Parc éolien «Lou Paou II»



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Transcription:

DOSSIER DE DEMANDE D AUTORISATION D EXPLOITER Mai 2012 Réf G13X9/12/028 Parc éolien «Lou Paou II» EDF EN France Centre d affaires Wilson Quai Ouest 35 bd de Verdun 34 500 BEZIERS Agence SOCOTEC Industries Midi Pyrénées 3 rue Jean Rodier 31 030 TOULOUSE Cedex Tél. : 05 61 16 49 60 Fax : 05 61 16 49 61

SOMMAIRE 1. PRESENTATION DU PROJET... 3 2. ANALYSE DE L ETAT INITIAL... 4 2.1 2.2 DEFINITION DES AIRES D ETUDES... 4 MILIEU PHYSIQUE... 4 2.3 MILIEU NATUREL... 4 2.4 MILIEU HUMAIN... 5 2.5 PATRIMOINE ET PAYSAGE... 5 2.6 SYNTHESE DES ENJEUX... 6 3. ANALYSE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR L ENVIRONNEMENT ET MESURE DE SURPRESSION D ATTENUATION OU DE COMPENSASIONS DES IMPACTS DU PROJET... 8 4. RAISONS DU CHOIX DU PROJET... 11 4.1 CADRE DU PROJET... 11 4.2 RAISONS DU CHOIX DU SITE... 11 4.3 PRESENTATION DU PROJET RETENU... 11 4.4 DEMANTELEMENT DES PARCS EOLIENS... 11 5. COMPATIBILITE AVEC LES TEXTES REGLEMENTAIRES EN VIGUEUR... 12 5.1 COMPATIBILITE AVEC LE SDAGE ADOUR-GARONNE... 12 5.2 COMPATIBILITE AVEC LE SAGE LOT AMONT... 12 5.3 COMPATIBILITE AVEC LE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE... 12 5.4 COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D URBANISMES... 12 6. RISQUES PRESENTES PAR L INSTALLATION ET MOYENS DE PREVENTION ET PROTECTION... 13 6.1 IDENTIFICATION DES POTENTIELS DE DANGERS INDUITS PAR L ACTIVITE DES INSTALLATIONS... 13 6.1.1 DANGERS D AGRESSION D ORIGINES NATURELLES... 13 6.1.2 DANGERS LIES AUX EQUIPEMENTS... 13 6.1.3 DANGERS LIES AUX PRODUITS... 13 6.1.4 DANGERS LIES AUX PHASES TRANSITOIRES ET AUX TRAVAUX... 13 6.2 MESURES DE PREVENTION ET DE PROTECTION... 13 6.2.1 PREVENTION DU RISQUE FOUDRE... 13 6.2.2 DETECTION INCENDIE... 13 6.2.3 DETECTION DU GIVRE... 13 6.2.4 DETECTION DES SURVITESSES ET DES VENTS FORTS... 13 6.2.5 6.2.6 PREVENTION DES POLLUTIONS LIEES AUX PRODUITS... 13 AUTRES SYSTEMES DE SECURITE... 13 6.2.7 MOYENS ORGANISATIONNELS... 13 6.2.8 MOYENS D INTERVENTIONS... 14 6.3 ANALYSE DES RISQUES D ACCIDENT... 14 6.3.1 IDENTIFICATION DES SCENARIOS D ACCIDENT... 14 6.3.2 DETERMINATION DES ENJEUX... 15 6.3.3 CONCLUSION SUR L ANALYSE DES RISQUES... 15 Page 2 sur 15

