maginez que vous entendiez quelqu un frapper à la porte et que, quand vous ouvrez, vous trouviez un homme distingué qui vous dise : J arrive de Paris pour vous donner ceci. Il vous tend une enveloppe avec à l intérieur une invitation du Président de la République à un dîner officiel. L homme vous dit : Préparez-vous aussi vite que possible ; la voiture vous amènera à l aéroport, où l avion du président vous attend. Ce serait une histoire à raconter à ses enfants! Mais le présent sermon va parler d une invitation bien plus excitante, bien plus importante : une invitation venant du Roi, du Maître de l univers! Notre texte, Matthieu 22.1-14, décrit le mardi de la dernière semaine du ministère de Jésus, la grande journée des questions. Alors que Jésus enseignait dans le temple, une délégation du sanhédrin l aborda et lui posa la question : Par quelle autorité fais-tu cela? (Mt 21.23). Pour répondre, Jésus raconta trois paraboles révélant l iniquité de ses ennemis : la parabole des deux fils, la parabole des tenanciers iniques et la parabole de la fête des noces du fils du roi. Cette troisième histoire ressemble à celle déjà racontée quelques semaines auparavant (Lc 14) avec, toutefois, quelques variations dans les détails. Elle est unique, en ce qu elle forme une parabole double, dont la deuxième partie pourrait s appeler la parabole de l habit de noces. UNE INVITATION À SE RÉJOUIR (VS. 1-3) Parabole Jésus leur parla de nouveau en paraboles et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils (vs. 1-2). Ce roi, qui représente Dieu, envoya ses serviteurs 1 pour appeler ceux qui étaient invités aux noces (v. 3a). Leçon Notons tout d abord la nature de l invitation : il s agissait d un banquet de noces, une occasion joyeuse. Dans l Ancien Testament, l image des noces et du festin préfigurait la venue de l âge messianique, c est-à-dire du christianisme 2. Le Nouveau Testament utilise toujours ces mêmes images 3. L Église est l épouse du Christ (Ep 5.23-27, 31-32 ; cf. 2 Co 11.2) 4. Dans un sens, la fête des noces de l Église a déjà commencé, et elle continuera dans l éternité. Dans le livre de l Apocalypse, le peuple de Dieu célèbre son triomphe : Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l Agneau! (Ap 19.9a). Cette image devrait nous faire comprendre les bénédictions et les bonheurs inhérents à la vie chrétienne. Malgré les aspects sombres de cette vie, (certaines paraboles la comparent au travail dans une vigne ou au labeur dans les champs), elle comporte une base, un fondement de joie 5. Malheureusement, bon nombre de chrétiens ne saisissent pas cette vérité. Dans une lettre 1 Le mot traduit ici par serviteurs est en fait le mot pour esclaves. 2 Pour le symbolisme de la cérémonie du mariage, voir Ésaïe 61.10 ; 62.5 ; Os 2.19 ; pour le symbolisme du festin, voir Ésaïe 25.6 ; 65.13 (cf. Lc 14.15). 3 Pour le symbolisme de la cérémonie du mariage, voir Matthieu 9.15 ; Jean 3.29 ; pour le symbolisme du festin, voir Matthieu 8.11-12 ; Luc 22.30. 4 Le mariage juif comportait deux étapes : les fiançailles et la cérémonie du mariage. Ces deux événements sont compris lorsque le Nouveau Testament parle de la relation entre l Église et le Christ. En 2 Corinthiens 11.2, le texte parle des fiançailles, alors qu en Éphésiens 5, nous trouvons l image de l épouse. 5 Quelqu un a dit qu aucune parabole ne compare la vie chrétienne à une procession funéraire.
