PRESENTATION GENERALE DU CNES/CSG



Documents pareils
UN LANCEMENT POUR L INTERNET ET POUR LA METEOROLOGIE

Un lancement pour des clients prestigieux

Dossier. J0 à Jupiter. Salle mythique s'il en est, pour tous ceux qui ont déjà eu

Un lancement pour Intelsat et pour Optus

ARIANESPACE VOL 126. PREMIER LANCEMENT DE L ANNEE 15 ème lancement pour PanAmSat

KOUROU. Juillet 2013 ARIANE 5. Données relatives au Vol VA214 ALPHASAT INSAT-3D

Comprendre ITIL 2011

N 1470 ASSEMBLÉE NATIONALE

Protection des biens et des personnes

alarme incendie (feu non maîtrisable)

Jeunes en Apprentissage pour la réalisation de Nanosatellites au sein des Universités et des écoles de l enseignement Supérieur

Le drone de cartographie professionnelle

La métrologie au laboratoire. vigitemp 10. centrale de surveillance et de traçabilité vigitemp kit de cartographie vigicart

CONSTRUIRE votre solution de sécurité

Maquette papier à monter éch. 1/100 e

C. C. F TECHNOLOGIES CATALOGUE. Nos solutions pour le contrôle de la chaîne du froid

PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE COMMUNE DE PUNAAUIA PARTIE 2: OPERATIONNELLE

INSTRUMENTATIONS OCÉANOGRAPHIQUES MÉTÉOROLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES DÉVELOPPÉES PAR LA SOCIÉTÉ SAFARE-CROUZET

Surveillance de Température sans fil

Les fusées Ariane. Par Jennifer MOULLET, 3 3

MICROSENS. Module Bridge Ethernet / Fast Ethernet. fiber optic solutions. Description. Construction

CA ARCserve r16 devance Veeam Backup and Replication 6.5 dans le domaine de la protection virtuelle

MYOSOTIS. Logiciel de supervision et de conduite de réseau NC. 107/2B

Assistance à Maître d Ouvrage. Maîtrise d Œuvre de projets de sécurité. Protecn@ - BE Sécurité 2

1 Centrale d'alarme Mixte sans fil avec Batterie Jablotron Oasis Clavier d'alarme sans-fil Jablotron JA-81F:

Borne VIGILE. Descriptif. Caractéristiques

2 Le transport spatial : une ambition stratégique, une priorité à la baisse des coûts

11 Février 2014 Paris nidays.fr

GE Security. KILSEN série KSA700 Centrale de détection et d alarme Incendie analogique adressable. Manuel d utilisation

Objectif Image Paris Ile de France. Utiliser les locaux. Page 1 sur 8. Modalités d'utilisation des locaux-2014.doc Édition du 03/09/14

TS Physique Satellite à la recherche de sa planète Exercice résolu

LES REGLES DE VOL VFR

HEBERGEMENT DANS LE DATACENTER GDC2 DE VELIZY

Poste à pourvoir. Deux (02) opérateurs d antenne Deux (02) Animateurs Une (01) Secrétaire comptable Un (01) Agent de liai.

«Cofely Endel apporte la force d un groupe, leader sur le marché de la maintenance. Ses

Caméra de surveillance avec capteur PIR, pour PX-3746

FRANCAIS DGM1. Centrale Vigik 1 porte. N d homologation : - PS MS Gamme: Vigik MANUEL D INSTALLATION.

Refonte des infrastructures du Système d Information Cahier des Charges pour l évolution du réseau d interconnexion du Centre Hélène Borel

A- Observez la vidéo A présentant le fonctionnement de deux objets techniques que nous

Modules d entrées/sorties pour FX série XM07 et XM14

Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur

Immersion - Vision 3D dans la RV.

HEBERGEMENT DANS LE DATACENTER GDC2 DE VELIZY

IFO. Soleil. Antoine COUSYN 29/07/ /02/2015. Vidéo. Manipur, Inde. Saturation du capteur CMOS. 19 Juin h11 heure locale.

Donnez de l'oxygène à votre entreprise

MV Consulting. ITIL & IS02700x. Club Toulouse Sébastien Rabaud Michel Viala. Michel Viala

Présentation Datacenter Lausanne

Le géomarketing - Page 1 sur 7

Indicateur. IDé 500. Descriptif indicateur. Schéma/Encombrement

Centre Social de REVEL (31) C.C.A.S 500 m2. Journée de sensibilisation à la géothermie en Midi Pyrénées

I partie : diagnostic et proposition de solutions

Prévention des Risques

Maintenance/évolution d'un système d'information

Symantec Backup Exec.cloud

Commutateur Cisco SRW ports Gigabit : WebView Commutateurs gérés Cisco Small Business

Auvergne Haut Débit. Très Petits Sites Techniques ou NRAZO : - Offre d Hébergement - Offre de Lien de Collecte Haut Débit

Analyse des trajectoires acceptables en approche de virage assistance aux conducteurs

Data loggers SOFREL LT/LT-US Solutions réseaux d eaux usées

Serrure Motorisée Asservie - Mise en Applique

Tournage en fichiers numériques

Article I. DÉFINITIONS

Le serveur modulaire d alerte, de recherche de personnes et de communication

Notice d utilisation. Présentation générale...p 2 à 3. Installation...P 3 à 6. Fonctionnement...P 9. Agréé une marque déposée par La Poste

Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER. Laure Delaporte ConstruirAcier. Jérémy Trouart Union des Métalliers

A. Le contrôle continu

Réhabilitation de la Maison de Radio France LA MISE EN SECURITE INCENDIE DE LA MAISON DE RADIO FRANCE

FICHE METIER. «Opérateur de prises de vue» Opérateur de prises de vue vidéo. Cadreur. Pointeur vidéo APPELLATION(S) DU METIER DEFINITION DU METIER

CONCASSAGE, CRIBLAGE DE MATERIAUX : ENREGISTREMENT ICPE, ARRETE DE PRESCRIPTIONS GENERALES ICPE L essentiel

BK 2515, BK 2516 DAS 50 DAS 30

Bienvenue au Club Logistique! Jeudi 05 décembre 2013

HEBERGEMENT DANS LE DATACENTER GDC3 DE VELIZY

CYLINDRE ET BÉQUILLE ÉLECTRONIQUES À BADGE Aperio E100 & C100

Activité 34 Du bateau à la fusée

Baccalauréat Professionnel SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES NUMÉRIQUES. Champ professionnel : Alarme Sécurité Incendie EPREUVE E2

ballons ECS vendus en France, en 2010

QUICK START RF Monitor 4.3-1

Tarif IPCAM Caméras IP. Septembre 2007

Connect FH. La connectivité Très-Haut Débit par faisceaux hertziens

MANUEL. de l application «CdC Online» pour Windows. Table des matières

CENTRALE DE SURVEILLANCE EMBARQUEE MULTIMEDIA

CONDITIONS GENERALES DE VENTE PRODUITS & SERVICES SPGO HIGH TEC

StANLEY SAFE tm. SOluTION CONNECTéE de PROTECTION du domicile. PERFORMANCE IN ACTION tm (1)

CULTe Le samedi 9 février2008 à 15h. Conf 1 : WIFI, les bases

TERMES DE REFERENCE POUR L INSTALLATION D UN SYSTEME DE VIDEO SURVEILLANCE ET DE CONTROLE D ACCES AU SIEGE DE L OAPI

Comment déployer rapidement et à moindre coût des caméras de vidéosurveillance?