1. PRESENTATION DU PROJET Le projet concerne l implantation de sept nouveaux aérogénérateurs, dans le massif de la Boulaine. Le projet du «parc éolien de Lou Paou 2» compte 7 éoliennes d une puissance unitaire de 3 MW, elles sont équipées d un mât de 85 m de haut, de couleur blanc-gris cassé, et de trois pales de 41 m (diamètre du rotor 82 m) montées sur un axe horizontal. Ce projet est l'extension des 7 aérogénérateurs du «parc éolien de Lou Paou 1, dit LP1» construit en 2006 sur les communes de Chastel-Nouvel, Rieutort-de-Randon et Servières. Le site est soumis à autorisation pour la Rubrique n 2980-1, soumettant les installations terrestres de production d'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent, regroupant un ou plusieurs aérogénérateurs ; comprenant au moins un aérogénérateur dont le mât a une hauteur supérieure ou égale à 50 m, à autorisation, avec un rayon d affichage de 6 km. Les nouvelles éoliennes devraient posséder les caractéristiques suivantes : Hauteur de mât Diamètre Longueur de pale Poids de la pale Centre de gravité (% longueur / bride de fixation) Vitesse survitesse (vitesse nominale x 1,5) Vitesse de rotation maximale Vitesse de rotation nominale 85 m 82 m 41 m 8500 kg 30 % 27 tr/min 23 tr/min 18 tr / min Type de machines : mât tubulaires, tripales Dimensions : diamètre de 82 m, hauteur de mât de 85 m, longueur des pales de 41 m Hauteur totale maximum : environ 125 m Puissance nominale totale : 21 MW Production annuelle estimée : 44 GW.h (pour équivalent pleine charge de 2 200 heures/an) La carte 1 indique l implantation du parc éolien Lou Paou II. CARTE 1 POSITIONNEMENT DU PROJET PAR RAPPORT AU RESEAU ROUTIER LOCAL Zone du projet Réseau routier local Départementales D50 Voiries rurales peu fréquentées Page 3 sur 15

2. ANALYSE DE L ETAT INITIAL 2.1 Définition des aires d études Trois aires d études de superficie croissante ont été définies autour du nouveau projet en fonction de l échelle des impacts sur l environnement et en fonction des thématiques abordées (milieux naturels, étude paysagère, perception visuelle du projet, ). 2.2 Milieu physique Le projet s insère en altitude élevée au Sud-Est de la montagne de la Margeride, caractérisé par un climat montagnard et un relief relativement chahuté. Les sites d implantation des nouvelles éoliennes présentent des plateaux bosselés. Plusieurs sources captées se trouvent dans le périmètre de l aire d étude immédiate, la profondeur des drains de ces captages et donc de la nappe est estimée à 2 ou 3 m sur les communes de Rieutort-de-Randon et de Barjac. La zone d étude est occupée par une mosaïque de milieu, où prédomine des milieux «naturels» alliant boisements naturels et plantations de conifères et dans une moindre mesure des milieux semi-naturels de systèmes culturaux. 2.3 Milieu naturel La zone projet (aire immédiate) intercepte la ZNIEFF de type II Causses de Marvejols et de Mende sur son pourtour ouest (la surface totale comprise dans l aire immédiate est de 1.28 km²). Aucun autre périmètre de protection du milieu naturel ne sont présent dans la zone projet, ni à proximité. L analyse fine du milieu naturel a été faite par l ALEPE sur l année 2006-2007, suivi d une actualisation par ARTELIA en 2010, dans le périmètre immédiat du projet (aire immédiate comprenant l emprise du projet, ainsi que tous les espaces susceptibles d être influencés par ce dernier). Cette aire concerne 335,3 ha sur les communes de Servières et Rieutort-de-Randon. Les relevés de terrain ont permis d identifier 8 habitats naturels, semi-naturels ou anthropiques dans l aire d étude immédiate selon la typologie CORINE Biotopes. Les boisements naturels de Pins sylvestres forment l habitat dominant, suivis par les plantations d Epicéas et enfin dans une moindre mesure les prairies artificielles et les prairies naturelles sèches et humides. Les zones ouvertes résultent essentiellement de l activité agricole. La représentativité assez importante des prairies artificielles, et celle très limitée des landes secondaires (à Genêts à balais par exemple) témoignent d une pression agricole assez importante. Dans le même sens, les pineraies sylvestres qui occupent les secteurs les plus abrupts ou les moins intéressants du point de vue agronomique font souvent l objet d une exploitation sylvo-pastorale. Concernant la faune les enjeux sont plus importants pour l avifaune et les chiroptères. Les enjeux vis-à-vis de l avifaune migratrice sont considérés comme très faibles tant vis-à-vis des migrations printanières qu automnales. D une manière générale, l activité des oiseaux migrateurs sur l ensemble de la zone étudiée est mineure. Par ailleurs, les axes préférentiels de passage empruntent les axes des vallées qui contournent le site d implantation du projet. Concernant les oiseaux nicheurs, les expertisent menées identifient des enjeux ciblés sur des risques modérés de fréquentation du site par des espèces nichant en dehors de la zone d implantation immédiate du projet, lors de survols ou de gagnages : ces risques concernent les espèces patrimoniales suivantes ;le Milan noir, le Milan royal, le Busard Saint-Martin, Busard cendré, la Bondrée apivore ou le Circaète Jean-le-Blanc. Les enjeux vis-à-vis de la petite avifaune nicheuse concernent en outre, l Alouette des champs, l Alouette lulu, le Pic noir, la Pie grièche écorcheure et le Pic vert. Dans l aire éloignée, le peuplement chiroptérologique présente une diversité spécifique élevée (62% des espèces de France continentale) avec un nombre élevé d espèce à forte valeur patrimoniale. Tandis que dans l aire rapprochée la diversité est moindre et la fréquentation par les espèces patrimoniales est anecdotique. Page 4 sur 15

