Ress nat : eau p 1 THEME 1 : LES RESSOURCES NATURELLES Introduction : 1. Avec l atlas, énumère 2 à 3 ressources naturelles et localise les principaux sites exploités dans le monde : 2. Recherche aussi quelques applications pour les ressources sélectionnées. 3. Comment classer les différentes ressources naturelles? Emet des hypothèses de critères de classement.
Ress nat : eau p 2 L E A U Comprendre du fleuve Colorado 1. Avec l atlas, construis une carte de localisation qui décrit le parcours du grand fleuve Colorado ainsi que les Etats des Etats-Unis et autres pays traversés. Nomme aussi quelques villes proches et importantes. 2. A l aide de l atlas et des images de la page suivante, construis un croquis de localisation à grande échelle qui présente en détails le réseau hydrographique du Colorado.
3 SH Ress nat : eau p3 3. Relie chaque image à un lieu sur ton croquis de localisation : Vallée à sec très en aval Hoover dam 1 Imperial dam 2 3 Lac Powell et Glen Canyon dam 5 Canyon du Colorado 4 Dam = un barrage Voir aussi images p 6
Ress nat : eau p 4 4. Avec l atlas et les images p 3, construis une coupe schématique annotée Est-Ouest le long du + 36 e parallèle N pour mettre en évidence le relief. 5. Voici quelques données chiffrées de climat pour quelques lieux en Californie : Ja F Mr A M Jn Jl A S O N D TMA TP 1. Uccle 50 48 N 4 25 E 2 3 6 9 14 16 18 17 15 10 6 3 10 73 59 52 54 57 57 79 75 68 72 71 68 785 2. Sacramento 38 31 N 121 30 W Alt 5 m 8 10 12 16 19 23 25 25 23 18 12 9 16.6 81 76 60 36 15 3 0 1 5 20 37 82 416 3. Fresno 36 43 N 119 49 w Alt 100 m 8 10 13 15 19 24 27 27 23 17 12 8 16,9 43 39 39 24 11 2 0,2 0,2 5 14 24 36 237.4 4.San Francisco 37 37 N 122 23 W Alt 39 m 9 11 11 13 15 16 17 17 17 16 13 10 13.8 102 88 68 33 12 3 0 1 5 19 40 104 475 Rem : les valeurs de t ont été arrondies par excès et par défaut - Construis 2 diagrammes ombrothermiques. - Compare le climat tempéré méditerranéen de la Californie au climat tempéré maritime d Uccle : Critères :
Ress nat : eau p 5 6. A l aide du graphique ci-dessous et des photos satellites de la p 6, rédige un texte qui décrit les variations du débit le long du parcours du Colorado.
Ress nat : eau p 6 Image satellites du delta du Colorado et du lac Salton : < www.geo.arizona.edu/rcncrd/images.htlm En 1972 En 2002 Enonce la problématique du Colorado et complète le titre principal du dossier : Emets quelques hypothèses pouvant expliquer la problématique :
Ress nat : eau p 7 7. Avec les documents suivants, construis un tableau de synthèse qui explique les causes et les enjeux de. du Colorado. DOCUMENT 1 Evolution de la population urbaine de quelques villes < U.S. census bureau, estimations 1990 2000 2009 Los Angeles 3 485 398 3 694 820 3 831 868 San Diego 2 498 016 2 813 833 3 053 793 San Francisco 723 953 776 733 815 358 Sacramento 1 041 219 1 223 499 1 400 949 Fresno 667 490 799 407 915 267. Doc 2 : Mexicali
Ress nat : eau p 8 Doc 3 : Imperial Valley Sur le croquis p 2, localise les différentes vallées agricoles qui profitent des eaux du Colorado DOCUMENT 4 L AMENAGEMENT DE LA VALLEE DU COLORADO : La concurrence ville/agriculture René-Eric Dagorn Le Colorado est un bon exemple de la façon dont les sociétés développées fabriquent les espaces de l accès à l eau, et des tensions à la fois internes (concurrence villes/agriculture) et internationales (Etats-Unis et Mexique) qui structurent l utilisation de ces espaces fluviaux. Les bassins et les vallées du fleuve, long de 2 330 km, et de ses affluents sont aujourd hui entièrement artificialisés : aux grands barrages construits dans les années 1930 se sont ajoutés les dérivations vers Denver, Phoenix, Los Angeles et le Nouveau-Mexique. Aujourd hui, ce sont 120 m³ par seconde qui sont acheminés vers Los Angeles et San Diego, ce qui représente le tiers de l approvisionnement en eau de ces 2 villes. Juste avant la frontière avec le Mexique, l Imperial Dam détourne une grande partie des eaux du Colorado vers les grands périmètres irrigués de l Imperial Valley au sud de la Californie. La répartition des eaux entre les 2 villes et l agriculture irriguée est une source de tensions permanentes entre les différentes juridictions états-uniennes. Lorsque, finalement, le fleuve franchit la frontière mexicaine, il reste moins de 7 % du débit théorique qui n a pas été capté. Le Mexique utilise cette eau à son tour et a créé un espace symétrique à l Imperial Valley autour de la région de Mexicali et de l Alamo Canal. < www.scienceshumaines.com (Géopolitique de l eau)
