Intégration des menuiseries extérieures dans des parois à ossature bois



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Transcription:

GUIDE Intégration des menuiseries extérieures dans des parois à ossature bois Ouvrages neufs Fiche FC 3 1. Introduction et informations sur l utilisation de ce guide... 7 1.1. Domaine d application... 7 1.2. Que trouve-t-on dans ce guide?... 8 1.3. Termes et définitions... 9 1.3.1. Terminologie... 9 1.3.2. Définition des différents types de mise en œuvre...10 1.3.3. Illustration des différents types d habillage du tableau...11 1.4. NF DTU en lien avec le sujet...14 2. Choix des matériaux...15 2.1. Menuiseries extérieures...15 2.1.1. Généralités...15 2.1.2. Spécificités pour les menuiseries en bois...15 2.1.3. Spécificités pour les menuiseries en PVC...16 2.1.4. Spécificités pour les menuiseries métalliques...16 2.1.5. Exigences de performance pour le choix des menuiseries extérieures...16 2.2. Cales...18 2.3. Produits de fixation...18 2.3.1. Généralités...18 2.3.2. Pattes de fixations...18 2.3.3. Fixations des menuiseries au support...19 1

2.3.4. Fixations des profilés d étanchéité et d habillages...19 2.4. Produits pour calfeutrements et pour systèmes d étanchéité à l eau et à l air...19 2.4.1. Mastics...19 2.4.2. Mousses imprégnées...20 2.4.3. Matériaux pour fonds de joint...20 2.4.4. Bandes de film pare-pluie...21 2.4.5. Bandes de film pare-vapeur...21 2.4.6. Produits de collage des membranes...21 2.5. Accessoires, profilés d étanchéité ou d habillage du tableau...22 2.5.1. Généralités...22 2.5.2. Spécificités pour les profilés d habillage de tableau en bois ou à base de bois...23 2.5.3. Angles plastiques préformés...24 3. Préparation des travaux...26 3.1. Restrictions du domaine d emploi de certaines solutions techniques en fonction de leur exposition à la pluie battante...26 3.1.1. Définition des exigences d étanchéité à la pluie battante selon l exposition des baies 26 3.1.2. Limite de pression pour certaines solutions techniques...27 3.2. Prise en compte de la règlementation sécurité incendie au moment de la conception...27 3.3. Réservations dans le chevêtre...28 3.3.1. Solutions avec retour du bardage dans le tableau...29 3.3.2. Solutions avec habillage rapporté...29 3.3.3. Solutions avec menuiserie + tableau intégré en usine...29 3.4. Dimensionnement des fixations de la menuiserie au chevêtre...30 3.5. Acceptation du chevêtre...31 3.5.1. Conception du chevêtre...31 3.5.2. Tolérances du chevêtre...32 3.6. Conception de l appui de baie...32 2

3.7. Conception des bavettes d appui dans le cas d habillage tableau non intégrés à la menuiserie...32 3.7.1. Conception générale...32 3.7.2. Bavettes «monobloc»...33 3.7.3. Bavettes et embouts mécano-soudés...35 3.8. Affectation des classes d emploi des bois et des éléments à base de bois utilisés pour l habillage des tableaux...36 3.8.1. Généralités...36 3.8.2. Appui de baie...36 3.8.3. Habillage horizontal au niveau du linteau...37 3.8.4. Habillages verticaux (jambages)...38 3.9. Préparation panneaux à base de bois utilisés pour l habillage des tableaux...40 3.10. Ajustement de la traverse basse du dormant (pièce d appui) des menuiseries...40 4. Mise en œuvre...42 4.1. Principes de pose communs...42 4.1.1. Introduction...42 4.1.2. Mise en œuvre d un fond de joint...42 4.1.3. Mise en œuvre du mastic...43 4.1.4. Mise en œuvre de mousse imprégnée précomprimée...43 4.1.5. Découpage du pare-pluie et positionnement dans le tableau...44 4.1.6. Réalisation de la continuité du pare-pluie souple dans les angles des baies...45 4.1.7. Fixation de la menuiserie au chevêtre...49 4.1.8. Mise en place des tasseaux supports de revêtement extérieur...49 4.2. Spécificités pour la mise en œuvre d un habillage de tableau rapporté en bois, avec une menuiserie en applique intérieure...51 4.3. Spécificité pour la mise en œuvre d une menuiserie avec tableau intégré en usine....65 4.4. Spécificités pour un habillage du tableau avec un retour de bardage...69 4.5. Spécificités pour une paroi avec doublage isolant extérieur...81 4.6. Spécificités pour un doublage intérieur et une pose de menuiserie en tunnel...84 3

4.7. Spécificités pour une pose de menuiserie en applique extérieure...92 4.8. Spécificités pour un habillage métallique haute performance... 102 4.9. Spécificités pour une paroi avec pare-pluie rigide en fibres de bois... 112 4.10. Traitement des seuils de portes et de portes-fenêtres... 114 4.10.1. Cas général... 114 4.10.2. Cas particulier des seuils PMR (Personnes à Mobilité Réduite)... 115 5. Tolérances sur la menuiserie posée... 118 5.1. Défaut de verticalité... 118 5.2. Défaut d'horizontalité (faux niveau)... 118 5.3. Axe de la fenêtre par rapport à l'axe de la baie et positionnement de la fenêtre dans la baie : 118 6. Autocontrôle... 119 6.1. Introduction... 119 6.2. Réception des produits à poser... 119 6.3. Réception du support (chevêtre à ossature bois)... 119 6.4. Réception de l ouvrage... 120 6.4.1. Interface avec le support... 120 6.4.2. Fonctionnement de la menuiserie... 120 6.4.3. Finitions, fournitures et options... 120 7. Performance thermique de la liaison menuiserie / chevêtre... 121 7.1. Variantes étudiées :... 121 7.2. Ponts thermiques calculés :... 121 7.3. Configurations de calculs :... 121 7.4. Résultats ponts thermiques linéaires Ψ1, Ψ2 et Ψ3 :... 123 8. Allotissement... 126 8.1. Pour le cas d un habillage tableau rapporté... 126 8.1.1. Travaux relevant du lot «ossature bois» (NF DTU 31.2)... 126 8.1.2. Travaux relevant du lot «menuiseries extérieures» (NF DTU 36.5)... 126 4

8.1.3. Travaux relevant du lot «revêtements extérieurs» (NF DTU 41.2)... 126 8.2. Pour le cas d une menuiserie avec tableau intégré... 126 8.2.1. Travaux relevant du lot «ossature bois» (NF DTU 31.2)... 126 8.2.2. Travaux relevant du lot «menuiseries extérieures» (NF DTU 36.5)... 127 8.2.3. Travaux relevant du lot «revêtements extérieurs» (NF DTU 41.2)... 127 8.3. Pour le cas d un retour de bardage en tableau... 127 8.3.1. Travaux relevant du lot «ossature bois» (NF DTU 31.2)... 127 8.3.2. Travaux relevant du lot «menuiseries extérieures» (NF DTU 36.5)... 127 8.3.3. Travaux relevant du lot «revêtements extérieurs» (NF DTU 41.2)... 127 9. Entretien et maintenance des menuiseries extérieures et de leurs calfeutrements... 129 9.1. Introduction... 129 9.2. Dégradation des finitions et défauts d aspects... 129 9.2.1. Surveillance... 129 9.2.2. Entretien courant... 129 9.2.3. Diagnostic... 130 9.2.4. Actions correctives... 130 9.3. Etanchéité à l eau et à l air... 130 9.3.1. Surveillance... 130 9.3.2. Entretien courant... 131 9.3.3. Diagnostic... 131 9.3.4. Actions correctives... 131 9.4. Durabilité des bois... 131 9.4.1. Surveillance... 131 9.4.2. Entretien courant... 132 9.4.3. Diagnostic... 132 9.4.4. Actions correctives... 132 Annexe A Définition des régions climatiques de la France métropolitaine et des catégories de terrain... 134 5

A.1 - Définition des régions climatiques... 134 A.2 Définition des catégories de rugosité de terrain... 135 Annexe B : Classe d aspect minimale des profilés d habillage des tableaux en bois résineux... 140 Annexe C : Relation entre paramètres influents et classes d emploi suivant FD P 20-651... 142 C.1 Massivité... 142 C.2 Conditions climatiques d humidification... 143 C.3 Affectation de la classe d emploi pour les habillages verticaux (jambages)... 143 C.4 Affectation de la classe d emploi pour les habillages horizontaux (appui de baie et linteaux) 144 C.5 Exemple... 144 6

1. Introduction et informations sur l utilisation de ce guide 1.1. Domaine d application Le présent Guide est applicable aux murs ossature bois conformes aux prescriptions du NF DTU 31.2. Le présent Guide s applique en France métropolitaine, pour des locaux à faible ou moyenne hygrométrie, lorsque la RT 2012 est applicable elle-même. Ce Guide décrit des bonnes pratiques de mise en œuvre des menuiseries extérieures (portes et fenêtres) dans les parois à ossature bois. La qualité de cette mise en œuvre permet de répondre aux standards de performance thermique imposés par la RT 2012. Ce Guide se focalise notamment sur l interface menuiserie mur à ossature bois, et s adresse indifféremment aux menuiseries bois, PVC, aluminium, acier ou mixtes, pouvant être posées en applique intérieure, en tunnel ou en applique extérieure. Les prescriptions du présent guide s appliquent jusqu à une hauteur de 28 m. Ce Guide vise : les menuiseries «nues» avec un tableau habillé par un retour de bardage les menuiseries avec un habillage du tableau rapporté lors de la pose de la menuiserie habillage intégré à la menuiserie en atelier Les prescriptions détaillées dans ce guide présentent, outre la mise en œuvre de la menuiserie, la réalisation de la continuité de l étanchéité à l eau côté extérieur de la paroi, et à l air, côté intérieur de la paroi. Ce Guide s adresse exclusivement aux ouvrages neufs. Ce Guide ne vise pas : la mise en œuvre des fermetures et notamment les coffres de volets roulants, faisant l objet d un document «Règles de l Art Grenelle Environnement» spécifique. la mise en œuvre des fenêtres de toit ou des menuiseries mises en œuvre en pente à plus 15 la mise en œuvre des menuiseries dans des systèmes constructifs bois ne relevant pas du NF DTU 31.2 la mise en œuvre des éléments menuisés de façade au sens du NF DTU 33.1 la mise en œuvre des menuiseries intérieures Les prescriptions de ce Guide s appliquent pour des travaux réalisés en atelier ou sur chantier. 7

Les solutions techniques décrites dans ce Guide sont issues de pratiques couramment rencontrées en construction à ossature bois et ont de plus fait l objet d une validation par essais. 1.2. Que trouve-t-on dans ce guide? Chapitre 2 : Choix des matériaux Des matériaux bien choisis, c est une assurance qualité et du temps de gagné à la mise en œuvre. Chapitre 3 : Préparation des travaux Ce n est pas au pied du mur que l on voit le poseur de menuiserie! Une pose de menuiserie dans un mur à ossature bois s anticipe : Quelles côtes pour le chevêtre? Quels choix techniques selon telle ou telle exigence normative ou règlementaire? Quelle classe d emploi affecter aux différents éléments de l habillage du tableau? Chapitre 4 : Mise en œuvre Des généralités : Quels que soient les choix techniques, il faudra poser un fond de joint, une mousse imprégnée précomprimée, du mastic, rétablir l étanchéité du pare-pluie, et des spécificités : A chaque choix technique ses prescriptions particulières : mise en œuvre étape par étape dans l ordre chronologique. Cela apporte également des précisions pour définir les limites de prestations. Chapitre 5 : Tolérances sur la menuiserie posée Pour vérifier le travail bien fait! Chapitre 6 : Autocontrôle Gage de réception assurée! Chapitre 7 : Performance thermique de la liaison paroi / menuiserie Le coin des thermiciens : des valeurs de ponts thermiques linéiques Ψ pré calculées. Chapitre 8 : Allotissement Quels travaux pour le lot «ossature»? Pour le lot «menuiserie»? Pour le lot «revêtements extérieurs» Chapitre 9 : Entretien et maintenance Pour que l ouvrage dure longtemps 8

Baie : 1.3. Termes et définitions 1.3.1. Terminologie Ouverture dans un mur limitée par des plans généralement perpendiculaires aux plans du mur. Calfeutrement : Garnissage d un joint séparant deux éléments : par exemple mur / dormant de fenêtre, dont la fonction principale, dans ce document, est d assurer l étanchéité à l eau et/ou à l air. Un tel calfeutrement est souvent appelé : garniture d étanchéité Clipage : Le clipage est un assemblage mécanique de deux pièces par un emboîtement pour lequel le démontage ne peut se faire que par une intervention manuelle volontaire Clipage : Le clipage est un assemblage mécanique de deux pièces par un emboîtement pour lequel le démontage ne peut se faire que par une intervention manuelle volontaire Contreventement Disposition ayant pour fonction de stabiliser le bâtiment soumis aux sollicitations horizontales Embrasure : Espace libre aménagé dans l épaisseur d un mur pour recevoir une fenêtre. Les côtés de l embrasure sont appelés tableaux Fond de joint : Elément qui limite la profondeur et définit le profil arrière du produit de calfeutrement. Il permet : De déterminer le volume du mastic constituant le calfeutrement du joint ; D assurer un travail du mastic sur deux faces sensiblement parallèles ; D exercer une pression sur le mastic (lissage) pour assurer un contact optimum du mastic avec les deux faces à étancher. Une fois le mastic sec ou réticulé, le fond de joint n a plus de fonction Joint : Espace libre entre deux éléments de même nature ou de nature différente, parfois appelé joint creux Montant 9

