Dix ans de consommation d énergie dans le secteur tertiaire



Documents pareils
LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

Les prélèvements d eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans

Indices des prix du transport de fret et de l entreposage au quatrième trimestre 2014

OBSERVATION ET STATISTIQUES

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières

OBSERVATION ET STATISTIQUES

Prix du gaz et de l électricité dans l Union européenne en 2011

Analyse des visites énergie réalisées par les CCI de Rhône-Alpes en 2011 et 2012

publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques

ENJEUX ENERGETIQUES. Le Monde et la France. L énergie dans les territoires

Enquête sur le devenir des diplômés de licence professionnelle

Construction de logements

De nouveaux indicateurs pour suivre la construction de logements

L ENERGIE CORRECTION

L énergie sous toutes ses formes : définitions

Bilan électrique français ÉDITION 2014

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT

Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

Les coûts de la chaleur issue d une chaudière collective au gaz et d un réseau de chaleur au bois

La mobilisation des statistiques énergie pour les schémas territoriaux en Rhône-Alpes

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

Prix de l énergie dans l Union européenne en 2010

Supporting deployment of low-carbon technologies in the ETC and SEMED regions

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES

Systèmes de mesure ou d estimation des consommations en logement

Électricité : le gaspillage menace le climat

Le comptage des énergies dans le cadre de la RT 2012

Objectif. La capacité de l appareil de production à répondre à la demande. La demande client en matière d éco-rénovation.

1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT ARRÊTÉ

Gaz à effet de serre émis et consommations énergétiques inhérentes. à l habitation et aux déplacements d

Formacode 11.0 Thésaurus de l offre de formation

DIAGNOSTIC GAZ A EFFET DE SERRE DE TERRITOIRE DU PARC NATUREL REGIONAL DES PYRENEES ARIEGEOISES

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

L offre d énergie: une comparaison France, Allemagne et Japon. Par Pierre Lasserre, Sciences économiques Université du Québec à Montréal

Classification des actions d efficacité énergétique

Jean-Yves RICHARD ADEME

Votre Stratégie Énergétique, Performante et Écologique, avec cette petite flamme en plus qui change tout!

Formacode 11.0 Thésaurus de l offre de formation

ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE

Des TIC de plus en plus diversifiées dans les entreprises

La filière bois énergie en Bretagne

L ÉNERGIE C EST QUOI?

Fiche informative du Réseau Action Climat-France sur les certificats. d économie d énergie

Index alphabétique. Liste des mots clés du FORMACODE (nomenclature du Centre INFFO) utilisés pour décrire les domaines de formation.

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Quelques chiffres clés de l énergie et de l environnement

Étude sur le potentiel du stockage d énergies

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Comment peut-on produire du chauffage et de l'eau chaude à partir de l'air? EFFICACITÉ POUR LES MAISONS

Se raccorder à un réseau de chaleur

Réseau de chaleur de Beauvais

DÉPENSES PERSONELLES. S M L W Structure

VITODATA VITOCOM. bien plus que la chaleur. Télésurveillance et télégestion d installations de chauffage par Internet. Internet TeleControl

RELEVÉ DES TRANSACTIONS ÉCONOMIQUES AVEC DES NON-RÉSIDENTS RTE

En 2011, l investissement corporel brut

J O U R N E E S G EOT H E R M I E EN R E G I O N C E N T R E

ECONOMIE D ENERGIE DES APPAREILS ELECTROMENAGERS : POURQUOI PAYER PLUS POUR CONSOMMER MOINS? ENQUETE ET PROPOSITIONS DE L UFC-QUE CHOISIR

Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique.

L ÉNERGIE EN MAYENNE. Citoyens Responsables associatifs Élus locaux Usagers. Acteurs. de la transition énergétique. en Mayenne

Modèle pour l Analyse de la Demande d Énergie (MAED-2)

Fiche d application. 7 octobre

Simplifiez-vous la rénovation énergétique avec Énergies POSIT IF

D i a g n o s t i q u e u r I m m o b i l i e r Tél Port Fax

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante

Plan d actions Bilan Carbone. Périmètres d étude Sources d émissions Nbre d actions

Avec Gaël Callonnec (Ademe)

CATALOGUE FORMATIONS CLIENTS 2012 SPÉCIAL ÉNERGIES RENOUVELABLES

Pour une harmonisation des méthodes et des paramètres économiques. de comparaison entre les filières de production ou d économie d énergie

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement

État des lieux et perspectives : l énergie en France LA PLANÈTE EN QUESTION

Le confort toute l année

Comprendre? Les enjeux. L énergie en France. État des lieux et perspectives

RÉDUIRE LES GAZ À EFFET DE SERRE. SLC Sauvons Le Climat

La transition énergétique en France et en Allemagne

Production électrique : la place de l énergie éolienne

Besoin et offre de formation dans les métiers du Bâtiment en lien avec le Grenelle de l Environnement

Economies d énergies dans le milieu SANITAIRE Jeudi 31 mai Mai 2012

L empreinte carbone des banques françaises. Résultats commentés

Compétitivité des entreprises et maîtrise des consommations d énergie sont-elles conciliables?

Une stratégie Bas Carbone

ENQUÊTE. Comparatif des modes de chauffage & Prix de vente de la chaleur en Série Économique RCE 15. Février 2013

Bilan GES Entreprise. Bilan d émissions de Gaz à effet de serre

GLEIZE ENERGIE SERVICE

DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE

faux VRAI FAUX vrai VRAI POUR TOUT SAVOIR SUR L ÉLECTRICITÉ

Système d énergie solaire et de gain énergétique

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives

Transposition de l article 4 de la directive 2012/27/UE

au gaz naturel! GrDF vous aide dans votre projet de construction de maison

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière

Le bois, la première des énergies renouvelables

Camfil Saint-Martin-Longueau, une démarche d efficacité énergétique pour la certification ISO

BILAN GAZ A EFFET DE SERRE THALES S.A. Réf : DENV/CG/sbs/12/171//COU Page 1

Evaluation des émissions

Diagnostic Gaz à effet de serre de l Institut National de Recherche en Sécurité (INRS)

Que suis-je? Plus de 50% des GES sont sous mon contrôle et donc ma responsabilité

Séminaire AMORCE Débat national sur la Transition Energétique. Paris 26 février H 30

Transcription:

COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE n 369 Novembre 2012 Dix ans de consommation d énergie dans le secteur tertiaire OBSERVATION ET STATISTIQUES ÉNERGIE La consommation d énergie du secteur tertiaire atteint 26 millions de tonnes équivalent prétrole (Mtep) en 2010 en France métropolitaine. Elle est aux trois quarts constituée d électricité et de gaz naturel. Cette consommation a progressé de + 15 % entre 2001 et 2010. L électricité (+ 32 %) et le gaz naturel (+ 24 %) se sont particulièrement développés, au détriment des produits pétroliers (- 22 %). L intensité énergétique est restée globalement stable sur cette période. Si on se restreint à l électricité haute tension et au gaz naturel, le secteur «Commerce» est le plus consommateur d énergie en 2010. Quand on rapporte la consommation à la valeur ajoutée ou à l emploi, le secteur «Hébergement et restauration», et particulièrement le soussecteur «Hébergement», est le plus énergivore. Forte croissance de la consommation d énergie dans le secteur tertiaire Le secteur tertiaire correspond aux activités tertiaires de la comptabilité nationale, tels que les commerces, les services ou l enseignement. Dans le bilan de l énergie, la consommation d énergie de ce secteur est évaluée en prenant en compte les «combustibles» mais non les carburants. Plus généralement elle ne comprend pas les consommations liées à la fonction de transport, qui sont intégrées au secteur des transports du bilan. Ainsi, la consommation de kérosène des avions est Consommation finale d énergie par secteur, non corrigée des variations climatiques Indice base 100 en 2001 125 120 115 110 105 100 95 90 85 incluse dans la consommation des transports, mais celle des aéroports dans le secteur tertiaire. La consommation du secteur tertiaire correspond au chauffage, à l eau chaude sanitaire, à la cuisson, à la climatisation, aux usages «spécifiques» de l électricité (éclairage, micro-informatique, hi-fi ), mais aussi aux usages associés aux processus de production énergétiques : blanchisseries, garages, entrepôts frigorifiques, data centers Tertiaire Résidentiel Industrie Transport Agriculture 80 75 Total Source : calculs SOeS, d après les sources par énergie Service de l observation et des statistiques www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

En 2010, en France métropolitaine, la consommation finale énergétique du secteur tertiaire est de 26 Mtep, soit 15 % de la consommation finale d énergie. Cette consommation reste nettement inférieure à celle des transports (51 Mtep), du résidentiel (45 Mtep), ou de l industrie (42 Mtep). Cependant, la consommation annuelle du tertiaire a augmenté de 15 % entre 2001 et 2010, alors que celle de chacun des autres secteurs diminuait : - 1 % pour le transport, - 6 % pour le résidentiel, - 12 % pour l agriculture et - 21 % pour l industrie. Cette croissance s explique principalement par la progression du secteur tertiaire dans l économie. En effet, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a augmenté de 13 % entre 2001 et 2010, de sorte que celui-ci concentre désormais 80 % de la valeur ajoutée, contre 75 % en 2001. La croissance de la consommation énergétique dans les activités tertiaires s explique également, au-delà de la progression de ces activités, par le développement de certains usages, comme la climatisation ou la micro-informatique. L électricité et le gaz : deux énergies en développement En moyenne sur la période 2001-2010, le mix énergétique du secteur tertiaire est dominé par l électricité (47 %), le gaz naturel (25 %) et les produits pétroliers (19 %). Mais le secteur consomme également de la chaleur via les réseaux de chauffage urbain (7 %) et les énergies renouvelables (3 %) : bois, pompes à chaleur, solaire thermique. La consommation d énergie du secteur tertiaire entre 2001 et 2010 En millions de tep 14 12 10 8 6 4 2 0 Électricité Gaz Produits pétroliers Chaleur Énergies renouvelables Source : calculs SOeS, d après les sources par énergie Entre 2001 et 2010, la consommation d électricité a fortement progressé (+ 32 %), en raison notamment du développement de la climatisation des bâtiments et de l informatique. Cette dernière augmente la consommation d énergie de deux façons : par les usages informatiques de chaque secteur tertiaire, mais aussi à travers le développement des data centers, qui est une activité tertiaire. L évolution du prix de l énergie sur cette période est également très favorable à l électricité (hausse des tarifs réglementés entre 2001 et 2010 s échelonnant de 10 % à 25 %), au détriment du gaz (hausse des tarifs réglementés allant de + 50 % à + 60 %) et plus encore des produits pétroliers (de + 80 % à + 100 % selon les produits). Sur la même période, la consommation de gaz est en forte hausse (+ 24 %), mais de façon moins régulière que la hausse de la consommation d électricité, tandis que celle des produits pétroliers est en forte baisse (- 22 %). Il semble que le gaz se soit substitué aux produits pétroliers, notamment pour les usages tels que le chauffage et l eau chaude sanitaire. L efficacité énergétique dans le secteur tertiaire Entre 2001 et 2010, la consommation d énergie du secteur tertiaire, corrigée des variations climatiques, a évolué globalement comme la valeur ajoutée du secteur, malgré quelques divergences ponctuelles. L intensité énergétique, mesurée par le rapport entre consommation d énergie et valeur ajoutée, est donc restée globalement assez stable sur cette période. L efficacité énergétique, définie comme l inverse de l intensité énergétique, a ainsi très peu diminué. Toutefois, si on retire la consommation d électricité, l efficacité énergétique a évolué favorablement : + 13 % entre 2001 et 2010. Il semblerait que le développement des usages bureautique et climatisation, combiné au développement du chauffage électrique dans le tertiaire, soit la cause de la moindre performance globale. 2 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Efficacité énergétique dans le secteur tertiaire Indice base 100 en 2001 120 115 110 105 100 95 90 85 Intensité énergétique Valeur ajoutée du secteur tertiaire Consommation d'énergie du tertiaire corrigée des variations climatiques Intensité énergétique (hors électricité) Sources : calculs SOeS, d après les sources par énergie et Insee Le secteur commerce est le principal consommateur d énergie dans le tertiaire Le gaz naturel et l électricité haute tension représentent 177 TWh, soit 15,2 Mtep et 59 % de la consommation finale d énergie du tertiaire. Les secteurs les plus consommateurs de ces énergies (méthodologie) sont le commerce (37 TWh), l administration publique (26 TWh) et la santé humaine et action sociale (19 TWh). Ces trois secteurs représentent près de la moitié de la consommation totale du secteur tertiaire en gaz naturel et en électricité haute tension. Ils ont pour points communs d occuper des surfaces conséquentes et d être souvent climatisés : commerces de détail, bureaux de l administration, hôpitaux dont certains corps de bâtiments sont soumis à une obligation de climatisation. Ce sont les secteurs «Télécommunications», «Activités informatiques et services d information», et à un degré moindre, «Transports et entreposage» dans leur ensemble, et «Commerce de détail» pour lesquels la part de l électricité haute tension dans l ensemble gaz et électricité haute tension est la plus importante. À l inverse, les «Activités de services administratifs et de soutien» et l «Enseignement» sont celles qui utilisent le plus le gaz, en proportion. Consommation finale d électricité haute tension et de gaz par secteur d activité en 2010 Données non corrigées des variations climatiques Secteur d activité Consommation Consommation (en TWh) (en %) Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 36,9 20,9 dont commerce de gros, à l exception des automobiles et des motocycles 12,4 7,0 dont commerce de détail, à l exception des automobiles et des motocycles 21,3 12,0 Administration publique 26,0 14,7 Santé humaine et action sociale 18,6 10,5 dont activités pour la santé humaine 11,3 6,4 dont hébergement médico-social et social 4,8 2,8 Activités immobilières 15,2 8,6 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 14,1 8,0 dont activités des sièges sociaux ; conseil de gestion 4,8 2,7 dont recherche-développement scientifique 4,1 2,3 dont activités d architecture et d ingénierie ; activités de contrôle et analyses techniques 3,5 2,0 Enseignement 13,6 7,7 Hébergement et restauration 12,7 7,2 - hébergement 6,4 3,6 - restauration 6,2 3,5 Transports et entreposage 10,3 5,8 dont entreposage et services auxiliaires des transports ; activités de poste et de courrier 5,2 3,0 dont transports terrestres et transport par conduites 3,8 2,2 Activités de services administratifs et de soutien 9,8 5,5 Information et communication ; Arts spectacles et activités récréatives 7,9 4,5 Activités financières et d'assurance 6,5 3,7 Autres activités de services ; Activités extra-territoriales 5,2 3,0 Total des secteurs 176,9 100,0 Source : enquêtes SOeS Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 3

Le secteur tertiaire consomme en moyenne 8,5 MWh par emploi en équivalent temps plein (EQTP). Le secteur «Hébergement et restauration» est le plus énergivore, avec 12,3 MWh par EQTP ; cela s explique par l importance des usages chauffage, eau chaude sanitaire et cuisson. On trouve ensuite les secteurs «Administration publique» (11,4 MWh par EQTP), et «Commerce» (10,7 MWh par EQTP). Toutefois, certains sous-secteurs ont des consommations plus importantes : l «Hébergement», avec 29,0 MWh par EQTP, et la «Recherche-développement scientifique», avec 18,2 MWh par EQTP. Pour cette dernière, cela provient notamment de la recherche en physique nucléaire, très électro-intensive. À l inverse, la «Santé humaine et action sociale» et les «Activités de services administratifs et de soutien», avec 5,6 MWh par EQTP, sont les secteurs les moins intensifs en gaz naturel et électricité haute tension. Le secteur tertiaire consomme en moyenne 141 Wh par euro de valeur ajoutée. Le secteur «Hébergement et restauration» est de loin le plus consommateur, avec 287 Wh/. Ce ratio est même de 622 Wh/ dans le sous-secteur «Hébergement». Viennent ensuite les secteurs «Commerce», avec 192 Wh/, et «Administration publique», avec 191 Wh/. Toutefois, pour ce dernier secteur, la valeur ajoutée n ayant pas de réalité économique, le ratio est en partie conventionnel. Au sein du secteur «Commerce», ce ratio est bien supérieur dans le commerce de détail (282 Wh/ ) que dans le commerce de gros (132 Wh/ ). À l inverse, c est le secteur «Information et communication» qui est le moins consommateur notamment grâce au soussecteur «Édition, audiovisuel et diffusion». Globalement, les activités de service sont les moins consommatrices par euro de valeur ajoutée. Consommation unitaire d électricité haute tension et de gaz par secteur d activité en 2010 Données non corrigées des variations climatiques Secteur d activité Sources : enquêtes SOeS, Insee Consommation rapportée à l emploi (en MWh/EQTP) Consommation rapportée à la valeur ajoutée (en Wh/ ) Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 10,7 192 dont commerce de gros, à l exception des automobiles et des motocycles 10,9 132 dont commerce de détail, à l exception des automobiles et des motocycles 11,7 282 Administration publique 11,4 191 Santé humaine et action sociale 5,6 118 dont activités pour la santé humaine 7,3 112 dont hébergement médico-social et social 7,2 168 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 9,9 128 dont activités des sièges sociaux ; conseil de gestion 15,4 156 dont recherche-développement scientifique 18,2 255 dont activités d architecture et d ingénierie ; activités de contrôle et analyses techniques 9,4 141 Enseignement 8,4 136 Hébergement et restauration 12,3 287 - hébergement 29,0 622 - restauration 7,7 184 Transports et entreposage 8,0 123 dont entreposage et services auxiliaires des transports 21,3 190 dont transports terrestres et transport par conduites 5,2 98 Activités de services administratifs et de soutien 5,6 101 Information et communication ; Arts spectacles et activités récréatives 6,5 71 Activités financières et d'assurance 8,0 77 Tous secteurs hors " Activités immobilières " et " Autres activités de services" ; " Activités extraterritoriales " 8,5 141 Quelles énergies pour quels usages? Certains usages utilisent spécifiquement une énergie tandis que pour d autres il peut y avoir substitution entre énergies. Dans le tertiaire, l électricité, le gaz naturel, le fioul domestique, le GPL et le bois peuvent être utilisés pour chacun des trois usages chauffage, eau chaude sanitaire et cuisson, même si le fioul domestique et le bois ne sont que rarement utilisés pour un usage de cuisson. La chaleur, qu elle provienne d une pompe à chaleur ou d un réseau de chauffage urbain, peut être utilisée à des fins de chauffage et d eau chaude sanitaire. Enfin, le charbon n est plus utilisé que de façon résiduelle pour le chauffage dans les bâtiments du secteur tertiaire. La climatisation et les appareils ménagers et informatiques ne peuvent fonctionner qu à l électricité : ils sont dits «électrospécifiques». L éclairage est également électro-spécifique, puisque les bougies et les lampes à pétrole ne sont plus considérées aujourd hui comme un moyen efficace de s éclairer. 4 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Méthodologie Les données «calculs SOeS» (graphiques 1 à 3) sont envoyées par le SOeS à l Agence internationale de l énergie (AIE). Ces données ne correspondent pas complètement à celles du bilan de l énergie publié par le SOeS tous les ans au mois de juin. Elles sont privilégiées ici car les secteurs résidentiel et tertiaire y sont distingués sur toute la période 2001-2010. Toutefois, entre ces deux sources, le champ et la méthode diffèrent parfois, ce qui explique des divergences de résultats. De plus, la consommation de chaleur n est pas répartie entre résidentiel et tertiaire dans les données fournies à l AIE ; dans le cadre de cette publication, 40 % de la consommation de chaleur de l ensemble résidentiel et tertiaire a été affecté au secteur tertiaire. Cette clé de répartition est estimée à partir de l enquête sur les réseaux de chauffage urbain, menée par le Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU) pour le compte du SOeS. Les données «enquêtes SOeS» (tableaux 1 et 2) proviennent de deux enquêtes du SOeS : l enquête annuelle statistique gazière et l enquête annuelle sur le transport et la distribution de l électricité. Ces enquêtes fournissent des consommations décomposées selon la nomenclature d activités française révision 2 (Naf rév. 2), respectivement pour le gaz et pour l électricité haute tension. Cela explique pourquoi seuls le gaz et l électricité haute tension sont pris en compte dans les tableaux 1 et 2. Faute de données concernant l emploi et la valeur ajoutée, le secteur «Autres activités de services ; Activités extra-territoriales» n apparaît pas dans le tableau 2. Pour le secteur «Activités immobilières», la valeur ajoutée tient compte des «loyers imputés», loyers fictifs que les propriétaires se verseraient à euxmêmes. Le ratio de consommation d énergie rapportée à la valeur ajoutée n a donc guère de sens pour ce secteur. Elle n apparaît donc pas dans le tableau 2 et la ligne «Tous secteurs» ne tient pas compte des «Activités immobilières». Les règles du secret statistique interdisent de publier une donnée dès lors que moins de trois entités y ont contribué, ou quand la principale représente plus de 85 % du total. C est pourquoi seule la consommation totale de gaz naturel et d électricité haute tension est proposée dans les tableaux 1 et 2, ERDF, RTE et/ou GrDF dépassant parfois ce seuil pour l électricité haute tension ou le gaz naturel pris séparément. Cela explique également qu il a fallu regrouper certains secteurs de la nomenclature A17, dont «Information et communication» et «Activités récréatives». Chiffres & statistiques Yacine RABAI Commissariat général au développement durable Service de l observation et des statistiques Tour Voltaire 92055 La Défense cedex Mel : diffusion.soes.cgdd@ developpementdurable.gouv.fr Télécopie : (33/0) 1 40 81 13 30 Directeur de la publication Sylvain MOREAU ISSN : 2102-6378 SOeS 2012 www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr