Les migrations des limicoles (panneau texte)

Documents pareils
Baguage au marais de Kervijen, Baie de Douarnenez : Etude de la migration postnuptiale des passereaux paludicoles du 29 août au 01 septembre 2007

Sarcelle d été. Anas querquedula

OUTIL 3 : MENER DES ÉVALUATIONS ÉVALUATION DES STAGIAIRES. Objectif des organisateurs et formateurs. Évaluation des stagiaires. Évaluation initiale

limicoles Les Reconnaître les principales espèces de nos zones humides

Monitoring des nicheurs et hôtes de passage rares: directives pour une collaboration efficace

Cahier d enquête. Suspect N 5. Reproduction interdite

SOMMAIRE CYCLE 1. Des jeux tout prêts. Des activités à préparer. Les solutions

Le carnaval des oiseaux

Compréhension de lecture

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE...

Résultats du monitoring de la grippe aviaire au cours de l année 2013

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES

Suivi écologique. RNN du lac de Grand-Lieu

Il était une fois Une forêt mystérieuse!!! Parcourez cette forêt, explorez la Franche-Comté, partez à la rencontre de ses paysages et de ses


Résultats du monitoring de la grippe aviaire au cours de l année 2014

La grenouille vit à côté d'un petit coin d'eau, par exemple : mare, étang, lac, ruisseau. Les têtards

Nourrir les oiseaux en hiver

La petite poule qui voulait voir la mer

MONITORING ACTIF INFLUENZA AVIAIRE DES OISEAUX

Liste Rouge Rouge. r é s u m é e. des Vertébrés Terrestres de la région Rhône-Alpes. oiseaux. reptiles. amphibiens. danger. vulnérable.

Ressources pour l école élémentaire

Introduction. Description. Cet oiseau :

CORRIGES Plan de la séance

Indicateur : population présente tout au long de l année dans les départements littoraux métropolitains

Les jours de la semaine

Héron. branché NOUVEAUTÉ CET AUTOMNE! 22 octobre au 2 novembre

La petite poule qui voulait voir la mer

Mésange bicolore SOMMAIRE. Page 2 Le COBM. Page 3 Mot du président. Page 4 Résumé de conférence. Pages 5-6 Calendrier des activités

Qui mange quoi? Filtrer avec des fanons

Données générales à propos de l Estonie

La fréquentation du Domaine Public Maritime par les anatidés et les rallidés en juillet-août

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Conseils au masculin, l harmonie des couleurs et des proportions selon Byraub

ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE)

Cordonniers, sigans

un lieu d exception pour goûter l art de vivre en bretagne

Journées portes ouvertes ECOPHYTO

La fourmi. Biologie et protection

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

C ÉTAIT IL Y A TRÈS LONGTEMPS QUAND LE COCHON D INDE N AVAIT PAS ENCORE SES POILS.

Où sont les Hommes sur la Terre

Le programme FAME Quel apport pour les AMP? Réunion nationale de restitution et d échanges du programme FAME 20 février 2013 / Paris

& Que choisir. favoriser le bien-être

Qui mange qui? Objectif : Prendre conscience des nombreuses relations qui existent entre les êtres vivants et notamment les relations alimentaires.

UNE TECHNIQUE ÉPROUVÉE : LE ZONE SYSTEM

Site d étude. Résultats

# 1. PERSONNES ASSURÉES 1.1 PERSONNES VISÉES PAR L'ACCORD

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Nom : Prénom : Date :

TITRE DE L ACTIVITÉ : Vivre en groupe chez les animaux. DISCIPLINES ET DOMAINES D ACTIVITÉ de la discipline

expo itinérante dossier didactique

Autoroute jusqu à Toulon N. 98 Hyères, La Londe-Les-Maures N 559 Le Lavandou, Cavalaire-Sur-Mer.

Changement du trait de côte et images satellites. Tempêtes 2014, plage de la Salie, côte atlantique française

Lucie. - Taille : 1 m 36 - Poids : 24, 5 kg - Cheveux : bruns - Yeux : verts - Caractère : têtue, mais gentille.

2. Les auxiliaires de culture

Birdline internet Manuel de l utilisateur

CENTRALES HYDRAULIQUES

Tout au long de l année

COLOR STYLE VOUS POUVEZ COMMANDER PAR TELEPHONE COLORSTYLE COLORSTYLE COLORSTYLE COLORSTYLE COLORSTYLE

Surligne les phrases si elles sont justes :

L été au bord de l eau

Narrateur : Paillasson le cochon Auteur : Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF)

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

Les îles Éparses. A bord du navire océanographique Marion Dufresne. du 16 avril au 15 mai 2009

PRESTATION 1 : MULTI-ACTIVITES INCENTIVE ET SEMINAIRES

LIVRET JEUNE PUBLIC (3-12 ans)

Végétaux Exemples d individus

ÉCOLE : cycle 3 (CM2) Sciences de la vie et de la Terre S INFORMER : organiser l information Classer, trier, assembler, grouper, distinguer

un certain recouvrement Michaële Andrea Schatt Parc du palais de Compiègne

QuickTime et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. ETUDE DE CLIENTELE TOURISTIQUE DU LIMOUSIN. 7 avril 2009

BULLETIN. Numéro 1, Automne NOUVELLES DU COORDONNATEUR Karel Allard, Coordonnateur de l Atlas Le 29 septembre 2006

Dictée : le son [ a ]

Bancs publics. Problématiques traitées : FICHE

Voile à l école : développer le sens marin

Classe verte à Hollenfels

POUR BIEN VIEILLIR CHEZ MOI, MON DOMICILE EN TOUTE SÉCURITÉ

CHANSONS ET COMPTINES

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

L extermination des coquerelles

Paysage de nuages. Objectif. Matériel. Vue d ensemble. Résultats didactiques. Durée. Niveau

Le Haut Ellé. Station de pompage de Barréguan près D790 "Le Grand Pont" sous le Faouët. Département 56

TOUT SAVOIR SUR LES POUX DE TÊTE

Q U E S T I O N S. 2/ Le soleil nous procure (plusieurs réponses correctes) De la lumière De l énergie Du feu De la chaleur De la pluie

Magonty, un quartier tourné vers l écologie de demain

Pour des déplacements sécuritaires à pied et en autobus scolaire GUIDE D ANIMATION ( DVD inclus)

ACCORD DES ADJECTIFS DE COULEUR Exercice d introduction

LA MARE : APPORTS THEORIQUES

Module Les animaux Animation Le monde de l étang

03/2015. Agrainoir.spirale. .Spirale HENON ble courte 6cm Modèle : Fabricants : Sarl_Henon spirales Agrainoir Metallique

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

Comfortlift ONE.

