux du stage de Rio qui constitue le présent fascicule. L'Unesco a déjà publié un certain nombre d'études SUT le même thème. La revue trimestrielle MUSEUM, qui entrera en 1960 dans sa treizième année d'existence, a consacré plusieurs numéros spéciaux à l'éducation. Le Département de l'éducation, en coopération avec la Division des musées, a fait paraître Les techniques muséographiques et i'éducation de base (Etudes et documents d'éducation, No 171, Le rôle des musées dans 1' éducation(revue analytique de l'éducation, Vol. Vlll, No 2). et dans le bulletin trimesh'el Eaucationde base et éducation des adultes, de nombreux articles et notes traitant de sujets analogues. Il importe que les éducateurs se pénètrent bien du fait que les ressources de l'enseignement scolaire ne sont pas les seules dont ils disposent; et nous espérons que les nombreuses idées exprimées dans le présent rapport leur suggéreront des initiatives nouvelles. L'Unesco organise actuellement, avec le concours du Gouvernement japonais, un deuxième stage d'études régional, à l'intention cette fois des pays d'asie et du Pacifique; Ce stage aura lieu à Tokyo en 1960, et l'action éducative des musées tiendra une large place dans ses travaux. indépendamment de ces stages d'études et publications, l'unesco a, par l'envoi de missions d'experts, l'attribution de bourses d'études et la fourniture de matériel, apporté une aide directe à un certain nombre de pays: Birmanie. Ceylan,Danemarù, Equateur, Inde. Indonésie, Japon. Laos, Libéria, Pérou, etc. L'expansion constante des activités muséographiques témoigne de l'intérêt accru que le public porte aux collections des musées et à leur d e éducatif. Les éducateurs devraien1 tirer un meilleur parii de la possibilité qu'ont les musées de présenter foutes sories d'objets propres à intéresser l'être humain, qu'il s'agisse de simples fossiles datant d'une période géologique loiniaine. d'un outil de l'âge de pierre, d'un motif traditionnel de décoration tissé par les membres d'une tribu primitive. ou de chefs-d'œuvre mtisiiques. certains musées ont entrepris une vaste action éducative; mais duns beaucoup d'autres, les possibilités de cet ordre sont encore inexploitées. Une mobilisaiion des ressources existantes donnerait aux musees IM nouvel essor, dont les seruices d'éducation partageraient avec eux le bénéfice.

5 ~ ~ ~ ~. TABLE DES MATIERES PREMIERE PARTIE. PFEPARATION... 5 DEUXIEME PARTIE. PARTICIPANTS... 8 TROISIEME PARTIE. ACTIVITES QUATRIEME PARTIE. CONCLUSIONS DU STAGE MUSEOLOGIEGENERALE Définitions de base Les services et leur personnel Enseignement et perfectionnement de la profession muséale Architecture des musées Equipement des musées Sondages d'opinion publique ep matière de musée Relations publiques et sociétés d'amis des musées MUSEE ET EDUCATION Organeséducatifs Présentation Un jeu éducatif s'appliquant à la présentation : le test des anomalies Activités éducatives Publications Vente des publications Film Radio Télévision Muséesdelajeunesse Musées scolaires Musées pédagogiques Musées et éducation de base dans une région reculée : projet d'un musée flottant CATEGORIESDE MUSEES Muséesd'art Muséesd'artmoderne Musées d'histoire et d'archéologie Musées d'ethnographie et de folklore Musées de sciences naturelles Musées scientifiques et techniques Muséesrégionaux Muséesspécialisés Musées universitaires COMMUNAUTE NATIONALE DES MUSEES Organisation générale a Harmonisation des programmes Ressources.... a a ~ *. 59 Conservation et traitement des biens culturels... ~ Documentation nationale muséologique et muséographique... 1~11~-.c.J. ~~ 39 3

6 Répertoire national des musées... Périodique national des musées... Associations nationales des conservateurs MUSEES ET COOPERATION LNTERNATIONALE Centre de documentation Unesco/ICOM Museum Manuels Recommandatians et accords internationaux Stages d'études Programme de participation Expositions Echange d'objets de musées Organisations internationales

7 PREMIERE PARTIE PREPARATION Avant de rendre compte de la préparation proprement dite du stage, je me fais un devoir de souligner combien elle a été favorisée : a) par les échanges préliminaires de vues auxquels M.J.K van der Haagen, chef de la Division des musées et des monuments historiques de l'unesco, a procédé durant son voyage en Amérique latine, et en particulier au Brésil, au début de l'année 1957 ; b) parla coopération constante des autorités et organisations du Brési1,notamment celle de 1'IBECC (Commission nationale du Brésil pour l'unesco ; M. Thémistoclès Cavalcanti, président) et de 1'ONïCOM (Comité national brésilien de 1'ICOM ; Mmf? Heloïsa Alberto-Torrès, président) ; c) par les kables rondes'' organisées dans cinq pays d' Amérique latine (Cuba, Guatemala, Panama, Paraguay et PBrou), à partir de 1957, par le Centre régional de l'unesco pour l'hémisphère occidental (La Havane). Quant à la préparation proprement dite, elle a comporté deux phases principales, la première longue et extensive, la seconde brève et intensive. Durant chacune d'elles et à la lumière des directives du Chef de la Division des musées, je me suis tenu en étroite et confiante collaboration avec Mlle Raymonde Frin et M. Hiroshi Daifuku, spécialistes du programme auprès de cette Division. PREMIERE PHASE La phase extensive s'est déroulée approximativement de juillet 1957 à août Considérées sous l'angle technique, quatre activités dominantes sont à retenir : 1. Elaboration du programme du stage Les données initiales étaient les suivantes : a) le stage porterait sur le même thème que ceux organisés par l'unesco à Brooklyn et à Athènes en 1952 et 1954 : "le r61e éducatif des musées" ; b) à la différence des précédents, le recrutement, explicitement régional, aurait pour cadre l'amérique latine ; il concernerait tout à la fois les paysindépendants et les pays ayant des territoires dans cette région du monde ; c) à l'instar des stages précédents, on inviterait pour chaque paysun spécialiste des musées et un spécialiste de l'éducation ; d) les langues utilisées seraient l'espagnol et le français. Les caractères essentiels du stage furent ainsi définis : a) les participants seraient associés aussi largement que possible aux discussions prévues au cours des séances de travail et des visites de musées, ainsi qu'à l'élaboration des conclusions que le Directeur aurait à tirer du stage et à présenter à l'unesco ; b) il serait demandé à chacun des participants de remplir à l'avance et de présenter au stage des questionnaires destinés à favoriser l'exposé et la discussion des problèmes, ainsi que l'élaboration des conclusions ; c) les séances de travail se répartiraient en trois séries principales, consacrées respectivement aux thèmes suivants, l'accent général étant mis sur les aspects éducatifs (présentation des rapports par. leurs auteurs, discussion générale de ces documents, problèmes propres à chaque catégorie de musées ; problèmes communs aux diverses catégories de musées) ; d) chacune des deux dernières séries de séances comporterait un exposé du directeur sur un thème particulier, puis des projections et une discussion concernant ce thème ; e) le plus grand nombre possible de visites de musées seraient organisées à Rio et dans d'autres m es, de façon à illustrer concrètement les thèmes de chacune des séances de travail;dans lamesure du possible, le jour m ême de la séance. D'une ampleur qu'il est inutile de souligner, le programme avait été conçu pour une durée d'environ quatre semaines. De respectables considérations d'ordre matériel ont contraint à réduire cette durée de quelques jours. Un certain écrasement des horaires en est résulté, pallié d'abord à Paris, puis à Rio même, par un remaniement du programme. 2. Elaboration des questionnaires préliminaires Deux questionnaires furent préparés à l'intention des stagiaires, l'un à réponse facultative, l'autre à réponse obligatoire. a) Dans les pays où n'existaient pas de répertoires des musées, une fiche systématique devait être remplie pour chacun des musées du pays, comportant notamment les noms des principaux responsables, le statut de l'institution, son historique, un bref aperçu des collections, les principaux types d'activités éducatives et leurs ressources, l'indication des principaux organes 5

8 documentaires, une bibliographie sommaire, etc. (1) b) Pour chaque pays concerné par le stage,les participants devaient rédiger un rapport systématique sur l'ensemble des musées du pays, comportantnotamment des paragraphes sur l'organisation générale de l'administration des musées, en relation ou non avec celle des monuments historiques, l'existence éventuelle d'une association des conservateurs publiant ounon un périodique, les principales organisations scientifiques et techniques de conservation des biens culturels, les principaux types de programmes éducatifs et les modalités générales de coopération entre organismes d'éducation et musées, les ressources d'enseignement muséologique,la statistique des diverses catégories de muséesj'origine des collections, (dominante locale, nationale ou internationale) les principauxprojets de développement des musées, les modalités éventuelles de coopération avec la radio, la télévision et le cinéma, les réalisations et les aspirations dans le domaine de la coopération avec les autres musées dumonde, directement ou avec l'aide de l'unesco et de l'icom, etc. Le fait que la plupart des pays n'aient pu procéder à la désignation des participants au stage que tardivement, a eu pour conséquence que ceuxci n'ont pu préparer leurs rapports assez à temps pour permettre aux organisateurs d'en systématiser le précieux contenu. DU moins, presque tous les participants ont-ils remis leurs rapports en temps utile pour que la présentation et la discussion en pussent être faites dans les séances prévues. 3. Rassemblement d'une documentation à l'usage des membres du stage L'Unesco a pu remettre en don à chacun des membres du stage, lors de son arrivée à Rio.les publications suivantes : a) Allan, Douglas A. : International Seminar on the Role of Museums in Education (14 Septembyr - 12 October 1952), Brooklyn, New York, USA, Unesco/CUA/54, 5 April 1954 ; b) Morley, Grace L. McCann : International Seminar on the Role of Museums in Educatim (Athens. Gr eece. 13 September to 10 October 1954) Unesco/CUA/64, 21 November 1955 ; c) Museum Techniques in Fundamental Education, Educational Studies and Documents, no 17, Unesco, d) Museums un Education. Education Abstracts, Feb. 1956, Vol. WU, no 2, Unesco, e) Osborn, E. C. : Manuel des expositions itinérantes, Museums and Monuments Series, Vol. V. Unesco, f) Museum, Vol. VI, no 4, g) Museums and Teachers, ICOM Committee for Education, 1956, traduit en espagnol par le Ministère de l'éducation en Argentine sous le titre Museos y persona1 docente, h) Los Museos y la Educacih, compilé par Mlle R. Chacon-Nardi, publié par le Comite Nacional Cubano de Museos. i) Guthe, C.E. : So you Want a Good Museum, American Associatioh of Museums, n. s., no 17, Washington D.k. La firme Heinrich Hahn, de Francfort-sur-le- * Main, spécialisée dans la fabrication des vitrines, "tout glace", a remis à chaque stagiaire un exemplaire de ses catalogues illustrés et expédié au Musée d'art moderne de Rio, à titre de don et en vue d'&tre présentée au stage, une vitrine "tout glace", sortie de ses ateliers. 4. Choix, dans les fonds du Centre de documentation Unesco-ICOM, de documents photographiques en vue d'en tirer des diapositifs à projeter durant les séances de travail Aidés du personnel du Centre et profitant de l'excellente classification réalisée, nous avons tous trois donné beaucoup de temps à cette sélection, qui portait aussi bien sur les photographies spontanément envoyées par les musées que sur celles collectées pour la publication d'articles dans la revue Museum. L'ampleur et la variété de la documentation du Centre a permis d'illustrer tous les thèmes des séances de travail. De façon inégale toutefois,les ressources étant de beaucoup les plus grandes en ce qui concerne les musées d'art. Une des conclusions concernera les moyens de pallier une lacune du Centre en ce qui concerne les diapositifs en couleurs, et les remèdes qui pourraient étre apportés B cet état de choses. J'y reviendrai plus loin. DEUXIEME PHASE La phase intensive s'est déroulée à Rio du 3 au 6 septembre inclus. Chaleureusement accueillis et assistés par nos collègues et amis de 1'IBECC et de 1'ICOM. nous avons pu tous trois, durant ces quelques jours, prendre les contacts nécessaires, confirmer et compléter les dispositions prévues. Nous avions ainsi en main divers atouts de grande valeur : a) l'hospitalité du Musée d'art moderne de Rio, généreusement accordée par le Conseil de cette 1. Le modèle de ces fiches s'inspirait largement des recommandations du rapport établi en 1951 par une commission d'experts de l'unesco et de I'ICOM (voir conclusions). Il est à remarquer que 1'IBECC. répondant à une sollicitation du Chef de la Division des musées, avait publié à temps pour l'ouverture du stage - ce qui en permit la distribution aux stagiaires et fut d'excellent effet - un répertoire des musées brésiliens dont la présentation, tant pour ce qui est des nombreuses notices de musées que des diverses tables, répondait de façon parfaite aux suggestions Unesco-ICOM. 6

9 institution et son Directeur exécutif, Mme Niomar Moniz Sodre, la personnalité à qui l'on doit d'avoir rassemblé les mbyens de réaliser le brillantprojet d'eduardo Reidy, chef-d'oeuvre d'architecture contemporaine : le privilège de sieger dans un tel cadre (nous y disposions d'une salle de réunion, d'un nombre suffisant de bureaux et de moyens de projection) constituait un merveilleux stimulant pour une réunion du genre de lanôtre; b) mis à la disposition du stage par 1'IBECC. un secrétariat des plus efficients, dirigé par M. Benevides et composé de plusieurs secrétaires polyglottes et interprètes ; c) un programme d'accueil dans les musées, d'excursions et de réceptions généreusement offertes par les pouvoirs publics et les musées brésiliens. 7

10 DEUXIEME PARTIE PARTICIPANTS Rappelons que les invitations avaient été adressées aux deux catégories de pays suivants : Argentine,Bolivie,Brésil,Chili,Colombie, Costa- Rica,Cuba,Equateur,Guatemala,Haiti,Honduras, Mexique,Nicaragua,Panama,Paraguay,Pérou,République Dominicaine,Salvador,Uruguay et Venezuela (soit vingt pays) ; Et at s- Unis,France,Pays-Bas,Royaume-Uni(soit quatre pays). En fait les participants furent les suivants : 1. CADRES DESIGNES PAR L'UNESCO a) Délégués de l'unesco : Mile Raymonde Frin, de la Division des musées et monuments historiques du Secrétariat, M. Hiroshi Daifuku, de la Division des musées et monuments historiques du Secrétariat, Mlle Rafaela Chacon Nardi, assistante à la Division des activités culturelles du Centre régional de l'unesco pour l'hémisphère occidental (La Havane), b) Directeur : M. Georges-Henri Rivière, directeur dumusée des arts et traditions populaires,paris, directeur du Conseil international des musées. c) Sous-Directeurs : M. Jose Maria Cruxent, directeur du Musée national des sciences naturelles, Caracas, M. Mario Vasquez Rubalcava, muséologue, Musée national d'anthropologie, Mexico, DF. 2. CADRES CONSTITUES SUR PLACE Une étude de la conjoncture à la veille de l'ouverture du stage nous a incités à prendre la responsabilité, en accord avec l'ibecc, de constituer ainsi des cadres supplémentaires, formule qui s'est révélée immédiatement des plus efficaces : a) Directeur honoraire : Mme Helorsa Albert0 Torres, président de I'ONICOM. b) Sous-Directeur honoraire : MmeVera Sauer, de 1'IBECC. c) Secrétaire général honoraire : Mme Niomar Moniz Sodre, directeur exécutif du Musée d'art moderne, Rio de Janeiro. d) Conseiller technique : Dr Grace L.McCann Morley, directeur du Musée d'art de San Francisco. e) Comité brésilien de liaison : Mme Lygia Martins Costa, conservateur demusée ; Mme Regina Monteiro Real, conservateur de musée ; Mme Mathilde Pereira de Souza, administrateur du Musée d'art moderne de Rio. M. Alfred0 Teodore Rusins, conservateur de musée. 3. STAGIAIRES Compte tenu du fait que certains pays n'avaient pas désigné de représentants, nous avons pris sur nous, à la veille de l'ouverture du stage et en accord avec 1'IBECC. de porter de deux à quatre le nombre des participants bréeiliens. Argentine : Mlle Anna Maria Caffarati, Ministère de l'éducation, Buenos Aires. M. Mario Teruggi, Musée national des sciences naturelles, Buenos Aires. Brésil : M. Carlos Flexa Ribeiro, professeur à l'université de Rio, du Musée d'art moderne, Rio de Janeiro. M. Guy de Hoilanda, du Ministère de l'éducation, Rio de Janeiro. M. Newton Dias Dos Santos, du Musée national, Rio de Janeiro. M. Peter Paul Hilbert, du Musée Emilio Goeldi, Amapa. Chili : Mme Brunilda Cartes, chef du Service de la culture et des publications, Ministère de l'éducation, Santiago du Chili. Cuba : M. Rafael Fernandez Villa-Urrutia, sous-directeur du Musée national, La Havane. Mlle Teresita'Bertot Valdes, assistante du direc- teur, Musée national, La Havane. Equateur : M. Crespo Toral, boursier l'unesco. Quito. Etats-Unis : M. Çtephen Thomas, directeur du Musée d'art et de sciences, Rochester. France : M. Henri Malvaux, directeur de 1'Ecole nationale des beaux-arts de Bourges. Mexique : M.Jorge AngulaVillasenor, muséologue, Musée national d'anthropologie, Mexico DF. Mme Maria Christina Sanchez de Bonfil, éducateur, Musée national d'anthropologie, Mexico DF. Paraguay : Mme Concepcion de Leyes de Chavez, Assomption ; Mme Anastacia Moraes, du Ministère de l'éducation, Assomption. Pays-Bas : Mme M. E. Houtzager, directeur du Musée central, Utrecht. Venezuela : Mme Wandas de Rotter, Musée national des sciences naturelles, Caracas. 4. OBSERVATEURS BRESILIENS Cédant à la demande de 1'IBECC et à celle de nombreux collègues des musées brésiliens, et aussi au souci d'étendre le rayonnement du stage de 8

11 dans le pays hste, nous avons pris la responsabilité de constituer, en accord avec 1'IBECC. une liste d'observateurs admis à assister au stage : Mme Maria Barreto, conservateur, Musée national des beaux-arts, Rio de Janeiro. M. Clovis Bernay, Musée historique national, Rio de Janeiro. Mme Nair Carvalho. conservateur, Musée historique national, Rio de Janeiro. M me Ecyla Castanheira Brandao, conservateur, Musée historique national, Rio de Janeiro. M me Octavia Correados Santos Oliveira, conservateur, Musée historique national, Rio de Janeiro. M me Jenny Dreyfus, conservateur, Musée historique national, Rio de Janeiro. M me Marilla Duarte Nunes, Musée du Parana, Curitiba. M me Colina Engerson, Musée d'art moderne, Rio de Janeiro. M. Jose Lacerda de Araujo Feio, Musée national, Rio de Janeiro. M. Solon Leontsinis, Musée national, Rio de Janeiro. M me Regina Liberalli Laemmert, conservateur, Musée national des beaux-arts, Rio de janeiro. M me Yolanda Marcondes, conservateur, Musée historique, Rio de Janeiro.MmeGilda Marina de Almeida Lopes, conservateur, Musée historique national, Rio de Janeiro. M. Paulo de Miranda Ribeiro, naturaliste, Musée national, Rio de Janeiro. M. Paulo Olinto, conservateur, Musée impérial, Petropolis. M me Silvia Periera Bittencourt, Musée du Parana, Curitiba. MGeraldo Pitaguary, naturaliste, Musée de l'indien, Rio de Janeiro. M me Sigrid Porto de Barros, conservateur, Musée historique national, Rio de Janeiro. Mme Cannen C. de Quadros, conservateur,musée historique national, Rio de Janeiro. M me Elza Ramos Peixoto, consenrateur, Musée national des -beaux-arts, Rio de Janeiro. M. Alfred0 Teodoro Rusins, direction du Patrimoine artistique et historique national, Rio de Janeiro. M. F. Dos Santos Trigueiros, conservateur, Musée de la Banque du Brésil, Rio de Janeiro. M me Lina Stilben,directeur, Musée de la Ville de Rio, Rio de Janeiro. 9

12 TROISIEME PARTIE ACT IV1 T E S Pour s'en tenir à l'essentiel, les activités du stage ont été les suivantes(1) : septembre La séance inaugurale du lundi matin 8 septembre fut marquée successivement par des allocutions de M. Themistocles Brandao Cavalcanti, Mlle Raymonde Frin, M. Georges-Henri Rivière et Mme Heloisa Albert0 Torres. Le reste de la première journée et celle du mardi 9 septembre furent consacrées principalement à la présentation et à la discussion des rapports des membres du stage. Le resserrement du programme évoqué plus haut eut pour effet de réduire à l'excès le temps imparti à ces activités. Chaque pays représenté fit l'objet d'un ou de plusieurs rapportda). Les auteurs, dans leur très grosse majorité, prirent la peine de se conformer aux normes suggérées. Les rapporteurs des "métropoles", avec une conscience à laquelle il faut rendre hommage, accordèrent une large place aux problèmes des musées dans les territoires en question, sans priver pour autant le stage des expériences de leurs métropoles respectives. A ces divers travaux, s'ajoutèrent notamment : a) une première visite du Musée d'artmoderne, dédiée aux collections et au fonctionnement des services, guidée par MM. Ribeiro et Réidy, et précédée d'un exposé du premier sur les principes qui sont à la base de l'institution ; b) à la demande de nombreux participants, un exposé de M. Daifuku sur les missions d'experts, bourses et facilités d'équipements octroyées par l'unesco, riche de précisions et de conseils septembre A l'exception du dimanche 13 septembre, journée de repos, toutes ces journées eurent pour thème successivement, les diverses catégories demusées: Musées d'art, avec visite du Musée national des beaux-arts où les stagiaires purent voir en outre, envoyés par les Pays-Bas, une remarquable exposition circulante éducative et un film non moins remarquable consacré à Rembrandt ; Musées d'art moderne, avec une visite du Musée d'art moderne ; Musées d'archéologie et d'histoire, avec visite du Musée historique national, des sections archéologiques du Musée national et de la Casa de Rui Barbosa (demeure historique). Musées d'ethnologie et de folklore, avec visite du Musée de l'indien et des sections ethnographiques du Musée national ; Musées de sciences naturelles, avec visite des sections correspondantes du Musée national ; Musées de sciences et de techniques, avecvisite de la section technique du Musée national ; Musées régionaux spécialisés, avec visite du Musée de la Banque du Brésil ; Musées universitaires ; Musées pédagogiques ; Musées scolaires. Ces séances, normalemenfs'organisaient ainsi : je commençais par un exposé théorique parlé sur schéma ; ensuite venaient les projections, durant lesquelles les stagiaires pouvaient poser de brèves questions auxquelles le Directeur ou d'autres pouvaient répondre ; pour finir, discussion générale dont je m'efforçais, en conclusion, de systématiser provisoirement l'essentiel. Cadrant bien avec les thèmes et leurs détails, nos projections ont été accueillies avec faveur. Je dois toutefois à la vérité de dire qu'elles étaient quelque peu éclipsées lorsque nous avions la chance d'y insérer certains des beaux diapositifs en couleurs apportés par MM. Angulo (Mexique), 1. Ilconvient de souligner que les séances de travail commencèrenttoutesà8 h. 30dumatinetqueles stagiaires et observateurs s'yprésentèrent exactement à l'heure. La plupart des textes des allocutionsprononcées et les comptes rendus des séances figurent aux archives du stage. Les principaux résultats des séances sont systématisés dans les conclusions qui sont données séparément au chapitre IV. 2. Très brillant,le rapport sur les tables rondes fut présenté par Mlle Rafaela Chacon Nardi. Les rapports suivants furent présentés, sauf mention contraire, par les stagiaires : Argentine, Mlle Anna Maria Caffarati ; Brésil : M. Guyde Hollanda (Musées et éducateurs); M. Newton Dias dos Santos (Musées scientifiques et techniques,musées d'histoirenaturelle); M. FleixaRibeiro (Musée d'art moderne), D'autres rapports furent présentés par trois des participants : Mme Octavia Correa dos Santos Oliveira (Musée d'histoire,mme Lygia MartinCosta (Musées d'art) ; Mme Regina MonteiroReal (Musées d'art sacré). Dans un intérêt de systématisation générale et à la sollicitation du DirecteurJes trois stagiaires, par la suite,acceptèrent de fondre en un leurs rapports. Chili : Mme Brunilda Cartes. 10

13 Malvaux (France) et Thomas (Etats-Unis). Je reviendrai dans mes conclusions personnelles sur les moyens qui permettraient de doter le Centre Unesco-ICOM et les futurs stages de séries de diapositifs en couleurs. L'équipement en musées de la ville de Rio est, en somme, assez varié pour avoir permis d'observer sur place de bons exemples de la plupart des catégories de musées que les excursions permirent également d'illustrer. Plusieurs de ces visites de musées s'achevèrent, sur les lieux mêmes, par de fructueuses discussions. Cette catégorie de travaux disposa d'un temps suffisant et 19 septembre Ces journées eurent successivement pour thèmes quelques problèmes d'intérêt majeur, communs aux diverses catégories de musées : architecture, équipement, personnel, administration, relations publiques, conservation physique. Les séances de travail eurent la même structure que celles du groupe précédent : exposé, projections, discussion. Une seule put être complétée par une visite de musée, mais de grande importance, en raison du caractère exemplaire de la construction en cours : le Musée d'art moderne, avec pour guide M. Eduardo Reidy. Très remarquées furent les dispositions prises pour l'éclairage naturel et artificie1,le conditionnement, la "chafhe " des services techniques,les ateliers techniques, la flexibilité des futures galeries d'exposition. L'après -midi du 19 septembre,p. Plinio Travasos, conservateur du Musée du café à Ribeirao Preto, fit un exposé sur cet établissement fondé par lui. Ce groupe de séances fut celui qui eut le plus à souffrir, sous l'angle technique, de la réduction de la durée du stage. La cadence des exposés, à certains moments, releva de l'acrobatie et il fallut le zèle exceptionnel des participants pour s'en tirer sans trop de dommages. A dire vrai, trois jours supplémentaires au moins eussent été nécessaires pour que le programme envisagé portât tous ses fruits. Une conséquence heureuse en résulta du moins : regroupés, pour gagner du temps, les aspects éducatifs s'organisèrent suivant une perspective meilleure. Le Directeur du stage en fait l'amende honorable septembre Ces trois journées furent occupées par une superbe excursion, généreusement offerte par le Musée d'art de Saint-Paul. Elles comportèrent essentiellement la visite des anciens et nouveaux sièges du Musée d'artmoderne et du Musée d'art - lesquels quittent le building qu'ils occupaient à deux étages différents, à destination, le premier d'un édifice construit par Oscar Niemeyer, l'autre de l'édifice de la Fondation Alvares Pendeado, construit d'après les plans d'auguste Perret - et la visite des trois sections archéologique, historique et ethnographique du Musée Pauliste et celles de l'institut Butantan (collections de serpents) et de la Casa dos Bandeirantes, demeure historique d'un des pionniers de la colonisation occidentale septembre Cinq séances de travail comportant toujours un exposé et une discussion et parfois des projections, furent consacrées au thème fondamental de l'éducation, ainsi subdivisé : a) présentation ; b) activités dans les musées (dans les galeries et hors des galeries); c) publications, films ; d) radio, télévision ; e) rôles respectifs du muséologue et de l'éducateur, services éducatifs. Ces séances soulevèrent beaucoup d'intérêt et on peut dire, à la réserve de la cinquième et dernière - qui aurait gagné à s'étaler sur deux séances - qu'elles disposèrent du temps nécessaire. Elles furent de celles, présentation exceptée, où la difficulté de trouver de bonnes projections se manifesta davantage. Des divergences parfois aiguës s'y manifestèrent entre éducateurs et gens de musées. Il n'en est que plus agréable de constater qu' elles s'achevèrent en bonne harmonie. A ces séances de travail, s'ajoutaune excursion à Petropolis, siège du remarquable Museu Imperial septembre Ces trois journées furent consacrées à une excursion dans 1'Etat de Minas Geraes, offerte par la Commission nationale du Brésil et marquées par la visite des deux remarquables musées locaux organisée par le Patrimoine artistique et historique national : Musée de l'hconfidencia, à Ouro Preto, et Musée de l'or à Sabara et 30 septembre Honorée de la présence de M. Jean Thomas,sousdirecteur général de l'unesco, ce fut d'abordune séance consacrée à la coopération internationale, notamment sous l'égide et avec l'aide de l'unesco et de lticom, séance dont la conduite incomba en grande partie à M. Daifuku. Vinrent ensuite les deux séances de travail où furent discutées les conclusions du stage. Précédée d'un banquet offert par l'unesco en l'honneur des stagiaires, observateurs et membres de l'ibecc, la séance de clôture eut à son programme, successivement, des allocutions de M. Georges-Henri Rivisre, Mme Heloïsa Albert0 Torres, MM. Jean Thomas, Thémistocles Brandao Cavalcanti et Clovis Salgado, Ministre de l'éducation et de la culture. Iln'est pas téméraire d'affirmer que les membres du stage se séparèrent avec mélancolie, dans une chaleureuse et générale ambiance d'amitié. Je reviendrai sur ce point dans mes conclusions personnelles. 11

14 QUATRIEME PARTIE CONCLUSIONS DU STAGE Comme prévu, les membres du stage ont été associés à l'élaboration des présentes conclusions. Le Directeur a pu soumettre les unes à la discussi<rn des participants, lors des uitimes séances de travail. Les autres ont eu pour base les exposés et les discussions consacrées à leurs thèmes. Ainsi est-on fondé à les considérer comme les conclusions du stage, à la différence des canclusions formulées en cinquième partie, que ledirecteur estime lui être persamelles. MUSEOLOGIE GENEFLALE Il s'en faut de beaucoup que ce premier groupe de conclusions intéresse toutes les matières de la muséologie générale. Le plan en eût été plus large si la durée du stage n'avait raccourcie. Telles qu'elles se présentent, elles reflètent les travaux du stage, que ceux-ci aient dépassé ou nonlecadre prévu à l'origine. DEFINITION DE BASE Le stage a retenu les définitims suivantes,la première empruntée aux statuts de l'icom, les suivantes formulées sur la base des discussions. 1) Musée : Un musée est un établissement permanent, administré dans l'intérêt général en vue de conserver, étudier,mettre en valeurpar des moyens divers et essentiellement exposer, pour la délectation et l'éducation du public, un ensemble d'éléments de valeur culturelle : collections d'intérêt artistique, historique, scientifique et technique, jardins botaniques et zoologiques, aquariums, etc. Sont assimilées à des musées les organisations de bibliothèques et d'archives qui entretiennent en permanence des salles d'exposition. 2) Muséologie et muséographie : Lamuséologie est la science ayant pour but d'étudier lamission et l'organisation des musées. Lamuséographie est l'ensemble des techniques en relation avec la muséologie. LES SERVICES ET LEUR PERSONNEL Le nombre et la nature des senrices,et parallèlement l'effectif et les qualifications du personnel d'un musée, varient selon le niveau et la catégorie de celui-ci. Autant de cas concrets, autant de formules. Il n'en reste pas moins utile de considérer un nombre limité de cas théoriques, définis selon le niveau et nuancés, s'il y a lieu, selon la catégorie du musée, l'accent étant mis au passage sur les qualifications les plus spécifiques(1). 1. Grands musées a. Direction et administration générale Le Directeur représente le musée dans toutes les circonstances de la vie publique et privée de cette institution. Il est responsable devant l'autorité supérieure - Administration ou Conseil - delamarche générale des services. Il peut être assisté d' un sous-directeur. ïi dispose d'un nombre variable de secrétaires et de sténo-dactylographes, sous la responsabilité éventuelle d'un secrétaire de direction. Peuvent se grouper autour de la Direction divers agents administratifs tels qu'un ou plusieurs comptables, archivistes, chargés des relations avec le public (y compris les moyens de diffusion tels que presse, radio, film, télévision, etc. ). L'administration des très grands musées peut se subdiviser en "bureaux" chargés de questions particulières, telles que l'administration générale, le personnel, le matériel, gérés sous l'autorité du directeur par des administrateurs qualifiés, le directeur conservant son secrétariat personnel. Certains directeurs de musées ajoutent à leurs fonctions administratives celle de conservateur d'un département scientifique du musée. b. Départements Les grands musées comportent un nombre variable de sections scientifiques, différenciées selon les cas par le sujet, ilépoque, le territoire, etc. (2) et à la tête desquelles sont placés des conservateurs spéciaiisés(3). 1. Les services énumérés ci-après le sont à titre de suggestion, et non limitatif. 2. La nature des départements scientifiques varie selon la catégorie du musée. Quelques départements typiques sont évoqués dans les conclusions concernant les catégories de musées. 3. A la dénomination de conservateur - la plus généralement admise - se substituent parfois d'autres dénominations qui recouvrent des fonctions analogues. 12

15 Dans le domaine de sa spécialité, le conservateur doit faire face à des tâches multiples, les unes d'ordre scientifique, les autres d'ordre muséographique. Citons, parmi les premières : étudier, cataloguer et publier les collections du musée ; effectuer des recherches ne concernant pas les collections du musée, en publier les résultats ; favoriser, dans la mesure du possible,les travaux d'autres chercheurs ; contribuer à la formation des étudiants muséologues ou non et au perfectiannement de la profession muséale ; et, parmi les secondes : accroitre les collections du musée ; en diriger et en superviser l'enregistrement et le clas sement ; coopérer aux programmes de conservation physique et de traitement des collections, en superviser la réalisation ; favoriser par ses conseils l'accroissement des fonds documentaires du musée : bibliothèque, etc. ; dresser le programme scientifique de la présentation et des autres aménagements d'intérêt muséographique, tels que réserves, salles de travail et de consultation, etc. ; en superviser la réalisation. coopérer aux programmes d'éducation, en superviser la réalisation ; superviser les activités de relations avec lepublic et, dans les circonstances les plus importantes, coopérer à l'information de celui-ci. Une tâche essentielle s'ajoute aux autres, d'intérêt à la fois scientifique et muséologique, dans le cas des musées d'archéologie, d'ethnologie et de sciences naturelles : les conservateurs doivent accomplir des missions "sur le terrain", dont les résultats, d'une part, font progresser la science et d'autre part, enrichissent le musée de collections scientifiquement contrblées. Le conservateur peut être aidé de collaborateurs dénommés, selon leurs niveaux et les usages, conservateurs adjoints, assistants, attachés, etc., spécialisés ou non dans les diverses tâches de la conservation. Certains de ces collaborateurs, dans les musées les plus avancés, sont plus spécialement affectés à la recherche et libérés de ce fait, au maximum, des tâches muséologiques : formule qui permet de retenir au musée un personnel d'élite à vocation de chercheur. C. Laboratoire scientifique et ateliers spécialisés Compte tenu des prérogatives des consenrateurs et en coopération avec ceux-ci, le laboratoire scientifique a pour mission ; d'étudier et de réaliser, le cas échéant avecl'aide du service d'enregistrement, les programmes de conservation physique et de traitement des objets de collection ; d'effectuer des recherches théoriques dans les domaines correspondants. Le chef du laboratoire dispose d'un nombre variable d'assistants et de techniciens spécialisés, répartis ou non par ateliers spécialisés. Les ateliers de dessin et de photographie et leur persanne1 spécialisé peuvent être rattachés au laboratoire. d. Service d'enregistrement Compte tenu des prérogatives des conservateurs et du responsable du laboratoire du musée, et compte tenu également des traditions scientifiques du musée et de la discipline intéressée, ce service a pour mission : d'enregistrer à l'arrivée, de classer, de contrôler la position et les mouvements intérieurs et extérieurs et d'enregistrer le cas échéant l'aliénation des objets de collection(') ; de gérer les réserves de collections, si cellesci ne sont pas directement rattachées aux départements. Le chef du service dispose d'un nombre variable d' "enregistreurs", de dessinateurs chargés d'apposer les numéros sur les objets, de magasiniers, de manoeuvres spécialisés, de secrétaires, etc. e. Services documentaires Tout grand musée doit disposer de services documentaires gérés par des personnes spécialisées : bibliothèque, archives scientifiques, photothèque, fihothèque, etc. à quoi s'ajoute nécessairement, pour les musées d'ethnologie, une phonothèque. f. Service du matériel Rattaché ou non à d'bureau'' du matériel, et en liaison éventuelle avec le service de muséologie et le service d'entretien, ce service est chargé des questions qu'indique son appellation : accroissement, inventaire, gestion et répartition du matériel non consommable (mobilier) et consommable (fournitures). Le chef de ce service peut disposer d'un secrétariat, de magasiniers et de manoeuvres. g. Service d'entretien. de surveillance et de sécurité Rattaché ou non à un "bureau" du personnel, en liaison éventuelle avec le service du matériel, ce service a pour mission : d'assurer la sécurité des personnes (personnel ou public) et du matériel dans l'enceinte du musée, notamment en ce qui concerne la protection contre le vol et l'incendie ; 1. De tels services, dont il convient de souligner l'utilité, sont particulièrement développés dans les musées des Etats-Unis. 13