Pièce de bois verticale d'un élément de structure. On dit aussi poteau Pare-pluie Matériau (plaque ou film) utilisé sous le revêtement extérieur du mur (ou parement support) comme protection contre le passage de l'eau, mais qui reste perméable à la vapeur d'eau. Il peut contribuer à l'étanchéité à l'air de l'ouvrage Pare-vapeur Matériau imperméable en film mis en œuvre sur la face chaude de la paroi, dont la fonction est de limiter la transmission de vapeur d'eau. Il peut contribuer à assurer l'étanchéité à l'air de l'ouvrage Rejingot : Relief de l appui d une baie destiné à recevoir la traverse basse de la fenêtre Seuil : Le mot seuil est utilisé pour désigner la traverse basse du dormant d une porte fenêtre ou d une porte extérieure Traverse Pièce en bois assemblée à chaque extrémité des montants dans un élément de mur Valeur Sd Exprime l épaisseur de la couche d air de diffusion à la vapeur d eau équivalente du matériau. Elle s exprime en mètre et est inversement proportionnelle à la perméance Voile travaillant Panneau fixé sur une ossature de manière à lui conférer une résistance aux efforts dans son plan 1.3.2. Définition des différents types de mise en œuvre C est la position du calfeutrement entre le dormant de la menuiserie et le chevêtre du mur à ossature bois qui définit le type de mise en œuvre : Calfeutrée en applique intérieure : La fenêtre est appliquée de l'intérieur contre le mur ou contre une feuillure ménagée dans le mur ou contre une feuillure rapportée sur le mur. Le calfeutrement est situé entre la face extérieure du dormant, ou d'une fourrure d'épaisseur éventuelle, et le mur ou la feuillure. Calfeutrée en tunnel : La fenêtre est insérée dans la baie. Le calfeutrement est situé en périphérie du dormant de la fenêtre d'où le nom de pose en tunnel. 10

Calfeutrée en applique extérieure : La fenêtre est appliquée de l'extérieur contre le mur ou contre une feuillure ménagée dans le mur. Le calfeutrement est situé entre la face intérieure du dormant ou d'un pré cadre et le mur ou la feuillure 1.3.3. Illustration des différents types d habillage du tableau Avec un précadre rapporté : Les pièces d habillage du tableau sont indépendantes de la menuiserie. Elles peuvent être mises en œuvre sur chantier ou en atelier si les murs à ossature bois sont préfabriqués. 11

Figure 1 : Baie avec précadre rapporté Fenêtre avec tableau intégré en usine : L ensemble est autonome et composé d une fenêtre avec tableau intégré en usine. Cet ensemble est l objet d une seule commande. L ensemble est posé en une seule opération assurant le clos du bâtiment. La présence de la bavette peut ne pas être obligatoire. 12

La fabrication de cet élément ne peut en aucun cas être réalisée sur le chantier ou en atelier par le constructeur bois. Figure 2 : Bloc-baie Avec un retour de bardage : L habillage du tableau est réalisé avec le même matériau de revêtement extérieur que les façades. 13

Figure 3 : Baie avec un retour de bardage 1.4. NF DTU en lien avec le sujet NF DTU 36.5 Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures NF DTU 31.2 Bâtiments et maisons à ossature en bois NF DTU 41.2 Revêtements extérieurs en bois NF DTU 44.1 - Étanchéité des joints de façade par la mise en œuvre de mastics 14

2. Choix des matériaux 2.1. Menuiseries extérieures 2.1.1. Généralités Les menuiseries extérieure, quel que soit leur nature, doivent être conformes aux exigences du NF DTU 36.5 Partie 1.2 (CGM). Les menuiseries sont marquées CE et leurs performances sont évaluées conformément à la norme NF EN 14351-1 et son amendement A1 de mai 2010. Les évaluations, certifications et labels suivants permettent d attester de la conformité aux exigences ci-dessus : Label «Menuiseries 21» Dossier Technique FCBA Document Technique d Application Certifications NF «CERTIFIẾ-CSTB-CERTIFIED» Certification «NF Fenêtres bois et portes extérieures» Certification ACOTHERM Les traverses basses du dormant des menuiseries comportent obligatoirement une dépassée vers l extérieur du nez d appui dans le tableau (voir chapitre 3.10). Lorsque le produit mis en œuvre par le poseur est une menuiserie avec tableau intégré en usine, les mêmes exigences que celles des menuiseries «nues» s appliquent sur ce «bloc» sorti d usine. Concernant les exigences pour les pièces d habillage du tableau intégrées à la menuiserie en atelier il conviendra de se reporter au chapitre 2 ci-dessous. Concernant les vitrages, La certification CEKAL vaut la preuve de la conformité des vitrages isolants aux exigences du présent document. Anticiper la réalisation de l étanchéité à l air! L étanchéité à l air de l enveloppe du bâtiment est obtenue par pontage au ruban adhésif ou calfeutrement mastic ou mousse imprégnée précomprimée entre le film pare-vapeur et le dormant de la fenêtre. En fonction du type de mise en œuvre, tunnel ou en applique extérieure ou intérieure (voir chapitres 4 et 5), le dormant doit comporter une surface plane d au moins 20 mm permettant le collage du ruban adhésif ou 13 mm pour un calfeutrement mastic ou mousse imprégnée précomprimée. 2.1.2. Spécificités pour les menuiseries en bois Une attention particulière sera à apporter sur la durabilité des bois et des performances d étanchéité, ainsi que sur la protection provisoire ou définitive contre les reprises d humidité. 15

La certification "CTB LCA" vaut la preuve de la conformité de la qualité des collages des carrelets bois lamellés collés aboutés utilisés en fenêtres. 2.1.3. Spécificités pour les menuiseries en PVC La certification NF CSTB profilés en PVC, ou ses équivalents dans les conditions indiquées dans l avant-propos, valent la preuve de la conformité à la norme NF EN 12608. Un Document Technique d Application, la marque NF «MENUISERIES PVC» associée aux marques CERTIFIẾ-CSTB-CERTIFIED et ACOTHERM valent la preuve de la conformité des fenêtres PVC aux exigences du présent document. 2.1.4. Spécificités pour les menuiseries métalliques Les certifications de traitement de surface des profilés et tôles aluminium, QUALANOD pour l anodisation et QUALICOAT, QUALIMARINE, QUALIDECO pour le thermolaquage valent la preuve de la conformité de ces traitements de surface aux exigences du présent document. La certification NF «CSTB profilés aluminium à rupture de pont thermique» valent la preuve de la conformité à la norme NF EN 14024. Un Document Technique d Application, la marque NF «MENUISERIES ALUMINIUM» associée aux marques CERTIFIẾ-CSTB-CERTIFIED et ACOTHERM valent la preuve de la conformité des produits aux exigences du présent document. 2.1.5. Exigences de performance pour le choix des menuiseries extérieures 2.1.5.1. Performances AEV Sauf spécifications particulières, les classes AEV des fenêtres et portes extérieures doivent respecter les niveaux minimaux indiqués dans le FD DTU 36.5 P3, en fonction de leurs situations et expositions tel que précisé dans ce FD P DTU 36.5 P3. Lorsque le produit mis en œuvre par le poseur est une menuiserie avec tableau intégré en usine, les mêmes exigences que celles des menuiseries «nues» s appliquent sur ce «bloc» sorti d usine. NOTE Le FD DTU 36.5 P3est un guide de choix à caractère général, à l usage des maîtres d œuvre. Il leur appartient de vérifier que les conditions climatiques locales et forme du bâtiment ne sont pas susceptibles de créer des conditions nécessitant l emploi de fenêtres et portes extérieures de performances différentes de celles indiquées dans ce fascicule. Cependant, faute de spécifications particulières, les niveaux minimaux indiqués dans la norme FD P DTU 36.5 P3 sont à respecter. Les classes AEV requises pour le domaine d emploi du présent guide sont rappelées dans le tableau ci-dessous : Région Catégorie de terrain Hauteur du bâtiment H (m) H 9 9 < H 18 18 < H 28 1 IV A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 16

IIIb A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 IIIa A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 II A* 2 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 0 A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 5 V* A2 A* 3 E* 5 V* A3 2 IV A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 IIIb A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 IIIa A* 2 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 II A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 5 V* A3 0 A* 3 E* 5 V* A2 A* 3 E* 5 V* A3 A* 3 E* 5 V* A3 3 IV A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 IIIb A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 IIIa A* 2 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 5 V* A3 II A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 5 V* A3 A* 3 E* 5 V* A3 0 A* 3 E* 5 V* A3 A* 3 E* 6 V* A3 A* 3 E* 6 V* A3 4 IV A* 2 E* 4 V* A2 A* 2 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 IIIb A* 2 E* 4 V* A2 A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 5 V* A2 IIIa A* 3 E* 4 V* A2 A* 3 E* 5 V* A3 A* 3 E* 5 V* A3 II A* 3 E* 5 V* A3 A* 3 E* 6 V* A3 A* 3 E* 6 V* A3 0 A* 3 E* 6 V* A3 A* 3 E* 6 V* A4 A* 3 E* 7 V* A4 Tableau 1 : Classes AEV minimales en fonction de la situation du bâtiment Note : les régions de vent et les catégories de terrain sont définies en annexe A 2.1.5.2. Performances thermiques des menuiseries Les transmissions thermiques (notées U) liées parois vitrées, en W/m².K sont notées : U f pour les châssis ouvrants et dormants U g pour les vitrages U w pour les fenêtres, c est-à-dire l ensemble vitrage et menuiserie Plus le U est faible, plus l élément de menuiserie est isolant. Le facteur solaire S w de la fenêtre traduit sa capacité à transmettre la chaleur d origine solaire à l intérieur. Il est compris entre 0 et 1. Plus le S w est proche de 1, plus la quantité de chaleur transmise est importante. Le facteur TL w de transmission lumineuse traduit la capacité de la menuiserie (vitrée) à transmettre la lumière naturelle à l intérieur. Il est compris entre 0 et 1. Plus le TL w est proche de 1, plus la quantité de lumière naturelle transmise est importante. Tous ces éléments sont à prendre en considération dans le dimensionnement thermique, en conformité avec la RT 2012. 17

2.2. Cales Les cales sont indispensables pour : Maintenir constante l épaisseur de calfeutrement Mettre à niveau et à l aplomb les châssis dans la baie Reporter les efforts du châssis sur le gros œuvre Elles sont en bois dur (essences feuillues à l exception du Peuplier), en contreplaqué ou en matière plastique. Leur épaisseur est égale à celle du joint à calfeutrer avec un minimum de 5 mm t Leur largeur est au moins de 20 mm. Leur position ne doit pas nuire à la réalisation du calfeutrement. Vérins Les vérins sont des éléments positionnés sur le dormant qui ont pour rôle le calage de la fenêtre dans le gros œuvre ou le dormant existant. Certains vérins permettent le passage d une vis traversante pour assurer la fixation. Attention! Les vérins sont des éléments mis en place par le fabricant de fenêtres sur celles-ci lors de leur réalisation. Parfois, seuls les percements correspondant à ces vérins sont effectués en usine et les vérins sont alors livrés avec les fenêtres. Dans les autres cas, il faut utiliser un autre moyen de fixation, la mise en place de vérins sur chantier par l installateur est exclue. 2.3. Produits de fixation 2.3.1. Généralités Les fixations et leurs accessoires tels pattes de fixation, brides,, doivent avoir une durée de vie au moins équivalente à celles des fenêtres elles-mêmes. Le niveau de protection contre la corrosion des accessoires métalliques des fixations doit être en conformité avec les spécifications de la norme NF P 24-351 et des normes environnementales en vigueur. Les fonctions des fixations sont les suivantes : Reprise du poids de la fenêtre (dans certains cas). Report des charges d exploitation sur le gros œuvre. Report des charges d origine climatique sur le gros œuvre. Ces fonctions doivent être assurées pendant toute la durée de vie de la fenêtre. 2.3.2. Pattes de fixations Les pattes de fixation sont métalliques et peuvent être renforcées, en cas d emploi de tôle de faible épaisseur, par la mise en forme d une ou plusieurs nervures en angle ou par un gousset rapporté. 18

L une des branches de la patte de liaison constitue l aile d appui sur la structure porteuse, l autre, l aile d appui pour le chant du cadre dormant de la fenêtre. Les ailes comportent des usinages (trous, lumières, crevés, ) permettant leur fixation au support et leur réglage. La résistance admissible des pattes de fixation, en tenant compte de l emplacement de leurs fixations, doit être au moins égale à la charge maximale supportée en œuvre par la patte (calculée comme indiquée au chapitre 3.4 du présent document). Cette résistance admissible doit être marquée sur les pattes. Le fournisseur des pièces doit être en mesure de fournir les justificatifs expérimentaux (justificatif obtenu à l aide d appareils étalonnés par un organisme agréé) permettant de déterminer la résistance admissible de ses produits. 2.3.3. Fixations des menuiseries au support La protection contre la corrosion des vis doit être de grade 4 selon la norme NF EN 1670. 2.3.4. Fixations des profilés d étanchéité et d habillages Les organes de fixation qui, par ailleurs, doivent présenter une résistance convenable à la corrosion, doivent avoir un corps ou une forme ne permettant pas un arrachement ou un fendage du bois. Les pointes à corps lisse au sens de NF EN 10230-1 ou de NF EN 14592 ne sont pas admises. Les fixations doivent répondre à l'une des 2 options suivantes : Les vis à bois doivent être à tête fraisée et conformes à la norme NF EN 14592 (2012) et à ce titre les informations sur les valeurs de résistance d'arrachement caractéristique et de traversée de la tête doivent être déclarées par le fabricant pour des densités compatibles avec les produits à fixer. Le diamètre de la tête des vis doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la vis. Les vis à bois doivent être à tête fraisée, conformes aux normes de la série des normes NF E 25-600 et leur diamètre minimal est de 3,4 mm. Le diamètre de la tête des vis doit être au moins 1,8 fois le diamètre nominal de la vis. Les vis sont en acier inoxydable X10CrNi18-8 (inox A2) ou de résistance à la corrosion supérieure selon la norme NF EN 10263-5. En zone de climat maritime (laquelle comprend le littoral sur une profondeur de 3 km), les fixations utilisées doivent être en acier inoxydable X5CrNi18-10 (inox A4) ou de résistance à la corrosion supérieure. 2.4. Produits pour calfeutrements et pour systèmes d étanchéité à l eau et à l air 2.4.1. Mastics Les mastics sont conformes aux spécifications du NF DTU 44.1. Lorsque le système de fenêtre fait l objet d un Avis Technique ou d un Document Technique d Application, les mastics doivent en respecter les prescriptions. Mastics à extruder 19

Les mastics doivent être conformes et classés selon NF EN ISO 11600. Au vu des déformations rencontrées sur les éléments et composants des parois à ossature bois, les mastics utilisés sont de classe F 25 E. NOTE Le «Label SNJF», ou équivalent vaut la preuve de la conformité aux exigences ci-dessus. Pour des supports autres que le mortier, l aluminium anodisé ou le verre, des essais de convenance (test d adhésivité / cohésion) doivent être réalisés selon les prescriptions du NF DTU 44.1 P1-2 (CGM) et de la norme NF EN ISO 11600. Le mastic utilisé doit aussi être compatible avec le matériau pour fond de joint. Mastics en cordons préformés Les mastics en cordons préformés sont conformes aux spécifications de la norme NF P 30-303 ou NF P 30-305 ou NF P 85-550. 2.4.2. Mousses imprégnées Les mousses imprégnées précomprimées sont conformes aux spécifications de la norme NF P 85-570 et les conditions de mise en œuvre (plage d utilisation) doivent être indiquées dans la Fiche Technique du fabricant. Note 1 : les produits imprégnés par bitume ou cire sont exclus Note 2 : le jeu maximal à calfeutrer résulte des différentes tolérances. Seuls les produits de la classe 1 de la norme NF P 85-570 sont admis. Note : Les mousses imprégnées peuvent être sous cahier des charges validé par un contrôleur technique ou un organisme accrédité. Information : Dimensions et plage d utilisation des mousses imprégnées précomprimées Les fabricants de mousses imprégnées précomprimées indiquent pour leurs produits trois valeurs caractéristiques présentées ainsi (exemple) : 25 / 7-15 La première valeur «25» indique la profondeur de calfeutrement Les deux autres valeurs indiquent la plage d utilisation du produit, plage à l intérieur de laquelle la mousse assure sa fonction d étanchéité : La valeur «7» est la largeur minimale du joint à calfeutrer La valeur «15» est la largeur maximale du joint à calfeutrer 2.4.3. Matériaux pour fonds de joint Le fond de joint doit être un matériau compressible et élastique tout en étant capable de résister aux pressions développées lors du serrage du mastic. NOTE : tel que défini dans le référentiel du Label SNJF et les essais de convenance, il doit rester imputrescible à l'humidité, être compatible avec le mastic à venir et le primaire éventuel et ne pas gêner les déformations du mastic. 20

La section du fond de joint, supérieure à la largeur initiale du joint à surfaces parallèles, sera choisie en fonction de sa compressibilité. Les fonds de joints sont en mousse de polyéthylène expansé à cellules fermées, utilisés en cordons ou bandes de section rectangulaire. Note 1 : Une bande de mousse imprégnées de résine conforme à la norme NF P 85-570, peut être utilisée en tant que fond de joint. Note 2 : Un label SNJF vaut la preuve de la conformité aux exigences du présent document. 2.4.4. Bandes de film pare-pluie Les films pare-pluie ou les bandes de films pare-pluie rapportées pour l intégration des menuiseries sont conformes aux prescriptions des Recommandations professionnelles «RAGE 2012» «Systèmes constructifs à ossature bois - Maîtrise des performances thermiques» (mars 2013). 2.4.5. Bandes de film pare-vapeur Les films pare-vapeur ou les bandes de films pare-vapeur rapportées pour l intégration des menuiseries sont conformes aux prescriptions des Recommandations professionnelles «RAGE 2012» «Systèmes constructifs à ossature bois - Maîtrise des performances thermiques» (mars 2013). 2.4.6. Produits de collage des membranes 2.4.6.1. Pour le côté intérieur (étanchéité à l air) La performance des jonctions doit être évaluée pour chaque couple adhésif / support. La résistance au cisaillement (avant et après vieillissement) est évaluée selon la norme NF EN 12317-2. La résistance au pelage est évaluée selon la norme NF EN 12316-2. Les critères de conformité sont détaillés dans le tableau 2 ci-dessous. Résistance Au cisaillement (neuf) Au cisaillement (vieilli : 50 C, 50 % HR et 168 heures) Spécifications d essai Pour les rubans adhésifs, essai sur largeur utile, Pour les mastics, essai sur un cordon de largeur 12,5 mm Délai de stabilisation avant essai : mastic : une semaine, ou défini par le fabricant ruban adhésif : 24 heures ou défini par le fabricant Pour les rubans adhésifs, essai sur largeur utile Pour les mastics, essai sur un cordon de largeur 12,5 mm 40 N Critère de conformité (unité : N/50 mm) supérieure ou égale à 50% de la valeur initiale et 30 N minimum 21

Au pelage Pour les adhésifs, essai sur largeur utile Pour les mastics, essai sur un cordon de largeur 12,5 mm 25 N Tableau 2 Caractéristiques des jonctions réalisées par bandes adhésives ou collage Note 1 : Les essais sont menés sur les deux faces lorsque celles-ci sont de natures différentes et selon les prescriptions du fabricant vis-à-vis du sens de pose. Note 2 : Lorsque la jonction est opérée entre deux types de film de nature différente les essais de caractérisation sont à mener sur chacun des films. Les accessoires du système d étanchéité auto-adhésifs (bandes de pare-vapeur, passecâbles, œillets, ) et devant être collés directement sur les membranes ou un autre support sont testés de la même manière avec les mêmes exigences 2.4.6.2. Pour le côté extérieur (étanchéité à l eau) Le collage, par bandes adhésives ou mastic-colle, lorsqu il est nécessaire, entre lés de pare-pluie ou entre le pare-pluie et un autre support la résistance au cisaillement à neuf et après vieillissement doit respecter les exigences suivantes : résistance au cisaillement à neuf : 100 N/5 cm (EN 12317-2) résistance au cisaillement après vieillissement : 50% de la valeur initiale et 70 N/5 cm minimum (EN 12317-2 et EN 13859-2). Vieillissement : 90 jours à +70 C. Si le système adhésif est exposé aux UV (joint creux, bardage ajouré ) le vieillissement comportera également une exposition de 5000 heures à 50 C. 2.5. Accessoires, profilés d étanchéité ou d habillage du tableau 2.5.1. Généralités Les profilés en PVC, en aluminium ou en acier, doivent répondre aux mêmes exigences que celles des profilés principaux de la fenêtre (voir ci-dessus). Les tôles prélaquées en aluminium doivent être conformes à la norme NF EN 1396 et avoir une épaisseur minimale de 15/10 (1,5 mm). Les tôles prélaquées en acier doivent être conformes aux normes NF EN 10169-1 à 3 et avoir une épaisseur minimale de 10/10 (1,0 mm). 22

Anticiper la réalisation de l étanchéité à l eau! L étanchéité à l eau en périphérie du chevêtre est obtenue par calfeutrement entre ce chevêtre et les pièces d habillage du tableau. Selon leur position dans le chevêtre (voir chapitres 4 et 5), les pièces d habillage du tableau doivent comporter une surface plane d au moins 13 mm située au niveau du nu extérieur du pare-pluie, constituant la face du joint et servant de repos pour le mastic et le fond de joint ou pour la mousse imprégnée précomprimée. 2.5.2. Spécificités pour les profilés d habillage de tableau en bois ou à base de bois 2.5.2.1. Bois massifs Caractéristiques géométriques Les éléments en bois massifs doivent avoir une épaisseur minimale de 18 mm et un élancement maximal de 7,5. Durabilité La durabilité de ces pièces d habillage est choisie conformément aux indications du chapitre 3.8 du présent document. Classement d aspect Les éléments en bois utilisés pour l habillage des tableaux doivent avoir un classement d aspect au moins équivalent à celui du revêtement extérieur, lorsque celui-ci est en bois. Par défaut les habillages ont un classement d aspect établit par référence au minimum : pour les essences résineuses : à la classe telle que définie en Annexe C de ce Guide. pour les essences feuillues : à la classe A répondant à la norme NF EN 14951. 2.5.2.2. Bois lamellés-collés La lamellation est réalisée en atelier. Les colles utilisées doivent répondre à la classification de type I de la norme NF EN 301. La tenue du collage doit faire l'objet d'une évaluation par essai de délamination selon la norme NF EN 391 et satisfaisant aux exigences de la norme NF EN 386 méthode A. NOTE Les produits bénéficiant de la marque ACERBOIS GLULAM répondent à cette exigence Pour ces éléments lamellés-collés, le rapport largeur/épaisseur s'applique aux lamelles élémentaires. Il doit être au plus égal à 3. La largeur hors tout maximale de ces éléments est de 30 cm. Leur épaisseur minimale est de 18 mm. Les exigences d aspect et de durabilité sont les mêmes que celles indiquées ci-dessus pour le bois massif. 2.5.2.3. Panneaux dérivés du bois Panneaux de contreplaqué 23

Qualité du collage Les panneaux de contreplaqué doivent satisfaire à la norme NF EN 636, classe de collage 3. La certification du contreplaqué NF-CTBX vaut la preuve de la conformité aux exigences cidessus Classement d aspect Les panneaux doivent avoir une face de classe 2 selon la norme NF EN 635-2 pour les bois tropicaux et les feuillus indigènes et de classe 1 selon la norme NF EN 635-3 pour les bois résineux. De plus, le premier pli sous la face ne doit comporter ni joint monté ou écarté, ni fente ouverte d'une largeur supérieure à 5 mm mesurée en rive, ni nœud sauté d'un diamètre supérieur à 10 mm. Caractéristiques géométriques d épaisseur Les panneaux de contreplaqué doivent être composés de cinq plis au minimum et doivent avoir une épaisseur minimale de 10 mm. Note : Pour les panneaux rainurés, l'épaisseur est mesurée en fond de rainure. Panneaux multiplis (Bois panneautés à plusieurs couches) Qualité du collage Les panneaux multiplis doivent satisfaire à la norme NF EN 13353, classe de collage 3 (panneaux de type SWP/3) pour une utilisation en milieu extérieur. Classement d aspect Les panneaux doivent être de classe A selon la norme NF EN EN 13017-2 pour les bois les feuillus et selon la norme NF EN 13017-1 pour les bois résineux. Caractéristiques géométriques d épaisseur Les panneaux composés de 3 plis ont une épaisseur minimale de 21 mm et les panneaux composés de cinq plis ont une épaisseur minimale de 35 mm. Note : Pour les panneaux rainurés, l'épaisseur est mesurée en fond de rainure. 2.5.3. Angles plastiques préformés Ces éléments sont réalisés en plastique ou élastomère (thermoplastique) et sont conformes aux exigences de la norme NF EN 13956. Ils sont utilisés pour rétablir la continuité des films pare-pluie souples dans les angles des baies. Leur résistance à la pénétration de l eau est de niveau W1 neuf et vieilli. Note : Si les angles plastiques préformés ne sont pas exposés aux UV le vieillissement sera de 336 h UV selon les critères de la norme NF EN 13859-2 dont relève les films pare-pluie. Si les angles plastiques préformés sont exposés aux UV (derrière des joints inférieurs à 10 mm) le vieillissement sera de 5000 h. 24

Ces angles préformés présentent les caractéristiques géométriques suivantes : Figure 4 : Dimensions minimales des angles préformés Les fiches techniques des fabricants doivent préciser si le produit peut être exposé aux UV ou pas. Les rubans adhésifs et les mastics doivent être compatibles avec ces angles. 25

3. Préparation des travaux 3.1. Restrictions du domaine d emploi de certaines solutions techniques en fonction de leur exposition à la pluie battante 3.1.1. Définition des exigences d étanchéité à la pluie battante selon l exposition des baies Ces exigences sont fixées par le FD DTU 36.5 P3 et dépendent : De la région de vent De la catégorie de rugosité du terrain De la hauteur du bâtiment Comme indiqué dans le tableau 2 du chapitre 2, l exigence en termes d étanchéité à l eau varie, pour le domaine d emploi considéré entre E 4 et E 7. La norme NF EN 12208 donne les correspondances entre la classe «E» et la pression à laquelle doit être étanche la baie. E 4 E 5 E 6 E 7 Classe d étanchéité à l eau Pression correspondante selon NF EN 12208 150 Pa 200 Pa 250 Pa 300 Pa Tableau 3 : correspondance entre classe d étanchéité à l eau et pression Les exigences à appliquer pour les calfeutrements lors de l intégration des menuiseries sont identiques aux exigences sur la menuiserie elle-même. Le tableau 4 ci-dessous indique donc selon l exposition de la baie, les niveaux de pression pour lesquels la menuiserie et ses calfeutrements doivent conserver leurs performances d étanchéité à l eau. Région Catégorie de Hauteur du bâtiment H (m) terrain H 9 9 < H 18 18 < H 28 IV 150 150 150 IIIb 150 150 150 1 IIIa 150 150 150 II 150 150 150 0 150 200 200 2 IV 150 150 150 26