écrite au 4ème siècle et qui prétendait donner une description physique du Christ, on trouve entre autres la déclaration qu on n avait jamais observé le Seigneur dans le rire, mais souvent dans les pleurs 6. Ce constat ne se base sur aucun fait avéré 7. Néanmoins, parce qu il s agissait de la première description écrite de Jésus, elle eut un effet durable sur l art des générations suivantes, à tel point que, encore aujourd hui, on imagine toujours Jésus comme l homme qui ne riait jamais 8. Depuis l époque de Jésus, certains de ses soi-disant disciples ont démontré ouvertement leur conviction que le christianisme ne comporte finalement que peu de joie. Les Puritains méprisaient les jouets pour enfants, les considérant comme œuvres de la chair. Quand John Wesley fonda un pensionnat pour jeunes, il exigea qu ils se lèvent à 04h00, été comme hiver. Il n y avait ni récréation, ni congés scolaires : aucun loisir d aucune sorte. Par contraste à cette morosité perpétuelle, Paul écrivit : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous (Ph 4.4). Répétons-le : l invitation aux noces est une invitation à la joie. Ceci étant le cas, considérons deux vérités : (1) si nous refusons l invitation du Roi, nous refusons la joie. Dans la parabole, ceux qui ne répondirent pas à l appel connurent une double tragédie : ils manquèrent le banquet, et ils furent rejetés par le Roi ; (2) si nous acceptons l invitation, nous devrions rechercher la joie. Dieu ne veut pas de convives aux visages tristes dans son festin de noces. UNE INVITATION QUI EXIGE UNE RÉPONSE (VS. 3-10, 14) Parabole Revenons à l histoire. Le texte suggère une double invitation : quelques-uns avaient déjà 6 Cette lettre apocryphe fut écrite en latin, par un certain Publius Lentulus se disant contemporain de Pilate - Neil R. Lightfoot, The Parables of Jesus, Part 2 (Austin, Tex. : R. B. Sweet Co., 1965), 12. 7 Personne n aime la compagnie de quelqu un qui ne sourit jamais, mais les gens aimaient être avec Jésus. Beaucoup de ses enseignements reflètent son sens de l humour. 8 Lightfoot, loc. cit. Les informations du paragraphe suivant viennent de la même source. reçu une convocation à cette fête ; puis, lorsque tout fut prêt, les esclaves furent envoyés pour dire aux invités que le moment était venu 9. Ceux qui avaient déjà reçu une invitation représentent les Israélites 10, invités par les prophètes qui avaient annoncé la fête messianique. Le fait que la parabole mentionne une seconde invitation suggère que les Juifs avaient accepté la première, c est-à-dire celle de la venue éventuelle d un royaume messianique. Lorsque les invités entendirent que la fête était prête, ils ne voulurent pas venir (v. 3b), preuve d un esprit obstiné et rebelle. Pourtant, le Roi était disposé à leur donner une deuxième chance, croyant peut-être qu ils n avaient pas compris les messagers et voulant leur accorder le bénéfice du doute. Il envoya encore d autres serviteurs en disant : Dites aux invités : J ai préparé mon festin, mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués [ce qui ne se faisait que le jour de la fête], tout est prêt [le repas était préparé et ne demandait qu à être servi], venez aux noces (v. 4). À partir de ce moment-là, selon Luc 14, les convives commencèrent à se trouver des excuses. En Matthieu 22, ils négligèrent tout simplement l invitation (v. 5a). Le texte original souligne ce manque d intérêt pour la fête. À l évidence, les invités n appréciaient pas à sa juste valeur l occasion qui leur était fournie. La Bible de Jérusalem traduit : Mais eux, n en ayant cure, s en allèrent. Le roi en fut doublement insulté, en premier lieu par ceux qui étaient trop occupés à leurs propres affaires : ils s en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son commerce (v. 5b). Ces activités, bien que légitimes, n étaient pas aussi importantes qu une invitation de la part du roi. William Barclay écrit : Il est très facile d être si occupé par le temps qui 9 Cette double invitation est illustrée dans le livre d Esther. Elle invita d abord Haman à un festin (Est 5.8) puis, le moment venu, envoya un serviteur pour l amener au festin (Est 6.14). 10 Nous avons noté dans la leçon précédente que, dans le contexte, les invités semblent représenter les Juifs religieux en général et les chefs en particulier. On pourrait également signaler que, en règle générale, on invitait des amis et des dignitaires importants à de telles fêtes. Les Juifs étaient le peuple de Dieu ; ils étaient importants pour lui et devaient être ses amis.