16 d'assurer la bonne marche et le rendement des installations techniques (électricité, chauffage, conditionnement, etc. ) Le chef de service dispose d'un nombre variable d'électriciens, machinistes, agents d'entretien, gardiens de galeries et veilleurs, etc. Un poste de pompiers peut &tre établi dans les musées de très grande importance. h. Muséographie et ateliers Compte tenu des prérogatives du conservateur, le service de muséographie a pour mission de.préparer et de juger, le cas échéant, en liaison avec l'architecte du musée, les projets concernant la présentation et les autres aménagements d'intérêt muséographique, ainsi que de contrôler leur réalisation par les ateliers du musée ou des entreprises extérieures. Le muséographe responsable peut être assisté d'un ou plusieurs collaborateurs, notamment des dessinateurs. Certains ateliers du musée peuvent être rattachés à son service, tels ceux de menuiserie et de serrurerie, i. Service éducatif Compte tenu des prérogatives du conservateur, et en liaison éventuelle avec le spécialiste des relations avec le public, le service éducatif a pour mission de préparer et de réaliser les programmes d'éducation : activités dans le musée et à l'extérieur, activités d'extension au moyen de l'imprimé, du film, de la radio, de la télévision, etc. Le chef du service peut disposer d'un ou plusieurs éducateurs, spécialisés ou non dans les diverses activités d'éducation : visites guidées, conférences, activités techniques, prêts aux écoles. Les auditoriums du musée et leur personnel de projectionnistes et d'opérateurs peuvent être rattachés à ce service. 2. Musées moyens L'existence de véritables "services" n'est plus nécessaire à ce niveau. Le Directeur est éventuellement aidé d'un ou plusieurs assistants scientifiques, disposant d'un secrétaire, d'un préposé au matériel et à la sécurité commandant lui-même quelques gardiens de galerie et veilleurs, d'un préposé aux collections aidé lui-même d'un manoeuvre, d'un documentaliste et d'un éducateur. Il coopère avec un laboratoire central de musée pour les questions de conservation physique et de traitement des collections et demande éventueilement l'assistance d'un service central muséographique ou celle d'un muséographe indépendant. 3. Petits musées Un Directeur aura peine à gérer un musée s'il ne dispose pas tout au moins d'un secrétaire-documentaliste, d'un préposé à la sécurité et au matériel et d'un nombre minimum de gardiens chargés en outre de l'entretien. Il collabore avec le corps enseignant pour les questions d'éducation. Il agit de même que dans le cas des musées moyens pour ce qui intéresse la conservation physique des collections et la muséologie. En conclusion, le stage a émis le voeu que les autorités responsables veillent à doter les musées d'amérique latine, dans toute la mesure du possible, du personnel et des services nécessaires. L'accent a été mis sur les points suivants, concernant la meilleure utilisation du personnel et le bon fonctionnement des services : a) c'est essentiellement par une combinaison de tâches scientifiques et muséographiques que se définit la fonction de directeur et de conservateur de musée, c'est elle qui lui confère une spécificité sans égale parmi les différentes branches de la profession ; b) l'importance et la variété de ces tâches n'ont cessé de se développer ces dernières années ; il n'en est que plus nécessaire d'assurer au directeur ou au conservateur de musée les moyens de préserver la part scientifique de leurs activités ; il leur sera accordé à cet effet le nombre indispensable de collaborateurs directs : adjoints,assistants, attachés, etc. ; c) en vue d'alléger les tâches techniques et administratives du directeur ou du conservateur et de permettre au musée de faire face à ses obligations dans ce domaine, le musée devra être doté des divers personnels spécialisés tels qu'agents de laboratoires, musé ologue s, éducateurs,chargés du service d'enregistrement, etc. ; d) si le niveau du musée ou les circonstances économiques ou techniques ne le permettent pas, des solutions de remplacement seront à rechercher telles que, selon les cas, recours à l'aide temporaire des grands musées(en matière de muséologie et de soins aux objets), coopération accrue avec le corps enseignant en matière d'éducation, etc., e) les missions techniques et les bourses que l'unesco accorde dans ces domaines, à la demande des gouvernements, sont de très grand prix ; f) le Comité de 1'ICOM pour l'administration et le personnel est sollicité de se pencher sur l'ensemble de ces problèmes. ENSEIGNEMENT ET PERFECTIONNEMENT DE LA PROFESSION MUSEALE 1. Problèmes de la formation Tout candidat à un poste de directeur ou de conservateur de musée doit justifier d'une formation de base en relation avec la discipline scientifique de l'établissement. Le principe en est généralement admis. Toutefois une formation supplémentaire devient de plus en plus nécessaire, qui porte sur la muséologie et la muséographie. La raison en est dans la spécificité et le développement croissant des 14

17 méthodes de gestion des musées, qu'il s'agisse de l'administration, de la conservation physique, de la présentntion, de l'éducation, etc. Cependant, dans bon nombre de pays -notamment ceux d'amérique latine(l)- il n'existe encore ni une véritable école de musée,nimême de simples cours de muséologie. Il en résulte que les élèves conservateurs de ces pays se trouvent dans l'aiternative soit de devoir acquérir leurs titres à l'étranger, soit d'avoir à se constituer sur place une expérience exclusivement pratique,situatian qui ne va pas sans difficultés. D'autre part, là où existent de tels enseignements, des problèmes se posent, dont la solution n'est pas toujours satisfaisante. L'un d'eux est d'équilibrer éléments pratiques et théoriques. Certains enseignements, étroitement muséographiques, négligent les aspects muséologiques, et, avec eux, ce qu'une telleformation devrait toujours comporter d'humanisme. Tandis que d'autres, répliques de 1' Université, n'utilisent pas à fond cette ressource dont une école de musée a le privilège : le contact direct avec l'objet. Un autre problème est de couvrir l'ensemble du domaine muséographique. Lorsque l'enseignement muséologique est dispensé par un grand musée, le programme de l'enseignement cadre avec celui de l'établissement. Or les grands musées sont le plus souvent spécialisés, les uns en art et en histoire, les autres en sciences naturelles, etc.l'enseignement dont ils sont le cadre risque donc d'être incomplet. Le fait que l'évolution de l'institution muséale n'ait pas affecté le seul conservateur pose un autre problème. Elle concerne également d'autres catégories de la profession. Ainsi d'autres types de formation muséologique deviennent-ils nécessaires. Un dernier problème consiste à développer avec l'université, dans ces derniers domaines, une coopération harmonieuse. L'Université apporte à la profession muséale les riches ressources de ses enseignements spécialisés, avec leurs méthodes propres et leurs diplômes hautement reconnus. De son côté, le Musée apporte à l'enseignement universitaire le vivifiant contact des collections et des problèmes qu'elles posent. 2. Formation de base Une telle formation ne présente guère de difficultés. En Amérique latine, comme ailleurs, les universités et établissements assimilés sont aptes à la dispenser. Pour s'en tenir à quelques exemples, on peut considérer comme souhaitables les qualifications suivantes, compte tenu du niveau des musées et des emplois visés ainsi que des possibilités locales : Cal épie Directeur de musée d'art, Gaservateur de département d'art Directeut de musée de sciences naturelles, Conservateur de département de sciences de labmatoire de musk Bibliatiécaire de musée Qualification Master's ou Doctor's Degree in Art (de telle ou telle spécialité) Master's ou Doctor's Degree in Sciences (de telle ou celle spécialité) Bachelor's ou Master's ou Doctor's Degree in Chem'stry a d Physics Bachelor's ou Master's Degree in Design Bachelor's of arts, Bachelor of Sciences (selon la spécialité requise) Bachelor's Degree in Library Science 1. Ch a employé par commodité les qualificatims en usage dans les universités des Etats-Unis, l'équivalence étant à rechercher selon les pays. Il est souhaitable que dans chaque pays d'amérique latine les musées les plus importants, spécialisés dans les domaines de l'art, de l'histoire et des sciences, organisent en commun, chacun pour sa spécialité, en coopération avec l'université, l'association nationale des conservateurs et le Comité nationai de l'icom, et si possible avec l'appui matériel et moral des pouvoirs publics, un enseignement de muséologie générale s'adressant à tous les étudiants se destinant à la profession muséale, quelle qu'en soit la catégorie. Extensif, cet enseignement comprendrait des cours avec projections, des séminaires, des travaux pratiques, des visites guidées de musées, - ou d'autres institutions et de sites appropriés. Il serait complété par des stages individuels dans les musées et autres institutions, accomplis SOUS la conduit% d'excellents experts, et compte tenu de l'orientation future de l'étudiant. N'impliquant pas d'examen d'admission, s'étendant sur une année universitaire, donnant lieu à un examen oral et si possible écrit, ledit enseignement serait sanctionné par un diplôme. Là oi~ cette formule ne pourrait être appliquée rapidement, et en prévision également du cas oh, pour des raisons d'ordre matériel, elle ne serait pas à la portée de certains étudiants, il serait utile d'organiser un cours par correspondance portant sur les mêmes matières. Compte tenu du fait qu'il ne pourrait pas comporter les activités annexes ci-dessus mentionnées, il serait juste que l'examen final entraihât l'attribution d'un diplôme de moindre valeur. 1. Un enseignement de la muséologie n'y existerait à l'heure actuelle qu'en Argentine et au Brésil. 15

18 4. Formations muséologiques spécialisées a. Conservateur Une formation muséoiogique générale, si indispensable soit-elle, ne saurait suffire aux futurs conservateurs. Aussi chacun des grands musées impliqués dans le système d'enseignement général devrait-il organiser, à l'intention des étudiants intéressés, et dans le domaine de sa spécialité, un enseignement intensif et de plus longue durée portant sur les matières de cette spécialité et complété par des activités annexes du meme genre mais plus dcveloppées, avec des stages prolongés durant lesquels l'étudiant serait appelé à examinei; voire à résoudre certains problèmes de sa future profession : par exemple organisation d'activités éducatives, participation à la préparation d'expositions, etc. Les étudiants d'art seraient initiés aux techniques artistiques de base ; les étudiants ethnologues, archéologues et naturalistes. ou du moins les meilleurs d'entre eux, seraient appelés à participer à des missions sur le terrain, etc. Dans les cas où de réels services seraient ainsi rendus par les stagiaires, la possibilité d'une rétribution pourrait être envisagée. Une formation muséologique et muséographique spécialisée pourrait encore être résenée à certaines autres catégories de la profession. b. Agent de laboratoire Si un agent de cette catégorie ne possède pas au moment de son entrée en fonctions toute l'expérience nécessaire, il risque, même contrôlé par le conservateur, de commettre d'irréparables erreurs. Si un cours spécial ne pouvait être organisé par un laboratoire important de la Spécialité, dans le pays ou à l'étranger, un stage prolongé et noté dans un tel laboratoire offrirait déjà un début de garantie. c. Educateur Le diplôme de muséologie générale serait suffisant à condition que l'étudiant accomplft un ou plusieurs stages prolongés dans des musées de sa future spécialité, stages durant lesquels il participerait à la réalisation de programmes éducatifs en vue de dentramer à utiliser les objets comme moyen d'information et de développer au contact du public sa connaissance socio-économique de la communauté. d. Muséologue, documentaliste, spécialiste de l'enregistrement et des relations avec le public Ici encore le diplôme de muséologie générale serait suffisant, à condition que l'étudiant accom- plft un ou plusieurs stages prolongés dans les services de musées en rapport avec sa spécialité, durant lesquels il aurait à examiner et à résoudre des problèmes. 5. Accès à la profession Les étudiants une fois pourvus des qualifications nécessaires, trois systèmes au moins régissent, selon les catégories professionnelles, et aussi selon les usages des pays, l'accession à la profession muséale, la nomination étant faite dans la limite des postes disponibles,, et selon les statuts du musée, par une Administration publique ou par le Conseil du musée : a) la nomination sur titres b) la nomination d'après une iiste d'aptitude c) la nomination sur concours. Dans les trois cas et en vue de s'entourer de toutes les garanties, il semble indispensable que l'autorité responsable éclaire sa décision des avis d'une commission d'experts de haut niveau. Les pouvoirs publics, l'association nationale des conservateurs, le Comité national de 1'ICOM et les autorités responsables des musées privés d'un pays devraient être encouragés à se concerter en vue d'obtenir, compte tenu de la variété des statuts, des catégories de musées et des possibilités locales, que la possession de titres du genre de ceux ci-dessus évoqués soit exigée pour accéder à la profession. Toutefois, dans les cas, nécessairement limités, uù certains candidats non pourvus de tous les titres nécessaires feraient preuve, dans les domaines intéressés, par leurs publications ou par d'autres réalisaticms dûment constatées, de mérites exceptionnels, la possibilité devrait être envisagée d'apporter en leur faveur certains adoucissements à la règle. L'avis des commissions consultatives serait ici d'autant plus nécessaire('). 6. Perfectionnement Les moyens doivent être donnés aux membres de la profession en activité de se perfectionner à tout moment de leur carrière dans leur spécialité. Ces moyens peuvent notamment être les suivants : organisation de journées d'études par l'association nationale des conservateurs et le Comité national de l'icom, participation à des réunions de caractère technique ou scientifique concernant les musées et leurs programmes, dans le pays ou à l'étranger, accès aux cours de muséologie, stages collectifs sur des thèmes concernant tel ou 1. Il convient de rappeler ici que l'adoption de réglementations nouvelles doit se faire dans le respect des situations acquises. 16

19 tel type de musées ou telle question d'intérêt muséologique général, stages individuels, visites de musées, dans le pays ou à l'étranger. 7. Droits Plus l'accès à la profession muséale est sévèrement réglementé, et plus le membre actif de cette profession doit bénéficier d'un salaire, d'une stabilité d'emploi et d'une considération qui soient en rapport avec les titres qu'il s'est acquis et les sacrifices qu'il se doit de consentir à la communauté. Compte tenu de la législation nationale, les questions concernant les congés de maladie et de repos, les assurances sociales et les pensions de retraite doivent entrer en ligne de compte. En ce qui concerne plus spécialement les conservateurs, les autorités responsables, si fondées qu'elles soient à exiger d'eux un travail efficace et en vue précisément d'en améliorer la qualité, doivent admettre que du temps doit être laissé à ces fonctionnaires : a) pour accomplir des voyages d'études et participer à des rencontres nationales et internationales intéressant leur spécialité, b) pour accomplir des recherches scientifiques et en publier les résultats. 8. Implications internationales Là oùun enseignement muséologique de valeur n'aurait pu encore être organisé, les pouvoirs publics et privés intéressés et aussi 1'Unescodevraient être sollicités d'aider les étudiants qualifiés à acquérir dans d'autres pays les titres nécessaires. Là où les autorités responsables d'un pays seraient disposées à créer un enseignement muséologique, l'unesco devrait être sollicitée d'envoyer sur place un expert qualifié qui fournirait d'utiles conseils. Les pouvoirs publics et privés intéressés et l'unesco sont invités à accorder aux membres en activité de la profession le plus grand nombre possible de bourses leur permettant de se perfectionner au contact de musées exemplaires d'autres PaY s. L'ICOM est encouragé à donner la plus grande ampleur à l'enquête internationale qu'il a entreprise sur la profession de musée. Les résultats de cette enquête ne manqueraient pas d'amender et d'enrichir les présentes conclusions. En conclusion, le stage a mis l'accent sur les points suivants, qui présentent un intérêt particulier pour l'amérique latine : a) nécessité d'une formation scientifique et technique en rapport avec la spécialisation,notamment en ce qui concerne le conservateur, l'agent de laboratoire, le muséologue et l'éducateur ; b) nécessité, dans chaque pays, d'un enseignement muséologique coordanné ; dans le cas de grandes organisations d' enseignement muséologique fréquentées par des étudiants 6trangers.possibiLité offerte à ceux-ci d'acquérir des diplômes liés à un enseignement de durée limitée et auégé des matières d'intérêt exclusivement local ; c) utilité d'une réglementation de l'accès à la profession : par voie administrative ou à la faveur d'une libre entente entre musées, le cas échéant avec l'intervention de l'association des conservateurs et du Comité national de 1'ICOM ; d) la prise en considération, par les autorités responsables, des droits de la profession, en regard de ses devoirs ; e) sous l'angle international, importance des missions d'experts et des bourses accordées par l'unesco à la demande des gouvernements ainsi que de l'enquête internationale sur la profession muséale entreprise par le Comité de I'ICOM pour l'administration et le personnel. ARCHITECTURE DES MUSEES 1. Généralités Responsable d'une institution en évolution incessante, le conservateur de musée, sur le plan architectural, est en présence de problèmes aux données spécifiques et, le cas échéant, contradictoires : ainsi la sécurité et la mise en valeur des oeuvres, la spécialisation et la flexibilité des structures, le contrôle et le confort du public, etc. Les conditions techniques et idéologiques de l'art dont l'architecte est mare ne se transfomentpas moins rapidement : nouveaux matériaux, nouvelles méthodes, nouveaux principes de constructiau. La meilleure formule de coopération entre les deux partenaires, celle qui dégagera le mieux, en regard de la gamme des besoins, la gamme des possibilités, consistera à ce que chacun d'eux agisse sur le terrain de sa compétence. Au conservateur de définir un programme détaillé, à l'architecte d'établir son projet sur les bases de ce programme. Formule qui n'exclut pas - davantage : qui exige - une collaboration continue et confiante entre conservateur et architecte, à travers laquelle programme et projet mûrissent par approximations succ es sives. Eh conséquence, le stage a été unanime à considérer que le conservateur doit, pour la préparation de tout programme de ce genre, : a) s'entourer des avis de l'ensemble de ses collaborateurs qualifiés ; b) s'informer le plus largement possible des progrès muséologiques dans les domaines intéressés, en recourant notamment aux centres nationaux et internationaux de documentation muséologique ( ; c) dans toute la mesure où ses avis pourraient être pris en considération, s'efforcer d'obtenir 1. Voir conclusion no D5. 17

20 de l'autorité responsable la désignation d'un architecte résolument "moderne", coopérant luimême avec tous les experts scientifiques et techniques qu'appelle une architecture avancée. 2. Spécifications La présentation détaillée durant le stage, sur l'écran ou sur le terrain.de réalisations ou de projets tels que ceux de l'actuel Musée d'art moderne de Rio ou du futur Musée des arts et traditions populaires de Paris, a donné lieu à une tentative pour définir ce que pourrait être, s'appliquant à un musée d'un niveau relativement élevé, unprogramme approximatif de locaux et de services, à savoir : accès distincts ou combinés pour le publicjes étudiants, les usagers des services documentaires, le personnel, le matériel, etc. ; hall du public, donnant lui-même accès aux galeries et autres locaux publics, avec ses moyens de contrôle, de vente et d'exposition, ses vestiaires, etc. ; galeries d' exposition permanente, éventuellement subdivisées en galeries pour le grand public et en galeries d'étude, ces dernières à l'accès contrôlé ou non ; galeries d'expositions temporaires, pouvant être, le cas échéant, utilisées de façon autonome ; éventuel "musée de la jeunesse", organisé en marge des galeries publiques et tenant àlafois de la salle d'exposition, de l'atelier etdel'école; petit et grand auditoriums, avec leurs moyens audiovisuels, notamment pour la projection de films sonores des divers formats ; restaurant, cafeteria ou snack-bar ; organes documentaires, avec leurs salles de consultation, leurs bureaux et leurs réserves : bibliothèque, archive s scientifiques, photothèque, filmathèque, phonothèque, etc. ; locaux administratifs pour la direction, le secrétariat et les relations publiques (bureaux, saile d'attente), l'enregistrement (bureau, salle de déballage et d'emballage, d'enregistrement, etc.), le poste de garde, les réserves de matériel utilitaire, etc. ; locaux pour le service éducatif ; ateliers muséographiques (serrurerie, menuiserie, mmtage d'expositions, etc.) ; ateliers de photo (studio de prises de vues et ses installations d'éclairage, locaux pour le développement et le tirage) et de dessin ; cabinets d'estampes et de dessins, avec. leur salle de consultation ; diverses réserves de collections, aux fonctions combinées ou non : réserves d'objets à deux dimensions (peinture, etc. ), - réserves d'objets à trois dimensions, les unes pour les objets de petit et moyen format et poids, obéissant dans la mesure du possible au principe de l'objet à portée de la main (plafonds à environ 2m30). les autres pour les objets de grand format et poids (plafonds plus élevés, planchers plus résistants), - réserves spéciales d'objets organiques à protéger du climat et des parasites (conditionnement), etc. départements de conservation (bureaux, salles de travail et de catalogue) ; laboratoire scientifique d'examen des objets de musée ; locaux pour les chercheurs attachés à l'établissement ou extérieurs ; bureaux pour des sociétés savantes ou autres associées au Musée ; locaux pour le confort du personnel (réfectoire ou cantines, salle de repos) ; etc. Si étendu qu'il soit, un tel programme permet néanmoins l'utilisation combinée de certains locaux : salie d'attente pour un ensemble de services, auditoriums servant au grand public, à l'éducation, à l'enseignement, à la recherche, etc. Convenant à des musées de niveau relativement élevé, il doit &tre réduit progressivement à la mesure des besoins et des possibilités, pour les musées de niveau plus modeste. Il conviendra néanmoins de formuler ces exigences minimum : une ou plusieurs salles d'expositions permanentes, une saile d'expositions temporaires, un bureau pour la conservation-documentation, un atelier élémentaire, une réserve de matériel utilitaire, une réserve de collections. La variabilité de facteurs tels que la présence éventuelle de galeries d'étude, l'extension des activités de recherche et d'enseignement, etc. fait qu'il est difficile d'indiquer la proportion relative des surfaces des galeries d'exposition et des services. On retiendra toutefois que, dans d'assez nombreux musées, les services occupent plus de la moitié de la surface totale. 3. Problèmes techniques De nombreux problèmes techniques d'intérêt général entrent en jeu, dont le stage n'a eu le temps de considérer que quelques-uns des plus importants, à savoir : a. Eclairage L'accent a été mis sur les moyens de cmtrôler la lumière en tant que facteur de dégradation physique, là surtout où sont concentrés - en expositiau ou en réserve - les objets en matières organiques (stores 'bbitiens". persiennes zénithales, verres filtrants, etc.) ; sur l'opportunité de conserver dans la mesure du possible les avantages de la lumière naturelle, dispensée au besoin par des fenêtres offrant des vues sur le paysage extériedl1 ; 1. Un développement des enquetes entreprises par 1'ICOM sur l'éclairage des objets de musée a été souhaité. 18

21 b. Climat extérieur Autant que sur le confort du public et du personnel, l'accent a été mis sur les conditions climatiques - température, degré hygrométrique, filtrage de l'air - favorables à la bonne conservation des objets de musée, plus spécialement là où ceux-ci, en galerie ou en réserve, sont composés de matières périssables. Etant entendu que : la Limitation des ressources techniques etfinancières peut conduire à adopter dans de nombreux cas des solutions de compromis telles qu'une climatisation partielle aux endroits utiles, obtenue par des appareils mobiles d'humidification ou de déshumidification, le cas échéant réversibles ; qu'on éviterait la pratique, si défavorable à la bonne conservation des objets, qui consiste B ne chauffer galeries et réserves que pendant la présence du public et du personnel(l) ; c. Sécurité-vol Consignes et équipements spécialisés(2) ; d. Sécurité incendie Dispositifs spéciaux pour (a) la prévention (ignifuges, interdiction de fumer dans les galeries, fixatian de pourcentages maximum d'admissim pour le public et le personnel, etc. ) ; (b) la lutte contre l'incendie (avertisseurs,"colonnes sèches'(3 etc.) ; et (c) l'évacuation des personnes et des biens (escaliers de secours, etc.). e. Conflits armés Canstruction d'abris dans le musée et hors du musée, etc. (4) f. Circulation Possibilité d'un circuit continu ou de circuits spécialisés pour le public des galeries, avec pour principe de faire sortir le public là où il est entré ; économie des parcours des usagers des services (là où le site le permet, l'étagement des services est préférable à leur étalement au sol) ; distribution "en chaihe"de certains locaux d'intérêt technique tels que ceux du Service d'enregistrement, de la livraison à l'enregistrement, avec communications aisées entre eux, et les ateliers de traitement, les réserves de collections et les galeries d'exposition, évitement des dénivellations autres que celles des escaliers, etc. g. Flexibilité En dehors des structures "en dur" qu'exigent les escaliers, ascenseurs, monte-charge, blocs sani - taires, etc., maximum de ressources techniques pour faciliter, sans mettre en cause le gros oeuvre, le cas échéant au moyen d'équipements permanents ou amovibles, l'évolution du programme muséographique : subdivisions et éclairage des galeries d'exposition, distribution des bureaux, etc. (5) 4. Particularités Les modalités propres aux diverses catégories de musées peuvent affecter ce problème théorique. Ainsi, pour ne citer qu'un nombre très limité d'exemples : a) pour les musées d'art, le problème si délicat de l'éclairage des peintures, pour lesquelles la lumière rasante (soulignant les reliefs des surfaces) et la lumière de face (génératrice de reflets) sont à éviter, un éclairage également réparti des oeuvres devrait néanmoins être recherché@) ; b) pour les musées d'ethnologie, la prévision d'un studio d'équipement sonore ; c) pour les musées de science et de technique, la prévision d'installations telles qu'une galerie de mine, un planétarium, etc. 5. Facteurs divers D'autres facteurs sont à considérer, ainsi les données de l'architecture, variables selon qu'il s'agit : a) d'un édifice à construire ; entière liberté doit être laissée pour la mise en oeuvre d'un programme idéal ; Le stage a souhaité la diffusion rapide de l'enquête sur le climat des musées, confiée au Comité de 1IICOM pour les laboratoires de musées et dont il est prévu qu'un numéro spécial de Museum publiera les résultats. Le stage a manifesté son intérêt pour l'enquête entreprise à ce sujet, à la demande de l'icom, par l'organisation internationale de police criminelle (Interpol). Conduites oùl'eaune circule qu'encas d'incendie. Pour de tels abris et en général pour lesquestions concernant les conflits armés,voir Noblecourt A., Protection of cultural property in the event of armed conflicts, Paris,Unesco, On a mis en lumière à ce sujet la conception de l'unique et vaste gaierie d'exposition du futur Musée des arts et traditionspopulaires de Paris, dont le toit n'aura d'autres points d'appui que ceux du pourtour, et à l'intérieur de laquelle il sera possible en tous endroits,selon un quadrillage aux dimensions du Modulor de Le Corbusier de subdiviser l'espace et de contrôler 1' éclairage. L'attention a été attirée, à ce sujet, sur les solutions très heureuses qu'offrent les plus récents aménagements des musées italiens (notamment la Galerie des Offices à Florence et le Musée de Capodimonte de Naples). 19

22 b) d'un musée à agrandir : sauf cas d'espèces, mieux vaut un édifice de conception moderne qu'un pastiche(1) ; c) d'un musée à moderniser dans son édifice d'origine, ou d'un édifice quelconque à aménager en musée, l'un ou l'autre édifice étant dépourvus, au jugement actuel, de valeur artistique ou historique : grande liberté d'action et conception moderne, avec néanmoins, dans une certaine mesure du possible, respect des façades extérieures et de certains éléments décoratifs intérieurs non contraires à l'aménagement muséographique, tant par éccmomie qu'en prévision d'une évolution toujours possible du god2). d) d'un musée à aménager ou à réaménagerdans le cadre d'un monument historique : priorité accordée à l'édifice lui-meme partout où une structure de valeur historique ou artistique doit être conservée ou remise en évidence, et néanmoins conception très moderne d'aménagements aussi légers et détachés que possible du cadre,tels que les rendent possibles les fines armatures de métal, les glaces collées, etc. (3) Eh vue d'éviter des importations coûteuses et des malfaçons, l'état du développement industriel du pays doit dtre considéré dans ses implicatians quant aux matériaux et à la main-d'oeuvrepotamment en ce qui concerne les charpentes (métal ou béton armé). En revanche, on ne cédera pas à la crainte d'introduire une architecture "cosmopolite". Une des caractéristiques de l'architecture avancée étant qu'cm préfère aux divers formalismes les suggestions de la fonction et de l'économie, il en résulte que les édifices relevant de cette conception expriment bien plus la personnalité nationale que ne le font les pastiches des styles anciens(4). C'est en somme aux conceptions les phs avancées de l'architecture contemporaine en matière de musées que le stage s'est, dans son ensemble, montré favorable. EQUIPEMENT DES MUSEES il ne pouvait être question, dans le peu de temps disponible, de procéder à un exposé systématique sur l'équipement des musées. D'excellentes projections, les discussions auxquelles celles-ci ont donné lieu et l'énoncé de quelques principes en ont tenulieu. 1. Généralités En vue de gagner du temps, l'équipement non strictement muséographique (en ce qui concerne, par exemple, les bureaux, bibliothèques, etc. ) n'a pas été envisagé. Pour l'équipement, la climatisation et le conditionnement, le Directeur a invité les stagiaires à se reporter, le moment venu, au numéro spécial, à venir, de Museum concernant ces questions. 2. Réserves de collections a. Quelques principes sont à concilier i. Faciliter l'accès aux collections :non seulement pour l'examen sur place mais en prévoyant l'espace nécessaire aux moyens de transport et en évitant dans toute la mesure du possible les dénivellations ; dans lalimite de certaines grandes catégories, le classement par numéro d'inventaire est préférable à un classement systématique très fractionné ; dans lamesure du possible, et comme dans les bibliothèques, les objets doivent are placés à portée de la main. ii. Assurer aux collections les meilleures conditions de conservation ; éviter de mettre en contact objets solides et objets fragiles, mettre dans des réserves spéciales et conditionnées les objets en matières organiques, les objets fragiles étant placés à l'abri de la poussière. iii. Economiser l'espace : dans les batimentsneufs, et si possible au moyen d'aménagements dans les batiments anciens, prévoir des étages à plafond bas (2m. 30 peuvent suffire). iv. Grouper les objets pondéreux dans des magasins dont les planchers préeentent une résistance suffisante (par exemple au-dessusde 800kg. aum2). L'équipement consistera, selon les besoins, en rayonnages munis ounon de boites,en armoires,etc Des types spécialisés de réserves sont à prévoir pour : b. Les estampes Normalisation des supports sur lesquels sont fixées par catégories de dimensions les estampes. Contenants variables tels qu'albums à feuillets mobiles, boites et porte-feuilles sur des casiers ou dans des armoires, armoires à tiroirs(5). c. Les tableaux L'idéal consiste en un système de panneaux COUlissants, avec rails supérieurs ou inférieurs (éviter les trépidations). Une solution plus rustique et économique consiste à disposer les On a évoqué le remarquable exemple du nouveau bâtiment d'expositions temporaires du Musée Communal d'amsterdam. Les stagiaires n'ont pas perdu à cet égard l'admirable leçon du Musée de l'indien, Rio. Les plus brillants des exemples présentés ont été empruntés aux musées italiens, ainsi la Galerie nationale de Palerme. On a mis en lumière, à cet égard, les exemples offerts en Amérique latine, notamment au Brésil, au Mexique et au Venezuela. Voir l'article de G. H. Rivière et S. Tardieu "Le nouveau cabinet des estampes et dessins du Musée des arts et traditions populaires", Musées et collections publiques de France et de l'union française, avr. juin 1958,( p ). 20

23 tableaux sur des bâtis ou dans des casiers, à proximité les uns des autres mais en les séparant par des tampons amortisseurs. 3. Présentation Elle doit répondre à quelques exigences générales: résistance à l'entretien et à l'usage ; facilités de transport, en correspondance au besoin avec des appareils de levage ou des chariots adaptés ; fabrication normalisée, pour les raisons invoquées ci-dessus ; flexibilité : en d'autres termes, maximum de possibilités de modification d' emplacement sas qu'il en résulte de dégâts pour le matériel et son entourage, dispositifs intérieurs interchangeables; style résolument écarté de tout pastiche archaïsant, inspiration moderne tempérée de discrétion, a. Luminaire Pour l'ambiance : éclairage d'ambiance en fluorescence éventuellement mélangée d'incandescence, au travers ou non de verrières, ou indirect. Pour l'éclairage orienté : sources à distance par projecteurs orientables munis ou non de parallumes (d'excellent effet pour les vitrines,tables et cubes) ou sources proches appliquées aux vitrines (voir plus loin). b. Panneaux amovibles ou mobiles De hauteur variable, sur pieds lestés ou équilibrés par suite de leur disposition en angle, ou fixés par pression ou encastrement. c. Barres ou canaux d'accrochages Dispositifs destinés à accrocher, contre les paroi4 des objets de musée ou des vitrines légères, sans qu'il en résulte de dégradation de ces parois, et complétés éventuellement de tiges crochet curseur pour l'accrochage proprement dit (des fils de fer aux extrémités façonnées en crochets peuvent rustiquement y suppléer). d. Vitrines La fonction de protection en a été soulignée : contre la poussière et les parasites, ce qui impliqueune étanchéité relative (toute désinfection, tout nettoyage "usent"1es objets) ; contre les inconvénients d'un climat intérieur éventuellement défavorable (utilité éventuelle de petites ouvertures de ventilation naturelle, munies de filtres arrêtant poussière et insectes) ; contre les vols et la curiosité (fermeture à clef). L'éclairage à distance a été reconnu préférable là où il est possible. Sinon, on adoptera l'éclairage à source proche, mais avec l'écran d'un verre filtrant (protection contre les radiationsnocives des sources lumineuses) et un dispositif permettant de renouveler de l'extérieur les lampes et les tubes (commodité de service, sécurité du contenu de la vitrine, diminution de la température éventuellement provoquée par la source à l'intérieur de la vitrine). L'accès à l'intérieur des vitrines devra être facilité au maximum, mais sans que cela nuise à l'étanchéité. La suppression des tablettes s'étendant sur toute la largeur de l'intérieur a été explicitement recommandée : par les contraintes qu'elles infligent à l'espace, elles nuisent au principe de la présentation iogique(1). Certains types de vitrines répondant le mieux à telle ou telle catégorie de besoins moyens ont été ainsi définis : i. vitrines-cubes, sur pieds métalliques à croisillons, éclairées à distance (objets à voir de tous CâtCS) ; ii. tables à pente réglable, sur pieds du même type, éclairées à distance (certains objetsd'applique, manuscrits ou imprimés reliés, etc. ) iii. vitrinesmobiles à face verticale vitrée, simple ou double, sur pieds du même type, éclairées à distance ou de l'intérieur (objets de dimensions moyennes destinés à être vus d'un ou plusieurs cbtés) ; iv. vitrines relativement mobiles, à 3 faces verticales vitrées, base au sol, éclairées à distance (objets de grandes dimensions, costumes sur mannequins) ; v. grandes vitrjnes fixes, implantées à La mesure des salies (angles compris), constituées d'une ossature de bois et de parois en contreplaqué, à une façade de glace, base au sol, accessibles par des portes latérales ou en façade, éclairées de l'intérieur, munies à l'intérieur d'un quadrilatère de barres d'accrochage à petites perforations permettant d'y suspendre des objets (objets de grandes dimensions tels que mannequins, objets de dimensions variables exposés en différents points de l'espace, suspendus, posés au sol sur socle ou sur éléments suspendus, verticaux, obliques ou horizontaux). Ce dernier type, de fabrication relativement économique, est d'un intérêt muséographique considérable, du fait que le volume d'exposition en est très importaut et qu'il accueille une très grande variété d'objets, selonune disposition logique. Les objets qui s'y prêtent peuvent etre présentés en position d'usage ainsi qu'il a été fait au Musée duvin de Baurgogne & Beaune (France), pour les ustensiles de la viticulture, saisonpar saison. Onpeut mêmey présenter estampes et dessins sur des plans suspendus et légèrement inclinés. Pour ces divers types de vitrines, l'emploi le plus fréquent possible des glaces collées a été recommandé(2). 1. Au sujet de ce type de présentation, voir Conclusion B Un spécimen de vitrine-table à glaces collées a été présenté et laissé en don au Musée d'art moderne de Rio par la maison Heinrich Hahn, de Francfort-sur-le-Main (Aïlemagne). 21