3 4 IIIb 150 150 150 IIIa 150 150 150 II 150 150 200 0 200 200 200 IV 150 150 150 IIIb 150 150 150 IIIa 150 150 200 II 150 200 200 0 200 250 250 IV 150 150 150 IIIb 150 150 200 IIIa 150 200 200 II 200 250 250 0 250 250 300 Tableau 4 : Traduction de l exigence d étanchéité à l eau en pression de pluie battante Note : les régions de vent et les catégories de terrain sont définies en annexe A 3.1.2. Limite de pression pour certaines solutions techniques Les solutions techniques suivantes ne sont pas adaptées pour les cas de figure où la pression indiquée dans le tableau 4 ci-dessus est supérieure à 150 Pa : Pare-pluie collé sur l habillage (non rabattu vers l intérieur du chevêtre) : solution non décrite dans le présent guide Recouvrement à sec des jambages de l habillage du tableau sur les «oreilles» de la bavette d appui (sans étanchéité entre les «oreilles» de la bavette et le jambage) : voir chapitre 4.2 Retour du bardage dans le tableau avec étanchéité entre pare-pluie et dormant de la menuiserie : voir chapitre 4.4 Utilisation d un pare-pluie rigide en fibres de bois : voir chapitre 4.9 3.2. Prise en compte de la règlementation sécurité incendie au moment de la conception L arrêté du 24 mai 2010 (Instruction Technique n 249) prévoit une paroi à ossature bois E o>i 30 (degré pare-flamme 30 minutes de l extérieur vers l intérieur). Tous les éléments (habillages du tableau, menuiseries, ) sauf cas particuliers, ne sont pas E o>i 30. De fait, lorsque la règle du C+D s applique, la distance «C», à laquelle ne participent que les éléments E o>i 30, doit être mesurée entre la traverse haute du chevêtre de l étage inférieur et la traverse basse du chevêtre de l étage supérieur. Note : Par exemple, lorsque la menuiserie comporte un coffre de volet roulant, celui-ci ne doit pas être pris en compte dans la distance «C». 27

Figure 5 : Distance C+D sur une paroi à ossature bois 3.3. Réservations dans le chevêtre Selon les solutions techniques choisies les côtes du chevêtre peuvent être variables. Ces côtes sont l élément essentiel de communication entre l entreprise «ossature» en charge de la réalisation du chevêtre et l entreprise en charge de la pose de la menuiserie. Les jeux à laisser entre menuiserie / habillage / chevêtre sont indiqués au chapitre 4 cidessous et sont dépendants : du type de pose du type de calfeutrement Par défaut, les jeux à respecter sont : 10 mm pour un calfeutrement réalisé avec un mastic sur fond de joint 5 mm pour un calfeutrement en applique réalisé en mousse imprégnée précomprimée. 28

15 mm pour un calfeutrement en tunnel réalisé en mousse imprégnée précomprimée. La présence ou non d un coffre de volet roulant va également impacter directement les dimensions du chevêtre. Note : Par conséquent, la «côte hors tout menuiserie» indiquée ci-dessous» doit tenir compte du coffre de volet roulant éventuel. 3.3.1. Solutions avec retour du bardage dans le tableau Pose en tunnel Largeur du chevêtre = côte hors tout menuiserie + (jeu x 2) Hauteur du chevêtre = côte hors tout menuiserie + (jeu x 2) + ép. appui de baie Pose en applique intérieure Largeur du chevêtre = côte hors tout menuiserie 2 x 13 mm Hauteur du chevêtre = côte hors tout menuiserie 13 mm + ép. appui de baie Note 1 : le repos d une menuiserie posée en applique doit être au minimum de 13 mm. Note 2 : la largeur vue du dormant des menuiseries doit dans ce cas être suffisamment importante pour que le retour de bardage n empiète pas sur l ouvrant et/ou le vitrage. 3.3.2. Solutions avec habillage rapporté Pose sur habillage en applique intérieure ou tunnel Largeur du chevêtre = côte hors tout menuiserie + (jeu x 2) Hauteur du chevêtre = côte hors tout menuiserie + (jeu x 2) + ép. appui de baie Pose entre éléments d habillage en tunnel Largeur du chevêtre = côte hors tout menuiserie + (jeu x 2) + (ép. habillage x 2) Hauteur du chevêtre = côte hors tout menuiserie + (jeu x 2) + ép. appui de baie + ép. habillage Note : d un point de vue performance thermique, ce montage est moins performant. Pose en applique extérieure Largeur du chevêtre = côte hors tout menuiserie - (13 mm x 2) Hauteur du chevêtre = côte hors tout menuiserie - (13 mm x 2) Note 1 : le repos d une menuiserie posée en applique doit être au minimum de 13 mm. Note 2 : attention à la manœuvrabilité des ouvrants. 3.3.3. Solutions avec menuiserie + tableau intégré en usine Pose en tunnel Largeur du chevêtre = côte hors tout menuiserie/tableau + (jeu x 2) Hauteur du chevêtre = côte hors tout menuiserie/tableau + (jeu x 2) 29

3.4. Dimensionnement des fixations de la menuiserie au chevêtre La charge due au vent varie selon l emplacement des fixations en fonction de la surface de reprise au vent intéressée par la fixation considérée et en fonction de la pression du vent. Cette pression est calculée au cas par cas ou prise dans le tableau ci-dessous. Région 1 2 3 4 Catégorie de Hauteur du bâtiment H (m) terrain H 9 9 < H 18 18 < H 28 IV 1200 1200 1200 IIIb 1200 1200 1200 IIIa 1200 1200 1200 II 1200 1200 1200 0 1200 1200 1300 IV 1200 1200 1200 IIIb 1200 1200 1200 IIIa 1200 1200 1200 II 1200 1200 1300 0 1200 1350 1500 IV 1200 1200 1200 IIIb 1200 1200 1200 IIIa 1200 1200 1300 II 1200 1350 1500 0 1450 1650 1750 IV 1200 1200 1200 IIIb 1200 1200 1200 IIIa 1200 1200 1500 II 1350 1600 1750 0 1650 1900 2050 Note : les régions de vent et les catégories de terrain sont précisées en annexe A. Tableau 5 : Valeurs des pressions de vent à prendre en compte pour le dimensionnement des fixations de la menuiserie (en Pascals). En pratique, on définira une charge moyenne C moy prise égale à la charge globale reprise par la menuiserie divisée par le nombre de pattes. Avec : L, H : dimensions du tableau (en m) Q : pression du vent en Pa N : nombre de pattes C moy = (L x H x Q)/N Les pattes retenues devront être telles que leur résistance admissible Ra soit supérieure ou égale à la charge moyenne : Ra > C moy 30

3.5. Acceptation du chevêtre 3.5.1. Conception du chevêtre Le chevêtre est conçu et dimensionné pour qu aucune charge due au gros œuvre ne soit appliquée à la menuiserie afin d assurer un fonctionnement et des performances optimales. La conception du chevêtre destiné à recevoir une menuiserie est dépendante : du type de menuiserie (avec ou sans coffre de volet roulant), de la dimension de la menuiserie (voir chapitre 3.3 réservations - ci-dessus) des charges appliquées sur le linteau et sur le mur. Dans tous les cas, le chevêtre comporte, au minimum (voir figure 6) : deux montants latéraux continus de part et d autre de l ouverture, sur la hauteur du mur une traverse d appui une traverse de linteau des montants d appui (sous la traverse d appui), calepinés à la trame des montants d ossature du mur un linteau Figure 6 : Chevêtre de menuiserie Exemple de schéma de principe 31

Les charges appliquées au chevêtre via le linteau peuvent conduire à augmenter le nombre des montants latéraux, assemblés de façon à reconstituer un poteau. Les linteaux font l objet d une justification mécanique et ne présentent pas de flèche (W fin ) excédant 1/500 de la portée, sans toutefois dépasser 10 mm. Note 1 : Les linteaux constitués d éléments en bois massif horizontaux superposés cloués sont à proscrire. Note 2 : Les fixations et dispositifs d'étanchéité des menuiseries prennent en compte les déformations de la structure 3.5.2. Tolérances du chevêtre Les tolérances dimensionnelles du chevêtre sont fixées dans le NF DTU 31.2. Les entreprises en charge de la mise en œuvre des menuiseries et des habillages du tableau devront s assurer avant leur intervention que les tolérances suivantes sont respectées : Tolérances dimensionnelles de la baie : ± 5 mm Tolérances de verticalité : ± 3 mm Tolérances d'horizontalité : ± 3 mm Flèche locale maximale de 3 mm sous règle de 2m 3.6. Conception de l appui de baie L appui de baie permet de réaliser la liaison entre la traverse du chevêtre et la menuiserie. Son rôle est également de rejeter les eaux de ruissellement vers l extérieur de la façade. La classe d emploi des appuis de baie est indiquée au chapitre 3.8. Lorsqu ils sont en bois, ces appuis, parfois assez massifs, peuvent être constitués de plusieurs pièces, assemblées mécaniquement par vis à bois. Pentes minimales L appui doit avoir une pente minimale de 10% lorsqu il est capoté par une bavette en aluminium ou en acier et une pente minimale de 20% lorsqu il est en bois exposé directement aux intempéries. Dimensions du rejingot Le rejingot doit avoir les caractéristiques géométriques suivantes : Largeur minimale : 30 mm Hauteur minimale : 25 mm 3.7. Conception des bavettes d appui dans le cas d habillage tableau non intégrés à la menuiserie 3.7.1. Conception générale Dans le cas d un habillage de tableau indépendant de la menuiserie, la mise en œuvre d une bavette métallique est nécessaire. Cette bavette capote l appui de baie et participe à la durabilité et à l étanchéité de l habillage. 32

Note : l épaisseur minimale des bavettes, selon le matériau, est donnée au chapitre 2.5 ci-dessus La bavette métallique doit présenter une pente minimale de 10%. Quel que soit le type de bavette choisie, celle-ci doit présenter : Un relevé d au moins 25 mm au niveau du rejingot de l appui de baie Des relevés latéraux d au moins 50 mm (également appelés «oreilles de la bavette) Une soudure (par apport de matière par exemple) à la jonction entre tous ces relevés Un larmier permettant le rejet des eaux de ruissèlement à l avant de la façade et la protection du revêtement extérieur de l allège tout en maintenant les débits de ventilation de la lame d air à l arrière du bardage selon les côtes indiquée sur la figure ci-dessous. Une protection latérale évitant le passage d eau en sous-face de la bavette Figure 7 : Conception du larmier de la bavette La sous-face de la bavette est nécessairement ventilée par une lame d air d au moins 5 mm. Note : De fait, le rejingot de l appui de baie doit faire au moins 30 mm (25 mm minimum au-dessus de la bavette et 5 mm en dessous pour la ventilation) 3.7.2. Bavettes «monobloc» Dans ce cas, la bavette est réalisée dans une seule feuille métallique découpée, pliée et soudée. Ses dimensions sont indiquées sur la figure 8 ci-dessous. 33

Figure 8 : Développé (patron) d une bavette monobloc 34

Les traits rouges marquent les découpes, les traits verts discontinus marquent les pliages La bavette doit présenter une pente de 10% (6 ) au minimum. Les côtes suivantes sont à respecter : A : angle correspondant à la pente de l appui (10% ou 6 au minimum) B : épaisseur de l appui côté extérieur + 10 mm C : distance entre l extérieur de l appui et l arrière du fond de joint D : épaisseur de l appui + 40 mm E : Découpe en arrondi X : largeur de l appui (entre le rejingot et l extérieur de l appui) Y : longueur de l appui : dimension horizontale du chevêtre jeux latéraux La fabrication d une telle bavette est illustrée ci-dessous : Pliage pour goutte d eau Soudure pour étanchéité à l eau Figure 9 : conception et fabrication de la bavette de l appui 3.7.3. Bavettes et embouts mécano-soudés Une autre solution consiste à poser des embouts mécano-soudés dont les caractéristiques géométriques satisfont aux exigences indiquées ci-dessus. Ces embouts comportent un pliage de type joint debout d une hauteur de 5 mm pour ménager la ventilation de l appui de bois en bois et crée un drainage des eaux de ruissellement. 35

Figure 10 : Exemple d embouts mécano-soudé pour capotage d appui de baie Une bavette «standard», sans oreilles, mais avec rejingot et goutte d eau, découpée à longueur, complète ensuite le capotage de l appui de baie. Ces embouts mécano-soudés peuvent comporter un profilage supplémentaire de type «clip», permettant le clipage de la bavette dans l embout. 3.8. Affectation des classes d emploi des bois et des éléments à base de bois utilisés pour l habillage des tableaux 3.8.1. Généralités Les classes d emploi sont définie en référence au FD P 20-651 Durabilité des éléments et ouvrages en bois : Soit directement Soit en passant par les critères de salubrité définis par le FD P 20-651 Si des critères de salubrité sont indiqués, l affectation de la classe d emploi sera réalisée en tenant compte de la massivité de la pièce de bois et de conditions climatiques d humidification conformément au FD P 20-651. Ces critères sont rappelés en annexe C du présent Guide. Pour le choix des essences en fonction de la classe d emploi, la durée de vie des encadrements de baie est L1 au sens du FD P 20-651. Protection par les dépassées de toiture ou autres éléments débordants (brise-soleil, casquettes, balcons, ) Un débord de toiture ou une protection rapportée de largeur D permet de protéger une baie sur une hauteur H = 2.5 D Sur cette hauteur H, les pièces de bois sont en classe d emploi 2. 3.8.2. Appui de baie Lorsque l appui de baie en bois comporte une pente minimale de 10% et est revêtue d un capotage métallique ventilé en sous-face celle-ci se trouve en classe d emploi 3a. 36

Lorsque l appui de baie en bois est directement exposé aux intempéries et comporte : une pente minimale de 20% une rainure formant goutte d eau sous le nez celui-ci correspond à une conception de salubrité «moyenne» au sens du FD P 20-651. Note 1 : Conformément à la norme NF P 23-305, la rainure formant goutte d eau doit avoir une dimension minimale de 12 mm x 8 mm. Note 2 : l absence de bavette de capotage n est envisageable que dans le cas où la menuiserie est vendue avec son habillage complet intégré en usine. Note 3 : D autres types d appui bois non capotés sont possibles mais n apportent pas de solutions de durabilité suffisantes 3.8.3. Habillage horizontal au niveau du linteau Trois cas peuvent se présenter : pièce dont la tranche est alignée sur le plan du revêtement extérieur : sa face supérieure comporte une pente 20 %, un vide existe entre le revêtement extérieur et cette pièce pour la ventilation et celle-ci comprend une rainure formant goutte d eau en sous face ; alors la salubrité de la pièce de bois est considérée «moyenne» Figure 11 : Exemple d habillage du linteau Conformément à la norme NF P 23-305, la rainure formant goutte d eau doit avoir une dimension minimale de 12 mm x 8 mm. Note : D autres types de pièces non capotés sont possibles mais n apportent pas de solutions de durabilité suffisantes la pièce est en retrait du revêtement extérieur avec vide entre le revêtement extérieur et cette pièce pour ventilation, alors la salubrité de la pièce de bois est considérée «drainante» 37

