MIGRATIONS DIVINES. Dossier de presse MUCEM.ORG. 24 juin - 16 nov. 2015 Exposition temporaire 1 esplanade du J4 - Marseille



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Transcription:

MIGRATIONS DIVINES MUCEM.ORG Dossier de presse 24 juin - 16 nov. 2015 Exposition temporaire 1 esplanade du J4 - Marseille

CONTACTS PRESSE Département de la Communication du MuCEM Responsable : Julie Basquin Tél. : +33 (0)4 84 36 14 70 julie.basquin@mucem.org Assistante : Audrey Jean Tél. : +33 (0)4 84 35 14 70 audrey.jean@mucem.org Chargée des relations presse et de l information : Muriel Filleul Tél. : +33 (0)4 84 35 14 74 / Mob. : 06 37 59 29 36 muriel.filleul@mucem.org Assistantes presse et information : Anna Badji Tél. : +33 (0)4 84 35 14 79 anna.badji@mucem.org Nora Belarouchi Tél. : +33 (0)4 84 35 14 81 nora.belarouchi@mucem.org Agence Claudine Colin Communication : Attachées de presse Marie Rollin Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01 marie@claudinecolin.com Patricia Lachance Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01 patricia@claudinecolin.com 2

sommaire Communiqué de presse 5 Présentation de l exposition 6 Parcours de l exposition 7 Commissariat 14 Scénographie 15 Collaborations scientifiques 17 DE L EXPOSITION À LA CROISIÈRE 18 CATALOGUE DE L EXPOSITION 19 Visuels disponibles pour la presse 20 Mécène 22 Informations pratiques 23 3

Lisa Ricciotti - R. Ricciotti et R. Carta architectes 4

COMMUNIQUé DE PRESSE MIGRATIONS DIVINES AU MuCEM J4 Du 24 juin 2015 au 16 novembre 2015 MuCEM J4 - Niveau 2-800 m 2 exposition temporaire Exposition temporaire, organisée conjointement par le MuCEM et la Fondation Gandur pour l Art, avec la participation exceptionnelle des Musées d Art et d Histoire de la Ville de Genève. Commissaire générale : Myriame Morel-Deledalle, conservateur en chef du patrimoine, responsable du secteur Histoire au MuCEM Commissaires associés : Jean-Luc Chappaz, conservateur en chef responsable du domaine Archéologie des Musées d Art et d Histoire de la Ville de Genève, et Dr Robert Steven Bianchi, conservateur en chef, conservateur collection Archéologie pour la Fondation Gandur pour l Art, Genève Scénographie : Sylvain Roca Anciens de se représenter le monde du divin ou de participer à leur quête d immortalité. Loin d être des expressions religieuses isolées et figées, les cultes de ces panthéons se sont croisés au cœur de la Méditerranée. Favorisés par le commerce et parfois les conquêtes militaires, les échanges matériels et intellectuels entre les civilisations antiques ont façonné des formes théologiques renouvelées. Migrations divines présente un peu plus de 200 œuvres antiques (datant du III e -II e millénaire avant notre ère au III e siècle après J.-C.), qui témoignent de l adoption de divinités venues d ailleurs ou de la formation de nouvelles formes divines métissées. Elle interroge le dialogue entre les panthéons égyptien, grec et romain, dans leurs pratiques, croyances et représentations du divin. Cette exposition est rendue possible grâce au soutien de la Fondation Stavros Niarchos. Une croisière «Migrations divines» est organisée avec la compagnie de croisières Ponant. L e Musée des civilisations de l Europe et de la Méditerranée (MuCEM) apporte un nouveau regard sur les grands polythéismes de l Antiquité, à travers une collection d œuvres et d objets archéologiques exceptionnels prêtés par la Fondation Gandur pour l Art et les Musées d Art et d Histoire de Genève. Sont également prêteurs, les Musées de Marseille et le musée départemental Arles antique. Cette nouvelle exposition se concentre sur trois bassins de civilisation en Méditerranée l Égypte, la Grèce et Rome au sein desquels les hommes ont différemment imaginé des dieux et élaboré des panthéons aux caractéristiques propres à chaque culture. L exposition présente notamment des objets rituels et des images de culte, qui ont permis aux 5