24 4. Rôles respectifs du conservateur et du muséolomie Il appartient au conservateur de définir le programme et de superviser la réalisation des équipements d'intérêt muséographique. et plus spécialement de ceux de la présentation. Le muséologue établit le projet et en assure l'exécution, assisté par des muséographes spécialisés dans les diverses techniques intéressées, en consultation, éventuellement, avec l'éducateur ou le service éducatif, pour ce qui concerne les présentations de caractère éducatif. Il est bon que le conservateur s'astreigne à remettre au muséologue un programme rédigé. Le muséologue, de son c&é, doit soumettre au conservateur un projet détaillé comportant, en cas de besoin, des dessins détaillés préparés ou non par les fournisseurs. Le projet est, s'il y a lieu, mis au point par approximations successives. Une collaboration étroite est le plus souvent à l'origine d'un bon projet. s'il se tient comme il se doit à la pointe du progrès technique dans sa spécialité, le muséologue est apte, ce qu'on ne peut exiger d'un conservateur, à traduire dans l'espace, efficacement et harmonieusemtht, la logique du programme. Il appartient au conservateur de veiller à ce qu'un décor parasitaire n'étouffe pas le programme et à ce que celui-ci soit respecté(1). 5. Incidences en Amérique latine Le stage a considéré notamment les trois incidences suivantes : a. Conditions naturelles Certains matériaux, excellents pour les pays à climat tempéré, peuvent ne pas convenir dansles pays à climat tropical ou subtropical, du fait qu'ils sont dangereusement exposés aux attaques des insectes et aux variations hygrométriques : des oxperts en physique et sciences naturelles pourraient être consultés sur place. b. Conditions industrielles L'industrie du pays peut ne pas être en mesure de fournir certains matériaux ou équipements et il ne sera pas toujours possible, pour des raisons d'économie, de les importer : il conviendrait alors de leur rechercherdes substituts ; toutefois, en ce qui concerne la technique si importante des glaces collées, la solution consiste à ce que les miroitiers locaux importent seulement le ciment breveté servant à l'assemblage. dans la présentation. On se rappellera à ce sujet : 1) qu'ily atoujours une marge entre le programme et sa réalisation, marge de création où se manifeste la personnalité de l'architecte ou du décorateur; 2) qu'un équipement trop marqué par les styles locaux fait écran à la diversité des objets, dors qu'un équipement discret et pratique met cette diversité en valeur, - en d'autres termes,que la diversité doit naïtre des objets bien plus que de l'équipement. d. Conclusion En conclusion, le stage a reconnu la nécessité d'un équipement moderne, en rapport avec les conditions du pays. Il a exprimé le voeu : i. que l'unesco poursuive la publication desmanuels d'intérêt muséographique et de longs articles à illustrations techniques dans la revue Museum, sur des sujets comme les vitrines, l'équipement des réserves, etc. ii. que des bourses d'études et des missions techniques favorisent la diffusion des équipements "up to date". SONDAGES D'OPINION PUBLIQUE EN MATIERE DE MUSEES Les sondages d'opinion en matière de musées ont donné lieu à des expériences dont un certain nombre sont intéressantes, et quelques-unes de réelle valeur pour les conservateurs et éducateurs de musée. De tels sondages, pour être valables, doivent s'effectuer en étroite coopération avec des experts scientifiques spécialisés. L'initiative prise à ce sujet au Musée des sciences naturelles de Caracas par les soins de son directeur, le professeur J. M. Cruxent, est à retenir. L'expérience s'est déroulée durant les deux derniers jours de deux semaines consécutives de mars 1958, avec le concours d'élèves de 3e année de sociologie et d'anthropologie, et de certains élèves de la 2e et de la Ire année. S'adressant aux visiteurs du musée au moyen d'un questionnaire détaillé, elle a apporté d'utiles et solides informations sur les corrélations entre, d'une part, l'intérêt et, d'autre part, la nationalité, la profession, l'age, etc. Des conclusions précieuses en ont été tirées, portant sur les moyens concrets d'améliorer les ressources éducatives du musée. D'autres expériences montrent : a) que le rendement de tels sondages est accru si les visiteurs peuvent être consultés dans des conditions agréables et confortables ; b) que, de façon générale,il conviendrait d'étendre la pratique de tels sondages à l'extérieur du musée. c. Conditions culturelles Des critiques s'élèvent parfois contre un certain style international qui tendrait à se développer 1. Voir également la conclusion concernant la pré sent ation. 22

25 RELATIONS PUBLIQUES ET SOCIETES D'AMIS DES MUSEES Il entre dans la mission des musées de développer entre eux et la communauté dont ils dépendent,des relations profitables sur le plan de l'amitié et de la compréhension mutuelle. A cette fin et dans la mesure du possible, les musées ont intérêt à constituer en leur sein un organe dit de relations publiques, chargé des contacts avec la communauté, directement ou par la voie de l'imprimé (notamment de la presse), de la radio, de la télévision, du film, etc. De telles relations se développeront encore s'il se constitue autour du musée une société d'amis, apportant au musée une aide matérielle et morale que le musée peut reconnaftre en accordant à ses membres des avantages particuliers. Les sociétés de ce genre semblentdesplus rares en Amérique latine. Les musées de cette régiondu monde ont été invités à en stimuler la création. MUSEE ET EDUCATION Le musée peut apporter à l'éducation une contribution de tout premier ordre. L'importance de son r61e à cet égard ne cesse de s'accroïtre. Le problème est d'accorder la place qu'elle mérite à la fonction éducative du musée saus compromettre l'accomplissement d'autres taches non moins essentielles : conservation physique, recherche scientifique, préservation de la qualité esthétique des objets, etc. Toutefois, certains musées - tels les musées pédagogiques et les musées scolaires - s'assignent des tâches exclusivement éducatives. L'organisation et les méthodes s'en trouvent affectées. * ORGANES EDUCATIFS Selon le niveau du musée, les tâches éducatives sont confiées à un spécialiste dit "éducateur de musée", ou à un service éducatif dont le responsable est assisté d'éducateurs spécialisés ou non dans les diverses tâches d'éducation : visites guidées et autres activités internes ou externes,etc. Au cas où son niveau extremement modeste ne permettrait pas au musée de disposer d'un éducateur, le conservateur devrait en assumer les tâches. en plus de celles dont il est déjà chargé. La formule selon laquelle, dans les musées d'un certain niveau, les tâches éducatives sont assumées par roulement par le personnel scientifique, reste exceptionnelle, Il n'en demeure pas moins utile que le personnel de conservatian, en raison même de ses responsabilités propres, assume à titre expérimental et dans la mesure utile, certaines tâches éducatives relevant de sa spécialité. Le conservateur définit les programmes d'éducation en collaboration avec l'éducateur et il en supervise la réalisation. L'éducateur collabore avec le conservateur et le muséologue dans la mesure où il s'agit de présentations éducatives. PRESENTATION 1. La présentation, moyen spécifique du musée Le texte et l'image, le film, la radio, la télévision, sont des moyens de connaissance des objets. De même que la publication, pour qui la lit ou la consulte, le musée offre à qui le visite la possibilité de régler à volonté la cadence de l'assimilation, en d'autres termes de ménager du temps à la réflexion critique et à la délectation. Seul, parnii tous ces moyens, le musée assure la présentation des objets eux-memes. Le musée, certes, ne peut se dispenser de recourir au texte et il peut utiliser d'autresprocédés pour mieux remplir sa mission. Mais, il doit se garder de tout excès dans cette voie. Une exposition n'est pas un livre. Toutefois une présentation peut être "mâchéel' à l'avance de telle sorte et à un tel point, qu'elle risque d'en devenir publicitaire. Non moins grave, cet autre danger est également à conjurer. La présentation sera d'autant plus efficace,qu'elle emploiera avec mesure ses moyens propres, qu'elle utilisera de m ême ceux à sa portée, et que le programme en sera bien défini et les ressources dûment exploitées. Il est utile d'étudier celles-ci. 2. Présentation écologique et présentation systématique Les choses peuvent être présentées au musée, jusqu'à un certain point, comme elles l'étaient dans leur milieu naturel ou culturel d'origine : c'est le cas d'un parc zoologique, d'un "groupe d'habitat'', d'un intérieur domestique, d'une tombe, reconstitués au musée. Elles peuvent aussi se présenter dans leur milieu propre, avec ou sans la vie : c'est le cas d'un "parc naturel", d'une demeure historique préservée dans son intégrité. Tout cela constitue la présentation écologique. Extraits de leur milieu d'origine et introduits au Musée, les objets peuvent s'y grouper selon des critères variés : provenance géographique ou ethnique, genre ou espèce, technique de fabrication ou d'utilisation, époque, style, etc.on a alors affaire à une présentation systématique. 1. Les textes des conclusions, présentés en fin de stage, n'ont subi que des corrections de détail. Celui de la première conclusion a été remanié, compte tenu des travaux d'un groupe dirigé par le Professeur Cruxent et Mme Grace Morley. Celui de la dernière conclusion a été remanié postérieurement à la tenue du stage et à Rio même, compte tenu des avis de divers experts brésiliens. 23

26 . Considérée sur le plan éducatif, la présentation écologique est la plus attrayante et spectaculaire, et, de ce fait, la plus facilement assimilable.toutefois, la présentation systématique qui permet d'étudier isolément et de réduire à l'essentiel les éléments de la réalité naturelle ou culturelle, apporte à la présentation écologique un complément intellectuel indispensable.cela, dans les meilleures conditions, lorsque la présentation systématique recourt à une méthode d'introduction relativement récente, mais qui, d'un pays à l'autre, se répand peu à peu dans les musées. Cette méthode, qu'an peut à bon droit appeler méthode logique, exprime une réaction contrela tendance à présenter les choses selon des critères et une disposition purement formels, telles que les dimensions et la symétrie axiale.dansl'espace, sur les parois, dans les vitrines d'une salie, elle s'applique à conserver aux choses, jusque dansles détails, les développements que proposent les critères adoptés : processus qui aboutit à s'affranchir de la symétrie axiale, sauf dans les cas où la logique i'impose(1). La présentation logique est la plus difficile à réaliser. Mais, en raison de sa nature même,elle est aussi celle qui se prête le mieux à l'intervention verbale de l'éducateur. Tandis que le texte,la radio, le film, la télévision lui offrent, il est juste de le souligner, le moyen de recomposer à son gré les éléments de la présentation. 3. Présentation polyvalente et présentation spécialisée Aux heures normales d'ouverture, les galeries d'un musée accueillent un public où se c6toient chercheurs, amateurs, gens de la ville ou de la région, touristes, hommes et femmes de niveaux culturels variés, détenteurs d'une culture générale ou spécialisée, jeunes, adultes, vieillards. Quel type de présentation convient-il de réaliser à l'intention de ce public composite? Surchargée d'éléments explicatifs, orientée à l'excès, la présentation déçoit l'élite et perd dans tous les cas, on l'a vu, en spécificité et en efficacité. Mais, de niveau trop élevé, elle échappeà la masse. Suffit-il que la présentation destinée à une moyenne de visiteurs s'établisse à un niveau moyen? La solution est plus complexe. D'une part il faut éviter de dresser entre l'objet et le visiteur un écran, fût-il celui de l'explication. On laissera à l'objet - vrai paysage ou portrait de chevalet - la possibilité de délivrer son message. Il n'est pas sûr, loin de là, que les seuls délicats soient satisfaits. Il y a d'autre part les visiteurs moins avertis. Une documentation explicative, voire éducative, leur sera dédiée sans parler de l'étiquetage, toujours nécessaire : mais dispensée avec mesure, aux seuls endroits utiles, toujours discrète et en retrait, et revêtue de cette tenue respectueuseque confère une forme soignée. D'autres que ces derniers ne laisseront pas d'en tirer profit. 24 On peut ainsi parler d'une présentation polyvalente. Mais le musée achèvera de remplir sa mission éducative à l'aide d'une gamme de présentations spécialisées, correspondant aux différents niveaux des visiteurs. Ce sont, d'une part, des présentations dites d'étude, dédiées aux spécialistes et aux amateurs éclairés, et dans lesquelles les éléments de collection, présentés avec le minimum d'appareil muséographique, sont visibles et bien étiquetés, mais disposés en rangs serrés. Certains musées les enclavent dans la présentation polyvalente,soit dans des tiroirs ou armoires plus ou moins dissimulés dans le socle des vitrines (solution économique, mais qui a l'inconvénient d'agacer le public), soit dans un ou plusieurs secteurs particuliers de la salie (solution adoptée au Musée de l'homme, à Paris). D'autres musées les disposent dans une ou plusieurs salles voisines, directement accessibles au public de l'exposition polyvalente.d'autres musées enfin les établissent dans des galeriesplus ou moins éloignées, parfois accessibles au moyen d'un signal sonore disposé à l'entrée (casdurijksmuseum d'amsterdam). Ce sont d'autre part, organisées par l'éducateur ou avec son aide, les présentations éducatives dont on se contentera d'évoquer ici les principaux types. D'abord, l'introduction documentaire, destinée, comme son nom le suggère, à dégager les buts d'une présentation et les grandes lignes du sujet traité dans le musée ou dans l'une de ses sections. Elle va du grand musée de site au simple panneau à l'entrée d'une salle. Dans sa forme moyenne, discrètement située en tête du circuit de l'exposition polyvalente, elle peut inclure des objets originaux, maquettes, reproductions, modèles,photos, graphiques, textes, etc. : ensemble dont l'objet n'est pas de refléter la topographie de l'exposition polyvalente, mais d'en interpréter, sous des angles différents, et si possible d'en animer les éléments. Vient ensuite l'exposition documentaire temporaire, réalisée en marge d'une exposition temporaire de haut niveau. La grande exposition Van Gogh circulant aux Etats-Unis, une grande exposition d'art étrusque circulant en Europe furent ainsi complétées. Citons encore l'exposition documentaire temporaire se suffisant à elle-même, organisée soit dans la salle d'expositions temporaires du musée, soit au dehors, avec une diffusion plus ou moins étendue, touchant non seulement d'autres musées, mais aussi des organisations culturelles variées, voire de3 syndicats, des usines, des coopératives et autres éléments en relation avec le monde du 1. Voir la remarquable théorie de cette présentation par un de ses meilleurs adeptes,george Schmidt (cf. "La présentation asymétrique :mode esthétique, une méthode scientifique", 3e Conférence générale de I'ICOM, Gênes, Milan, Bergame, 6-12 juillet 1956, Résumé des travaux, Compte rendu des Manifestations, Paris,ICOM, 1956, p ).

27 travail, ou même des prisons.le stage a souhaité : a) que de telles expositions soient complétées si possible, outre par des directives à l'intention des organisations locales, par de petits guidesimprimés spécialement ; b) qu'elles soient accompagnées par un moniteur; c) que de toute fa on elles visent à obtenir une participation iocaiefl). Accompagnée d'un film magnifique, l'exposition circulante éducative sur Rembrandt que les membres du stage ont pu voir au Musée national d'artderio, leur est apparue comme un modèle du genre. Deux formes originales d'expositions circulantes, non encore introduites en Amérique latine, ont retenu l'attention des membres du stage : l'exposition transportée dans un car dit muséobus(2), l'exposition dont les éléments circulent sur un bateau, en vue d'être exposés aux escales, sous une tente(3). Enfin, le cas d'un musée de la jeunessecombiné aumusée proprement dit a été envisagé avec faveur. Une conclusion particulière lui a été consacrée. 4. Présentation polyvalente et ambiance phonique Peut-on éviter, dans les galeries servant de cadre à la présentation polyvalente cette sorte de rumeur - par ailleurs si sympathique - faite d'explications verbales et du bruit des groupes en mouvement 7 La moyenne des visiteurs risquent d'en être gravement importunés, et surtout ceux, somme toute assez nombreux, auxquels un recueillement est nécessaire pour s'imprégner de ce qu'ils voient. Les impératifs de l'éducation sont trop importants pour que celle-ci soit délibérément sacrifiée. Parmi les mesures qui peuvent être prises figure la règle de n'admettre les groupes qu'àcertains jours ou à certaines heures d'ouverture, ou encore, si possible, en dehors des heures d'ouverture au public normal. Autre question en rapport avec la paixduvisiteur : la sonorisation. Les visites phonoguidées, à la différence des visites radioguidées, sont bruyantes. Leur valeur éducative est étudiée dans une autre conclusion. Reste l'ambiance musicale que beaucoup d'éducateurs souhaitent voir ajouter à l'exposition. Les avis du stage ont été partagés sur ce point,lesuns soulignant la valeur éducative et l'attrait du procédé, les autres émettant des réserves et sur la gêne qu'elle apporte à certaines catégories de visiteurs et sur son caractère de facteur émotif, risquant au-delà d'un certain point de diminuer l'attention portée aux objets qui constituent l'essentiel de la visite. L'accord s'est fait sur les points suivants : a) haute qualité technique de la sonorisation, intensité très modérée ; b) préférence donnée à la sonorisation des expositions temporaires éducatives, par rapport aux présentations polyvalentes permanentes, ou, pour celles-ci, sonorisation limitée à certains jours et à certaines heures ; c) utilisation d'oeuvres musicales de quaiité, en relation aussi étroite que possible avec le thème de la présentation. Le Directeur a évoqué un cas oh la sonorisation ne constitue pas une musique d'ambiance mais, en quelque sorte, un élément concret de l'exposition : l'audition, à un moment de la visite du nouveau musée de la Pelote basque, à Bayonne (France) d'un montage musical illustrant avec précision et sous ses formes variées l'apport de la musique au déroulement d'une partie de pelote. Le guide en déclenche l'audition, à point nommé et à distance. 5. incidences éducatives de l'exposition selon les catégories de musées Les musées sont de types très variés : musées au sens large que constituent les sites naturels et culturels, les monuments historiques, les musées de plein air, les parcs botaniques et zoologiques; musées au aens strict, couvrant tous les domaines de l'art et de la science. Les incidences éducatives de l'exposition varient selon ces catégories. a. Sites naturels Les sites naturels et contr6lés que sont les parcs, expression la plus parfaite de la présentation écologique, doivent être intégralement respectés pour que leur beauté et leur valeur éducative apparaissent pleinement. La signaïisation y sera discrète. Ils seront utilement complétés par un musée de site, d'importance variable, recourant selon les besoins aux divers types de présentations polyvalentes et spécialisées et auquel seront adjoints, le cas échéant, de minuscules musées satellites. Dans le parc lui-même, seule une signalisation discrète et soignée sera alors nécessaire. b. Sites culturels et monuments historiques Autres formes de la présentation écologique, les sites culturels et les monuments historiques - que ceux-ci soient encore enusage ou soient désaffectés - 1. Le Directeur a mentionné ici : a) pour l'organisation matérielle des expositions circulantes, le Manuel des expositions itinérantes d'elodie Courter Osborne, publié en 1953 par l'unesco; b) les expositions scientifiques itinérantes organisées par le Département des sciences exactes et naturelles de l'unesco, lesquelles ont circulé en Amérique latine, associées à une petite expositim de 1'ICOM concernant les musées scientifiques. 2. Pour le muséobus, voir notamment le projet détaillé établi par l'unesco et publié dans Museum Vol. V, pp ; 1952 ; Vol. VII, pp , Voir ci-après projet-pilote amazonien. 25

28 et que, dans le dernier cas, ils aient ou non conservé leur mobilier, exigent des précautions analogues. Un musée de site ou de monument y sera précieux, aménagé selon les cas dans un édifice spécial ou dans une salle ou une dépendance du monument. c. Musées de plein air Les musées de plein air relèvent à la fois de la présentation systématique - ils sont des coïiections d'édifices transférés dans une enceinte - et de la présentation écologique. ils présentent ces édifices dans leur ancienne réalité historique. Un édifice spécialement destiné à cet usageleur permettrait également de présenter dans leur ensemble et d'interpréter les éléments du musée. d. Parcs botaniques et zoologiques Que leurs éléments soient à l'air libre ou abrités, les parcs botaniques ou zoologiques relèvent tout à la fois, eux aussi, des deux grandes formes de présentation : systématiques par le choix des espèces et écologiques, dans la mesure oùilstentent de situer celles-ci dans des portions de leurmilieu d'origine. Une même discrétion s'impose pour la signalisation et l'interprétation individuelle de leurs éléments. La présence de petits musées introductifs du type des précédents, et, au besoin multipliés et décentralisés, n'en apparaïî que plus utile. e. Musées d'art et d'art appliqué La délectation est d'importance majeure dans les musées d'art et on doit se garder à l'extrême de mélanger, voire de mettre en trop étroitvoisinage, témoins originaux, substituts et documentation explicative. L'introduction documentaire, les expositions circulantes, etc., peuvent assumer ici la tâche si délicate de favoriser par différentes voies l'approche de l'oeuvre d'art : approche historique à la faveur du sujet de l'oeuvre, de la vie de l'artiste, du milieu qu'évoquent les sujets et la vie des artistes ; approche technique s'appuyant sur lesprocédés d'exécution des oeuvres ; approche esthétique, la plus difficile et aussi la plus nécessaire de toutes, portant sur la composition, le style,etc, au besoin par comparaison avec d'autres oeuvres de l'artiste, de son école ou d'autres écoles. Les intérieurs d'époque (period rooms) que montrent les musées d'art appliqué relèvent de la présentation écologique. f. Musées d'histoire, d'ethnologie et de folklore La délectation y conserve ses droits du fait de la présence répétée d'éléments originaux de cultures préindustrielles entrées dans l'histoire ou contemporaines, mais ici, déjà, les impératifs documentaires et éducatifs se font plus pressants. On peut couvrir l'ensemble de ces exigences en accordant aux substituts et modèles appelés par le genre, ainsi qu'à la documentation polyvalente et éducative, toute la place désirable, et aussi en s'appliquant à ménager aux témoins originauxdans le cas d'une documentation incorporée à la présentation systématique, comme une auréole de solitude. La dose de documentation polyvalente et éducative n'en reste pas moins variable selon les formes d'exposition. A signaler ici encore l'intérêt particulier des reconstitutions d'intérieurs. g. Musées de sciences naturelles L'impératif d'une documentation polyvalente et éducative est le même que pour la catégorie précédente. Du fait de la nature des spécimens exposés et des règles du genre et sous réserve, ici encore, de la variabilité des formes d'exposition, il s'y ajoute une très grande facilité à faire voisiner témoins originaux, substituts, modèles et documentation. A signaler l'intérêt particulier des dioramas écologiques complets ou partiels (ceux-ci plus économiques). On n'oubliera jamais qu'une certaine poésie, une certaine beauté peuvent se dégager d'éléments originaux, voire de substituts fidèles ou de modèles rdinés. h. Musées scientifiques et techniques MJlême pression documentaire que pour les deux catégories précédentes et mêmes remarques quant au pouvoir magique de certains éléments et à la variabilité des formes d'exposition. La frontière entre matériel original et matériel documentaire s'estompe. Le matériel original, du fait même qu'il appartient à l'ère industrielle, n'a pas à souffrir d'une cohabitation avec le matériel documentaire. Il peut même se dégager du tout une véritable harmonie. A signaler l'intérêt particulier des appareils presse-bouton, des mines reconstituées, des planetarium (dont il semble n'exister que deux exemplaires en Amérique latine). i. Conclusion A condition d'être logique et belle, et de se proposer au lieu de s'imposer, la présentation est déjà éducative en soi. Une attention particulière doit être accordée à la présentation polyvalente, qui doit se maintenir à,uncertainniveau. Eh effet, outre qu'elle s'adresse à une moyenne de visiteurs qu'il importe de ne pas décevoir, elle peut favoriser l'évolution de visiteurs moins préparés mais doués, elleconstitue pour ces derniers une étape cruciale entre les présentations éducatives et les présentations d'étude. Les diverses Présentations éducatives spécialisées 26

29 n'en ont pas moins une grande importance, et mériteront également les plus grands soins. Le conservateur fera face dans ces divers domaines à ses hautes responsabilités : i, s'il s'assure pour les présentations de tous genres le concours d'unmuséologue quaiifié, et, pour la présentation éducative, celui d'un éducateur qualifié, ii. si les autorités responsables lui accordent tous les moyens nécessaires. UN JEU EDUCATIF S'APPLIQUANT A LA PRESENTATION : LE TEST DES ANOMALIES Une réelle importance doit être accordée au jeu éducatif, conçu et présenté au stage par son sousdirecteur, le professeur J.M. Cruxent, et qui consiste à présenter, à la sortie d'une salle de musée où est illustré un problème déterminé,une ou plusieurs vitrines sur le même thème et dans lesquelles certaines parties des objets, ou encore leurs étiquettes, présenteraient des anomaiies quant à la vérité scientifique ou historique, les visiteurs étant encouragés à les decouvrir, Le test des anomalies, en raison de la délicatesse des mécanismes conscients et subconscients qu'il met en mouvement, utilisé avec précautions. De plus, il ne saurait convenir àcertaines présentations de très grand style. Mais l'expérience qu'en a faite le professeur Cruxent dans son propre musée en démontre l'efficacité et on ne peut que recommander d'en développer largement l'application. ACTIVITES EDUCATIVES La confrontation des expériences des membres du stage a permis d'apprécier le nombre et la variété des activités éducatives qui peuvent se réaliser au musée et hors de lui. 1. Visite guidée La plus spécifiquement muséale de ces activités est la visite guidée, dont la forme élémentaire ne concerne que les galeries du musée, mais qui, dans ses formes développées, se déroule également dans d'autres parties du musée et se prépare et se conclut hors de lui. La composition du groupe est un facteur différentiel d'impofiance. Le groupe scolaire est sans doute celui pour lequel la visite guidée peut faire appel aux activités les plus variées, surtout lorsque le mare en assure lui-même la direction et qu'elle s'inscrit dans le programme d'études de l'établissement. En effet, dans cette hypothèse, elle peut se dérouler ainsi : préparation du maïtre, le cas échéant, avec l'aide du service éducatif du musée ; préparation des élèves, par les soins du maïtre.8 l'école et en temps utile ; accueil du groupe, au musée, dans une salie où il reçoit une explication générale, voit une petite exposition documentaire et un film préparatoire(1) ; visite proprement dite, comportant un temps d'explication et un temps de liberté au musée, qui peut être dépensé dans la galerie même ou dans un local attenant, mais dont llobjet.de toute façon, est de ménager une transition qui peut être utilisée par les élèves pour revenir isolément ou en groupes libres devant les sujets préférés de la visite, voire pour dessiner, photographier, discuter ou consulter des publications ou documents iconographiques ; à l'école et en temps utile, discussion de la visite ; à l'école ou au domicile des élèves, rédaction de compositions, exécution de dessins (peut donner lieu à une petite exposition). Il y a même le cas extrême où les élèves,faisant partie d'un club rattaché au musée(2)peuvent ainsi préparer leur visite et en élaborer les résultats au musée même. Ce type idéal de visite guidée ne saurait toujours être la règle. Des groupes peuvent se présenter, composés de jeunes ou d'adultes, dont la visite n'aura Ras été préparée à l'avance. Il est souhaitable que le responsable de tels groupes puisse obtenir, si - comme c'est souvent le cas - le musée ne dispose pas d'un gros effectif d'éducateurs "de service", des facilités qui lui permettent de bien orienter la visite(3). Notons enfin le système qui consiste à mettre à la disposition du public, à des jours et heures annancés à l'avance, des éducateurs chargés de guider des groupes occasionnels : méthode qui peut être d'excellent rendement. Deux types particuliers de public ont été particulièrement évoqués : celui, 1imité.mais de grand intéret, des aveugles ; différentes ressources s'offrent ici : moyens auditifs, guides Braille, possibilité éventuelle de toucher, etc. ; celui des analphabètes ou semi-analphabètes ; pour les populations des régions reculées, le système de l'expasition circulante est d'un intérét particulier. La durée de la visite guidée ne doit pas être exagérée. La visite proprement dite exige, outre un effort intellectuel, un effort physique et sa durée, au témoignage de nombreux éducateurs et muséographes (sous peine d'ennui ou de fatigue) ne devrait guère dépasser 45 minutes. Compte tenu des activités qui accompagnent immédiatement lavisite et dont la durée est moins rigide,on obtiendrait un total de 1 h. 15 à 1 h. 30 au maximum. D'où vient le groupe? Si l'on se réfère aux circonstances moyennes de l'amérique latine, ce serait surtout des environs immédiats. Mais 1. Ci-après, à laconclusion, ce qui concerne le film de visite guidée. 2. Voir ci-après, dans cette même conclusion,ce qui concerne les clubs de musée. 3. Voir notamment daus laconclusion ce qui concerne l'introduction documentaire. 27

30 l'hypothèse de longs parcours n'est pas à écarter absolument. Certains moments de la visite pourraient alors être allongés, ceux oh sont faits projections et exposés. Dans ce cas, la visite guidée gagnerait d'ailleurs à être combinée avec d'autres activités culturelles dirigées. Cela pose un problème d'importance, celui des moyens de transport. Si de tels moyens ne sont pas mis à la disposition du groupe, la popularité des visites risque d'en étre gravement atteinte. Diverses hypothèses se présentent, selon que le moyen est fourni par le musée, par le groupe luimême ou par une organisation publique d'éducation et de loisirs. Une telle organisation, de toute façon, devrait être dotée de l'équipement nécessaire. Le stage a émis un voeu en ce sens, compte tenu des situations particulières. Deux problèmes ont donné lieu à discussion, qui concernaient l'un et l'autre le moyen de stimuler davantage encore la participation, voire d'en élever le niveau. a) Les membres du groupe peuvent-ils poser des questions à leur guide? Dans l'affirmative, peuvent-ils le faire pendant ou à la fin seulement de la visite 7 L'opinion la plus répandue a été qu'avec les enfants les questione faites à tout moment risquent d'être superficielles et de désorganiser le cours de la visite et que mieux vaut concentrer les questions à la fin, tandis qu'avec les adultes, surtout si leur niveau intellectuel est relativement élevé, des questions en cours de visite, jointes aux questions terminales peuvent étre d'excellent effet. Reste la possibilité intéressante que des questions particulières soient posées durant les temps de liberté. b) Les membres du groupe peuvent-ils toucher aux objets? Il est évident qu'une telle pratique a des effets à la fois stimulants et éducatifs. Les objets rares sont à exclure en tout cas, sauf s'ils peuvent être présentés à l'abri de plastiques,boïtes vitrées, etc. Les musées d'art et plus encore les musées d'histoire ou d'ethnologie, peuvent recourir sans trop de peine à des reproductions de qualité, voire à des originaux. Mais c'est le matériel facilement renouvelable des musées de sciences naturelles et des musées scientifiques et techniques qui, toujours à cet égard, offre le plus de facilités. Ces derniers musées, d'ailleurs, sont souvent poui-vus de démonstrateurs qui ne font pas quecommenter la présentation animée des appareils et des expériences qu'ils conditionnent, mais répondent aux questions émanant de visiteurs groupés ou isolés. Ce sont plutôt des conclusions inverses qui ont été tirées des discussions sur deux autres problèmes : ceux de la visite sonorisée et de la visite radioguidée. Plusieurs membres du stage ont émis l'opinion que de tels moyens risquent d'avoir un caractère contraignant et obsessiœmel et que la présence réelle d'un guide est un stimulantdumeilleur aloi. Si, toutefois, des circonstances qu'on ne peut tout à fait méconnaitre exigeaient de recourir à ces moyens mécaniques et à ce déroulement obligé, mieux vaudrait donner la préférence à la visite radioguidée, laquelle a du moins l'avantage, s'adressant exclusivement à l'individu, de ne pas déranger les autres visiteurs. c) L'essentiel des conclusions à ce sujet a été le suivant : i. La visite doit se dérouler dans un climat de participation et de liberté dirigée, également distant de la contrainte et de l'anarchie,donnant sachance à la réflexion, à la critique, au choix. ii. On y parviendra d'autant mieux que le guide, outre les connaissances exigibles en la matière, sera,plus expérimenté : expérience qui, plutôt que celle d'un professeur, doit être celle d'un éducateur - et d'un éducateur for@ au contact direct de l'objet : ce qui rejoint lamission essentielle du musée. 2. Autres activités internes D'autres activités, purement internes, et à ne pas confondre avec les activités d'enseignement, posent moins de problèmes et il suffit de mentionner pour mémoire les plus courantes d'entre elles : conférences et cours cycliques ou non, rehaussés ounon de films de projections, à donner de préférence à des jours ou à des heures commodes pour le public et qui doivent être accessibles gratuitement ou B des prix très modiques ; activités de création artistique, qui peuvent comporter l'exécution de dessins collectifs, du genre de celles déjà évoquées dans l'exposition et parmi lesquelles l'expérience du Musée des arts décoratifs de Paris a été reconnue comme particulièrement valable. Originale est l'expérience du Forum, spécialement développée aux Etats-Unis. Elle consiste a organiser dans la salle de conférences un débat public, sur une matière en relation avec le programme du musée, conduit par des experts et dans lequel le public peut intervenir. 3. Activib56 externes Des excursions et voyages peuvent être organisés par le musée ou son service éducatif, dont beaucoup, dans leur riche éventail qui varie selon la catégorie du musée, peuvent être aussi attrayants qu'instructifs. Quelques possibilités ont été évoquées, parmi lesquelles, groupées par catégories de musées : a) Arts et art appliqué : sites, jardins, manuments, musées extérieurs, collections et galeries privées. Plus spécialement, pour les musées d'art moderne, architecture moderne, ateliers d'artistes. A 1'Ecole du Louvre de Paris, des voyages et excursions sont organisés par l'association des élèves de L'Ecole du Louvre. b) Histoire et archéologie : sites, champs de fouilles, quartiers,monuments, musées extérieurs. c) Ethnographie et folklore : centres d'arttraditionnels, ateliers d'artisans, habitats traditionnels, musées extérieurs, notamment les musées de plein air. d) Sciences naturelles : sites d'intérêt géologique, 28

31 physico et anthropo-géographique, réserves naturelles. Parcs botaniques et zoologiques. Possibilité spécifique, à encourager, de constituer des collections sur le terrain. e) Sciences exactes et techniques : laboratoires, établissements et quartiers industriels, hopitaux. 4. Préts aux écoles et aux organisations culturelles A la différence par exemple des pays anglo-saxons oïl le système est très développé, très peunombreux sont encore les musées d'amérique latine qui organisent lepret d'objets oude documents aux écoles. La nature et le dispositif protecteur varient avec le programme du musée : ainsi pour les musées d'art, portefeuilles de bonnes reproductions en couleurs (consulter à ce sujet les remarquables répertoires édités parl'unesco) ; oupour les autres musées, des collections d'objets originaux ; petits objets d'art, petit matériel archéologique, ethnologique, minéralogique, botanique, zoologique, à l'abri de boites vitrées. En général, diapositifs, films fixes et films. Certains musées vont jusqu'à faire circuler des collections destinées à être présentées dans des vitrines démontables : forme qui relève déjà de l'exposition circulante et pour laquelle l'expérience peut-être la plus développée du monde est celle du Victoria and Albert Museum de Londres. Il est recommandé d'étendre ce système de prets auxmusées de l'amérique latine en commençant par les portefeuilles et boites, plus faciles à réaliser. 5. Club d'amis des musées Un exposé des représentants des Etats-Unis a retenu la plus vive attention, qui avait trait au développement dans ce pays de clubs de jeunes, fonctionnant sous les auspices et avec l'aide des musées : clubs dont les activités varient à l'infini, selon les programmes du musée,et qui disposent au musée de locaux et de facilités. On a notamment cité, parmi les activités de tels clubs : théâtre, danse, musique, littérature ; oiseaux ; minéraux ; alimentation des peuples (moyens culinaires) ; muséographie (moyens pour organiser de petites expositions, en particulier à l'aide des collections constituées par les membres). De telles activités n'ont pas seulement l'avantage de cultiver, elles élargissent l'esprit, encouragent le développement des "hobbies", et peuvent susciter des vocations. 6. Conclusions Aucun des types classiques d'activités éducatives du musée n'est à négliger. Mais il reste essentiel de développer, dans la mesure compatible avec l'ordre, la participation réfléchie du public. L'importance spécifique de la visite guidée est à souligner. Cette activité doit faire la plus large place aux moyens antérieurs et postérieurs à la visite elle-même, et notamment au film. Une attentian particulière doit être accordée à des formes nouvelles telles que les excursions et les clubs. Spécialisées selon les programmes des musées, et compte tenu des ressources et des caractères culturels respectifs des pays, ces activités d'extension ouvrent à l'éducation les plus vastes perspectives. PUBLICATIONS On peut dstinguer, parmi les publications muséaies de caractère éducatif, deux sortes de documents, les uns proprement éducatifs, et les autres d'informatiau éducative. 1. Publications proprement éducatives Les guides, qu'fine faut pas confondre avec les catalogues scientifiques, sont à la fois un condensé et un développement de ceux-ci. Un condensé, dans la mesure oùilsne citent séparément que les éléments d'expositicm les plus importants, groupant les autres par ensembles homogènes. Un développement, dans lamesure oi~ils inscrivent ces éléments dansun contexte de'commentaires didactiques. Ces guidespewent concerner les présentations permanentes et il est ban de veiller, dans ce cas, à ce qu'ils restent à jour. Mieuxvaut retirer de la vente un guide dépassé que s'attirer les critiques d'un public déçu. Quant aux expositions temporaires, deux cas peuvent se présenter, selon qu'il s'agit d'expositions de haut niveau ou d'expositions éducatives. Dans le premier cas, il peut être utile de doubler le catalogue scientifique d'une brochure éducative. Solution devant laquelle reculent les éditeurs, dans la crainte de diminuer la vente du catalogue et dant l'utilité est moindre si le catalogue scientifique, comme il arrive de plus en plus souvent, comporte des textes de liaison. Dans le deuxième cas, pas de problèmes. Aexposition éducative, guide éducatif. D'un intérêt particulier sont les documents susceptibles de constituer des collections, à savoir notamment : a) Bannes reproductions d'éléments naturels et culturels de tous genres, auxquelles peuvent s'ajouter de bons relevés graphiques ; les collectionneurs en herbe aimeront à les conserver en portefeuille ou à les exposer chez eux, surtout s'il s'agit de reproductions en couleurs ; on veillera à la qualité des reproductions. Celles-ci seront, de préférence, exposées avec leurs marges, encadrées d'une simple baguette, et non dans des conditions contraires à celles de la peinture : problème d'éducation du goût. b) Cartes postales, en noir et en couleurs : comme fi doit en être pour les notices de reproductions ordinaires, il importe de veiller à la précision et à l'exactitude des notices, en l'espèce trop souvent incomplètes. c) Timbres-poste reproduisant des édifices de 29

32 musées ou des oeuvres qu'ils conservent : les musées s'efforceront de les obtenir du ministère compétent. d) Brochures-dépliants très soignées, mais de prix modique, concernant des objets vedettes ou des groupes d'objets, destinées à préparer les visites individuelles ou guidées : moyen éprouvé avec succès par le Service éducatif du Musée du Louvre et qui stimule la constitution d'un début de bibliothèque personnelle. Un autre genre de publicatian, celui-ci particulièrement en faveur auprès des musées des Etats- Unis, est le périodique de musée, connu souvent dans ce pays sous le nom de Museum Magazine, périodique dans lequel voisinent des informations sur la vie de l'établissement, de ses clubs, etc. et des articles de fond bien illustrés, dans la ligne de programme du musée : acquisitions nouvelles,missions archéologiques, ethnologiques et naturalistes dans le pays ou hors du pays, etc. ; ce périodique peut aussi constituer un élément des bibliothèques individuelles en formation. 2. Publications d'information éducative Ce sont essentiellement les publications suivantes : a) Catalogues tenus à jour des ressources éducatives susceptibles d'être prêtés gracieusement ou contre une rétribution, ou même, dans certains cas, d'être vendus : reproductions, diapositifs, films fixes, films, éléments d'exposition. b) Programmes périodiques des activités culturelles et éducatives, ou simplement éducatives. On ne citera que pour mémoire, en raison de leur caractère d'information générale, les dépliants et autres prospectus que les musées ont coutume de publier. 3. Distribution et vente Dans la mesure où la législation le permet, les musées ont intérêt,directement ou indirectement, à disposer d'un service de vente(l). A défaut, ils devraient s'efforcer de s'entendre avec une organisation publique, de préférence une organisation éducative. En effet, lanotion de profit, que ne peut négliger l'édition privée, doit s'estomper en matière de publications éducatives. Le but n'est pas ici de faire de l'argent, il est d'éduquer,ce qui suppose une certaine modération dans le recours aux éléments à sensation, et aussi l'opporhmité de vendre à prix réduit, voire de distribuer gracieusement. Ayant d'autres ressources que la vente, une organisation éducative sera mieux en état de pratiquer une telle politique. La possibilité n'en restera pas moins, le plus souvent, que le musée s'entende avec des éditeurs privés, dont il assurera la vente des publications en prélevant, le cas échéant, une commission, au même titre qu'une librairie. Les ventes se feront si possible à distance, et aussi à l'éventuel comptoir de vente du musée, où les publications éducatives seront exposées en bonne place. 4. Contrôle de la qualité On a déjà reconnu la nécessité de bonnes reproductions. Ce souci de qualité et d'authenticité doit s'étendre à toutes les publications éducatives, ce qui ne pose pas de problème pour celles qui émanent de l'institution. Il doit être considéré comme normal que les organisations publiques éditant des publications où sont impliqués les problèmes et les collections des musées le fassent en étroite coopération, non seulement avec le personnel éducatif des musées, mais avec leurs experts scientifiques qualifiés. Des erreurs oumême des approximations en ce domaine seraient particulièrement néfastes. Quant aux publications du secteur privé, il doit être posé en principe qu'elles ne sauraient être mises en vente au musée qu'après visa de celui-ci. Pour veiller à la bonne marche de ce genred'entreprises, il est recommandé de constituer dans les musées une commission des publications, qu' il n'est pas nécessaire d'ailleurs de limiter au domaine éducatif. Les experts scientifiques et les éducateurs du musée devraient y être représentés, de même que, le cas échéant, les organisations publiques intéressées. La présence d'un expert impartial des questions d'édition serait utile. 5. Conclusions Tous les moyens nécessaires doivent être donnés aux musées pour la réalisation et la diffusion de leurs publications éducatives. Parmi ces publications, une attention particulière doit être accordée à celles qui, stimulant dans le public l'esprit de collection,en voient leur effet accru d'autant. Les musées veilleront de très près à la qualité des publications éducatives diffusées par leurs soins. VENTE DES PUBLICATIONS Il entre dans la fonctian des musées,non seulement de distribuer à titre gracieux ou d'échange, mais aussi de mettre en vente, sur place ou à distance, les publications scientifiques, éducatives et culturelles qu'ils éditent ou qu'ils inspirent. Or il résulte de divers rapports de membres du stage que, dans certains pays de 1'Amériquelatine et du fait du régime administratif de certains musées, de telles ventes sont contrariées, voire interdites, dans lesdits musées. Il serait donc souhaitable, soit d'apporter au régime administratif des musées intéressés les 1. x r conclusion no 6 "Vente des publications". 30

33 assouplissements utiles, soit d'encourager les sociétés savantes, éducatives et culturelles constituées sous les auspices de tels musées ou en étroite liaison avec eux, à prendre en charge, comme cela se fait déjà dans de nombreux pays, l'édition et la vente de telles publications(1). FILMS Parmi les moyens auxiliaires dont le musée dispose pour développer son action éducative, le film est de ceux qui, avec la télévision, offrent les plus larges perspectives d'extension. 1. Besoins et possibilités a. Films de visite guidée Particulièrement nécessaire à l'action éducative du musée, le film de visite guidée est destiné à préparer les membres du groupe à la visite qu'ils vont faire et cela par des moyens différents de ceux que met en jeu la présentation muséographique. Aussi l'éducateur n'attend-il pas de ce film qu'il reproduise A l'avance la disposition topographique des présentations. Projeté aussitôt que commence la visite, si possible dans une saile spéciale, le film ne devrait pas, en principe et dans lamoyenne des cas, durer plus d'une dizaine de minutes. Le public visé comprend en moyenne une trentaine de personnes, effectif normal d'un groupe de visite guidée. De plus, les musées, saufun petitnombre, ne disposent pas des appareils, des installations de sécurité et du personnel spécialisé qu'exige la projection des films de 35 mm. Cela expliquedéjà que le format de 16 mm. soit celui qui convienne le mieux pour ce type de films. Le fait que les chercheurs scientifiques et les amateurs, dont on peut attendre de précieuses contributions, produiront plus facilement des films de 16 mm fournit un autre argument en faveur de ce formada). b. Film montrant les ressources éducatives du musée Un tel film est utile pour révéler aux maitres, de façon générale ou dans des domaines particuliers, les ressources éducatives du musée. Ici encore le format de 16 mm correspond à la moyenne des besoins. Bien entendu, la diffusion doit être surtout faite à l'extérieur du musée. c. Films éducatifs en relation avec le programme des musées à projeter dans des séances ordinaires Les conditions sont quelque peu différentes avec ce genre de film, très proche du documentaire, qui est destiné à prendre place dans les séances ordinaires organisées par le musée. La limitation du public propre aux films des deux catégories précédentes disparait, tandis que se font jour des possibilités d'exploitation bien plus larges. Restent les conditions techniques et financières de la production et de la projection. C'est dire que le film de 16 mm., compte tenu néanmoins des ressources des grands musées, conserve encore de grandes chances. 2. Production L'utilité des films éducatifs étant démontrée, il reste à trouver les moyens qui en permettent la production. Ceux-ci, rarement à la portée des musées, sont à rechercher auprès des organisations publiques d'éducation(3). 3. Réalisation La réalisation gagnera à être confiée à un seul responsable, professionnel, ou amateur de qualité. Ce responsable travaillera selon les directives et sous le contrôle de l'expert scientifique du musée, en coopération avec son éducateur. Il est possible de diminuer le prix et d'accroftre les ressources techniques de la réalisation enutilisant des "chutes" de documentaires, des éléments -tournés par les chercheurs scientifiques, et surtout des éléments to-éspar les cinéastes amateurs. Au besoin, les réalisations de ceux-ci pourraient être orientées dans le sens désirable, l'intervention des ciné-clubs étant sollicitée A cet effet. 4. Conclusion Le film apporte à l'action éducative des musées : une animation spécifique des programmes et de leurs extensions ; des moyens nouveaux pour faciliter cette action, en premier lieu le film de visite guidée. L'accent est à mettre sur le film de 16 mm.dans la mesure : oh son prix de revient est mieux en rapport avec les ressources moyennes des musées ; oh il convient le mieux aux conditions moyennes de diffusion ; où il permet de bénéficier de la collaboration des cinéastes amateurs. Les musées sont encouragés à stimuler la production des films les concernant et, tout au moins, ~ ~~ 1. Cette conclusion dépasse le cadre de l'éducation ; on l'a néanmoins maintenue dans ce chapitre, par commodité. 2. Voir ci-après, paragraphe Ce point est conforme aux recommandations de la réunion d'experts des musées,du film et de la télévision, organisée par l'icom, sous les auspices de l'unesco, tenue au Pavillon des Nations Unies de l'exposition universelle et internationale de Bruxelles 1958,du 8 au 11 juillet 1958 (recommandation no 4, point 1. a). L'ensemble desdites recommandations est d'ailleurs des plus utiles à consulter (Voir Nouvelles de l'icom),oct., déc. 1958, pp ). 31

34 à s'équiper d'un matériel élémentaire de projection. Les autorités responsables scmt invitées à leur accorder les moyens nécessaires. RADIO Le développement de la radio est ccmsidérable dans la plupart des pays, et c'est le cas en Amérique latine. C'est dire le prix de la contribution qu'elle peut y apporter à l'action éducative des musées. A plus forte raison, si, à la faveur de nouveaugtypes de programmes et, jusqu'à un certain point, elle peut associer l'image au son. 1. Programmes purement radiophoniques Les musées doivent s'efforcer d'introduire des informations les concernant dans les rubriques d'actualité générale et à large audience. Même très brèves, de telles informations sont une amorce pour l'action éducative des musées. De véritables reportages, portant aussibien sur l'actualité - acquisitions notables, ouverture de nouvelles salles, grandes missions scientifiques dans le pays et à l'étranger, etc. - que surlescollections et activités permanentes du Musée seront encore bien plus utiles sur le plan de l'éducation. Mais dès ce niveau apparaït le problème d'une coopération entre les professiannels de la radio et ceux du Musée, problème d'un conflit possible entre le goût radiophonique et l'objectivité scientifique et qui ne peut &tre tranché qu'au prix d'un large effort de compréhension mutuelle des deux partenaires. Les domaines des musées et leurs activités d'extensian sont assez variés pour permettre la réalisation de conférences radiophoniques à ce sujet. Musique et littérature peuvent y jouer leur rôle, mais de telles conférences seront accueillies, le plus souvent, par les chahes culturelles, dont l'audience est relativement peu étendue. C'est plutôt de diffusion à un niveau élevé que de véritable éducation qu'il s'agira alors. C'est encore dans les émissions dites de radio scolaire,de plus en plus répandues dans les divers pays d'amérique latine, que l'action éducative des musées trouvera meilleure carrière. L'audience en est à la fois large et spécialisée, le tan éducatif y est la règle. Les musées, surtout s'ils coordonnent leurs demandes, sont susceptibles d'occuper dans ces rubriques une place à la mesure de leur importance. Sans doute leur sera-t-il même possible d' y obtenir une rubrique spéciale. 2. Programmes radiophoniques associés à l'image Le développement de programmes de ce type est d'une grande importance pour les pays oùlatélévisionn'est pas encore largement répandue dans les couches populaires, ce qui est le cas de l'amérique latine. C'est dire avec quelle attention le stage a entendu les délégués des Pays-Bas et des mats-unis rendre compte, à ce sujet, des expériences faites dans leurs PaY s - Aux Pays-Bas, l'une des radios privées, organise tous les quinze jours, en coopération avec les musées, des émissions culturelles destinées aux écoles. On peut chaque fois synchroniser ces émissions avec une trentaine de projections de films fixes, que la radio elle-mêmevendà des prix modérés à environ un millier d'écoles. Dans les mêmes Pays-Bas, toujours en coopération avec les musées et grâce à l'aide généreuse de la Fondation "Patrimoine artistique national", est diffusé un autre programme radiophonique éducatif, dont l'importance est plus grande encore. Une commission de directeurs de musée et d'historiens d'art conseille la Fondation dans le choix d'oeuvres d'art des musées à reproduire (en couleurs 18x24), et de conférenciers pour les présenter. Ces reproductions sont exécutées par les soins des meilleurs éditeurs. Tout auditeur hollandais ou étranger de la radio peut s'inscrire à un cours radiophonique hebdomadaire de 40 leçons, moyennant quoi il reçoit mensuellement 4 reproductions, entend ensuite les 4 conférences et reçoit finalement les textes de ces conférences ; familles se sont inscrites en 1958, ce qui représente environ personnes. On voit l'ampleur et l'efficacité de cette action culturelle. Une expérience comparable se poursuit en ce moment aux Etats-Unis. Mais au lieu de s'appuyer sur la distribution de reproductions en couleurs, elle recourt àune diffusion concomitante de l'image par la presse. Si la qualité technique de-l'image en est amoindrie, sa diffusion est plus large. Divers membres du stage ont déclaré qu'ils ne voyaient pas trop d'obstacles à l'introduction du premier procédé dans leur pays. Des délégués d'autres pays d'amérique latine ont exprimé l'avis que le deuxième procédé serait moins adapté à leurs propres circonstances nationales. Tous ont reconnu l'extraordinaire intéret des deux méthodes et la possibilité de les appliquer, outre à l'histoire de l'art, aux autres disciplines scientifiques du ressort des musées. 3. Pour une étude plus approfondie du problème "Musée, Education et Radio" Considérant l'insuffisance des éléments pour l'étude d'un problème aussi important, le stage a émis le voeu que 1'ICOM entreprenne sur ce sujet,avec l'aide de 1'Unesco.une enquête approfondie et portant sur le plus grand nombre de pays possible. Dans le dessein de faciliter une telle enquête, le délégué du Centre régional de 1' Unesco pour l'hémisphère occidental (La Havane) s'est déclaré prêt à établir, en consultation avec le Secrétariat de 1'ICOM. un questionnaire préliminaire qui serait diffusé dans les pays d'amérique latine et à systématiser les réponses obtenues. Cette proposition a été accueillie avec enthousiasme. 32

35 4. Conclusion La radio peut permettre au musée et à son action éducative d'atteindre indirectement un immense public au moyen de ses divers programmes, et notamment ceux d'actualités et de culture, mais aussi au moyen de programmes réservés au musée lui-même. Dans la mesure de leurs responsabilités, les pouvoirs publics se doivent de favoriser cette proposition, notamment en ce qui concerne la radio scolaire. Les radios privées se montreront ellesmêmes accueillantes si les musées s'emploient à leur démontrer la variété et le prixdes ressources dont ils disposent. Des types nouveaux de programmes ont été expérimentés avec succès dans d'autres pays, dont l'originalité est d'associer l'image au son, dans la limite du genre. Compte tenu des circonstances locales, leur application est à recommander en Amérique latine. Le problème "Musée et Radio" semble insuffisamment élaboré. L'attention de l'unesco et de 1'ICOM est respectueusement attirée sur ce point. TELEVISION En progression sans cesse accélérée, la télévision a, sur le film, l'avantage d'atteindre bien plus facilement l'individu isolé et les petits groupes.c'est dire de quel intérêt elle peut être pour l'action éducative des musées. 1. Télévision et Amérique latine Parmi les pays d'amérique latine représentés au stage, sont déjà dotés de la télévision,l'argentine, le Brésil, Cuba, le Mexique et le Venezuela ; en sont encore dépoums, pour les seuls pays indépendants, le Chili, 1'Equateur et le Paraguay. Les musées des pays qui en sont pourvus n'ont pas lieu d'attendre que cet essor s'affirme davantage pour s'y intégrer : la nouveauté même leur en est propice. Au stade actuel de développement de la télévision dans ces pays, l'audition collective des émissions télévisées doit être favorisée. Il est de l'intérêt même des musées de contribuer à la stimuler. 2. Programmes divers Un premier moyen s'offre au musée d'accéder à la télévision : les rubriques d'actualité et de culture susceptibles de faire écho à ses activités occasionnelles ou permanentes : inaugurations, acquisitions capitales, grandes missions de recherches archéologiques, ethnologiques et de sciences naturelles dans le pays ou hors du pays, mission, et fonctionnement de l'institution. Cela si possible sous la forme de reportages directs. 3. Télévision scolaire Une attention particulière doit être accordée à la télévision scolaire là où elle existe. Là oùcen'est pas encore le cas, les musées ont intérêt à contribuer à l'obtenir. De même que pour la radio, il entre dans la mission des musées d'occuper dans la télévision scolaire une place importante. 4. Rubriques et types de programmes spécialisés Tant pour ce qui est de la radio scolaire que des autres types de programmes, les musées s'efforceront d'obtenir que des rubriques spéciales leur soient réservées, qu'ils auront intérêt à exploiter en commun. Des types spéciaux de programmes, traitant spécifiquement des ressources du musée selon le langage radiophonique, seront recherchés à la lumière de l'expérience de certains pays, "panels" où sont présentées les collections des musées par les conservateurs et autres experts, concours de réponses à l'occasion des expositions, activités d'extension dans les perspectives variées qu'ouvrent les programmes de musées sur le plan régional et international. 5. Conditions de production Dans la mesure où la responsabilité des pouvoirs publics est engagée, ceux-ci seront invités à ouvrir la télévision, aussi largement qu'il convient, à l'action éducative des musées. Dans le cas de radios privées, il appartiendra aux musées, selon les possibilités : a) soit de convaincre ces organisations de l'intérêt que peut offrir pour les téléspectateurs, au prix de formules nouvelles, l'utilisation des ressources encore trop peu connues dont ils disposent ; b) soit d'obtenir les concours de mécènes, de fondations ou de grandes firmes soucieuses de réaliser une publicité de bon aloi, en vue de subvenir aux frais d'émissions télévisées concernant les musées. 6. Conditions de réalisation Le réalisateur est maïtre de son style et le musée est responsable de l'interprétation scientifique et du respect de ses collections. Eh accord avec ces principes, et aussi dans le respect de la sécurité des collections, une collaboration étroite peut se développer entre eux. 1. Catégories de téléspectateurs Les musées s'efforceront d'obtenir que les émissions télévisées les concernant ne soient pas seulement réservées aux chames culturelles, mais soient aussi diffusées sur les chahes reçues par la masse des téléspectateurs. 33

36 Les actualités et la radio scolaire offrent, à cet égard, plus de facilités ; quant aux autres types de programmes, la possibilité n'en est pas exclue si on recherche, dans les limites correspondant à la mission du musée,les applications les plus spectaculaire s et attrayantes. 8. Kinescopes Les musées s'attacheront à obtenir que des kinescopes soient produits à l'occasion des émissions les plus valables, et qu'ils leur soient cédés aux conditions les plus favorables, en vue de leur utilisation par leurs organes éducatifs. 9. Conclusion En voie de développement accéléré dans la plupart des pays du monde, la télévision peut être un moyen éducatif puissant, et les musées d'amérique latine ont intérêt, à la lumière des recommandations d'une récente réunion d'experts de 1IICOM et de l'unesco, à s'y intégrer aussi rapidement que possible. Ils s'efforceront à cette fin : soit de prendreplace dans les rubriques d'actualités,de culture et de télévision scolaire ; soit d'obtenir la création de N- briques qui leur soient réservées, et développant des types spécifiques. Il conviendrait que cette actionnlait pas exclusivement pour support les chaifies spécialisées,mais aussi, en ce qui concerne les émissions les plus spectaculaires et attrayautes,les ciïajhes préférées de la masse. MUSEES DE LA JEUNESSE Les musées de la jeunesse peuvent se définir comme des musées à fonction exclusivement éducative et s'adressant, selon les cas, aux enfants ou aux adolescents, ou à ces deux classes d'âge. Ce genre de spécialisation entraifie-t-il des conditions spécifiques quant au personnel de direction et de conservation, à la formation et à la présentation des collections et aux activités? Ces conditions peuvent varier selan que le musée de la jeunesse est constitué en musée indépendant ou qu'il fonctionne dans le cadre d'un musée ordinaire. Dans le cas où le musée est indépendantj'expérience démontre que,le plus souvent,son programme est "général", en d'autres termes qu'il reflète à sa manière l'ensemble des disciplines artistiques et scientifiques qui sont à la base des musées polyvalents. Quelle que soit l'étendue du programme, le personnel de direction et de conservation doit posséder tout à la fois, chose rare,unecompétence dans les matières du programme et une expérience développée et qualifiée de pédagogue. Des collections doivent être constituées, qui soient suffisamment représentatives (tout au moins dans les domaines les plus propres à exciter l'intérêt de la jeunesse), sans être pour autant composées de pièces rares et précieuses, Enfin, si, comme il est souhaitable, la jeune clientèle du musée est appelée à participer au développement des collections,ce ne peut être que moyennant de sévères précautions(l). Dans le cas où le musée est incorporé à uneinstitution plus large, la question du personnel de direction et de conservationne se pose pas à proprement parler, la gestion pouvant être faite, selon le niveau du musée-cadre, par l'éducateur ou par des membres détachés du service éducatif de celuici. Pas non plus de problème en ce qui concerne les collections, celles-ci pouvant être prélevées, en permanence ou selon les besoins, sur les collections du musée-cadre. D'autres problèmes, en revanche, restent communs aux musées de la jeunesse, qu'ils soient indépendants ou non, notamment celui de la présentation et celui, jusqu'à un certain point solidaire du précédent, des activités. Les présentations écologiques sont particulièrement recommandables en l'espèce - intérieurs reconstitués, dioramas d'histoire naturelle, etc., en raison de leur caractère spectaculaire et attrayant : l'assimilation n'en sera véritablement obtenue que moyennant de bonnes notices à l'intention des visiteurs individuels, de commentaires à l'intention des visiteurs groupés. Les présentations systématiques n'en seront pas pour autant négligées du fait d'une part que les présentations écologiques ne suffiront jamais à les remplacer tout àfait, et d'autre part qu'elles contribuent heureusement à développer les facultés de réflexion et d'abstraction. Certains thèmes scientifiques gagneront à être illustrés par des appareils du genre "presse-bouton1': cela toutefois de façon très contrôlée, et de manière à éviter que l'attraction ne fasse obstacle à l'assimilation. Bénéficiant d'un local spécial et libérées de ce fait du souci d'être polyvalentes,les présentations éviteront les thèmes et les interprétations d'une difficulté excessive. Il conviendra que certains objets - de toute évidence les seuls objets remplaçables ou d'une solidité à toute épreuve - puissent être manipulés par les jeunes visiteurs. L'ambiance des galeries sera très différente de celle des musées polyvalents. Dans les limites qu'exige la discipline,les jeunes devront s'y sentir chez eux, ce qui implique qu'ils ne seront pas tenus au silence et que certaines activités se dérouleront auvoisinage plus oumoins proche des présentations : dessin, activités de fabrication (poterie, marionnettes, etc. ), interprétation dramatique (marionnettes, etc.). A ces particularités près, les activités éducatives ne diffèrent guère de celles des musées polyvalents : visites guidées, activités internes et externes, pr&ts aux écoles et organisations culturelles, tests d'anomalies, etc. A noter que les musées de 1. Bien qu'à plus grande échelle,les problèmes que posent les collections des musées de la jeunesse sont à rapprocher de ceux des musées scolaires. 34

37 la jeunesse seront particulièrement propres à accueillir ces clubs d'amis desmusées,en l'espèce les jeunes amis des musées auxquels le stage s'est, d'autre part, vivement intéressé. La question a été finalement posée de savoir à laquelle des deux formules - musée de la jeunesse indépendant, musée de la jeunesse "incorporé" - il convient de donner la préférence. Les raisons évoquées plus haut - jointes à celles qu'a très brillamment développées M. Peter Floud dans un ouvrage de 1'ICOM déjà cité(l) - ont conduit le directeur et les stagiaires à reconnaïtre que la deuxième formule est plus facilement applicable. La cause des musées de la jeunesse indépendants n'apas été condamnée, pour autant, là ou la création de musées "incorporés" rencontre des obstacles et à condition que ces musées de la jeunesse gérés par un personnel non seulement enthousiaste, mais aussi compétent et conscient de tous les problèmes que pose ce genre d'institution. MUSEES SCOLAIRES A la demande de plusieurs d'entre euxjesmembres du stage ont procédé à un échange de vues sur les musées scolaires. 1. Définition, fonctionnement On ne saurait tout d'abord confondre les musées scolaires et les musées universitaires. Leur seule dénomination indique qu'il s'agit de musées attachés à une classe, ou tout au plus à une école primaire ou B un collège. On ne saurait accorder une telle dénomination aux collections didactiques de base nécessaires à tout enseignement. A égale distance de ces deux cas extrêmes, le musée scolaire se définirait comme un établissement de fait, sans véritable statut, de niveau très modeste, à fonction exclusivement éducative, géré par l'un des maïtres de l'école ou du collège, et ajoutant au matériel didactique indispensable une petite collection illustrant le ou les enseignements donnés, constituée de reproductions concernant l'art, l'histoire, l'archéologie, l'ethnographie et les sciences naturelles, de maquettes, d'appareils scientifiques voire d'objets originaux concernant l'ethnographie, l'archéologie et les sciences naturelles, Le musée scolaire peut rendre des services. Plus spécialement, si les collections en sont constituées avec la participation des élèves : cartes postales ou autres reproductions du même genre dont ils lui font don, appareils à la fabrication desquels ils sont associés, choix de dessins qu'ils ont exécutés dans le cadre de compétitions scolaires, spécimens culturels ou naturels qu'ils ont récoltés individuellement ou à l'occasion d' "expéditions" organisées dans la région par le maïtre, etc. Si toutefois la gestion du musée scolaire n'est pas soumise à certains contrôles et si le développement n'en est pas sévèrement limité, i!uiiiiié peut en être de beaucoup éclipsée par les inconvénients. En matière d'art, le contrôle est celui de la qualité et du choix des reproductions : infidèles ou sélectionnées sans discernement, elles déforment le goût qu'on se propose de cultiver. En matière d'histoire, l'objectivité s'impose, et avec elle le respect des consciences et des opinions des élèves et de leurs familles. De façon générale, l'interprétation des oeuvres et des spécimens engage,de la part des martres, une responsabilité dont ils ne doivent pas mésuser. Un minimum de ressources et de soins sont nécessaires pour conserver le matériel dans l'état convenable. Des vitrines ne peuvent être évitées pour les éléments les plus fragiles et périssables. Plus grave est le problème de la récolte individuelle ou collective des collections par les élèves. En matière archéologique, des fouilles inconsidérées et plus ou moins clandestines, même si elles entrament la découverte de quelque pièce spectaculaire, peuvent le plus souvent, conduites sans les méthodes stratigraphiques qu'exige l'archéologie moderne, avoir pour conséquence l'anéantissement de gisements précieux. Dans le cas où leurs élèves auraient pris des initiatives à cet égard et si le fait en venait à la connaissance des maftres, ceux-ci auraient le devoir d'en aviser l'autorité archéologique la plus proche. Quelques bons moulages, ou à la rigueur quelques modestes spécimens de séries possédées en grand nombre par le musée régional et prêtées par lui répondraient largement aux besoins. Il semble à première vue que la prospection ethnographique ne présente pas d'inconvénients analogues et il est vrai que les élèves, en particulier dans les petites localités intéressantes du point de vue ethnographique, du fait même qu'ils sont du pays, n'auront pas de peine, au moins dans les années à venir, à constituer des collections d'objets pré-industriels que de véritables musées pourraient envier. 1. Musées et jeunesse, 1952, pp M. Floud a soulevé - tout en soulignant qu'une véritable enquête serait nécessaire pour aboutir à une conclusion définitive - l'important et intéressant avantage qu'offrent les musées de la jeunesse "incorporés " en facilitant la communication avec les parties "po1yvalentes"du musée -cadre, ce qui peut bien répondre aux aspirations profondes des jeunes et en tout cas facilite la propagande qu'ils peuvent faire auprès de leurs parents en vue de les attirer dans cette partie du musée. D'autres auteurs, dans le même ouvrage, défendent la thèse des musées de la jeunesse indépendants (notamment pp et 85-87). 35

38 Selon toute vraisemblance, ils ne recueiileront pas avec les objets eux-mêmes les données qui en conditionnent la valeur. Eh outre, de telles collections deviendront rapidement encombrantes, leur conservation exigera des soins éclairés et leur présentation un matériel coûteux. Il en est enfin, jusqu'à un certain point, du milieu humain comme du gisement archéologique : le témoin quepersécute l'enquêteur incompétent risque d'être perdu pour 1' enquêteur compétent. Bien plus aisée, dans la mesure où la santé et la sécurité des chercheurs en herbe n'ont pas à en souffrir, est la collecte d'échantillons minéralogiques, de spécimens botaniques, de coquillages et d'insectes. Au fur et à mesure que de tels éléments perdent leurs étiquettes ou se détériorent, de nouvelles générations d'élèves n'auront pas de peine à les remplacer. Toutes Précautions étant prises, de telles participations à la constitution du musée scolaire ont leur prix dans le cadre d'activités dirigées. Mais, comme toutes les activités de ce genre, elles exigent d'être conduites par des m ares compétents en la matière. Reste la nécessité de ne pas dépasser certaines limites, d'ailleurs très modestes. Un musée scolaire démesuré entraiherait des dépenses matérielles et des préoccupations incompatibles avec le train de vie et les objectifs essentiels de l'école ou du collège. Il n'est pas toujours facile, enfin, de trouver des maïtres pour perpétuer ce qu'un initiateur enthousiaste aura créé : quel triste spectacle offre alors le musée scolaire à l'abandon, parfois même le charnier d'objets ethnographiques ou archéologiques irremplaçables. Le musée scolaire, en somme, et moyennant certaines précautions, peut jouer un r61e des plus utiles en qualité de complément et de stimulant de l'enseignement. On ne saurait toutefois affirmer qu'il soit indispensable en toutes circonstances,un bon matériel didactique et de bonnes activités dirigées pouvant suffire à illustrer l'enseignement des premier et second degrés. De toute façon, qu'un tel musée existe oun'existe pas, les responsables de l'établissement veilleront à ce que les élèves fréquentent de véritables musées, si possible de grands musées, ou tout au moins le musée régional le plus proche. 2. Incidences pour 1'ICOM Dans sa publication Musées et jeunesse(l) - distribuée aux stagiaires -1'ICOM a consacré quelques lignes aux musées scolaires. Le stage a souhaité qu'une enquête plus approfondie soit entreprise à leur sujet et que, si les résultats en sont intéressants, l'éventualité soit considérée par le Comité de I'ICOM pour Iléducation de créer dans son sein une section des musées scolaires. 3. Incidences en Amérique latine L'échange de vues a été trop limité pour que la situation des musées scolaires en Amérique latine ait pu être examinée. MUSEES PEDAGOGIQUES 1. Définitions et buts Une séance supplémentaire consacrée aux musées pédagogiques a permis au stage de se pencher sur ces établissements ''occupant une place à part dans la classification des musées, un peu en marge..., conçus et créés OUT les besoins exclusifs de 1lenseignementA. "Créés à l'intention des éducateurs, et par eux, au profit des élèves, les musées pédagogiques sont avant tout destinés à favoriser le développement et les progrès de l'instruction dans tous ses domaines.. Instruments de connaissance grace à leurs collections, ils peuvent être considérés comme les pionniers des sciences de l'éducation...". centres ou instituts, "sans porter le titre de Musée pédagogique, en remplissent cependant la fonction". "Divers établissements.. II, 2. L'institut national pédagogique de Paris Portant sur l'institut national pédagogique de Paris, branche du Ministère de l'éducation nationale, une intervention de M. Malvaux a permis d'étudier, à titre d'exemple. une importante réalisation dans ce domaine. Cet institut réunit à la fois : a) des services officiels tels qu'une Bibliothèque centrale de l'enseignement public, une filmothèque, une phonothèque, une photothèque, des bureaux d'études et d'information pédagogique, un service d'édition. des établissements associés parmi lesquels le Centre international d'études pédagogiques de Sèvres ; b) des associations et organismes divers tels que la correspondance internationale, etc. ; c) un musée pédagogique, "pierre angulaire" de l'édifice. Ce musée rassemble, en effet, des collections d'objets et de documents sur les méthodes d'éducation et les moyens d'enseignement, organise des expositions permanentes, temporaires et circulantes, des stages et des congrès, stimule ou contr6le des recherches et des publications. 1. Paris, 1952, pp Louis Gros et Charles Majaut. Problèmes des musées pédagogiques pp de 1aTroisième Conférence générale de l'icom, 6-12 juillet Résumé des travaux, compte rendu des manifestations, Paris. La présente conclusion a beaucoup repris du rapport de ces deux auteurs. 36