passe que l on oublie l éternité à venir ; d être si préoccupé par les choses visibles que l on néglige les choses invisibles ; d écouter si obstinément l appel du monde que l on ne peut percevoir la douce invitation de la voix du Christ. C est la tragédie de la vie : les choses de moindre importance, même bonnes en ellesmêmes, repoussent les choses de première importance : le bon chasse le suprême 11. En second lieu, le roi fut insulté par le violent rejet opposé à son invitation. Les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent (v. 6). Il s agit là d une référence au traitement des prophètes par le peuple juif, et même d une prophétie concernant leur traitement futur des apôtres. Que l on ait négligé ou rejeté l appel, le résultat en était le même. Dans certaines parties du monde, cette deuxième réaction est toujours en vigueur. Mais dans le monde en général, il semble que la première réaction soit la plus répandue : les gens sont tout simplement trop occupés à leurs propres affaires pour s intéresser à l invitation du Roi. Ce que ces gens faisaient aux représentants du roi, ils le faisaient au roi lui-même 12. C est pourquoi, au récit de ce qui était arrivé, le roi devint furieux (v. 7 - PV). Nous devons comprendre que Dieu, qui peut être bienveillant, peut également être irrité (COL). Et, quand cela arrive, il vaut mieux se préparer au pire! Le roi envoya son armée, fit périr ces meurtriers et brûla leur ville (v. 7b). Le contexte suggère qu il s agit probablement de la destruction de Jérusalem par l armée romaine en 70 après J.-C. La fête, toujours préparée, attendait les invités. Le roi dit alors à ses serviteurs : Les noces sont prêtes, mais les invités n en étaient pas dignes (v. 8). Il ne s agissait pas d une indignité personnelle, mais du rejet de l appel par les invités (cf. Ac 13.44-46). Le roi continua : Allez donc aux carrefours (v. 9a). L expression grecque traduite par carrefour suggère un endroit où les gens se 11 William Barclay, The Gospel of Matthew, rev. ed., vol. 2, The Daily Study Bible Series (Philadelphia : Westminster Press, 1975), 268. 12 Pour illustrer : quand des terroristes s attaquent à une ambassade, ce n est pas le personnel de l ambassade qu ils visent, mais le gouvernement qu elle représente. rassemblent ( les places d où partent les rues principales - PV) Il existe dans pratiquement toutes les villes un tel endroit, où l on trouverait des gens rassemblés à tout moment de la journée. Le roi dit : Invitez aux noces tous ceux que vous trouverez (v. 9b). Cette injonction ressemble à la Grande Mission donnée aux apôtres : Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création (Mc 16.15). Obéissant au commandement du roi, les messagers s en allèrent par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu ils trouvèrent, méchants et bons (v. 10a 13 ). L expression méchants et bons ne signifie pas que le mal a sa place dans le royaume de Dieu, mais que Dieu s intéresse à tous et invite tous, bons ou mauvais. L Évangile s adresse à toute créature sous le ciel. Au chapitre précédent de Matthieu, le Seigneur avait signalé que les méchants étaient bien plus réceptifs que les gens religieux (Mt 21.28-32). On note bien dans ce texte l enseignement de la doctrine du salut par la grâce, car ceux qui étaient par les chemins n avaient rien fait pour mériter cette invitation : ils n avaient pas le droit d assister à cette fête ; l invitation était un don de Dieu (cf. Ep 2.8-9). Les serviteurs ayant achevé leurs recherches dans la région, la salle des noces fut remplie de convives (v. 10b). Le roi n annula pas la fête à cause du refus et des insultes de quelques-uns ; elle eut bien lieu, avec une salle remplie d invités en liesse. De la même manière, le dessein de Dieu ne peut être détourné. Leçon De la première partie de cette parabole, apprenons surtout ceci : l invitation est adressée à nous tous, mais nous avons le droit de l accepter ou de la rejeter. Nous devons comprendre, cependant, que si nous la rejetons, nous décevons beaucoup le Roi. Le verset 14 dit : Il y a beaucoup d appelés, mais peu d élus. Le beaucoup est un synonyme de tous 14, car tous sont appelés par 13 Dans la leçon précédente, nous avons vu que, dans le contexte, l expression méchants et bons pourrait désigner la frange non religieuse des Juifs, ainsi que les non-juifs. 14 Comparer Matthieu 20.28 et 1 Timothée 2.6. Ainsi, on voit que l Écriture utilise beaucoup pour dire tous.