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée

PASS ARAN. Maison du Valier - Gite Eylie 9 h 25 mn Dénivelée +1642m m

CHAPITRE 2 : DEMANDE DE DÉROGATION RELATIVE AU DÉPLACEMENT D OPHIOGLOSSE COMMUN (OPHIOGLOSSUM VULGATUM)

Inventez votre visite. Gratuite, elle vous sera prêtée lors de votre arrivée au zoo.

Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes

En rouge et noir. 4,50 juin n 1326 M BEL : 4,50 FRANCE METRO : 4,50 - ANT/GUY : 5 - REU : 4,50 - BEL : 4,50 - ESP : 3,80

L inégale répartition de l énergie solaire est à l origine des courants atmosphériques

Résultats et impacts

Transcription:

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 19 Les migrations des limicoles (panneau texte) Les limicoles sont des petit échassiers (bécassines, vanneaux, courlis, etc.).la plupart d entre eux sont des migrateurs, mais chaque espèce connaît un type de migration particulier. La baie du Mont-Saint-Michel représente pour ces oiseaux soit une étape au cours d un voyage plus lointain, soit un lieu pour passer l hiver (hivernage) soit un lieu de nidification ou un lieu de mue. De cette utilisation très variée de l espace, il résulte que les limicoles sont présents toute l année dans la baie. Les oiseaux présents en été sont souvent des nicheurs qui passent l hiver au Sud. Les hivernants passent en général l été dans les pays du Nord. Les «oiseaux de passage» n utilisent la baie qu en espace de transit. Ils sont en général visibles à la fin de l été et au début de l automne et dans l autre sens à la fin de l hiver et au début du printemps. Le bécasseau maubèche, le gravelot à collier interrompu et la barge à queue noire illustrent ces différents types de migration. Carte animée sur les migrations Bécasseau maubèche En été, les bécasseaux maubèches nichent dans des régions à proximité du pôle nord. Une partie des populations va passer l hiver en baie du Mont-Saint-Michel (environ 4000 individus). Une autre partie des populations de bécasseaux maubèches va se diriger vers les côtes sahéliennes et le Golfe de Guinée. A la fin du printemps, elles empruntent le même chemin en sens inverse. Barge à queue noire En été les barges à queue noire nichent en Scandinavie, Islande et Allemagne du nord. Une petite population niche également en baie du Mont-Saint-Michel. Une importante population, environ 3000 individus, vient muer dans la baie au mois d août. En hiver une partie de la population des barges à queue noire va hiverner sur les côtes africaines. En hiver des populations nordiques descendent également en baie pour hiverner. Gravelot à collier interrompu En hiver les populations de gravelots à collier interrompu nichent sur les côtes sahéliennes. Au printemps et en été les gravelots à collier interrompu nichent et se reproduisent en baie, ils repartiront à l automne (une vingtaine de couples). Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2

Le vol des oiseaux 3 zootropes à manipuler sur les différents vols d oiseaux Le vol ondulé Les oiseaux dont les ailes sont trop courtes pour planer pratiquent ce type de vol à l exemple des passereaux (fauvettes, grives, moineaux, etc ). Autres types de vol Il s agit essentiellement de vols utilisant les courants d air chaud permettant une élévation très économique dans l atmosphère et de très progressives descentes : ces types de vol (style vol à voile) nécessitent une «voilure» de grande envergure. Le vol battu et plané Il permet une «économie d énergie» importante par rapport au vol battu continu. Il est pratiqué par des oiseaux de taille moyenne ou grande (+de 140 g). Les rapaces sont de grands adeptes du vol battu et plané. Le vol battu continu Il s agit d un type de vol régulier nécessitant une très forte dépense énergétique. C est le vol typique des canards et des oies qui permet de voler en formation très régulière (les grands V que l on voit dans le ciel) Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2 /2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 20 Des milieux et des espèces (panneau texte) La variété des espèces d oiseaux de la baie est en partie due à la variété des milieux qui s y trouvent. Alimentation, calme, nidification, reproduction, mue, etc Chaque oiseau de la baie est présent ici pour une ou plusieurs de ces raisons. A titre d exemple, certains milieux accueillent plus spécifiquement quelques espèces phares, ainsi les îlots de Cancale veillent sur la nidification du grand cormoran, de l aigrette garzette, du tadorne de belon, du goéland argenté Les falaises de Champeaux ont le grand corbeau, une série de fauvettes et voient muer les macreuses noires. Les bancs coquilliers sont l unique lieu de nidification du gravelot à collier interrompu, les herbus hébergent l alouette des champs, le pipit farlouse ; la bergeronnette flavéole, la caille des blés. Ces milieux contrastés, source de la diversité biologique de la baie, réclament également une dimension indispensable : le calme, car tous ces oiseaux surtout dans leur activité de nidification, sont très sensibles au dérangement. La barge à queue noire (Limosa limosa) La barge à queue noire est un limicole qui «utilise» la baie pour plusieurs usages : on la rencontre en grand nombre au début du mois d août, il s agit là d une population utilisant la baie comme zone de mue avant de rejoindre ses quartiers d hiver au soleil. On la rencontre également en hiver où elle utilise la baie comme zone d hivernage. Un millier de ces oiseux sont présents dans la baie en hiver, ce qui représente 20 % des effectifs nationaux. La baie est la deuxième zone française d importance internationale pour l hivernage de cette espèce. Au printemps les barges à queue noire repartent vers l Islande, leur lieu de nidification estival. Manger et se reposer (panneau texte) Le principal souci des oiseaux de la baie repose sur ces deux besoins fondamentaux. Les lieux de nourriture et les lieux de repos sont rarement les mêmes. Pour les limicoles, les lieux de repos sont généralement les hauts de plages ou les fameux bancs coquilliers, beaucoup plus rarement les marais intérieurs (marais noirs). La quête de la nourriture sur l estran verra se sélectionner les espaces en fonction de ce qu ils fournissent : coques et moules pour les huîtriers-pie, secteur vaseux à vers pour les barges à queue noire, secteur plus sableux à bivalves et crustacés pour les barges rousses, etc Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 Conseil départemental de la Manche - page 1/3

Pour les anatidés, la définition des espaces en fonction des activités et en fonction du jour et de la nuit est encore plus rythmée et formalisée : on observe des zones de repos et d alimentation différentes le jour et également des zones d alimentation différentes de nuit. Chaque changement d activité nécessite un transit dans la baie. Ce qui explique pourquoi la présence de milieux variés est indispensable à la vie des différents canards. Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) Le tadorne de belon est la seule espèce nicheuse importante parmi les anatidés de la baie (canards et oies). Les autres anatidés sont plutôt des visiteurs de l hiver. Les principaux sites de nidification du Tadorne sont les dunes, les digues, les polders et l îlot de Tombelaine. Le tadorne est facilement reconnaissable grâce à son plumage bariolé qui concerne autant le mâle que la femelle, qui ne se différencient que grâce à la forme de leur bec. Ici, c est une femelle tadorne qui est présentée. La baie en hiver La baie en hiver joue un rôle de refuge pour les visiteurs nordiques ; la présence en baie de ces hôtes dépend en partie des conditions météorologiques : les vagues de froid ont tendance à faire affluer les canards, oies et limicoles. Traditionnellement le mois de janvier représente la période du pic de fréquentation des limicoles en baie où ils rencontreront les habitués de l hiver que sont bernaches cravants, canards siffleurs et pilets, colverts ou tadornes. Si un froid très vif s installe, pourront apparaître des cygnes ou des bernaches nonnettes, des fuligules ou des harles, la notion de «froid de canard» n est pas tout à fait surfaite. Quoi qu il en soit la présence des oiseaux dans la baie du Mont n est pas une science exacte, de nombreuses espèces présentes dans le passé ne sont plus visibles aujourd hui du fait de changement dans des milieux de la baie. D autres au contraire inconnues dans le passé fréquentent actuellement le secteur, les aigrettes garzettes par exemple, autrefois très rares sont aujourd hui visibles toute l année. La sterne caujek (Sterna sandvicensis) Les sternes sont d infatigables voyageuses, leur passage en baie correspond à l étape de leur voyage vers le sud en été et vers le nord au printemps. On rencontre les sternes plutôt dans la partie maritime de la baie vers les Îles Chausey et elles se reconnaissent à leur façon de voler et de piquer dans l eau à la recherche de petits poissons. La sterne caujek est surtout visible lors de son passage estival après une nidification au nord de l Europe. Les sternes sont souvent visibles en groupes très animés et très bruyants. L étape que constitue la baie est fondamentale dans la bonne marche de son voyage. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2/3

La baie en été Les visiteurs de l été sont de deux types. Il s agit soit d oiseaux nicheurs profitant des particularités de la baie, soit des voyageurs en transit. Ainsi, voit-on passer au début du printemps, des colonies de limicoles remontant vers le nord, ce sont des migrations prénuptiales avant la nidification. Dans le sens inverse, dès le mois d août, ce sont les migrations post-nuptiales après l élevage des petits dans des contrées plus nordiques. En septembre, on peut compter jusqu à 22 espèces différentes de limicoles dans la baie. Ces stations plus ou moins longues sont particulièrement importantes pour le bon déroulement de la migration. Les espèces qui viennent spécifiquement dans la baie pour se reproduire sont plus rares et plus discrètes, il s agit essentiellement de passereaux ou de petits limicoles (comme le gravelot à collier interrompu par exemple). La sarcelle d hiver Comme pour la plupart des canards, la sarcelle d hiver connaît une forte différenciation entre le mâle et la femelle, seul le mâle présente un plumage bariolé. La sarcelle d hiver est un canard de surface présent dans la baie essentiellement en hiver dont les effectifs varient beaucoup en fonction de la météorologie. Comme beaucoup d anatidés fréquentant la baie, elle utilise plusieurs milieux suivant ses besoins : le jour elle stationne sur l estran ou en mer où elle se repose, la nuit elle va manger dans les herbus et les marais continentaux (marais noirs). Sans cette diversité de milieux la plupart des anatidés ne pourraient pas vivre en baie. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 3/3

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 21 Le coin des savants (panneau texte) Le coin des savants Environ 140 espèces d oiseaux fréquentent la baie. Certains y migrent, d autres s y reproduisent En voici la liste et leurs caractéristiques de vie en baie. Migration, Reproduction, Estivant, Hivernant, Coup de froid, Mue Les grands oiseaux de mer Plongeon catmarin Plongeon imbrin Grèbe esclavon Grèbe castagneu Pétrel tempête Cormoran huppé Plongeon arctique Grèbe huppé Grèbe à cou noir Puffin des anglais Fou de bassan Grand cormoran Limicoles (petits échassiers) Huîtriers-pie Avocette élégante Grand gravelot Gravelot à collier interrompu Pluvier argenté Tournepierre à collier Pluvier doré Vanneau huppé Passereaux Pigeon ramier Coucou gris Martin pêcheur Cochevis huppé Alouette des champs Hirondelle de rivage Hirondelle de cheminée Pipit farlouse Pipit spioncelle Pipit maritime Bergeronnette grise Bergeronnette des ruisseaux Bergeronnette printanière Troglodyte mignon Accentueur mouchet Rouge gorge Tarier pâtre Traquet motteux Grive litorne Grive mauvis Grive draine Fauvette grisette Mésange bleue Mésange charbonnière Mouettes goélands et sternes Grand labbe Goéland argenté Goéland brun Goéland marin Goéland cendré Mouette tridactyle Guifette noire Mouette rieuse Mouette pygmée Sterne caugek Sterne pierregarin Sterne naine Guifette moustac Mouette mélanocéphale Canards et oies Cygne de berwick Cygne tuberculé Cygne sauvage Oie des moissons Oie rieuse Oie cendrée Bernache nonette Bernache cravant Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel document scolaire juillet 2015 Conseil départemental de la Manche page 1/2

