Education physique et sport : Politique et institutions suisses résumé 1. Origine de l éducation physique en Suisse Montaigne (1533-1592): soin du corps, importance sociale. John Locke ( 1632-1704) : promouvoir un comportement social utile, contrôle de soi. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : corps robuste, sagesse, raisonnable. L influence allemande Basedow (1732-1790) Guts Muths (1778-1839) F. Ludwig Jahn (1778-1852): vers une gymnastique militaire (au détriment du jeu ) Intégration de l éducation physique en 3 étapes (en CH) Privé 1770-1830 Initiatives cantonales et communales 1830-1874 Application de la loi fédérale 1874 Les fondateurs Pestalozzi 1746-1827 (pédagogue : équilibre tête, cœur, corps ) Heinrich Clias 1782-1854 Adolphe Spiess 1810-1858 (introduit la gym pour les filles) Vers la gymnastique obligatoire à l école 1832 : 1ère fête de gymnastique. 2 sociétés influentes précèdent 1874 : SFG (Société fédérale de Gymnastique) SSMG 1858 (Société Suisse de maître de gym) La gymnastique est enseignée dans des écoles publiques dès 1820 Bases historiques et légales, dès 1874 (Révision de la Constitution helvétique de 1848 ou l EP est obligatoire pour les garçons > école de recrue) Sport et éducation physique confiés au Département militaire Géré par les militaires et influencé par les pédagogues Gymnastique scolaire obligatoire ( réalisé seulement en 1907) 1
Gymnastique effectivement obligatoire à l école 1907 Tout d abord pour les jeunes de 7 à 15 ans (2h/semaine) Les premiers manuels et manuels officiels d enseignements : 1876-1898 -1912-19271942 -1957-1980 -1997 Au début c est uniquement pour les garcons de 10 à 15 ans (>futures militaires) 1876 Commission féd. de gym. Élabore un manuel de gym = manuel militaire aucune autre base, et très peu de moyen.) 1912 Manuel pour les cours obligatoires (gym allemande, suédoise, athlé, jeux.) (1ere guerre mondiale = frein) 1927 Manuel pour les cours obligatoires (l importance du jeu et du plein air.) 1928 JEUX OLYMPIQUE DE ST MORITZ (jeux + sport intègre la société) 1937 Manuel de gym féminine 1944 Les médecins et la gymnastique féminine 1948 Manuel suisse de gymnastique féminine (Be) Manuel de gymnastique pour jeunes filles (ZH) 1957 Manuel suisse de gymnastique scolaire : 4 volumes distance par rapport au militaire filles incluses thème : globalité et nature retour aux valeurs de Rousseau et Pestalozzi 1980 Education physique à l école : 9 volumes 1997 Education Physique Manuel : 1998 édition française 6 manuels +1, tous contenant 7 brochures. Ed. française sous influence Française, ed. Allemande sous influence allemande! La formation des enseignants d éducation physique chronologiquement: Les sociétés de gymnastiques Les militaires la SSMG Les Universités (diplôme fédéral) Les Universités et HEP et L EFGS Macolin (puis HES Macolin) (discipline d étude universitaire dès 1997 Unil, mais 1975 en France!) Département fédéral ayant la responsabilité du domaine EP et sport 1874 DMF (Département militaire fédéral) 1984 DFI (Département fédéral de l intérieur) 1998-? DDPPS (Département de la défense et la protection de la population et des sports) M. Ueli Maurer, conseiller fédéral 2
Commission fédérale 1874 Commission consultative permanente 1875 Commission fédérale de gymnastique 1930 Commission fédérale de gymnastique et de sports 1989 Commission fédérale de sport CFS 1941 Création d un Office fédéral du sport (Général Guisan) 1942 centralisation de cet Office «les militaires ne sont pas habilités à donné la formation physique aux jeunes» Macolin, inauguré en 1944 EFGS Ecole fédérale de gymnastique et de sport EFSM Ecole fédérale de sport de Macolin 1950 Formation non-universitaire de maître de sport 1972 J+S 1998 HES 1999 Office fédéral du sport OFSPO - BASPO 1972 Création de «JEUNESSE + SPORT» Promotion du sport adapté aux jeunes, pédagogique et santé. Soutenu par la confédération : (60mio/an), formation, document 2. Privé/Public? PUBLIC PRIVE 1874 Constitution fédérale Comité Suisse de participation au JO : 1908 COS (comité olympique Suisse) : 1912 ANEP (ass. nat. D éducation physique) : 1922 Sport Toto : 1938 1944 EFGS Macolin Maison du sport Bern : 1962 CNSE (Comité national sport d élite) : 1966 Fondation aide sportive : 1970 1972 J+S ASS (ass. suisse du sport) : 1977 AOS (ass. olympique suisse) : 1997 1998 Macolin HES 1999 OFSPO 2000 Concept du conseil fédéral pour une politique du sport AOS devient Swiss Olympique : 2001 82 fédérations membres 3
