DOSSIER DE PRESSE. 3 juillet 2006



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Transcription:

DOSSIER DE PRESSE 3 juillet 2006

Création de l Institut National de l Énergie Solaire (INES) Signature de la convention cadre et du protocole de création de l INES en présence du Ministre délégué à l Enseignement supérieur et à la Recherche le 3 juillet 2006 à Savoie Technolac 2

1/ L INES, une volonté partagée L idée d un Institut National de l Énergie Solaire en Savoie est née en 1998 de la volonté du Conseil général de la Savoie de créer une entité de recherche fédérative en Savoie dans le domaine du solaire, de la volonté de la Région Rhône-Alpes de développer des sites économiquement porteurs, et de l intérêt de l ADEME pour la création d un centre de ressource, de formation et d information régional sur le solaire. L implantation de l INES en Savoie résulte de la volonté politique des élus, de l engagement et de l expertise du tissu associatif et de la présence d industriels pionniers du secteur, rejoints par le CEA, le CNRS, l Université de Savoie et le CSTB, affichant ensemble leur volonté de créer une masse critique pour la recherche et développement du solaire en France. 2/ L INES, trois plate-formes L INES est constitué de trois plate-formes qui travaillent en parfaite synergie : La plate-forme «recherche, développement, innovation industrielle» constitue le cœur des compétences au niveau international. La recherche et l innovation visent à développer les applications solaires thermiques, pour l eau chaude sanitaire, le chauffage et le rafraîchissement des locaux, ainsi que les cellules et les systèmes photovoltaïques pour la production d électricité solaire et l intégration de tous ces dispositifs dans les bâtiments. Les missions de la plate-forme RDI consistent à : - développer des technologies et des produits innovants : améliorer les performances et les coûts de revient des composants, développer des outils de modélisation des phénomènes physiques et de simulation des performances énergétiques des bâtiments et des systèmes, mettre en place des partenariats industriels pour le développement de prototypes et procédés innovants ; - réunir des moyens performants : par la présence de laboratoires de recherche, par la mise en place de méthodes et de logiciels pour le développement de systèmes utilisant l énergie solaire et la conception de maisons et de bâtiments résidentiels et tertiaires, par la création de lignes pilotes pour faciliter le développement puis le transfert industriel. La plate-forme «démonstration» permet de caractériser les matériels et les systèmes : installation de bancs-tests et de plate-formes pour la caractérisation de composants seuls ou de systèmes complets, thermiques et électriques, création de maisons expérimentales au fonctionnement maîtrisé permettant de voir l influence d un produit sur la performance énergétique globale, création de bâtiments de démonstration en fonctionnement réel. La plate-forme «éducation» est chargée de quatre missions : - l information : le site www.ines-solaire.fr propose une palette d outils tels un référentiel 3

des formations, un outil de calcul et de faisabilité, un moteur de recherche par mots clés et une lettre d information «Du Soleil» ; - la formation : l INES assure la diffusion des formations existantes en France et met en place des modules standards ou des cycles sur mesure destinés aux entreprises et aux acteurs professionnels ; - l évaluation : un retour d expérience des installations solaires (thermique et photovoltaïque) est mené afin de mesurer les performances réelles des systèmes mis en place ; - la promotion : l INES et ses partenaires participent à des salons professionnels, comme INTERSOLAR à Freiburg en mai 2006. 3/ Un contexte favorable L INES, au cœur du pôle de compétitivité TENERRDIS (Technologies Energies Nouvelles Energies Renouvelables - Rhône-Alpes, Drôme, Isère, Savoie) Le pôle de compétitivité TENERRDIS réunit en Rhône-Alpes les entreprises, les centres de formation et de recherche publics et privés qui sont concernés par les énergies renouvelables. Sa vocation est d encourager et de labelliser des projets de R&D susceptibles de permettre à la filière de se développer. Les projets portés par TENERRDIS couvrent un éventail de technologies de l énergie allant des plus matures (l hydraulique ou le solaire thermique) aux plus futuristes (les piles à combustible pour l automobile), en passant par celles qui nécessitent des innovations pour être économiquement viables (solaire photovoltaïque, climatisation solaire). L INES constitue la plate-forme solaire du pôle TENERRDIS. C est le cœur d un réseau national qui comprend des entreprises situées dans des régions limitrophes et des laboratoires de recherche dispersés dans toute la France. Un cadre financier exceptionnel La France, comme la plupart des pays actifs dans le développement de l énergie solaire a axé sa politique sur des mesures complémentaires pour favoriser l émergence d un marché domestique ayant un impact réel sur le bilan énergétique national : - l objectif français est de produire, à l horizon 2010, 21 % de son énergie à partir d énergies renouvelables ; - la France a lancé un Plan National de Lutte contre le Changement Climatique (PNLCC) et prône de nouveaux modes de construction ou de rénovation des bâtiments afin qu ils soient très faiblement consommateurs d énergie