Limicoles (suite) (petits échassiers) Bécasseau maubèche Bécasseau cocorli Bécasseau minute Bécasseau sanderling Bécasseau variable Bécasseau des marais Barge à queue noire Barge rousse Courlis cendré Courlis corlieu Chevalier arlequin Chevalier aboyeur Chevalier gambette Chevalier guignette Combattant varié Passereaux (suite) Pie bavarde Geai des chênes Corneille noire Etourneau sansonnier Moineau domestique Pinson des arbres Pinson du Nord Chardonneret élégant Verdier d Europe Tarin des aulnes Linotte à bec jaune Linotte mélodieuse Sizerin flammé Bruant lapon Bruant des neiges Bruant jaune Bruant zizi Bruant proyer Bruant des roseaux Canards et oies (suite) Tadorne de belon Canard colvert Garrot à l œil d or Canard chipeau Canard siffleur Canard pilet Canard souchet Sarcelle d hiver Sarcelle d été Eider à duvet Fuligule milouan Harle huppé Harle piette Macreuse noire Pingouins Aigrettes et hérons Rapaces Petit pingouin Guillemot de troïl Macareux moine Cailles et perdrix, poules d eau Caille des blés Perdrix grise Perdrix rouge Poule d eau Aigrettes garzette Héron cendré Spatule blanche Busard des roseaux Busard St-Martin Faucon pélerin Faucon crécerelle Faucon emerillon Hibou des marais Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel document scolaire juillet 2015 Conseil départemental de la Manche page 2/2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 22 Les animaux vedettes : La bernache cravant Classification C est un ansériforme de la famille des anatidés. Description La bernache cravant est une petite oie, de 56 à 61 cm et pouvant faire jusqu à 110 à 120 cm d envergure. Sa poitrine et sa tête sont noires, son cou est également noir mais avec de petites taches blanches de chaque côté. Le dessous est gris-brun foncé, y compris son ventre qui peut avoir des reflets blanchâtres. Le bec et les pattes palmées sont noirs. Le dessous de la queue est blanc. Déplacements La bernache cravant, oiseau migrateur, se reproduit au printemps en Sibérie ainsi qu au Groënland, et hiverne en Europe de l ouest notamment en baie du Mont-Saint-Michel. On recense actuellement environ 3000 individus de fin octobre à mars. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2

Où vit-elle dans la baie du Mont-Saint-Michel? Elle est notamment visible sur les prés-salés entre Genêts et la pointe du Grouin du sud. A la tombée de la nuit, le groupe s envole pour gagner les abords de Tombelaine afin d y passer la nuit. Elle apprécie les zones humides et salées, on la retrouve principalement sur des vasières, dans les estuaires, le plus souvent en groupes pouvant atteindre plusieurs centaines d individus. Reproduction Elle se reproduit en été en Sibérie et au Groënland. Elle niche au sol, le nid constitué de mousse et de duvet reçoit 3 à 5 oeufs, couvés 1 mois jusqu en juillet. Que mange t-elle? Elle se nourrit le jour en eau peu profonde, d herbes marines, d algues vertes, de mousses, de lichens, de mollusques et de crustacés. En baie, elle apprécie la puccinellie et la salicorne. Le saviez-vous? La puccinellie (herbe à mouton) est une plante qui se développe dans les prés-salés pâturés par les moutons. On peut donc trouver plus facilement un groupe de bernaches sur les prés-salés où s exerce cette activité agricole, par exemple sur le pré-salé de Vains Saint-Léonard, face à la Maison de la baie. Bonne nageuse, son comportement est plus aquatique que les autres oies. Elle est active aussi bien le jour que la nuit. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2 /2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 23 Les animaux vedettes : Le tadorne de belon Classification C est un ansériforme de la famille des anatidés. Description Le tadorne de belon est un canard pouvant peser 1,2 kg pour les mâles et 900g pour les femelles, de 58 à 67 cm de longueur et pouvant faire jusqu à 110 à 135 cm d envergure. C est un grand canard marin aux couleurs vives: le corps est blanc, noir et roux, la tête est vert foncé avec le bec rouge. La femelle du tadorne possède les mêmes couleurs, on la différencie à son bec qui à l inverse du mâle ne comporte pas de caroncule. Ses pattes sont palmées et roses. Le jeune tadorne est recouvert d un duvet brun sombre et blanc. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2

Déplacements Le tadorne de belon est visible toute l année en France, et notamment en baie du Mont-Saint- Michel. Cet oiseau affectionne la baie où il trouve repos et abondance de nourriture. Le tadorne niche en baie, et vers la fin du mois de juillet, part en petits groupes, laissant sa progéniture sur place sous la surveillance de quelques adultes. Il va vers la mer des Wadden dans le nord de l Allemagne, où il retrouve d autres tadornes (plus de 200 000 venus de l Europe entière) ; là, en toute sécurité, sur des vasières immenses, loin de tout, il mue. Début septembre le tadorne revient là où il a niché l année précédente. Où vit-il dans la baie du Mont- Saint-Michel? On trouve le tadorne de belon, par centaines, même par milliers en période de migration, en particulier sur la vasière face à l herbu de Genêts. Des groupes plus petits peuvent être observés toute l année le long des herbus. Une centaine de couples niche sur le pourtour de la baie dont une cinquantaine à Chausey. Reproduction Il a la particularité de nicher dans les terriers de lapin, les troncs d arbre ou bien sous les buissons. La femelle pond 8 à 14 oeufs couvés un mois dans un nid garni de duvet. Que mange- t-il? Le tadorne de belon est spécialisé dans la capture de petits mollusques aquatiques : les hydrobies. Ce sont des minuscules escargots de 3 mm de long qui vivent dans la vase. Le tadorne tamise la vase avec son bec afin de les capturer. Il se nourrit d autres mollusques, de petits crustacés (crevettes, crabes) et de vers marins (néréis). Il apprécie également les insectes aquatiques qu il chasse sur les dunes. Le saviez-vous? Pendant des années, sur l archipel de Chausey, les ornithologues ne comprenaient pas pourquoi ils trouvaient les nids de tadorne avec des coquilles vides et plus une trace des petits et des adultes. Il s avère qu aucun jeune tadorne n est élevé dans l archipel car les vasières de Chausey sont pauvres en proies potentielles, comme le néréis, part importante de l alimentation des poussins. C est pourquoi les poussins à peine âgés de quelques heures, sont conduits par leurs parents à la nage vers les vasières de la baie du Mont-Saint-Michel. Les jeunes se laissent porter par les courants et atteignent leur destination en moins d une journée, c est un déplacement volontaire vers des vasières plus favorables à leur alimentation. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2 /2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 24 Les animaux vedettes : Le goéland marin Classification C est un oiseau de la famille des laridés. Description Il est l un des plus grands goélands européens, 61 à 74 cm de long pour 1,4 à 1,7 m d envergure : - la tête, le cou, le ventre et la queue sont blancs, - le dos et les ailes sont noirs, - ses pattes sont rosées, - le bec est jaune avec une petite tache rouge sur sa partie inférieure. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2