Protéger son entreprise avec les solutions Cisco de vidéosurveillance pour les TPE-PME

R41 REGLE DE PRESCRIPTION. Télésécurité. Habitations Risques «standard» Edition (décembre 2000)

LOGICIEL DE VIDEOSURVEILLANCE IPRECORD-MX4

T101, serveur de temps haute précision

Règlement du concours Rocketry Challenge 2016

Sommaire. Présentation OXIA. Le déroulement d un projet d infogérance. L organisation du centre de service. La production dans un centre de service

RETOUR D EXPERIENCE. Exercice Départemental DAREGAL 2012 Milly la forêt DESCRIPTION DE L EXERCICE

3 - Description et orbite d'un satellite d'observation

SECURI-TEL Pour votre sécurité, Ensemble

Port de Saint Laurent du Var - Barème des redevances Année /10

Système de stockage Cisco NSS baies Gigabit

AMC 120 Amplificateur casque

Détection d incendie Matériel de détection relié au système d alarme Service d information assuré 365jours/an 7jours/7

DEMONSTRATION AMIENS

INSTRUCTION GENERALE. relative à l Hygiène, à la Sécurité et à l Environnement. Version initiale-1 1/14

Transcription:

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 1 / 44

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 2 / 44 SOMMAIRE 1. ORGANISATION... 3 1.1. HISTORIQUE... 3 1.2. LES PRINCIPAUX ACTEURS... 4 1.3. MISSIONS DU CNES/CSG... 6 1.4. ORGANISATION DU CNES/CSG... 7 1.5. MANAGEMENT QUALITÉ... 8 1.6. L APPROCHE ENVIRONNEMENTALE... 9 2. DESCRIPTIF TECHNIQUE GENERAL... 10 2.1. ENSEMBLE DE PRÉPARATION DES CHARGES UTILES (EPCU)... 10 2.2. SYSTÈME MESURES... 12 2.3. SYSTÈME TÉLÉCOM... 21 2.4. SAUVEGARDE & SÛRETÉ PROTECTION... 22 2.5. ENERGIE... 26 2.6. CLIMATISATION... 27 2.7. LE BUREAU D ETUDES... 27 2.8. LABORATOIRES... 28 2.9. TRANSPORT... 29 2.10. INFORMATIQUE D ENTREPRISE... 30 2.11. LA COMMUNICATION... 30 3. LES OPERATIONS... 31 3.1. CAMPAGNES DE LANCEMENT... 31 3.2. PLANIFICATION ET COORDINATION... 39 3.3. MAÎTRISE DE LA CONFIGURATION OPÉRATIONNELLE... 40 ANNEXE 1 : GLOSSAIRE... 41 INDEX DES FIGURES FIG.1 : INSTALLATIONS DU CSG...3 FIG.2 : ORGANIGRAMME DU CNES/CSG...7 FIG.3 : IMPLANTATION DES BATIMENTS DE L EPCU...10 FIG.4 : EPCU / S5...11 FIG.5 : SYSTEME MESURES ET MOYENS SUPPORT...13 FIG.6 : SYSTEME TELEMESURE...15 FIG.7 : SYSTEME LOCALISATION...16 FIG.8 : CENTRE DE CONTROLE (CDC)...18 FIG.9 : SYSTEME TELECOMMUNICATIONS...21 FIG.10 : CAMPAGNE ARIANE 5 (ECA)...32 FIG.11 : ACTIVITES CNES/CSG LORS D UNE CAMPAGNE DE LANCEMENT...33 FIG.12: PREPARATION FINALE POUR UN LANCEMENT AR5...36 FIG.13: ORGANISATION EN CHRONOLOGIE (AR5)...37 FIG.14 : LOGIGRAMME DECISIONNEL EN CHRONOLOGIE DE LANCEMENT...38

2 F p D L H Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 3 / 44 1. ORGANISATION 1.1. Historique Le choix du département français de la Guyane pour implanter la Base de Lancement française a été opéré en 1964, et tient aux caractéristiques suivantes : ½ proximité de l équateur facilitant les missions géostationnaires, ½ large ouverture angulaire sur l océan autorisant de nombreuses inclinaisons d orbite, ½ absence de cyclones et de tremblements de terre, ½ faible densité de population. Dates clé du développement du CSG : 9 avril 1968 : 1 er lancement (fusée sonde Véronique) (derniers lancements en 1979). 10 mars 1970 : 1 er lancement Diamant B (dernier lancement Diamant : 27-sept-1975) 05 novembre 1971 1 er lancement Lanceur européen Europa II 24 décembre 1979 : 1 er lancement Ariane 1 04 août 1984 : 1 er lancement Ariane 3 15 Juin 1988 : 1 er lancement Ariane 4 (dernier lancement Ariane 4 : 15 février 2003) 04 juin 1996 : 1 er lancement Ariane 5 23 septembre 1997 : 100ème lancement Ariane 10 décembre 1999 : 1 er lancement commercial Ariane 5 A fin octobre 2005, 167 lancements Ariane ont été réalisés. Aujourd hui, le terme Centre Spatial Guyanais, Port spatial de l Europe, désigne l ensemble du site spatial où sont mis en œuvre les installations et les moyens qui concourent à la réalisation des lancements Ariane ainsi que les usines de production : Vers Sinnamary MD N O & : KRU 93 Station de Télémesure et de Poursuite Satellites Usine LOX Usine d'oxygène Liquide ELA2 2ème ensemble de Lancement (Ariane 4) D? E,!C 0# F# %G#H 1 2345 I J K J L7 ELA3 3ème ensemble de Lancement (Ariane 5) Zone de Lancement 9 : Q $WOD Q W TX Diable Royale Saint Joseph Ile d Ascension (G.B) Station de Télémesure Usine LH2 Usine d'hydrogène Liquide CDL3 ELA 3 3ème Ensemble de lancement (Ariane 5) Zone de Préparation BIL BRP BSE BIP BEAP BAF BSP BPE UPG ; & ' < & = > 8 S TUVWXWY Z[\]^_W wxyz { ;? @ A BC#, Musée de l'espace & ' %# #(! #) #"* " %+,-%. /,0%1 2345 67.RXURX Station de Télémesure de N Koltang Libreville (Gabon) Station de localisation de Montabo Natal (Brésil) Station de Télémesure Station de Télémesure Cayenne Malindi (Kenya) `abacdef gh idjkfjcah lbgbk ha mnonphfjkh qrde s ctjkbacde edpceboh u Vers Sinnamary PQR %#!!"? v!"# $# Vers Cayenne Fig. 1 : Installations du CSG