- les crédits d impôts de 50 % et la hausse du tarif rachat de l électricité photovoltaïque sont propices au développement des énergies renouvelables. Par ailleurs, en complément des aides apportées par les collectivités locales pour soutenir les particuliers qui font le choix des énergies renouvelables (installations de chauffe-eau solaire individuel, de système solaire combiné individuel, chaudière automatique au bois), la Région Rhône-Alpes et le Conseil général de la Savoie ont décidé de donner un coup de pouce supplémentaire aux projets d équipement solaire des particuliers en créant au 1 er janvier 2006, un guichet unique énergies renouvelables. Son objectif est triple : simplifier les démarches des usagers, apporter une meilleure réactivité aux demandes déposées et réduire le coût et le délai d instruction des dossiers. Un potentiel de croissance et de création d emplois importants En Allemagne comme aux États-Unis ou au Japon, l industrie solaire connaît un taux de croissance annuel record de plus de 35 %. Le potentiel d emplois des énergies renouvelables en France est estimé à 25.000. A titre d exemple, c est ce qu a créé l Allemagne dans le seul secteur du solaire en quatre ans. La recherche solaire française s ancre en Savoie La localisation de l INES sur le site de Savoie Technolac résulte à la fois d une initiative locale et de la conjonction de facteurs uniques en France. L INES est au cœur d un territoire de prédilection qui réunit une majorité d acteurs du solaire ; en effet, l essentiel des industriels de la filière solaire, en particulier photovoltaïque, est installé en Rhône-Alpes : PEM Ferroatlantica à Chambéry, PHOTOWATT à Bourgoin- Jallieu, TENESOL à Lyon, CLIPSOL à Aix-les-Bains, SUNWATT à Annecy. La région concentre plus de 50 % de la production nationale de solaire thermique, grâce notamment au leader français CLIPSOL. Elle constitue également un solide marché avec environ 1.000 installations de chauffe-eau solaire par an et 170 installations de systèmes solaires combinés (soit 35 % du marché national). Rhône-Alpes est le chef de file dans ce domaine en France en raison d une volonté politique et associative forte et ancienne. Au sein de cette région pilote, la Savoie est un département où les initiatives en faveur des énergies renouvelables se multiplient depuis plusieurs années à tous les niveaux : monde associatif (ASDER et HEPSUL), communes et groupements de communes, organismes de logements sociaux... La région dispose d un fort potentiel scientifique et technique dans le solaire photovoltaïque : de grands laboratoires de recherche et des centres de formation sont implantés sur le site de Savoie Technolac ou à proximité (Grenoble, Lyon, Saint-Etienne) - CEA, CNRS, CSTB et Université de Savoie. La région réunit la plus forte concentration de chercheurs ; d ores et déjà, plus de 100 chercheurs issus du CEA, du CNRS et de l Université de Savoie