Déplacements Le goéland marin niche surtout en Bretagne et Normandie et fréquente en hiver le littoral atlantique ainsi que le littoral de la Manche. Où vit-il dans la baie du Mont-Saint-Michel? Des populations nicheuses se sont établies en baie du Mont-Saint-Michel sur l îlot de Tombelaine. Cet oiseau marin cherche avant tout un endroit bien abrité, aux conditions favorables et en rapport avec son statut de goéland dominant. Reproduction Le goéland marin apprécie particulièrement les points dominants pour construire son nid fait d algues, d herbes et de petites branches : sommets des îles et îlots, pitons rocheux sur la côte Dans tous les cas il est important de ne pas approcher des colonies entre mars et juillet, afin de ne pas compromettre le bon déroulement de la reproduction. D ailleurs le goéland, ardent défenseur de son nid, ne tardera pas à vous le faire savoir si vous venez un peu trop près gare à votre tête. Que mange t-il? Le goéland marin se nourrit de mollusques, de poissons, d oeufs, d insectes, d oisillons et de petits mammifères. Il profite de sa taille pour s attaquer et tuer d autres oiseaux marins tels que le macareux, l océanite... Il est courant de voir un groupe de goéland marin suivre les chalutiers afin de s emparer des poissons et des déchets jetés par dessus bord. C est également un grand amateur d ordures et de charognes qu il mange dans les décharges et sur les plages. Le saviez-vous? Le goéland apporte, dans son gosier, la nourriture pour ses poussins. Ceux-ci en picorant la tache rouge sur le bec de leurs parents, déclenchent la régurgitation des aliments qui leur sont destinés. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2 /2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 25 Les migrations hivernales (texte des films) : L hiver, la baie du Mont- Saint- Michel est le refuge de milliers d oiseaux migrateurs. De novembre à mars il est facile de les observer lorsqu ils sillonnent la baie. Mais pour comprendre leur migration il faut prendre de l altitude. Ces oiseaux viennent pour la plupart de l hémisphère nord. Mais selon les espèces, les pays d origine et les modes de migration diffèrent considérablement. Le tadorne de belon : Cet oiseau très proche des oies est facile à identifier avec son plumage bariolé et son bec écarlate. Contrairement à de nombreux autres canards, la femelle possède cette livrée colorée et seule la forme du bec permet de différencier les deux sexes. Le tadorne de belon est présent toute l année en baie. Il niche volontiers à Chausey et les poussins reviennent dans la baie à la nage. Au printemps, la baie du Mont- Saint- Michel est un des lieux de nidification du tadorne de belon. Dès le mois de juillet les tadornes adultes abandonnent leurs petits et rejoignent la mer des Wadden, il s agit d une migration de mue et pendant quelques semaines ils seront incapables de voler. Une fois la mue terminée les tadornes retournent dans la baie. En hiver d autres tadornes qui nichent dans le nord de l Europe se joindront à la migration d autres canards nordiques pour venir hiverner dans la baie du Mont- Saint- Michel. La bernache cravant : Cette petite oie est la vedette hivernale de la baie. Elle fréquente régulièrement les herbus en bandes qui peuvent compter plusieurs dizaines d individus bruyants. Les deux sexes présentent un plumage où alternent le blanc, le gris et le noir. Dans la baie on ne rencontre jamais de juvéniles car elles naissent toutes en Sibérie. Les bernaches cravants qui fréquentent la baie du Mont- Saint- Michel viennent toutes de l île de Wrangel au nord de la Sibérie où elles passent l été pour se reproduire. La migration dure de fin août à octobre. Les bernaches passent par la Mer Blanche, la Finlande et les côtes Danoises pour enfin s établir sur les côtes françaises, anglaises et allemandes. Elles vont ainsi passer l hiver et repartiront par le même chemin suivant plusieurs escales au début du printemps. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2

Le canard siffleur : Le canard siffleur est un canard de surface en opposition au canard plongeur. Il trouve sa nourriture essentiellement à la surface de l eau et dans les prairies humides. Les vols de canards siffleurs sont en général compacts au dessus des herbus et des marais intérieurs qu ils fréquentent. Le canard siffleur présente un plumage coloré et pastel avec des ailes marquées de noir et de blanc. La femelle est un peu terne. La plupart des canards siffleurs passent l été en Islande, en Scandinavie et en Sibérie. C est en octobre ou novembre qu ils arrivent dans la baie qui sera pendant toute la période hivernale le théâtre de regroupements plus ou moins importants. Entre février et avril les canards vont progressivement quitter les lieux et remonter vers les lieux de ponte. Le bécasseau variable : C est le plus petit limicole du secteur qui peut être confondu avec d autres bécasseaux plus rares car, comme son nom l indique son plumage connaît de nombreuses variantes. Il se déplace en bandes et en formations serrées sur l estran à marée basse. Sa présence est trahie par des cris de conversation nettement identifiables. La plupart des petits échassiers ou limicoles nichent et passent l été dans les pays du nord. Ils descendent au cours de l automne vers l Europe de l ouest, la baie du Mont- Saint- Michel et jusque vers les rivages africains. La plupart des bécasseaux repartent aux premiers jours du printemps, mais les juvéniles restent ce qui explique leur présence estivale dans la baie. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2 /2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 26 Les migrations estivales (texte des films) : Tout l été la baie du Mont- Saint- Michel est un lieu de transit pour de nombreux migrateurs. Plus discrets que les grands migrateurs d hiver, ces oiseaux qui nichent dans la baie ou simplement y transitent parcourent notre continent depuis l Afrique jusqu en Europe de nord. Selon les espèces et les pays d origine, les modes de migration diffèrent considérablement. La caille des blés Comme son nom l indique il ne s agit pas d un oiseau marin. Cette visiteuse des beaux jours nous vient du Sahel africain et sa présence au printemps comme nicheuse dans les herbus nécessite l interdiction de la fauche au mois de juin. On la repère surtout par son chant car elle se cache efficacement dans les herbes hautes du haut des herbus. Surprise, elle a tendance à s enfuir en courant plutôt qu à s envoler. La caille des blés passe ses quartiers d hiver au sud du Sahara. Les gallinacés ou parents de la poule sont réputés peu doués pour le vol, pourtant la caille des blés remonte vers l Europe de l ouest et du centre pour y passer l été. Elle niche et élève ses petits dans les herbus de la baie du Mont- Saint- Michel, et reprend sa migration dès l automne vers le Sahara. Le pipit farlouse Parmi les nombreux passereaux de la baie il est l un des plus fréquents. Le pipit farlouse n est pas une espèce strictement marine et on rencontre des pipits farlouse dans de nombreux milieux continentaux. Dans la baie ils fréquentent les polders, les herbus et passent en très grand nombre (plus de 10 000) sur les falaises de Champeaux à la fin du mois de septembre. Le pipit farlouse se reproduit dans la baie. L été, des pipits du sud de l Europe et du Maghreb viennent nicher dans la baie du Mont- Saint- Michel. L hiver, se sont les pipits ayant niché plus au nord, en Scandinavie ou en Europe, qui viennent passer la mauvaise saison dans la baie. Les pipits du sud repartent en automne tandis que les pipits du nord repartent au printemps quand ceux du sud reviennent. C est ainsi que les pipits farlouses, oiseaux migrateurs, sont présents en baie toute l année. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1 /2