l Évangile (2 Th 2.14). Malheureusement, peu sont élus. Ce dernier terme est utilisé en fonction de la permission accordée à ceux qui participèrent à la fête des noces. Notons que le roi ne fit pas un choix arbitraire, mais permit à tous les invités de décider s ils deviendraient ou pas des élus et ce, en choisissant d accepter ou de rejeter son invitation. Dieu veut que nous soyons tous des chrétiens. Il nous a envoyé à tous une invitation personnelle à participer à sa fête de noces. Jésus dit : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Mt 11.28). Il dit encore : Voici : je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu un entend ma voix et ouvre la porte, j entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (Ap 3.20). Paul écrivit : Voici maintenant le temps vraiment favorable, voici maintenant le jour du salut (2 Co 6.2). L Esprit et l épouse disent : Viens! Que celui qui entend, dise : Viens! Que celui qui a soif, vienne ; que celui qui veut, prenne de l eau de la vie gratuitement! (Ap 22.17). En fin de compte, malgré toutes ces invitations, c est à nous d accepter ou de rejeter l appel gracieux du Seigneur. UNE INVITATION QUI COMPORTE UNE RESPONSABILITÉ (VS. 11-14) Parabole Dans la deuxième partie de la parabole, le roi entra pour voir les convives (v. 11a). Le texte dit littéralement qu il entra pour voir ceux qui étaient allongés, c est-à-dire qui étaient à table et prêts à manger. Regardant la foule de festoyants, il aperçut là un homme qui n avait pas revêtu un habit de noces (v. 11b), ce qui constituait un affront 15 dans une telle situation. À la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, le chef de l État russe donna un banquet luxueux en l honneur du premier ministre britannique, Winston Churchill, en visite en URSS. Les Russes arrivèrent parés de leurs plus beaux vêtements ou de leurs uniformes. Mais ce n était pas le cas de l invité d honneur, qui arriva portant ses célèbres salopettes à fermeture 15 Les experts diffèrent sur ce qui était approprié, mais il est clair que le vêtement devait au moins être le meilleur que la personne possédait. éclair, celles qu il avait portées pendant les bombardements de Londres. Churchill pensait que cela donnerait une touche de nostalgie que les Russes apprécieraient. Ils n apprécièrent pas. Au contraire, ils furent humiliés et contrariés de voir que leur invité d honneur n avait pas considéré leur banquet digne de ses meilleurs habits 16. On pourrait suggérer une deuxième illustration. : si un père achetait à très grand prix une robe de mariée pour sa fille, et si celleci venait à son mariage en jean délavé, le père n aurait-il pas le droit de se sentir quelque peu déçu? La situation de l homme ne portant pas d habit de noces a suscité une vive polémique. Certains ont objecté que, puisque le roi avait fait chercher ces gens dans les rues, il ne pouvait s attendre à ce qu ils portent un vêtement approprié. Pour répondre à cette contestation, notons que dans certaines cultures du Moyen Orient, chaque invité recevait, de la part du maître et offert par un serviteur posté à la porte, un caftan, en l occurrence une sorte de tunique blanche 17. Aujourd hui encore, dans bien des pays d Occident, la famille de la mariée fournit des vêtements de fête à ceux qui participent à la cérémonie. Si quelque chose de ce genre était la coutume de l époque, l homme avait insulté son hôte en