2.4 Milieu humain Les communes d implantation des éoliennes sont Servières et Rieutort-de-Randon et comptent 175 et 744 habitants. La population est nettement plus importante à Mende, préfecture de la Lozère. La commune de Rieutort-de-Randon présente la superficie la plus grande, et pourtant, avec Servières, elles ont la densité de population la plus faible. L aire d étude appartient à la communauté de commune de la terre de Randon qui propose sur son territoire communal 4 secteurs éligibles comme ZDE. Le projet de Lou Paou II est compris dans le périmètre de ZDE dont le dossier est en cours de finalisation et devrait être déposé courant l été 2012. Le secteur d activité prépondérant sur les communes d implantation des éoliennes, Servières et Rieutort de Randon est l agriculture. Servières compte 14 exploitations agricoles, pour une surface agricole utile de 1649 ha, et Rieutort-de-Randon compte 37 exploitations agricoles pour une surface utile de 4532 ha. L aire d étude est coupée en deux par la D50, permettant de relier entre eux les hameaux de la Brugère et de Chauvets par exemple. Cette départementale mène directement à Mende. Dans le département et dans notre zone d étude éloignée, le réseau routier est assez développé, surtout en termes de routes communales et pistes forestières. Servières ne possède pas de document d urbanisme (régime du Règlement National d Urbanisme) et Rieutort-de-Randon possède une carte communale. L aire d étude immédiate est concernée par 2 risques naturels, l aléa feux de forêts et mouvement de terrain. Concernant l environnement sonore, les niveaux de bruit ambiant maximums calculés sur chaque périmètre de mesure de bruit respectent les limites imposées par la réglementation aussi bien en période diurne (inférieur à 70 db(a)) qu en période nocturne (inférieur à 60 db(a)). Le respect de ces limites dans les cas les plus critiques (points les plus exposés, bruits induits par les éoliennes et bruit résiduels maximum) implique la conformité dans les autres cas étudiés. De plus, au-delà de 8 m/s les puissances acoustiques des éoliennes restent stables ou sont inférieures, donc une éventuelle augmentation du niveau de bruit ambiant ne pourrait provenir que de l accroissement du bruit résiduel avec la vitesse du vent. 2.5 Patrimoine et paysage Le secteur d étude se caractérise par une morphologie vallonnée et une utilisation des sols où alternent terres agricoles et parcelles boisées. Les massifs forestiers, compacts et denses, empêchent la plupart du temps la vue possible sur le site de projet. Celui-ci se découvre par des fenêtres visuelles, données par le passage sur les points hauts du relief ou les espaces ouverts intermittents. On peut distinguer trois unités paysagères, correspondant à trois formations géologiques différenciées : vallée du Lot (1), la zone de causses avec la présence de calcaire, située principalement de part et d'autre de la vallée du Lot, L Aubrac (2), la zone de gneiss et micaschistes correspondant principalement à la Montagne de la Boulaine, la Margeride (3), la zone granitique correspondant aux contreforts de la Margeride à laquelle appartient la zone d étude. Concernant les co-visibilités, la zone d influence à 5 km est la plus sensible. Page 5 sur 15

2.6 Synthèse des enjeux Page 6 sur 15

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3. ANALYSE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR L ENVIRONNEMENT ET MESURE DE SURPRESSION D ATTENUATION OU DE COMPENSASIONS DES IMPACTS DU PROJET Page 8 sur 15

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NATURE DE L IMPACT T : TEMPORAIRE ; P : PERMANENT NATURE DE LA MESURE : E : EVITEMENT ; R : REDUCTION ; A : ACCOMPAGNEMENT : C : COMPENSATOIRE L estimation du coût total forfaitaire des mesures est de 43 000. Page 10 sur 15

4. RAISONS DU CHOIX DU PROJET 4.1 Cadre du projet En 2007, le Grenelle de l Environnement a amorcé une réflexion sans précédent, particulièrement développée dans le domaine de l énergie et du climat. De nouvelles mesures destinées à atteindre des objectifs ambitieux à échéance 2020 et 2050 ont été regroupées sous le terme de «paquet énergie climat». Ainsi, en 2020, la France devra assurer 23% de sa consommation énergétique par des énergies renouvelables (à comparer avec 10,3% à ce jour). A ce titre, l'objectif de développement de l'éolien terrestre proposé par le gouvernement est fixé à 19 000 MW. Sur le département de la Lozère, la production énergétique annuelle du parc éolien de Lou Paou est d environ 33GWh. Le projet d extension «Lou Paou II», du parc éolien existant, s inscrit dans un contexte régional de développement de l énergie éolienne et des énergies renouvelables. 4.2 Raisons du choix du site D un point de vue technique et économique, le site possède des caractéristiques de faisabilité essentielles : un bon gisement en vent La présence des parcs existants de Lou Paou aucune contrainte rédhibitoire une situation à l écart des zones habitées une bonne accessibilité des possibilités de raccordement électrique Ce projet viendra s insérer dans le prolongement des parcs éoliens existants, dans le cadre d une composition paysagère cohérente et harmonieuse. 4.3 Présentation du projet retenu Le projet du «parc éolien de Lou Paou 2» compte 7 éoliennes d une puissance unitaire de 3 MW. Les éoliennes sont équipées d un mât de 85 m de haut, de couleur blanc-gris cassé, et de trois pales de 41m (diamètre du rotor 82 m) montées sur un axe horizontal. La puissance nominale installée sur le site est de 21 Méga Watts électriques (21000 kw), produite par 7 générateurs de 3 MW. La production électrique attendue du "parc éolie n de Lou Paou 2" est est imée à environ 44,5 GWh/an, soit la consommation électrique d environ 19 5000 habitants. Cette estimation prend en compte toutes les pertes de production: disponibilité du parc, arrêt et bridage acoustique, cut-out, variabilité interannuelle du vent... Le projet éolien sera composé des éléments suivants : 4.4 Démantèlement des parcs éoliens Comme toute installation de production énergétique, la présente installation n a pas un caractère permanent et définitif. D une part, une éolienne est certifiée pour une durée de vie minimale de 20 ans. Toutefois, des opérations de remplacement ou de remise en état des composants, même majeurs, peuvent être envisagées pour augmenter la durée de vie des éoliennes. D autre part, les constructeurs ont prévu toute la documentation et la méthodologie nécessaires pour procéder à un démantèlement sûr et respectueux de l environnement. L arrêté du 26 août 2011 précise les modalités de démantèlement et de remise en état des installations éoliennes via 5 articles. 7 éoliennes tripales à axe horizontal, des transformateurs électriques (un par éolienne) situé dans le mât des éoliennes un poste de livraison, des lignes de raccordement enterrées. Page 11 sur 15

5. COMPATIBILITE AVEC LES TEXTES REGLEMENTAIRES EN VIGUEUR 5.1 Compatibilité avec le SDAGE Adour-Garonne Le projet d extension du parc éolien Lou Paou 2 est conforme avec ces orientations. Ainsi le projet est compatible avec le SDAGE Adour Garonne. 5.2 Compatibilité avec le SAGE Lot Amont Dans la mesure ou les orientations ne sont pas définies et ou le projet n a pas d impact sur les eaux superficielles et souterraines, le projet sera compatible avec le SAGE. 5.3 Compatibilité avec le Schéma de cohérence territoriale Les communes de Rieutort-de-Randon et de Servières en dépendent d'aucun schéma de cohérence territoriale. 5.4 Compatibilité avec les documents d urbanismes La commune de Servières est sous le régime du Règlement National d Urbanisme et Rieutort-de-Randon possède une carte communale. L'implantation d éoliennes aux sites prévus est compatible. Page 12 sur 15