sont présents à l INES dans des bâtiments de 3.200 m 2. A terme, les activités de l INES, installées dans un nouvel ensemble immobilier totalisant près de 12.000 m 2 accueillera plus de 250 chercheurs, formateurs et industriels. 4/ Les enjeux énergétiques Le contexte Plus de 80 % de l énergie consommée aujourd hui dans le monde est d origine fossile, ce qui conduit à : - une émission massive de C0 2 et de polluants dans l atmosphère entraînant, en particulier, une progression alarmante des gaz à effet de serre et des risques climatiques qui y sont associés, - une forte dépendance énergétique de la France et de l Europe vis-à-vis des pays producteurs d énergies fossiles avec les risques politiques et économiques majeurs que cette dépendance induit, - un épuisement des ressources fossiles, à plus au moins long terme, et la flambée des cours du brut, rendant urgentes la maîtrise des consommations et la diversification des sources d énergie. Les atouts de l énergie solaire Parmi les énergies renouvelables (solaire, hydraulique, éolien, géothermie, biomasse), l énergie solaire occupe une place de premier plan : - par son abondance et sa répartition de manière assez uniforme sur la planète - parce qu elle permet une production délocalisée d énergie électrique et thermique particulièrement favorable, dans tous les pays, à une utilisation dans l habitat et le tertiaire. L énergie solaire est une filière qui croit de 35% par an et représente un fort potentiel d emplois. - parce qu elle est particulièrement adaptée aux usages basse température (eau chaude sanitaire, chauffage d habitation ou de lieux de travail) ; elle repose sur des technologies maîtrisées et commercialisées, même si des gains en terme de rendement et de coûts sont possibles, grâce à la recherche. 6

Les chiffres clés Le solaire photovoltaïque En France, le marché est en forte progression, avec 14.000 chauffe-eau individuels vendus (+ 70 % par rapport à 2004) et une surface totale de capteurs installée de plus de 100.000 m² qui a presque doublé en un an. La production mondiale d énergie photovoltaïque (PV) est aujourd hui de 2 TWh pour une consommation mondiale d électricité de 15.000 TWh. Elle demeure modeste, mais le taux de croissance du parc d installations photovoltaïques dépasse depuis plusieurs années les 30 %. Malgré les coûts encore trop élevés des systèmes, cette progression devrait se maintenir dans le futur entre 20 et 35 % par an. L utilisation de 40 % des surfaces couvertes par des bâtiments existants conduirait à produire, selon les pays, de 20 à 60 % de leur consommation électrique actuelle, sans emprise supplémentaire au sol. Le Japon est actuellement leader mondial pour l équipement en «toits solaires» (860 MW installés au total dont 222 MW en 2003) et la vitalité de ses entreprises, qui se placent aux premiers rangs mondiaux. En Europe, les pays les plus actifs sont l Allemagne (410 MW de capacité totale dont 133 MW en 2003) suivie des Pays-Bas et de l Espagne. Le retard français est d autant plus dommageable que le solaire photovoltaïque peut devenir un élément important de la compétitivité des entreprises françaises et du développement économique, dans un contexte de délocalisation des sources de production énergétique. L enjeu majeur pour la recherche et le développement est la réduction des coûts des systèmes. Le solaire thermique Dans ce domaine, la France installe chaque année 60.000 m 2 de capteurs. Ce marché est en pleine expansion. La moyenne varie entre 550.000 et 900.000 m 2 par an en Allemagne, 150.000 à 220.000 m 2 par an en Autriche. Trois segments de marché devraient être très favorables au développement thermique : la villa individuelle, l habitat collectif et le tertiaire. Le développement de ce marché passe par un soutien national plus fort aux industries existantes : - une politique de prix incitative, - la professionnalisation d un plus grand nombre d acteurs et intervenants, - une aide à l innovation pour diminuer les coûts et les freins. 7

