Comment accompagner les couples et les personnes vivant dans des situations difficiles? N 7 La question des couples stériles est importante. Il semble qu il y en ait de plus en plus. Il s agit d une menace pour le couple ; il convient donc de donner des moyens et des ressources pour vivre de telles situations. Nous sommes dans un monde fragile, qui vit à toute vitesse. Nous devons nous interroger sur la place de la parole dans nos vies. De ce point de vue, l Église propose une vie équilibrée, avec l opportunité de faire des pauses. Comment transmettre les exigences de l Église pour une vie équilibrée et belle? Il faut proposer des parcours pour les jeunes célibataires, qui se sentent souvent marginalisés par rapport aux jeunes mariés. N 8 Exemple d une association créée à Lyon pour mettre en lien les personnes seules ou isolées, quelle que soit leur situation (avec rencontres simples, dîners, journée de ballade, voire petites vacances simples). Nécessité de garder une Vérité du discours sur la situation de ces personnes, sans les juger. Il reste à trouver une place dans l Eglise pour ces personnes-là, ce n est pas facile. Certaines personnes s éloignent de l Eglise car ne peuvent pas communier ou se sentent rejetées, critiquées. Il existe des week-ends, des parcours, proposés par certaines communautés pour les personnes selon leur situation (exemple de certaines sessions à Paray-le-monial par la Communauté de l Emmanuel), ils restent malheureusement trop rares et peu connus. L Eglise est notamment trop silencieuse sur la fécondité autre que biologique. Les couples sans enfants sont en grande souffrance et se sentent très isolés. Impact de cette épreuve sur le couple lui-même avec exemple de divorces. Certains se sentent mal accueillis par l Eglise qui a l air de privilégier les familles nombreuses. Question également de jusqu où aller dans les démarches médicales d assistance médicale à la procréation, quand s arrêter? Anticiper les difficultés de procréation (qui deviennent de plus en plus fréquentes de nos jours) en expliquant par exemple aux jeunes filles (au lycée?) le fonctionnement de leur cycle avec les périodes de fertilité. N 9 L attitude du clergé à l égard des situations de vie : Nous avons des situations de vie très diverses : certains sont divorcés et/ou vivent maritalement et/ou ne peuvent avoir d enfant naturellement, d autres sont mariés mais ont des enfants qui vivent maritalement et/ou en famille recomposée ou qui sont homosexuels.
Nous rencontrons deux attitudes dans le clergé : soit une attitude bienveillante qui ne refuse pas la communion aux personnes en «situation irrégulière», soit une attitude rigide qui appelle à se conformer aux règles officielles. Cette dernière est blessante et éloigne de l institution. Le plus grave est qu elle peut éloigner de Dieu! Dieu est-il condamnation ou amour? Jésus-Christ a été confronté au même pharisaïsme Il est normal que l Eglise donne une ligne directrice mais elle devrait accueillir avec bienveillance toutes les personnes, quelle que soit leur situation de vie. N 16 Concernant les couples non mariés, croyants ou non, nous reconnaissons bien sûr des valeurs humanistes, et souvent un véritable amour. Les couples non mariés participants aux sessions Alphacouple, par exemple, cherchent vraiment à faire grandir leur amour et à consolider leur couple. A propos des couples en difficulté, il existe beaucoup d «outils» à leur disposition : sessions pour couples Cana, Amour et vérité, week-ends de couples A Lyon, nous avons maintenant une «Maison de la famille» à l écoute des couples et des parents. Tous ces moyens sont-ils assez connus? N y a-t-il pas un effort de communication à faire, dans l Eglise et aussi à l extérieur, avec les moyens modernes qui sont à notre disposition N 18 Nous répondons à l'appel pour poursuivre le travail du synode sur la famille avec un point qui nous tient particulièrement à cœur : l'accompagnement des couples stériles et infertiles par l'eglise. Dans les dernières conclusions du Synode la question n'est pas du tout abordée! Il y a pourtant tellement de choses pouvant découler de cette situation difficile : perte de la foi, questions éthiques (PMA, FIV), vide de sens à sa vie, divorces, complexité de l'adoption... Il est important que l'eglise comble ce vide, apporte l'espérance, aide ces couples dans ces cheminements,... Pour le moment très peu (ou pas) de choses sont proposées. Devant le nombre grandissant de couples hypofertiles ou stériles, il nous semblait important de soulever ce point. N 21 Il nous semble que l Eglise doit commencer par ne pas interdire les sacrements du Pardon et de l Eucharistie à ces familles blessées. Interdire ces sacrements, c est vouloir d une certaine façon interdire la miséricorde de Dieu dans nos vies. Est-on sûr que Jésus aurait refusé son Pardon et son Eucharistie aux divorcés remariés et aux homosexuels, lui qui a donné son eau vive à la Samaritaine, laissé Judas prendre le pain de la Cène et surtout s est éteint sur ces paroles «Père
pardonne leur». Qui sommes-nous pour décider? D ailleurs, si ces 2 sacrements, qui sont le cœur et l essence de notre Foi quotidienne, sont interdits à vie, à quoi bon rester catholique? Il nous semble important d accueillir ces personnes blessées et qu elles se sentent à travers nous aimées de Dieu et non pas rejetés ou jugées. Dans le cas des mariages interconfessionnels, comment refuser l intercommunion au conjoint de confession chrétienne non-catholique qui souhaite célébrer la communion avec sa famille? Quel message l Eglise souhaite t-elle transmettre aux enfants issus de cette union? Il nous semble que les mariages interconfessionnels chrétiens devraient être considérés comme une chance pour tous ; ils nous montre le chemin de l unité, et ne devraient pas être vus comme un problème vis-à-vis de certains dogmes qui excluent les uns ou les autres de la table de la communion. N 22 Comment l Eglise prend-t-elle en compte la question de le handicap. Cette question est très peu abordée. N 34