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 4 / 44 1.2. Les principaux acteurs Le CNES Le Centre national d'études spatiales, créé en 1961 par le gouvernement français, est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), chargé de : proposer et conduire la politique spatiale de la France dans le cadre de la coopération internationale et tout particulièrement au sein de l Europe, où la France doit continuer à jouer un rôle moteur, garantir la maîtrise de l'accès à l'espace et la maîtrise de son utilisation pour les besoins nationaux et européens. Au Centre Spatial Guyanais, le CNES est : Õ Õ Õ Õ Õ Õ Õ Õ en charge de l'organisation et de la coordination générale des opérations de préparation et de réalisation des essais et lancements (hors établissements industriels), propriétaire foncier de l ensemble du site spatial de Guyane, autorité de conception de tous les moyens sol réalisés sur le site, représentant de l Etat Français, Etat de lancement, responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre de la Sauvegarde Sol et Bord, et des mesures liées à la protection de l'environnement, propriétaire de tous les moyens techniques qu il met en œuvre pour l accomplissement de sa mission, à l exception des Ensembles de Préparation des Charges Utiles (EPCU), des stations avals et des Ensembles de Lancement Ariane, en charge de l'exploitation et de la maintenance de l'epcu chef de file de l'ensemble industriel de la Base de Lancement. L ESA L Agence Spatiale Européenne (ESA) est l organisation européenne pour l espace regroupant 17 états membres (au 20/09/05). Elle décide et finance les programmes de développement du lanceur Ariane. A ce titre, l ESA est propriétaire : Õ des Ensembles de Lancements Ariane, Õ des installations de production Ariane 5, Õ Õ de l'ensemble de Préparation des Charges Utiles (EPCU), tout ou partie des installations techniques sur les sites des stations avals. Ces installations sont réalisées sur l emprise du Centre Spatial Guyanais (hors stations avals), et mises au terme de leur développement à la disposition respective d Arianespace, de Regulus, d Europropulsion, d EADS-ST, d Air Liquide Spatial Guyane et du CNES/CSG ; ceux-ci les exploitent pendant toute la vie opérationnelle du lanceur. L ESA reçoit, au titre de l accord qu elle a conclu avec le gouvernement français, le support du CNES/CSG pour la réalisation des lancements Ariane en phase de qualification. Elle en transfère le bénéfice à Arianespace en phase d exploitation commerciale. Conformément à cet accord, l ESA contribue au financement des installations et moyens du CNES/CSG aux termes d un contrat pluriannuel. L ESA n exerce aucune responsabilité exécutive au Centre Spatial Guyanais.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 5 / 44 Arianespace Arianespace (AE) est l opérateur des lanceurs Ariane. C est une société privée de droit français, dont les principaux actionnaires sont les industriels européens constructeurs d Ariane, quelques banques européennes et le CNES. Arianespace commercialise les lanceurs Ariane 5, VEGA et Soyouz et assure la responsabilité de la maîtrise d ouvrage dans la phase de production. Au CSG, Arianespace exploite le Bâtiment d Intégration Lanceur (BIL), le Bâtiment d Assemblage Final (BAF), la Zone de Lancement (ZL) et le Centre de Lancements (CDL) de l Ensemble de Lancement Ariane n 3 et a investi dans des infrastructures nouvelles requises par son programme commercial : Bâtiment de Stockage des Etages d accélération à poudre et bâtiments S5 de l'epcu. Industriels de la production Ariane 5 : Regulus exploite l Usine de Propergols de Guyane (UPG) en fabriquant la poudre dont la production est destinée à l Etage d Accélération à Poudre d Ariane 5 ; Europropulsion exploite le Bâtiment d Intégration des Propulseurs (BIP); EADS ST est maître d œuvre industriel pour le développement et pour la production d Ariane. Au CSG, EADS-ST réalise les opérations d intégration du lanceur au BIL et exploite les Bâtiments de Préparation et de Stockage des Etages d accélération à poudre (BPE et BSE) et de Stockage Pyrotechnique (BSP). Air Liquide Spatial Guyane exploite les unités de production d hydrogène et d oxygène liquides destinés aux lanceurs (LH2 et LOX). CISG et UEBS : La Communauté Industrielle Spatiale de Guyane (CISG) regroupe les entités CNES, Arianespace, Régulus, Europropulsion, EADS ST, Air Liquide Spatial Guyane auxquelles sont associées en qualité de membres observateurs l'esa et la société SAFRAN. C est un organe de concertation entre les grands donneurs d ordre de la Base spatiale. L Union des Employeurs de la Base Spatiale (UEBS) regroupe l ensemble des entités industrielles ayant la responsabilité d employeur au Centre Spatial Guyanais, Port spatial de l Europe en vue d harmoniser la politique sociale et de coordonner la politique en matière d emploi et de formation du personnel. L'UEBS regroupe donc les entités membres de la CISG et leurs sous-traitants. Le CNES/CSG et Arianespace assurent respectivement la présidence et la viceprésidence de l UEBS.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 6 / 44 1.3. Missions du CNES/CSG Les principales missions du CNES/CSG sont les suivantes : Õ assurer l'organisation et la coordination générale des opérations de préparation et de réalisation des essais et lancements se déroulant dans le périmètre du Centre Spatial Guyanais, hors des établissements industriels, Õ Õ Õ Õ Õ Õ acquérir et traiter les mesures liées aux lancements (localisation, télémesure, optique) avec le concours des stations aval, élaborer et mettre en œuvre la Sauvegarde (sécurité des personnes, des biens et des opérations au sol et en vol) Gérer, exploiter et maintenir les installations du CSG utilisées en support à la préparation et aux lancements Ariane. Ces installations comprennent notamment : - un Centre de Contrôle (CdC Jupiter2), - un Ensemble de Préparation des Charges Utiles (EPCU), - des stations de poursuite et de télémesure, - des moyens de communications, - une station météorologique, - des moyens pour la fourniture de l'énergie la mise en œuvre du Banc d'essais des Accélérateurs à Poudre (BEAP) fournir le support nécessaire à la préparation des lanceurs et des charges utiles, fournir les prestations de support au profit de l ESA, Õ définir et mettre en œuvre les mesures de sureté et de protection de tous les personnels, de toute installation, dont l'activité s'exerce sur l'emprise du Centre, ainsi que celle des lanceurs, charges utiles et matériels associés présents en Guyane. Par ailleurs, le CNES/CSG remplit les missions suivantes : Õ Õ Õ Õ fourniture des services de poursuite et de localisation de satellites pour le compte des réseaux du CNES et de l'esa, adaptation du Centre aux missions inhérentes aux nouveaux projets européens (Véga et Soyouz notamment), élaboration du schéma directeur des installations de la Base spatiale, soumis à l approbation du Président du CNES, et contrôle de sa mise en œuvre, promotion de l engagement du CNES en Guyane dans le cadre de la Mission Guyane en favorisant le développement économique diversifié de la Guyane. Le Directeur du CNES/CSG est chargé, par délégation du Président du CNES, des relations avec l'ensemble des autorités locales, (communes, département et région) auxquelles il apporte son soutien, en tant que de besoin. Il est par ailleurs l'autorité fonctionnelle unique du CSG pour la Sûreté Protection et la Sauvegarde, dans le cadre de la Loi Spatiale en cours d'élaboration. Dans ses attributions, le CNES/CSG est également chargé : Õ de coordonner la politique sociale sur le site de la Base spatiale, Õ de présider et de coordonner les actions et réflexions menées dans le cadre de la CISG, Õ d assurer les prestations prévues dans le cadre de l accord conclu entre le CNES et l ESA au sujet des stations aval,

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 7 / 44 1.4. Organisation du CNES/CSG Cette organisation est composée : ½ d'un directeur ½ de deux sous-directions (Opérations & Moyens Techniques et Protection, Sauvegarde et Environnement) ½ des services Qualité-Fiabilité, Ressources Humaines, Achats-Ventes-Juridique, Communication et Gestion, rattachés au Directeur du CNES /CSG, ½ de deux cellules : Relations Sociales Base (RSB) et Mission Guyane (MG). Missions de la Sous-direction Opérations et Moyens Techniques (SDO) : organiser et coordonner les opérations relatives à la préparation et à la réalisation des essais et lancements se déroulant dans le périmètre du CSG, coordonner la préparation des satellites, et fournir un support pour cette préparation, produire les données de localisation et de télémesure, ainsi que les images optiques et vidéo, au profit d une part de la sauvegarde des personnes et des biens et d autre part de l opérateur de lancement (Arianespace), mettre en œuvre l ensemble des moyens techniques, à l exception de certains moyens de Sûreté Protection, permettant d apporter au CNES/CSG les supports nécessaires au fonctionnement de la Base de Lancement. Missions de la Sous-direction Protection, Sauvegarde et Environnement (SDP) : assurer la sûreté protection des personnes et des biens dans le respect des textes législatifs, assurer la sauvegarde des personnes, des biens et de l'environnement au sol et en vol, organiser et mettre en œuvre les dispositifs, les procédures et les exercices de secours en cas d accident majeur de l établissement CNES/CSG, assurer les fonctions relatives au rôle d Ingénieur de Sécurité du travail de l établissement CNES/CSG. Fig. 2 : Organigramme du CNES/CSG Š š } ~ Mission Guyane (Ressources Humaines) (Achats, Ventes, Juridique) }ˆ (Communication) }~ Direction ƒ Relations Sociales Base Š (Qualité Fiabilité) ~ ƒ (Gestion) ~Œ (Gestion du Patrimoine) }~ (Contrôle de Gestion Reporting) Ž~ Š Š Š ƒ ˆ Sous-Direction Opérations ƒ ˆ ƒ Œ ƒ Œ Sous-Direction Protection Š œ Ž~ ˆŒ (Opérations) ƒ (Sauvegarde Environnement) ƒ} (Support Clients) Ž (Telecom Information) ƒœœ ƒœ (Sûreté Protection) ŒŽ (Protection Incendie) (Acquisition Mesures) Žƒ (Ingénieur Sécurité du Travail) Ž (Infrastructure) : liaison hiérarchique : liaison fonctionnelle (1) DRH : Direction des Ressources Humaines, des relations sociales et de la communication Interne (2) DAJ : Direction de la fonction Achats, Ventes et Juridique (3)DF : Direction Financière (4) DCE : Direction de la Communication externe, de l Education et des Affaires Publiques (5) IGQ : Inspection Générale Qualité (6) FD : Fonctionnaire de Défense (7) BSPP : Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 8 / 44 1.5. Management Qualité Le CNES est certifié ISO 9001 version 2000. La certification unique du CNES date d'octobre 2005, le CNES/CSG ayant acquis sa certification initiale en 2000. Pour permettre d intégrer la composante environnementale dans la boucle d amélioration continue mise en place, la composante environnementale a été intégrée au système de management : le CNES/CSG est certifié ISO 14001 depuis 2004 (et engagera en 2006 les démarches pour une certification OHSAS 18001). Au sein du CNES, il existe trois sortes de processus : management, réalisation, soutien. Parmi les processus de réalisation, deux sont propres au CNES/CSG : Processus "Réalisation d'une campagne de lancement" : Le client, désigné par le terme générique d opérateur de lancement, est Arianespace (AE). Le pilote de ce processus est le Sous-directeur SDO. Les finalités de ce processus sont : La mise en œuvre des moyens nécessaires aux lancements, La mise à disposition des EPCU en conditions opérationnelles, La coordination générale des activités de la Base de Lancement, L entretien d un savoir-faire opérationnel, Les activités déroulées dans ce processus concernent uniquement les activités du CNES/CSG pour les campagnes de lancement à l exclusion : des activités destinées au maintien de la Base sans lancement, de la planification des activités propres au lanceur et aux projets Charges Utiles, de l exploitation partielle ou ponctuelle des systèmes du CNES/CSG pour des clients autres qu'arianespace, des campagnes d'essais techniques au CSG. Processus "Conduite des activités de Sauvegarde pour les systèmes de lancement" : L importance de ce processus tient à ce qu il procède d une mission régalienne que l Etat a confiée au CNES et qui est déclinée par le CNES/CSG pour la Base de Lancement. Le pilote de ce processus est le Sous-directeur SDP. La finalité de ce processus est de définir les règles et les méthodologies pour minimiser les risques sur les personnes, les biens et l environnement, en respectant le Règlement Sauvegarde, qui reprend et complète la réglementation en vigueur. Les activités de ce processus concernent tous les engins spatiaux susceptibles d être opérés au Centre Spatial Guyanais, jusqu à leur satellisation ou leur rentrée atmosphérique, accidentelle ou nominale, ainsi que tous les moyens sol susceptibles d y être opérés. Par ailleurs, pour les installations classées «Seveso II», le CNES/CSG a mis en place des dispositions permettant de satisfaire les exigences réglementaires, à savoir une politique de prévention des accidents majeurs, la description documentée des dispositions préventives, des procédures de contrôle.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 9 / 44 1.6. L approche environnementale Le CNES/CSG a une politique environnementale qui s'applique sur le périmètre de sa certification ISO 14001. Celui-ci englobe tout l'établissement du CNES/CSG : - le Centre Technique ainsi que les zones annexes - l'ensemble de Préparation Charge Utile (EPCU) - le Banc d'essais des Accélérateurs à Poudre (BEAP), opéré par la Sous-Direction Sol (SDS) de la direction des Lanceurs (DLA) du CNES, et l'aire de Destruction de Propergol - la Station de Transit des déchets et les carrières - l'espace Inter-site - la maîtrise des impacts environnements du lanceur en vol.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 10 / 44 2. DESCRIPTIF TECHNIQUE GENERAL 2.1. Ensemble de Préparation des Charges Utiles (EPCU) L'ensemble de préparation des charges utiles est un ensemble de bâtiments (S1, S3, S5) mis à la disposition des clients pour préparer leurs satellites au lancement par ARIANE (et à terme par Soyuz, Vega ) Fig. 3 : Implantation des bâtiments de l'epcu CENTRE TECHNIQUE KOUROU S1 S3 S 5 20 Km GALILEE 13 Km Centre Technique : (coordination, services techniques et administration) S1 : Préparation satellites S3 : Opérations dangereuses S5 : Ensemble de Préparation des Charges Utiles S5 Bâtiment Galilée : siège d'arianespace à Kourou L'EPCU offre une adaptation maximale aux équipes du client en considérant : - les tailles des satellites, - les volumes des matériels associés, - le nombre de personnel très variable selon les missions, - les modifications possibles de planning.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 11 / 44 Principales caractéristiques du S5 S5B S5A S5C Opérations Dangereuses Dangereuses Non dangereuses Hall Remplissage 400 m2 Remplissage 300 m2 Préparation 700 m2 (ou 2 x 350 m2) Ponts 1 pont de 30 tonnes 1 pont de 15 tonnes 2 ponts de 15 tonnes Hauteur 20 mètres 15 mètres 20 mètres Limite d'ergols 10 tonnes 4 tonnes (si ergols au S5B inférieur. ou égal à 4 tonnes) Sans objet Sas 225 m2 225 m2 320 m2 (avec 1 pont de 30 tonnes) Fig. 4 : EPCU / S5 6& Ÿ 6$ 6% ³ µ à ¹ ¹Ä ¹¹Á¼ 6& Ÿ Ÿ ª «6$ žÿ Ÿ 6' ³ ¼  µ ¹ ³ Á» ³» ¹ ³ µ ³ 6% Ÿ Ÿ žÿ Ÿ 6DUHD ¼» µ Á ³ ³ Àµ Å ¼ ¹» µ¼ 021 00+ 6725$*( 52206 6& ²³ µ ³ ¹ ºµ ¹» µ¼ 6& ½ ª 6( ¼ ³² µ ¼¾» ¼»» À ¹¹Á 6&6$ 6$6% ž Ÿ± Opérationnel depuis 2001, l'ensemble S5 a permis de doubler la capacité d'accueil des satellites. Il offre près de 3000 m2 utiles dans un environnement contrôlé en température, propreté et hygrométrie, et 1200 m2 de bureaux pour les clients.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 12 / 44 2.2. Système Mesures Ce système comprend : ½ le système de télémesure (TLM) dont le but est d'acquérir, d'enregistrer et de restituer en temps réel et en temps différé les informations émises par le lanceur (cf 2.2.1) ½ le système de localisation (LOC) dont le but est d'établir la trajectoire en temps réel et sa visualisation pour la Sauvegarde, d'assurer la désignation des senseurs et des télécommandes et enfin d'enregistrer la trajectoire pour les dépouillements en temps différé (cf 2.2.2) ½ le système de télécommande (TSAR) qui est le seul système permettant d'intervenir sur le lanceur en le neutralisant dans le cas où celui-ci deviendrait dangereux pour les biens ou la population (cf 2.2.3) ½ le système centre de contrôle (CDC) implanté à Jupiter II qui permet le pilotage des opérations en chronologie, et assure la centralisation de l'état "Rouge/Vert" des différents systèmes (cf 2.2.4) ½ le système de synchronisation, piloté depuis le centre de contrôle de Jupiter II qui a pour but de synchroniser tous les systèmes de la Base de Lancement, dater avec précision certains évènements (comme le Top Décollage) et distribuer le TU, TD, et le H0 sur tous les sites de la Base de Lancement (cf 2.2.5) ½ le système météo (MTO) qui assure un certain nombre de prestations météorologiques au profit du lancement des Charges Utiles et de la Sauvegarde (Sol et Vol) (cf 2.2.6) ½ le système optique/vidéo qui assure la production et la diffusion d'images techniques. (cf 2.2.7) Il s'appuie sur le système de télécommunications, qui permet de relier entre eux tous les systèmes du CSG et les stations aval utilisées pour un lancement Une représentation synthétique du système Mesures et moyens support est donnée sur la planche qui suit. (cf fig. 5)

