25/08/2006 - Par Parc National des Cèvennes Le parc des Cévennes Implanté en moyenne montagne, dans des zones favorables à la vie sous toutes ses formes, et donc exploitées par l'homme depuis plusieurs millénaires, le Parc national des Cévennes abrite de ce fait un patrimoine extrêmement diversifié. Page 1/6 - Le parc des Cévennes Implanté en moyenne montagne, dans des zones favorables à la vie sous toutes ses formes, et donc exploitées par l'homme depuis plusieurs millénaires, le Parc national des Cévennes abrite de ce fait un patrimoine extrêmement diversifié. Faune, flore, forêts, paysages humanisés, architectures, contes, légendes, mentalités marquées par les évènements d'une Histoire parfois tragique, composent une mosaïque patrimoniale exceptionnelle dans un si petit territoire. A vous d'en découvrir l'essentiel dans ces pages. Le Parc national abrite de nombreux sites préhistoriques importants de l'âge du cuivre ( 2ème millénaire av. J.C.) Tumuli et dolmens sont surtout présents sur le calcaire des causses. La concentration de menhirs des Bondons sur le mont Lozère, (la seconde en France après Carnac) est située dans des paysages particulièrement émouvants. A Lanuéjols (Lozère) un important mausolée romain du 3ème siècle est bien conservé. Les traces du siège d'une commanderie des chevaliers de Malte sont encore visibles à l'hôpital sur le mont Lozère. L'abbaye du Bonheur (12 et 13 ème siècle) sur l'aigoual (ruines) et le château de Roquedols (16ème siècle) près de Meyrueis, sont des lieux de promenades romantiques appréciés. Les Cévennes Liés essentiellement à l'histoire des luttes religieuses, de nombreux sites camisards (Plan de Fontmort, Can de l'hospitalet, Bougès, routes "royales", dont la Corniche des Cévennes)sont toujours des "lieux de mémoire" pour la diaspora protestante. La Résistance (Maquis de l'aigoual) a également laissé de nombreux souvenirs en Cévennes, Page 1 / 10
terre d'asile... Page 2/6 - Les Cévennes : réserve mondiale de biosphère Un nouveau "modèle" de Parc national : A la fin du XIXème siècle, la prise de conscience de la nécessité de protéger les grands paysages des Causses et des Cévennes, est à l'origine de l'idée de la création d'un parc national, suggérée dès 1913 par E.A Martel et le "Club cévenol". Causses Méjean - Lozère, France André Lardon Vers 1955, l'idée renaît, suite à un exode rural important menaçant l'identité même du pays. Pour revaloriser une nature et des paysages profondément façonnés par l'homme, le Conseil général de la Lozère, l'administration de l'etat, et quelques fortes personnalités locales unissent leurs efforts pour obtenir la création d'un parc national. La loi cadre de 1960 sur les parcs nationaux, et le décret de création de celui des Cévennes en 1970 inventent dès lors un nouveau concept de parc national, ou protéger la nature ne consiste pas à la "mettre sous cloche", mais à gérer sa richesse en impliquant tous les partenaires locaux (agriculteurs, forestiers, artisans, chasseurs, élus,...) tout en interdisant comme dans tous les autres parcs nationaux les altérations artificielles qui pourraient menacer le caractère. Dans les Cévennes, cette gestion s'organise autour de trois axes majeurs: la conservation dynamique de la biodiversité et des paysages, la valorisation d'un riche patrimoine culturel rural et la mise en oeuvre d'un développement durable. Page 2 / 10