Ress nat : eau p 9 DOCUMENT 5 L eau du fleuve Colorado, une ressource menacée et mal partagée par Petitjean Olivier Dernière mise à jour : septembre 2009 - Première publication : mai 2009 L eau du fleuve Colorado est tellement exploitée par les grandes villes et les agriculteurs du Sud-ouest des États-Unis qu il n atteint régulièrement plus son embouchure au Mexique. Son partage, qui penche fortement en faveur de la Californie, donne lieu à des conflits répétés entre utilisateurs. Les problèmes de pollution ont eu tendance à s accentuer au cours des dernières années avec l exploitation de nouvelles ressources minières et fossiles dans le bassin versant du fleuve. Le fleuve Colorado s étend sur 2 330 kilomètres des montagnes Rocheuses jusqu au Golfe de Californie. Son bassin versant couvre 630 000 kilomètres carrés. Le long de ce parcours, il fournit une bonne partie de l eau douce de 7 États états-uniens (l équivalent d un citoyen des États-Unis sur 12), 2 États mexicains et 34 tribus indigènes souveraines près de 30 millions de personnes actuellement, et peut-être 38 millions en 2020. L eau du fleuve Colorado alimente des villes comme Las Vegas, Phoenix, Los Angeles et San Diego. Elle soutient une production d électricité suffisante pour couvrir les besoins domestiques de 3 millions de personnes. Elle sert à irriguer 15 % des cultures états-uniennes. La situation du fleuve Colorado est marquée par des problèmes récurrents de gouvernance, de conflits autour du partage de la ressource, de surexploitation et de pollution. Le lien étroit entre ces différents problèmes est illustré de manière éclatante par le fait suivant : les États états-uniens se sont partagés l eau du fleuve sur la base du débit moyen constaté entre 1905 et 1925, période qui s est révélée rétrospectivement comme la plus humide en 400 ans. En conséquence, la ressource a été trop abondamment prélevée, notamment en Californie, de sorte que la partie mexicaine du fleuve est régulièrement asséchée, le fleuve n atteignant plus la mer. La sécheresse qui prévaut dans la région depuis 1999 n a fait que rendre les problèmes plus criants, et il est anticipé que le changement climatique ait pour conséquence de rendre cette situation permanente. Parallèlement, le Sud-ouest des États-Unis connaît une croissance démographique et économique soutenue, qui a entraîné une augmentation des extractions d eau ainsi que des conflits autour de cette ressource. Une étude datant de 2009 estime que si les pratiques de gestion ne changent pas dans la région, la moitié des réservoirs du bassin versant seront à sec en 2050. Un partage souvent aberrant Le partage de l eau du Colorado est marqué par de fortes inégalités, les principaux bénéficiaires étant au final les Californiens historiquement dotés du plus grand poids politique et les principales lésées les populations mexicaines situées en aval. En Californie, l eau du Colorado est utilisée depuis le XIXe siècle pour l irrigation (zone de l Imperial Valley) et, avec un impact toujours croissant, pour les grandes villes comme Los Angeles et San Diego, où l usage de l eau n est pas toujours loin de là des plus efficients et des plus rationnels. En aval, la surexploitation du fleuve a fini par poser des problèmes dramatiques de quantité et de qualité de l eau disponible. On peut dire que l immigration continue des
Ress nat : eau p 10 Mexicains vers les villes californiennes n est, pour partie, que le prix à payer par ces dernières pour l eau qu elles se sont appropriées depuis le XIXe siècle jusqu à nos jours. C est en 1922 que le gouvernement fédéral des États-Unis est intervenu pour finaliser les règles de partage des eaux du Colorado, sur lesquelles les États concernés ne parvenaient pas à se mettre d accord. Ce faisant, les États-uniens ont également décidé unilatéralement la part qui reviendrait aux Mexicains (1,9 km3) et à l écoulement naturel (1,2 km3). En raison d une succession d années humides, le volume moyen annuel disponible avait été surestimé à 21,7 km3, alors qu en réalité il est davantage de l ordre de 16,5 km3. La différence a été partagée à égalité (9,3 km3 dans les deux cas) entre les 4 États du bassin amont (Wyoming, Colorado, Utah, Nouveau-Mexique) et les 3 États situés en aval (Californie, Nevada, Arizona). Pour ce qui concerne les États d aval, la Californie est parvenue plus ou moins légalement à se tailler la part du lion grâce à un pouvoir politique plus considérable ainsi qu à des infrastructures plus avancées que dans les États voisins. Cet État a fini par prélever à lui seul 6,5 km3 de l eau du Colorado, soit 40 % du volume disponible réel et ce alors que le fleuve n y coule même pas : il ne fait que former sa frontière avec l Arizona. 