refusant de porter l habit fourni. D autres ont suggéré que le roi avait accordé aux nouveaux invités le temps de rentrer chez eux et de se préparer. Si tel était le cas, l homme aurait dû porter ses meilleurs habits. Quelle que soit l importance de ce détail, nous devons comprendre que, d une manière ou d une autre, l homme aurait pu se préparer, et il ne l a pas fait. Le prochain verset laisse comprendre qu il savait qu il n avait pas d excuse. Notons que ce fut le roi qui décida que l homme n était pas habillé correctement. De même, c est Dieu qui prend cette décision en ce qui nous concerne. Nous parlons, bien 16 Eldred Echols, Discovering the Pearl of Great Price (Fort Worth, Tex. : Sweet Publishing Co., 1992), 167. 17 Ibid., 171. Ceci était fait, si je comprends bien, pour éviter d embarrasser les pauvres. Ainsi, malgré les différences sociales ou financières, tous étaient habillés de la même manière.
enten-du, de l homme intérieur, et non de l homme extérieur 18. Nous ne sommes pas qualifiés pour lire dans le cœur d un individu. Nous pourrions nous tromper en décidant qui est habillé de manière appropriée et qui ne l est pas (cf. 1 S 16.7). Dieu seul connaît le cœur (Ac 15.8). Que chacun de nous en soit conscient, en se demandant ce que Dieu voit quand il regarde dans son cœur. Le roi, voyant l homme habillé incorrectement, lui dit : Mon ami 19, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? (Mt 22.12a). Il demandait donc une explication, ce qui suggère que si l homme avait une raison acceptable, il serait pardonné. L homme resta pourtant la bouche fermée (v. 12b), dans le grec : muselé, bâillonné. Il ne s excusa même pas. Le roi parla ensuite à ses serviteurs (v. 13a), qui n étaient pas ceux qui avaient rassemblé les invités, mais plutôt des serviteurs engagés dans la maison du maître 20. Ces serviteurs assistants 21 représentent les anges du Seigneur, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l iniquité (Mt 13.41 ; cf. Mt 13.49 ; Lc 19.24). Le roi dit à ses serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains [afin qu il ne puisse pas revenir dans la fête, cf. Lc 16.26], et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents (Mt 22.13b). Pour maintenir le tableau de la parabole, on pourrait paraphraser : Jetez-le dans les ténèbres de la nuit, loin de la joie du banquet, et qu il 18 La Bible utilise souvent l image du vêtement pour illustrer le besoin d être habillé spirituellement de manière appropriée. Dans l Ancien Testament, on peut consulter Job 29.14 ; Ésaïe 61.10 ; Ézéchiel 16.10. Aux références qui seront données plus tard dans cette présentation, on pourrait ajouter les textes qui parlent de revêtir les armes de Dieu (Rm 13.12 ; Ep 6.11-17 ; 1 Th 5.8). 19 Le mot traduit ici par ami ne provient pas du mot amour, comme cela est parfois le cas dans le Nouveau Testament. Le présent terme pourrait se traduire par camarade ou compagnon. Il est utilisé uniquement par Matthieu dans le Nouveau Testament, et il signifie toujours le contraire de ce que le mot suggère normalement (Mt 20.13 ; 26.50). 20 Le mot grec pour esclave est doulos. Le mot utilisé ici est diakonos. 