La sterne caugek Les sternes font partie de la même famille que les goélands et les mouettes : les laridés. Calotte noire, huppe ébouriffée, queue fourchue, ailes effilées, vol rapide et précis leur a valu le surnom d hirondelles de mer. Pour s alimenter elles plongent en piqué pour saisir des petits poissons et reprennent leur vol aussitôt. Cet oiseau spécifiquement marin s observe peu sur les rivages de la baie mais est assez présent à Chausey. La sterne caugek niche aux Pays- Bas et dans les îles Britanniques en mai et juin. Une fois les jeunes aptes à voler, les sternes descendent vers le sud en passant par la baie du Mont- Saint- Michel en août. La baie ne constitue qu une étape dans une longue migration qui les conduit sur les côtes du Sénégal et de la Mauritanie en automne. Au printemps la sterne, célèbre pour sa capacité à parcourir de très longues distances, effectue le chemin inverse en passant rapidement par la baie. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2 /2

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 27 Infatigables voyageurs (texte des films) : La baie du Mont- Saint- Michel offre aux oiseaux qui y séjournent des milieux variés, grèves, herbus, marais, polders, estuaires. Chacun de ces espaces leur permet selon l heure du jour et selon la marée de se reposer ou de se nourrir. Les limicoles qui sont de petits échassiers, les canards et les oies ou anatidés, les goélands et les mouettes que l on appelle les laridés ont tous besoin de plusieurs milieux pour vivre dans la baie. Les limicoles : Les limicoles sont de petits échassiers qui fréquentent essentiellement les zones humides. Leurs déplacements sont liés principalement à la marée car s ils affectionnent de marcher et de chasser dans l eau ils ne savent pas nager. Ils sont en général grands consommateurs de vers, de mollusques et d invertébrés variés. Chaque espèce ayant des proies très particulières, la forme de leur bec témoigne d une spécialisation assez poussée. Beaucoup de limicoles sont chassés, comme les barges, les courlis, les vanneaux ou les chevaliers, la technique la plus utilisée est la chasse au hutteau. Le bécasseau variable C est le plus petit limicole du secteur qui peut être confondu avec d autres bécasseaux plus rares car comme son nom l indique son plumage connaît de nombreuses variantes. Il se déplace en bandes et en formations serrées sur l estran à marée basse. Sa présence est trahie par des cris de conversation nettement identifiables. Le bécasseau variable est le petit échassier le plus représenté en baie, il fréquente presque exclusivement la partie ouest de la zone. A marée haute les bécasseaux variables se regroupent sur les bancs coquilliers du Vivier- sur- Mer, les herbus de la chapelle Sainte-Anne et de l ouest du Mont. On en trouve de petits groupes sur la plage de Dragey. Au fur et à mesure de la descente de la mer, ils vont progresser sur l estran par étapes successives à la recherche de petits crustacés et de mollusques. Le courlis cendré Grand limicole au bec fin et recourbé, il est très présent en baie avec des populations hivernales de plusieurs milliers d individus. La zone du Mont- Saint-Michel est d importance nationale pour ce migrateur. Le courlis cendré fréquente une large zone allant de Cancale à la Chapelle-Sainte-Anne et de la Roche Torin à la pointe de Champeaux. On trouve aussi de nombreux individus sur le bord de la Sée et de la Sélune. Pour se nourrir les courlis se dispersent sur tout l estran dégagé par la marée, semblant ne privilégier aucun schéma particulier. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1/3

L huitrier pie Il est sans doute le limicole le plus facile à identifier avec son bec rouge et son plumage noir et blanc. Il est présent une grande partie de l année en baie, souvent en groupe sur l estran. L huitrier pie se concentre à marée haute sur les herbus de l ouest et les bancs coquilliers des plages de Dragey. A marée basse, il part fréquenter le secteur des bouchots à l ouest et la plage dégagée de Dragey à la recherche de coques et de moules, ses principales proies. Les anatidés : Regroupés sous le terme d anatidés les canards et les oies sont pour la plupart présents dans la baie en hiver. Ils ont la particularité d utiliser des milieux très différents de la baie en fonction de leur occupation, nourriture ou repos. La présence des anatidés dans la baie dépend donc de plusieurs écosystèmes dont certains sont aujourd hui menacés ou en voie de banalisation comme les marais intérieurs. A part le tadorne et la bernache, la plupart des canards et des oies sont chassés au gabion ou à la passée car c est lors des passages d un milieu à l autre qu ont lieu les principales prises. La bernache cravant Cette petite oie est la vedette hivernale de la baie. Elle fréquente régulièrement les herbus en bandes qui peuvent compter plusieurs dizaines d individus bruyants. Les deux sexes présentent un plumage où alternent le blanc, le gris et le noir. Dans la baie on ne rencontre jamais de juvéniles car elles naissent toutes en Sibérie. Pendant un cycle de 24h les bernaches exploitent deux types d habitats différents. Leur habitat diurne leur permet de satisfaire leur activité alimentaire. Elles se répartissent pour cela en d importants troupeaux sur les herbus de Vains et Genêts. Leur habitat nocturne leur permet de satisfaire leur activité de repos. Les bernaches se reposent ainsi sur l estran plus ou moins proche de la côte selon les marées. Le canard colvert Ce canard de surface est le canard sauvage le plus connu et il est à l origine de nombreuses races de canards domestiques. Le beau plumage du mâle, avec son capuchon vert et le miroir bleu de ses ailes en font la vedette incontestée des canards. Pendant un cycle de 24h les canards exploitent deux types d habitats. Leur habitat diurne leur permet de satisfaire leur activité de repos. Ils se répartissent pour cela sur l estran. Leur habitat nocturne leur permet de satisfaire leur activité alimentaire. Les canards colverts se nourrissent ainsi dans les marais intérieurs, de la baie. Quotidiennement les canards vont se rendre d un lieu à l autre en début de matinée et en soirée au cours de la passée. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2/3