environ 23000 associations et clubs environ 3 millions de membres, dont plus de 2 million actifs 3. Les 7 champs d action du DDPPS : Les grandes manifestations sportives : (WC, EC, Athlétissima, meeting de ZH, CSIO) CISIN (Conception des installations sportive d importance nationale) 1873 (45 mio) 1996 (120 mio) pas utilisé 1999 : 60 mio et (20 : Sion) Pontaise, stade de la Praille GE, UCI Aigle 2002 (20 mio de Sion 2006) Palladium Champéry, Bob St Moritz Le sport d élite : 1966 CNSE, 2000 Macolin (école de recrue pour sportif, CFC sportif pro) Jeunesse et Sport (2003 : J + S 2000) Le sport des aînés : (10% des personnes âgées pratiques du sport) L économie et la science : (parcours Vita, fondation promotion de la santé) Le sport et la société : (leçon d EP à l école, science du sport à développer ) LES 4 PILIERS DU SPORT SUISSE LA CONFEDERATION Office fédéral du sport (OFSPO) PUBLIC LES COMMUNES, LES CANTONS PUBLIC SWISS OLYMPIQUE et ses partenaires, ses fondations PRIVE LES FEDERATIONS SPORTIVES, LES CLUBS (Permet la compétition/comparaison PRIVE soumis au droit privé suisse (Droit d association) et au code civil suisse.) 4
4. Le financement du sport et de l EP Financement public, 3 niveaux : Confédération 125 millions frs (J+S, Macolin, Ténéro, sub EP écoles) Cantons 250 millions (constructions, entretien, enseignement, admin, promo) Communes 750 millions (constructions, entretien, enseignement, admin, promo) + prest. Compl. 750 millions Financement privé Les ménages (Paris, articles de sport, tourisme, bénévolat) 19,625 mds (4900.- / ménage) Sponsoring, publicité + Télévision (droit d image et prod.) 0,66 milliard 43 milles emplois directement générés par le sport Enseignement, fédérations, entretien des infrastructures, marché articles de sports, médias, 19,5 milliards. 78% de la population fait du sport 31% de la population fait du sport dans un cadre associative, sport de droit public Chiffre d affaire global Impact global : 23.3 milliards 1,8 % du PIB 2,5 % de l emploi 80 300 emplois directement générés par le sport 5. Le sport privé Le sport structuré Les associations, les clubs, les fédérations impliquent du bénévolat Le bénévolat correspond à des prestations pour 1,5 milliard Sport structuré avec une hiérarchie (universalité des règles, égalité des chances, dans une fédération ) Fédération Internationale dans chaque sport. Lois : Statuts (Nom, pourquoi, membres, finances, commissions, ) Le sport non-structuré, ou «activité physique pouvant s apparenter à une discipline sportive» Pratiqué en dehors de tout organisme, pas de lois spécifiques. Recherche d autonomie de plaisir de vitalité de nouveaux modes de participation de sens authentique 5
Marchandise pour l industrie Nouvelles technologies Modes... 6. Le sport suisse en chiffre c est : Des pratiquants : 22 500 clubs 28 000 installations sportives 230 000 manifestations sportives 300 000 accidents 50 millions d heures de bénévolat! 80 % des jeunes 30 % adultes 10 % aînés 7. Lausanne Capitale Olympique Chronologie : 1915 F. de Coubertin installe le CIO à Lausanne 1946 Création du «Bureau des sports» 1962 Arrivée de la FILA (Féd. Int de lutte antidopage) 1982 Politique sportive municipale 1982 Lausanne ville olympique 1988 Aide financière aux clubs sportifs formant des jeunes 1993 Musée olympique 1994 Capitale olympique 2004 Maison du sport lausannois 2006 Maison du sport international Une politique sportive Maintenir des manifestations de haut niveau grâce à la présence du CIO Soutiens aux jeunes sportifs Impact économique des fédérations, du CIO Valorisation dans le rôle de capitale olympique Siège du CIO, musée et centre d études olympique Tribunal Arbitral du Sport AMA (agence mondiale antidopage) Diverses fédérations et organismes internationaux 6