6. RISQUES PRESENTES PAR L INSTALLATION ET MOYENS DE PREVENTION ET PROTECTION 6.1 Identification des potentiels de dangers induits par l activité des installations 6.1.1 Dangers d agression d origines naturelles Les dangers d origines naturelles sont les suivants : Foudre et incendie (perte d intégrité de la machine) ; Basses températures (chute et projection de glace) ; Séismes et mouvements de terrains (effondrement de l éolienne) ; Précipitations extrêmes et inondations ; Vents extrêmes (dégâts sur le multiplicateur et la génératrice, efforts sur l éolienne) ; 6.1.2 Dangers liés aux équipements Les dangers des équipements sont principalement dus au caractère mobile de ceux-ci (pièces en rotation) et à leur situation (à plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol). Ceci peut entrainer des chutes ou projection de pièces au sol. 6.1.3 Dangers liés aux produits Les produits susceptibles d être présents en phase d exploitation sont les huiles, graisses et l hexafluorure de soufre (SF). Ces produits présentent des dangers par rapport au risque incendie et au risque de pollution des eaux ou des sols en cas de déversement. Cependant ils ne présentent pas de caractère dangereux marqué et les quantités mises en œuvre sont adaptées aux volumes des équipements. 6.1.4 Dangers liés aux phases transitoires et aux travaux Les dangers potentiels durant les phases de construction et de travaux sont liés aux opérations de manutention avec des risques de chutes de charges ou de basculement d engins de manutention, des risques d écrasement ou de choc liés aux masses manipulées et des risques de chute de personnel liées au travail en hauteur. Cependant les dangers liés à ces phases conduisent essentiellement à des risques pour les personnels d intervention, et non à des risques pour l environnement 6.2 Mesures de prévention et de protection 6.2.1 Prévention du risque foudre Le système est mis à la terre afin de protéger les éléments de l aérogénérateur. Le système de protection contre la foudre est conçu pour répondre à la classe de protection I de la norme internationale IEC 61400. En cas de coup de foudre sur une pale, le courant de foudre est évacué vers la terre. 6.2.2 Détection incendie Des capteurs de températures sont présents au sein de la nacelle afin de permettre, en cas de dépassement des seuils, la mise à l arrêt de la machine. La machine est mise à l arrêt, une télésurveillance est activée et, si besoin, les pompiers peuvent être amenés à se rendre sur site. 6.2.4 Détection des survitesses et des vents forts Les régimes de survitesses sont susceptibles de porter atteinte à l intégrité de la machine. Les éoliennes sont équipées de système de détection des régimes de survitesse et de vent fort. Des systèmes de coupure s enclenchent en cas de dépassement des seuils de vitesse prédéfinis et permettent de mettre en drapeau les pales de la machine (freins aérodynamiques) 6.2.5 Prévention des pollutions liées aux produits En règle générale, les aérogénérateurs nécessitent très peu de substances liquides dangereuses pour leur fonctionnement, seules des huiles hydrauliques sont parfois nécessaires. Lorsque c est le cas, la nacelle est équipée de rétention sur les zones accueillant les circuits d huiles (multiplicateur, groupe hydraulique). 6.2.6 Autres systèmes de sécurité Les systèmes de sécurité sont multiples. En plus des moyens de détection, les dispositifs de sécurité principaux sont les suivants : Les dispositifs de freinage de l éolienne. Le frein principal de l éolienne est un frein aérodynamique. Il stoppe le rotor par action sur l orientation des pâles (orientation de 85 à 90 par rapport à la direction du vent). Les dispositifs d arrêt d urgence. Différents arrêts d urgence sont disposés au sein de la machine (tour et nacelle). Ils sont actionnables à distance mais également sur site, par le personnel amené à intervenir sur les machines. Surveillance des dysfonctionnements électriques. Des détecteurs d arcs sont mis en place en plus des protections traditionnelles contre les surintensités et les surtensions. Balisage aviation. Afin que les éoliennes soient repérables par les aéronefs, un système de balisage lumineux clignotant bicolore est mis en place, conformément à la réglementation. Autres. Selon les machines, des équipements optionnels peuvent être mis en place. Ces équipements peuvent être destinés à la surveillance des vibrations et des turbulences, la surveillance des échauffements et température, la surveillance de pression et de niveau hydraulique, 6.2.7 Moyens organisationnels Essais et maintenance Avant la mise en service industrielle des aérogénérateurs, l exploitant réalisera des essais permettant de s assurer du fonctionnement correct de l ensemble des équipements de sécurité. Ces essais en situation réelle comprendront notamment : un arrêt, un arrêt d urgence, un arrêt depuis un régime de survitesse ou une simulation de ce régime. A minima, une première campagne de maintenance aura lieu dans les 3 mois qui suivent la mise en service du site. Celle-ci vise à vérifier notamment l état des équipements de sécurité, l état de la bride de fixation du mat, les niveaux d huile, l état global des installations (pales, dispositif de prévention du risque foudre ). D autres contrôles et opérations de manutention ont lieu de façon annuelle. C est le cas pour l état général de l éolienne et du transformateur mais aussi pour l ensemble des dispositifs concourant à la sécurité de l installation et à sa bonne production. Formation du personnel L ensemble du personnel est formé aux risques inhérents à leur activité (risques électriques, travail en hauteur, ) et détient un niveau de compétence propre à la réalisation des tâches qui lui incombent. 6.2.3 Détection du givre Afin de prévenir le risque de projection de glace, il est possible d équiper les éoliennes de pales chauffante.. De plus, un système de détection de givre sera prévu sur les machines. En cas de détection, la mise en route de la machine sera stoppée. Une procédure adéquate de démarrage sera mise en place. Selon les possibilités offertes par les machines retenues, le redémarrage pourra se faire automatiquement (à distance) ou suite à une visite des équipes de maintenance de la machine. Page 13 sur 15

Consignes de sécurité par le personnel de maintenance Les consignes de sécurité à observer par le personnel intervenant sur les machines sont regroupées dans des manuels qui regroupent l ensemble des consignes destinées à préserver la santé et la sécurité au travail. Des consignes de sécurité comportent notamment les éléments suivants : les procédures d arrêt d urgence et de mise en sécurité de l installation ; les limites de sécurité de fonctionnement et d arrêt ; les précautions à prendre avec l emploi et le stockage de produits incompatibles ; les procédures d alertes avec les numéros de téléphone du responsable d intervention de l établissement, des services d incendie et de secours. Gestion de la sécurité Un dispositif assure la transmission des alertes en temps réel au centre d exploitation et de maintenance de Colombiers (34). Si besoin est, les dispositifs d arrêts d urgence sont actionnés dans un délai très court (largement inférieur au délai de 60 min demandé dans l article 24 de l'arrêté du 26 août 2011). Selon la nature du dysfonctionnement, les éoliennes sont susceptibles d être relancées à distance si les paramètres requis sont validés. Certaines alertes nécessitent néanmoins l intervention de personnel (alarme incendie, pression d huile ) sur site afin d effectuer des vérifications. Suite à celles-ci, la machine est remise en route, éventuellement à la suite d opérations de maintenance. Malveillance et intrusion et autres prescriptions à observer par les tiers L accès au poste de transformation et à l éolienne est verrouillé. L interdiction d accès pour toute personne non autorisée est stipulée par affichage sur les portes de ces installations. D autre part, les prescriptions à observer par les tiers seront affichées en caractères lisibles, sur un panneau sur le chemin d accès de chaque aérogénérateur, sur le poste de livraison : les consignes de sécurité à suivre en cas de situation anormale ; la mise en garde face aux risques d électrocution ; la mise en garde, face au risque de chute de glace. 6.3 Analyse des risques d accident 6.3.1 Identification des scénarios d accident L analyse des risques fait apparaître 3 catégories de scénarios d accident : Projection de tout ou une partie de pale ; Effondrement de l éolienne ; Chute de glace et projection de glace. La modélisation effectuée permet d obtenir la distance d effet de ces différents scénarios. Les hypothèses retenues pour la modélisation sont les plus défavorables (trajectoire en javelot, angle de départ à 45, ). Le tableau suivant reprend les différents scénarios et indique les distances d effets associées. ERC Distance d effet (en m) Ejection 50 % de pale - survitesse 537 Ejection 5 % de pale vitesse max 525 Ejection 50 % de pale - vitesse max 436 Ejection 100 % de pale - survitesse 188 Ejection 100 % de pale - vitesse max 151 Effondrement 125 Tel que préconisé dans le guide de l INERIS, une distance d effet forfaitaire de 500 m est retenue pour le scénario de projection de glace. La carte suivante indique quelles sont les distances maximales atteintes par le scénario le plus impactant (éjection 50 % de pale en survitesse). La cartographie des effets tient compte des dénivelés négatifs à proximité des machines. 6.2.8 Moyens d interventions Moyens de lutte interne Au moins deux extincteurs seront situés à l intérieur de l aérogénérateur : au sommet et au pied de celui-ci. Ils seront positionnés de façon bien visible et facilement accessibles. Les agents d extinction sont appropriés aux risques à combattre. