LE DICTATEUR Charlie Chaplin (1940)
Le Réalisateur, le Scénariste l'acteur, le Compositeur Charlie Chaplin, de son vrai nom Sir Charles Spencer Chaplin, Jr., est un acteur, réalisateur, producteur, scénariste, écrivain et compositeur anglais né à Londres le 16 avril 1889, et décédé le 25 décembre 1977 à Vevey, en Suisse. Charlie Chaplin fut l'une des personnes les plus créatives de l'ère du cinéma muet. Réalisateur, scénariste, producteur, monteur, et même compositeur de ses films, sa carrière durera plus de soixante-cinq ans, du music-hall en Angleterre, jusqu à sa mort, en Suisse. Son père, Charles Senior, chanteur de music-hall, était connu pour sa voix de baryton. Grand buveur, il mourut à l'âge de 37 ans d'une cirrhose du foie. Chaplin en parlant de lui, dira qu'il ne l'a presque pas connu mais aura remarqué son côté silencieux et mélancolique. Sa mère, Hannah Hill, possédait elle aussi la passion de la scène. Grande danseuse d'opérette ou actrice, elle paraissait sous le nom de Lily Harley ( Chaplin aimait beaucoup sa mère ).
* Titre : Le Dictateur * Titre original: The Great Dictator * Production : United Artists * Réalisation : Charles Chaplin * Scénario : Charles Chaplin * Son : Percy Townsend * Musique : Charles Chaplin, Meredith Willson, Richard Wagner et Johannes Brahms * Direction musicale : Meredith Willson * Pays : États-Unis États-Unis * Format : Noir et blanc - 1,33:1 - mono - 35 mm * Genre : comédie * Durée : 1h59 * Budget: 2 000 000 $ * Dates de sortie : o États-Unis États-Unis : 15 octobre 1940 o France France : mars 1945 Charlie Chaplin réalise ce film en 1939, année ou débute la seconde guerre mondiale. L'histoire est celle d'un barbier juif, qui sort d'un hopital où il était soigné pour amnésie, des année après y être rentré... Entre temps, un homme est arrivé au pouvoir : Hynkel, et a instauré un régime dictatorial est antisémite... Le barbier qui, bien sûr n'est pas au courant des changements opérés dans la politique de son pays, ne comprend pas les brutalités que lui font subir les policiers à la solde du gouvernement...
Le Dictateur: Commentaires "Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n'est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs " C'est ainsi que commence le discours final du Dictateur, moment-clé de l œuvre "chaplinienne", incontestablement le film le plus ambitieux de son auteur et une véritable oeuvre humaniste qui garde toute sa puissance 60 ans plus tard. Qui mieux que Chaplin pouvait s'attaquer à Hitler et à ce qu'il représentait? La coïncidence voulut que les deux hommes naissent à quatre jours d'intervalle en 1889 et qu'ils deviennent les deux "moustachus" les plus célèbres de la première partie du vingtième siècle, l'un le plus aimé, l'autre le plus haï. Le Dictateur est le film de la rupture pour Chaplin dans la mesure où il abandonne son personnage de Charlot connu et adulé dans le monde entier depuis un quart de siècle pour prendre les traits d un barbier juif. Rupture également avec le cinéma muet car Le Dictateur est le premier film parlant de Chaplin (Les Temps Modernes comportait des scènes sonorisées mais restait une oeuvre muette)
Anecdotes sur Chaplin Lorsqu'il rencontre Albert Einstein en 1931, et qu'ensemble ils sont applaudis par les gens qui les entourent, Chaplin dit à Einstein: «ils vous applaudissent parce que personne ne vous comprend, et moi, ils m'applaudissent parce que tout le monde me comprend!» * En 1954, il a donné 2 000 000 de francs à l'abbé Pierre soit environ 457 000 euros, voici ce qu'il a dit: «Je vous devais des millions ; je ne les donne pas, je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j'ai incarné. Ce n'est que le juste retour des choses» Lorsque un prix spécial lui est remis au Festival de Cannes en 1971, il est accueilli par un tonnerre d'applaudissements de plusieurs minutes. Chaplin, alors âgé de 82 ans, est profondément ému et malgré son âge refait son fameux tour de canne, avec la canne du ministre de la culture de l'époque Jacques Duhamel