Les laridés : Les laridés regroupent les mouettes, les goélands et les sternes qui sont très présents dans la baie depuis la fin de l été jusqu à la fin de l hiver. Ces différentes espèces sont protégées et ne sont pas chassées, elles constituent en hiver les effectifs d oiseaux les plus importants dans la baie. On a compté jusqu à 100 000 mouettes rieuses. Les laridés ont tendance à se nourrir pendant la journée et à rechercher des reposoirs pour la nuit. Mais ces espèces assez opportunistes n hésitent pas à changer de comportement si leur environnement évolue. Les deux principales espèces présentes dans la baie sont la mouette rieuse, qui y niche exceptionnellement et le goéland argenté qui niche traditionnellement sur place. La mouette rieuse Souvent présente en colonie très bruyante elle reste un des oiseaux facilement identifiables de la baie avec son capuchon noir, son bec et ses pattes rouges. Le déplacement de la mouette rieuse est commandé par la marée et par l alternance du jour et de la nuit. De jour à marée haute les mouettes rieuses se concentrent sur les hauts de plage et les dunes tout autour de la baie. A marée basse elles vont se disperser sur les vasières de la baie, le banc des hermelles, et Tombelaine. Le soir, les mouettes rieuses refluent vers les abords des rivières de la Sée, de la Sélune et du Couesnon, et se dispersent également vers les labours et les marais intérieurs. Le goéland argenté Vorace, bruyant et agressif, le goéland argenté peut être confondu avec les autres goélands présents dans la baie : goéland brun et goéland marin. Les formes juvéniles compliquent encore plus l identification. Mais le goéland argenté présente les effectifs les plus nombreux de la baie. Le déplacement du goéland est commandé par la marée et par l alternance du jour et de la nuit. A marée haute ils se concentrent sur les hauts de plage et les dunes tout autour de la baie ainsi que sur les îlots comme Tombelaine. A marée basse les populations se dispersent sur de nombreux sites, de l estran, du récif des hermelles jusqu aux falaises de Champeaux. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 3 /3

RESSOURCES PEDAGOGIQUES & DOCUMENTAIRES Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel L ESPACE AERIEN Document 28 Du large à l estran (texte des films) : Ilots, falaises, plages, marais, polders et estuaires constituent une mosaïque de paysages mais aussi de milieux qui n accueillent pas n importe quelles espèces d oiseaux. Leur mode de vie et leur régime alimentaire sont souvent des critères déterminants. S il est possible de les reconnaître à leur aspect, leur chant permet aussi de deviner leur présence. Chausey : A 15 km à l ouest de Granville, se trouve l archipel de Chausey. Cet ensemble d îlots granitiques est quotidiennement soumis aux marées qui révolutionnent en permanence son paysage. A marée haute seule une toute petite île entourée de quelques rochers émerge, lorsque la marée basse découvre un immense estran sableux et rocheux. Chausey offre des conditions idéales à la plupart des oiseaux marins de la baie qui profitent de la richesse du milieu et du calme indispensable à la reproduction et à l élevage. La sterne Plus petite que la sterne caugek, elle s en distingue par l absence de huppe sur la tête, elle se repère de loin par ses cris bruyants et on la trouve souvent sur les plages où elle niche en colonie. Le foulque Ce gros oiseau de mer noir, ardoisé à la tête, affectionne les plans d eau calmes et plonge souvent. On le trouve en colonie dans les baies et les roselières. Son vol est assez laborieux, il s envole après une course sur l eau et se repose lourdement. Le canard pilet Canard de surface, il présente pour le mâle un plumage très élégant. La femelle s en distingue nettement. Il est pratiquement exclusivement végétarien. Leurs bandes sont peu compactes. La sterne caugek Les sternes font partie de la même famille que les goélands et les mouettes : les laridés. Calotte noire, huppe ébouriffée, queue fourchue, ailes effilées, vol rapide et précis leur a valu le surnom d hirondelles de mer. Pour s alimenter elles plongent en piqué pour saisir des petits poissons et reprennent leur vol aussitôt. Cet oiseau spécifiquement marin s observe peu sur les rivages de la baie mais est assez présent à Chausey. Les falaises : Les falaises dominent les limites nord-est et nord-ouest de la baie. Ces paysages aux rochers abrupts dominant la mer sont peu sollicités par les activités humaines. Couverts de landes d ajonc et de bruyères, ils accueillent une grande diversité d espèces. A l est, Carolles et Champeaux sont les sites privilégiés chaque fin d été d une importante migration de passereaux. Ces falaises constituent également un lieu d observation unique pour les oiseaux aquatiques et les mammifères marins. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 1/4