PRÉSENTATION DE L EXPOSITION Par Myriame Morel-Deledalle, commissaire générale et conservateur en chef du patrimoine, responsable du secteur Histoire au MuCEM L exposition Migrations divines se déroule selon un parcours thématique en trois sections. Une introduction présente aux visiteurs les thèmes abordés en les plongeant dans un univers un peu mystérieux d «idoles» magnifiques : elles sont très anciennes (datant du III e -II e millénaire avant notre ère), elles ne sont pas identifiées nommément, on ne connaît pas leurs fonctions. En revanche, elles diffusent de façon expressive une représentation du divin, tant par leurs attitudes (hiératiques, bras levés, par exemple) que par le matériau dans lequel elles ont été fabriquées : pierre, bronze ou os. Car c est des sentiments profonds que l homme de l Antiquité a entretenus avec le divin qu il est question dans l exposition Migrations divines. L exposition se concentre davantage sur trois bassins de civilisation en Méditerranée l Égypte, la Grèce et Rome, au sein desquels les hommes ont différemment conceptualisé le divin selon leur histoire et les influences qu ils ont subies. La période concernée couvre globalement un temps long entre le III e -II e millénaire avant notre ère et le IIIe siècle après notre ère. Le visiteur est invité à parcourir et appréhender l exposition en circulant dans trois sections successives. La première aborde la question des Panthéons : les hommes se sont de tout temps projetés dans des divinités en leur désignant des attributs et des fonctions en réponse à leurs questionnements existentiels. Les différentes civilisations de la Méditerranée antique ont imaginé leurs dieux et élaboré des panthéons distincts aux caractéristiques propres à chacune des cultures. Les objets illustrant cette partie sont, pour la plupart, des statues ou statuettes représentant les divinités identifiées grâce à leurs attributs, ou des supports (céramiques, miroirs) dont les décors illustratifs de leur légende renvoient aux éléments symboliques de leur mythologie. interagit avec eux par le truchement d autres hommes (les prêtres), et dans des lieux spécifiques (temples). Le thème de la quête d éternité est multiple, il englobe également celui de la renaissance et de la résurrection. Les objets de culte, les offrandes et amulettes ainsi que les divers rites de fécondité viennent illustrer ce thème. La troisième et dernière partie de l exposition, intitulée Rencontres et échanges, «rassemble» : elle vise à mettre en évidence les dynamiques d emprunt et de réappropriation des différents cultes dans le bassin méditerranéen tendant à une sorte de «syncrétisme». Commerçants, militaires, pèlerins voyagent intensément en Méditerranée depuis la plus haute Antiquité, emportant avec eux leurs dieux, ceux de la famille, du pays ou des pays traversés. Des pratiques, croyances et représentations nouvelles s implantent, se développent ainsi un peu partout au sein des religions tolérantes. Les panthéons, notamment à partir du moment où l empire d Alexandre le Grand puis les conquêtes romaines ont multiplié les contacts et les brassages culturels à l intérieur du bassin méditerranéen, ont été renouvelés par l adoption de divinités venues d ailleurs ou la formation de nouvelles formes divines métissées. L exposition Migrations divines présente un peu plus de 200 œuvres de grande qualité esthétique, prêtées par des institutions prestigieuses, dont la Fondation Gandur pour l Art et les Musées d Art et d Histoire de Genève. La deuxième partie de l exposition explore les voies considérées par L homme en quête d éternité pour approcher le divin : au travers des rites, cultes publics ou domestiques, ou par la magie, l homme tend à rendre réelle et efficace la présence des dieux sur terre. Les objets rituels, les images de culte sont les supports et les témoins matériels des gestes et des paroles qui rapprochent le monde du divin et le quotidien d ici-bas. L homme se rapproche des dieux et 6

PARCOURS DE L EXPOSITION Dans l espace méditerranéen, la circulation des hommes par le biais des relations maritimes, commerciales ainsi que les conflits et les conquêtes militaires a grandement favorisé les échanges interculturels. En matière religieuse, les religions polythéistes se sont ainsi montrées accueillantes avec les dieux des civilisations étrangères, au point d importer de nouveaux cultes et de voir apparaître de nouvelles formes divines. Statuette de femme nue stéatopyge aux bras levés, Égypte, Prédynastique égyptien ancien, Nagada I, ivoire d éléphant. Dimensions : 20 5,4 3,4 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : Sandra Pointet Idole cycladique, Cycladique ancien II, marbre. Dimensions : 28 7,80 4,80 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp «Si l image de l idole cycladique en marbre nous est familière, la statuette de femme nue en provenance d Égypte nous surprendra davantage, en particulier lorsque l on sait qu elle est datée du IV e millénaire avant J.-C. et qu elle est fabriquée dans de l ivoire de défense d éléphant.» 7

Représentations divines Une divinité est une puissance surhumaine. En Égypte, sa représentation se traduit par des métaphores issues de la nature : agressivité de la lionne, regard acéré du faucon, venin paralysant du cobra. Tour à tour, ces images évoquent la force, la supériorité ou la sollicitude divine. Ce jeu d images conduit à exprimer le divin par des créatures hybrides. En Grèce ou à Rome, les représentations hybrides se limitent au monde de la nature. À l opposé, les divinités de l univers dit «civilisé» empruntent une forme humaine ; elles sont identifiées par un attribut emprunté aux évocations mythologiques (foudre de Jupiter, trident de Poséidon, etc.) Statue de l éphèbe du Cap d Agde représentant un Dioscure, Empire romain, II e siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 91,5 35,5 23,5 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp PANTHÉONS La notion de panthéon, ou ensemble de dieux dont une religion célèbre le culte, recouvre des réalités différentes d une civilisation à l autre. Celui des Égyptiens n est pas organisé selon une hiérarchie, mais sur la base de quelques principes dont le premier suppose que le roi est le seul intermédiaire humain qui puisse s adresser aux divinités. Le monde grec, lui, a eu besoin d organiser des généalogies et des familles : les dieux sont, en fait, à l image de l homme, représentés la plupart du temps sous des traits humains, munis d attributs particuliers qui identifient leurs pouvoirs. Ils sont organisés en famille : depuis Zeus, le dieu des dieux, dont l équivalent romain est Jupiter, toute une généalogie est déclinée qui permet d annoncer l organisation du monde. Statuette du dieu Poséidon, Grèce, Époque hellénistique, I er siècle av. J.-C., bronze.dimensions : 22,2 10 5 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 8

«La section intitulée Panthéons propose des portraits de déesses et dieux des religions égyptienne, grecque et romaine. Leurs formes et apparences peuvent également surprendre, telle la momie de chat de 39 cm de hauteur, dont la radiographie met en évidence la réalité du contenu : un minuscule squelette de chaton et du remplissage. Ainsi faut-il y voir, non pas une préoccupation de conserver un corps de chat, mais davantage une volonté de figurer l image de ce qu il représente : ici la déesse-chatte Bastet.» Momie de chat, Beni Hassan, Égypte, fin de la Basse Époque, 2 de moitié du 1er millénaire av. J.-C. Squelette de chat, toiles, résine. Dimensions : 39 5,9 5,2 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : Bettina Jacot-Descombes Héros Dans la mythologie grecque, les héros sont nés d un dieu et d un mortel, qui ont obtenu l immortalité grâce à une intervention divine. Sont également héros ceux qui ont accompli des actes grandioses pour le bien de leur peuple, comme Héraclès, Achille, Dionysos. Sont également considérés comme héros : des fondateurs de villes (oïkistès) comme Battus de Cyrène (Libye) ; des guerriers tel Léonidas de Sparte mort au défilé des Thermopyles ; ou des personnages aimés des empereurs comme l Antinoüs d Hadrien. Tête archaïque du dieu Dionysos, Empire romain, II e siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 33 23 22 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp «Parmi les dieux grecs, c est Dionysos qui est le plus souvent représenté dans l exposition, avec 15 œuvres, telle cette tête archaïque en marbre.» 9

L HOMME EN QUÊTE D ÉTERNITÉ Qu est-ce que la durée d une vie humaine en regard de celle des civilisations? Qu en était-il dans l Antiquité, période où l espérance de vie était beaucoup plus faible qu aujourd hui? Plus ou moins modestement, de nombreux individus espèrent laisser trace de leur existence pour la postérité : sculptures, peintures ou noms reproduits sur des monuments en appellent au souvenir des générations nouvelles. Aux images idéalisées des corps et des visages saisis dans l expression de la jeunesse, aux traits individualisés mais pas nécessairement ressemblants succèdent dès l époque romaine des portraits réalistes véhiculant souvent une image politique. Mais l art exprime plus souvent encore le regard que les élites portent sur leur propre société. Talatate représentant une scène d offrandes, Égypte, Nouvel Empire (XVIII e dynastie, Akhénaton), calcaire. Dimensions : 23,5 53 3,6 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : Sandra Pointet Statuette équestre d Alexandre le Grand, Grèce, Époque hellénistique, bronze. Dimensions : 51,4 36,5 21,6 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp Divinisation Chaque pharaon défunt est assimilé à Osiris et son successeur à Horus, leurs courtisans restant leurs serviteurs. Au fil du temps, on observe une démocratisation des croyances qui permet à chacun de prétendre au statut d Osiris et de bénéficier d un culte funéraire. De rares sages sont les objets d une vénération posthume. En Grèce ou à Rome, les exploits d Alexandre ou de César conduisent leurs biographes à les déifier, et leurs successeurs à revendiquer cette généalogie divine. Ils prennent place aux côtés des héros mythologiques et légendaires. «Un exceptionnel relief de Tell el Amarna, datant du XIV e siècle avant J.-C., montre, sous les pieds illustres d Akhenaton et de Néfertiti, des séries d offrandes de mets et de boissons.» 10

«Par le choix d un décor de scène dionysiaque pour un sarcophage, un Romain emportera avec lui un espoir de renaissance.» Panneau de sarcophage représentant une scène dionysiaque, Empire romain, III e siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 63,5 206,4 10,2 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp Rites et pratiques funéraires La momification vise à conserver une enveloppe charnelle pour abriter les énergies vitales qui ont temporairement abandonné le corps au décès. L usage des sens lui est rendu lors des funérailles et l évocation du nom, comme l apport d offrandes, assure la survie éternelle du défunt égyptien. En Grèce ou à Rome, le défunt gagne les Enfers en barque, d où l habitude de placer une pièce de monnaie dans sa bouche pour payer le passeur. Selon les époques, les corps sont inhumés ou brûlés, les cendres soigneusement recueillies et déposées dans une urne. Renaissance et résurrection Osiris, sauvagement assassiné mais revenu à la vie grâce à l amour et à la magie d Isis, focalise l espérance des Égyptiens. Il suffirait à chacun d avoir mené une existence conforme à l idéal du dieu pour retrouver la plénitude de son existence terrestre dans l au-delà. Cette nouvelle existence passe certes par la mort, mais celle-ci est conçue comme une seconde naissance, à l image de celle d Horus ou du retour quotidien du soleil. Les Enfers gréco-romains sont dominés par un éternel ennui. Mais le mythe de Dionysos, né deux fois, ou celui d Osiris, triomphant de la mort, pénètrent peu à peu les croyances. Dès le IIe siècle de notre ère, l espoir d une destinée posthume est renforcé, notamment sous l influence des adeptes du culte de Mithra et des premiers chrétiens. Dionysos et le cortège dionysiaque Dionysos est le fils du dieu grec Zeus et de la mortelle Sémélé. La déesse Héra, épouse jalouse de Zeus, suggéra à Sémélé de demander à ce dernier d apparaître dans sa majesté. Ce qu elle fit et qui entraîna la mort de Sémélé foudroyée par le dieu. Sémélé étant enceinte, Zeus retira le fœtus de son corps et cousit l enfant dans sa cuisse jusqu à sa complète gestation : c est ainsi que le héros est réputé être né deux fois. Symboliques de la renaissance après la mort, les thèmes dionysiaques se trouvent souvent associés au funéraire. Statuette de déesse à l enfant caché, Égypte, Basse Époque, Époque ptolémaïque, bronze à patine verte. Dimensions : 24,1 6 11,3 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 11

Portrait masculin du Fayoum, Égypte, Empire romain, II e siècle apr. J.-C., bois peint, or, lin et stuc. Dimensions : 45 37 12,5 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp RENCONTRES ET ÉCHANGES L homme circule dans le bassin méditerranéen depuis qu il s y est installé à l époque néolithique. Par le biais du commerce ou de la guerre, les hommes ont véhiculé leurs cultures, leurs langues, leurs religions. L empire conquis par Alexandre le Grand (356-323 avant J.-C.) a largement élargi le territoire méditerranéen et son ère d influence culturelle s étend ainsi jusqu à l Indus. Dans ce contexte, les contacts religieux sont nombreux et les divinités des religions égyptienne et grecque subissent des métamorphoses. Davantage ouvert aux influences de toutes ses rives, l Empire romain accueille une plus grande mixité religieuse : la soldatesque romaine découvre des cultes nouveaux qu elle adopte et rapporte dans son pays d origine. Cultes orientaux Parmi les cultes originaires d Orient qui se répandent d abord en Grèce puis dans l Empire romain, figurent Cybèle et Attis, Artémis d Éphèse, et Mithra. Cybèle et Attis sont originaires d Anatolie centrale (Turquie actuelle). Déesse Grande Mère, effigie de la fécondité et probable héritière des idoles primitives, Cybèle sera transformée en une Artémis orientale, dont le culte principal se trouve à Éphèse. D origine indienne ou iranienne, Mithra est adopté par les nombreux soldats romains des fronts orientaux, qui le ramènent jusqu aux confins germaniques de l Empire. Statuette d Artémis d Éphèse, Asie Mineure, Empire romain, terre cuite. Hauteur : 29,5 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : Samuel Crettenand Syncrétismes Dans le processus des échanges entre les hommes en Méditerranée, la part des rencontres religieuses est importante. Négociants, commerçants, soldats sont appelés à vivre longtemps dans ces contrées lointaines de l Empire où l un des moyens d intégration est la religion. La rencontre avec des cultes inconnus, qui peuvent ouvrir à d autres valeurs, conduit à des intégrations, superpositions voire métamorphoses des cultes d origine. Ainsi, le culte oriental de Mithra est un exemple particulièrement illustré, avec les nombreux sanctuaires (mithraeum) qui lui sont dédiés, découverts en Europe. 12

«À l époque romaine, notamment, les hommes circulent encore davantage, que ce soit pour commercer ou conquérir et unifier de nouveaux territoires. Des soldats gaulois ou africains se retrouvent sur les rivages de la mer Noire, découvrent le culte de Mithra et en reviennent avec des effigies, de nouveaux besoins spirituels et fondent des temples au cœur de l Allemagne ou sur les rives du Rhin. Ainsi ce culte originaire d Iran devient-il familier aux Européens du Nord.» Relief de Mithra égorgeant le taureau, Empire romain, IIe siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 63,5 88,5 11 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : Jürg Zbinden Triade alexandrine Certaines divinités égyptiennes ont connu une importante diffusion dans le monde gréco-romain, en particulier Isis, sous une forme hellénisée. Le cas du dieu Sarapis a longtemps été compris comme une invention des Ptolémées, héritiers d Alexandre le Grand en Égypte : une sorte de fusion des dieux grec Hadès et égyptien Apis (ou Osiris-Apis), un symbole du rapprochement des deux peuples. Il s agit plutôt d un dieu grec, une interprétation d Osiris pourvu d une nouvelle famille dite «isiaque» avec son épouse Isis et Harpocrate, l enfant divin, tous deux empruntés à l ancienne tradition pharaonique. Cette création symbolise alors une Égypte devenue grecque. Tête de Vajrapani-Héraclès, culture du Gandhara, IV e -V e siècle apr. J.C., terre cuite. Dimensions : 38 28,5 28 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp Statue de Sarapis, 1 re moitié du II e siècle, marbre du Pentélique. Dimensions : 158 54 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : Bettina Jacot-Descombes «De même, l Égypte, hellénisée depuis la création d Alexandrie par Alexandre le Grand, a mené à son apogée cette faculté de proposer aux Égyptiens, héritiers des anciennes dynasties pharaoniques, de nouveaux dieux façonnés à la sauce grecque. Qu on l appelle «syncrétisme», influence, fusion, ce phénomène conduit à l imbrication des divinités et à la superposition de leurs identités. La création par les Ptolémées du dieu Sarapis en est un des exemples les plus remarquables : il incarne l Apis et l Osiris des Égyptiens, il symbolise le nouveau pouvoir des héritiers grecs d Alexandre en Égypte...» «Ayant progressé vers l est en suivant Alexandre le Grand au III e siècle avant notre ère, ses héritiers restés sur place ont découvert la culture bouddhique, et transmettant leur esthétique hellénique, ont contribué à créer un nouveau style, celui du Gandhara en Inde et au Pakistan. Le portrait de Vajrapani-Héraclès en est un magistral exemple : protecteur de Bouddha, Vajrapani a été associé à Héraclès pour ses valeurs de puissance.» 13

COMMISSARIAT DE L EXPOSITION Yves Inchierman Jean-Luc Chappaz Robert Steven Bianchi MYRIAME MOREL-DELEDALLE Commissaire générale. Conservateur en chef du patrimoine, responsable du secteur Histoire au MuCEM. Myriame Morel-Deledalle a participé à plusieurs fouilles archéologiques, dont les fouilles du site de la Bourse, à Marseille. Elle a dirigé le musée d Histoire de Marseille depuis son ouverture en 1983 jusqu à 2007, organisant la collecte et la muséographie des divers départements des collections : antiques, médiévales, modernes et contemporaines, ainsi que 81 expositions temporaires. Elle a de plus participé à l aménagement de divers musées dont ceux de Carthage et d El Jem (Tunisie). Elle a également pris part à de nombreux colloques donnant lieu à des publications, en particulier sur les musées de sites et de reconstitution, le traitement, la restauration et la mise en valeur des bois gorgés d eau et des épaves, ainsi que sur les questions d histoire et de mémoire. De 2007 à 2010, elle a dirigé le département Culture de l Université Senghor, basée à Alexandrie. Depuis 2011, elle est conservateur au Musée des civilisations de l Europe et de la Méditerranée (MuCEM). Elle a notamment assuré le commissariat de l exposition Splendeurs de Volubilis (2014). JEAN-LUC CHAPPAZ Commissaire associé. Conservateur en chef responsable du domaine Archéologie des Musées d Art et d Histoire de la Ville de Genève. Jean-Luc Chappaz est égyptologue, conservateur en charge des collections égyptiennes pharaoniques et du Soudan ancien aux Musées d Art et d Histoire de la Ville de Genève, depuis 2003. Dans ce cadre, il fut le commissaire d expositions telles Reflets du divin, Akhenaton et Néfertiti ou Corps et esprits. En 2012, il a été nommé conservateur en chef du domaine Archéologie. Il publie régulièrement des ouvrages et des articles dans des revues spécialisées ou à plus large diffusion. D r ROBERT STEVEN BIANCHI Commissaire associé. Conservateur en chef, conservateur collection Archéologie pour la Fondation Gandur pour l Art, Genève. Robert Steven Bianchi est critique et historien de l art. Il a été commissaire principal de plus de 50 expositions en prêt présentées aux États-Unis, dans les Caraïbes, en Europe et au Japon. Il est l auteur de 36 ouvrages et a signé plus de 225 articles. À titre de chercheur, il a participé aux fouilles sur les sites de Mendès et de l enceinte de Mout, en Égypte. Au cours de sa carrière, il a occupé le poste de professeur adjoint dans le programme de Muséologie de l Université de New York. Il a également enseigné au sein du département d art et d archéologie de l Université Columbia. Robert Steven Bianchi collabore avec la Fondation Gandur pour l Art depuis 14 ans. 14