Un parc habité, en moyenne montagne: Paysage des Cévennes Seul parc national français de moyenne montagne, il abrite de ce fait une population permanente significative. 41 000 personnes y vivent en zone périphérique et près de 600 en zone centrale de conservation, éleveurs essentiellement, entretenant ces hautes terres (plus de 1 000 m) en altitude moyenne), véritables balcons de la Méditerranée, du mont Lozère au mont Aigoual, du bord des grands causses aux vallées cévenoles. Mont Aigoual Cette particularité de parc national habité lui donne une mission que n'ont pas nécessairement les autres parcs nationaux : la recherche des conditions d'un éco-développemnt soucieux de la protection du patrimoine, se devant de respecter les grands équilibres et d'assurer la pérennité des activités agro-pastorales, nécessaire au maintien des milieux ouverts constamment menacés par l'envahissement naturel de la friche ou de la forêt. Cet équilibre dynamique contribue au développement de la bio-diversité at de la qualité des paysages. Le caractère exceptionnel de ces sites humanisés, cet équilibre particulier et séculaire entre l'homme et la nature, ainsi que le souci d'associer protection et développement, ont valu en 1985 au Parc national des Cévennes la distinction par l'unesco de "Réserve mondiale de biosphère", et en 1995 de finaliste du Grand prix européen "tourisme et développement". Sa réputation internationale se traduit aussi par un intérêt tout particulier de l'union mondiale pour la nature (UICN) pour ses actions, et par la conclusion de deux jumelages (Parc du Saguenay au Québec en 1984, et Parc de Montesny en Espagne en 1987). Page 3 / 10
Page 3/6 - La flore du Parc Du cercle polaire au tropique... La richesse de sa flore (2650 espèces) est favorisée par la diversité de ses climats (océanique, continental et méditerranéen), de la composition chimique de ses sols (granitique, calcaire ou schisteux) et des altitudes de sa zone protégée, (de 378 à 1699m), très propices sous nos latitudes à l'expression de la vie sous toutes ses formes. Hêtre L'éventail de la végétation est extrême : les pelouses subalpines du mont Lozère abritent quelques espèces typiques du cercle polaire, alors que les abris rocheux très chauds des vallées méditerranéennes cévenoles accueillent quelques espèces rencontrées en milieu subtropical sec. Les associations végétales liées au chêne vert (climat chaud et sec) offrent un contraste saisissant avec la hêtraiesapinière naturelle des versants nord d'altitude (climat froid et humide). Page 4 / 10
Lys de Martagon Sur les 400 espèces protégées de la flore française, 35 existent sur le territoire du Parc national (lys martagon, adonis printanière, orchidées...). Il veille plus spécialement sur la conservation de 21 espèces "endémiques", c'est-à-dire uniques au monde, et d'une centaine de plantes rares ou menacées. Un grand nombre de ces dernières dépend du maintien des milieux ouverts (pelouses, landes, prairies, parcours) assurés par le pastoralisme. Mont Lozère L'étage asylvatique (1500/1700m), présent surtout sur le mont Lozère, est particulièrement intéressant (pelouse subalpine de nard, canche et fétuque). Il abrite des tourbières à sphaignes, avec trèfle d'eau, populage des marais, linaigrette, canneberge, et surtout la célèbre droséra (plante carnivore) Page 5 / 10
Page 4/6 - Le grand Parc national français forestier en métropole Le Parc national des Cévennes est le seul grand parc national français forestier en métropole. Plus de 1 500 km² de forêts recouvrent sa zone centrale de protection et sa zone périphérique pour moitié en feuillus, et pour moitié en résineux. 2/3 sont peuplés d'essences originaires de la région, 1/3 d'essences résineuses introduites La forêt occupe 63% de la zone centrale (soit 58 047 hectares) en trois étages : chêne vert (jusqu'à 500m), chêne à feuillage caduc et châtaignier (500/900m), et hêtre (900/1500m) Châtaignes La grande forêt domaniale de l'aigoual est l'oeuvre des forestiers de la fin du XIXe siècle. La châtaigneraie cévenole (40 000 ha, plus de 120 variétés différentes), cultivée depuis un millénaire, puis en grande partie laissée à l'abandon, compose un paysage typique. La préservation des dernières hêtraies-sapinières naturelles du versant nord du mont Lozère constitue pour le Parc un enjeu de gestion forestière important. Page 5/6 - Faune : 2410 espèces répertoriées, dont 45% des vertébrés de France Jusqu'au XIXe siècle, la densité de la population agricole a fait régresser les grandes espèces animales sauvages ; mais, tenue à l'écart de l'agriculture intensive et des traitements chimiques, la zone du Parc national des Cévennes, a constitué un refuge naturel pour la petite faune, insectes compris. Depuis, la diminution des zones cultivées et la progression des landes et des forêts ont également recréé des milieux favorables pour la grande faune. Page 6 / 10
Neophron pernopterus (Vautour percoptère, Egyptian vulture). Collection NAUMANN. Globalement, c'est en Europe, une des régions qui a connu un enrichissement biologique parmi les plus forts depuis une vingtaine d'années. Ceci est dû également à diverses réintroductions menées par le Parc national (vautours fauve et moine, castor, cerf, chevreuil, mouflon, grand tétras, écrevisse à patte blanche) et à la protection de biotopes ayant permis ultérieurement une recolonisation naturelle par certaines espèces prestigieuses (aigle royal, loutre, pic noir, chouette de Tengmalm, vautour percnoptère, grenouille rieuse, etc...) Grenouille rieuse - Own picture, made in NW Germany in June 1998. Page 7 / 10
L'exceptionnelle variété des biotopes (milieux forestiers, landes, steppes et pelouses, milieux secs ou humides,...) favorise la présence d'une faune variée, depuis le monde discret mais fabuleux des insectes, jusqu'à celui plus spectaculaire des vertébrés où l'on retrouve près de la moitié des espèces visibles en France. Les rapaces et les chauve-souris y sont particulièrement bien représentés. Chouette de Tengmalm L'extension menaçante pour l'équilibre de la forêt de remarquables populations de cervidés (on y trouve les plus beaux cerfs de France), ainsi que les dégâts de sangliers dans certaines exploitations agricoles, rendent nécessaire des mesures de régulation par des dispositifs cynégétiques. Page 6/6 - Comment découvrir le Parc national des Cévennes? Le Parc national a été primé par l'europe pour la qualité de ses multiples réalisations dans l'organisation d'un tourisme orienté sur la nature. Il faut au moins quatre semaines de séjour pour avoir un bon aperçu du Parc dans toute sa diversité. Une semaine sur le mont Lozère, une autre dans les vallées cévenoles, une troisième sur le massif de l'aigoual, et une dernière enfin sur le Causse Méjean et les gorges environnantes... Page 8 / 10
Gorges du Tarn Pour faciliter cette découverte, le Parc national a mis en place des "circuits d'interprétation" qui permettent une visite en profondeur : ces sont nos "écomusées" (Ecomusée du mont Lozère, Ecomusée des vallées cévenoles, Ecomusée du causse et des gorges). Avec nos partenaires OTSI, nous proposons aussi un réseau de 17 points d'information sur l'ensemble du territoire du Parc, ainsi que de nombreux sentiers pour la promenade familiale (sentiers de simple découverte des paysages, et sentiers éducatifs) Enfin, de mai à septembre, plus de 200 manifestations, regroupées dans un "Festival nature", complètent ce dispositif de découverte du Parc national. Centres d'informations du Parc Maison du Parc, Château de Florac B.P.15, 48400 FLORAC Tél :(33) 04 66 49 53 01 Fax: (33) 04 66 49 53 02 E mail : info@cevennes-parcnational.fr Autres centres permanents : Maison du mont Lozère 48220 Pont de Montvert Tél : 04 66 45 80 73 Maison de l'aigoual Col de la Serreyrède 30570 Valleraugue Tél : 04 67 82 63 83 Château de Roquedols Page 9 / 10
48150 Meyrueis Tél : 04 66 45 62 81 Centre de documentation du Parc Fontvive, 30450 Genolhac Tél : 04 66 61 19 97 Page 10 / 10