Le pinson des arbres Ce passereau de la taille d un moineau mais au plumage bien plus coloré se reproduit en baie. Il est également présent en hiver et constitue avec l étourneau l effectif de migrateur le plus important des falaises de Champeaux : 100 000 individus en octobre. Le tarin des arbres Ce passereau aux couleurs vertes et jaunes et aux flancs rayés affectionne les bosquets de bouleaux et de conifères du nord de la baie. Il se signale de loin par un gazouillis presque incessant. Le busard Présent en baie en été où il niche, le busard Saint-Martin nous quitte l hiver pour l Afrique. On le rencontre dans les marais, les polders, les herbus et les falaises de Champeaux. La mouette rieuse Souvent présente en colonie très bruyante, elle reste un des oiseaux facilement identifiables de la baie avec son capuchon noir, son bec et ses pattes rouges. Tombelaine : Tombelaine est le second îlot granitique de la baie. Mais contrairement au Mont- Saint-Michel il est complètement désert et sauvage. En grande partie couvert d une lande d ajonc il accueille la nidification des goélands, tadornes et aigrettes. Cet îlot perdu sur les grèves est plus soumis que le Mont aux marées qui l entourent. Et loin de la menace des herbus cet écosystème riche est aujourd hui une réserve ornithologique dont l accès est réglementé. Le cormoran huppé Facilement confondu avec le grand cormoran il se caractérise par une taille moindre, une silhouette plus fine et sa petite huppe dressée en période nuptiale. Le cormoran huppé, oiseau exclusivement marin, niche en colonies dans les zones rocheuses de la baie. Le goéland argenté Vorace, bruyant et agressif, il peut être confondu avec les autres goélands présents dans la baie : goéland brun ou goéland marin. Les formes juvéniles compliquent encore plus l identification. Mais le goéland argenté présente les effectifs les plus nombreux de la baie. Le tadorne Cet oiseau très proche des oies est facile à identifier avec son plumage bariolé et son bec écarlate. Contrairement à de nombreux autres canards la femelle possède cette livrée colorée et seule la forme du bec permet de différencier les deux sexes. Le tadorne de belon est présent toute l année en baie. Il niche volontiers à Chausey et les poussins reviennent dans la baie à la nage. L aigrette garzette D un blanc immaculé, cet échassier ne peut être confondu avec aucun autre. Cet oiseau originellement cantonné au sud de l Europe s implante de plus en plus dans nos régions et certaines aigrettes ne migrent plus pour passer l hiver en baie, dans les marais et les herbus. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 2/4

Les dunes et les plages : Sur les plages du sud de la baie dans la zone soumise aux marées, les bancs coquilliers et sableux sont un reposoir pour beaucoup de limicoles. Ils utilisent ces promontoires comme refuge à marée haute et le gravelot à collier interrompu en fait son lieu de nidification. En arrière des plages, les dunes sont des accumulations liées aux vents et courants marins. Les plus importantes situées sur la côte est sont riches en plantes et en insectes adaptés aux conditions d échauffement et de sécheresse du milieu. Les oiseaux de la baie n en font pas un lieu de vie mais utilisent les dunes comme lieu de reposoir et peu s y reproduisent. L estran quand à lui se peuple selon les marées d une multitude de limicoles et de canards qui suivent la progression de la mer pour se nourrir. Le bécasseau variable C est le plus petit limicole du secteur qui peut être confondu avec d autres bécasseaux plus rares car comme son nom l indique son plumage connaît de nombreuses variantes. Il se déplace en bandes et en formations serrées sur l estran à marée basse. Sa présence est trahie par des cris de conversation nettement identifiables. Le grand gravelot Petit limicole au bec ramassé et spécialisé dans les invertébrés, il est facilement reconnaissable à son masque rayé de noir et de blanc. Comme beaucoup de gravelots, il niche directement sur le sol dans un nid très sobre. Le courlis cendré Grand limicole au bec fin et recourbé, il est très présent en baie avec des populations hivernales de plusieurs milliers d individus. La zone du Mont- Saint- Michel est d importance nationale pour ce migrateur. Le chevalier En vol il se reconnaît à son croupion blanc. Au sol il se distingue à ses longues pattes rouges. Ce migrateur partiel hiverne volontiers dans la zone estuarienne. Les herbus : Ecosystème très riche, les herbus sont fréquentés toute l année par une importante variété d oiseaux qui bénéficient de calme, d espace et de nourriture abondante. Lieu de refuge, d alimentation et aussi de nidification, les herbus accueillent les oiseaux sédentaires comme les hivernants et les migrateurs de transit. Zone intermédiaire entre les espaces maritimes et continentaux, les herbus accueillent indifféremment des oiseaux strictement continentaux comme les passereaux ou la caille, mais également des oiseaux des zones humides comme les oies ou les canards. La bernache Cette petite oie est la vedette hivernale de la baie. Elle fréquente régulièrement les herbus en bandes qui peuvent compter plusieurs dizaines d individus bruyants. Les deux sexes présentent un plumage où alternent le blanc, le gris et le noir. Dans la baie on ne rencontre jamais de juvéniles car elles naissent toutes en Sibérie. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 3/4

Le canard siffleur Le canard siffleur est un canard de surface en opposition aux canards plongeurs. Il trouve sa nourriture essentiellement à la surface de l eau et dans les prairies humides. Le vol du canard siffleur est en général compact au dessus des herbus et des marais intérieurs qu il fréquente. Le canard siffleur présente un plumage coloré et pastel avec des ailes marquées de noir et de blanc. La femelle est un peu terne. Le balbuzard pêcheur Ce visiteur exceptionnel est encore rare en baie où il y passe sans nicher au printemps et à l automne. Ce superbe rapace reste un voyageur en transit mais le monde des oiseaux n étant pas figé, il est possible que sa présence s intensifie. La bergeronnette grise La bergeronnette grise se reconnaît aisément à sa longue queue noire en perpétuelle agitation. Elle affectionne les zones humides, les cours d eau et niche dans les gros buissons du haut des herbus. Les polders : A l arrière des digues des herbus, les polders et les marais blancs sont souvent d anciens herbus qui ont perdu naturellement ou artificiellement contact avec la mer. Les vastes étendues quasiment consacrées à la culture servent essentiellement de zones de transit ou d alimentation pour les oiseaux. Rares sont ceux qui élisent domicile de façon permanente dans ces lieux très exploités. Plus à l intérieur des terres, les marais noirs sont les milieux humides continentaux traditionnellement voués à l élevage. Ils accueillent surtout pendant la période hivernale beaucoup de limicoles, d échassiers et de canards. Mais l assèchement et le drainage de nombreux marais noirs ont toujours étaient néfastes aux populations avicoles. Le canard colvert Ce canard de surface est le canard sauvage le plus connu et il est à l origine de nombreuses races de canards domestiques. Le beau plumage du mâle, avec son capuchon vert et le miroir bleu de ses ailes en font la vedette incontestée des canards. Le canard pilet Canard de surface, il présente, pour le mâle, un plumage très élégant. La femelle s en distingue nettement. Il est pratiquement exclusivement végétarien. Leurs bandes sont peu compactes. La bécassine Cet oiseau typique des marais, au long bec étroit se tapit en permanence et vit caché. La bécassine est donc difficile à observer et s aperçoit parfois en vol au crépuscule au dessus des zones humides intérieures de la baie. Le canard chipeau Un peu plus petit que le colvert et plus discret, le canard chipeau se comporte comme n importe quel canard de surface : plutôt végétarien et relativement discret. Ecomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel - document scolaire - juillet 2015 - Conseil départemental de la Manche - page 4/4