Concours d écriture A vos plumes! Les textes primés
Jean-François Blanchoud Pralognan ; ce 5 aout 1860 Souviens toi de ces jours d aout 1860, ces temps inhabituels que mon père aime à raconter avec fierté et pudeur, puisque ces jours là l Histoire avec un grand H l effleura de son aile fugace. A Pralognan en 1860 nos habitudes séculaires ont été chamboulées :- Nous é,ons Piémontais, et puis soudain par la volonté de rois et empereur lointains, nous voilà subitement français. La route du sel et du Beaufort indispensable à notre commerce est coupée au col de la Vanoise contrôlée par les gabelous de l Empire. Avant il fallait payer la taxe au Barioz, mais on s arrangeait, et les mulets chargés de tommes et du sel de Mou,ers montaient gaillardement au col dès les névés disparus pour filer sur l Italie.. Mais aujourd hui, pour mon père E,enne, mule,er de son état, le commerce s effondre, si les mulets font du gras, la bourse familiale se vide. Le 5 aout 1860, c est dimanche, il fait un temps d azur, une légère brise ne9oie le ciel. Là haut le glacier de l Arcellin é,ncelle. Depuis la Saint Jean les foins sont dans les greniers. C est le jour du Seigneur, on ne travaille pas. Après la messe, E,enne, mon père, Georges et Louis boivent le vin rouge de Bozel dans la salle enfumée du Grand Bochor. L aubergiste Amiez dit «Le Glisseur» car il a trouvé un moyen original pour redescendre des Fontane9es, vers la fin des neiges (mais je vous en parlerai une autre fois) parcourt la salle bruyante le pichet à la main droite, la bourse accrochée vers la taille pour récupérer les pe,tes pièces de cuivre. Soudain, Antoine, mon grand cousin pousse la porte et se dirige vers mon père : Oncle E,enne, Oncle E,enne, il y a deux monchus avec trois mulets qui arrivent du Planay, ils sont déjà à la pâture des Darbellay. A ce9e annonce, la compagnie abandonne les verres de et se dirige vers la porte, et se retrouve dans la rue, sous le soleil, entre l église et l auberge. Onze heures sonnent au clocher. Et voilà qu au bout du chemin, marchant d un bon pas en soulevant la poussière, apparaissent deux grands hommes barbus, bien habillés, avec vestes, gilets et pantalons de laine rayés, de longues cannes à la main, suivis par trois mulets portants de grands sacs de toile épaisse.
Les visiteurs font plus distrac,on que sensa,on, sensa,on, car à Pralognan, depuis des lustres des dizaines de marchands, d ecclésias,ques, de diplomates, d étudiants de militaires arrivent pour marcher vers l Italie par le Col de la Vanoise puis le Mont Cenis. Au début seul le plus jeune s exprime, le deuxième voyageur reste en retrait : Bonjour à tous, je suis Michel Croz, du Tour à coté de Chamonix, guide de montagne, et voici mon client, Monsieur Mathews, un géomètre anglais Nous avons l inten,on de monter au sommet de la Grande Casse pour vérifier s il s agit du point le plus haut de la Vanoise, et nous avons besoin d un porteur pour nous aider jusqu au sommet. Oui Messieurs, c est bien cela rajoute en excellent français le britannique, et nous partons dès cet après midi. Un murmure étonné parcourt la pe,te foule - Bien sur les chasseurs et les cristalliers connaissent bien les premières pentes au dessus de col de la Vanoise, mais plus haut, le glacier, les avalanches, les crevasses arrêtent les téméraires, même s ils ne croient plus guère aux esprits maléfiques et autre djinns. Et puis mon père s avance avec assurance : Je suis d accord pour vous accompagner jusqu où vous voudrez, mon prix sera d une livre par jour. Très bien répond Croz, nous déjeunons ici au Grand Bochor et nous repartons demain ma-,n de très bonne heure. Dès quatre heures, ils sont maintenant trois à filer vers le col par le sen,er mule,er. L air léger favorise la marche, ils dépassent les Fontane9es, les voilà aux Barme9es au milieu des troupeaux et des marmo9es. Le lac aux vaches se contourne par la gauche, encore une grimpe9e et la troupe débouche à proximité du col. Il est 6h30. Une bâche est dressé contre un rocher pour servir d abris, un feu s allume, la soupe, le fromage le vin le gros pain noir et la saucisse circule, une belle journée d aout se dessine. Au dessus du pierrier le glacier est encore dans l ombre, un torrent roule des pierres dans la quiétude du ma,n. Puis Croz prépare les charges, mon père se voit confier le sac de nourriture, trois bouteilles de vins, et une longue perche de bois. A 7h30 du ma,n, le départ est donné, et les trois hommes partent doucement vers le sommet. Croz n est pas inquiet, ce qu il a vu et étudié de la montagne le rassure, son ins,nct lui dicte le meilleur chemin vers le glacier. Les voici bientôt face à pente de glace et de neige d apparence redoutable. Croz cherche le point le plus faible dans ce9e muraille, et a9aque avec sa hache. En trois coups, il creuse une marche et progresse d un pas. Mathews et E,enne suivent, a9aché à la corde en chanvre. Et pas à pas la cordée s élève, guidée par la force et la dextérité de Croz.
La pente est forte, les éclats de glace qui dégringolent à chaque coup de hache rebondissent sur Mathews et E,enne qui se protègent avec leur chapeau. Et puis la grimpée devient plus douce, la glace cède le pas à la neige gelée, Croz remise sa hache. Après ce long plateau neigeux et une grande crevasse bien bouchée, la rimaye, une longue pente de neige raide se dresse devant les trois hommes. En ressortant la hache, Croz creuse de confortables marches dans la neige gelée. Puis dans un faux mouvement, il heurte son pied avec le fer de la hache et se blesse légèrement. Après un instant de flo9ement mon père prend le relais à la taille avec compétence. Il suffit de monter lentement cet immense escalier de 800 marches, les lignes de pentes deviennent fuyantes, les autres sommets des alentours sont peu à peu dépassés, l azur du ciel vire à l indigo, et soudain la cime est là, toute proche au bout d une arête effilée. Encore quelque minutes et les voici au sommet, sur un fin banc de neige. Il est dix heures, les hommes se congratulent, Mathews sort baromètre, montre et lune9e et note ses calculs sur son calepin, mon père E,enne Favre débouche une bouteille qu ils vont laisser là haut une fois vide avec un mot de Croz. Ces hommes sont des héros, mais ils ne le savent pas, ils ont vaincus la Grande Casse, mais aussi la peur, l inconnu, les dangers de la montagne avec un matériel rudimentaire. J aime à faire revivre leur mémoire et leur exemple. Michel Croz, alpiniste excep,onnel en 1860 il ne lui reste plus que 5 ans à vivre, va tomber au Cervin dans l expédi,on Whimper. William Mathews mourra de sa belle mort en 1901 après une belle carrière d alpiniste et de responsable de l Alpine Club. Quant à mon père, E,enne Favre de qui je,ens ce9e véridique aventure, il a ensuite accompagné de nombreux touristes sur les sommets alentours, sans abandonner ses chers mulets.
Jade Tognet
Séverine Cathala
Jeanine BLANC
«SOUVIENS-TOI DE CE JOUR..» René Paul Faure Ah oui!!!! si je m en souviens. C est comme si c était hier. Sale journée, il pleuvait, je venais de perdre mon boulot de plombier, la boîte avait fermé et pour couronner le tout ma bagnole était foutue. Quelle vie de merde Jacques bougonnait ses mots en hochant la tête. Ouais. C était une saloperie de journée Putain, déjà huit heures. Alors, comme tous les jours, Jacques est par, boire son café au bistrot du coin avec ses copains de solitude. Il n a même pas aperçu ce mince rayon de soleil venu de nulle part, percer les nuages et lui caresser les cheveux. Rien. Le noir absolu dans la tête de Jacques. En entrant dans le bar il lança son rituel :«Salut les gars». L écho du salut revint lui chatouiller les oreilles. Il aimait bien ça, Jacques. C est ces pe,tes habitudes du ma,n, qui lui perme9aient de survivre, d empiler les jours les uns sur les autres pour en faire des semaines, des mois, des années. Au comptoir, la patronne se retourna et vit le Jacques des mauvais jours. «Allez mon Jacquot, perds pas courage. C est ma tournée ce ma,n. Bois moi ça et va lire ton journal.» «Rien à foutre» répondit Jacques, «si c est pour lire leurs conneries, t as qu à les garder». Non, ce ma,n, plus rien ne mo,vait Jacques. Absolument rien. Il voyait l avenir en noir ou plutôt il ne voyait pas d avenir du tout. Machinalement il prit le programme télé et lu. La longue série des films et autres émissions de variétés défila devant ses yeux écœurés. Comme d habitude..c était comme d habitude, toujours pareil les programmes. Comme sa vie en fait, oui tout comme sa vie qui se déroulait comme une rengaine, heure après heure, jour après jour. Rien de nouveau n arrivait jamais à Jacques, le vide, le néant ça c était son quo,dien. Il avala son café, à présent refroidi, repoussa le journal d un geste blasé.
Il n a jamais su ce qui lui avait accroché le regard. Le décolleté d une présentatrice d émission de télé réalité, le coup de crayon feutre d un passionné de mots fléchés ou plus simplement ces mots écrits en gros caractères gras: LE SIGNE DE LA SEMAINE - TAUREAU Son signe, cela le fit sourire. Même si il ne croyait pas trop à ces sorne9es, il se dit que la journée allait peut-être devenir plus amusante que prévue. Il a9rapa la feuille et se mit à lire. Cœur : En couple vous partagez d agréables moments. Célibataire quelqu un en pince pour vous. Travail / Argent: Si vous faites preuve d audace, de nouvelles opportunités s offriront à vous. Forme: Partez vous changer les idées. La lecture le laissa pantois. Pas si mal en fait, pas si mal. Pour une fois le hasard semblait l avoir à la bonne. Ragaillardi par ce9e lecture, il reprit un café accompagné d un croissant. Ainsi sustenté, il se mit à réfléchir. Après tout, ça pourrait être marrant de suivre son horoscope. Lui qui n avait rien à faire de précis, se disait qu après tout un peu de suspens et d ina9endu ne seraient pas de trop pour égayer sa vie morose. Pour le cœur, la situa,on était simple, il était seul. Alors qui pouvait en pincer pour lui? Mar,ne et ses cheveux longs qu il aimait bien, Stéphanie et sa bouche pulpeuse pleine de promesses, Elsa et son style BCBG qui le gonflait parfois ou encore Cathy et son air complètement déjanté. Il ne voyait personne d autre et se résolut à les appeler une par une, pour voir. En lui, son cœur ba9ait un peu plus vite, car il finissait par espérer. Et si l horoscope disait vrai, et si l une d entre elles en pinçait pour lui. Prenant son courage à deux mains il appela Cathy. Pour être fixé, il fut vite fixé. «Allo Cathy, salut c est Jacques. Comment ça va?» «Eh t as vu l heure. T as rien d autre à foutre que de réveiller les gens..» Le déclic du téléphone mit un terme à ce premier contact. Pas brillant mais pas ina9endu. «Allo Elsa, salut c est Jacques. Comment ça va?»