Figure 12 : Exemple d habillage du linteau la pièce est protégée par une bavette métallique ventilée en sous face avec pente 10% et avec vide entre le revêtement extérieur et cette pièce pour ventilation, alors la salubrité de la pièce de bois est considérée «drainante» Figure 13 : Exemple d habillage du linteau 3.8.4. Habillages verticaux (jambages) Le niveau de salubrité de ces pièces dépend : De la liaison avec l appui de baie De la liaison avec le revêtement extérieur Salubrité de la liaison entre jambage et appui La liaison entre les jambages et l appui de baie peut être réalisée selon les trois cas suivants : pose en contact avec l appui : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée «piégeante» Note : ce type de montage n est envisageable que si la menuiserie est vendue avec son habillage complet intégré en usine. 38

Figure 14 : jambage en contact direct avec le précadre pose à plus de 2 cm de l appui : alors la salubrité de la pièce de bois est considérée «drainante» Figure 15 : pose avec jeu de 2 cm Salubrité de liaison entre jambage et revêtement extérieur Latéralement, la liaison entre le revêtement extérieur et l habillage (jambage) de la baie peut être : un embrèvement (avec feuillure dans le jambage) un joint creux un joint couvert par des planches cornières ou moulures d angle Selon la géométrie de cette liaison on distingue plusieurs niveaux de salubrité : Feuillure dans l habillage ou joint creux avec jeu > 5mm : la salubrité du jambage est considérée comme «drainante» Feuillure dans l habillage ou joint creux sans jeu ou jeu < 5mm : la salubrité du jambage est considérée comme «moyenne» Cas particulier : Bardage en lames obliques avec feuillure dans l habillage ou joint creux sans jeu ou jeu < 5mm : la salubrité du jambage est considérée comme «piégeante» Planches couvre-joint ou moulures plaquées au jambage : la salubrité du jambage et du couvre-joint est considérée comme «moyenne» 39

Planches couvre-joint ou moulures désolidarisées du jambage par rondelles plastiques : la salubrité du jambage et du couvre-joint est considérée comme «drainante» Affectation de la classe d emploi du jambage La classe d emploi est choisie grâce à l annexe C du présent guide ou à l aide du FD P 20-651. Le niveau de salubrité global du jambage sera le plus défavorable entre la liaison jambage/appui et la liaison jambage/revêtement extérieur. 3.9. Préparation panneaux à base de bois utilisés pour l habillage des tableaux Lorsque l habillage du tableau est réalisé en panneau de contreplaqué ou en panneau multiplis et que leurs chants sont directement exposés aux intempéries, ces chants doivent être préalablement préparés en atelier pour empêcher les reprises d'humidité avec un produit approprié (résine type résorcine ou vinylique D4). 3.10. Ajustement de la traverse basse du dormant (pièce d appui) des menuiseries Les traverses basses du dormant des menuiseries comportent obligatoirement une dépassée vers l extérieur du nez de la traverse basse dans le tableau. Que la menuiserie soit en bois, en PVC, ou métallique, ce nez de traverse basse doit être découpé à longueur pour être inséré lors de la pose de la menuiserie entre les deux jambages du tableau. La longueur découpée de chaque côté du nez correspond à l épaisseur du jambage + un jeu de 3 mm. Cette opération est indispensable pour assurer la continuité du calfeutrement entre le dormant et l habillage du tableau. 40

Figure 16 : Principe de découpage du nez de la traverse basse du dormant 41

4. Mise en œuvre 4.1. Principes de pose communs 4.1.1. Introduction Quel que soit le type de montage ou le type de matériaux utilisés certaines techniques sont identiques. C est ce «tronc commun technique» qui est décrit dans ce chapitre. Les calfeutrements, sauf lorsque cela est précisé, peuvent être réalisés indifféremment avec un mastic sur fond de joint ou avec une mousse imprégnée précomprimée. 4.1.2. Mise en œuvre d un fond de joint Les joints à calfeutrer avec un mastic sur fond de joint ont une largeur minimale de 10 mm (et une largeur maximale de 20 mm). Le fond de joint mis en place à une profondeur correspondant à la profondeur de calfeutrement. La face du fond de joint côté extérieur doit donc se trouver au moins à 5 mm du nu extérieur de la baie. Note 1 : Pour une largeur vue de calfeutrement égale à 10 mm, la profondeur de calfeutrement doit être égale à 5mm (largeur /2) Note 2 : Pour contrôler cette profondeur, il est recommandé d'utiliser un gabarit qui ne devra pas blesser la surface du fond de joint (cellules fermées), un phénomène de bullage du mastic pouvant survenir sinon. Le raccordement de deux éléments de fond de joint (voir figure 17) ne doit donner lieu à aucun recouvrement. Les deux extrémités des éléments doivent être coupées pour que, placées bout à bout, il n'y ait ni interruption, ni boursouflure par mise en compression. (1) Fond de joint Figure 17 : raccordement de deux éléments de fond de joint Un fond de joint doit toujours être comprimé pour jouer son rôle. 42

La compression du fond de joint est donnée par l épaisseur de cales d appui, pour une compression minimale de 25%. Exemple : pour des cales de 10 mm, l épaisseur nominale du fond de joint sera donc d au moins 12,5 mm. 4.1.3. Mise en œuvre du mastic Les joints à calfeutrer avec un mastic sur fond de joint ont une largeur minimale de 10 mm (et une largeur maximale de 20 mm). La mise en œuvre du mastic de classe F 25 E est réalisée conformément au DTU 44.1. Les supports doivent être propres, secs et dépoussiérés. Les températures de surface des supports doivent être comprises entre + 5 C et + 40 C. Le mastic est appliqué sur le fond de joint en une passe ou plusieurs (pour des joints de largeur supérieure à 15 mm) passes successives. Dans ce dernier cas, les deux premières passes s'appuient obligatoirement sur les surfaces de contact du joint. Le serrage du mastic contre les lèvres du joint a pour but d'obtenir un contact maximal ainsi que le complet remplissage intérieur. Dans le cas de joints horizontaux, le mastic doit affleurer la face libre du joint. Le fini de la face vue est obtenu à l'aide d'une spatule ou d'un couteau à mastic. L'utilisation, si nécessaire, d'un produit de lissage tel que l'eau légèrement savonneuse ou tout produit recommandé par le fabricant de mastic facilite cette opération. 4.1.4. Mise en œuvre de mousse imprégnée précomprimée La largeur du joint à calfeutrer avec de la mousse imprégnée précomprimée est au minimum de 5 mm pour un calfeutrement en applique et 15 mm pour un calfeutrement en tunnel. La dimension de la mousse imprégnée précomprimée est choisie selon les indications du chapitre 2.4.2 (plage de décompression), après relevé sur l élément de construction. Les lèvres du joint doivent être parallèles (tolérance maximale de plus ou moins 3 ). Si cette tolérance n est pas respectée, il est recommandé de calfeutrer avec un mastic sur fond de joint. Le cordon doit être placé légèrement en retrait dans le joint (1 à 2 mm). Les cordons sont souvent adhésivés sur une de leurs faces pour faciliter leur application. Les règles de pose à respecter sont : Ne pas créer de rétention d eau dans le joint Éviter d allonger ou de soumettre la mousse à des torsions lors de la pose Poser de bas en haut pour les joints verticaux et abouter les extrémités Donner une légère surlongueur par jonction ( 1 cm) et abouter les extrémités en comprimant les 2 sections à raccorder Dans le cas d une pose en applique : La face autocollante est à positionner sur l élément support fixe. Dans les angles, il ne faut pas faire tourner la bande autour des angles, mais positionner en premier les horizontaux et terminer par les verticaux, en respectant la légère surlongueur à chaque jonction ( 1 cm). 43

Dans le cas d une pose en tunnel Il est préférable de coller la bande sur l élément rapporté plutôt que sur le support. Dans les angles, ne pas faire tourner la bande autour des angles, positionner en premier la bande horizontale en partie basse, puis les bandes verticales et terminer par la bande horizontale en partie haute. Les horizontaux doivent toujours recouvrir les verticaux en respectant environ une légère surlongueur par jonction ( 1 cm) en haut et en bas sur les verticaux. Durée de décompression de la mousse imprégnée précomprimée La durée de décompression est variable d un fabricant à l autre et est grandement dépendante de la température : plus il fait chaud, plus la décompression est rapide! Pour faciliter la pose en saison chaude, une bonne pratique consiste à garder les rouleaux au frais : au réfrigérateur si les calfeutrements sont réalisés en atelier, dans une glacière si les calfeutrements sont réalisés sur chantier. Note : Pour remédier à d éventuels problèmes de vitesse de décompression certains fabricants proposent des produits maintenus comprimés dans des sachets munis d un système d activation débordant, à retirer après la mise en œuvre des éléments à étancher, pour permettre une décompression différée. 4.1.5. Découpage du pare-pluie et positionnement dans le tableau Le pare-pluie est découpé selon les diagonales de la baie. Les lès triangulaires ainsi découpés sont rabattus dans le chevêtre et recoupés de manière à avoir une bande d au moins 10 cm à rabattre à l intérieur du chevêtre. Figure 18 : Préparation du pare-pluie dans le chevêtre (vue côté extérieur) 44

Ces rabats sont laissés libres jusqu à rétablissement de la continuité du pare-pluie dans les angles (voir ci-dessous). 4.1.6. Réalisation de la continuité du pare-pluie souple dans les angles des baies 4.1.6.1. Avec des angles plastiques préformés Les angles préformés sont mis en place de manière à ce que les rabats de pare-pluie viennent à recouvrement dans le sens de l écoulement de l eau sur la façade. Pour cela, est pratiquée une incision horizontale d une longueur équivalente au débord en façade de l angle plastique préformé. Cette incision est horizontale depuis chaque coin de la baie (voir figure 19). En partie basse, l angle préformé vient à recouvrement du pare-pluie sur la traverse d appui alors que le rabat recouvre l angle préformé au niveau des montants de linteau (voir figure 20). En partie haute, l angle préformé est recouvert par le rabat de pare-pluie au niveau de la traverse de linteau alors que l angle préformé est positionné au-dessus sur la partie verticale au droit des montants sous linteau (voir figure 21). Figure 19 : mise en place des angles préformés (vue côté extérieur) 45

Figure 20 : détail pose de l angle préformé en partie basse Figure 21 : détail pose de l angle préformé en partie haute Les parties de film rabattues sont ensuite collées au mastic sur leur périphérie ou agrafées au chevêtre, les agrafes étant positionnées vers l intérieur par rapport à la future position du calfeutrement. Ces rabats de film pare-pluie ne doivent pas présenter de pli après cette fixation dans le chevêtre. Les raccords d étanchéité sont finalisés avec du ruban adhésif assurant la jonction entre le film pare-pluie et l angle préformé. 46

Figure 22 : Positionnement du ruban adhésif entre film pare-pluie et angle préformé 4.1.6.2. Avec des bandes de pare-pluie souples rapportées La continuité de l étanchéité à l eau dans les angles peut également être réalisée avec des morceaux de pare-pluie souples. Les dimensions minimales de ces pièces sont données sur la figure ci-dessous. 47

Figure 23 : Format minimal des morceaux de pare-pluie rapportés à chaque angle Les bandes rapportées sont mises en place de manière à ce que les rabats de pare-pluie viennent à recouvrement dans le sens de l écoulement de l eau sur la façade. Les raccords d étanchéité sont finalisés avec du ruban adhésif assurant la jonction entre le film pare-pluie et le morceau rapporté. Figure 24 : Positionnement du ruban adhésif entre film pare-pluie et bande rapportée 48

Figure 25 : Positionnement du ruban adhésif - détail 4.1.7. Fixation de la menuiserie au chevêtre La fixation de la menuiserie est réalisée conformément aux prescriptions du NF DTU 36.5. Si la menuiserie est liaisonnée au chevêtre par des pattes-équerres, cette fixation intervient avant la liaison définitive du pare-vapeur avec le dormant de la menuiserie. L étanchéité à l air n est donc pas perturbée. En plus du dimensionnement, réalisé au préalable comme indiqué au chapitre 3.4, les fixations de la menuiserie au gros-œuvre doivent répondre aux principes suivants : Les fixations sont positionnées au voisinage des organes de rotation et des points de verrouillage L entraxe entre deux fixations ne doit pas excéder 80 cm Des spécificités liées à la pose sur support bois s appliquent : L axe de la fixation est à 15 mm minimum de la rive du support (bord du montant du chevêtre) La fixation des pattes de liaison sur le support bois doit être assurée par des vis de diamètre au moins égal à 5 mm et dont le filetage est adapté. Le diamètre des vis pour fixation directe doit être d au moins 6 mm, le diamètre des têtes de vis doit être d au moins 8 mm et le dessous des têtes doit être plat. 4.1.8. Mise en place des tasseaux supports de revêtement extérieur Les tasseaux et leurs fixations répondent aux exigences du NF DTU 41.2 Les tasseaux sont nécessairement verticaux. Aucun tasseau au niveau de l allège ou du linteau ne doit être en position horizontale pour ne pas empêcher la ventilation du revêtement extérieur. 49

Deux tasseaux verticaux continus sont mis en œuvre au droit de la baie, et fixés sur les montants du chevêtre. Les tasseaux en œuvre ne doivent pas empêcher la mise en œuvre ultérieure du mastic Note 1 : Pour un revêtement extérieur en bois conforme au NF DTU 41.2, l entraxe des fixations des tasseaux est de 30 cm avec un ancrage de 35 mm dans les montants d ossature Note 2 : la pose des tasseaux assez tôt dans le protocole de mise en œuvre de la menuiserie permet de limiter les risques de déchirure du pare-pluie et particulièrement au niveau des angles de la baie. Figure 26 : mise en œuvre du tasseautage support de revêtement extérieur 50

4.2. Spécificités pour la mise en œuvre d un habillage de tableau rapporté en bois, avec une menuiserie en applique intérieure Etape 1 : Réception du chevêtre ménagé dans le mur à ossature bois Cette étape est décrite au chapitre 3.5 Etape 2 : Retour du pare-pluie et réalisation de la continuité dans les angles Cette étape est décrite aux chapitres 4.1.5 et 4.1.6 Etape 3 : Mise en œuvre des tasseaux support de revêtement extérieur Cette étape est décrite au chapitre 4.1.8 Etape 4 : Mise en place des cales de l habillage du tableau. Un fond de joint doit toujours être comprimé pour jouer son rôle. La compression du fond de joint est donnée par l épaisseur de cales d appui. Dans tous les cas, l épaisseur des cales doit être choisie telle que la largeur vue du calfeutrement fini (et donc comprimé) soit comprise entre 5 et 20 mm (voir les jeux minimaux définis au chapitre 3.3). 51

Figure 29 : Positionnement des cales de l habillage du tableau Etape 5 : Pose de l appui de baie en bois L appui de baie est fixé au chevêtre par pattes-équerres ou fixation traversante. Si le film pare-vapeur côté intérieur et l isolant entre montants ne sont pas encore mis en œuvre à ce stade, ou encore accessibles, il est également possible de fixer l appui par dessous depuis l intérieur du mur. La pénétration des vis de fixation dans l appui de baie devra être comprise entre 4/5ème et 5/6ème de son épaisseur. Rappel : L appui de baie, en une ou deux parties, doit avoir une pente minimale de 10%, tout comme la bavette métallique qui viendra ultérieurement à recouvrement. 52

Figure 30 : Pose de l appui de baie en bois Etape 6 : calage pour ventilation de la bavette La bavette est désolidarisée de l appui et ventilée en sous face par l intermédiaire de cales en contreplaqué (type CTB-X) ou plastique de 5 mm d épaisseur. Les cales sont positionnées à la pente de l appui. 53

Figure 31 : Positionnement des cales de ventilation de la bavette Etape 7 : Pose de la bavette de l appui La bavette est conçue et réalisée selon les prescriptions du chapitre 3.7. La fixation de la bavette est réalisée dans l appui en bois au niveau du rejingot et sur les ailettes basses à l arrière du bardage. La bavette peut être collée (collage ponctuel par plots, ne perturbant pas la ventilation). Figure 32 : Mise en œuvre de la bavette sur l appui Etape 8 : Pose de l habillage du tableau avec sa bavette métallique haute Les jambages et l habillage du linteau du tableau ainsi que la bavette haute peuvent être prémontés avant mise en œuvre dans le mur. Dans le cas de baies de grandes dimensions, les éléments de l habillage peuvent aussi être montés un par un. Un cordon de mastic est écrasé lors du vissage entre l habillage du linteau et les jambages. 54

Figure 33 : habillage du tableau (vue générale, côté extérieur) La longueur du jambage est choisie telle que le bois de bout en partie basse ne soit pas en contact avec la bavette métallique, grâce à un jeu de 20 mm en conservant un recouvrement de «l oreille» de la bavette d au moins de 30 mm. La partie basse du jambage est profilée avec la même pente que l appui et peut comporter sur sa largeur une rainure formant goutte d eau. Sur les chants côté intérieur, un usinage est pratiqué sur les trois côté de l habillage pour ménager à la fois une rainure pour la mise en place du calfeutrement et un repos pour la fixation de la menuiserie. Cet usinage dispensera de la mise en œuvre de calles lors de la fixation de la menuiserie. 55

Figure 34 : détail d usinage sur le côté intérieur de l habillage du tableau La bavette haute comporte deux pliages permettant de protéger la liaison jambages / habillage linteau. Cette bavette est vissée dans l habillage, sur sa partie horizontale, à l arrière du futur calfeutrement. Figure 35 : Détail de la bavette haute en tôle pliée 56

Figure 36 : Assemblage de la bavette haute sur l habillage du tableau 57

Figure 37 : Mise en œuvre de l habillage pré-monté L habillage du tableau est fixé au chevêtre sur les parties verticales et horizontales par fixations traversantes, avec des vis de diamètre minimal 4 mm, pénétrant d au moins 35 mm dans le chevêtre. Si l exigence de performance d étanchéité à la pluie battante est supérieure à 150 Pa (voir chapitre 3.1.1), un cordon de mastic continu positionné préalablement sur l oreille de la bavette est écrasé lors de la pose entre cette oreille et le jambage. 58

Figure 38 : Cordon de mastic positionné sur l oreille Si le film pare-vapeur côté intérieur et l isolant entre montants ne sont pas encore mis en œuvre à ce stade, il est également possible de fixer l habillage du tableau depuis l intérieur du mur. La pénétration des vis de fixation (diamètre minimal 4 mm) dans l habillage devra être comprise entre 4/5ème et 5/6ème de son épaisseur. Le nombre et la densité des fixations permettra à l habillage de résister aux efforts de vent et de limiter les effets du tuilage : Deux fixations en partie basse, deux fixations en partie haute et une fixation en quinconce tous les 30 cm sur la hauteur des jambages. Les têtes de vis sont noyées dans le bois. Etape 9 : Calfeutrement en périphérie de l habillage Le calfeutrement mastic sur fond de joint est mis en place de manière continue sur toute la périphérie. 59

Figure 39 : Calfeutrement continu sur les 4 côtés de la baie Remarque : si le calfeutrement est réalisé en mousse imprégnée précomprimée, celle-ci collée sur les éléments de l habillage au moment de sa mise en œuvre lors de l étape précédente. Etape 10 : Mousse imprégnée précomprimée pour calfeutrer la menuiserie en partie basse En partie basse, comme la mise en œuvre ultérieure du mastic n est pas toujours possible, l étanchéité est assurée par un cordon continu de mousse imprégnée précomprimée avec un relevé d au moins 10 cm sur les jambages de l habillage. Ce relevé pourra faire office de fond de joint pour le mastic de calfeutrement du joint vertical menuiserie / jambage. Note : La plage d utilisation de la mousse imprégnée précomprimée sera choisie en fonction de l épaisseur des cales. 60

Figure 40 : Mousse imprégnée précomprimée en partie basse Etape 11 : Mise en place des cales d assise de la menuiserie Des cales d épaisseur minimale 5 mm sont posées sur l appui. Le calage est réalisé en veillant à respecter l équilibrage des cochonnets de chaque côté. Les cales d assise sont à disposer au voisinage des extrémités des montants latéraux de la menuiserie mais également à celui des montants intermédiaires. Figure 41 : Mise en place des cales d assise de la menuiserie 61

Etape 12 : Fixation de la menuiserie au chevêtre Cette étape est décrite au chapitre 4.1.7 Figure 42 : Menuiserie en œuvre (vue de l extérieur Etape 13 : Calfeutrement entre la menuiserie et le précadre Le calfeutrement mastic sur fond de joint est mis en place entre l habillage et le dormant de la menuiserie. Remarque : si le calfeutrement est réalisé en mousse imprégnée précomprimée, celle-ci est collée sur les éléments de l habillage au moment de la mise en œuvre de la menuiserie lors de l étape précédente. Note : la mise en œuvre du mastic sous la traverse basse du châssis n est pas nécessaire du fait de l utilisation en partie basse de mousse imprégnée précomprimée 62

Figure 43 : Position du mastic de calfeutrement habillage tableau / menuiserie Etape 14 : Mise en œuvre du revêtement extérieur (exemple : bardage en bois) Sur les parties verticales, si le joint est creux entre le bardage et l habillage, il est limité à 5 mm maximum Sur les parties horizontales, ce joint creux est compris entre 5 et 10 mm, selon les exigences de ventilation de la lame d air du bardage, définies dans le NF DTU 41.2. Note : Si des découpes des lames sont nécessaires, celles-ci seront réalisées de manière à ménager une pente de 30 minimum vers l extérieur. Finalisation de l étanchéité à l air Pour respecter la continuité du système d étanchéité à l air, le film pare-vapeur sera raccordé au ruban adhésif au dormant de la menuiserie, la moitié de la largeur du ruban sur le dormant, la moitié sur le pare-vapeur (avec une largeur minimale de bande adhésive de 5 cm). 63

Figure 44 : Montage terminé - coupe verticale 64

Figure 45 : Montage terminé - coupe verticale 4.3. Spécificité pour la mise en œuvre d une menuiserie avec tableau intégré en usine. Les pièces d habillage des tableaux peuvent être en bois, en métal ou en PVC L étanchéité entre les éléments d habillage et le dormant de la menuiserie étant réalisée en atelier par le fabricant, la mise en œuvre comporte moins d étapes que ci-dessus. Préparation de la baie Reprendre les étapes 1 à 4 du chapitre 4.2 ci-dessus. Etape 5 : Fixation de la menuiserie avec tableau intégré au chevêtre Une bavette est vissée dans l habillage, sur sa partie horizontale, à l arrière du futur calfeutrement. Note : cette bavette peut être posée par le fabricant de la menuiserie La pose a lieu depuis l intérieur. La fixation, par pattes-équerres ou fixations traversantes du dormant selon la position finale dans le tableau est réalisée comme indiqué au chapitre 4.1.7. Les parties en tableau sont liaisonnées au chevêtre conformément aux prescriptions du fabricant ou à défaut comme indiqué à l étape 8 du chapitre 4.2 ci-dessus. 65

Figure 46 : Pose de la menuiserie avec tableau intégré Etape 6 : Calfeutrement en périphérie de la menuiserie avec tableau intégré Le calfeutrement mastic sur fond de joint est mis en place de manière continue sur toute la périphérie. Remarque : si le calfeutrement est réalisé en mousse imprégnée précomprimée, celle-ci est collée sur les éléments de l habillage au moment de sa mise en œuvre lors de l étape précédente. 66

Figure 47 : calfeutrement en périphérie de la menuiserie avec tableau intégré Finalisation du montage La mise en œuvre du revêtement extérieur et la finalisation de l étanchéité à l air avec le pare-vapeur est réalisé comme au chapitre 5 ci-dessus. 67

Figure 48 : Montage terminé - coupe verticale 68

Figure 49 : Montage terminé - coupe horizontale 4.4. Spécificités pour un habillage du tableau avec un retour de bardage Rappel Cette solution technique ne convient pour des baies pour lesquelles l exigence d étanchéité est supérieure à 150 Pa (voir chapitre 3.1). Préparation de la baie Les étapes 1 à 7 décrites au chapitre 4.2 sont respectées, à l exception des points suivants : Les tasseaux supports de revêtement extérieur ne sont pas posés au droit de la baie Les cales pour l habillage tableau ne sont à poser que sous l appui 69

Figure 50 : préparation de la baie Etape 8 : Calfeutrement sous l appui de baie Un calfeutrement mastic sur fond de joint ou mousse imprégnée précomprimée est réalisé entre la sous face de l appui de baie et le chevêtre. Ce calfeutrement est relevé de chaque côté jusqu en haut des «oreilles» de la bavette. Etape 9 : Pose de bandes de film pare-pluie dans le chevêtre Le format des bandes de pare-pluie rapportées de chaque côté du tableau doit être tel que l on ait des recouvrements : De 3 cm entre la bande et les oreilles de la bavette De 5 cm entre la bande et le pare-pluie principal côté extérieur De 5 cm entre la bande et le chevêtre côté intérieur Tous ces recouvrements sont collés au mastic-colle. Les figures 51 et 52 ci-dessous illustrent la mise en œuvre de ces bandes de pare-pluie rapportées. 70

Figure 51 : Bandes de pare-pluie rapportée en tableau (vue de l extérieur) 71

Figure 52 : Bandes de pare-pluie rapportée en tableau (vue de l intérieur) Etape 9 : Pose des tasseaux support de revêtement extérieur au droit de la baie Cette étape est décrite au chapitre 4.1.8. Les tasseaux viennent à recouvrement sur le débord de la bande pare-pluie rapporté. 72

Figure 53 : Tasseautage au droit de la baie Etape 10 : Pose et calfeutrement de l habillage du linteau Un calage est réalisé sous la traverse du linteau. L habillage du linteau, éventuellement équipé d une bavette métallique, est vissé au chevêtre (voir étape 8 / chapitre 4.2) Figure 54 : Habillage du linteau 73

Le calfeutrement est réalisé en mousse imprégnée précomprimée. La bande de mousse est collée sur l habillage avant sa pose. La mousse présente de part et d autre une retombée de 10 cm qui passe entre la bande de pare-pluie rapportée en tableau et l habillage Figure 55 : Calfeutrement au niveau du linteau Etape 11 : Calage pour la pose de la menuiserie Les cales sont positionnées sur l appui et sur chacun des montants du chevêtre. Note : Le chant de l habillage du tableau étant usiné avec une rainure, le calage n est pas nécessaire à cet endroit. 74

Figure 56 : Calage avant la pose de la menuiserie Etape 12 : Mousse imprégnée précomprimée pour le calfeutrement de la menuiserie en partie basse Cette étape est décrite à l étape 10 / chapitre 4.2. Etape 13 : Fixation de la menuiserie Cette étape est décrite au chapitre 4.1.7 Etape 13 : Calfeutrement de la menuiserie Le calfeutrement mastic sur fond de joint est réalisé entre le dormant et le film parepluie. Remarque : si le calfeutrement est réalisé en mousse imprégnée précomprimée, celle-ci est collée sur le chevêtre avant la pose de la menuiserie. 75