N 35-1 Nous sommes parents et nos enfants nous mettent en plein coeur de la réalité d aujourd hui : - Notre deuxième fils et sa compagne ont deux enfants. Ils se sont lancés dans la préparation de leur mariage civil qui aura lieu fin mars. Ils ne voulaient pas se pacser et désiraient vraiment se marier depuis plusieurs années. Leur mariage est une étape où ils s affichent vis-à-vis de nous, de leurs familles et de leur milieu professionnel et amical. - Notre fille a vécu douloureusement la séparation avec son compagnon qui ne voulait pas s engager après 5 ans de vie commune. - Notre fils vit en concubinage «sérieux». Leur couple témoigne d une grande profondeur et d une relation vraie. Ils n ont pas le projet de se pacser et il semble qu ils sont réticents pour se marier à l Eglise. Ils sentent que l Eglise ne reconnait pas leur chemin et les condamne. - Nous nous réjouissons que notre fille vienne de s engager dans des fiançailles. Contrairement à la plupart de leurs amis Ils préparent leur mariage sans envisager de vivre ensemble. Ils sont comme des «dinosaures». Ils ne pourraient pas tenir sans l accompagnement pour les fiancés (rencontre tous les 15j pendant 6 mois) qu ils trouvent dans la communauté du Chemin neuf. - Un jeune couple qui a le désir de se préparer au mariage a un 1er contact dans leur paroisse, perçu douloureusement comme une fermeture. Ils ont eu l impression qu il aurait été préférable de mentir à l Eglise plutôt que de dire en vérité là où ils en étaient. Les situations vécues dans nos familles nous questionnent fortement sur plusieurs points : - La peur de l engagement et allongement de la durée de la vie - La difficulté de l engagement quand on vit dans l immédiateté ou la précarité - Les normes et les modèles ne s imposent plus ou sont rejeté N 35-6 Au sujet du diagnostic anténatal, jeunes parents non informés par leur gynécologue des conséquences que peuvent avoir les bilans sanguins de début de grossesse (proposition interruption de grossesse). Question de la stérilité : la FIV est alors un bienfait, adoption de plus en plus difficile. Sujet intime, difficile à aborder avec les autres pour connaitre les raisons, leurs motivations. Agir au niveau de nos politiques pour que la FIV se fasse sans embryon surnuméraire, comme par exemple en Allemagne. Groupe de réflexion de médecins sur le sujet du diagnostic prénatal avec Mgr Barbarin existe. Informer les chrétiens sur toutes les techniques actuelles et leurs conséquences bénéfiques mais aussi certains effets pervers. - Question pertinente de l Eglise sur l écologie humaine N 42 Dans toutes ces situations il est primordial de voir chaque individu avant tout comme un être aimé de Dieu. L'Eglise se doit d'être accueillante, à l'écoute et pleine d'empathie. Les personnes ne doivent pas être jugées et si elles ont un rôle actif dans la paroisse elles doivent pouvoir le garder. La communauté doit se montrer fraternelle afin de permettre à ces personnes de trouver leur place et d'avancer. Vis à vis des sacrements, seule une prise en compte individuelle de chaque situation permettra le discernement et évitera les sentiments d'exclusions que peut engendrer une position trop dogmatique.
N 48 Comment accompagner des situations difficiles : Écoute et accueil sans jugement -Tirer les conséquences : c est Jésus qui fait le premier pas vers la Samaritaine -Ce qui est indissoluble, c est l amour de Dieu pour l homme. D où le remise en question du refus du sacrement de pénitence aux divorcés. -Faire connaitre les associations qui accompagnent les couples (tous les couples!) et les personnes en difficultés, y compris les familles monoparentales (SEDIRE, Réalliance, - Chrétiens divorcés, CLER, Equipes Notre Dame, Action catholique, Chemin Neuf, ) -Favoriser des temps de prières pour tous, revaloriser la fête de la Sainte Famille. -L Église doit être un lieu d espace et de dialogue, et cela touche toutes les pastorales (caté., funérailles, familles, jeunes.) -Sommes-nous prêts à accueillir des homosexuels, et irions-nous jusqu à répondre à une demande d un temps de prière? N 50 Face aux nombreuses difficultés rencontrées actuellement par les familles difficultés économiques, difficultés pour élever les enfants, charges professionnelles lourdes, divorce. - l Eglise est perçue par notre équipe comme pas assez Evangélique, comme une institution faite d abord pour les «purs», pour «les familles idéales» qui laisse les «impurs» sur le parvis, qui juge avant d écouter et d accueillir, qui reste souvent sans voix face aux situations de séparation et de divorce. L Eglise, que nous voulons bâtir doit : - Accueillir en son sein et accompagner tous ceux qui vivent un parcours difficile : divorce, famille homoparentale sans faire cas de la situation personnelle de chacun (en particulier pour les couples homosexuels), - Valoriser les parcours, qui, après un premier échec, sont porteurs de fruits, - Proposer l accès au sacrement eucharistique à tous les baptisés, après la mise en œuvre d une démarche de réconciliation lorsque nécessaire. - Etre joyeuse, être attractive, donner envie. N 59 Familles monoparentales, célibat consenti ou subi. Là encore, après l accueil, le plus souvent Alpha, la question se pose du service après-vente, de l accompagnement; tutorat? parrainage? fraternité?