«Tiens un revenant. T es pas mort? T as besoin de quelque chose? Suis pas libre. Bye» Encore du rapide et de l efficace. Faudrait peut-être changer de formule. «Stéphanie bonjour. Ah!!!! J arrive enfin à te joindre. Tu vas bien?» «Oui bien, merci. Et au fait, j aurais besoin que tu me rendes les 200 que je t ai prêtés». «Ah oui c est vrai. J avais oublié. Ouais j y pense. Bonne journée. Bye» Il y a des coups de fil qu il vaut mieux ne pas passer. Reste Mar,ne. Ah!!! si c était elle, ce serait pas mal. Mais bon, le contact est rompu depuis longtemps. Dernier appel, dernière chance. «Mar,ne bonjour. Ah!!!! J arrive enfin à te joindre. Tu vas bien?» «Ca va. Et toi? Que fais-tu? Tu cherches toujours du boulot?» «Oui, toujours. C est pas très facile en ce moment». «Je sais. Je te laisse, j ai un autre appel. C est Charles, mon chéri. Bonne chance. Bye». Bon, eh bien pour un début, du côté cœur ce n était pas vraiment génial. Jacques prit le par, d en rire. Cet horoscope était pour un autre. Fallait pas rêver. Il s en voulut un peu de s être fait prendre au jeu. Poussé par la curiosité il con,nua l expérience. Au travail maintenant. Cela le fit rire, lui qui n en avait pas. De l audace, toujours de l audace, voila ce qu il fallait. Par quoi commencer? Direc,on Pôle Emploi et sa longue file d a9ente, debout bien sûr. Faut pas rêver, quand on est demandeur d emploi, si on avait droit au confort, ça se saurait. Faut a9endre, c est comme ça. Encore heureux quand tout se passe bien. Désabusé, Jacques prit son tour dans la file. Au bout d un moment, il en eu marre et sor,t. Pas brillant tout ça. Jacques se dit que, réellement, il n avait pas fait preuve de beaucoup d audace. Mais peut on faire preuve d audace dans des structures aussi normalisées? Non il lui fallait autre chose, de l imprévu, de l ina9endu, du surprenant, de l opportunité et pour tout dire de l extraordinaire. Oui c est ça, maintenant il voulait de l extraordinaire. Rien que ça. Il par,t à l aventure, prit la première rue et se mit à marcher comme un somnambule. L aventure, facile à dire. Il leva les yeux au ciel, le soleil semblait sor,r un peu. Ce semblant de chaleur le ragaillardit. Il pressa le pas. Et pourquoi ne pas se changer d abord les idées? Le reste suivra bien. ou pas.
Il résolut de s offrir une pizza, une Reine. Cela lui plaisait bien de déguster une Reine, un,tre de noblesse. En quelque sorte le remake culinaire de la prise de la Bas,lle. Il en rigolait encore en poussant la porte de la pizzeria. Le patron, un gros costaud jovial, l accueillit avec tous les honneurs et le plaça à côté d une tablée où régnait la bonne humeur. Ils parlaient de projets en Croa,e, de la construc,on d hôtel de luxe sur l île de Lopud, réputée pour ses plages de sable fin. Mais pour mener à bien la construc,on de ce palace, il leur fallait une main d œuvre haut de gamme, hyper qualifiée et performante. Et c est pour cela qu ils étaient en France pour recruter la réputa,on, le savoir-faire des techniciens français ayant depuis longtemps passé les fron,ères. Que s est t-il passé dans la tête de Jacques à cet instant? Lui, le,mide, l inquiet, le raté.. En tous cas, il s est levé s est assis à leur table comme s il les connaissait et leur a dit : «Je suis votre homme» Interloqués les promoteurs le regardaient avec méfiance, surprise et étonnement. Mais il était dit que Jacques ne s arrêterais pas en si bon chemin. Il leur décrit par le menu tout ce qu il avait fait, ses références, sa par,cipa,on à de grands chan,ers, et son envie naissante de voir du pays tout s égrenait comme une musique allant crescendo. Un peu essoufflé, il s arrêta et prit conscience de la situa,on Qu avait-il fait? Il se sentait un eu ridicule mais en même temps fier de lui, fier de cet emballement qui lui avait fait comprendre en quelques secondes qu il existait, qu il n était plus et ne serait jamais plus, le «Jacques à la vie de minable». L un des promoteurs lui tendit un verre et lui dit simplement : «Félicita,ons. Nous vous a9endons, demain, 8 heures à notre hôtel pour discuter. On a besoin d un chef d équipe. Vous êtes notre invité.» Et s adressant au patron «La note c est pour nous» «A demain Monsieur» «Euh!!!!! Monsieur Jacques Duparc» «Alors à demain Monsieur Duparc»
En ressortant de la pizzéria, Jacques s assit sur un banc et se prit la tête dans les mains. Ses mains, sa grande richesse qui allaient lui donner des ailes pour l avenir. Et puis, on l avait appelé Monsieur. Monsieur Duparc. Il repensa à l horoscope, au décolleté de la présentatrice, aux griffonneurs de mots fléchés. C est grâce à eux tout ça, grâce à eux qu il a suivi cet horoscope pour voir. Ah!! s ils étaient là, il les embrasserait.. Même si du côté cœur, rien ne s était passé, ces quelques lignes lui avaient tout de même changé la vie. Comme quoi, se dit-il dans la vie, il y a toujours un signe quelque part pour chacun. Pour moi c était des mots sur un journal, pour d autres c est autre chose, un regard, une rencontre. Encore faut-il transformer cet appel, si discret soit-il, car derrière se trouve souvent son des,n. Il se leva et par, rejoindre ses copains pour un dernier café.
Moins de 15 ans SOUVIENS-TOI DE CE JOUR Juliette Ougier Souviens-toi de ce jour, Ou nous nous sommes rencontrés, Souviens-toi des alentours, C était la rentrée. Souviens-toi de ce jour, De ce pe,t détail, Souviens-toi à ton tour, Du mot : Canaille. Souviens-toi de ce jour, C était notre surnom, Souviens-toi de ce détour, Chez le marchand de bonbons. Souviens-toi de ce jour, Tout le temps on en mangeait, Souviens toi notre humour, Et comme on se régalait! Souviens-toi de ce jour, Et surtout ne l oublie pas, Souviens toi notre amour, Je t en prie souviens-toi!
Moins de 15 ans Les quatre vents Je me souviens de ce jour, où tu voulais aller aux «quatre vents». Pour toi le voyage est toujours nouveau, plein de choses à découvrir et puis, ce que tu aimes par-dessus tout, c est de le faire partager! Alors, tu étais décidé à partir aux «quatre vents»! Mais le seul problème, c est que tu n avais aucun moyen de transport pour ton voyage! Quand tout à coup Une feuille se posa sur ta tête! Tu l as prise puis tu as lu ce qu il y avait décrit. C était une affiche pour vendre des tapis volants de toutes sortes de couleurs. Et je me suis dit que l on pourrait en emprunter un. Maintenant, direction les vendeurs de tapis volants! La boutique était la plus discrète du marché. A l intérieur une vieille dame était assise sur une chaise, bouquinant un livre mystérieux elle leva la tête et nous accueillit chaleureusement : -«Bonjour, il y aurait quelque chose qui vous ferez plaisir?» - «Nous voudrions un tapis volant.» La vieille dame nous propose plusieurs sortes de couleurs : bleu, rouge, vert, jaune Et à la fin, on a choisi le : sable-arbre-jungle-céréale-chocolat! En gros le jaune-orange!!! Après avoir acheté le tapis volant, nous sommes allés chercher tes affaires pour ce voyage extraordinaire! Une heure de rassemblement d affaires, et nous sommes allés dans le salon pour sortir par la fenêtre. La vieille dame nous avait donné la formule magique pour faire décoller le tapis volant : «Alors la formule?» Séléna Regad Tu ne comprenais rien du tout à la formule magique, quand je vis une petite phrase qui disait : «Tournez la feuille pour la comprendre».
Tu tournas la feuille aussitôt et tu l as comprise : «clachanotinou poucharacatomi pota tacosarasumy». Et là, le tapis se souleva et brilla de mille feux! - «C est parti les amis, enfin MON ami!» - «Ha parce que je viens avec toi!» - «Eh bien oui, car j aime faire partager mes voyages!» Ravie et étonnée, je suis allée chercher mes affaires et nous étions partis pour les «quatre vents»! Une autre formule magique était inscrite sur le parchemin. C était la formule pour guider notre tapis volant. «Macatou Nord, Sud, Est, Ouest machitou cronomouche.» Enfin nous partions Arrivés dans le sud de la France, nous mangeons un bon cassoulet et nous reprenons notre voyage incroyable! Maintenant direction l Amérique du Nord. On y rencontre le cousin de mon ami le voyageur! «Alors Cousin Parisien, comment ça va!» Quelques mots de politesse et tu dis à ton cousin que le temps presse! Puis, nous repartons pour l Asie de l Est. En Asie, on rencontre une personne qui nous a apporté de l énergie et de la force pour poursuivre notre voyage. On file alors en Océanie pour dire bonjour aux kangourous et pour visiter un peu le coin, et rapporter cette culture épatante. Enfin, on va en Afrique de l Ouest pour prendre de la chaleur avec nous, pour se réchauffer à Paris. «sous la pluie.à midi..ou à minuit».! Voilà comment se termine notre voyage aux «quatre vents». Et c est ce voyage-là qui est resté le plus ancré dans ma tête au fil du temps!
Moins de 15 ans Juliette Pareti - Sanchez