Figure 57 : Calfeutrement entre la menuiserie et les bandes de film pare-pluie rapportée dans le tableau Etape 14 : Fixation des tasseaux supports de retour de bardage Deux tasseaux sont nécessaires. Ces tasseaux ont une épaisseur de 15 mm. Ils sont fixés par pointes non lisses dans les montants du chevêtre tous les 30 cm. Leur longueur va de l habillage du linteau jusqu à l oreille de la bavette. 76

Figure 58 : Positionnement des tasseaux support du retour de bardage en tableau Etape 15 : Pose du bardage et du retour de bardage Les morceaux de lames positionnés dans le tableau sont fixés à chaque appui, conformément aux prescriptions du NF DTU 41.2. Le calepinage se fait à partir du morceau de lame du bas, qui doit recouvrir l oreille de la bavette de 30 mm, tout en ménageant un jeu de 20 mm avec la bavette. La découpe de ce morceau de lame doit suivre la pente de la bavette et former larmier. Un jeu de 5 mm minimum est ménagé entre le morceau de lame du haut et l habillage du linteau. 77

Figure 59 : Pose des lames de bardage sur la paroi et dans le tableau Etape 16 : Pose des cornières d angle Pour ne pas laisser les chants du bardage apparents et limiter les entrées d eau, des planches cornières ou une moulure, dont les dimensions permettent un recouvrement du bardage d au moins 56 mm en façade et en tableau, doit être mise en œuvre. 78

Figure 60 : Mise en œuvre des cornières d angles Finalisation de l étanchéité à l air Pour respecter la continuité du système d étanchéité à l air, le film pare-vapeur sera raccordé au ruban adhésif au dormant de la menuiserie, la moitié de la largeur du ruban sur le dormant, la moitié sur le pare-vapeur (avec une largeur minimale de bande adhésive de 5 cm). 79

Figure 61 : Montage terminé - coupe verticale 80

Figure 62 : Montage terminé - coupe horizontale 4.5. Spécificités pour une paroi avec doublage isolant extérieur Conformément au NF DTU 31.2, l ossature secondaire support du doublage extérieur est posée perpendiculairement à l ossature principale. Deux montants de même section que l ossature secondaire sont fixés verticalement de part et d autre du chevêtre, au droit des ossatures intérieures du chevêtre, de manière à reconstituer un cadre sur toute la périphérie du tableau. 81

Figure 63 : Cadre de chevêtre Après la mise en œuvre de l isolant extérieur, le film pare pluie est posé sur ces supports discontinus, découpé et rabattu vers l intérieur du chevêtre. Figure 64 : Mise en œuvre du film pare-pluie La suite de la mise en œuvre de la menuiserie est réalisée de manière analogue aux prescriptions précédentes, en tenant compte de la profondeur spécifique de ce tableau. 82

Figure 65 : Montage terminé - coupe verticale 83

Figure 66 : Montage terminé - coupe horizontale 4.6. Spécificités pour un doublage intérieur et une pose de menuiserie en tunnel La mise en œuvre de la menuiserie en tunnel associée à un doublage isolant intérieur est un excellent moyen de limiter au maximum le pont thermique lié à l intégration de la menuiserie. Du côté extérieur : Pas de particularité pour ce type de montage, il convient d appliquer les prescriptions des chapitres ci-dessus pour assurer l étanchéité à l eau de la baie, selon les solutions techniques retenues. Du côté intérieur : Etape 1 : Préparation de la menuiserie Avant sa mise en œuvre dans la paroi, la menuiserie est équipée sur toute sa périphérie d une bande de pare-vapeur dont un bord est collé au ruban adhésif sur le dormant et l autre bord laissé libre. La largeur de la bande est choisie telle que le bord libre puisse être au moment de la pose rabattu vers l intérieur et déborder d au moins 10 cm par rapport au nu intérieur des montants d ossature. Des produits spécifiques pour cette opération sont également disponibles : un des bords est autocollant et l autre non. Le bord autocollant est collé au dormant et le bord non autocollant est rabattu vers l intérieur au moment de la mise en œuvre de la menuiserie. Cet accessoire est choisi de manière à pouvoir déborder d au moins 10 cm par rapport au nu intérieur des montants d ossature une fois la menuiserie en œuvre. 84

Note : Selon la profondeur du tunnel ces produits spécifiques peuvent ne pas être suffisamment larges. On se reportera alors vers la solution «bande rapportée» décrite dans l alinéa précédent. Figure 67 : Préparation de la menuiserie avant une bande pare-vapeur avant sa mise en œuvre Etape 2 : Fixation de la menuiserie au chevêtre La menuiserie est liaisonnée au chevêtre par fixation traversante au travers du dormant, conformément aux indications du chapitre 4.1.7. Lors de la pose en tunnel, il faut veiller à bien rabattre la bande de pare-vapeur vers l intérieur de la paroi. Remarque : la mise en œuvre des fenêtres en tunnel nécessite la pose de limiteurs d ouverture. Etape 3 : Mise en œuvre de l isolant entre montants d ossature L isolant est choisi et mis en œuvre conformément aux prescriptions du NF DTU 31.2. Etape 4 : Mise en œuvre du pare-vapeur de la paroi 85

Le pare-vapeur est mis en œuvre sur les montants d ossature, conformément aux prescriptions du NF DTU 31.2 et découpé de manière à être recouvert par la bande de jonction avec la menuiserie. Figure 68 : Mise en œuvre du pare-vapeur Etape 5 : Jointoiement du pare-vapeur et de la bande pare-vapeur de la menuiserie La continuité de l étanchéité à l air et à la vapeur entre le pare-vapeur et la bande rapportée est réalisée par un pontage au ruban adhésif sur toute la périphérie. 86

Figure 69 : Pontage au ruban adhésif entre éléments pare-vapeur Etape 6 : Mise en œuvre de l ossature support du doublage isolant et du parement intérieur L ossature métallique (ou bois) support de plaque de plâtre et de doublage isolant est mise en œuvre. Les cornières métalliques posées en périphérie du tableau permettent à la fois de contenir l isolant et de fixer l habillage intérieur du tableau. Note 1 : Le positionnement de ces cornières est réalisé en prenant en compte l épaisseur du parement intérieur pour ne pas gêner la manœuvre d ouverture et fermeture des ouvrants. Note 2 : S il y a percement du pare-vapeur par les montants d ossature secondaire en bois ou métal, on considère que l étanchéité à l air n est pas significativement perturbée si et seulement si le pare-vapeur est pris en pince entre l ossature secondaire et l ossature principale par une surface plane de 35mm x 35 mm. Dans le cas contraire l étanchéité devra être rétablie (avec un ruban adhésif ou un autre accessoire spécifique). 87

Figure 70 : Mise en œuvre de l ossature secondaire Etape 7 : Mise en œuvre de l isolant de doublage intérieur L isolant de doublage intérieur est mis en place, serré entre la paroi principale et l ossature secondaire. 88

Figure 71 : Mise en œuvre de l isolant de doublage (vue générale) L isolant, du fait du positionnement des cornières, recouvre une partie de la face du dormant, réduisant ainsi le pont thermique 89

Figure 72 : Mise en œuvre de l isolant de doublage (détail) Etape 8 : Mise en œuvre du parement intérieur Le revêtement intérieur est mis en œuvre (conformément aux indications du NF DTU 25.41, s il s agit de plaques de plâtre). Figure 73 : Parement intérieur en œuvre 90

Note : La tablette intérieure doit supporter une charge ponctuelle minimale de 100 dan Figure 74 : Montage terminé - coupe verticale 91

Figure 75 : Montage terminé - coupe horizontale 4.7. Spécificités pour une pose de menuiserie en applique extérieure Etape 1 : Découpage du film pare-pluie Le pare-pluie est découpé et rabattu vers l intérieur du chevêtre comme indiqué au chapitre 4.1.5. Etape 2 : Mise en œuvre des tasseaux supports de revêtement extérieur Cette étape est décrite au chapitre 4.1.8. Attention à ne pas mettre en œuvre de tasseaux à l emplacement de la future menuiserie! Etape 3 : Mise en œuvre de cales de mise en compression du calfeutrement Ces cales permettrons d éviter de trop écraser le calfeutrement lors de la fixation de la menuiserie. Leur épaisseur sera au moins de 13 mm. Les cales doivent dépasser du tableau vers l extérieur de 5 mm minimum et seront uniformément réparties sur toute la périphérie de la baie. 92

Figure 76 : Calage en périphérie de la baie Etape 4 : Mise en œuvre d un calfeutrement en mousse imprégnée précomprimée C est la solution la plus indiquée pour ce type d application. Le calfeutrement en mousse imprégnée précomprimée est mis en place grâce à sa face autocollante. Dans les angles, le calfeutrement doit entièrement recouvrir la découpe du pare-pluie. 93

Figure 77 : Mise en place de la mousse imprégnée précomprimée Etape 5 : Préparation de la menuiserie Avant sa mise en œuvre, la menuiserie doit être équipée de bandes de pare-vapeur comme indiqué au chapitre 4.6 / étape 1. Etape 6 : Fixation de la menuiserie La menuiserie est mise en place et liaisonnée au chevêtre par fixation traversante, de manière à comprimer le calfeutrement, comme indiqué au chapitre 4.1.7. Note : une attention particulière sera à apporter aux fixations de la traverse basse en tenant compte des charges d exploitation. Afin de ne pas interrompre la continuité de l étanchéité à l eau du pare-pluie, il ne convient pas de fixer la menuiserie avec des pattes équerres. Seules les fixations traversantes dans le dormant, passant à l arrière du calfeutrement mousse imprégnée précomprimée permettent d assurer une liaison étanche. 94

Attention! Au moment de la mise en œuvre de la menuiserie, la «jupe» de pare-vapeur avec laquelle est équipée la menuiserie doit être enfilée dans le tableau sans être endommagée. Figure 78 : Fixation de la menuiserie au chevêtre Etape 7 : Déviation des eaux de ruissellement au niveau du linteau Si la menuiserie ne comporte pas de dispositifs intégrés en usine et permettant le bon écoulement de l eau, il est possible d associer des bavettes hautes et basses pour améliorer l écoulement de l eau. Note : Une membrane, choisie et posée conformément au NF DTU 36.5 peut également être mise en œuvre pour protéger la traverse haute. 95

Figure 79 : Mise en place des bavettes hautes et basses 96

Figure 80 : Bavette haute Détail La bavette haute est conçue de manière à rejeter les eaux de ruissellement à l avant de la façade et comporte des «oreilles» latérales pliées pour minimiser le passage d eau entre la menuiserie et la bavette. Ces «oreilles» doivent présenter un retour sur les montants de la menuiserie d au moins 100 mm, conformément au NF DTU 36.5. 97

Figure 81 : Conception de la bavette haute La bavette d appui est fixée sous la menuiserie. La bavette permet la sortie de la lame d air au niveau de l allège et le recouvrement du bardage d au moins 3 cm. 98

Figure 82 : Bavette basse Détail Figure 83 : Conception de la bavette basse Etape 8 : Pose du revêtement extérieur Le revêtement extérieur est mis en œuvre avec un jeu de 5 mm avec la menuiserie sur les parties verticales et entre 5 mm et 10 mm sur les parties horizontales (ventilation). Les profilés de la menuiserie peuvent être usinés pour créer une feuillure avec le bardage. 99

Figure 84 : Revêtement extérieur posé Côté intérieur : réalisation de l étanchéité à l air L étanchéité à l air est réalisée, grâce aux rabats de pare-vapeur, comme pour une menuiserie en tunnel, tel que décrit au chapitre 9. 100

Figure 85 : Montage terminé - coupe verticale 101

Figure 86 : Montage terminé - coupe horizontale 4.8. Spécificités pour un habillage métallique haute performance Ce type de montage permet de réaliser des ouvrages particuliers, pour lesquels les exigences en termes d étanchéité à l eau sont très élevées, (au-delà de 600 Pa) en association avec un bardage de type XIV, la liaison entre l habillage tableau et le bardage ne permettant pas le passage de l eau de pluie. L habillage du tableau est conçu comme un ouvrage de zinguerie. L assemblage et l étanchéité dans les angles est réalisé en atelier. Remarque : Les illustrations des profilés ci-dessous sont des schémas de principe pour assurer une bonne étanchéité à l eau, Ces profilés doivent par ailleurs être étudiés en termes de performance thermique et de limitation des condensations. Conception de l habillage du tableau Le profil métallique de l appui est conçu de manière à : Protéger de l eau le calfeutrement en mousse imprégnée précomprimée en créant un recouvrement d au moins 56 mm Rejeter les eaux de ruissellement à l avant du bardage tout en permettant la sortie de la lame d air pour la ventilation de l allège (comme la bavette décrite au chapitre 3.7) 102

Figure 87 : Schéma de principe de l appui. Le profil métallique du linteau et des jambages est conçu de manière à : Protéger de l eau le calfeutrement en mousse imprégnée précomprimée en créant un recouvrement d au moins 56 mm Créer une feuillure pour le revêtement extérieur Comporter une butée créant un jeu de 5 mm en bout des lames de bardage, permettant un meilleur drainage des eaux de ruissellement 103

Figure 88 : Schéma de principe des habillages latéraux et de linteau L assemblage entre les parties verticales de l habillage et l appui est conçu pour être étanche à l eau (soudures, collages, recouvrements, joints à lèvres, ). Attention : L assemblage de ce tableau doit être validé par essai (voir chapitre 2), pour les exigences d étanchéité considérée. 104

105

Figure 89 : Schéma de principe de l habillage du tableau Préparation de la baie La baie est préparée tel qu indiqué au chapitre 10 «applique extérieure» ci-dessous (pare-pluie rabattu, calage débordant vers l extérieur, mousse imprégnée précomprimée). Figure 90 : Etat de la baie après préparation Etape 1 : Mise en œuvre de la menuiserie avec tableau intégré La menuiserie avec tableau intégré en usine est mise en œuvre, depuis l extérieur ou depuis l intérieur, selon prescriptions du fabricant). La fixation est assurée, depuis l intérieur, par l intermédiaire de pattes-équerres ou de fixations traversantes liaisonnées aux montants du chevêtre (la fixation est décrite au chapitre 4.1.7). 106