39 3. Les musées pédagogiques, instrument de coopération entre les musées et l'enseignement L'expérience des musées, centres et instituts pédagogiques, notamment ceux de Paris, Berne, Zurich, Amsterdam et La Haye démontre qu' ils peuvent jouer un r61e de tout premier plan en vue d'une coopération plus étroite entre les musées et l'enseignement, portant notamment sur les points suivants : formation du personnel d'éducation et organisation des services d'éducation des musées, musées scolaires et de la jeunesse, aspects didactiques de la présentation polyvalente, conception et circulation des expositions didactiques organisées par les musées ou par l'enseignement,composition, présentation et diffusion des prêts aux écoles, organisation et stimulation des visites collectives d'élèves et de maitres dans les musées, réunions d'experts des musées et de l'éducation, etc., etc. 4. Conclusion Aussi le stage a-t-il souhaité : a) qu'un musée, centre ou institut pédagogique soit créé dans les pays d'amérique latine qui n'en possèdent pas encore ; b) que chaque établissement de ce genre crée en son sein un service s'occupant plus spécialement des problèmes et activités concernant les musées; c) que I'ICOM veuille bien considérer la possibilité de recommander à son Comité pour l'éducation de créer une section spéciale pour les musées pédagogiques. MUSEE ET EDUCATION DE BASE DANS UNE REGION RECULEE : PROJET D'UN MUSEE FLOTTANT Il est inutile de définir à nouveau le problème de l'éducation de base de populations analphabètes ou semi-analphabètes vivant dans des régions à climat difficile et à économie sous-développée. L'organisation de musées élémentaires a constitué l'un des moyens mis en oeuvre. Il ne semble pas toutefois que de tels établissements aient été reliés à des musées plus importants, dont l'expérience les aurait guidés. Limitant leur étude au cas d'une région de type amazonien, les experts qualifiés du stage ont conçu un projet prévoyant une telle liaison sous les auspices et avec l'aide des autorités responsables et des organisations nationales et internationales intéressées. 1. Caractéristiques Une équipe circulerait en bateau dans la région visée. Eiie présenterait aux escales un film etune exposition. Ces présentations auraient pour premier but de faire prendre conscience à la population de la région oh elle vit et de favoriser son intégration sociale. A cette fin, elles mettraient en évidence certains caractères de la régim,elles ouvriraient certaines perspectives sur le reste de l'amérique et sur le monde, Un autre de leurs buts serait de préparer la population à mieux accueillir les conseils et les traitements de la médecine savante. Les bienfaits de celle-ci pour la santé seraient démontrés dans des circonstances Particulièrement frappantes, et rapprochés des effets de la négligence, de la routine et de la superstition. Eues s'efforceraient enfin de dispenser certaines notions sur la nature, les procédés et les conséquences du travail d'exploration des ressources végét ales les plus importantes, auquel se livre la partie laborieuse de la population : cela en vue d'améliorer, dans la mesure du possible, les conditions techniques et psychologiques de ce travail. a. Equipe Un chef d'équipe (peut-être un ethnologue-éducateur) aidé de deux personnes. b. Equipement Bateau de modèle approprié ; Tente de modèle approprié ; offrant aux étapes le local pour la projection du film et l'exposition ; Groupe électrogène, équipement pour l'éclairage du bateau et de la tente ; Ecran et appareil de projection ; Matériel d'exposition ; Etc. c. Rogramme des escales Les escales comporteraient autant de séances qu'il serait possible d'en organiser. Alerté par une publicité préalable, le public serait admis par groupes successifs. Chaque séance se déroulerait ainsi : projection du film ; entracte pour la mise en place du dispositif d'exposition ; exposition ; sortie du public ; désinfection, préparation de la séance suivante. d. Film Un homme particulièrement doué, originaire de la population et en parlant la langue vernaculaire, se verrait confier le r61e de personnage conducteur, autour duquel s'agenceraient, animés par d'autres membres de la population, les épisodes du film. Le tout présenté de façon simple et concrète, avec un accent humain. Les images seraient accompagnées d'un commentaire sonorisé. Les titres et éventuels SOUBtitres seraient simultanément parlés. Ainsi l'analphabétisme ne constituerait-il pas un obstacle à l'assimilation du film. 37

40 e. Exposition Elle comporterait essentiellement : quelques panneaux de dessins en couleurs (non poussés vers l'abstraction) et de photographies ; quelques modèles à trois dimensions ; trois appareils du type "presse-bouton" si possible, sonorisés,ayant pour thèmes, par exemple.l'un la situation géographique de la région par rapport aux régions voisines et au reste du monde, l'autre l'utilité et l'application des remèdes contre la malaria, l'autre enfin la sélection des semences de telle ou telle espèce végétale. 2. Préparation et réalisation Un ou plusieurs musées centraux et régionaux des domaines intéressés - notamment l'ethnologie, les sciences naturelles, l'hygiène, l'économie, l'éducation - assureraient la préparation scientifique et technique du projet et sa réalisation, l'un de ces musées en étant plus spécialement responsable. Préparation et réalisation s'effectueraient sous le contr8le et avec l'aide des autorités compétentes du pays aux divers niveaux et dans les divers domaines. Une aide technique et matérielle serait sollicitée d'organisations internationales compétentes : l'unesco, l'icom, fondations, etc. 3. Conclusion En conclusion, le stage a reconnu l'utilité d'un tel projet pour une région d'amérique latine.11 aémis le voeu que les pouvoirs publics et les organisations internationales - e$ en premier Lieu l'unesco et I'ICOM - s'y intéressent dans la mesure de leurs possibilités. Il a souhaité que dans un ou plusieurs pays d'amérique, un comité préparatoire d'experts se constitue, qui serait chargé de pousser plus avant l'étude du projet, compte tenu des conditions régionales. CATEGORIE DES MUSEES Chacune des grandes catégories de musées a fait l'objet d'une séance spéciale comportant un ou plusieurs exposés, des projections et des discussions, complétée, à Rio ou ailleurs, et si possible le jour même, de lavisite d'un ou plusieurs musées de la catégorie. Les catégories discutées dans ce groupe de conciusions ont été les suivantes : (1) musées d'art ; (2) musées d'art moderne ; (3) musées d'archéologie et d'histoire ; (4) musées d'ethnologie et de folklore ; (5) musées de sciences naturelles ; (6) musées de sciences exactes ou de techniques ; (7) musées régionaux ; (8) musées spécialisés ; (9) musées universitaires(1). Ces catégories et leur ordre reproduisent pour la plus grande part les catégories et l'ordre des cornites internationaux de 1'ICOM correspondants. Ces mêmes catégories cadrent sensiblement avec celles que l'unesco a retenues pour son Rapport préliminaire sur les statistiques de musées. En raison de leur caractère essentiellement éducatif, le cas des musées de la jeunesse, des musées scolaires et des musées pédagogiques a été étudié dans les séances sur le thème musée et éducation('). a) Toutes les catégories sauf les trois dernières ont à leur base une discipline scientifique plus ou moins large ; les catégories 7 et 8 peuvent couvrir plus ou moins de disciplines dans le cadre d'une région ou d'un sujet ; la catégorie 9 ne cornait aucune limitation à cet égard. b) Concernant toutes les sciences humaines, les catégories 1 à 4 n'en représentent que les applicationsmuséologiques de beaucoup les plus fréquentes; iln'en existe pas moins d'autresmusées de sciences humaines, tels ceux de sociologie ; c) les musées de toutes catégories se proposent de diffuser le savoir ;toutefois, ceuxdes catégories 1 et 2 se proposent en outre de cultiver la sensibilité artistique et de favoriser la délectation : mission qui en détermine les méthodes et les aspects spécifiques ; d) sans préjuger de leurs tâches d'étude et de mise en valeur, communes A toutes les catégories de musées, les musées des catégories 1 à 5 donnent toute son importance à la fonction de conservation des biens culturels. Cette fonction s'éclipse plus ou moins avec les musées de la catégorie 6, dont les collections, essentiellement représentatives de la civilisation industrielle, doivent et peuvent être souvent renouvelées, problème qui affecte également les musées des catégories 7 à 9, dans la mesure où ils possèdent des collections dites scientifiques et techniques. e) Les caractères distinctifs des musées scientifiques et techniques sont assez marqués pour que certains experts aient cru devoir les écarter de la famille des musées. Or s'il est vrai que chaque catégorie, et davantage peut-être celles des musées scientifiques et techniques, a son originalité propre, il ne l'est pas moins que les musées scientifiques et techniques, de par leur mission et la plupart des moyens dont ils disposent, répondent à la définition générale de l'institution. La plupart d'entre eux portent délibérément le nom de musée. L'intérêt d'une coopération entre cette catégorie de musées et les autres, est évident, aussi bien dans chaque pays considéré isolément que sur le plan international. f) L'existence séparée de musées des catégories 1 à 6 n'exclut pas celle de musées importants, dans lesquelles ces diverses catégories se trouvent plus ou moins associées, autrement que dans le cadre d'une région ou d'un sujet. On constate ainsi la fréquence, d'une part, de l'association musées d'art 1. Les textes des conclusions correspondantes ont été établis à partir des exposés et discussions des séances de travail. 2. Département des sciences sociales, Division de statistique STR/18, janvier

41 et musées d'histoire, et d'autre pari de l'association musées d'ethnologie et musées de sciences naturelles. Branche des musées d'archéologie, les musées d'archéologie préhistorique se séparent parfois des musées d'archéologie histori e pour rejoindre les musées d'histoire naturelle(f;).' g) Les catégories 1 à 7 ne sont pas rigoureusement étanches et, avec le progrès des sciences,. elles le seront de moins en moins. Ce n'est pas déborder du programme d'un musée, c'est servir la science et l'éducation que d'ouvrir les perspectives qu'appellent le développement des études et les présentations qui le reflètent. MUSEES D'ART 1. Définition, buts, types Catégorie particulièrement florissante, les musées d'art rassemblent des oeuvres isolées ou des ensembles d'oeuvres auxquelles est reconnue en priorité une valeur artistique, mais dont la valeur, scientifique n'est pas pour autant négligée. Ils ont d'ailleurs à leur base, comme toutes les autres catégories de musées, une discipline scientifique: en l'espèce l'histoire de l'art. Parallèlement aux développements de la curiosité artistique,le programme des musées d'art s'étend de plus en plus dans le temps et dans l'espace. Autrement dit,il se limite de moins en moins aux oeuvres d'art reconnues pour telles dès l'origine,et retient toujours davantage des oeuvres dont la valeur artistique a été reconnue postérieurement. Si la plupart des grands musées d'art d'europe et d'amérique du nord possèdent de longue date des collections d'art méditerranéens et asiatiques, un certain nombre d'entre eux, notamment les musées d'art moderne, y ajoutent progressivement d'autres arts de haute époque, et aussi les arts dits primitifs ou populaires de cultures récentes ou actuelles. Il existe même à New York, depuis peu, un musée d'art primitif. Considérés plus spécialement sous l'angle occidental, les musées d'art peuvent se subdiviser en musées de peinture (appelés galeries dans certains pays), de sculpture et d'arts appliqués. Les musées d'art moderne présentent tant de caractères et de problèmes particuliers qu'il a été reconnu nécessaire de les étudier séparément. 2. Organisation, fonctionnement, méthodes La méthode prévaut en Europe et aux Etats-Unis de présenter séparément, dans un musée d'art à programme général, peinture, sculpture et arts appliqués, quitte à introduire dans les galeries ainsi spécialisées, pour créer une ambiance, des éléments des autres groupes. Si importantes qu'elles soient, les tentatives faites jusqu'ici dans le sens d'une véritable synthèse des trois ordres d'oeuvres ont échoué, pour des raisons d'ordre technique plutôt qu'idéologique. Réorganisé depuis la dernière guerre, le Musée des arts décoratifs de Londres (Victoria and Albert Museum) obéit désormais à un plan des plus remarquables, subdivisé en deux grandes sections : a) diverses séries systématiques différenciées par techniques, telles qu'orfèvrerie, céramique, textiles (formule traditionnelle) ; b)développement chronologique continu où les diverses techniques s'amalgament au sein de chaque période, du moins en ce qui concerne les artsd'occident et leurs sources. Détenteurs de vastes collections des diverses écoles de l'art occidental, situés eux-mêmes dans un pays dont l'école d'art ancien est souvent importante, les grands musées artistiques d'europe ont à résoudre le m&me problème : l'école nationale et chacune des diverses écoles d'art occidental doivent-elles are exposées séparément outoutes ces écoles doivent-elles &tre amalgamées dans un développement historique général? L'une oul'autre soïution l'emporte selon les pays. Là où prévaut la soiution du développement historique général, 1' exigence n'en subsiste pas moins qu'a l'intérieur de chaque période, l'école nationale soit présentée séparément. Là où des circonstances économiques ou autres ont fait obstacle à la création d'un musée spécialement consacré à l'art moderne, et là où le niveau du musée le permet, il est utile de créer un département spécial d'art contemporain, ayant à sa tête un spécialiste et bénéficiant des facilités de gestion désirables. 3. Incidences pour 1'ICOM L'ICOM réunit dans un seul comité les musées d'arts plastiques et appliqués, comité déjà subdivisé en deux commissions dont l'une s'occupe du traitement des peintures et l'autre des expositions artistiques internationales. L'ICOM envisage de créer une commission des musées d'art appliqué, mettant l'accent sur Part industriel. Celle d'une commission des musées d'art moderne serait souhaitable. 4. Incidences en Amérique latine Chacun des pays d'amérique latine, au cours de la période coloniale et depuis l'indépendance, a développé une production d'art savant. Le stage a souhaité que les musées d'art de cette partie du monde, dans leurs présentations et dans leursprogrammes d'études et d'acquisitions, fassent une large place à cette production et que les autorités responsables leur accordent à cet égard les moyens nécessaires. Les visites que les membres du stage ont pu faire dans les collections d'art ancien de divers 1. La conclusion concernant les musées scientifiques évoquera le cas des musées qui, sous cette appellation, embrassent toutes les disciplines, à l'exception des disciplines proprement artistiques. 39

42 musées de ce pays, et notamment au Musée national d'art de Rio.leur ont permis de constater l'importance des réalisations brésiliennes dans ce domaine. Ils ont manifesté le plus vif intérêt pour le projet de création, à Bahia, d'un musée d'art religieux, qui offre une autre perspective de développement des musées d'art en Amérique latine. Le stage a souhaité que les musées d'art d'amérique latine contribuent à mettre en valeur les arts précolombiens(') et populaires des pays oùils sont établis, sans omettre les arts plastiques et appliqués issus de l'acculturation. Cela, selon les circonstances, par la constitution de collections spéciales exposées en permanence, ou au moyen d'expositions temporaires, et de toute façon en coopération avec les musées d'archéologie et d' ethnologie. Autre tâche pour ces mêmes musées dont le stage a également souligné l'importance :présenter dans la mesure du possible l'art des pays étrangers à l'amérique latine. Or, à certaines exceptionsprès, dont la plus brillante est celle du Musée d'art de Sao Paulo, les musées d'art d'amérique latine sont moins pourvus en oeuvres d'art étrangères que ne le sont lesmusées d'amérique du nord et d'europe. La valeur marchande et la rareté des oeuvres suffisamment représentatives font gravement obstacle à des enrichissements de ce genre et il en résulte, si l'on ose dire, un "manque à gagner'' pour la compréhension entre les peuples, dans un domaine où de tels moyens sont particulièrement efficaces. Aussi le stage a-t-il souhaité que l'unesco et 1'ICOM prêtent attention à ce problème. A cet égard, les possibilités suivantes ont été notamment évoquées : a) échanges d'objets, à titre définitif ouàterme, entre les musées d'art d'amérique latine et ceux des autres pays, chacun des deux partenaires proposant des oeuvres d'art de son propre pays ; b) là où les circonstances ne favorisent pas la solution a, solution complexe Consistant pour les musées d'art d'amérique latine à échanger avec les musées d'art d'autres pays, et contre des oeuvres d'art, à titre définitif ou à terme, des objets ou spécimens concernant d'autres disciplines que celles de l'histoire de l'art et que le musée d'amérique latine obtiendrait d'autres musées de son pays, au bénéfice de musées d'autres disciplines ; c) dans la limite que permettent les circonstances, facilités monétaires accordées aux musées pour procéder à des acquisitions à l'étranger ; d) développement des échanges d'expositions artistiques d'un pays à l'autre dans le cadre d'accords culturels bilatéraux ; e) expositions artistiques présentées dans des musées d'amérique latine de niveau important et offrant toutes garanties scientifiques et techniques désirables, organisées avec le concours d' un groupe de musées de divers pays, en coopération avec la Commission de I'ICOM pour les expositions internationales artistiques ; f) échanges internationaux de reproductions de qualité d'oeuvres d'art (reproductions en noir et en couleurs, moulages). En ce qui concerne la solution f, le stage a reconnu tout le prix des répertoires de reproductions en couleurs de peintures, publiés par l'unesco avec le ccmcours d'un groupe international d'experts proposés par 1'ICOM. Il a souhaité que de tels répertoires soient publiés en ce qui concerne les moulages. MUSEES D'ART MODERNE 1. Définition, buts, types Pour remplir pleinement leur mission, les musées d'art moderne ne doivent pas se contenter de se tenir à l'avant-garde du mouvement artistique international. D'autres tâches, non moins essentielles, les attendent encore, dont le tableau a été magistralement tracé devant le stage par le professeur Flexa Ribeiro, au nom du Musée d'art moderne de Rio, telles que de contribuer à mettre fin au divorce entre la société de notre temps et l'apport original de ses artistes, de faire en sorte que l'art actuel soit un produit de consommation directe et non pas un problème pour l'homme, d'intégrer l'homme à la civilisation industrielle dans les pays gagnés par celle-ci, etc. La nature et l'ampleur de ces buts conduisent les musées d'art moderne à élargir leur programme dans diverses directions, et notamment les suivantes : a) arts appliqués engendrés par la civilisation industrielle : notamment la photographie, le film, la télévision, la publicité et ses moyens typographiques et iconographiques ; b) architecture et urbanisme contemporains dans leurs implications non seulement artistiques, mais aussi techniques et sociales, et encore dans leurs relations avec les arts plastiques ; c) sans négliger pour autant les témoignages des arts appliqués "manuels", accent mis sur les arts appliqués issus du machinisme (on a insisté, à cet égard sur l'action des musées d'art moderne des pays anglo-saxons et scandinaves, ainsi que de ceux des Pays-Bas, de France, de Suisse, d'italie et de Tchécoslovaquie, en coopération avec les organisations d'hdustrial Design, la Triennale de Milan, etc.) ; d) arts de haute époque, arts primitifs et arts populaires présentant des affinités avec les arts contemporains avancés (plutôt au moyen d'expositions temporaires,que de collections permanentes). Les musées d'art moderne ont à résoudre deux problèmes particulièrement délicats : Le premier est de déterminer à quelle époque débute leur programme chronologique. Certains d'entre ces musées adoptent une limite à la fois mouvante et automatique, consistant à faire entrer au Musée les seules oeuvres dont les auteurs sont 1. Plus précisément des arts que révèle l'archéologie précolombienne. 40

43 nés depuis un nombre déterminé d'années et à éliminer progressivement, quitte à les affecter à des musées d'art ancien, les oeuvres des artistes dont la date de naissance a dépassé cette limite (cas du Musée d'art moderne de Paris). D'autres musées, sans s'arrêter à une date, retiennent un choix plus ou moins restreint d'oeuvres d'artistes considérés comme ayant joué un r8le déterminant dans la genèse de l'art moderne (cas du Museum of modern art de New York). Le second de ces problèmes est de choisir entre ces deux possibilités : retenir les seules oeuvres à l'avant-garde de l'art contemporain ou en représenter les autres tendances.certainsmusées optent pour la première solution, notamment ceux auxquels un statut privé donne toute liberté d'action. D'autres musées sont dans 1 'obligation, d'autres même considèrent de leur devoir, d'adopter le pluralisme. 2. Organisation, fonctionnement, méthodes Les plus grands musées d'art moderne du monde constituent comme une famille internationale, dont les entreprises concertées favorisent les échanges culturels d'un pays à l'autre, notamment sous la forme d'expositions temporaires, circulantes ou non. L'attention des stagiaires a été attirée sur le perfectionnement des méthodes de présentation dans certains musées d'art moderne ou à eection d'art moderne, notamment à Bâle (Kunst Museum), Amsterdam (Stedelijk Museum) et New York (Guggenheim Museum, Museum of modern art), et dans certaines expositions temporaires italiennes (notamment l'exposition Picasso présentée successivement à Milan et à Rome). 3. Incidences pour 1lICOM Comme on l'a déjà signalé, l'accent a été mis sur l'utilité de constituer une commission des musées d'art moderne. 4. Incidences en Amérique latine Les deux musées d'art moderne les plus importants d'amérique latine sont ceux de Rio et de Sao Paulo. Leur visite et les discussions qui l'ont encadrée ont permis au stage de définir certains aspects essentiels du r81e des musées d'art moderne en Amérique latine : a) comme l'a souligné le professeur Ribeiro, encourager l'homme de cette région du monde à affronter les problèmes nouveaux qu'y pose le passage d'une économie agricole traditionnelle à une économie industrielle en plein essor ; b) organiser, ou favoriser, un enseignement correspondant à ces besoins. Il en est ainsi avec 1'Ecole technique de création en voie d'organisation au Musée d'art moderne de Rio ; durant les quatre années de scolarité seront donnés successivement un cours fondamental puis deux séries de cours spécialisés, l'une dans le cadre d'un Département de communication visuelle, information et édition, l'autre dans celui d'un Département de dessin industriel et construction ; ayant parmi ses objectifs de préparer "un groupe d'artistes d'un niveau supérieur... à prendre en charge la conception des formes qui seront utilisées par l'industrie naissante du pays", 1'Ecole assurera une formation culturelle de haute qualité, où entreront notamment la sociologie, l'histoire culturelle du 20e siècle, l'histoire technique et l'anthropologie culturelle. Elle pourra produire et vendre ce qu'elle aura produit. Elle se tiendra en contact étroit avec la production, ''depuis l'affiche publicitaire jusqu'aux produits industriels" ; c) aplanir les obstacles que rencontrent les musées d'art moderne en Amérique latine, développer rapidement leurs collections notamment par des achats directs aux artistes du pays et de l'étranger ; d) constituer des foyers de vie culturelle ~ù,sans distinction d'dgine sociale ou ethique, le personnel technique et scientifique du musée, les artistes, les étudiants, les martres, les amateurs,les collectionneurs, les industriels puissent faire CMnaissance et sympathiser ; un exemple d'extension culturelle a été noté : celui du Musée d'artmoderne de Rio, avec son projet de construction d'un théâtre doté des moyens scéniques les plus modernes : e) aumoyen notamment d'expositions temporaires organisées en coopération avec les musées d'archéologie et d'ethnologie du pays ou d'autres pays d'amérique latine, aider à la mise en valeur et à la reconnaissance des richesses du patrimoine précolombien, ainsi que des arts populaires issus du syncrétisme des cultures ; f) appuyer et stimuler les mouvements d'architecture contemporaine dont on constate déjà les réalisations brillantes et le développement rapide dans divers pays d'amérique latine, notamment au Brésil, au Mexique et au Venezuela ; g) par des moyens appropriés à la longueur des distances et à l'inégalité du peuplement, prolonger l'action des grands musées d'art moderne à l'intérieur du pays, notamment par l'organisation d'expositions circuiantes organisées en coopération avec les musées et autres centres devie culturelle ; h) favoriser les contacts avec les courants artistiques internationaux, tant en Amérique latine que dans le reste du monde ; à cet égard, le stage a reconnu l'importance de la Biennale de Sao Paulo : les expositions qu'elle organise, l'émulation qu'elle suscite, les prix qu'elle décerne font de cetteville, désormais, l'un des centres de l'art international ; elle favorise,en outre, l'enrichissement rapide de la section internationale des collections du musée d'art moderne de Sao Paulo. En conclusion, le stage a souhaité que des musées d'art moderne soient créés en Amérique latine dans les pays qui n'en possèdent pas encore et qu'ils bénéficient de l'expérience et de l'appui des musées du même type dans cette partie du monde et dans les autres pays. 41

44 MUSEES D'HISTOIRE ET D'ARCHEOLOGIE 1. Définition, buts, types Le fait que des musées répondant à deux appellations puissent être inclus dans une même catégorie reflète une situation scientifique. De même que l'archéologie constitue l'une des disciplines de l'histoire, les musées d'archéologie sont une branche des musées d'histoire. Situation dont I'ICOM luimême a d'ailleurs tenu compte en réunissant dans un seul de ses comités internationaux les musées d'histoire et d'archéologie. Le stage a pris acte de cette identité. ïi a constaté également qu'une relative spécificité des buts et des méthodes des musées d'archéologie en a déterminé, sinon justifié tout à fait, les développements distincts. Le Directeur a tenté de dégager certains caractères propres à ces derniers musées Il s'est penché ensuite sur les musées portant sur des époques plus récentes, auxquels est souvent accordée exclusivement, et peut-être trop conventionnellement, la dénomination de musées d'histoire. a. Musées d'archéologie L'archéologie est essentiellement une discipline fondée sur la description et l'interprétation scientifique des vestiges matériels de cultures disparues Cela étant admis, il est tentant de définir les musées d'archéologie comme des musées dont les collections proviennent de fouilles. Mais outre qu'il entre dans les musées d'archéologie des vestiges de monuments non enfouis, il y a lieu de tenir compte du fait que, s'agissant de périodes récentes, la fouille est de moins en moins exclue des techniques de recherche. Ainsi un historien de la verrerie aux 17e et 18e siècles procédera-t-il à des fouilles stratigraphiques à l'emplacement d'anciens fours de verrerie, dans l'espoir de recueillir des tessons datables dans les différentes couches du sol superficiel. Si donc l'objet de fouille est d'importance majeure dans les musées d'archéologie, et si sa fréquence influe sur les méthodes de détection, d'interprétation et de conservation physique des collections de ce genre de musées, il ne constitue pas à leur égard un critère exclusif. Peut-on du moins définir les musées d'archéologie par une frontière dans le temps? Entreprise chimérique en chronologie absolue. C'est ainsi qu'en Europe occidentale, l'usage s'affirme de plus en plus de tracer cette frontière à la fin dellépoque de la migration des peuples, tandis qu'en Amérique, dans la mesure oùil est question de cultures autochtones, la frontière, elle-même très fluctuante,correspond à l'entrée en scène des Européens. Le Directeur a proposé de s'arrêter provisoirement, pour les musées d'archéologie, à une définition d'un caractère plus empirique que théorique: celie de musées traitant de cultures disparues, et dans l'étude desquelles la fouille joue un grand rble, conditions qui influent sur les méthodes d'interprétation et de conservation physique, ainsi que sur la répartition du matériel dont leurs collections sont constituées. Le Directeur a insisté quelque peu sur ce problème de la répartition. En effet, les pays économiquement les plus développés ont organisé à partir du 19e siècle, à l'extérieur de leurs frontières, principalement dans le Proche-Orient, en Asie et en Amérique latine, de grandes missions de fouilles. Ainsi s'explique la présence dans les musées d'art, d'archéologie et d'histoire naturelle d'europe et des Etats-Unis la présence de très importantes collections archéologiques en provenance d'autres pays(1). L'accession de nombreux pays à l'indépendance, en particulier ceux du monde arabe, a créé depuis peu une situation nouvelle, marquée le plus souvent par l'interdiction d' exporter des éléments du patrimoine archéologique, sous réserve d'accords bilatéraux. Le Directeur a ensuite traité du problème des relations des musées archéologiques avec ceux d'autres disciplines scientifiques que les musées d'archéologie ne peuvent ignorer, voire qui s'attaquent à leur substance même. Un chevauchement se manifeste ainsi entre collections de sciences naturelles et collections d'archéologie des périodes les plus anciennes. Conséquence ici encore d'une difficulté de fait : comment séparer l'homme fossile des premiers âges du matériel culturel auprès de lui dans les gisements? Ainsi s'explique le fait que de nombreux musées d'histoire naturelle, du moins leur branche anthropologique, comportent des collections d'archéologie préhistorique. Autre chevauchement constaté parfois, celui des collections archéologiques et ethnologiques, qui peut se produire, notamment, lorsqu'à des cultures disparues, matière à archéologie, ont succédé directement des cultures que l'ethnologie a pu, ou peut encore, observer sur le vif : telles les cultures d'amérique indienne et d'afrique noire. Aussi voiton, dans ce cas, des musées d'ethnologie annexer les collections archéologiques. Il y a enfin le problème des relations entre musées d'archéologie et musées d'art, ces derniers tendant à revendiquer les éléments de l'apport archéologique auxquels ils reconnaissent une valeur artistique. Situation depuis longtemps établie en archéologie grecque et romaine et qui tend à se développer, avec les conquêtes du goût, dans les domaines de la "Haute époque". Ensuite ont été examinées les catégories internes des musées archéologiques : musées ou départements d'archéologie préhistorique, protohistorique et historique. Placées aux extr@mes, la première et la dernière catégorie sont plus faciles à définir dans le temps. 1. L'attention a été attirée sur le fait que l'archéologie précolombienne est le plus souvent prise par les musées d'histoire naturelle : effet du chevauchement des recherches anthropologiques et archéologiques dans ce domaine. 42

45 Mais où commence et oh s'achève la catégorie intermédiaire? Un critère est valable selon certaines écoles : celui de l'écriture. Ainsi l'archéologie préhistorique concernerait-elle des cultures sans écriture, l'archéologie protohistorique, les cultures sans écriture sur lesquelles on possède, en provenance d'autres cultures, des témoignages écrits, et enfin l'archéologie historique les cultures à écriture. Mais outre que des difficultés d'interprétation peuvent s'élever quant à ce qu'on appelle écriture, d'autres écoles n'admettent pas ce critère et réservent l'appellation de protohistorique à des cultures qui par leur degré d'évolution dépassent de beaucoup le stade néolithique et annoncent les cultures anciennes du stade le plus évolué. D'ailleurs n'est-il pas excessif de donner une telle importance au seul critère de l'écriture? Eh fait, à cet égard, il peut y avoir autant de types de musées d'archéologie que de types de culture ou de complexes chronologiques ou spatiaux de culture. On parle ainsi de musées d'archéologie gallo-romaine, égyptienne, précolombienne, afri - caine, etc. etc. b. Musées d'histoire Cette tendance du rétrécissement des musées d'archéologie apparaiî davantage encore avec les musées dits d'histoire. Pour bien des raisons, semble-t-il. Les musées de sciences naturelles ne jouent plus ici le rôle d' "aspirateurs". Du moins ceux qui ne s'intéressent pas encore aux implications économiques des sciences naturelles! Quoi qu'il en soit, les disciplines de base en sont le plus souventignorées des musées dits historiques où elles auraient tant à dire pour illustrer, page par page, les conditions naturelles du développement culturel. Les musées d'ethnologie comparée recueillent généralement toutes les collections d'intérêt ethnologique en provenance des cultures dites primitives. Cependant que les musées dits de folklore ou d'arts et de traditions populaires - en l'espèce fréquemment des musées d'ethnologie nationale - monopolisent souvent les collections d'intérêt ethnologique en provenance des cultures évoluées. En d'autres termes, toutes ces collections sont normalement écartées des musées d'histoire,voire soustraites à toute interprétation historique, les musées d'ethnologie présentant le plus souvent leurs objets selon un plan systématique ou géographique. 11 en résulte que la civilisation à ses origines - telle du moins que nous l'évoquent les cultures observées sur le vif -, et aussi la culture des classes populaires dans les sociétés évoluées échappent à de nombreux musées d'histoire. S'agissant des sociétés gagnées par la civilisation industrielle, les musées d'histoire se voient retirer le matériel concernant les sciences exactes et les techniques industrielles, du fait del'exis- - tence de musées ayant ces disciplines à leurs programmes. Or, comment illustrer l'histoire de telles sociétés en omettant les conquetes scientifiques et techniques qui conditionnent leur essor sans précédent 7 Les musées d'art sont ici les plus exigeants. Alors que les musées d'archéologie, très souvent, et en tout cas ceux qui traitent des périodes les plus anciennes, rassemblent l'ensemble du matériel culturel - qu'il s'agisse de l'art, de la religion, de la culture matérielle - les musées dits d'histoire éprouvent des difficultés à retenir, récupérer ou acquérir les oeuvres d'art, celles-ci étant concentrées dans les musées d'art. Cela d'autant plus que l'art lui-même, dans cette conjoncture, est du ressort de plusieurs catégories de musées spécialisés : musées de peinture et de sculpture, musées d'art appliqué, cabinets d'estampes et de dessins, galeries d'armes et d'armures, cabinets de médailles et de monnaies,cabinets de manuscrits enluminés,ces deux dernières catégories étant parfois annexées à des bibliothèques. Il y a enfin le cas du matériel archivistique et bibliographique, normalement pris en charge par les bibliothèques et les centres d'archives et dont certains éléments seraient bien précieux à l'exposition historique. Ainsi s'expliquent à la fois : le développement de musées d'histoire dans les centres archivistiques sur labase limitée des documents d'archives et la place démesurée accordée à l'histoire "historisante", en d'autres termes à une histoire exclusivement politique et militaire, dans de trop nom- breux musées d'histoire. Lié à cet état de choses, on constate enfin un décalage flagrant entre la conception qui préside à beaucoup de musées d'histoire et celle de l'actuelle science historique, laquelle embrasse,outre les aspects politiques et militaires, les aspects économiques, sociaux et culturels, voire écologques du développement historique. Décalage qu'évitent à dire vrai les musées de certaines régions du monde, telles l'est européen ou la Scandinavie et aussi, à en croire d'intéressants indices, un nombre encore restreint mais croissant de musées d'europe occidentale et d'amérique. c. Musées de site et de monuments historiques Les musées de site et de monuments historiques constituent deux types spécifiques à l'intérieur de la catégorie des musées d'archéologie et d'histoire. Leur importance éducative a été soulignée dans une autre conclusion. Leur première obligation est d'être discrets, qu'ils s'abritent dans un monument ou dans une partie de monument existant, ou qu'ils soient nouvellement construits. A cet égard,la solution dunouveau musée de l'acropole a été admirée. Tout dépôt de fouilles important, exception faite des dépôts transitoires, devrait donner lieu à l'établissement d'un musée de site conçu de manière à répondre, tout à la fois, aux exigences des chercheurs et à celleau grand public. L'existence de tels musées pose un problème majeur : faut-il laisser au musée de site tout le produit des fouilles dans ce site, ou en affecter 43