60 % de cette eau est destinée aux irrigateurs de l Imperial Valley, et 40 % au Metropolitan Water District of Southern California, fournisseur d eau aux villes de la région. Suite aux problèmes constatés dans la partie mexicaine du delta, les pressions fédérales se sont accentuées sur l État de la Californie pour qu elle en revienne au moins à sa portion de l eau du fleuve telle que stipulée dans accord de 1922, soit 5,3 km3. Jusqu à présent, la Californie a prétendu profiter d une clause de ce même accord qui lui permettait de prélever jusqu à 50 % des surplus constatés chaque année. Avec la baisse du débit général, l augmentation des prélèvements pour les villes du Nevada (Las Vegas) et de l Arizona (Phoenix), et enfin l assèchement du delta, il était difficile de prétendre que cette clause est encore d actualité. La perspective d une future limitation des extractions pour la Californie a déclenché des transactions commerciales entre irrigants et agences urbaines de l eau, ces dernières louant temporairement les droits sur l eau acquis historiquement par les premiers (voir le texte Les «marchés de l eau», au Chili et ailleurs). Elle a aussi poussé à la réalisation de nouveaux réservoirs et de nouvelles canalisations totalement étanches, visant à empêcher qu une partie de l eau extraite et transportée ne s infiltre dans le sol et vienne alimenter les aquifères mexicains, comme c était le cas jusqu à présent. La part d eau accessible au Sud de la frontière s en trouvera de facto encore réduite. L eau ainsi capturée sera envoyée vers San Diego. Les recours initiés par les autorités mexicaines et les écologistes californiens n ont pas suffi à empêcher ces nouvelles infrastructures. Autre exemple, les eaux de drainage de l agriculture irriguée de l Arizona étaient jusqu à présent détournées vers la frontière mexicaine, ce qui a résulté au fil des années dans la création, au sein du delta du Colorado, d un nouvel écosystème artificiel d eau fortement salinisée, lequel abrite aujourd hui une très riche biodiversité. Face à la nouvelle situation, les autorités locales ont décidé de récupérer cette eau en installant une usine de dessalement, ce qui risque de menacer aussi bien cette biodiversité que l équilibre actuel du delta. < www.partagedeseaux.info Vocabulaire à préparer : récurrent, aberrant, doté de, lésé, efficient, une clause
Ress nat : eau p 11 DOCUMENT Le Grand Canyon du Colorado L eau : la créatrice Le Colorado se fraie un chemin à travers une couche de roche d un mile (1,6 km) de hauteur formant sur son passage des pentes, des temples et des buttes. Le major Powell, qui dirigea l exploration de la région en 1869, décrit ce spectacle comme étant «les pages d un grand livre en pierre». Un simple coup d œil suffit à Powell pour comprendre l importance de ces pages qui étaient prêtes à être lues. Les scientifiques ne considèrent pas toujours d un même œil la géologie complexe de la région, mais la plupart s accordent à reconnaître le rôle joué par l eau : elle est responsable de la formation des couches rocheuses des 2/3 tiers supérieurs des murailles du canyon. Celles-ci sont formées de couches alternées de grès, de calcaire et de schiste argileux roches sédimentaires déposées il y a 600 à 250 millions d années (paléozoïque ou ère primaire). Les milieux sédimentaires comprenaient généralement des mers intérieures chaudes et peu profondes, des littoraux et des marécages ( ). Une fois que ces roches sédimentaires ont été déposées sur les roches magmatiques du fond de la gorge et après la période préhistorique au cours de laquelle les dinosaures ont dominé la terre, la région a été soulevée de plusieurs milliers de pieds au-dessus du niveau de la mer, la préparant ainsi à la période d érosion qui nous a donné le Grand Canyon. Le Grand Canyon est transformé par chaque orage. Sa profondeur est l œuvre du Colorado, mais sa largeur est le résultat de l érosion chimique et physique. Ce processus comprend les cycles du gel et du dégel, les racines des plantes, la gravité et les altérations (=destructions) chimiques causées par l eau de pluie sur certaines combinaisons de sols. Dans le courant d un siècle, le canyon ne gagne qu un pouce de profondeur mais il peut s élargir de 10 pouces. 1 pouce = 2,5 cm 1 pied = 30,4 cm 1 mile = 1,6 km < Grand Canyon, Books in this in pictures, KC publications, Las Vegas (extraits p 8-9-14)