Jean-François Laguionie, Le Tableau (2011)

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Transcription:

Formation Tous au cinéma 17 et 18 novembre 2015 Jean-François Laguionie, Le Tableau (2011) David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 1

Pistes pour la séance préparatoire -Analyse de l affiche : Voir dossier élève et dossier Collège au cinéma p. 1 : «s évader du cadre...» Mais aussi réflexion sur la création et le rapport au réel. Le tableau copie-t-il le réel ou produit-il un nouveau réel? Débat possible avec les élèves. Lola a conscience de son existence en tant que personnage. Voir en prolongement un extrait du dernier roman de Laurent Binet, La septième fonction du langage, Grasset 2015. David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 2

Par ailleurs, Lola, personnage de l histoire, en est aussi la narratrice, ce qui permet d envisager un travail sur la personne narrative et les différents statuts du narrateur (cf. Genette, Figures III, en lien avec les programmes du cycle 4 des approfondissements 1 ). -Analyser un tableau de Kandinsky pour introduire la question des formes géométriques et des couleurs en peinture. Exemple : Jaune, rouge, bleu (1925) Ouvrage de référence de Kandinsky : Du Spirituel dans l art et dans la peinture en particulier, 1911. Voir présentation de l ouvrage : https://fr.wikipedia.org/wiki/vassily_kandinsky Analyse du tableau : http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-kandinskyjaune-rouge-bleu/ens-kandinsky-jaune-rouge-bleu-part1.html#jaune 1 Voir p. 9 et p. 11 des programmes : «initiation à la grammaire de l énonciation» David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 3

Sur Kandinky et la naissance de l art abstrait, voir vidéo du Centre Pompidou : http://www.dailymotion.com/video/x9gwmw_centre-pompidou-kandinsky-et-l-art_creation Activité possible avec les élèves : interroger leurs représentations en matière de symbolique des couleurs. Les confronter aux propositions de Kandinsky David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 4

Prolongements possibles I- Analyse d une séquence : la bataille des couleurs Voir dossier collège au Cinéma pp. 16-17 II- Travail autour des personnages : quels types et symbolique des couleurs? Voir dossier p. 10. III- Travail sur les références picturales : un corpus Modigliani, Portrait de Jeanne Hébuterne, 1919 Brancusi, La muse endormie, 1909-10 David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 5

Piranèse, Prisons, Planche XIV, 1761 Escher, Relativité, 1953 Van Gogh, Autoportrait, 1887 Manet, Le joueur de Fifre, 1866 David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 6

Chagall, Dans mon pays, 1943 Chirico, Piazza d Italia, 1913 Antoine-Jean Gros, la Bataille d Aboukir, 1799 David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 7

Activité(s) possible(s) à partir de ces références? En particulier en lien avec le programme HDA (rappel des périodes et des thématiques) : -Etude d une de ces œuvres (en amont/en aval du film) -Réflexion sur les genres picturaux : peinture de bataille, marine, portrait... Voir dossier p. 17. -Rapprochement justifié de plusieurs œuvres -Travail de recherche en aval du film à partir de noms d artistes communiqués par l enseignant(e) : Trouvez des œuvres de Brancusi, Modigliani, Piranèse, etc. faisant écho au film -Exemple d activité d écriture à partir de Van Gogh (autoportrait dialogué) Voir document joint, extrait de Jean-Louis Vidal, La chambre de Vincent, Ecrire avec les peintres, Gallimard Education. IV- Travail sur l Intertextualité, par exemple en lien avec la rêverie sur l eau -Focus théorique Ouvrage de référence : Bachelard, L eau et les rêves, 1942 Présentation de l ouvrage sur le site de l éditeur José Corti : À l écoute de l eau et de ses mystères, Gaston Bachelard entraîne son lecteur dans une superbe méditation sur l imagination de la matière. Son domaine s élargit, le philosophe se laissant davantage guider par les images des poètes, s abandonne à sa propre rêverie. Des eaux claires, brillantes où naissent des images fugitives, jusqu aux profondeurs obscures, où gisent mythes et fantasmes. Avec L eau et les rêves, la méthode de Bachelard s assouplit il ne s agit plus d une psychanalyse, mais, comme l indique le sous-titre, d un "Essai sur l imagination de la matière", en même temps que son domaine s élargit et que le philosophe se laisse davantage guider par les images des poètes, s abandonne à sa propre rêverie. L ouvrage suit une progression vers la profondeur, vers la substance. Commençant par les images qui "matérialisent mal", les eaux claires, brillantes, qui donnent naissance à des images fugitives et faciles, Bachelard aborde ensuite les eaux dormantes, en utilisant particulièrement les passages de l œuvre de Poe où revient le thème, chez lui obsessionnel, de l eau lourde, de l eau de mort, ce qui le conduit au fleuve des morts (complexe de Caron), au noyé qui flotte (complexe d Ophélie). Dans les "eaux composées", Bachelard traite de l équilibre des liqueurs, de l eau qui brûle, de l eau pénétrée par la nuit, de la terre imbibée d eau. Remontant vers les archétypes symboliques, il montre l eau, le liquide comme nourrissants, abreuvants et souligne leur caractère maternel, féminin. L eau est aussi lustrale, moyen de purification ; il existe une "morale de l eau". Deux chapitres, consacrés à la "suprématie de l eau douce" et à l "eau violente", précèdent la conclusion qui évoque l eau murmurante, l eau qui parle. David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 8