46 tout ou partie à des musées régionaux ou centraux 7 Les solutions nuancées semblent Btre les meilleures, qui tiennent compte des conditions locales de conservation physique de sécurité, de fréquentation, et aussi des nécessités d'étude et de comparaison dans les centres les plus importants. Les musées de monuments historiques peuvent se subdiviser en deux catégories, selon qu'ils concernent un monument "vivant" ou désaffecté. Le musée de monument historique "vivant" - tel le trésor de cathédrale - pose un problème délicak celui de la permanence de ses collections dans la mesure où leurs éléments participent aussi, plus ou moins, à la vie du monument et sont de ce fait susceptibles d' êt re "mobilisés". Le musée de monument historique désaffecté est en fait le monument tout entier, mais comporte deux aspects qu'il importe absolument de ne pas confondre : relevant de la présentation d'ensemble, les 'lintérieurs'' proprement historiques, dont les éléments sont à préserver - ou dans la mesure du possible restituedl1 - en état ; relevant de la présentation systématique et constituant un petit musée dans le grand, la présentation de séries d'objets et de documents en relation avec le monument et ses hôtes historiques. d, Musées d' archéologie et d' histoire et compréhension entre les peuples Le stage a reconnu la responsabilité particulière des musées d'archéologie et d' histoire pour la compréhension entre les peuples. Trop souvent de tels musées sont les citadeiles d'un nationalisme ou d'un régionalisme démesurés. L'étude des moyens en ce domaine soulève des problèmes particulièrement délicats : celui notamment d'un légitime patriotisme, celui aussi de la nécessité de ne pas déséquilibrer les programmes par un excès d'éléments de comparaison, ni de céder à des rapprochements superficiels. La conclusion a été que les interventions de ce genre auraient d'autant plus d'efficacité qu' elles seraient mesurées et que l'exposition temporaire pourrait présenter ce ue l'exposition permanente ne saurait réaliser( Organisation, fonctionnement, méthodes a. Matériel d'expression L'histoire a ses proportions, que le musée d'hietoire doit respecter le plus fidèlement possible, a l'aide du matériel dont il dispose. Comment rassembler un tel matériel? En matière d'archéologie, d'ethnologie, de sciences naturelles, autrement dit en ce qui concerne les disciplines pour lesquelles le ''terrain" peut fournir des spécimens typiques, la difficulté n'est pas trop grande de constituer des collections représentatives, soit que le musée possède ses propres archéologues, ethnologues et naturalistes qu'il charge de missions de recherche, soit qu'il procède à des échanges ou à des acquisitions ou à des demandes de dépôts. Il y a aussi, pour les périodes plus ou moins proches de nous, les reb-sources de l'iconographie : estampes, dont an a la chance de trouverunexemplaire, photographies directes, peintures et dessins dont l'intér&t du sujet dépasse la valeur artistique et auxquels musées d'art et amateurs seront moins attachés, etc., la préférence devant être donnée à l'iconographie d'époque, probablement plus fidèle, et plus évocatrice en tous cas. Il y a encore, pour les memes périodes, les ressources du texte : manuscrits dont l'unicité complique - imprimés dont la multiplicité d'exemplaires facilite la découverte. Là où l'on ne peut disposer des originaux, la possibilité s'offre d'en produire le substitut ou l'image plus ou moins interprétée : photographies en noir ou en couleurs d'objets, de monuments et de sites, moulages de sculptures, fac-similés semi-mécaniques et semi-manuels de documents d'archives, de documents manuscrits ou imprimés, etc. On a d'ailleurs souligné que l'exposition des fac-similés de manuscrits était préférable à celle des originaux : cela eu égard à la bonne conservation de ces derniers. Sites, monuments et objets à très grande dimension - tels les navires - seront évoqués par des maquettes, avec coupes s'il y a iieu.certainspays, comme la Pologne ou l'auemagne, possèdent à cet égard une pratique très développée. A ces témoignages concrets s'ajoutent les cartes et diagrammes, à deux ou trois dimensions, lematériel à trois dimensions étant plus spectaculaire mais aussi plus coûteux. b. Présentation Le principe chronologique est d'un intérêt majeur pour les musées d'histoire. Une conséquence en est qu'il convient de disposer les salles, dans la mesure du possible, conformément à la marche du temps, compte tenu, tout à la fois, des propositions de l'histoire et des disponibilités en matériel. Autre conséquence de ce principe : contrairement à ce qui est le cas pour les musées d'art - où l'usage prévaut de grouper les objets selon leurs techniques de production : peintures, sculptures, objets d' art -, les objets présentés au musée d'histoire, quelle qu'en soit la nature technique, s'ordonneront autour de thèmes historiques. Comment en effet évoquer l'histoire d'une période, d'une personne, d'unfait. si les éléments en sont dispersés 1. Le Directeur a souiigné à cet égard que le mot restitution signifie la réunion d'éléments dispersés, plut& que la réfection, plus ou moins respectueuse, d'éléments manquants. Méthode scrupuleuse, qui n'exclut pas le renouvellement fidèle de parties périssables. 2. Voir également les implications de tels problèmes dans les musées régionaux. 44

47 entre diverses salles? L'application de ce système - il ne sert de rien de le dissimuler - demande toutefois beaucoup d'art muséologique, tant il est difficile de faire voisiner des objets aussi disparates. L'intérêt scientifique et spectaculaire des présentations écologiques a été souligné : sépultures, intérieurs domestiques, etc.,dans un aspect aussi proche que possible de leur réalité historique. Le Directeur s'est permis de se référer à une expérience personnelie : celle que lui apporte la préparation - en cours à l'heure actuelle et à laquelle il coopère - du musée de Bretagne dont la création a été décidée à Rennes,capitale historique de cette province. Les salles s'y encharnent dans l'ordre suivant : i. conditions naturelles, préhistoire, première ii. période celtique ; période gallo-romaine et débuts de l'âge des invasions ; iii. 2e peuplement celtique et Duché de Bretagne ; iv. monarchie absolue ; v. de la Révolution de 1789 à la première guerre mondiale ; vi. de 1914 à nos jours. Pour la très vaste salle , qui s'ouvrira la première et dont l'élaboration est déjà très poussée, l'abondance et ilinteret dominant des arts populaires, joints, à partir des années 1840, au phénomène essentiel de la révolution industrielle, ont conduit à une solution nuancée : a) en tête, petite gmthèse historique de la période ; b) dans tout le reste de la salle, séries de thèmes systématiques où sont confrontés, le cas échéant, différents aspects de la période préindustrielle et de la période industrielle : démographie, agriculture, artisanat et industrie, vie maritime, arts et littérature populaires (notamment une vitrine de 35 m. de long consacrée au costume), lettres et arts savants. Le manque de place a contraint, bien à regret, de renoncer à présenter des intérieurs populaires. Expérience sur l'ensemble de laquelle le Directeur a insisté, dans l'espoir de démontrer que les principes doivent toujours être assouplis devant les exigences concrètes de sujets variés à l'infini. La documentation explicative, quoique def plus limitées, n'en sera pas moins substantielle : utilisation fréquente des notices à perspectives axonométriques, dispensant de mettre des notices au voisinage des objets ; série de fonds de carte identiques préfabriqués, sur lesquels signes,textes et couleurs sont superposés à la main, au fur et à mesure des besoins, etc. (1). Aux difficultés que pose l'enchaït~ement chronologique de complexes culturels, s'ajoutent celles qui résultent de la nécessité, particulièrement pressante en matière de musées d'histoire, d'une documentation explicative. On résistera plus que jamais à la tentation de faire de l'exposition un "livre sur un mur". On évitera aussi de noyer les objets originaux dans la documentation. De nombreuses projectiaus ont illustré les diverses solutions possibles, allant de l'isolement marqué des témoins de haute qualité, à une documentation incorporée mais toujours discrète. 3. Incidences pour 1IICOM Le Comité de I'ICOM pour les musées d'archéologie et d'histoire considère comme l'une de ses tâches essentielles d'encourager ceux-ci à rechercher, notamment dans leurs présentations, les moyens de favoriser la compréhension entre les peuples. il a organisé sur ce thème des réunions d'experts. Il a recommandé que les musées d'archéologie et d'histoire s'inspirent des recommandations de l'unesco dans le domaine de l'enseignement de l'histoire. 4. Incidences en Amérique latine La visite de divers musées historiques brésiliens a été d'un grand profit pour le stage. La présentation soignée et le brillant regroupement des 616- ments du Musée impérial de Petropolis ont été admirés, de même que les émouvantes évocaticms que constituent d'une part la Casa dos Bandeirantes de Sa0 Paulo (la présence d'éléments ethnographiques en relation avec le genre de vie a été remarquée) et la Casa de Rui Barbosa de Rio. Une discussion particulièrement animée s'est engagée sur ce dernier musée, à propos du dilemme que posent d'une part le principe.de préserver le contenu dans SUI intégrité et dans son authenticité, et d'autre part le danger de dépasser les limites de la discrétion. La mesure gardée à cet égard à la Casa Barbosa a été appréciée. La visite du Musée historique national de Rio, aux très riches collections, a permis de soulever le problème de la présence ou de l'absence, auprès des éléments d'histoire politique et religieuse des classes supérieures, d'éléments plus largement expressifs de l'histoire culturelle, sociale et économique. On a noté la richesse des collections précolombiennes du Musée Pauliste et du Musée national de Rio. Les présentations modernisées desdites collections de ce dernier musée ont été admirées, le Directeur ayant toutefois souhaité une présentation plus spectaculaire encore de l'admirable archéologie amazonienne. Le professeur Cruxent a commenté la présentation, dont certains membres du stage ont sdgné la valeur, de la chronologie de l'archéologie vénézuelienne au Musée des sciences naturelles de Caracas. Il a démontré que les frontières culturelles et les frontières politiques présentaient en Amérique latine de fréquentes discordances et que cela posait de difficiles problèmes aux musées d'archéologie et d'ethnologie. Le sous-directeur Vasquez a rappelé l'existence, au Musée national d'histoire du Mexique, d'une introduction concernant l'ancienne civilisation indienne. ~~ ~~ 1. Le Musée de Bretagne, en préparation, se présente somme toute comme un musée régional à dominante historique. 45

48 L'accent a été mis sur l'intérêt scientifique et humain que présente, dans l'ensemble des musées d'archéologie et d'histoire d'amérique latine, l'intégration des éléments concernant les indiens et les Noirs. Parallèlement à la richesse des fonds d'archéologie nationale dans la totalité, pour ainsi dire,des musées archéologiques d'amérique latine, le stage a constaté la pauvreté relative de ces musées en fonds d'archéologie d'autres provenances. Le meilleur moyen pour remédier à cette carence lui a paru l'organisation intensive d'échanges bilatéraux portant de préférence sur un matériel stratigraphiquement récolté, donc de qualité scientifique supérieure. Le stage a souhaité que les grands musées des pays d'autres régions du monde se fassent une règle d'éviter les achats d'objets provenant de fouilles clandestines. Il a émis le voeu que dans chaque pays d'amérique latine soit créé ou développé un musée central chargé d'évoquer l'histoire intégrale du pays, et reflétant à cet égard l'enseignement de l'unesco et de l'icom, tant dans sa conception scientifique que dans son expression technique. Il a formulé son espoir de voir se créer un jour, quelque part dans le monde, conformément aux voeux de M. André Léveillé. un Musée de la civilisation, suite prestigieuse des "musées de la vie'' dont certains musées d'histoire naturelle offrent l'exemple, et synthèse de ces musées historiques dont l'édification s'accélère dans le monde. MUSEES D'ETHNOGRAPHIE ET DE FOLKLORE 1. Définition, buts, types Si la discipline à la base des musées de cette catégorie peut varier - ils se réclament tour à tour, selon la tendance et les circonstances, de l'ethnographie, de l'anthropologie, du folkïore -, du moins tous les musées de la catégorie ont-ils quelque chose en commun : ils traitent essentiellement de cultures ou d'éléments culturels préindustriels contemporains ou d'un passé plus ou moins récent, étudiés sur le vif. Trois groupes sont à distinguer, caractérisés, les deux premiers par leur domaine ethno-géographique, le troisième par sa forme : pour s'en tenir à la terminologie la plus courante, les musées d'ethnographie, les musées de folklore (dits encore d'art et de traditions populaires), les musées de plein air. a. Musées d'ethnographie Les musées ainsi dénommés ont le plus souvent un programme des plus larges, embrassant l'asie, l'afrique, l'amérique, l'océanie, les régions arctiques et moins souvent l'europe. Si on signale la présence des collections ethnographiques dans les cabinets de curiosité des siècles précédents, l'essor des musées en question s'est produit principalement dans ladeuxième moitié du 19e eiècle. On peut déceler un certain parallélisme, sinon dans leur répartition, du moins dans leur genèse, entre de tels musées et les musées d'archéologie. Comme ceux-ci, ils se sont particulièrement développés en Europe et aux Etats-Unis, là O& l'avancement des sciences humaines, la prospérité et l'expansion coloniale ont facilité l'envoi de grandes missions scientifiques dans les régions reculées du pays (régions indiennes des Etats-Unis) et,plus généralement, dans de nombreuses régions extérieures à cultures dites primitives. Selon les cas, ils sont pleinement autonomes : ainsi dans les pays germaniques et scandinaves, ou bien ils tendent à s'agréger à des musées dont le programme est plus étendu - tel le British Museum de Londres - mais surtout à des musées de sciences naturelles : c'est le cas du nouveau Musée de l'homme de Paris et de nombreux musées des Etats-Unis. Un tel chevauchement a déjà été signalé pour les collections préhistoriques. Cette situation s'explique, ici encore, par une certaine unité du personnel scientifique en matière d'ethnographie, de préhistoire et d'anthropologie physique ; et aussi par l'affinité profonde, pour raisons de filiation ou convergences, entre cultures actuelles dites primitives et cultures préhistoriques b. Musées de folklore (dits aussi d'arts et de traditions populaires) Les musées ainsi dénommés ont pour programme, le plus souvent. l'ethnographie du pays où ils sont étabiis, ethnographie qu'ils traitent globalement dans le musée central, et régionalement dans les musées de provinces. L'essor en remonte égaiement au 19e siècle ou plus exactement à la prise de conscience, dans ces pays, de la valeur de ces éléments de leur culture dont la révolutim industrielle entraihait la dispariticm. Leur développement autonome est surtout marqué en Europe : à telle enseigne qu'en denombreux pays de cette partie du monde - ainsi les pays scandinaves, l'allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, la France, l'italie - existent des musées distincts pour l'ethnographie extérieure (groupe 2 ci-dessus) et pour l'ethnographie nationale. L'essor en est particulièrement brillant dans le nord de l'europe mais rares sont, désormais, dans le monde, les pays qui n'en possèdent pas. Ces musées ne se développent pas exclusivement de façon autonome. Certains d'entre eux rejoignent les musées du premier groupe : ce fut le cas de l'ancien Musée d'ethnographie du Trocadéro. D'autres s'incorporent plus ou moins, eux aussi, à des musées de programme plus étendu, mais cette fois dans le cadre national : ainsi le Musée national du Pays de Galles, celui de Tchécoslovaquie, et aussi de nombreux musées régionaux. 46

49 Pourquoi portent-ils souvent l'étiquette de musées du folklore? L'appellation prête à confusion dans la mesure où le terme de folklore, selon l'acception que lui donnent denombreux ethnologues exclut la culture matérielle et porte sur la culture spiritueue : ainsi les "traditions" et coutumes, et la littérature orale, la musique, etc. Quant au vocable l'arts et traditions populaires", dont se réclament notamment les jeunes musées de Rome et de Paris, il marque le souci de faire meilleure place aux arts que ne le suggère le vocable ethnographique. Les Allemands accolent aux musées du premier groupe le vocable "V61kerkunde1', et à ceux du second groupe le vocable "Volkskunde" : subtile distinction entre 3 peuples et le peuple. C'est peut-être le vocable "ethnographie nationale" qui, sur le plan spécifique et dans lerespect des cas concrets, s'applique le mieux au présent groupe. Mais il conviendrait, s'il était retenu et pour ne pas aggraver la confusion, de réserver l'appellation de musées d'ethnographie comparée aux musées du premier groupe. Quoi qu'il en soit, l'existence d'un groupe spé- cial de musées d'ethnographie nationale est pleinement justifiée par l'opportunité de traiter avec toute l'ampleur convenable la culture du pays-siège c. Musées de plein air Les musées de plein air "ont pour tâche de sélectionner, démonter, transporter, remonter et entretenir, présentés dans un site approprié, complétés de leur équipement d'origine, des ensembles ou éléments d'architecture,caractéri6tique6 des genres de vie, de l'habitat, des activités agricoles, artisanales, etc., de cultures en voie de disparition". La réunion d'e erts de IIICOM où cette définition a été dannée(? a également formulé desrecommandations sur les problèmes des musées deplein air : justification du principe du transfert des édifices dans l'enceinte à l'air libre d'un tel musée, détectim scientifique d'éléments typiques, conditions scientifiques et techniques du démontage, du transport, du remontage et de l'entretien, distribution et implantation dans un cadre géographique approprié, regroupement factice ou réfection des éléments manquants, animation folklorique, etc. Le Directeur a commenté ces divers problèmes devant le stage, renvoyant pour pius de détails à ladéclaratian de Z'ICOM. Toutefois, vu son importance, il a insisté sur le principe du transfert,rappelant les raisons très sérieuses qui s'opposent le plus souvent à la bonne conservation et à la bonne exploitation sur place de tels éléments, souvent situés en des lieuxrelativement reculés. Principe d'ailleurs pleinement justifié par l'expérience des pays scandinaves, où de tels musées se sont développés. Les musées de plein air relèvent en fait, sinon en principe, de l'ethnographie nationale : fait qu'explique la difficulté financière et technique de transporter à longue distance les éléments pondéreux dont ils sont constitués. A dire vrai, les musées ainsi composés ne sont pas les seuls musées de plein air.ainsi existe-t-il des musées archéologiques de plein air, dans lesquels sont reconstituées, le plus souvent dans leur site d'origine, des demeures préhistoriques et des musées artistiques de plein air, en l'espèce surtout des musées de sculpture, tel celui d'anvers. La dénomination de musées ethnographiques de plein air serait donc plus exacte pour le présent groupe. d. Problèmes communs Qu'ils soient comparés, 'hationaux" ou de plein air, ces musées ont à affronter des problèmes communs, dont quelques-uns ont été évoqués devant le stage. L'undieux est la difficulté, du fait soit de l'absence ou de la rareté des documents écrits sur les cultures dont ils traitent, soit d'une coopération insuffisante entre leurs disciplines de base et celles de l'histoire, de dégager les aspects historiques de ces cultures. Défaut quin'affecte pas les réalisations scandinaves et d'europe orientale en ce domaine,en raison du développement ancien et étendu de l'histoire culturelle. Ainsi les musées d'ethnographienationale-de ces régions dumonde mettent-ils en meilleure lumière les diverses classes sociales et les relations, si importantes entre éléments ''savants'' et 'lpopulaires't de la culture. Mais par là, on touche déjà au domaine des musées d'histoire. Un autre problème résulte du fait que de tels musées travaillent sur une matière vivante ou encore palpitante et qu'il en résulte pour eux une singulière responsabilité dans la grande cause de la compréhension entre les peuples et les races des divers pays, voire entre les diverses structures culturelles et raciales d'un même peuple, cause qui est aussi, on l'a vu, du ressort des musées d'histoire. Aux musées d'ethnographie comparée, il revient de souligner ce qui rapproche les cultures évoluées et les cultures dites primitives, voire ce que les premières doivent aux secondes. Quant aux musées d'ethnographie nationale, qui manifestent parfois une tendance regrettable à l'isolationnisme, leur rûle est ici d'inscrire, à leur manière, la culture du pays dans la culture universelle, et aussi, le cas échéant, de contribuer sur le plan intérieur à la lutte contre un racisme particulièrement néfaste en l'espèce. A cette tâche de compréhension s'ajoute, jusqu'à un certain point une tâche de protection. Cela plus spécialement pour les musées d'ethnographie nationale, dont beaucoup s'assignent pour mission de favoriser la diffusion des oeuvres d'art populaire, voire d'en orienter la production. Des conclusions précédentes avaient déjà fait état de la vogue croissante des arts primitifs et populaires et de leur introduction dans les musées d'art. La réponse des musées d'ethnographie peut consister, c'est déjà le cas pour certains d'entre 1. Au Danemark et en Suède, en 1957 (cf.les Nouvellesdel'ICOM, février 1958, pp.8-11). 47

50 eux, à traiter avec plus d'égards les trésors artistiques qu'ils détiennent. Toujours plus pressant est le problème de la constitution de collections en ce domaine, et plus largement du lancement ou de l'achèvement des recherches scientifiques qui conditionnent cette activité. En effet, la diffusion sans cesse accélérée de la civilisation industrielle entraihe la disparition de nombreux éléments culturels, voire de cultures entières dont les valeurs risquent ainsi d'echapper à la science et à une action de conservation méthodique et raisonnablement sélective. Problème qui se pose avec la même acuité dans les pays à sociétés tribales et féodales persistantes et aussi, on l'oublie trop, dans les pays évolués à stratigraphie culturelle complexe. L'univers des ethnographes se rétrécit sans cesse, à la façon d'une peau de chagrin, et la plus grande hâte s'impose. Le Directeur a souligné combien, dans cette course avec la montre, les musées d'ethnographie devaient se garder d'un certain préjugé qui a pour conséquence la recherche exclusive des éléments réputés purs, les stades intermédiaires d'acculturation étant négligés. Qu'on songe seulement que les arts populaires peuvent atteindre leur apogée à de tels stades : ainsi, pour les arts appliqués, dans l'europe du 19e siècle et, pour les diverses formes de jazz, dans l'amérique du 20e siècle. Enfin, le Directeur a dit quelques mots de l'avenir de ces musées. Qu'adviendra-t-il d'eux lorsque la civilisation industrielle aura achevé sa progression? Feront-ils figure de musées d'ethnographie historique, dont l'originalité tiendra aux conditions exceptionnellement favorables dans lesquelles leurs collections auront été constituées? Revêtiront-ils d'autres formes que l'absence de recul historique nous empêche actuellement de bien discerner? L'avenir le dira. 2. Organisation, fonctionnement, méthodes Le problème des appartenances ayant été traité plus haut en raison de ses implications idéologiques, le Directeur s'est étendu davantage, dans le présent chapitre, sur les problèmes suivants. Eh premier lieu, un problème de quantité : l'ampleur des récoltes peut être telle dans ces cultures étudiées sur le vif qu'il faut, soit opérer un tri, soit doter les musées ethnographiques de réserves encore plus vastes que celles des autres musées à "disciplines de terrain". Un tri systématique comporte des risques si l'on pense à la valeur que revêtira dans un siècle un ustensile agricole préindustriel du 19e siècle lui-même descendant, - et peut-être, à ce titre, permettant d'en comprendre l'usage - d'un ustensile analogue de la protohistoire. Pour pouvoir accueillir beaucoup d'objets, il faut disposer de l'espace et de l'équipement nécessaires. Autres problèmes : la fragilité, la précarité de la grande majorité des objets en matières organiques qui constituent les collections ethnographiques, et la complexité des équipements et des soins que ces collections exigent : réserves conditionnées et inaccessibles aux parasites, ateliers et méthodes de traitement. Conséquence de ce qui précède : la nécessité de présenter dans des vitrines - dont la construction est difficile et coûteuse - la plupart des objets. La présentation est particulièrement difficile. Le Directeur avait déjà affirmé qu'une exposition n'est pas un livre sur un mur. Pourtant tous ces objets recueillis sur le vif l'ont été en même temps que des données aussi riches que variées, économiques, sociales, idéologiques, que l'exposition, pour le plus grand profit du public, doit restituer dans la mesure du possible. Des projections nombreuses ont illustré les multiples méthodes auxquelles recourent à cet égard les musées d'ethnographie évolués. Non sans s'excuser de donner un exemple personnel, le Directeur a mentionné la salle des travaux de la vigne, réalisée à Beaune pour le Musée du vin de Bourgogne et danslaquelle les outils de la vigne sont présentés en position d'usage, et dans l'ordre correspondant à la succession des travaux saisonniers. D'importance majeure est le problème de la distribution du programme des salles.tropde musées ethnographiques - on en a vu plus haut les raisons - obéissent à un plan exclusivement systématique. N'est-ce pas enfoncer davantage, au lieu de le dissiper dans l'esprit du public, le préjugé que les peuples dits primitifs - autre forme de discrimination - n'ont pas d'histoire? Ou cet autre préjugé que l'art populaire est éternel? Sans renoncer à la distribution systématique, qu'impose l'abondance du matériel, les musées d'ethnographie doivent s'attacher à y mettre en lumière les faits d'évolution, et à réaliser dans la mesure du possible des salles spécialement réservées à la présentation historique des cultures traitées. Comme c'est le cas pour les musées d'histoire, l'exposition temporaire est fort utile, tant pour mettre en valeur des éléments habituellement en réserve que pour traiter des thèmes qui échappent au programme habituel : notamment les thèmes intéressant la compréhension internationale. Des vues des expositions temporaires présentées en 1951 à Vienne et en 1952 à Los Angeles furentprojetées, illustrant leur précieux apport à la lutte contre les préjugés raciaux. D'autres expositions temporaires furent commentées, qui étaient liées à la protection des arts primitifs et populaires. A ce sujet, on a signalé l'organisation, dont certains musées prennent l'initiative, de comptoirs oh sont mis en vente des produits sélectionnés, voire labellisés, de ces arts. 3. Incidences pour 1'ICOM Le Directeur a signalé l'action ducomité de 1'ICOM pour les musées d'ethnographie et de folklore et sa prochaine subdivision en trois commissions, la première des musées d'ethnographie comparée, la seconde des musées d'ethnographie nationale, la troisième des musées ethnographiques de plein air. 4a

51 Il a rappelé qu'on doit à une initiative du Comité la publication par les soins du Musée ethnographique de Leyde, d'une précieuse brochure, tropvite épuisée, sur les musées d'ethnographie et la compréhension internationale ("Compréhension internationale/kiternational understanding - Musées d'ethnologie/ Ethnological Museums") piibliée par I'ICOM, Paris, à l'occasion de sa 3e Conférence générale (Ghes- Milan, 1053). Il a cité pour mémoire, la réunion de 1' ICOM, commentée plus haut, sur les problèmes des musées de plein air. 4. Incidences en Amérique latine La richesse et l'originalité ethnographiques de l'amérique latine ont été soulignées par le Directeur et les Sous-Directeurs et largement commentées par les membres du stage.elles doivent beaucoup aux conditions d'un peuplement tripartite : Indiens, Européens, Noirs. Elles illustrent les stades les plus variés du développement culturel, et offrent les plus féconds rapprochements, des cultures demeurées tribales de l'amazonie aux artspopulaires du Brésil à leur apogée. Tous les pays d'amérique latine, pour ainsidire, possèdent des musées centraux d'ethnographie nationale a b collections parfois très développées, comme il en est par exemple du célèbre Musée d'anthropologie du Mexicjüe, ainsi que de la remarquable section ethnographique du Musée des sciences naturelles de Caracas, dont les Sous-Directeurs, MM. Vasquez et Cruxent, ont entretenu les participants du stage. Musées sauvent combinés à des musées de sciences naturelles et d'archéologie dans le cadre du pays. La visite des sections ethnographiques du Musée national de Rio et du Musée Pauïiste a révélé la richesse et le bon ordre de leurs collections. Mais les membres du stage mt témoigné du plus grand enthousiasme pour le Musée de l'indien, à Rio, étonnante réalisation du professeur D. Ribeiro. Le but en est de montrer l'indien tribal du Brésil. dans ses accomplissements culturels à la mesure des conditions ciimatiqnes et économiques,dépouillé des oripeaux de l'exotisme, et, dans sa vérité, comme un homme proche de nous. Simplement rehaussée de quelques commentaires verbaux, la présentation est totalement allégée de l'appareil documentaire. Eh regard de la richesse de l'ethnographie nationale se manifeste, comme en archéologie, une certaine déficience pour ce qui est de l'ethnographie des autres pays. Le stage a souhaité. ici encore, que se développent les échanges bilatéraux pour que les musées intéressés en fassent publier l'annonce dans les Nouvelles de 1'ICOM. Les problèmes particuliers que pose la conservation physique de spécimens ethnographiques ont été évoqués. 11 a été souhaitéune fois de plus qu'ils soient pris en considération par l'unesco et par l'icom, notamment à l'aide du Centre de Rome et du Comité de 1WOM pour les laboratoires de musées. Le stage, enfin, a émis le voeu que les autorités responsables, et aussi l'unesco et l'icom,accordent toute l'aide possible aux musées ethnographiques d'amérique latine, en vue de leur permettre de remplir, dans les délais utiles, la mission exceptionnellement importante qu'ils doivent à leur situation dans le monde. MUSEES DE SCIENCES NATURELLES 1. Définitions, buts, types Lointains héritiers, avec les autres musées, des anciens cabinets de curiosités, les musées de sciences naturelles apportent aux nombreuses disciplines dont ils se réclament - géologie, minéralogie, botanique, zoologie, anthropologie physique, paléontologie, écologie, etc. - une contribution de tout premier plan. Cebilan serait plus élevé encore, si l'on y ajoutait d'autres disciplines que de tels musées accueillent le plus souvent : préhistoire, archéologie américaine, ethnologie. Il n'en est que plus curieux de constater un certain décalage entre cet essor et son expression muséographique. Durant de longues années, en effet, alors que les sciences naturelles connaissaient les développements que l'on sait, de nombreux musées relevant de ces disciplines ont maintenu les présentations originelles, étroitement "systématiques". Mieux dotés en ressources financières, les "museums" américains ont été les premiers à refléter le progrès scientifique dans leurs présentations : cela avec des moyens techniques d'une teilevariété et d'une telle importance, que l'aspect des musées les plus évolués en a été totalement renouvelé. Des séances de travail exceptionnellement riches en projections, les visites dont il sera question plus loin et une participation particulièrement active des naturalistes ont permis au stage d'enregistrer bon nombre des nouvelles acquisitions de la muséologie des sciences naturelles, dans les domaines les plus variés récologie,biologie,économie, protection de la nature, anthropologie raciale, etc. Le temps a manqué, en revanche, pour traiter des organisations qui sont comme le prolongement vivant des musées d'histoire naturelle, et qui se trouvent souvent dans leur dépendance : jardins botaniques et parcs zoologiques, euxaussi aulongpassé, aquariums, vivariums, réserves naturelles. Mention a pu &e faite, néanmoins, des musées de sites dont les Américains ont donné l'exemple dans leurs ''parcs nationaux". 2. Organisation, fonctionnement, méthodes Plus encore que les musées d'archéologie - préhistoire exceptée, mais les l'museums", on l'a vu, la revendiquent -, les musées d'histoire naturelle sont peut-etre ceux dans lesquels les fonctions de recherche et d'enseignement jouent le plus grand r61e. A telle enseigne que dans un 49

52 établissement comme le Museum national d'histoire naturelle de Paris, les galeries d'exposition dépendent des chaires et de leurs "laboratoires". Un équilibre doit être atteint entre des fonctions aussi chargées et la fonction éducative inhérente à tout musée. Le meilleur moyen pour y parvenir, mis en oeuvre dans divers l'museums'' des Etats- Unis, consiste à doter les conservateurs des départements scientifiques d'adjoints spécialisés dans les tâches proprement muséographiques de conservation et de présentation, le Service éducatif étant par ailleurs pourvu detout le personnelnécessaire. Les projections ont fourni de nombreux exemples concernant la présentation, notamment : Systématique Admirables modèles végétaux du Museum de Chicago, etc. Ecologie et biologie Grands dioramas de divers musées américains et européens dont les spécimens soigneusement naturalisés, les éclairages artificiels restituent les conditions naturelles et le style illusionniste des lointains peints ont été fort remarqués. En regard de ces installations coûteuses, on a souligné l'intérêt des groupes d'habitat sans dernier plan, disposés sur des terrasses conventionnelles : bien plus économiques, ils conviennent surtout aux petites espèces. "Hall for birds" du Museum de New York, avec ses nombreuses séquences aux présentations variées, concernant les genres de vie, les modes de nourritureile fonctionnement des organes. Dans le même musée, série spectaculaire, et combien instructive, des grands dioramas retraçant l'évolution d'une région caractéristique de 1'Etat de New York. Au Musée de Chicago, impressionnantes microstructures agrandies. Dans divers museums américains, notamment à Los Angeles et à Chicago, "Halls of Me" illustrant le développement de la vie au moyen de modèles d'une perfection presque inégalable, etc. Economie Saisissant diorama à transformations du Museum de New York, montrant successivement l'incendie d'une forêt et ses suites désastreuses. Musée de sitesnaturels. Vues du Musée du Parc naturel Yosemite (Etats-Unis) constituant à la fois un musée éducatif, une école pour les foncti-aires des parcs et un centre de recherche. D'autres projections ont illustré les réserves des musées de sciences naturelles et les activités des nombreux techniciens nécessaires à lamarche des ateliers : taxidermistes, fabricants de modèles, etc. 3. Incidences pour 1'ICOM Le Directeur a commenté l'action du Comité de 1'Icom en faveur des musées de sciencesnaturelles. Celle-ci a surtout concerné jusqu'ici la conservation et la diffusion des spécimens-types et de leurs dérivés. Le Comité envisage de procéder à des enquêtes sur la protection de la nature. 4. Incidences en Amérique latine Certains des musées des sciences naturelles d'amérique latine ont déjà réalisé de grandes choses. La tâche qu'il leur reste à accomplir est immense, compte tenu de l'ampleur et de la variété des richesses d'une nature demeurée en grande partie sauvage, et de leur mission éducative à l'égard de vastes populations. Dans une région du monde où les musées scientifiques et techniques sont insuffisamment développés, ils peuvent jouer un très grand r61e. en vue, notamment, d'une préservation plus attentive et d'une exploitation plus rationnelle des ressources de la nature. En conséquence, le stage a souhaité :a) que les autorités responsables s'efforcent de donner aux musées de sciences naturelles d'amérique latine les moyens qui leur sont indispensables pour remplir leur mission ; b) que ces musées échangent entre eux expériences, personnel et matériel ; c) que 1'Upesco et I'ICOM, par les moyens qui leur sont propres, aident ces musées à se moderniser et à développer l'expérience de leur personnel. Si le temps a manqué aux membres du stage pour visiter les installations intérieures du célèbre Institut Butantan de Sa6 Paulo, du moins ont-ilspu admirer la présentation publique de sa collection de serpents. Très profitablesont étéla visite et les exposés concernant les galeries, les réserves et les activités du département des sciences naturelles du Musée nationai de Rio. L'exposé essentiel d'un de ses spécialistes, le professeur Feio, a porté sur l'histoire, la structure et les activités de ce musée, notamment sur le programme éducatif en relation avec sa galerie de zoologie, lequel est différent selon qu'il concerne les enfants des écoles primaires, les élèves des écoles secondaires, les personnes cultivées mais non spécialisées et enfin les gens du peuple. Une visite de l'ensemble des gaieries de sciences naturelles et d'ethnographie a permis aux membres du stage d'admirer les résultats des efforts du musée en ce sens : enrichissement des présentations concernant les éléments naturels par des éléments d'intérêt économique et ethnographique,réalisation de présentations à la fois éducatives et spectaculaires par les "moyens du bord". Enfin le stage a témoigné du plus vif intérêt pour les présentatimsnouvelles du Musée des sciences naturelles de Caracas,notamment celles qui illustrent l'origine et les caractéristiques du pétrole, son exploitation, son utilisation et son r61e dans l'économie vénézuélienne. 50

53 MUSEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1. Définition, but, types L'ICOM, parmi les grandes catégories de musées, dont s'occupent ses comités spécialisés, a réuni dans un seul groupe les musées scientifiques et techniques : conception qui reflète elle-même des habitudes et des affinités de programme et de personnel. Joint à quelques considérations préliminaires du Directeur et à une intervention du Dr Menezes de Oliveira(l),un large exposé du Dr Stephen Thomas(2) a permis de vérifier, dans ses fluctuations, le contenu des deux vocables associés. Considérés dans leur moyenne, les musées de cette catégorie sont représentatifs de la civilisation industrielle, embrassent toutes les techniques, mettent l'accent, quant aux sciences, sur les mathématiques, l'astronomie, la physique et labiologie. Les sciences naturelles y sont parfois incluses, voire certaines sciences humaines telles que l'archéologie et l'ethnologie : c'est le cas du Science Museum de Buffalo et d'autres musées à dénomination semblable. Autre facteur d'extension : le dessein plus ou moins marqué que certains musées du genre ont de présenter l'histoire de leurs disciplines de base. Pour citer deux exemples dans la même ville, à savoir Paris, le Musée du Conservatoirenational des arts et métiers fait une très large place à l'histoire des techniques, alors que le Palais de la Découverte, exception faite de ses expositions temporaires et sans pour autant renoncer à l'explication des principes de base, n'utilise l'histoire que pour introduire les sujets traités sous l'angle contemporain. A ce dessein fait écho celui des musées d'histoire lesquels, de plus en plus et commeilconvient,font place aux aspects techniques et scientifiques du développement historique. Il reste qu'une rencontre est possible avec les musées régionaux et spécialisés, du fait que ces derniers, s'ils se limitent à une région ou à un sujet, sont susceptibles de couvrir l'ensemble des disciplines, y compris celles des sciences exactes et de leurs applications. S'il fait appel, commeon peut l'imaginer, à l'histoire sociale, le Musée de la bonneterie de Troyes participe des sciences humaines. Cédant une fois de plus à des considérations d'ordre pratique, c'est finalement Aune définition modérée que s'est arrêté le stage, pour les musées scientifiques et techniques : musées a) ayant principalement à leur programme tout ou partie des sciences exactes et des techniques, b) dont la frontière qui les sépare des musées de sciences naturelles a une certaine fluidité, notamment en ce qui concerne la biologie, l'économie des ressources naturelles, etc., c) qui mettent l'accent sur les développements contemporains des disciplines impliquées, sans se priver pour autant, dans la mesure utile, d'en retracer l'histoire, et d) auxquels font légitimement écho d'autres catégories de musées, tels les musées d'histoire et les musées régionaux et spécialisés. Maintenus dans ces domaines, les musées scientifiques et techniques n'en sont pas moins chargés de très importantes responsabilités, dont le stage a souligné les suivantes : présenter à un large public, en les reliant à leur développement historique et aux lois et méthodes scientifiques de base, les acquisitions les plus récentes des sciences et des techniques de la civilisation industrielle ; souligner que l'avancement des sciences appliquées est fonction de celui des sciences pures ; honorer les grands inventeurs, non sans mettre en lumière ce que leurs découvertes doivent à d'autres hommes et à d'autres peuples que le leur ; contribuer à l'éveil de vocations d'inventeurs et de techniciens ; apporter à l'enseignement des disciplines intéressées et au perfectionnement de leur persanne1 une contribution l'sui generis'' ; développer l'esprit critique et de libre examen ; aider à démontrer que l'élévation des niveaux de vie est liée, dans chaque pays, aux progrès scientifiques et techniques ; en général, favoriser l'intégration à la civilisation industrielle en marche, dans le respect de l'homme, de ses droits, de son patrimoine culturel. Une grande variété de types a été mise en évidence, qui sont réductibles à quelques catégories essentielles : musées à dominante scientifique, musées à dominante technique, musées traitant de l'ensemble des disciplines scientifiques et techniques, musées limités à telle ou telle de ces disciplines. On a constaté que la plupart des musées à programme général mettaient l'accent, quant aux sciences pures, sur les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie et la biologie. Parmi les musées du dernier groupe, l'importance des musées d'agriculture et celle des musées d'hygiène ou de la santé a été soulignée et de même l'originalité de deux formes en plein essor malgré leur coût : la reconstitution de galeries de mine et le Planetarium. Un certain nombre de musées à programme limité, et qui ant été évoqués dans les rapports et discussions, sont en fait des musées dits spécialisés, du fait qu'ils débordent largement du cadre scientifique et technique. 1. Membre de l'académie brésilienne des sciences et du Comité directeur de 1'IBECC. 2. Ce participant, Directeur durochester Museum of arts and sciences s'est exprimé en saqualité de secrétaire du Comité de I'ICOM pour les musées scientifiques et techniques. Il rehaussa son exposé de nombreuses et remafquables projections en couleurs concernant les musées scientifiques et techniques des Etats-Unis, pays où ce genre de musée est plus développé que partout ailleurs. 51

54 Les plus récentes découvertes de la science dans les domaines de l'atome et de l'astrophysique ont déjà leur écho dans les types généraux ou spécialisés des musées scientifiques et techniques : des exemples en ont été cités. 2. Organisation, fonctiannement, méthodes a. Statuts Les types de statuts sont d'me particulièrevariété dans cette catégorie : a) miisées indépendants ; b) dépendant de ministères ou autres genres d'administrations et collectivités publiques non culturelles tels que ministères du travail, de la santé, de l'agriculture, des travaux publics, de l'industrie, des transports, etc. (ce qui entrame autant de spécialisations correspondantes) ; c) musées créés par des firmes ou fédérations industrielles (on y reviendra à propos des musées spécialisés), etc. Les musées du type a sont ici les plus rares ; la fréquence déjà plus grande du type b s'explique par le fait que la valeur en est particulièrement reconnue en tant que moyen auxiliaire d'enregistrement ; la vogue du type 5 tient à ce que les organisations ''nourricières'' considèrent que de tels musées accroissent leurs moyens d'action, au service, selon les cas, du seul intéret public ou àdes fins de propagande plus ou moins intéressée.voire délibérément publicitaire. Cette situation explique déjà que les musées scientifiques et techniques constituent un groupe très à part dans la grande familie des musées. b. Collections La nécessité déjà constatée de se maintenir à la pointe du progrès scientifique et technique entrame pour les musées du genre deux sérieuses conséquences. La première est la couteuse obligation de tenir à jour leurs collections. Les musées du type 5 y parviendront plus facilement, les organisations dont ils dépendent ayant leur responsabilité directement engagée ; les musées de types 2 et b devront s'efforcer d'obtenir la coopération des organisations intéressées. Liée à la première conséquence, la seconde est que tous les musées de cette catégorie sont peu enclins à amasser. Considérés comme inutiles, susceptibles d'être modernisés, ils le scmt sans scrupule, d'autant que la plupart des éléments de leurs collections peuvent être fabriqués sur commande ou en série. Tendance que peut tempérer, pour les musées à préoccupations rétrospectives, le souci de préserver quelques témoins caractéristiques de l'évolution d'une science ou d' une technique ou des objets auxquels s'attache un souvenir particulier. Cette relative fluidité des collections marque une différence de plus avec les autres catégories de musées, profondément marqués par le principe de préserver en permanence - ce qui n'exclut pas les aliénations aux fins d'échange - les éléments constitutifs des collections. c. Présentation Traitant de questions d'intéret vital dans leurs aspects "up to date", instruments privilégiés d'enseignement à condition qu'y soient exposés en termes clairs des problèmes dont la difficulté ne cesse de croïtre, les musées scientifiques - pour étre à la hauteur de leur mission - doivent élaborer des méthodes de présentation particulièrement dynamiques : ainsi l'emploi de moniteurs.de démonstrateurs au voisinage des appareils - celui de modèles réduits ou autres unités de manipulation individuelle à système automatique (familièrement dénommés "presse-bouton", appréciés des jeunes au point que le danger apparaït qu'ils en usent comme de jouets), celui aussi de moyens audio-visuels d'avant-garde (noblesse oblige!). Les musées scientifiques et techniques n'en doivent pas moins obéir à certaines règles essentielles à l'institution : i. éviter de multiplier les explications écrites du genre "livre sur un mur'' ; la difficulté particulière des problèmes à présenter, notamment dans le domaine des sciences pures,peut &re compensée par le recours déjà mentionné, aux modèles animés et ii l'explication verbale dispensée par des démonstrateurs ; ii. éviter le style l'foire exposition" : outre que les procédés bruyants et émotionnels à l'excès conviennent peu à la dignité de l'institution, ils font obstacle à la réflexion et à l'esprit critique, que les moyens spécifiques du musée sont particulièrement propres à cultiver. L'intérêt a été souligné de mettre à profit l'expérience des spécialistes de l'éducation de base dans les diverses régions du monde, notamment au Melcique. Les expositions temporaires et les expositions circulantes ont été particulièrement recommandées. On a observé que l'organisation en était particulièrement facilitée par le fait que leurs éléments constitutifs, à la différence de ceux que les autres musées ont à fournir quand ils ne font pas appel aux reproductions, peuvent être fabriqués de toutes pièces, voire acquis sur le marché ordinaire. 3. Incidences pour 1'ICOM L'importance du Comité de 1'ICOM pour les musées scientifiques et techniques a été particulièrement mise en lumière du fait des interventions du Secrétaire de cet organe, M. Stephen Thomas. Le stage a mesuré son exceptionnelle activité, marquée notamment par la publication de précieuses brochures, résultat elles-mêmes d'enquetes internationales. L'impulsion donnée par le premier président, M. André Léveillé a joué, à cet égard, un rôle déterminant. M. Torsten Althin, président en charge, procède à une nouvelle et vaste enquete 52

55 sur les musées scientifiques et techniques, dont le stage a exprimé l'espoir de voir publier les résultats. L'existence d'une commission de IWOMpour les musées de transport a été signalée. Bien qu'elle soit en principe une branche du Comité de 1WOM pour les musées scientifiques et techniques, cette commission donne également de l'importance aux aspects historiques desdits musées. 4. incidences en Amérique latine En regard de l'essor d'autres catégories de musées, notamment celles concernant l'archéologie et l'ethnologie, le stage a constaté la grave insuffisance, en Amérique latine, de l'équipement en musées scientifiques et techniques : situation d'autant plus facheuse que les conditions géographiques et saciales de cette région du monde les rendent plus nécessaires encore, que ce soit dans les pays demeurés jusqu'ici à l'écart du développement industriel, ou dans les pays 00 le processus enest amorcé. Quelque étendue et vigilante que soit l'action de ministères comme ceux de la santd.de l'agriculture ou de l'éducation, il ne serait pas moins utile à ceux-ci de s'appuyer sur des musées susceptibles d'effectuer, selon leurs moyens propres et auprès de larges cercles de la population, la plus efficace propagande en matière d'hygiène et d'alimentation, de mettre en évidence les dangers du déboisement et autres modes routiniers d'exploitation de la nature, de démontrer en regard lesavantages - sans en oublier le coût - du progrès agricole et industriel. S'il existe en Amérique latine plusieurs musées techniques spécialisés, tels les trois musées d'hygiène et le Planetarium du Brésil et le Musée de l'alimentation de Buenos Aires, un certainnombre d'entre eux font à l'histoire une place suffisamment large pour déborder du cadre des musées proprement techniques. Quant aux musées généraux de sciences et de techniques, on ne peut encoreparler que de projets : projet de Montevideo, à l'étudeduquel a été associé le Dr Stephen Thomas, projet de Rio. Sur ce dernier projet, l'important exposé de M. Menezes de Oliveira a permis au stage de constater combien l'étude en a avancé depuis qu'en 1956 un accord a été signé entre le Centre brésilien de recherches physiques et le District fédéral de Rio. Ce musée doit être installé sur un terrain aménagé près de la Baie, et son programme comprendra d'abord les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie et la physique biologique, les applications techniques étant renvoyées à un stade ultérieur, des articles industriels devant &re toutefois présentés sans plus attendre. Le stage a émis le voeu que les projets de Montevideo et de Rio soient réalisés le plus tôt possible et que leur exemple stimule l'établissement, avec l'aide des autorités responsables, d'un ou plusieurs musées centraux de sciences et de techniques dans les divers pays d'amérique latine. 11 a salué à cet égard le r6le de pionnier joué par le Musée national de Rio, dans le programme duquel dominent l'archéologie, l'ethnologie et les sciences naturelles, mais qui n'en effectue pas moins, avec les "moyens du bord'' de très fructueuses incursions dans le domaine des techniques et de l'économie. Il a sonàigné que l'action des musées scientifiques et techniques en Amérique latine devait s'exercer non seulement dans les communautés reculées mais aussi dans les grandes villes. Il a reconnu l'importance du r61e des expositions temporaires, et plus encore celle des expositions circulantes dans ce domaine, - expositions rehaussées de films dans la mesure du possible(l). A cet égard, il s'est félicité de l'efficacité des expositions circulantes envoyées en Amérique latine par le Département des sciences exactes et naturelles de l'unesco, lesquelles ont été accompagnées, dans de nombreux cas, par une modeste mais très démonstrative exposition organisée par M. O'Dea, du Science Museum de Londres, dans le cadre des activités du Comité de 1'ICOM pour les musées scientifiques et techniques. Il a émis le voeu que les grands musées scientifiques et techniques de l'ancien et du nouveau monde - notamment ceux de Paris (Palais de la Découverte), Chicago. Londres, Milan, Munich et Stockholm apportent tout leur appui à la création et au développement des musées similaires en Amérique latine. MUSEES REGIONAUX 1. Définition, buts, types Qu'est-ce qu'un musée régional 7 Le stage s'est d'abord attaché à préciser la signification et la vocation de l'institution. Faut-il, cédant à la seule étymologie, ne retenir que le critère du site, en d'autres termes caractériser le musée régional comme un musée éloigné des grands centres? Ce serait écarter un type florissant de musée, celui dont le programme porte sur une grande ville. Le territoire d'une métropole est aussi une région, ayant son histoire propre, matière à interprétation muséographique. Faut-il au contraire, ne retenant que le seul critère du programme, ne reconnaftre pour musée régional que celui qui s'attache à retracer 1' histoirenaturelle ou culturelle d'une région? Ce serait exclure de nombreux musées régionaux par le site, mais dont le programme est universel. C'est finalement à une définition complexe et nuancée que s'est arrêté le stage : un musée à programme topographiquement restreint peut être considéré comme "régional" quel qu'en soit le site, un musée éloigné d'un grand centre peut l'être également, quel qu'en soit le programme, mais le musée régional par excellence, celui qui recèle le 1. Voir projet d'un musée flottant,ci-dessus. 53

56 plus de virtualités et qui implique le plus de méthodes spécifiques, est le musée éloigné d'un grand centre et dont le programme est à la fois régional et universel. Musée au service dupublic de passage, dont il complète et systématise les connaissances sur la région qu'il visite, musée au service de la communauté locale, à l'économie de laquelle il profite en tant que facteur du développement touristique, qu'il aide à prendre conscience d'elle-même et à laquelle il ouvre des perspectives sur le reste du monde. Rien d'étonnant, dans ces conditions, à ce que le musée régional, si modeste qu'en soit le niveau relatif, puisse se réclamer de l'ensemble des disciplines scientifiques qui caractérisent séparément les grands musées, a. Partie régionale du programme La présentation chronologique a été reconnue comme la forme la plus achevée de l'exprersion muséographique d'une région : débutant par les conditions naturelles, portant ensuite sur autant de périodes successives que les moyens du musée permettent raisonnablement d' en envisager. Solution qui n'exclut pas, compte tenu de l'ampleur du sujet et des collections, la présentatian parallèle et, le cas échéant très développée, de séries systématiques. A ce sujet, des exemples ont été commentés ou projetés sur l'écran, qui étaient empruntés notamment au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, à la Pologne, aux pays scandinaves (ceux-ci souvent complétés de petits musées de plein air), à la Suisse et à la France. Pour ce dernier pays, on s'est penché plus longuement sur le Musée de Bretagne, en cours d'installation à Rennes et dont l'ample distribution chronologique sera à la mesure de l'histoire de'cette grande province. Quant aux conditions naturelles, une solutionnou- velle a particulièrement retenu l'attention, celle qui consiste à ne retenir au début du circuit que les élbents d'intérêt général et permanent - ainsi la configuration du sol profond et le ciimat - et à n'accueillir les éléments liés au développement historique qu'avec la période où a eu lieu leur utilisation a posteriori ou leur importation. Pour ne citer qu'un exemple concernant le musée régional d'europe et dans l'aire duquel la culture du tabac serait d'importance, cette espèce végétale originaire du continent américain ne serait présentée audit musée, caractères naturels compris, qu'à partir de l'émergence régionale de sa culture. Pour ce qui est de la période contemporaine, le stage a manifesté son intérêt à l'égard d'une présentation mesurée et objective des plans de développement économique, social et culturel de la région : ainsi le musée régional peut-il concourir au progrès dans cette voie. L'attention a été attirée sur l'excès de régionalisme dont souffrent certains musées du genre, qui s'enferment dans leur programme ethno-géographique au point de faire obstacle à la notion à la fois scientifique et humaine de l'interdépendance des cultures. Sans compromettre l'équilibre du programme, en se gardant aussi de rapprochements superficiels ou fortuits, il est possible, en introduisant à propos des éléments comparatifs, de procéder à de salutaires rappe 1s. L'exemple a été cité du Musée basque de Bayonne (France) dans lequel, sous le nom de Musée de la pelote basque, une très vaste salle est consacrée, au célèbre jeu auquel s'adonne la population locale. Située àl'entrée de la salle, une vitrine rapproche les divers éléments du jeu à ceux de jeux comparables dans le reste du monde, par convergence ou filiation. Le développement de tels programmes n'est pas seulement précieux pour les communautés, il apporte aux spécialistes deux contributions utiles,qui ont été mises en lumière devant le stage : 1' une d'intérét muséologique, dans la mesure oh ces présentations sont en quelque sorte des bancs d'essai pour des présentations plus larges se réclamant des mêmes disciplines : l'autre d'intérêt scientifique, les recherches locales qui les conditionnent favorisant le développement de la science en général. b. Partie universelle du programme Cette partie peut trouver son expression dans le musée méme ; le cas a été cité, notamment, des musées de Cardiff (Royaume-Uni), Schaffhausen (Suisse) et Rennes. Elle peut aussi &tre assumée par d'autres musées de la même ville. Le problème suivant s'est posé : ce programme doit-il s'efforcer d'être encyclopédique? On en voit dès l'abord la difficulté : comment un musée régional peut-il réaliser ce que les grands musées, avec leurs vastes ressources, ont tant de peine à accomplir. Des circonstances locales - relations extérieures passées ou présentes, danations ou legs de collectionneurs, etc. - peuvent entraiher certains enrichissements. D'autres se produisent à la faveur d'un goût sans cesse plus répandu de l'artmoderne. D'autres encore sont dues à l'extension d'un caractère local : ainsi une section générale du tabac se développera-t-elle dans le musée dont la région cultive particulièrement le tabac. Mais cela concerne déjà les musées spécialisés, que le stage a considérés séparément. Quelles que soient les causes d'enrichissements du fonds opérés en fonction du niveau du musée, des aspirations et des besoins de la population, ils auront toujours leurs limites, mais deux remèdes s'offrent pour entempérer les fâcheuses conséquences culturelles. L'un, valable surtout dans le domaine des arts, est la formation de collections de reproductions à deux ou trois dimensions, que le musée régional peut présenter ou faire circuler, joignant en cela son action à celle des bibliothèques, de la radio, du film, de la télévision. L'autre s'étendant à tous les domaines de laculture, consiste en l'aménagement d'une salie d'expositions temporaires, ressource dont devrait 54

57 disposer tout musée, même tsès modeste : saile utilisable pour des expositions organisées à l'aide d'éléments disponibles sur place, ou empruntés aux réserves du musée, à d'autres'institutions ou à des particuliers, ou encore pour aes expositions envoyées par des organisations centrales, musées ou autres. c. Combinaisons L'accent a été mis sur certains exemples, particulièrement heureux, de programmes combinés : musée municipal de Rennes, dont le "Musée de Bretagne", en cours d'établissement, est surmonté au ler étage par un musée d'art général déjà superbement installé ; musée cantonal de Schaffouse, non moins célèbre pour la présentation du développement culturel régional (de la préhistoire à la civilisation préindustrielle) ; musée régional de Cardiff avec son musée central du Pays de Galles, ses galeries d'art occidental, son musée de plein air ; musée du parc national de Yosemite (Californie) à la fois musée au sens propre du mot d'où rayonnent des activités dans les diverses parties de son immense domaine géographique, centre de recherche, centre de formation et de perfectionnement du personnel des parcs nationaux ; et surtout le nouveau et étonnant petit musée de Sunsvall ( habitants), 'en Suède, ardent foyer de culture locale et universelie, où se succèdent sans interruption conférences, séances littéraires,thé%- trales, musicales et cinématographiques, où se réunissent des groupes d'étude et des clubs de jeunesse et où ont même lieu des ventes d'oeuvres d'art. 2. Organisation, fonctionnement, méthodes Il fallait aussi examiner comment de tels musées peuvent se constituer et fonctionner. Les réponses ont été les suivantes : C'est d'abord aux organisations régionales - pouvoirs publics, administrations, universités et autres organisations culturelles, industries, commerce, activités de production, etc. - à apporter leur concours, de caractère aussi bien matériel que moral. Les communautés régionales ne sontelles pas les premières à devoir s'intéresser à cette cause? Mais les organisations des grands centres, et à plus forte raison les pouvoirs publics, ne peuvent y demeurer indifférents. Leurs responsabilités à cet égard ont été commentées devant le stage. Se fondant sur l'expérience de son pays, le Directeur n'a pas manqué d'évoquer les ressources dont les musées nationaux peuvent disposer en faveur des musées régionaux : dépôts d'objets tirés des réserves nationales ou spécialement acquis à cet effet, subventions pour concourir à des aménagements de musées et à des traitements d'objets, envoi d'experts scientifiques et techniques, organisation de stages de perfectionnement, etc. Ressources qui contribuent à expliquer l'actuel et brillant développement des musées régionaux de ce pays. 3. Incidences pour I'ICOM Le stage a reconnu tout le prix des interventions de l'unesco et de 1'ICOM dans ces domaines : numéros spéciaux de Museum sur les musées locaux, action de la Division des musées de l'unesco en faveur de la publication de répertoires de musées. action du Comité de 1'ICOM pour les musées régianaux, etc. 4. incidences en Amérique latine Les rapports des participants, la visite de plusieurs musées régionaux brésiliens(1) et la consultation du nouveau répertoire des musées brésiliens ont permis de constater l'importance de la mission des musées régionaux et l'ampleur des réalisations les concernant en Amérique latine. Le point a été discuté de savoir s'il convenait d'encourager le développement des musées régionaux dans les pays d'amérique latine, dont les musées centraux ne couvrent pas encore toutes les disciplines ou n'ont pas encore atteint leniveau désirable, ce qui risque de priver les musées régionaux de toute l'assistance technique et scientifique désirable. On a abouti à la conclusion qu'il convenait d'encourager parallèlement les deux catégories de musées, compte tenu des conditions géographiques qui prévalent dans cette région du monde : à savoir que le nombre de régions reculées y est particulièrement grand et que les musées régionaux y sont d'autant plus nécessaires(2). Convaincu toutefois que le nombre des musées régionaux est plus élevé en Amérique latine que ne le laisse supposer une documentation insuffisante, le stage a souhaité que des répertoires aussi complets et perfectionnés que celui dont le Brésil vient de donner l'exemple soient publiés dans les autres pays. Finalement le stage a émis le voeu que les autorités responsables des divers pays d'amérique latine accordent leur soutien auxmusées régionaux, notamment au moyen d'une coopération avec les administrations et musées des grands centres. A cet égard, il a salué l'importance de l'oeuvre accomplie au Brésil par le Service national du patrimoine. 1. Notamment le Musée d'ouropreto, les musées régionaux amazoniens et la section régionale du Musée de Petropolis. 2. Voir dans les conclusions "Musées et éducation", celle concernant le projet-pilote amazonien. 55

58 MUSEES SPECIALISES 1. Définition, buts, types Moins courant que celui de musée régional, le terme de musée spécialisé peut lui aussi revêtir des acceptions diverses. Le stage a examiné ce problème. L'accord s'est fait pour exclure de la définition, par commodité, les musées relevant essentiellement d'une seule discipline et dont on avait déjà évoqué les grandes catégories : arts plastiques et appliqués, histoire et archéologie, ethnologie, folklore et autres sciences humaines, sciences naturelles, sciences et techniques. Des raisons pratiques du même ordre ont fait exclure aussi les musées plus étroitement limités à un sujet et relevant d'une seule discipline : par exemple un musée de site ou une demeure historique. Par contre une catégorie de musées a paru pd- senter assez de caractères originaux pour pouvoir constituer une catégorie spéciale : celle des musées étroitement limités à un sujet mais qui en traitent sous l'angle de diverses disciplines, et qui sont situés de préférence dans une région dont un des caractères dominants fournit au musée son programme. Si vague que soit le terme, faute de mieux et jusqu'à nouvel ordre, on a proposé de les dénommer musées spécialisés. Deux types principaux en sont apparus. Les musées du premier type traitent de leur sujet dans uncadre géographique limité. Ceuxdu second type, en revanche, le font sans limites de ee genre. Des exemples ont éclairé cette distinction, dmt la plupart étaient empruntés à la France. On a bien voulu l'admettre, un peu parce que le Directeur possédait une expérience particulière dans ce domaine et surtout parce que les musées spécialisés se sont exceptionnellement développés en France durant ces dernières années, du fait d'un heureux concours de circonstances : esprit régionaliste des communautés locales, possibilité d'une aide scientifique, technique et financière de la Direction des musées de France avec le concours de l'inspection générale des musées de province, établissement progressif d'un pian muséographique national. En ce qui concerne les musées spécialisés à dominante régionale, deux exemples ont été mis en vedette : a) le Musée du vin de Bourgogne,établi à Beaune, métropole de ce vin. Depuis une dizaine d'années, le conservateur du Musée national des arts et traditions populaires, en l'espèce. le Directeur du stage, y développe un projet-pilote, embrassant tous les aspects de la civilisation sous cet angle régional : conditions naturelles, histoire, ethnographie, économie, sociologie, arts. Répondant au souci d'exprimer l'interdépendance des cultures, l'introduction historique présente le cheminement de la viticulture antique, partant du Proche-Orient, suivant les c8tes de la Grande-Grèce, gagnant la Bourgogne par le Rhône et poussant jusqu'à Trèves un rameau régional. 56 b) A Ambert, en Auvergne, Musée du papier établi dans le cadre d'un ancien moulin à papier dont l'outillage préindustriel avait été préservé ; comme il en est au Musée de plein air d'arnhem, (Pays-Bas), l'outillage factionne à nouveau, et, propriété d'une colonie de vacances de l'industrie du papier, le musée d'ambert contribue à la formation des générations de jeunes apprentis du papier qui viennent passer leurs vacances, chaque année, dans une auberge voisine. c) Quant aux musées Spécialisés de l'autre type, c'est-à-dire qui portent sur un sujet général, à partir d'une donnée locale, le Directeur a évoqué entre autres : le Musée international de la marionnette à Lyon, créé dans la ville d'origine du légendaire Guignol ; le Musée international de l'imagerie, à Epinai, créé dans la cité renommée pour ses images populaires ; le Musée de la chasse à tir à Gien, et le Musée de la chasse à courre à Senlis, situés respectivement au coeur de régions où ces genres de chasse se sont développés de très longue date. Un musée international de la cornemuse et un musée international de la vielle sont en préparation, respectivement à Brest et à Bourges, l'un dans une ville organisant tous les ans un festival international du premier de ces instruments, l'autre parce que le second y est encore pratiqué par des groupements folkloriques. Dépassant le cadre ethnologique, les musées cités s'efforcent de traiter leur sujet, selon un plan raisonné, sous les angles historique, technique, artistique, etc. Faute d'avoir sous la main une documentation suffisante, le Directeur n'a pu préciser si le Musée international de céramique établi à Faenza, dont il a souligné l'importance, revet un caractère exclusivement artistique ou si la présence d'éléments historiques, techniques et autres en font un musée spécialisé au sens ici adopté. 2. Organisation, fonctionnement, méthodes Le stage s'est penché en particulier sur les problèmes suivants : a) Sauf exceptions valables, c'est de préférence hors des plus grandes villes qu'il est profitable de créer des musées spécialisés, cela pour les raisons suivantes : les plus grandes villes sont déjà dotées de musées des grandes catégories ; les villes moins importantes bénéficient de cette mesure de décentralisation culturelle, stimulante pour la culture de la population régionale et pour le tourisme ; l'éventuelle mise en valeur d'un sujet d'intérét régional est un stimulant de plus. b) Des organisations régionales, nationales et internationales dont le programme est en relation avec le sujet des musées intéressés, peuvent apporter leur concours technique et matériel. Ainsi, dans l'exemple du Musée du papier (Ambert)

59 a-t-on fait état de l'interventian de l'industrie du papier et, pour celui du Musée de la chasse à tir, de l'intervention du Conseil supérieur de la chasse, lui-meme branche d'une organisation internationale dans ce domaine. Il arrive même que de telles organisations - notamment les organisations industrielles - prennent l'initiative de créer des musées spécialisés. De tels musées - alors dénommés musées d'industrie - sont particulièrement nombreux aux Etats-Unis. L'un des exemples évoqués devant le stage a été l'important musée du verre créé à Corning (New York, Etats-Unis) par la verrerie Corning. 3. Incidences pour I'ICOM Les participants ayant désiré savoir s'il existait un Comité de 1'ICOM pour les musées spécialisés, le Directeur a répondu par la négative. Il a toutefois remarqué que le Comité de 1'ICOM pour les musées régionaux s'occupait parfois de la question. La conclusion de la discussion qui s'est élevée à ce sujet a été qu'un organe spécial devrait être créé. Le Directeur a émis l'hypothèse d'un Comité de 1'ICOM pour les musées mixtes, subdivisé en trois commissions : grands musées mixtes, musées régionaux, musées spécialisés. 4. Incidences en Amérique latine C'est surtout le Brésil qui, en Amérique latine, a offert des exemples de musées Spécialisés : tels le Musée de l'or et le Musée du café. Un musée du tabac a été signalé à La Havane. Le stage a manifesté son intéret pour les musées de ce genre, dont il serait aisé de trouverdenombreuses applications à cette région du monde et qui ne manqueraient pas, dans leurs voies propres, de stimuler la coopération internationale. MUSEES UNIVERSITAIRES Une discussion en marge du programme a permis aux stagiaires d'échanger leurs points de vues et leurs expériences sur le problème des musées universitaires. 1. Définition, fonctionnement A la différence des catégories précédentes, ce n'est ni par la discipline, ni par la région, ni par le sujet que cette catégorie peut être définie. Les programmes en sont d'ailleurs de la plus grande diversité : de l'art aux sciences exactes et aux techniques mais surtout dans le domaine des disciplines de ''terrain''. Etant entendu que l'appellation de musée universitaire ne saurait être donnée, sinon abusivement, aux petites collections didactiques utiles à tout enseignement. C'est en somme le statut qui fournit le critère essentiel du musée universitaire : en d'autres termes et comme le souligne la dénomination, l'appartenance à une université ; en relation particulière, d'ailleurs, avec une branche d'enseignement supérieur. Les exemples en sont particulièrement nombreux dans les pays anglo-saxons, oh les universités sont le plus souvent des organisations autonomes et, de ce fait, emploient à leur gré leurs ressources. Divers facteurs importants agissent directement sur le développement des collections de cette catégorie de musée. Le premier est que ces collections apportent une contributian précieuse à l'enseignement et au rayonnement de l'université. Pour toutes les disciplines inscrite "i au programme du musée,eiies permettent d'organiser sur place, quel que soit le niveau de l'enseignement, des visites individuelles ou groupées, profitables à l'éducation générale ; quant aux enseignements supérieurs spécialisés, eiies facilitent les visites d'étude, offrent une base concrète aux cours et aux séminaires, donnent occasion aux futurs chercheurs, maiires ou muséologues de participer à des activités d'inventaire ou de catalogue, fournissent aux étudiants dont la situation est difficile la possibilité de tirer des ressources appréciables de la conduite de visites guidées et d'autres activités éducatives. Elles suscitent enfin des visites de spécialistes étrangers, et donnent lieu à des publications également utiles au développement des relations scientifiques de l'université. Le second facteur est une conséquence de l'esprit de corps unissant les anciens étudiants de toute organisation de ce genre. Il est rare que ceux d'entre eux qui sont parvenus à des situations élevées dans les affaires et dans l'industrie ne deviennent de gros donateurs du Musée de l'université, soit qu'ils consentent des dons d'objets, soit qu'ils contribuent aux budgets d'achat, soit qu'ils fassent des fondations à ce sujet. Il y a aussi le fait que l'université et ses chaires et instituts spécialisés organisent des l'missions" scientifiques d'archéologie, d'ethnographie et de sciences naturelles "sur le terrain", dans le pays ou à l'étranger, auxquelles les étudiants peuvent participer. Il va de soi que le produit en est attribué au Musée de l'université, ce qui accroit les moyens de travail et le prestige de celle-ci. Enfin, acquises sur le marché ou récoltées sur le terrain par des experts de haut niveau, les coilections du musée offrent le maximum de valeur scientifique ; conséquence importante pour le musée, la bonne interprétation en est assurée. En regard de tant d'avantages, des inconvénients peuvent apparaftre dont certains ont été soulignés par les participants au stage. Le premier résulte du fait qu'on ne peut exiger d'un chercheur ou d'un maïtre d'avoir les capacités et les aptitudes d'un directeur de musée. En d'autres termes, il arrive que deschercheurs et desmaftres, une fois un objet publié, se désintéressent du fait qu'il puisse être conservé, communiqué, présenté : trop heureux s'ils ne l'ont pas traité en pur cobaye en cours de travail. Plus largement, il y a le danger qu'un musée 57

60 universitaire faute de ressources spécifiées et stables, ne puisse disposer de l'équipement et du personnel indispensables au fonctionnement de tout musée. Enfin, pour considérer le problème de très haut, et dès qu'un patrimoine culturel de ce genre et d'une certaine importance a été constitué par une collectivité d'intérét public comme l'est une université - fut-ce même par ses seuls moyens et de sa seule initiative - cette collectivité a-t-elle le droit de den réserver le seul usage et d'en interdire la jouissance, jusqu'à un certain point, à la société tout entière? Eh d'autres termes, n'a-t-elle pas le devoir,enliespèce, de réaliser un véritable musée, quitte, si les moyens nécessaires leur font défaut, à demander de l'aide 7 La conclusion a été que le musée universitaire peut être une institution de haute valeur et même que les possibilités en spnt exceptionnelles, si l'université qui le possède, s renoncer pour autant à ses ïégitimfs,préroga aps ives, lui octroie un statut suffisamment autonome ét, parallèlement, les ressources nécessaires.en personnel scientifique, fechnique et de surveillance : bref, si elle lui permet de remplir SUT tous les plans, ycompris la conservation, la présentation et l'éducation, sa mission de musée. 2. Incidences pour I'ICOM L'ICOM n'a pas constitué jusqu'à ce jour un groupe spécial des musées universitaires. La question s'est posée de savoir s'il ne serait pas utiïe de le faire ou, tout au moins, s'il n'y aurait pas lieu de lancer une enquéte internationale à ce sujet. 3. incidences en Amérique latine D'intéressantes interventions de M. Terruggi ont permis d'évoquer l'expérience des musées universitaires en Argentine, sous l'aspect des sciences naturelles, notamment à la Plata, expérience qui va tout à fait dans le sens des conclusions du stage Des interventions de MM. Hollanda et Rusins ont souligné a) que le Musée national de Rio, avec les activités et le rayonnement que lui connaissent déjà les membres du stage, est un musée universitaire jouissant de toute l'autonomie sinon de toutes les ressources désirables ; b) qu' un musée universitaire archéologique est en cours de création à Paranagua en vertu d'un accord entre le Ministère de l'éducation et l'université de Parana et son Centre d'enseignement et de recherches archéologiques ; c) qu'un musée d'art sacré est en création à ï3ahia en vertu d'un accord entre l'université de cette ville et le même ministère. Le stage a donc émis les conclusions les plus favorables au développement des musées universitaires en Amérique latine, à condition que leur soient données les garanties que la discussion a mises en lumière. 58 COMMUNAUTE NATIONALE DES MUSEES On a souhaité qu'une cohésion plus grande règne, en Amérique latine, entre les musées d'un m&me pays, et discuté avec un intérêt particulier des solutions de nature à renforcer cette cohésion. ORGANISATION GENERALE Si divers qu'ils soient, les musées ont en commun des intérêts et des méthodes et, fondamentalement, au bénéfice de la société toute entière, une mission d'étude, de conservation et de mise en valeur des biens culturels. L'accomplissement de cette mission sera favorisé si dans tout pays d'amérique latine, et comme il en est dans d'autres pays du monde, il est institué entre les musées de toutes catégories, compte tenu de la diversité des situations, un système commun d'administration ou de coordination, dont l'efficacité et la continuité seraient renforcées par une large intégration de la profession muséale. L'expérience de certains pays d'occident et d'orient démontre l'opportunité d'intégrer à un tel système, mais dans une branche distincte, les organisations chargées des monuments historiques,. des fouiiles et des sites naturels ou historiques. HARMONISATION DES PROGRAMMES Les musées ont leurs grandes disciplines de base - art et arts appliqués, histoire et archéologie, ethnologie et autres sciences humaines, sciences naturelles, sciences exactes et techniques - diversifiées à leur tour en fonction des décisionschronologiques et géographiques. Le développement scientifique éducatif et culturel des divers pays, et de m éme la cause de leur compréhension mutuelle, sont intéressés à ce que les grands musées d'un m&ne pays traitent d'une ou de plusieurs de ces disciplines, l'ensemble des disciplines devant are couvert dans le pays. Ces grands musées peuvent jouer ainsi dans leurs domaines respectifs. un rdle essentiel de coopération, tant à l'intérieur du pays que sur le plan international. 11 entre ainsi dans la mission des grands musées d'un pays de développer des relations de travail avec les musées régionaux de leur spécialité ou dont l'une des spécialités correspond à la leur. Une telle harmonisztion des taches ne laisserait pas de favoriser, dans tous les pays d'amérique latine : 1. la préparation d'un système général d'administration ou de coordination des musées ; 2. la préparation d'un plan muséologique national, dans lequel s'inscrirait à la faveur d'une cordiale étude en commun, chacun des musées du pays : plan cancernant notamment la délimitation géo-ethnique des programmes régionaux, les thèmes des musées spécialisés, etc.

61 ~ 3. la coopération avec les musées des autres régions du monde et les organisations internationales s'intéressant aux musées. RESSOURCES Les tâches scientifiques et éducatives des musées ne cessent de croïtre, la muséologie et les techniques museofgraphiques de progresser, parallèlement aux exigences des communautés dont les dépendent, et a celles de la coopération internationale. Or, il n'est que trop visible que les ressources des musées, le plus souvent, sont loin de correspondre à ces besoins. Des situations fâcheuses peuvent en résulter, dont il serait injuste de faire reproche aux musées. Le gouvernement et les autres autorités publiques ou privées dont dépendent les musées d'amérique latine sont invités à se préoccuper de ce problème. En accroissant les ressources des musées pour les mettre en mesure de satisfaire à leurs besoins, en les dotant du personnel et du matériel indispensables, ils leur permettront de remplir leur mission, au bénéfice de la communauté toute entière. CONSERVATION ET RESTAURATION DES BIENS CULTURELS La conservation et la restauration des biens culturels est une véritable science, dont les méthodes ne cessent de progresser sur le plan international. Rares sont les musées, en Amérique latine, qui disposent en ce domaine de laboratoires et ateliers de restauration scientifiquement gérés. Les mieux équipés d'entre eux ont peine à établir avec les laboratoires étrangers des contacts de l'ampleur et de la profondeur souhaitables. Ii est de l'intéret des musées de cette région du monde : 1. que les principaux musées modernisent et, là ot~ il n'en existe pas encore, créent en leur sein des laboratoires scientifiques de conservation et de traitement des biens culturels, adaptés à leurs programmes ; 2. que ces laboratoires, dans la mesure du possible, gracieusement ou contre rétribution, puissent aider les musées moins bien équipés et moins préparés à faire face à leurs responsabilités dans ce domaine ; 3. que les laboratoires scientifiques de musée d'un même pays, ou tout au moins le plus important laboratoire de musée du pays, tiennent à jour une documentation internationale sur les méthodes de conservation et de restauration des biens culturels ; 4. que les comités nationaux de l'icom, ou à défaut les plus grands musées du pays, recommandent à leur gouvernement d'adhérer au Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels, créé à Rome sous les auspices de l'unesco et daat un des objectifs essentiels est, précisément, d'assister de ses conseils et de ses interventions les pays où se posent de tels problèmes. DOCUMENTATION NATIONALE MUSEOLOGIQUE ET MUSEOGRAPHIQUE Le progrès constant de la mushlogie et des techniques muséographiques dans les divers pays met chacun d'eux dans l'obligation de se tenir au cm- rant de ces progrès, au bénéfice des musées du PaY S. Des &&anges particuliers de musée à musée ne peuvent suffire, bien loin de là, à couvrir de tels besoins, auxquels satisfont en grande partie, il est vrai, Museum, Les Nouvelles de I'ICOM, et le Centre de documentation Unesco-ICOM. La nécessité n'en subsiste pas moins qu'il se constitue dans chaque pays, de préférence auprès d'un grand musée, une documentation centrale, nationale et internationale, concernant la muséologie et la muséographie, à l'enrichissement continu de laquelie les musées du pays, et, directement ou par le canal des Nouvelles de l'icom, les musées des autres pays, ainsi- que 1'ICOM et l'unesco, seraient sollicités de contribuer, et que pourraient consulter et utiliser les musées du pays. L'attention des comités nationaux de 1'1COM et, à défaut, celle des principaux musées d'amérique latine est attirée sur ce problème et sur les possibilités de réalisation qui s'offrent, en liaison avec le Centre de documentation Unesco-ICOM. REPERTOIRE NATIONAL DES MUSEES Des raisons d'ordre scientifique, technique, éducatif, administratif et touristique, et aussi les besoins de la coopération internationale rendent indispensable l'établissement de répertoires imprimés, dans lesquels chaque musée du pays fasse l'objet d'une notice systématique et qui comportent un nombre suffisant de tables, permettant de repérer ces musées selon leurs statuts, programmes,collections, fonds documentaires, ressources éducatives, etc. A lahnière de l'expérience de divers pays,une commission d'experts de l'unesco et de 1'ICOM a formulé en 1951 des recommandations concernant la présentation de tels répertoires. Par lettre circulaire (CL/504) en date du 7 juin 1951, le Directeur général de l'unesco a bien voulu communiquer ces recommandations aux Etats membres et aux Commissions nationales de l'unesco. Ces organisations tiennent le document à la disposition des pays intéressés. Le Brésil a fait paraïtre en 1958 le premier répertoire des musées d'amérique latine, conforme aux recommandations de l'unesco et de 1'ICOM. Les autres pays de cette région du monde, oï~ ces répertoires font,semble-t-i1,défaut sont encouragés à suivre cet exemple. 59

62 PERIODIQUE NATIONAL DES MUSEES La diffusion rapide et périodique des informations concernant les activités proprement muséales de toutes les catégories de musées d'un même pays, constitue l'un des moyens les plus efficaces pour faire progresser les musées, renforcer leur cohésion, étendre leur rayonnement dans le pays méme et au-delà de ses frontières, stimuler les échanges internationaux et faciliter la tâche de diffusion des organes internationaux, telles Les Nouvelles de 1'ICOM. Ainsi en est-il des informations se rapportant, à propos des musées, aux inaugurations, constructions et reconstructions, expositions temporaires, créations de services éducatifs, d'ateliers et de laboratoires, acquisitions et missions importantes, nominations, mutations, congrès, mesures législatives et administratives, etc. De telles informations doivent &tre groupées dans un périodique national : 1. publié, selon les cas, par le Comité national de l'icom, l'association des conservateurs, l'organisme de coordination ou d'administration des musées, etc. ; 2. distribué par cotisation, abonnement, échange ou service aux musées du pays, aux organisations nationales ou bulletins nationaux de musées des autres pays, à 1'ICOM et à l'unesco, La publication de chroniques muséales dans les bulletins de musées particuliers et revues savantes parallèles, toute précieuse qu'elle soit, est loin de répondre à ces besoins. Il est souhaitable que des périodiques de musées du type décrit soient publiés en Amérique latine, où ils semblent faire défaut. LIICOM tient à la disposition des pays d'amérique latine qu'une teiie question intéresserait, une liste des principaux bulletins nationaux de musées des divers pays. ASSOCIATIONS NAT IONALE S DE CONSERVATEURS Les associations nationales de conservateurs, grâce aux contacts permanents qu'elles suscitent entre les membres de la profession de musée tant au niveau national qu'au niveau international, renforcent la conscience professionnelle et contribuent au développement et au rayonnement des musées. De telles associations tiennent chaque année des congrès et réunions d'étude, prennent en main les intérêts de laprofession et, le cas échéant,publient un périodique d'informations. Là où les musées ne sont pas encore en très grand nombre, les comités nationaux de 1'ICOM peuvent remplir le r61e d'association de conservateurs. Là où existent de tels comités, les statuts de 1'ICOM favorisent entre le Comité de I'ICOM et l'association des conservateurs, organiquement, une coopération d'intéret mutuel. Il est de l'intérét des musées d'amérique latine de développer de telles associations. LI ICOM s'offre à fournir une documentation à ses comités nationaux, ou à défaut à un musée important du pays, susceptible d'entreprendre une action en ce sens. MUSEES ET COOPERATION INTERNATIONALE Honorée de la présence et des interventions de hlm. Jean Thomas, directeur général adjoint de l'unesco, et Thémistoclès Brandao Cavalcanti, ayant bénéficié d'exposés spéciaux de MM. Hiroshi Daifuku (tableau systématique du programme de l'unesco en faveur du développement des musées), Mario Barata (extension des expositions internationales artistiques aux pays qui en sont privés) et Germano Jardin (organisation des Etats américains) et de Mile Rafaela Chacon Nardi (Centre régional de l'unesco dans l'hémisphère occidental), la séance consacrée à la coopération internationale dans le domaine des musées a permis aux membres du stage de se faire une idée d'ensemble des moyens qui s'offrent, avec l'aide de l'unesco et de1'icom et d'autres organisations internationales, pour favoriser cette coopération. CENTRE DE DOCUMENTATION UNESCO/ICOM Un des aspects majeurs du programme de l'unesco est de favoriser l'échange international des informations. Le Secrétariat de l'unesco et de 1'ICOM reçoivent sans cesse des demandes de renseignements et de documentation à cet égard. C'est la raison pour laquelle a été constitué,au siège même de l'unesco, un Centre de documentation Unesco/ ICOM. Le local et l'équipement dont il dispose depuis peu dans le nouveau siège lui ont permis de classer ratiannellement ses vastes archives, ce qui en facilite désormais l'utilisation sur place ou à distance. Le stage a émis le voeu que les musées et organisations de musées d'amérique latine : a) veillent à envoyer au Centre la documentation qu'ils publient ; b) utilisent davantage les ressources du Centre. Il s'est félicité que l'importance de la documentation iconographique dont le Centre est en possession ait permis à l'unesco de faire exécuter, spécialement pour le stage, de nombreux diapositifs qui ont été du plus haut prix durant les séances de travail. Il a toutefois constaté que la totalité des diapositifs en couleurs projetés durant ces séances avaient été apportés par des stagiaires. Or de tels documents permettent de se rendre compte du caractère des présentations bien mieux que ne le font les documents en noir. Ainsi le stage a-t-il émis le voeu que le Centre s'efforce de combler cette lacune par les moyens suivants : Le Centre se tournerait vers des musées qualifiés, 60

63 en vue d'obtenir de leur générosité qu'ils lui adressent quelques diapositifs en couleurs d'intéret muséographique. Ces diapositifs illustreraient des sujets pour lesquels la couleur serait de particulière importance, le Centre ayant toujours la facilité de faire exécuter des diapositifs en noir d'après les documents de ce genre dont il dispose. Chacun de ces diapositifs serait utilement accompagné d'une notice conçue sur le schéma suivant : "Nom de la ville. Appellation du musée. Sujet et ses principales caractéristiques. Date de la prise de vue. Reproduction autorisée ou interdite". Les principaux envois seraient signalés dans Les Nouvelles de 1'ICOM. L'ICOM préparerait sous forme miméographiée un répertoire de ses diapositifs en couleurs dont il adresserait un exemplaire aux musées lui en faisant demande. Le Centre faciliterait la consultation sur place de ces diapositifs. Il en consentirait le prêt à terme aux responsables des stages et des réunions organisées par l'unesco et I'ICOM, et, à titre exceptionnel, à des organisations ou à des experts particulièrement qualifiés. Dans la limite des autorisations données, et dans la mesure du possible, il assurerait la fourniture de contre-types au prix de revient. MUSEUM 1. Les caractéristiques Avec ses numéros richement illustrés, composés les uns d'articles sur des sujets variés, les autres d'articles s'ordonnant autour d'un même thème, ou des musées d'un pays, ou des musées d'un groupe de pays, la revue Museum est un instrument irremplaçable et inestimable que l'unesco met à la disposition des musées : a) pour échanger d'un pays à l'autre. et par là même faire progresser et capitaliser les méthodes et les expériences ; b) pour faire connaitre celles-ci en dehors du cercle des spécialistes des musées, en vue de signder à l'attention d'autres catégories d'experts les moyens spécifiques dont dispose cette institution, et qui peuvent &re utilisés au service des communautés et de leur compréhension mutuelle, pour l'éducation, la science et la culture. 2. incidences en Amérique latine Or, il est à constater : a) que les musées d'amérique latine occupent dans Museum une place plus réduite que celles accordées par le même périodique, aux musées des autres régions du monde ; b) que la diffusiau de Museum est loin d'être suffisante, en Amérique latine, dans le milieu des musées et dans les autres milieux intéressés : bibliothèques, établissements d'enseignement, etc. c) qu'une telle situation ne laisse pas de contribuer à un certain isolement des musées d'amérique latine ; d) que la responsabilité n'en saurait incomber au Comité de rédaction de Museum, dont les efforts accomplis jusqu'ici, tels qu'ils ont été exposés au stage, n'ont pas porté les fruits attendus ; e) qu'une telle situation est d'autant plus regrettable que maints musées d'amérique latine,comme les membres du stage ont pu s'en convaincre, ont accompli des réalisations remarquables et aspirent à étendre leur rayonnement. 3. Conclusions En conséquence, le stage a émis le voeu que les mesures suivantes soient mises à l'étude : a) Le Comité de rédaction, pour commencer, préparerait unnuméro spécial de Museum consacré aux musées d'amérique latine, en coopération avec I'ICOM, le Centre régional de l'unesco dans l'hémisphère occidental (La Havane), les Commissions pour l'unesco, les Comités nationaux de 1'ICOM et les musées les plus réputés des pays intéressés, les membres qualifiés du stage apportant toute leur aide à cette initiative ; b) Outre sa distribution habituelle aux présidents des commissions pour l'unesco, aux Comités nationaux de l'icom, aux abonnés, etc. ledit numéro. dans la mesure du possible, serait adressé aux organisations et personnes que le Comité de rédaction estimerait opportun de toucher ; c) A la faveur du choc psychologique obtenu et en coopération avec les mêmes, le Comité de rédaction organiserait une campagne en vue de recruter de nouveaux abonnés en Amérique latine et d'obtenir des musées de cette région du monde une participation plus assidue à ses sommaires. En général, le stage a manifesté le plus vif intérêt pour les numéros consacrés à l'ensemble des musées d'un pays, ou encore à telle catégorie de musées (comme Museum l'a fait, par exemple, pour les musées de sciences naturelles ou les musées locaux, ou encore sur tel ou tel problème concernant l'ensemble des musées (ainsi l'éducation)). Il a souhaité que l'unesco puisse donner suite à son projet de publier, à partir de 1959, les sommaires en espagnol et en russe des articles et les légendes des figures : cela à défaut d'une édition spéciale dans ces deux langues, solution pour laquelle le stage, évidemment, a exprimé sa préférence. MANUELS Le programme Unesco de manuels techniques traitant exclusivement ou partiellement de questions concernant les musées a suscité la plus vive attention. Les ouvrages suivants ont été mentionnés : 61

64 1. Protection of cultural property in the event of armed conflict. Nouvelle édition en langue anglaise, mise à jour, par André Noblecourt, 1958 (traite notamment des abris). 2. L'organisation des musées : conseils pratiques Chapitres sur le personnel scientifique et ses qualific ati on s, 1' administration, le laboratoire, 1 e traitement et le magasinage des collections, les présentations, l'architecture, les programmes éducatifs des musées, etc. 7 auteurs y ont collaboré (édition française, 1959 ; édition anglaise 1960). 3. En préparation : Manuel pour les expositions temporaires et itinérantes, par divers auteurs (complète ou met au point le Manuel des expositions itinérantes de E.C. Osborn, 1953). Le stage a souhaité que l'unesco examine la possibilité de publier des éditions en langue espagnole de ces manuels. RECOMMANDATIONS ET ACCORDS INTERNATIONAUX L'Unesco s'efforce d'aider au développement des musées au moyen de recommandations présentées aux Etats membres ou d'accords auxquels ceux-ci peuvent souscrire. L'accord sur l'importation du matériel éducatif, scientifique et culturel est ratifié à l'heure actuelle par 21 pays, parmi lesquels, en Amérique latine, figurent seulement Cuba et le Salvador. Le stage a souhaité que les autres pays d'amérique latine ratifient l'accord le plus rapidement possible. Le stage a exprimé son regret que les musées d'amérique latine ne puissent plus largement mettre à profit, du fait de la rareté des expositions internationales envoyées dans cette partie du monde, les facilités dont dispose 1'ICOM dans un nombre croissant de pays, en faveur des expositions internationales artistiques auxquelles sa Commission des expositions internationales artistiques a accordé le classement le plus favorable : apposition d'étiquettes recommandant les envois à la sollicitude des douanes, constitution de dépôts douaniers temporaires dans les musées expéditeurs ou réceptionnaires, etc. Les recommandations définissant les principes internationaux en matière de fouilles archéologiques ont été reconnues de particulière importance pour les musées archéologiques, notamment en ce qui concerne la répartition du produit des fouilles entre les musées des divers pays. Un projet a spécialement retenu 1 'attention du stage : celui en cours d'élaboration avec l'aide de I'ICOM et de son expert M. Michel Florisoone consistant à préparer des recommandations aux Etats membres en vue de rendre les musées plus accessibles à tous. Le stage a été informé du mécanisme des bons Unesco, grâce auxquels les experts et organisations scientifiques et culturelles des pays à change faible ayant souscrit à des accords ad hoc,peuvent effectuer B l'étranger, moyennant l'avis favorable de la Commission de l'unesco de leur pays et dans la limite du possible, des achats de livres, de films, d'équipement scientifique et même de billets de voyages. STAGES D'ETUDES Les deux stages internationaux concernant les musées - celui de Brooklyn en 1952, celui d'athènes en ont déjà démontré combien de telles entreprises favorisaient la coopération internationale et, au retour des stagiaires dans leur pays, stimulaient le développement local des musées. Un stage réservé aux pays d'asie et d'océanie aura lieu en 1960 à Tokyo sur le thème : le musée, centre culturel de la communauté. Le stage a souhaité que, si possible, l'unesco organise, à nouveau, en Amérique latine, un nouveau stage en vue de vérifier et de développer les résultats acquis entre temps. PROGRAMME DE PARTICIPATION L'Unesco. si des demandes en forme lui sont adressées par les Etats membres, peut contribuer directement et de façon concrète au développement des musées de leurs pays, cela dans les formes suivantes : envois d'experts, bourses d'études, équipements et fournitures tels que livres, appareils audio-visuels, etc. M. Daifuku a exposé, en l'illustrant d'exemples typiques, le mécanisme de cette aide. Certains des membres du stage en avaient été ou en étaient alors bénéficiaires. L'intérêt n'en a été que plus vif pour cette partie du programme. Aussile stage a-t-il souhaité que les Nouvelles de 1'ICOM ne manquent pas de signaler chacune des réalisations relevant de ce programme. EXPOSITIONS Des conclusions précédentes avaient déjà souligné l'utilité des expositions à circulation internationale organisées par l'unesco et I'ICOM. Le stage a souhaité que les musées d'amérique latine les accueillent en plus grand nombre, dans leur propre intérêt comme dans celui du public. M. Mario Barata a souligné l'importance qui s'attache à ce que les pays d'amérique latine non seulement concourent à l'organisation de grandes expositions artistiques du genre de celles que le Pérou et le Mexique ont fait circuler à l'étranger, mais que les pays d'amérique latine puissent, 62

65 accueillir bien plus largement que cela ne se fait actuellement, de grandes expositions artistiques organisées par d'autres pays. Il a souhaité que la Commission de 1'ICOM pour es expositions internationales artistiques se penche sur cette question, compte.tenu des difficiles problèmes que pose la bonne conservation des oeuvres du fait des changements de climat et des conditions locales d'exposition. Le Directeur du stage a fait part d,e l'ouverture prochaine au Musée Cernuschi de Paris, organiséé par M. Vadim Elisseeff, à la demande de l'unesco et de l'icom, sous les auspices du gouvernement français et de laville de Paris, d'une exposition internationale Orient-Occident, ayant pour thème l'interdépendance des cultures. ECHANGE D'OBJETS DE MUSEES, L'insuffisance relative des collections "étrangères" des musées d'amérique latine a déjà été notée dans les conclusions concernant les catégories de musées, et de même leur richesse en matériel originaire du pays. Il en résulte que ces musées doivent s'efforcer d'échanger contre le matériel leur faisant le plus défaut soit des "doubles" de leurs propres collections en provenance de missions archéologiques,ethuographiques ou de sciences naturelles sur le terrain, etc., soit des oeuvres d'art populaire ou savant acquises sur le marché national, de préférence des oeuvres d'art contemporain. L'attention du stage a été attirée sur l'avantage des échanges conclus directement de musée à musée, de préférence à un système international risquant d'etre inopérant en raison de sa complexité. De son c8té, le stage a souhaité que Les Nouvelles de 1XOM accordent toute la publicité possible aux échanges conclus de gré à gré d'un pays à l'autre. L'hypothèse a m ême été soulevée que l'unesco puisse préparer un jour des recommandations dans ce domaine. ORGANISATIONS LNTERNATIONALES Ce large tour d'horizon a permis aux membres du stage d'apprécier l'importance de l'oeuvre accomplie par l'unesco, et aux c8tés de celle-ci par I'ICOM, pour favoriser le développement et le rayonnement des musées des divers pays et leur coopération. Ilasouhaité que dans les pays d'amérique latine où n'existent pas encore de Comités nationaux de l'icom, de tels Comités se constituent au plus t8t. informé de l'oeuvre accomplie par I'Organisatim des Etats américains et par le Centre dans le domaine des activités culturelles, il aformuié l'espoir que les musées d'amérique latine renforceraient par les voies appropriées leurs contacts avec ces organisations. 63

66 Nous signalons l'existence du système des BONS DE L'UNESCO Afin de remédier aux difficultés d'ordre monétaire que soulèvent les achats à i'étranger de livres, films, équipements de laboratoire, etc., l'unesco a conçu une sorte de monnaie internationale, le BON UNESCO Les BONS DE L'UNESCO fournissent aux écoles, universités, professeurs et étudiants d'un grand nombre de pays la possibilité de se procurer aisément le matériel dont ils ont besoin pour leurs études ou leurs recherches bons, de I'unesco Les BONS DE L'UNESCO sont en vente dans la plupart des Etats membres où il existe un contrôle des changes Pour de plus amples renseignements, s'adresser, dans chaque pays, à la commission nationale pour l'unesco ou, directement, au siège de l'organisation, Le BONDE VOYAGE UNESCO, nouvelle application du système des BONS DE L'UNESCO, vise à écarter les difficultés de change qui entravent souvent les déplacements entrepris à des fins éducatives ou culturelles : sortes de chèques de voyage internationaux, les BONS DE VOYAGE UNESCO, fournissent aux étudiants, aux professeurs et aux chercheurs les devises dont ils peuvent avoir besoin pour poursuivre leurs études ou leurs travaux à l'étranger. permettent d'acheter : livres, périodiques, photocopies, microfilms, reproductions d'œuvres d'art, diagrammes, globes terrestres, cartes géographiques ; partit ions musicales, disques, films éducatifs sous forme de : a) copies positives et contre-types ; b) négatifs originaux et contre-types ; et pellicule vierge de 16mm. pour tirage de ces films ; matériel scientifique pour l'enseignement et la recherche notamment : instruments et matériel d'optique, balances et poids, verrerie de laboratoire, appareils de mesure électrique et acoustique, appareils d'analyse et de contrôle, etc. Toutes précisions utiles sont données dans le dépliant LES BONS DE L'UNESCO ainsi que dans le dépliant L'UNESCO PRESENTE LE BON DE VOYAGE UNESCO où l'on trouvera la liste des organismes nationaux responsables de la répartition et de l'émission des bons et les banques où ceux-ci peuvent être échangés contre les devises nécessaires. Ces dépliants seront adressés aux personnes qui en leront la demande au Service des bons de l'unesco place de Fontenoy Paris - 7O France

67 PUBLICATIONS DE L'UNESCO : AGENTS GÉNÉRAUX Afghanistan : Panuzai Press Department, Royal Afghan Ministry of Education, KABUL. Albanie: N. Sh. Botimeve, gnairn Frasherin, TIRANA. Algérie: Editions de l'empire, 28, rue Michelet, ALGER. Allemagne (Rép. féd.): R. Oldenbourg K.G., Unesco-Vertrieb für Deutschland, Rosenheimerstrasse 145, MUNCHEN 8. Antilles françaises : Librairie J. Bocage, 15, rue Ledru-Rollin, B. P. 208, FORT-DE-FRANCE (Martinique). Argentine : Editorial Sudamericana, S.A. Alsina 500, BUENOS AIRES. Australie : Melbourne University Press, 369 Lonsdale Street, MELBOURNE C. 1 (Victoria). Autriche : Verlag Georg Fromme & Co. Spengergasse 39, WIEN V. Belgique : Office de publicité, S.A., d, rue Marcq, BRUXELLES; N.V. Standaard Boekhandel, Belgiëlei 151, ANTWERPEN. Pour Le Courrier: Louis de Lannoy, 22, place de Brouckère, BRUXELLES. Bolivie : Libreria Selecciones, avenida Camacho 369, casilla 972, LA PAL. Brésil : Fundaçao Getblio Vargas, 186 Praia de Botafogo, caixa postal 4081, RIO DE JANEIRO. Bulgarie : Raznohnos, 1 Tzar Assen, SOFIA. Cambodge : Librairie Albert Portail, 14, avenue Boulloche, PHNOM-P ENH. Canada : L'imprimeur de la Reine, OTTAWA (oit.). Ceylan: Lake House Bookshop, P.O. Box 244, Lady Lochore Building, 100 Parsons Road, COLOMBO 2, Chili : Editorial Universitaria, S.A., avenida B. O'Higgins 1058, casilla 10220, SANTIAGO. Chine : The World Book Co., Ltd., 99 Chungking South Road, Section 1, TAIPEH, Taiwan (Formosa). Colombie : Libreria Central, Carrera 6-A n , BOGOTA. Corée: Korean National Commission for Unesco, P. O. Box Central 64, SEOUL. Costa Rica: Imprenta y Libreria Trejos, S.A., apartado 1313, SAN JOSE. Cuba : Libreria Econ&mica, Pte. Zayas 505-7, apartado 113, LA HABANA. Danemark : Ejnar Munksgaard, Ltd., 6 Nbrregade, KOBENHAVN K. République Dominicaine : Libreria Dominicana, Mercedes 49, apartado de correos 656, CIUDAD TRUJILLO. Équateur : Casa de la Cultura Ecuatoriana, Nbcleo del Guayas, Pedro Moncayo.. y 9 de Octubre, casilla de correo n , GUAYAQUIL. Espagne : Libreria Cient;fica Medinaceli, Duque de Medinaceli 4, MADRID. Pour Le Courrier : Ediciones Iberoamericanas S.A., Pizarro 19, MADRID. États-Unis d'amérique : Unesco Publications Center, 801 Thkd Avenue, NEW YORK 22, N.Y el sauf pour les périodiques: Columbia University Press, 2$0Broadway,NEW YORK 27, N.Y. Ethiople : International Press Agency, P. O. Box 120, ADDIS ABABA. Finlande : Akateeminen Kirjakauppa, 2 Keskuskatu, HELSINKI. France : Librairie de l'unesco, place de Fontenoy, PARIS-7=; Venie en RTOS : Unesco, Section des ventes, place de Fontenoy, PARIS -7'. Grèce : Librairie H. Kauffmann, 28, rue du Stade, ATHENES. HaRi: Librairie ra la Caraveller, 36, rue Roux, B.P. 111, PORT -AU- PRINCE. Hong-kong: Swindon Book Co.; 25 Nathan Road, KOWLOON. Hongrie: Kultura, P.O. Box 149, BUDAPEST 02. Inde : Orient Longmans Private Ltd. ; 17, Chittaranjan Ave., CALCUTTA 13. Indian Mercantile Chamber, Nicol Road, BOMBAY 1. 36a Mount Road, MADRAS 2. GunfoundryRoad., HYDERABAD 1 ; Kanson House, 24/1 Asaf Ali Road, P.O. Box 386, NEW DELHI 1; Sous-dépôts: Oxford Book & Stationery Co.,Sciendia House, NEW DELHI ; Rajkamal Prakashan PrivateLtd., Himalaya House, Hornby Road, BOMBAY 1. Indonésie: G.C.T. Van Dorp & Co., DjaIan Nusantara 22, Posttrommel 85, DJAKARTA. Irak : MacKenzie's Bookshop, BAGHDAD. Iran : Commission nationale iranienne pour l'unesco, avenue du Musée, TEHERAN. Irlande : The National Press, 2 Wellington Road, Ballsbridge, DUBLIN. Israël : Blumstein's Bookstores Ltd., 35 Allenby Road et 48 Nahlat Benjamin Street, TEL AVIV. Italie : Libreria Commissionaria Sansoni, via Gino Capponi 26, casella postale 552, FIRENZE. Jamai'que : Sangster's Book Room, 91 Harbour Street, KINGSTON ; Knox Educational Services SPALDINGS. Japon : Maruzen Co., Ltd., d, Tori-Nichome, Nihonbashi, P.O. Box 605, Tokyo Central, TOKYO. Jordanie : Joseph 1. Bahous & Co., Dar-ul-Kutub, Salt Road, P.O. Box 66, AMMAN. Libéria : J e Momolu Kamara, 69Front &GurleyStreets, MONROVIA. Luxembourg : Librairie Paul Bruck, 33, Grand-Rue, LUXEMBOURG. Malaisie (Fédération de) et Singapour : Federal Publications Ltd., Times House, River Valley Road, SINGAPORE. Molte : Sapienza's Library, 26 Kingsway, VALLETTA. Maroc : Centre de diffusion documentaire du B.E.P.I., B.P. 211, RABAT. Mexique :,E.D.I.A.P.S.A., Libreria de Cristal, apartado postal 8092,MEXICO 1.D. F. Monaco : British Library, 30, boulevard des Moulins, MONTE- CARLO. Nicaragua : Libreria Cultural Nicaragüense, calle 15 de Septiembre n.o 115, MANAGUA. Nigeria : C.M.S. (Nigeria) Bookshops, P. P. Box 174, LAGOS. Norvè e : S. S. Bokhjtnet, Stortingsplass 7, OSLO. Nouvelle-Zélande : Unesco Publications Centre, 100 Hackthorne Road, CHRISTCHURCH. Pokistan : The West-Pak Publishing Co. Ltd., Unesco Publications House, P.O. Box 374, 56-N Gulberg Industrial Colony, LAHORE. Panama : Cultural Panamena, Avenida 7.a n.0 TI-49 apartado de correos 2018, PANA^. Poroguoy: A encia de Librerias de Salvador Nizza, calle Pte. Franco 39843, ASUNSI~N. Pays-Bas: C.G.T. Van DOID and Co. (Ned. Ant.) N. V.. Willemstad, CURACAO N.A. - Pérou : eesedal - Oficina de Serviciosr Dpto. de Venta de Publi - caciones, Av. Tacna 359, Ofc. 5 1, Casilla 577, LIMA. Philippines : Philippine Education Co. Inc., 1104 Castillejos Quiapo, P. O. Box 620, MANILA. Pologne : Okrodek Rozpowszechniania Wydawnictw Naukowych PAN, PdacKultury i Nauki, WARSZAWA. Portugal : Dias & Andrade Lda., Livraria Portugal, rua do Carmo 70, LISBOA. République arabe unie : La Renaissance d'egypte, 9 Sh. Adly- Pasha, CAIRO (Egypt). Roumanie : Cartimex, Str. Aristide Briand 14-18, P. O. Box , BUCURESTI. Royaume-Uni : H. M. Stationery Office, P..O. Box 569, LONDON S.E. 1. Salvador : Manuel Navas &Ga., l.a avenida Sur 37, SAN SALVADOR. Singapour : Voir: Malaisie (Fédération de). Suse : A/B C.E. Fritzes Kungl. Hovbokhandel, Fredsgatan 2, STOCKHOLM 16. Pour Le Courrier : Svenska Unescoradet, Vasagatan 15-17, STOCKHOLM C. Suisse : Europa Verlag, Ramïstrasse 5, ZURICH; Payot, 49, rue du Marché, GENÈVE. Tchécoslovaquie : Artia Ltd., 30Ve Srnetkach, PRAHA 2. Thoflande : Suksapan Panit, Mansion 9, Rajdamnern Avenue, BANGKOK. Tunisie : Victor Boukhors, 4, rue Nocard TUNIS. Turquie : Librairie Hachette st:klal Caddesi., Beyonlu. ISTANBUL. Union Sud-Africaine : Van Schaik's Bookstore (Pty) Ltd., Libri Building, Church Street, P.O. Box 724, PRETORIA. URRS : Mezhdunarodnaja Kniga, MOSKVA G-200. Uruguay : Unesco, Centro de Cooperacion Cientifica para América Latina, bulevar Artigas , casilla de correo, 859, MONTEVIDEO. Oficina de Representacion de Editoriales, plaza Cagancha 1342, l.erpiso, MONTEVIDEO. Venezuela : Librer;a Politécnica, calle Villaflor, local A, al lado a General Electric r (Sabana Grande) CARACAS. Viêt-nam : Librairie papeterie Xuân-Thu, , rue Tu-Do, B.P. 283, SAIGON. Yougoslavie : Jugoslovenska Knjiga, Terazije 27, BEOGRAD. C1573.B] $1.00; 5/- (stg.) ; 3,50 NF

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