Figure 91 : menuiserie avec tableau intégré en œuvre Etape 2 : Mise en œuvre d une bavette au niveau du linteau Une bavette métallique est mise en place pour éviter que trop d eau de pluie n atteigne et ne reste dans le profilé. Figure 92 : Détail bavette Etape 3 : Pose d un lé de pare-pluie complémentaire Un lé supplémentaire de pare-pluie est mis en œuvre pour créer un recouvrement du relevé de la bavette. Ce lé, selon le type de bâtiment et la position en hauteur de la baie remonte : 107

soit jusqu à la liaison avec la toiture soit jusqu à la bavette d interruption de la lame d air soit jusqu à être recouvert par un autre lé de pare-pluie La dimension horizontale du lé est telle que lors de la mise en œuvre du tasseautage support de revêtement extérieur, au moins deux tasseaux (un entraxe) recouvrent ce lé. Un collage au mastic est réalisé sur la bavette. Figure 93 : Positionnement d un lé de pare-pluie complémentaire Etape 4 : Mise en œuvre du tasseautage support de revêtement extérieur Cette étape est décrite au chapitre 4.1.8. 108

Figure 94 : Mise en œuvre des tasseaux Etape 5 : Mise e œuvre du bardage Le bardage, de type XIV, est ensuite mis en place dans les feuillures de l habillage prévues à cet effet. 109

Figure 95 : Mise en œuvre du bardage Côté intérieur : Finalisation de l étanchéité à l air Pour respecter la continuité du système d étanchéité à l air, le film pare-vapeur sera raccordé au ruban adhésif au dormant de la menuiserie, la moitié de la largeur du ruban sur le dormant, la moitié sur le pare-vapeur (avec une largeur minimale de bande adhésive de 5 cm). 110

Figure 96 : Montage terminé - coupe horizontale 111

Figure 97 : Montage terminé - coupe horizontale 4.9. Spécificités pour une paroi avec pare-pluie rigide en fibres de bois Des bandes de film pare-pluie souple doivent être mises en œuvre pour aboutir à une conception de l étanchéité à l eau au niveau du tableau équivalente à celle décrite au chapitre 4.1.6. La largeur de ces lés de pare-pluie doit permettre le recouvrement du pare-pluie rigide par le pare-pluie souple d une longueur égale à l entraxe entre deux tasseaux supports de revêtement extérieur. Au niveau du linteau et de l appui, des bavettes métalliques doivent être mises en œuvre (voir chapitres 4.2, 4.3 ou 4.4 selon les montages choisis). Coupe verticale 112

Figure 98 : Paroi avec pare-pluie rigide coupe verticale Coupe horizontale 113

Figure 99 : Paroi avec pare-pluie rigide coupe verticale 4.10. Traitement des seuils de portes et de portes-fenêtres 4.10.1. Cas général L appui de baie est mise en œuvre au niveau de la dalle ou du dallage. Une barrière anticapillarité est positionnée sur le béton. Les cales sous l appui de baie sont posées sur la barrière anti-capillarité. Un calfeutrement en mousse imprégnée précomprimée est mis en place entre l appui et la barrière anti-capillarité au nu extérieur de la dalle. Note : Le nez de l appui de baie pouvant être en porte-à-faux, il peut être nécessaire de mettre en place des renforts par cornière métallique, pattes-équerres ou tasseaux en bois (voir figure ci-dessous) 114

Figure 100 : Mise en œuvre de l appui d une porte-fenêtre 4.10.2. Cas particulier des seuils PMR (Personnes à Mobilité Réduite) La solution avec caniveau est la plus performante en termes de durabilité et de performance thermique. Le caniveau peut-être ponctuel, au droit de la baie ou bien être filant sur toute la façade. Ce caniveau doit faire au moins 25 cm de profondeur et 25 cm de largeur. Une pièce métallique linéaire (voir figure ci-dessous) est mise en place sur l appui avant la fixation de la porte, pour recevoir le caillebotis permettant le franchissement du caniveau et l accès PMR au bâtiment. 115

Figure 101 : Seuil et appui de baie pour accès PMR 116

Figure 102 : Seuil PMR vue de face 117

5. Tolérances sur la menuiserie posée 5.1. Défaut de verticalité Dans le plan perpendiculaire à la fenêtre (faux aplomb) : 2 mm/m ; Dans le plan de la fenêtre : 2 mm/m. 5.2. Défaut d'horizontalité (faux niveau) 2 mm pour les largeurs inférieures ou égales à 1,50 m ; 3 mm au-delà. La différence de longueur des deux diagonales du dormant doit être inférieure à 2 mm par mètre de longueur des diagonales. 5.3. Axe de la fenêtre par rapport à l'axe de la baie et positionnement de la fenêtre dans la baie : Latéralement, la fenêtre est positionnée à ±5 mm par rapport à l axe de la baie et les cochonnets sont équilibrés au mieux en fonction de l état de la baie. 118

6. Autocontrôle 6.1. Introduction La réalisation d un autocontrôle est une étape indispensable pour s assurer du respect des règles de mise en œuvre définies dans le présent guide. Cet autocontrôle doit être réalisé pour chaque chantier. Une fiche d autocontrôle, reprenant tous les points listés ci-dessous peut être mise en place. L autocontrôle se fait en 3 étapes : 1. La réception des produits à poser 2. La réception du support 3. La réception de l ouvrage Note : Différents intervenants peuvent être amenés à réaliser un autocontrôle tout au long de l intervention. Toute non-conformité relevée doit être faire l objet d un signalement. Pour chaque étape, il est nécessaire de valider tous les points de contrôle avant de passer à la suivante 6.2. Réception des produits à poser Il s agit de vérifier la conformité du produit réceptionné par rapport au bon de commande Sont à vérifier les points suivants : PRODUIT : type ; nombre de vantaux ; type et sens d ouverture ; section dormant (épaisseur de tapées, habillage du tableau); matériau/essence ; finition/couleur DIMENSIONS : hors-tout ou tableau, hauteur de panneau de soubassement, de poignée... VITRAGE : type et intercalaire PERFORMANCES REQUISES : air, eau, vent, thermique, acoustique OPTIONS / FOURNITURES : quincaillerie ; petits bois (nature, nombre, position) ; entrées d air ; coffre intégré, fermeture ou protection solaire ACCESSOIRES : nature et qualité des produits de calfeutrement 6.3. Réception du support (chevêtre à ossature bois) Les tolérances acceptables sont définies au chapitre 3.5 du présent guide Sont à vérifier : La constitution du chevêtre La présence des montants pour les descentes de charge de part être d autre du chevêtre Les réservations pour un éventuel coffre de volet roulant La hauteur de la traverse d appui Largeur et la hauteur de la baie et ses tolérances dimensionnelles 119

La flèche du linteau 6.4. Réception de l ouvrage 6.4.1. Interface avec le support Sont à vérifier : POSE en APPLIQUE : largeur d appui minimale entre bâti dormant et support CALFEUTREMENTS : nature (bande mousse imprégnée, mastic sur fond de joint, ) adapté ; continu (raccords) FIXATIONS PERIPHERIQUES : nature ; quantité ; emplacement ; écartement APLOMB (montants) et NIVEAU (traverses) CONTINUITE DE L ETANCHEITE A L EAU ET A L AIR : fixation et étanchéité des membranes (pare-pluie, pare-vapeur) 6.4.2. Fonctionnement de la menuiserie Sont à vérifier : JEU ENTRE VANTAUX : constant (appréciation visuelle) et valeur nominale dans les tolérances OUVERTURE, FERMETURE et VERROUILLAGE : aisé et sans frottement VANTAUX : alignement FERMETURE ou PROTECTION SOLAIRE INTEGRES : bon fonctionnement du tablier et de la manœuvre 6.4.3. Finitions, fournitures et options Sont à vérifier : MENUISERIE BOIS : protection hydrofuge (provisoire ou finition complète) MONTAGE : quincailleries, accessoires et fournitures (poignée, cache-fiches, fermeporte, grilles, cadres rapportés, chants plats, pare-tempêtes ) VITRAGE : aucun défaut apparent (selon règles professionnelles de la Fédération Française des Professionnels du Verre) ENCADREMENT et REMPLISSAGES OPAQUES : aspect de la finition / état de surface (coulures, manques, rayures ) ; aucun coup visible 120

7. Performance thermique de la liaison menuiserie / chevêtre 7.1. Variantes étudiées : Uw compris entre 0,8 et 1,7 W/(m².K) Profondeur de calfeutrement entre l habillage et le chevêtre : 15mm et 45 mm Matériau de l habillage du tableau : bois d épaisseur 26 mm ou alliage d aluminium d épaisseur 1,5 mm. Type de pose de la menuiserie : Applique intérieure et Tunnel Configurations de murs : -Profondeur de montant 180 mm, sans complément -Profondeur de montant 145 mm + complément de 60 mm intérieur -Profondeur de montant 145 mm + complément de 60 mm extérieur -Profondeur de montant 145 mm + compléments de 60 mm intérieur et extérieur 7.2. Ponts thermiques calculés : Ψ 3 Les ponts thermiques calculés ici sont les ponts thermiques linéaires situés au niveau du chevêtre réalisé dans l ossature. Hypothèses : Ψ1 = Ψ2 Ψ3 = Ψ1 = Ψ2 : L épaisseur de la pièce d encadrement en partie haute est très proche de celle en habillage vertical et l intégration est très proche. Ψ 1 Ψ 2 => Ponts thermiques calculés : Ψ1 et Ψ4 Ψ 4 La configuration retenue pour le calcul de Ψ4 est la plus défavorable : même en cas de doublage isolant intérieur, l appui de baie n est jamais intégré à l isolant. 7.3. Configurations de calculs : A = mur de profondeur de montant 180 mm, sans complément B = mur de profondeur de montant 145 mm + complément de 60 mm intérieur C = mur de profondeur de montant 145 mm + complément de 60 mm extérieur D = mur de profondeur de montant 145 mm + compléments de 60 mm intérieur et extérieur Exemple de la configuration du modèle 3D de mur A avec pose en applique 121

Hypothèses de calculs : Les valeurs de conductivité thermique utilisées pour les calculs sont les suivantes : λ bois = 0,11 W/m.K λ isolant = 0,038 W/m.K λ calfeutrement = 0,048 W/m.K λ habillage tableau bois = 0,18 W/m.K λ habillage tableau alliage d aluminium = 160 W/m.K λ BA13 = 0,25 W/m.K λ OSB = 0,13 W/m.K L isolant concerne l isolant entre montants de même que l isolant rapporté en complément par l intérieur et/ou par l extérieur. Un «bloc» d épaisseur 50 mm est intégré au modèle TRISCO pour représenter la menuiserie. La valeur de conductivité thermique de ce «bloc équivalent» est fixée afin d être représentative des deux valeurs mini et maxi de Uw, selon le tableau suivant. 122

λ équivalent (W/(m.K)) Uw (W/(m².K)) e (mm) 0,8 1,7 50 0,046 0,119 La lame d air éventuelle située au dos du parement intérieur (cas A, C, E et G) est considérée comme non ventilée. La lame d air est considérée comme fortement ventilée côté extérieur (en sous face de bardage bois), soit une résistance thermique superficielle extérieure égale à la résistance thermique superficielle intérieure (R se = R si = 0,13 (m².k)/w). 7.4. Résultats ponts thermiques linéaires Ψ1, Ψ2 et Ψ3 : Type de mur Pose menuiserie Uw (W/(m².K)) Habillage Profondeur de calfeutrement (mm) A applique 0,8 bois 15 0,099 A applique 0,8 bois 45 0,099 A applique 0,8 aluminium 15 0,102 A applique 0,8 aluminium 45 0,102 A applique 1,7 bois 15 0,084 A applique 1,7 bois 45 0,084 A applique 1,7 aluminium 15 0,085 A applique 1,7 aluminium 45 0,085 Ψ 1,2,3 (W/(m.K)) Interprétations : Influence nulle de la profondeur de calfeutrement Influence négligeable du matériau de l habillage tableau En conséquence, les modélisations des autres configurations ne prennent pas en compte les deux variables de profondeur de calfeutrement et de matériau de l habillage. Type de mur Pose menuiserie Uw (W/(m².K)) Habillage Profondeur de calfeutrement (mm) Ψ 1,2,3 (W/(m.K)) A tunnel 0,8 bois 15 0,072 A tunnel 1,7 bois 15 0,056 B applique 0,8 bois 15 0,087 B applique 1,7 bois 15 0,073 B tunnel 0,8 bois 15 0,064 B tunnel 1,7 bois 15 0,048 C applique 0,8 bois 15 0,098 C applique 1,7 bois 15 0,084 C tunnel 0,8 bois 15 0,066 123

C tunnel 1,7 bois 15 0,050 D applique 0,8 bois 15 0,088 D applique 1,7 bois 15 0,073 D tunnel 0,8 bois 15 0,064 D tunnel 1,7 bois 15 0,048 Type de mur Résultats pont thermique linéaire Ψ4 : Pose menuiserie A applique 0,148 A tunnel 0,148 B applique 0,145 B tunnel 0,149 C applique 0,150 C tunnel 0,146 D applique 0,147 D tunnel 0,143 Ψ 4 (W/(m.K)) Exemples d illustrations graphiques : lignes de flux thermique Mur A / Uw = 0,8 W/(m².K)/ Pose en applique / Habillage bois : Ψ1 = 0,099 W/(m.K) Mur A / Uw = 0,8 W/(m².K)/ Pose en tunnel / Habillage bois : Ψ1 = 0,072 W/(m.K) 124

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