Limites Petite ville (130 000 habitants), les coûts, la concurrence des autres villes Contraintes Exigences importantes du CIO et des FI. Atouts Implication de la ville, du canton, de la confédération dans les projets sportifs Qualité de vie Stabilité politique 8. Le mouvement olympique La Charte olympique «L olympisme est une philosophie de la vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l esprit. Alliant le sport à la culture et à l éducation, l olympisme se veut créateur d un style de vie fondé sur la joie de l effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels.» Charte olympique 1990 1908 1ere version 1927 le mot amateur apparaît 1977 disparition du mot amateur 1949 disparition de toutes discriminations raciale, religieuse, politique 1990 disparition discrimination sexuelle But du mouvement olympique Contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur en éduquant la jeunesse à pratiquer le sport sans discrimination, dans un esprit de solidarité, d amitié et de fair-play. Solidarité olympique La Solidarité Olympique a pour but d organiser l assistance à tous les Comités Nationaux Olympiques (CNO), en particulier à ceux qui en ont le plus besoin, afin qu ils développent leurs propres structures pour favoriser l essor du sport dans leur pays. Pour aider les CNO à atteindre ces objectifs, la Solidarité Olympique propose un service conseil efficace pour leur permettre d accéder à une assistance financière, technique et administrative grâce à : 7
Programmes mondiaux, qui couvrent et renforcent tous les domaines du développement du sport, Programmes continentaux, qui permettent de répondre en partie aux particularités de chaque continent, Subventions pour la participation aux Jeux Olympiques, qui complètent la gamme des programmes et offrent un soutien financier aux CNO avant, pendant et après les Jeux. Structure du CIO Un président élu pour 8 ans, actuellement 8e président : Jacques Rogge (belge) Une commission exécutive (1 président, 4 vice-présidents, 6 autres membres) Une assemblée législative (115 membres qui élisent le président et le CE et modifient, interprètent la Charte olympique) Il existe aussi une académie olympique et un tribunal, le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) Le Mouvement olympique réunit Les FI (fédérations internationales) Les CNO (Comité national olympique) Les COJO (Comité d organisation de Jeux Olympique) Les athlètes, juges et arbitres Le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) L AMA (Agence mondiale antidopage) 21.12.2009 8
9. Questions d actualité (exemple : EURO UEFA 2008 ) Artisans (côté suisse) de L Eurofoot : UEFA : gère et détient tous les droits commerciaux de L Euro 2008 Euro 2008 SA : personnel, administration, loyers, sécurité privée des stades ASF : représente l UEFA auprès des autorités des deux pays Confédération + cantons + cantons et villes hôtes (Bâle, Berne, Genève et Zürich): infrastructures, sécurité à l extérieur des stades, transport, promotion économique et du tourisme. Arrêté fédéral du 25 septembre 2002 Le DDPS estime le volume d aide fédérale à 3.5 millions et que les cantons participent à hauteur de 7millions. Le montant total des pouvoirs publics : 10,5 millions de francs. Modification de l arrêté fédéral du 20 décembre 2005 Nouvelle évaluation effectuée en automne 2004. Nouveau montant à assumer par les pouvoirs publics : 180 millions de francs dont environ 64 pour la sécurité. Répartition : Confédération 72 Cantons 28,7 Cantons et villes hôtes 81,4 Etude sur l impact économique de l Euro 2008 en Suisse 470 à 545 millions de francs en plus de nombreux effets non financiers positifs. L UEFA envisage des recettes totales de 1 milliard de francs. Réactions des cantons et villes hôtes face à l augmentation des coûts Les gouvernements cantonaux sont d avis que l organisateur (ASF et Euro 2008 SA) doit participer financièrement aux dépenses des collectivités publiques. Problème ; selon le cahier des charges, tout ce qui est externe au déroulement du match est du ressort du pouvoir public. Les cantons et villes hôtes (Genève et Berne) refusent de payer 20 millions de francs et estiment que la Confédération doit s engager davantage car selon eux, c est la Suisse qui tirera le plus de bénéfice de cette manifestation et non les villes où se dérouleront les matchs. Nouvelle répartition possible : Confédération 82,5 Cantons 28,7 Cantons et villes hôtes 70,9 9