Poèmes TBPS2
J'ai tant rêvé de toi J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Est il encore temps d'atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m'est chère? J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués En étreignant ton ombre A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut être. Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des années, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales Robert Desnos, "Corps et biens" 1930 J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps Sans doute que je m'éveille. Je dors debout, le corps exposé A toutes les apparences de la vie Et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu. J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, Couché avec ton fantôme Qu'il ne me reste plus peut être, Et pourtant, qu'a être fantôme Parmi les fantômes et plus ombre Cent fois que l'ombre qui se promène Et se promènera allègrement Sur le cadran solaire de ta vie.
Coupe la joie, râpe- la, ensuite verse de la douceur dans un saladier et ajoute la joie. Mets une pincée d'affection, un zeste d'amitié et un nuage de tendresse. Mélange et rajoute 20 grammes de bisous et une goutte de fidélité. Épluche l'amour et malaxe- le, ajoute- le au reste. Fais cuire 30 minutes. Ensuite, garnis de délicatesse, saupoudre de passion, d'un doigt de patience et d'un grain de sympathie. Recouvre de caresses. Se mange avec de la chaleur, un peu de douceur et beaucoup de bonté.
Et encore
Tendres mots d amour TBPS2
J'ai rêvé de toi Ton image est restée gravée dans ma mémoire J'ai voulu t'échapper, te sortir de ma vie Mais partout où je vais je ne pense qu'à toi Et pourtant tu ignores combien je suis épris J'aime ton sourire qui éclaire ton visage Et le son de ta voix qui fait vibrer mon cœur, Comme le chant d'une sirène. Il faut que je reste sage De peur que je succombe devant tant de splendeurs Ton regard si profond a pénétré mon âme Tes yeux pleins de lumière ont changé toute ma vie J'aime ton beau décolleté qui rempli mes fantasmes Un jour tu es venue dans mon jardin secret Sous une pluie de roses, par des chemins fleuris, Tu m'as donné ta main et un baiser discret Mais je m'suis réveillé et tu étais partie Peut être bien qu'un jour tu liras ce poème, Il n'est jamais trop tard pour dire ses sentiments Je voulais tout simplement te dire : je t'aime Comme te l'aurait dit un jour le beau Prince Charmant. Jean Claude Brinette
Recette poétique d amour Pour devenir amoureux... 2 personnes 1/2 litre de confiance en soi. 2 cuillerées d affinité 130 gr de mots doux 300 ml d'écoute 8 à 10 regards délicate 80 gr de séduction. Préparation Dans un endroit idéalement chaleureux ou dans tout autre lieu qui inspire l amour placer les 2 personnes. Mélanger l'affinité et les mots sucré de regards. Ajouter au mélange la séduction, la confiance en soi et remuer précieusement. Petit à petit, intégrer l'écoute puis laisser reposer un bon moment. Napper de complicité, traiter avec légèreté et laisser mariner jusqu'à consistance désirée. Garnir d'imagination et de vos rêves les plus fous
Mais laisse-moi, ô Dyambéré! Toi qui portes l'écharpe aux franges longues, Laisse-moi chanter les oiseaux. Les oiseaux qui écoutèrent la Princesse en allée Et reçurent ses confidences dernières. Et vous, Jeunes Filles, chantez, chantez doucement Iah!... Iah!... le bel oiseau. Et toi, Maître-du-fusil-formidable, Laisse-moi contempler l'oiseau que j'aime, L'oiseau que mon ami et moi aimons. Laisse-moi, Maître-du-boubou-éclatant, Maître aux vêtements plus brillants que la clarté du jour, Laisse-moi aimer l'oiseau d'amour. Léopold Sédar Senghor (1906-2001) Poèmes africains
Le dernier poème J'ai rêvé tellement fort de toi, J'ai tellement marché, tellement parlé, Tellement aimé ton ombre, Qu'il ne me reste plus rien de toi, Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres D'être cent fois plus ombre que l'ombre D'être l'ombre qui viendra et reviendra dans ta vie ensoleillée. Robert Desnos (1900 1945) Poème posthume, «Domaine public», 1953