Solaire thermique 2002 2003 2004 2005* Evolution 2004/2005 Quantité de CESI installés/an Quantité de SSC installés/an ECS collective (m²/an) Marché total (m²/an) SSC : système solaire combiné CESI : chauffe-eau solaire individuel ESC : eau chaude sanitaire collective Source : Enerplan/ADEME - chiffres provisoires Evolution 2002/2005 3 700 5 400 8 150 14 000 + 72% + 278% 420 400 600 1 800 + 200% + 328% 4 000 8 000 8 850 15 000 + 69% + 275% 27 320 38 840 50 340 106 400 + 92% + 290% 5/ La convention cadre Objet La convention cadre du 3 juillet confirme les engagements pris par les différents partenaires de l INES. Elle précise les objectifs de l Institut, les modalités de sa réalisation et de son financement, la liste des conventions spécifiques à établir pour sa mise en œuvre. Le Conseil général de la Savoie et le Conseil régional Rhône-Alpes mettent à disposition de l INES des bâtiments et équipements. Elles apportent chacune 15 millions d euros sur trois ans pour un investissement global de 60 millions d euros. Des financements publics seront sollicités pour contribuer au financement des projets de recherche, notamment à travers la labellisation de projets instruits par le pôle de compétitivité TENERRDIS. Les signataires confirment leur volonté de créer, sur le site de l INES, des laboratoires communs avec les industriels souhaitant rejoindre la plate-forme de «recherchedéveloppement-innovation». 8

Calendrier Sur le plan opérationnel, la montée en puissance de l INES se fera en trois phases : - 2005-2007 : regroupement des acteurs de l INES sur différents sites, notamment dans les bâtiments temporaires de 3.200 m 2 à Savoie Technolac - 2007-2009 : construction d un nouvel ensemble immobilier sur 12.000 m 2 à Savoie Technolac - en 2009 : date limite pour l adoption de la structure juridique. Comité de pilotage Son rôle est de définir les objectifs et moyens de l INES et de s assurer de leur mise en œuvre. Ses 26 membres sont répartis dans deux collèges : - un collège des établissements de formation et de recherche, partenaires-fondateurs ou associés : CEA, CNRS, CSTB, Université de Savoie - un collège des financeurs publics : Région Rhône-Alpes, Conseil général de la Savoie et Ministère de l Enseignement supérieur et de la Recherche. 6/ Le protocole Outre la convention cadre, les partenaires de l INES signent le 3 juillet un protocole prévoyant l intégration de nouveaux partenaires au sein de l INES. Ce protocole précise, entre autres, que l INES a également vocation à coopérer avec d autres réseaux de recherche. Il mettra ses moyens d essais à la disposition de la communauté scientifique et industrielle concernée, dans le cadre de contrats spécifiques conclus à cette fin par les partenaires. 9

La Savoie, département pionnier en matière d énergie solaire accueille l INES La Savoie a fait le choix depuis quinze ans des énergies nouvelles. Elle est aujourd hui le département pilote en matière d énergie solaire. En 1987, sous l impulsion de Michel Barnier, son Président, le Conseil Général de la Savoie met en place le premier plan départemental pour l environnement en France, qui accorde une large place aux problèmes d énergie. En 1991, le Département impose aux collectivités locales de comparer dans toutes constructions nouvelles, l intérêt économique et environnemental des énergies alternatives (solaire, hydraulique, bois ) par rapport aux sources classiques (fuel, gaz, électricité). A partir de 1994, cette obligation est étendue aux constructions décidées par les offices HLM. La même année, le Département lance avec l ADEME (Agence de l Environnement et de la Maîtrise de l Energie) et EDF un programme pilote auprès des particuliers et des collectivités pour la maîtrise de la consommation d énergie. Parmi les actions entreprises, une campagne en faveur de l emploi des lampes fluo-compactes aboutit à une hausse de 100% des achats de lampes à faible consommation par les savoyards. En 1998, Michel Barnier et Pierre Radanne, Président de l ADEME, lancent l idée d un Institut National de l Energie Solaire et Jean-Pierre Vial, alors Président de Savoie Technolac et de l Agence Économique de la Savoie, pilote les études et mobilise les partenaires. En 2002, l Association pour la création de l Institut National de l Energie Solaire avec l ADEME et le Conseil Régional Rhône-Alpes est créée. Depuis 1999, le Conseil général de la Savoie, la Région Rhône-Alpes et l ADEME accordent aux collectivités et aux particuliers d importantes subventions pour l installation d équipements solaires. Ces subventions pour les particuliers peuvent désormais atteindre jusqu à 50% du surcoût engendré par l utilisation d énergies renouvelables des équipements. La Savoie, 1 er département français pour le solaire thermique Les systèmes solaires combinés installés en Savoie, qui réalisent le chauffage et l eau chaude sanitaire des bâtiments, augmentent au rythme d environ 55 installations par an. La surface cumulée de capteurs installés atteint 20.000 m² en 2006. Ce chiffre classe la Savoie au 1 er rang français avec l Alsace. Avec 36 m² pour 1.000 habitants, la Savoie est dans la moyenne des pays de l Union européenne (37,3 m²), en avance sur la moyenne française de 12 m², mais loin des 334 m² pour 1.000 Autrichiens. A noter le fort développement des installations solaires thermiques dans l habitat collectif. 10

Le solaire photovoltaïque raccordé au réseau, en fort développement Les installations solaires photovoltaïques connaissent, après des débuts difficiles, un véritable boom. Aujourd hui les technologies sont au point même si une augmentation du rendement des cellules est attendue. Une hausse des conditions tarifaires de rachat de la production d électricité ainsi produite devrait permettre un développement rapide de la filière. En Savoie, 35 installations ont été réalisées en 2003 et 26 en 2004. Le parc installé représente aujourd hui une puissance de 582 Wc pour 1.000 habitants. En France, le parc photovoltaïque installé représentait 21,7 MWc fin 2003 et 27,7 MWc fin 2004 soit 360 Wc pour 1.000 habitants. 11

Rhône-Alpes apporte une contribution décisive à la création de l INES (Institut National de l Energie Solaire) Rhône-Alpes est une grande région de recherche, industrielle et de production d énergies, employant plus de 100 000 professionnels dans ce secteur. La plupart des industriels français du domaine du solaire, et en particulier de la filière photovoltaïque, sont présents en Rhône-Alpes. Pour s engager dans cette volonté de développer les énergies renouvelables, un plan régional et 21 mesures ont été adoptées à l unanimité en avril 2005. Ces mesures servent des objectifs ambitieux. C est ainsi que la Région prévoit de soutenir financièrement l installation, d ici à 2010, de 150.000 mètres carrés de panneaux solaires thermiques. En matière d énergie solaire photovoltaïque, la Région vise l installation de 120.000 mètres carrés de capteurs pour rattraper le retard français en matière d équipement. Plus largement, cette filière représente, selon le Syndicat des Energies Renouvelables 75.000 emplois nouveaux d ici 2010, dont 10.000 dans notre région. Ce retard concerne également le volet industriel et l effort de recherche. C est pourquoi la Région Rhône-Alpes s est engagée dans une démarche volontariste, aux côtés d autres collectivités, pour favoriser l émergence d un institut national dédié à l énergie solaire. Dans ce contexte, l INES vise à porter le dispositif français de Recherche et de Développement sur l énergie solaire au meilleur niveau de compétitivité Internationale. Ce projet porté par la Région Rhône-Alpes, le Département de la Savoie, et l Université de Savoie, pour constituer l INES sur le technopôle de Savoie Technolac près de Chambéry, a été soutenu par les organismes nationaux de recherche à savoir le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et le Commissariat à l Energie Atomique (CEA), en liaison avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et en concertation avec l Etat. L INES a vocation à regrouper la grande majorité des acteurs français du domaine de l énergie solaire. Il sera constitué de trois plates-formes complémentaires et en parfaite synergie et cohérence : «Recherche / Développement / Innovation industrielle», «mise en situation, évaluation et démonstration des produits et procédés», et «enseignement et formation». 12

Dans le cadre de sa mission de développement de l énergie solaire, l INES met en œuvre une infrastructure de support aux pôles «recherche Développement et Innovation» et «formation information» avec le soutien de la Région. L INES a ainsi vocation d être un soutien à l innovation pour les acteurs économiques (industriel, installateurs, ), et un promoteur de l énergie solaire. La Région a voté une première subvention de 5 millions d euros, sur un total de 15 millions d euros, pour la mise en place d une première plateforme d étude sur la purification du silicium pour l industrie photovoltaïque (dite PHOTOSIL), élément essentiel et préliminaire au développement indispensable d une industrie photovoltaïque en France. La Région Rhône-Alpes soutien largement le Cluster de recherche «énergies renouvelables et efficacité énergétique le Cluster économique «Eco-Energies» et le pôle de compétitivité «TENERRDIS», dont l INES est un des piliers. 13

Le CEA, principal acteur français de la R&D dans les nouvelles technologies de l énergie Solaire photovoltaïque et énergie dans le bâtiment Acteur majeur en matière de recherche, de développement et d innovation, le CEA intervient dans trois grands domaines : l énergie, les technologies pour l information et la santé, et la Défense. A travers la diversité de ses programmes, il poursuit deux objectifs majeurs : devenir le premier organisme européen de recherche technologique et garantir la pérennité de la dissuasion nucléaire. Ses atouts pour y parvenir : une culture croisée ingénieurs - chercheurs, propice aux synergies entre recherche fondamentale et innovation technologique ; des installations exceptionnelles (supercalculateur, réacteurs de recherches, grands instruments de la physique, lasers de puissance ) ; enfin, une réelle implication dans le tissu industriel et économique. 14

Implanté sur 9 centres répartis dans toute la France, le CEA bénéficie d une forte insertion régionale et de solides partenariats avec les autres organismes de recherche, les universités et les collectivités locales. Afin de favoriser le transfert des connaissances, il accorde une importance particulière à l enseignement et à l information du public. Reconnu comme un expert dans ses domaines de compétences, le CEA est pleinement inséré dans l espace européen de la recherche et exerce une présence croissante au niveau international. Agissant en tant que soutien à l effort français de diversification énergétique, le CEA est le principal acteur de la recherche et du développement dans les domaines de l hydrogène et de la pile à combustible (principalement pour les transports) ainsi que du solaire photovoltaïque et de la maîtrise de l énergie pour le bâtiment. Plus de 250 chercheurs participent à ces programmes de R&D au sein du Liten (laboratoire d innovations pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux. Concernant le solaire photovoltaïque, le CEA concentre ses efforts sur l ensemble de la filière, cellules, modules et systèmes et stockage de l énergie. Les enjeux : améliorer le rendement de conversion de l énergie lumineuse et abaisser le coût de fabrication des cellules photovoltaïques ; réduire le coût du stockage, optimiser la gestion d un système complet et intégrer le photovoltaïque dans les systèmes énergétiques. Les principaux partenaires industriels du CEA sont Photowatt, EDF, TENESOL, Schneider Electric, SAFT, Accus Clément, etc. En 2003, le CEA s est doté, avec le soutien financier de l Ademe, d une plateforme technologique RESTAURE qui intègre tous équipements nécessaires à la fabrication de cellules photovoltaïques en silicium cristallin de haut rendement et de grande surface. Pour améliorer l efficacité de la R&D dans l énergie solaire, jusque là trop dispersée, et créer les conditions d une nouvelle dynamique dans ce secteur en France, le CEA a appuyé la création de l Institut National de l Energie Solaire (INES) à Chambéry, en partenariat avec le CNRS et le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Signe de sa très forte implication, le CEA y a déjà transféré une quarantaine de chercheurs permanents. Il y concentrera, d ici la fin de l année 2006, la plus grande partie de ses équipes et moyens technologiques concernés par le solaire et l efficacité énergétique. Outre les travaux sur le photovoltaïque, le CEA apportera aussi ses fortes compétences dans le domaine des échanges thermiques, ceci afin d aider à l innovation dans le domaine du solaire thermique et de l énergétique des bâtiments. Ici encore, le CEA joue un rôle primordial d interface entre la recherche fondamentale et le monde industriel. 15

