Chapitre 1 : La construction historique des relations professionnelles Léonard Moulin Université Paris 7 Diderot 2015/2016 1 / 14
1 1848-1880 : Industrialisation et syndicalisme de métier 2 3 4 5 6 2 / 14
RU seul pays industrialisé (tissage de coton, acier, mines et mécanique). 1851 : les ouvriers de la mécanique créent un syndicat national négociation d une grille de salaires. D autres syndicats se créent et des associations d employeurs voient le jour négociations collectives. Le gouvernement britannique n intervient pas. 1868 : Trade Union Congress (TUC). Sur le continent les syndicats sont moins développés. Influence du modèle britannique sur le reste du continent. Syndicats nationaux / syndicalisme de métiers. 3 / 14
Le cas de l Allemagne Le cas des pays latins Le cas du Royaume-Uni Processus de formation de la classe ouvrière entre les trois ensembles européens (Slomp, 2000). Le mouvement ouvrier est un mouvement politique. 1890 : comité général des syndicats allemands. Revendications pour le suffrage universel. Syndicalisme de métier à des fédérations d industrie. Passage d une attitude révolutionnaire à une pratique parlementaire négociations collectives. Peu à peu les syndicats conquièrent leur indépendance vis-à-vis du parti. Premières législations sociales. 4 / 14
Le cas de l Allemagne Le cas des pays latins Le cas du Royaume-Uni Syndicalisme très différent du modèle allemand : contraintes géographiques ; facteur politique : contourner le parlement. La paix sociale n est pas un objectif (stratégie minoritaire ). Lutte économique et politique sont imbriquées. Pas de négociations collectives. 5 / 14
Le cas de l Allemagne Le cas des pays latins Le cas du Royaume-Uni Schéma très différent du continent : syndicalisme par métier. Politisation du mouvement ouvrier. Création du Labour Party. Objectif : empêcher les interventions gouvernementales ou judiciaires dans les relations professionnelles. 6 / 14
Révolutions russes + grèves = obtention du suffrage universel (pour les hommes). Pays germaniques : domination des sociaux-démocrates dans les syndicats. Pays latins : scission entre les socialistes réformistes et les socialistes révolutionnaires et les communistes. Des confédérations d employeurs se créent. Négociations collectives (dans les pays germaniques). 1919 : création de l OIT. Années 1920 : journée de 8h. 7 / 14
Syndicats interdits. Rassemblement des socialistes et des communistes (ex. le Front Populaire). Exploration de nouvelles voies pour obtenir la paix sociale. Reconstruction : pilotage de l économie par l État. Vague de nationalisation dans de nombreux pays. Extension de la sécurité sociale (Beveridge). 8 / 14
Déplacement de l activité industrielle (par secteur et géographique). Plein emploi, w, G,... Les syndicats agissent pour plus d égalité. Convergence entre les SRP germaniques et latins (développement des négociations collectives). Interruption de cette période en mai 68. Augmentation du nombre de grèves en Europe. 9 / 14
L évolution du marché du travail Les répercussions pour les syndicats Situation politiques et économiques L effondrement du communisme Dans les années 70 les syndicats critiquent la rationalisation, mais peu de contestations. Trois mutations : le passage du travail manuel au travail non manuel dans l industrie ; le développement des services marchands ; la croissance des services non marchands. Deux facteurs ont affecté le salariat européen : la féminisation des emplois ; la croissance du nombre de travailleurs immigrés. 10 / 14
L évolution du marché du travail Les répercussions pour les syndicats Situation politiques et économiques L effondrement du communisme 1 Diminution du nombre d adhérents : les employés se syndiquent moins que les ouvriers ; les femmes se syndiquent moins que les hommes ; les immigrés se syndiquent moins que les autochtones. Changement de discours des syndicats : bénéfices privés. 2 Fédérations des secteurs industriels < syndicats d employés et du secteur public. 3 Développement de nouvelles confédérations qui menacent le monopole traditionnel. La diminution du nombre de syndiqués affecte la capacité des syndicats à être présents et actifs ce qui freine (i) le recrutement et (ii) la mobilisation. 11 / 14
L évolution du marché du travail Les répercussions pour les syndicats Situation politiques et économiques L effondrement du communisme Évolution du vote : être membre d un syndicat et voter social-démocrate ne vont plus de pair. Pays Conséquence All Les votes des nouveaux salariés se reportent entre sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates, libéraux et conservateurs (et abstention) RU Vote des travailleurs pour le Conservative Party Élection de Thatcher en 1979 Suède Élection d un gouvernement conservateur 1976...... Évolution du sentiment d appartenance. 12 / 14
L évolution du marché du travail Les répercussions pour les syndicats Situation politiques et économiques L effondrement du communisme Échanges gouvernements-syndicats-employeurs pour sortir de la crise (stagflation, chômage...). Syndicats préconisent des pol keynésiennes pour u. Les employeurs privilégient la lutte contre l inflation. Avec augmentation des déficits publics logique néolibérale se développe : trop d entraves au marché ; indemnités chômage trop élevées ; salaire minimum trop élevé ; impôts trop élevés. Vague de dérégulation et de privatisation dans les années 1980-1990. Opposition des syndicats mais les gouvernements ne cherchent plus le consensus réduction des déficits. 13 / 14
L évolution du marché du travail Les répercussions pour les syndicats Situation politiques et économiques L effondrement du communisme Changements encore plus brutaux en Europe centrale : économie de marché, privatisation... Deux configurations : 1 les syndicats communistes se sont transformés en syndicats post-communistes (s inspirant des mouvements sociaux-démocrates) ; 2 des nouvelles organisations sont apparues à côté des organisations communistes. 14 / 14