21 Richard C. Trench, Notes on the Parables of Our Lord (Westwood, N. J. : Fleming H. Revel Co., 1953), 243. grince des dents au sujet de la merveilleuse opportunité qu il a perdue. Nous savons, par ailleurs, que cette même terminologie est employée dans la Bible pour désigner le châtiment dans le feu de la géhenne (Mt 8.12 ; 25.30). Leçon Nous devons apprendre de cette paraboledans-une-parabole que le seul fait d accepter l invitation du Seigneur 22 ne suffit pas par luimême. Pour participer pleinement au banquet offert par Dieu, nous devons faire preuve du respect dû à notre hôte 23. Pour être spécifique, nous devons nous revêtir spirituellement. L image du vêtement approprié se trouve dans les écrits de Paul, par exemple en Éphésiens 4.21-24, quand il parle de se dépouiller de la vieille nature et de revêtir la nature nouvelle (cf. Col 3.10, 12, 14). Il écrivit aux chrétiens de la Galatie : Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus : vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ (Ga 3.26-27 ; cf. Rm 13.14). Dans le livre de l Apocalypse, les enfants de Dieu, victorieux, sont vêtus de robes blanches, blanchies dans le sang de l Agneau (Ap 7.9, 14 ; cf. 3.4-5, 18 ; 6.11 ; 22.14). Devenus chrétiens et ayant revêtu ces robes blanches, nous devons les garder blanches (cf. Jc 1.27), par une vie chrétienne fidèle (Ap 2.10) et la confession de nos péchés au Seigneur (1 Jn 1.7, 9). La grâce par laquelle nous avons été sauvés n est pas une grâce bon marché 24. À l époque de Paul, certains enseignaient que la doctrine du salut par grâce permettait de vivre comme on voulait. L apôtre répondit : Que dirons-nous donc? Demeurerionsnous dans le péché, afin que la grâce abonde? Certes non! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité 22 Par la foi et l obéissance. 23 Par une vie chrétienne fidèle. 24 Ce terme est attribué habituellement à Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), théologien allemand.
d entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie (Rm 6.1-4). Comme nous l avons déjà vu, Jésus acheva la parabole par les mots : Car il y a beaucoup d appelés, mais peu d élus (Mt 22.14). Selon un proverbe juif, parmi le grand nombre appelé hors d Égypte, seuls quelques-uns furent choisis pour entrer dans la Terre Promise. Dans cette parabole, Jésus voulait montrer que de tous ceux qui sont invités, quelques-uns seulement pourront rester dans la salle des fêtes pour profiter du festin préparé. CONCLUSION Un cantique d appel que nous chantons dit ceci : Du Christ la fête Est toujours prête, Le festin de noce est pour tous! Entrez sans crainte, De la voix sainte Écoutez l appel si doux 25! Pour que nous puissions participer au banquet spirituel de Dieu, il a fallu que Jésus meure. Nous ne voudrions pas insulter le Roi en prenant à la légère son invitation. Puisque notre âme est en jeu, disons-lui oui, aujourd hui! NOTE On pourrait également appeler ce sermon : Une invitation royale. 25 L. Pulsford, Source féconde, salut du monde (Paris et Liège, Chante Mon Cœur, 1990), N 531, avec permission. Les disciples posent deux sortes de questions v. 3 Un plan de Matthieu 24 Jésus répond sur la destruction de Jérusalem vs. 4-35 Jésus répond sur sa seconde venue vs. 36-51 Quand cela arrivera-t-il? Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde? vs. 4-14 Signes trompeur. vs. 15-20 Les véritable signe (Lc 21.20). vs. 21-28 Description de la destruction de Jérusalem. vs. 29-31 Les événements qui s ensuivront. (voir la page 49.) vs. 32-35 Selon le verset 34, l époque : cette génération. vs. 36-51 Aucun signe ne sera donné! VERITE POUR AUJOURD HUI, 2005, 2006 Tous Droits Réservés