Le cnrs et l Institut National de l Énergie Solaire (INES) Le Centre National de la Recherche scientifique (CNRS) est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du ministère chargé de la Recherche. Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société. Avec 26.000 personnels permanents (chercheurs, ingénieurs, personnels techniques et administratifs) et 4.000 personnels non permanents (post-doctorants, etc.), un budget en 2006 de 2.738 milliards d euros dont 494 millions d euros de ressources propres, une implantation sur l ensemble du territoire national et à l étranger, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s appuyant sur plus de 1200 unités de recherche. Le CNRS contribue à l effort de recherche visant à la réduction de la dépendance énergétique de la France et à celle des émissions de gaz à effet de serre. A cet effet, il a lancé en 2002 un programme de recherche sur l énergie dans lequel il se préoccupe en particulier de la maîtrise de l énergie dans le domaine du bâtiment, en optimisant l usage de l énergie solaire (photovoltaïque, thermique), avec notamment pour objectif de contribuer à l émergence d un bâtiment dit «zéro énergie». Le CNRS s est donc engagé dans la création de l Institut National de l Energie Solaire (INES) à Chambéry. Cet Institut offre, en effet, l opportunité de renforcer la structuration de ses moyens humains et la mutualisation des moyens matériels. Il lui permet également de renforcer la dynamique lancée par le programme Energie avec : - la mise en place à Chambéry d un centre «Énergie solaire et bâtiments» à visibilité internationale bénéficiant d équipements importants, - l organisation d un réseau de laboratoires sur le territoire national et, en particulier, à Grenoble, Lyon et Perpignan autour de la thématique «Énergie solaire et bâtiment». Le CNRS est particulièrement concerné par les recherches sur : - la production d énergie électrique et thermique, leur stockage, leur gestion au service du bâtiment ; - le développement du photovoltaïque (en particulier les cellules organiques) ; - la thermique du bâtiment prise dans son ensemble avec une approche systèmes et modélisation. 16

L interaction se fera autour de trois plates-formes : «Formation / Information» (1), «Recherche, développement et innovation» (2) et «Démonstration» (3). Les sept chercheurs du CNRS mobilisés aux côtés des personnels de l Université de Savoie (26 personnes) sur le site «Technolac» travaillent essentiellement sur la plate-forme «Recherche, développement et innovation» (RDI), mais sont intéressés par les synergies avec les deux autres plates-formes. Une équipe de recherche dépendant du Laboratoire des matériaux organiques à propriétés spécifiques (LMOPS), unité mixte de recherche CNRS Université de Chambéry (UMR 5041), rejoindra le site «Technolac» dès la livraison des nouveaux bâtiments et travaillera plus particulièrement sur la filière «Photovoltaïque organique». Dès à présent, une expérience importante est en cours autour du projet «Photosil» qui consiste à mettre au point la purification par plasmas du silicium métallurgique. En effet, l industrie photovoltaïque mondiale connaît un taux de croissance annuel supérieur à 30 %, en raison de la forte demande pour la production de cellules. Le projet «Photosil» est destiné à étudier la faisabilité d une filière autonome d approvisionnement en silicium de charge à partir de silicium métallurgique. Le procédé envisagé est totalement nouveau et résulte de l intégration de deux procédés complémentaires : la purification par le couplage plasma - induction du silicium métallurgique, et la coulée en ligne de lingots. Le CNRS, au travers de son laboratoire propre «Élaboration par Procédés Magnétiques» (EPM) de Grenoble, développe trois brevets sur ce thème (dont un en co-propriété) et est associé, avec Péchiney Électro-métallurgie, sur le site de Chambéry, à la mise en place, dans un bâtiment financé par la Région et le Département, d un pilote pré-industriel pour déterminer la viabilité du procédé. Le matériau produit par le pilote sera testé sur la plateforme du CEA. Ceci illustre parfaitement la synergie qui se construit autour de l INES. 17

Le CSTB en bref Créé en 1947, le CSTB est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle du ministre du Logement, Direction Générale de l Urbanisme, de l Habitat et de la Construction. Avec, pour finalité, l amélioration du bien-être et de la sécurité des bâtiments et leur environnement, le CSTB exerce quatre métiers complémentaires. - La recherche appliquée à tous les domaines de la construction, y compris l environnement urbain, la santé, les sciences de la communication, de l économie et du social. - La consultance de haut niveau et l expertise pour résoudre les problèmes d intérêt public, favoriser les dynamiques d innovation industrielle, architecturale et sociologique dans les domaines suivants : acoustique, thermique, éclairage, environnement climatique, réalité virtuelle, sécurité, durabilité, hygiène, santé et environnement, économie - L évaluation, les essais et la certification sur les produits : évaluation de risques ; évaluation qualitative de produits et de procédés de construction innovants ; essais de matériaux et de composants ; essais acoustiques, thermiques, mécaniques, tests de résistance au feu ; certifications pour les produits innovants et traditionnels ; certifications de professionnels du bâtiment (architectes, maîtres d ouvrage, promoteurs constructeurs ) ; certification HQE (Haute qualité environnementale) pour les bâtiments tertiaires. - La diffusion du savoir. Impliqué dans de nombreux programmes de recherche nationaux et européens, le CSTB occupe une position de leader dans le développement des nouvelles technologies de l information et de la communication appliquées au secteur de la construction. Il propose à l ensemble des professionnels du bâtiment une gamme complète de nouveaux services et produits d information. Associés à ses domaines d expertise, ses métiers lui permettent une approche globale du bâtiment, élargie à son environnement urbain, aux services et aux nouvelles technologies de l information et de la communication. Avec ses filiales CertiVéa (pour la certification des acteurs et des ouvrages), ACOUSTB (pour les études d environnement acoustique), CEQUAMI (pour la certification NF Maison Individuelle) Aérodynamique Eiffel (pour l aérodynamique appliquée et l aéraulique industrielle), le CSTB est un établissement à la pointe de l innovation dans le domaine de la construction. 18

L engagement du CSTB dans l INES Aujourd hui, la recherche et l innovation accordent une nouvelle place (une juste place) aux énergies solaires, et notamment au solaire photovoltaïque. La création de l Institut National de l Energie Solaire en est la concrétisation. Le CSTB, déjà engagé dans la recherche sur les énergies solaires (solaire thermique) sur son site de Sophia-Antipolis, a souhaité travailler aux côtés de partenaires prestigieux. L alliance entre le CNRS, le CEA et le CSTB est parfaitement complémentaire. 19

Université de Savoie La venue de François GOULARD, ministre délégué à l Enseignement Supérieur et à la Recherche, le 3 juillet 2006 au Bourget-du-Lac, officialise la mise en place de l Institut National de l Energie Solaire (INES). La création de l INES permet à la France de se doter d une structure d une visibilité internationale et de porter le dispositif français de RDI sur l énergie solaire au meilleur niveau de compétitivité internationale. L Université de Savoie et le CNRS participent conjointement à cette création en s engageant, en collaboration avec le CEA et le CSTB, dans les projets de recherche et d innovation de l INES. Une quarantaine d enseignants-chercheurs, de chercheurs, de doctorants et de personnels techniques sont déjà intégrés dans le projet. Deux laboratoires de l université de Savoie sont particulièrement impliqués : le Laboratoire des Matériaux Organiques à Propriétés Spécifiques (LMOPS), dans le domaine du photovoltaïque organique, et le Laboratoire d Optimisation de la Conception et Ingénierie de l Environnement (LOCIE), dans le domaine du solaire thermique. L Université de Savoie participe également aux travaux de l association «INES Education» dont l objectif est de promouvoir l énergie solaire en France et au niveau international par la formation et l information de tout type de public. L ouverture d une filière d ingénieurs «Environnement, Bâtiment, Energie», la création récente de l Ecole Polytechnique de l Université de Savoie (EPU) née de la fusion de l ESIGEC et de l ESIA, confortent la contribution de l Université de Savoie à l Institut National de l Energie Solaire. Roman KOSSAKOWSKI Vice-Président du Conseil Scientifique de l Université de Savoie 20