Voir aussi émission «La vie rêvée de Gaston Bachelard : l eau» http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-la-vie-revee-degaston-bachelard-34-l-eau-2015-09-0 -Textes : Ophélie I Sur l onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir; Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir. Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par les eaux; Les saules frissonnants pleurent sur son épaule, Sur son grand front rêveur s inclinent les roseaux. Les nénuphars froissés soupirent autour d elle; Elle éveille parfois, dans un aune qui dort, Quelque nid, d où s échappe un petit frisson d aile : Un chant mystérieux tombe des astres d or. II Ô pâle Ophélia! belle comme la neige! Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté! C est que les vents tombant des grands monts de Norwège T avaient parlé tout bas de l âpre liberté; C est qu un souffle, tordant ta grande chevelure, A ton esprit rêveur portait d étranges bruits; Que ton cœur écoutait le chant de la Nature Dans les plaintes de l arbre et les soupirs des nuits; David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 9

C est que la voix des mers folles, immense râle, Brisait ton sein d enfant, trop humain et trop doux ; C est qu un matin d avril, un beau cavalier pâle, Un pauvre fou, s assit muet à tes genoux! Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre folle! Tu te fondais à lui comme une neige au feu : Tes grandes visions étranglaient ta parole Et l infini terrible effara ton oeil bleu! III Et le poète dit qu aux rayons des étoiles Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis, Et qu il a vu sur l eau, couchée en ses longs voiles, La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys. Arthur Rimbaud, Recueil de Douai Autre extrait : Carole Martinez, La terre qui penche, Gallimard, 2015, pp. 11-12 La vieille âme A tes côtés, je m émerveille. Blottie dans mon ombre, tu partages ma couche. Tu dors, ô mon enfance. Et, pour l éternité, dans la tombe, je veille. Tout aurait dû crever quand tu as gagné ton trou, gamine. Au lieu de quoi, la vie a dominé, sans joie. Seule la rivière a tenté quelque chose pour marquer ton départ, ma lumineuse. Dans la brume du petit matin, elle a soudain figé ses eaux vertes tout du long, si bien qu en amont de la Furieuse, les aubes des moulins se sont arrêtées de tourner, comme engluées dans du métal fondu. Dès que l haleine humide et claire qui la nappait de vapeurs nocturnes est remontée à flanc de coteaux jusqu à se dissoudre tout à fait dans la chaleur du jour, dès que la rivière est apparue, nue, débarrassée de ses longs voiles laiteux, les meuniers de la vallée ont découvert que la Loue enchanteresse s était changée en miroir : plus rien ne bougeait dans son lit que le reflet du monde des berges et celui des nuages épars de mai. Alors, à mesure que le jour s est déplié sur cette terre qui penche, la vie du dehors s est laissé prendre au piège de sa propre image, étonnée de se voir des contours si nets à la surface des eaux mortes et inquiétantes qu aucune ondulation ne venait plus troubler. La Loue faisait silence et, jusqu à ce que les cloches aient sonné sexte, on n a plus entendu le moindre clapotis contre les pierres. Chut! Chut! Même dans les pentes raides des gorges, qui, jamais jusque-là, ni de nuit, ni de jour, n avaient cessé leurs papotages, les langues d eau, saisies en pleine course, s étaient tues. Chut! Chut! David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 10

Rien ne semblait pouvoir briser le sortilège qui avait pétrifié la rivière. Car c était bien de cela qu il s agissait, de quelque enchantement! Ce matin qui a suivi la fin de notre histoire, mon éclatante, le vent lui-même a renoncé à remuer la surface plombée de la Loue. Aucune de ses caresses ne pouvait froisser l enveloppe, lisse à pleurer, de la belle serpente. Nul sillage ne ridait cette étrange peau de métal qu elle s était forgée en une nuit. Ni frisson sous les ongles des araignées d eau, ni tressaillement aux frôlements bleus d une libellule, ni efflorescence sous les branches basses. La Loue ne prenait plus plaisir à lécher ses berges, plus de va-et-vient sur le sable ou la pierre, plus d ondoiements dans sa chevelure d algues, plus de soupirs, plus un souffle. Rien ne scintillait à sa surface. Le soleil, qui se faufilait entre les arbres pour le rejoindre, se glaçait à son contact. L astre était réduit à un cercle blanc, sans feux. De quelle douleur espérait-elle se prémunir en métamorphosant sa nudité en armure, alors qu aucune lame n aurait pu la blesser, la trancher, la désunir? Tous ceux, qui pour leur malheur, se sont interrogés en regardant la rivière arrêtée ce matin de mai, tous ceux-là, comme épris de leur image, sont restés, fascinés, au bord du gouffre dans lequel a fini par vibrer un monde second où ils avaient leur place, un autre monde dont la surface de la Loue leur montrait la voie. Il faut les comprendre ces rustres qui jamais ne s étaient vus au miroir et qui observaient les détails de leurs traits et leur stature pour la première fois. Quelle surprise! Quel ravissement! Et même les plus laids n ont plus bougé, attendant face à eux-mêmes, sans comprendre. Comme les hommes sont attentifs quand on leur parle d eux! Retrouvez l ensemble des documents à l adresse suivante : http://www.aefe-proche-orient.net/tous-au-cinema David Métivier, EEMCP2 français, zone Proche-Orient, AEFE Page 11