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 13 / 44 Fig. 5 : Système Mesures et moyens support Antennes de Télécommande Cinétéléscope & Tourelles Multi-senseurs Télémesure Antennes des stations aval (Natal, Ascension, Libreville, Malindi, ) Antennes de Galliot Localisation Senseurs RADAR TSAR Stockage TM CVD CVI CVD Caméras CVDs Systa Nuage transport Ordres IBM AS/400 CTTM (Toulouse) CVIs CVI DO DODO Vidéo IBM AS/400 SCET + SET Mini-ordinateur DODO Données CIN/CIS Meilleur RADAR (pour visus AE) DO (Repère rampe) DO DO Visu. CVI AE Arianespace MITEs EIRs Position lanceur DO Trajectoire IBM AS/400 CCEL Optique & Vidéo CDPI Diffusion vidéo et phonie Phonie CAI Diffusion phonie Vidéo Sauvegarde Pupitre de commande Données CVI-SVG Visu. CVI Sauvegarde Données Trajectoire Visu. MISV & MRSV Diffusion données météo Météo Données externes CDC Commentateurs IO / TS Mur d images CR Postes de contrôle Comptes rendus d'états tous moyens Diffusion du temps (TU / TD) IBM AS/400 Synchro

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 14 / 44 2.2.1. Système Télémesure Les télémesures sont des informations prélevées à bord du lanceur par des capteurs, mises en forme et transmises au sol par liaison radioélectrique. Ces informations du comportement des différentes composantes du lanceur pendant le vol sont soit traitées et exploitées immédiatement au sol (contrôle en temps réel, dit "contrôle visuel immédiat" - CVI -), soit enregistrées pour analyses fines, à posteriori (dépouillement en temps différé, dit "contrôle visuel différé" - CVD -). Le CSG dispose donc d'un système d'acquisition, d'enregistrement, de transmission et de traitement des télémesures du lanceur : - enregistrement de toutes les télémesures, jusqu'à la fin de mission lanceur, et transmission vers un centre de traitement Temps Différé, installé en France métropolitaine, - contrôle en Temps Réel par AE du fonctionnement du lanceur et du déroulement de la séquence des événements, - élaboration d'un "diagnostic de satellisation", indiquant les orbites et attitudes selon lesquelles les satellites ont été injectés. La Sauvegarde Vol utilise aussi certaines informations télémesurées, afin : - de contrôler en permanence la disponibilité de la chaîne de télécommande de neutralisation, - de corroborer les informations qu'elle reçoit du système de localisation, avec les éléments de propulsion lanceur. En outre, le système de télémesure participe directement à la mission localisation; il traite les informations "position, vitesse" issues des centrales inertielles et les transmet au centre de traitement des données de localisation sous une forme similaire à celles issues des radars. Le système Télémesure peut-être amené également : - à transmettre des informations extraites du CVI vers Toulouse en temps réel lors de la mise à poste de certains satellites, - et à fournir des tracés et des dépouillements fins dans le cas d anomalies, - à mettre en œuvre un shelter sur un bateau pour l observation de la retombée des EAP. - A mettre en œuvre une station transportable terrestre/navale ainsi que des Kits TM tête de station en interface avec des antennes de stations étrangères lors de lancements nécessitant une trajectoire atypique. Enfin, pendant la campagne d'intégration du lanceur, le système de télémesure participe à certains essais et effectue des exploitations nécessaires dans le cadre des validations de la campagne de lancement.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 15 / 44 La configuration actuelle du réseau de stations pour les lancements vers l'est est présentée sur le schéma ci-dessous : Fig. 6 : Le système Télémesure Natal (Brésil) Ascension (Atlantique Sud) TM S Band Libreville (Gabon) Malindi(Kenya) STA5 / SNA CTTM Toulouse SYSTA TRANSPORT Télémesure CVI AE Sauvegarde Vol Extraits de paramètres bord SCET (AR5) Télémesure Données de pointage Galliot (Kourou) Données des centrales inertielles CCEL Interface (MITE)

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 16 / 44 2.2.2. Système de Localisation Le système de Localisation, dont le but principal est d'établir la trajectographie du lanceur au profit de la Sauvegarde, est le cœur du système de mesures de la Base de Lancement. Missions avant un vol : - Préparer la configuration de mission qui sera utilisée au cours des opérations - Participer aux opérations nécessaires à la validation et la préparation de l'ensemble du système mesures au cours d'une campagne (essais campagne, entraînements Sauvegarde). Missions pendant le vol : - Désigner l'ensemble des moyens de mesures, d'observations, de télémesure et de télécommande - Transmettre l'igp (Image Grand Public) sur le mur d'images opérationnelles du Centre de Contrôle - Envoyer les données de localisation du meilleur radar au profit du CVI Arianespace - Enregistrer toutes les données de localisation - Afficher le point d'impact frotté en salle Sauvegarde vol Missions après le vol : - Restituer les trajectoires de synthèse et de référence - Fournir la trajectoire de synthèse et les mesures brutes de localisation à Arianespace - Fournir, le cas échéant, des données nécessaires au Plan d'opération Interne (position et vitesse du lanceur à l'explosion) - Fournir les comptes rendus de missions et le dossier mesures Le système de localisation est présenté dans le schéma fonctionnel ci-dessous. Les données de localisation sont fournies par : - des radars de trajectographie - les informations des centrales inertielles transmises avec la télémesure du lanceur. Fig. 7 : Le système Localisation TM (via les MITEs) TCD Données de pointage (LTAS) Données des centrales inertielles Données de pointage DO Données de pointage CINETELESCOPE Interface (IS & IGP) Trajectoire Trajectoire & Données de pointage TEMPS REEL (TR1 & TR2) Trajectoire Données de pointage 3 Radars Bande C Vitesse & Position Centre de Contrôle Sauvegarde Vol Vitesse & Position Interface Radar (EIR)

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 17 / 44 Le système de localisation est architecturé autour de deux trajectographes indépendants (calculateurs TR1 & TR2) qui reçoivent en temps réel les données des radars et des centrales inertielles. Chaque trajectographe est associé à une seule machine Sauvegarde à laquelle il transmet la position et la vitesse du lanceur calculée à partir de senseurs différents, créant ainsi deux chaînes de localisation indépendantes. Le CCEL (Centre de Coordination et d'exploitation pour la Localisation), est chargé du contrôle central du système de localisation. 2.2.3. Système de Télécommande Le système de télécommande doit permettre au Responsable Sauvegarde Vol d'envoyer l'ordre de neutralisation du lanceur en vol (ordre DC) dès que celui-ci a un comportement anormal, qui pourrait être dangereux pour les personnes et les biens. Cet ordre est interprété à bord par des récepteurs de télécommande qui sont reliés à un système de neutralisation du lanceur. Cette neutralisation permet de maîtriser les risques liés à un lanceur potentiellement dangereux. Cette station est composée de moyens électroniques spécifiques, répartis sur le Centre Technique.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 18 / 44 2.2.4. Centre de Contrôle (CDC) Au bâtiment Jupiter2 du Centre Technique, le Centre de Contrôle a pour mission : - de fournir à l'équipe opérationnelle les informations nécessaires pour la conduite des opérations en chronologie de lancement et lors d'essais préliminaires, - d'informer les diverses autorités présentes dans le CDC du comportement du lanceur en vol, par l'affichage de sa trajectoire. Pour réaliser ces missions, le système dispose de postes de travail configurés pour chaque opérateur en fonction de sa mission. De manière générale, ces consoles opérationnelles peuvent afficher : - l'état synthétique des moyens opérationnels, en temps réel (synoptiques, CRE ) - l'état d'avancement des opérations. Fig. 8 : Le Centre de Contrôle (CDC) - Centre de presse - Salle d accueil des invités - Régie vidéo numérique - Centre de Contrôle - Salle opérationnelle - Mur d'images opérationnel 2.2.5. Système de synchronisation Ce système installé au Centre Technique permet de synchroniser toutes les opérations de la Base de Lancement. Il distribue sur les sites opérationnels le Temps Universel (TU), le Temps Décompte (TD) et des signaux de cadencement, ainsi que l'heure de lancement (H0) au Centre de Contrôle.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 19 / 44 2.2.6. Système Météorologie Durant les campagnes satellite et lanceur, des prévisions météorologiques sont effectuées au profit de la Sauvegarde. Elles portent principalement sur l'évaluation des risques de situations orageuses et de précipitations, sur la direction du vent dominant et l'occurrence de rafales. Ces prévisions, à court terme, sont effectuées : - pour les opérations dynamiques dangereuses sur les satellites, - pour les transferts satellites, - pour les dépotages, assainissements de lignes, transports d'ergols, - pour le transfert lanceur de Zone de Préparation en Zone de Lancement (ZL). Pour les chronologies telles que la Répétition Système Lanceur (RSL), la Répétition Générale (RG), les exposés météo de J-2 et J-1 et la chronologie finale (J0), les prévisions portent sur l'état de critères spécifiques. Des prévisions météorologiques, portant également sur le risque lié à une situation orageuse, à des précipitations ou à une direction et force du vent, sont fournies pour différentes opérations : - les brûlages de propergol à l'upg, - les essais au BEAP, - les transferts de segments, étages, lanceurs, satellites ou citernes ergols. Dans le cadre de la convention entre le CSG et Météo France et de la prestation vis-à-vis d'arianespace, le service météorologique du CSG se doit d'assurer le recueil continu des paramètres météorologiques nécessaires à l'élaboration de tableaux climatologiques mensuels et de comptes rendus de lancements. Pour permettre d'étudier le comportement du lanceur au sol et en vol par rapport aux efforts générés par le vent, deux types de mesures systématiques sont effectuées durant les chronologies: - enregistrement continu des données de vent des mâts (Ensemble de Lancement et Fusées sondes), respectivement pour les niveaux 20, 35, 60 et 50, 75, 100 mètres, - réalisation de radiosondages avant et après lancement, restituant le profil de température, pression, humidité et vent depuis le sol jusqu'à l'altitude d'éclatement du ballon, vers 30 km. Les équipements météo permettent La prévision : La détection : La mesure : Le traitement : - le traitement des images satellites GOES et METEOSAT - l exploitation des modèles numériques, à l aide de l outil SYNERGIE - la détection de la foudre (THOR) - la mesure du champ électrostatique (avec les MAC) - le traitement des images radars ROMUALD et RODIN - du vent (mâts météo et ELFS). Utilisation de l outil SAMM - de pression, humidité et température, à l aide des stations au sol XARIA - les radiosondages (DIGICORA+ GPS) - l observation météorologique humaine - des données vents radars, par l outil FROG - l archivage, la transmission et le traitement des données par SESAM.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 20 / 44 2.2.7. Système Optique / Video Les missions de l'entité sont techniques et médiatiques, au profit du CSG (Sauvegarde sol et vol), d ArianeEspace, des clients satellites, de l ESA, et de la CISG. Diverses prestations sont assurées systématiquement au cours d une campagne : - prises de vues techniques des satellites, et suivi video des opérations dans les EPCU pour Arianespace et la Sauvegarde sol - photos techniques du lanceur avant lancement - visualisation du lanceur de 0 à 250 m pour la Sauvegarde vol - poursuite du lanceur jusqu à la perte de visibilité (tourelles multi senseurs, cinétélescope ) - réalisation d images de synthèse, et diffusion au CdC lors des chronologies - mise en œuvre des moyens audio/video sur les sites opérationnels et RP en chronologie - analyse technique, après le lancement (évaluation de l attitude du lanceur de 0 à 100 mètres) - réalisation des films techniques et campagne et médiatiques. L'archivage des négatifs et des films de toutes les campagnes est assuré, dans un local réfrigéré. Depuis 2001, le parc de matériel argentique est progressivement remplacé par du numérique (photo et video). Les principaux moyens, de responsabilité CNES/CSG et/ou Arianespace, comprennent : - en format 35 mm (prise de vue rapide) : une vingtaine de caméras (25 à 1200 im/sec) - en format 16 mm (prise de vue rapide) :. une douzaine de caméras (de 10 à 500 im/sec). des caméras de 300 à 3000 im/sec - des caméras numériques rapides : 6 caméras, 512x512 pixels, 10 à 1000 im/sec - un cinétélescope sur l'ile Royale, équipé de 2 caméras argentiques et de 2 caméras IR - deux tourelles multi senseurs dont une équipée d'une caméra thermique IR - une caméra thermique infra-rouge (plage IR 8/12 microns) - des appareils photos numériques (reportages techniques & médiatiques) et argentiques - des moyens video pour la réalisation des films techniques et campagne - un réseau video ROMULUS au profit de la SVG, des clients SL, de la communication. - des outils de post-production : analogique et numérique - un laboratoire : traitement des films 16mm et 35 mm (couleur et N&B), tireuses automatiques, tirages grand format - une régie video de post-production (montage, effets numériques, banc de copie en différents standards, banc de traitement d'images numériques) - une station de création d'images de synthèse - des moyens pour le traitement informatique et l'analyse des images des films techniques.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 21 / 44 2.3. Système Télécom Les missions de ce système déployé sur tout le CSG (y compris les stations avals) comprennent : - la transmission d'informations (voix, données, images) au profit des différents moyens permanents du CSG (liaisons internes CSG), - les liaisons grande distance (liaisons externes CSG), - la mise en œuvre des moyens de communications spécifiques au profit des clients. Les différents types de réseaux analogiques et numériques utilisés sont : - les liaisons sur réseau opérationnel CSG (ROMULUS), pour la voix (IO, TS, radio), les données (interconnexion de réseaux locaux), l'image (service video), la synchronisation/ diffusion du temps. - les liaisons SYSTA transport avec les stations aval, par moyens terrestres et satellites - les liaisons redondantes par satellite INMARSAT, - les transmissions hyperfréquence en bande,ku, Ka, C, S (par fibres optiques et moyens hertziens) - les transmissions bande de base, - Planet (PayLoad Area NETwork, sur Ethernet) - les réseaux entreprises (REMUS, voix, données ) Le réseau de télécommunications du CSG est articulé autour du LGD situé au Centre Technique. Cette installation centralise toutes les communications internes au CSG et vers l'extérieur (stations aval et Centre Technique de Toulouse pour le système MESURES). Fig. 9 : Le système Télécom Ile Royale INFRAST RUCT URES PRINCIPALES CDL2 EPCU S3 Mise à jour: le 16/09/2004 Diane Météo E LFS CDL3 T ou ca n EPCU S1 KOUROU BE AP EPCU S5 CT M o n ta b o UPG P ariacabo Gd Leblond Pt Leblond Fibres optiques C âbles Faisceaux Hertz iens G alliot

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 22 / 44 2.4. Sauvegarde & Sûreté Protection 2.4.1 Sûreté Protection La France et l'europe ont fait le choix de l'autonomie en matière spatiale. La maîtrise d'un lanceur fiable et compétitif apparaissant comme la clef d'enjeux économiques forts, le Centre Spatial Guyanais est donc une installation stratégique. Dans cet esprit, le CSG a été classé en Etablissement à Régime Restrictif (ERR), c'est à dire un établissement dont le patrimoine scientifique et technique et les activités justifient une réglementation particulière concernant notamment ses accès. En complément, les différents sites de la Base de Lancement ont été classés par le Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN) en Installation Prioritaire de Défense (IPD) ou en Point Sensible (PS) suivant leur importance pour mener à bien une campagne de lancement. C'est ainsi que la sécurité et la protection des personnels et des installations de la Base de Lancement constituent une mission essentielle de souveraineté, confiée au CNES/CSG. Cette mission est de la responsabilité du Service Sûreté Protection (SP) qui est rattaché à la sousdirection Protection, Sauvegarde et Environnement (SDP) du CSG. Dans ce cadre, le Service Sûreté Protection (SDP/SP) assure : ½ la sécurité du lanceur : - lors de son arrivée au port (surveillance de l'appontement de Pariacabo), - pendant les opérations au BIL et au BAF, - au cours des transferts, - lors des chronologies (RG et J0) : accès au CDL3 et en ZL3, évacuation des zones à risques, ½ la sécurité des satellites : - lors de l'arrivée à l'aéroport, - pendant les opérations à l'epcu et au BAF, - au cours des transferts ½ le contrôle des accès sur tous les établissements de la Base de Lancement, ½ la sécurité des systèmes d'information (SSI), ½ la gestion technique de l'ensemble des systèmes dédiés à la sécurité. Pour mener à bien sa mission, ce Service s'appuie sur des moyens humains et techniques. Outre les postes de garde, les alarmes de sécurité sont centralisées par 2 centres des alarmes (CDA) opérationnels 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 : - le CDA ERIDAN pour la zone Sud (Centre Technique), - le CDA ARAGO pour la zone Nord (Ensembles de Lancement Ariane), qui disposent de patrouilles d'agents de protection et de gendarmes mobiles pour intervention rapide sur site en cas d'alarme. En ce qui concerne les moyens techniques, ce Service est responsable pour l'ensemble de la Base de Lancement, de la gestion technique des systèmes de sécurité suivants : ½ la protection périmétrique : - clôtures équipées de systèmes de détection, - vidéo surveillance extérieure et intérieure (bâtiments accueillant lanceur et satellite), ½ le contrôle d'accès : programmation et attribution des badges électroniques, configuration sécurité des bâtiments (EPCU, BIL, BAF, ZL) suivant les exigences campagne, ½ l'alerte évacuation incendie et sauvegarde, ½ la détection incendie, exploitée par SDP/PI (Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris).

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 23 / 44 2.4.2. Sauvegarde sol Les activités déroulées en différents établissements de la Base de Lancement présentent pour certaines des risques majeurs. A ce titre, elles sont soumises à diverses réglementations, complétées par le Règlement Sauvegarde du CSG. Celui-ci s'applique à tous les établissements de la Base de Lancement. Chaque chef d'établissement est responsable de l'application de ces dispositions réglementaires. Cependant, le CNES/CSG, en tant que représentant de l' Etat de lancement : - oriente la politique de Sauvegarde à travers le Règlement Sauvegarde du CSG, - est l'interlocuteur privilégié des Pouvoirs Publics en matière de protection des personnes et des biens, - coordonne, au travers du Bureau de Coordination Sauvegarde - BCS -, les activités à risque impliquant les entités de la Base de Lancement, - gère l'utilisation des moyens de secours communs. Le CNES/CSG a également en charge la mise en œuvre des mesures de Sauvegarde sur son propre établissement, et sur celui d'arianespace. Les activités de Sauvegarde au sol couvrent les domaines suivants : - la sécurité du travail au sens habituel, - la sécurité lors des opérations particulières liées à la mise en œuvre d'un véhicule spatial. A ce titre, les activités suivantes sont déroulées : - élaboration des études de sécurité, de dangers et d'impact sur l'environnement conformément aux exigences réglementaires, - approbation de la conception et de la réalisation des systèmes classés à risques par un processus d'etudes Sauvegarde (en 4 phases : faisabilité, conception, réalisation, mise en œuvre) - approbation des procédures associées aux opérations à risque et contrôle de leur application en opérations, - définition et coordination des mesures de prévention, de protection et des moyens d'intervention associés aux opérations à risques, - élaboration du plan d'opération interne, organisation des exercices périodiques réglementaires, - formation des personnels à la Sauvegarde, - élaboration des consignes de sécurité du travail et contrôle de leur application. Les Chefs d Établissement, tenus d'appliquer les exigences du Règlement Sauvegarde, doivent notamment : - soumettre, à la Sauvegarde du CSG, tout projet de création, de modification ou de changement de destination d'installations, - soumettre au préalable, à la Sauvegarde du CNES/CSG, les études de risque ou de danger ainsi que les dossiers réglementaires pour commentaires puis dépôt auprès des Pouvoirs Publics afin d'obtenir les autorisations réglementaires nécessaires, - désigner un représentant de leur Établissement auprès de la Sauvegarde, chargé d'assurer la liaison et la coordination des mesures de sécurité entre le CSG et l Établissement, - obtenir l'approbation des procédures de leurs opérations à risque qui concernent l'inter-sites, - déclarer à la Sauvegarde du CSG les produits dangereux utilisés dans leur Établissement, en précisant leur nature, les quantités stockées et les lieux de stockage, - déclarer à la Sauvegarde du CSG les transports de produits et matériels réglementés (pour autorisation de l'exécution de l'opération, après vérification du respect des exigences réglementaires et de sécurité),

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 24 / 44 - communiquer une fois par semaine la liste des matières et produits dangereux qu'elles entreposent sur leur site, ainsi que les mouvements prévus, - signaler au BCS (qui transmet l'information aux entités potentiellement concernées).tout incident dont les conséquences sont susceptibles de franchir les limites d'un Établissement, - respecter les contraintes posées par la Sauvegarde dans le domaine des émissions radioélectriques. Par ailleurs, la Sauvegarde du CSG peut imposer des contraintes sur la planification des activités dans le cas où la sécurité l'exige : indisponibilité des moyens d'intervention nécessaires au lancement, par exemple. 2.4.3. Sauvegarde vol Champ d'application : Le CSG doit assurer la protection des personnes, des biens et de l'environnement contre les dommages et les nuisances que peuvent occasionner les lancements de véhicules spatiaux (étages du lanceur, propulseurs d'appoint, charges utiles) : - retombée de fragments, - effets directs d'une explosion, - émission d'effluents dangereux. Cette responsabilité s'applique aux nuisances susceptibles d'agresser les espaces terrestres, maritimes et aériens durant la partie de la mission s'étendant du décollage à l'injection en orbite, en passant par les phases de retombées d'étages ou de propulseurs d'appoint. Moyens : Ariane est dotée d'un système d'intervention, qui peut être activé - depuis le sol par le Responsable Sauvegarde Vol de la campagne de lancement, si le lanceur est considéré comme dangereux. (Utilisation d'une télécommande de destruction, envoyée au lanceur via la Station TSAR, à Jupiter1). - automatiquement en cas de rupture structurale ou de séparation intempestive - automatiquement, avec un retard spécifié, sur les étages en retombée après leur séparation nominale s'ils ne doivent pas être récupérés. Des moyens techniques spécifiques sont mis en œuvre par l'équipe Sauvegarde Vol pour préparer la mission, et assurer pendant le vol la protection des personnes et des biens.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 25 / 44 Cas de crise : L'élaboration d'un Plan de Secours ou Plan d'opérations Interne (POI) est une obligation légale pour les installations classées au titre de la Directive Seveso, mais peut être étendue à d'autres installations par décision de l'administration française. Ce plan doit définir, de façon adaptée aux risques identifiés: - les mesures d'organisation, - les méthodes d'intervention, - les moyens nécessaires, que l'exploitant doit mettre en œuvre pour protéger le personnel du site, les populations environnantes et l'environnement. Les dispositions doivent viser à limiter les conséquences de l'accident et à assurer l'alerte. Un exercice de simulation d'accident majeur doit être effectué au moins une fois par an. Le CSG dispose d'un complexe de gestion de crise implanté au Centre Technique, et porte systématiquement assistance à tout Établissement victime d'un sinistre. Un Plan d'assistance Mutuelle (PAM) est prévu pour cela. Plusieurs Plans sont prévus selon l'évolution de la situation accidentelle. La montée en puissance s'effectue comme suit : 1) Déclenchement du POI de l'établissement concerné par l'accident, et du PAM 2) Déclenchement du POI CSG, si l'accident déborde des limites de l'établissement 3) Déclenchement du PPI (Plan Particulier d'intervention) élaboré par la préfecture, si l'accident déborde des limites du CSG.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 26 / 44 2.5. Energie Sur la Base de Lancement, on distingue trois catégories de production d'énergie électrique : catégorie 1 : source d'alimentation principale (énergie produite et distribuée par EDF). catégorie 2 : produite par des groupes électrogènes, et destinée à secourir des éléments opérationnels en cas de défaillance de la catégorie 1. catégorie 3 : dite énergie "sans coupure", produite par des chargeurs de batteries et onduleurs. Distribution d'énergie catégorie 1 : La distribution de cette énergie, sous responsabilité CNES, est réalisée en réseau maillé sur la Base de Lancement, de la manière suivante : ½ une arrivée EDF 90 kv, transformée en 20 kv, alimente les postes de transformation 20 kv/400 V de l'ela3 et des différents partenaires de la CISG. ½ une ligne 20 kv "CSG", partant de la Centrale de Kourou, alimente le Centre Technique et l'epcu S1. ½ une ligne 20 kv appelée "ARIANE DP" partant du poste EDF Kourou alimentant l'epcu S5, le site Fusées Sondes, la zone technique Orchidée. Nota : les sites éloignés, tels que Pariacabo, la Montagne des Pères et Montabo sont alimentés en 20 kv par les lignes EDF. Production-distribution catégorie 2 Lors d'opérations sensibles, les groupes électrogènes peuvent être utilisés en mode prioritaire. Dans ce cas, ils alimentent le site, la catégorie 1 étant alors utilisée en secours des groupes. Caractéristiques garanties par les GE : Tension U : 400V + 5 % et Fréquence F : 50 Hz + 2 % Afin d'effectuer certaines opérations de maintenance dans les meilleures conditions de sécurité, et aussi pour pallier les éventuelles défaillances des groupes de secours, le CSG dispose de GE mobiles. Production-distribution catégorie 3 Sur l'ensemble des sites existent deux sortes de production catégorie 3 : ½ le 48 volts continu, élaboré à partir de chargeurs alimentés en catégorie 2 et de batteries d'autonomies variables entre 2 et 10 heures. Il alimente principalement le réseau télécom et la régie moyens opérationnels. ½ le 400 volts 50 Hz, élaboré à partir d'onduleurs alimentés par le réseau catégorie 2, avec des batteries d'autonomie 10 minutes. Il alimente tous les appareils dits sensibles aux microcoupures. On distingue deux productions catégorie 3 : ½ la catégorie 3 "opérationnelle" qui alimente les installations dites opérationnelles utilisées lors des chronologies de préparation et de lancement. Dans la plupart de ces sites, cette catégorie 3 est redondée (inclus la cat3 opérationnelle dédiée aux clients, à l'epcu) ½ la catégorie 3 "de servitude" qui alimente les équipements sensibles aux microcoupures qui ne sont pas opérationnels (micro-ordinateurs par exemple). Cette catégorie 3 n'est pas redondée. Nota : une catégorie 3 en 210 V - 60 Hz est générée au profit des clients satellites. Plus de 230 onduleurs sont installés sur la Base de Lancement avec des puissances variant de 1 kva à 120 kva. Le CSG dispose aussi d'onduleurs mobiles de secours.

Réf. : CG/SDO/OP/05/413 Page : 27 / 44 2.6. Climatisation Les conditions climatiques de la Guyane imposent de climatiser les bâtiments et moyens techniques (bureaux, locaux opérationnels y compris les salles blanches). La température moyenne annuelle avoisine les 27 C, et l'hygrométrie moyenne relative les 86 %. Suivant la situation géographique des bâtiments, leur volume et leur nombre, différents modes de production de froid peuvent être envisagés : - production de froid, par le biais de centrales d'eau glacée (groupes frigorifiques > eau glacée 7 C). - production de froid dite à "détente directe" Centrale de traitement de l'air : - pour déshumidifier l'air, et assurer une surpression constante, utilisation de caissons d'air neuf, - pour maintenir la température constante dans les locaux, utilisation de caissons de recyclage. Conditions d'environnement : Bureaux : 24 C + 2 C, hygrométrie non contrôlée Locaux techniques sensibles : température variable (ex. : local radar Grand Leblond T : 21 C) hygrométrie : 50 % + 10 % Dans les halls propres des EPCU et dans les bâtiments opérationnels (BIL, BAF ), les caissons de traitement de l'air sont équipés de filtres haute efficacité qui permettent d'obtenir une propreté classe 100000 (norme Federal Standard 209 E). 2.7. Le Bureau d Etudes Les fonctions principales du Bureau d' Etudes de la Base de Lancement sont ½ réaliser la majorité des PM (Proposition de Modification) dans les spécialités techniques suivantes : - Energie - Climatisation - courants faibles - Mécanique - Fluides ½ gérer la documentation technique