LA SCÉNOGRAPHIE Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photo : André longchamp (1,2), Sandra Pointet (3). Conception du visuel : Sylvain Roca La scénographie imaginée pour l exposition Migrations divines s articule autour de deux préceptes : jouir de la beauté patente des œuvres données à contempler, et jouir du sens que leur organisation (regroupements, mise en regard, points focaux ) et leur histoire produisent au sein des trois thématiques qui les réunissent. Il s agit aussi de proposer au visiteur un voyage émotionnel, introspectif peut-être : quitter le milieu urbain sonore et agité, et être projeté dans l espace-temps assourdi, nébuleux et pénétrant du domaine des dieux. La scénographie se caractérise alors par des concepts spirituels transcrits dans la présentation des œuvres et l architecture qui les accueille : la profondeur, l épure, la transparence, le reflet, l élévation... Les œuvres se dressent sur des socles élevés émergeant des profondeurs des vitrines, rythmées par des hauteurs différentes. Une lumière diffuse révèle avec douceur leur relief tandis que, ponctuellement, des points de lumière ciblés révèlent de façon plus théâtrale certains de leurs détails. Le traitement graphique des informations, clair et minimaliste, détaché de l œuvre même, permet de comprendre et apprendre sans nuire à sa contemplation. Les vitrines, isolées ou regroupées en îlots, construisent trois typologies d espaces différentes, caractérisant les thématiques. En début de visite, le prologue, feutré, intimiste, arrondi, se présente comme un sas de décompression on quitte les espaces bruyants de circulation et d immersion on appréhende la dimension divine par une présentation d idoles particulièrement anciennes. La première section, Panthéons, projette le visiteur dans un vaste espace ouvert, coiffé d une voûte céleste spectaculaire sur laquelle apparaissent des figures divines qui semblent vous toiser du regard. Sous cette nébuleuse l architecture évoque un péristyle, entourant un groupe de grandes sculptures. Autour, les vitrines s accrochent à des murets bas qui donnent le cheminement et permettent une infinité de points de vue. La deuxième section, L homme en quête d éternité, se distingue de la précédente par une disposition étirée, le long de laquelle se succèdent des sous-espaces plus secrets et calfeutrés. Le visiteur est placé dans un mode d observation plus direct, concentré, introspectif. La troisième section, Rencontres et échanges, d une luminosité légèrement plus élevée, rouvre l espace. Elle propose une architecture concentrique axée autour d une vitrine présentant un coquillage gravé, symbolisant le voyage, et se conclut par un salut à un autre symbole, Sarapis, magnifique, dont le reflet inaccessible s étire sur un grand oculus. 15

SYLVAIN ROCA Scénographe Né à Lyon, Sylvain Roca s est tout d abord formé à la pratique de l architecture intérieure et à la scénographie à l École supérieure des arts et techniques (ESAT Paris), puis à la création industrielle à l École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI Paris). Depuis 1998, il développe de nombreux projets en France et à l étranger dans les domaines de la scénographie et la muséographie, de l architecture intérieure et du design mobilier. Il a œuvré à de nombreuses expositions temporaires dans des institutions majeures comme actuellement ou récemment l Institut du monde arabe (exposition Mystères engloutis d Égypte), le Grand Palais (expositions Haïti, deux siècles de création artistique ; Cartier, le style et l histoire ; et Vallotton, le feu sous la glace), le musée de l Armée Invalides (exposition Churchill de Gaulle), la Cinémathèque française (Antonioni et Jacques Demy, le Demy monde), le château de Fontainebleau (Pie VII face à Napoléon, la tiare dans les serres de l aigle), le Centre Pompidou Metz (Vues d en haut), la Cité de l architecture et du patrimoine (Art déco), le musée d Orsay (Degas et le nu) Il conçoit également des aménagements pour l hôtellerie, des espaces de vente, ainsi que des scénographies évènementielles. 16

COLLABORATIONS SCIENTIFIQUES La Fondation Gandur pour l Art La Fondation Gandur pour l Art a été créée en 2010 par Jean-Claude Gandur afin de rendre accessibles à un large public ses collections d envergure internationale. Basée à Genève, la FGA s emploie à préserver, documenter, enrichir et exposer ses collections dans des institutions de renom en Suisse et à l étranger. La collection d archéologie de la Fondation Gandur pour l Art comprend plus de mille objets et couvre l ensemble de l art antique du bassin méditerranéen : de l Égypte à la Grèce et à Rome, en passant par la Phénicie et le Proche-Orient. La section égyptienne la plus importante comporte un nombre considérable de bronzes, de vases en pierre, de reliefs et de stèles, ainsi que des figurines funéraires sculptées dans la pierre ou le bois. La section classique est reconnue pour ses exceptionnelles sculptures en bronze, parmi lesquelles un groupe composé d Aphrodite et d Éros ou encore de remarquables monstres marins. Elle compte également plusieurs portraits en marbre ou en bronze, tels le philosophe grec Démosthène, Alexandre le Grand ou l empereur romain Auguste, ainsi que plusieurs pharaons de la dynastie des Ptolémées dont la fameuse Cléopâtre VII. Enfin, le Proche-Orient est représenté par des œuvres dont les datations s étendent du néolithique avec une idole en stéatite à l empire parthe. Les Musées d Art et d Histoire de Genève Les collections d archéologie placent aujourd hui les Musées d Art et d Histoire de Genève au premier rang des musées suisses en ce qui concerne l Antiquité. Statues, sarcophages, reliefs, inscriptions, céramiques et monnaies dessinent sur plusieurs millénaires les contours des civilisations préhistoriques régionales, étrusques, romaines, grecques et égyptiennes, ainsi que de la Nubie et du Proche- Orient. Ce fonds de grande qualité provient notamment de la générosité et de la curiosité des Genevois qui s intéressent, dès le milieu du XVI e siècle, aux cultures anciennes. 17

DE L EXPOSITION À LA CROISIÈRE LES CROISIèRES PONANT Le MuCEM s associe à la compagnie de croisières PONANT, avec laquelle il partage ses attaches marseillaises, pour créer une croisière exceptionnelle dans le sillage de l exposition Migrations divines. Cette collaboration inédite entre un musée et un croisiériste est une façon originale d approfondir ou d aborder les thématiques de l exposition. La croisière «Migrations divines» sillonnera la Méditerranée de Rome à Athènes du 11 au 18 octobre 2016. Accompagnés par Myriame Morel-Deledalle, commissaire de l exposition du MuCEM, les 244 passagers du Lyrial, yacht de 122 cabines et suites, inauguré en mai 2015, découvriront dans des conditions privilégiées certains des sites antiques et musées dont sont issues les œuvres présentées dans l exposition. Ils feront notamment escale à Naples (Musée archéologique), Taormine, Katakolon (Olympie), Itéa (Delphes), Délos ou encore Kusadasi (Ephèse). Unique armateur français de navires de croisières, PONANT propose depuis près de 30 ans un nouveau style de croisières de luxe à travers une conception unique du voyage en mer alliant itinéraires d exception et prestations hôtelières 5 étoiles, à bord de luxueux navires à taille humaine. De Rome à la Grèce antique Civitavecchia Athènes (8 jours / 7 nuits à bord du Lyrial) Du 11 au 18 octobre 2016 À partir de 2 030 par personne Renseignements et réservations 0820 22 50 50, www.ponant.com ou auprès des agences de voyages et des tour-opérateurs spécialistes Contacts Presse Ponant Alexandra Olivari +33 4 88 66 65 42 aolivari@ponant.com Anne-Solène Loiseau +33 6 40 21 45 25 aloiseau@ponant.com 18

CATALOGUE DE L EXPOSITION MIGRATIONS DIVINES Auteurs : Robert Steven Bianchi, Jean-Luc Chappaz, Alain Charron, Gilles Dorival, Myriame Morel-Deledalle, Frédéric Mougenot, Youri Volokhine, Manuela Wullschleger, Nathalie Wüthrich Les librairies - boutiques du J4 et du fort Saint-Jean sont ouvertes tous les jours (sauf le mardi) aux heures d ouverture du MuCEM Direction d ouvrage : Myriame Morel-Deledalle, conservateur en chef du patrimoine, responsable du secteur Histoire au MuCEM Conseil scientifique de l ouvrage : Jean-Luc Chappaz, conservateur en chef responsable du domaine Archéologie des Musées d Art et d Histoire de la Ville de Genève, Frédéric Mougenot, conservateur du patrimoine au MuCEM, Marseille Coédition Actes Sud / MuCEM 17 23,5 cm, 144 pages 30 euros 19

VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE Autorisation de reproduction avant la présentation et pendant la durée de l exposition Migrations divines au MuCEM à Marseille, et pour en faire le compte-rendu. Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique approprié. Le format de l image ne doit pas dépasser une demi-page, et les photographies ne peuvent être utilisées libres de droits pour la couverture de la publication. Pour toute autre utilisation, merci de contacter directement le service presse du MuCEM. Sur les sites Internet, les images ne peuvent être utilisées qu en basse définition, et doivent être retirées des sites Internet à la fin de l exposition. De même les fichiers numériques en question doivent être effacés des ordinateurs et des disques durs du locataire et de ceux de ses partenaires (graphistes, imprimeurs, ) à la fin de l exposition. Introduction : Les idoles 1. Idole cycladique, Cycladique ancien II, marbre. Dimensions : 28 7,80 4,80 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 2. Statuette de femme nue stéatopyge aux bras levés, Égypte, Prédynastique égyptien ancien, Nagada I, ivoire d éléphant. Dimensions : 20 5,4 3,4 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : Sandra Pointet Section I : Panthéons 3. Momie de chat, Beni Hassan, Égypte, fin de la Basse Époque, 2 de moitié du 1er millénaire av. J.-C. Squelette de chat, toiles, résine. Dimensions : 39 5,9 5,2 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : Bettina Jacot-Descombes 4. Statuette du dieu Poséidon, Grèce, Époque hellénistique, I er siècle av. J.-C., bronze. Dimensions : 22,2 10 5 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 5. Tête archaïque du dieu Dionysos, Empire romain, II e siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 33 23 22 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 6. Coupe au motif d Ulysse et les sirènes, Grèce, IV e siècle av. J.-C., terre cuite. Diamètre : 30 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : André Longchamp 7. Statue de l éphèbe du Cap d Agde représentant un Dioscure, Empire romain, II e siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 91,5 35,5 23,5 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp Section II : L homme en quête d éternité 8. Statuette équestre d Alexandre le Grand, Grèce, Époque hellénistique, bronze. Dimensions : 51,4 36,5 21,6 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 9. Talatate représentant une scène d offrandes, Égypte, Nouvel Empire (XVIII e dynastie, Akhénaton), calcaire. Dimensions : 23,5 53 3,6 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : Sandra Pointet 10. Statuette de déesse à l enfant caché, Égypte, Basse Époque, Époque ptolémaïque, bronze à patine verte. Dimensions : 24,1 6 11,3 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 11. Panneau de sarcophage représentant une scène dionysiaque, Empire romain, III e siècle apr. J.-C., marbre. Dimensions : 63,5 206,4 10,2 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp Section III : Rencontres et échanges 12. Statuette d Artémis d Éphèse, Asie Mineure, Empire romain, terre cuite. Hauteur : 29,5 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : Samuel Crettenand 13. Tête de Vajrapani-Héraclès, culture du Gandhara, IV e -V e siècle apr. J.-C., terre cuite. Dimensions : 38 28,5 28 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 14. Portrait masculin du Fayoum, Égypte, Empire romain, II e siècle apr. J.-C., bois peint, or, lin et stuc. Dimensions : 45 37 12,5 cm Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photographe : André Longchamp 15. Statue de Sarapis, 1 re moitié du II e siècle, marbre du Pentélique. Dimensions : 158 54 cm Musées d art et d histoire, Ville de Genève. Photographe : Bettina Jacot-Descombes 20

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MÉCÈNE Fondation Stavros Niarchos La Fondation Stavros Niarchos est une organisation philanthropique internationale qui soutient des projets dans des domaines tels que l art et la culture, l éducation, la santé, le sport, ainsi que l action sociale. La Fondation finance des institutions et de nombreux projets à travers une action pérenne d une grande ampleur. De 1996 à nos jours, la Fondation Stavros Niarchos a accordé 1,23 milliard d euros à travers 3 020 dons à des organismes à but non lucratif dans 111 pays de par le monde. Actuellement, la Fondation finance à hauteur de 566 millions d euros la construction à Athènes d un centre culturel qui s appellera «The Stavros Niarchos Foundation Cultural Center». Le bâtiment, conçu par le grand architecte Renzo Piano, abritera les nouvelles installations de la Bibliothèque nationale de Grèce et de l Opéra national grec et englobera le parc Stavros Niarchos. Ce projet d envergure témoigne de l engagement de la Fondation pour l avenir de son pays. snf.org Y. Yerolymbos / SNFCC 22

INFORMATIONS PRATIQUES RÉSERVATIONS ET RENSEIGNEMENTS 04 84 35 13 13 reservation@mucem.org / mucem.org TARIFS Billets MuCEM > expositions permanentes et temporaires 8 / 5 Billet famille > Expositions permanentes et temporaires 12 Visites guidées 12 / 9 Audioguide 2 > L accès aux espaces extérieurs et jardins du MuCEM est libre et gratuit dans les horaires d ouverture du site. L accès aux expositions est gratuit pour tous, le premier dimanche de chaque mois. > Gratuité des expositions pour les moins de 18 ans, les demandeurs d emploi, les bénéficiaires de minima sociaux, les personnes handicapées et accompagnateur et les professionnels. > Gratuité des expositions permanentes uniquement pour les enseignants titulaires d un Pass Éducation et les 18-25 ans. ÉVITEZ LES FILES D ATTENTE Achat en ligne sur mucem.org, fnac.com, ticketnet.com, digitick.com et espaceculture.net VISITEURS EN GROUPES > Les visites en groupes (à partir de 7 personnes), dans les espaces d expositions et les espaces extérieurs du site, se font uniquement sur réservation, au plus tard quinze jours à l avance pour les visites guidées et une semaine pour les visites autonomes. > Horaires réservés aux groupes : 9 h - 11 h. (Excepté du 4 juillet au 31 août). Réservations obligatoire. ACCÈS Entrée basse fort Saint-Jean : 201, quai du Port. Entrée Panier : parvis de l église Saint-Laurent. Entrée J4 : 1, esplanade du J4. Métro Vieux-Port ou Joliette. Tram T2 République / Dames ou Joliette. Bus 82, 82s, 60, Littoral Major / fort Saint-Jean, 49 Église Saint-Laurent, Ligne de nuit 582. Parkings payants Esplanade du J4 / Vieux-Port / fort Saint-Jean et Hôtel de Ville. RÉSEAUX SOCIAUX www.facebook.com/lemucem twitter.com/mucem_officiel http://instagram.com/mucem_officiel/ HORAIRES D OUVERTURE Ouvert tous les jours sauf le mardi, le 1 er mai, le 25 décembre Horaires de printemps (du 2 mai au 3 juillet) : 11 h - 19 h Horaires d été (du 4 juillet au 31 août) : 10 h - 20 h Horaire d automne (du 1 er septembre au 31 octobre) : 11 h - 19 h Horaires d hiver (du 1 er novembre au 30 avril) : 11 h - 18 h Nocturne le vendredi jusqu à 22 h (du 2 mai au 31 octobre) Fermeture des caisses 45 minutes avant la fermeture du musée. Évacuation des salles d expositions 15 minutes avant la fermeture. 23

1 esplanade du J4-13002 Marseille Mécène fondateur du MuCEM 24 Visuels de l affiche (par ordre d apparition de gauche à droite) : Applique en forme de buste de Bacchus Taurus, Empire romain, I er siècle apr. J.-C. Bronze et argent / Héraklès. Tête d une statue de Vajrapani-Héraclès, culture du Gandhara, IV e -V e siècle apr. J.-C.Terre cuite / Manche de sistre-sekhem au nom d Amasis, Égypte, règne d Amasis (570-526 av. J.-C.). Faïence égyptienne Collection Fondation Gandur pour l Art, Genève. Photo : André Longchamp. Conception du visuel : Brice Tourneux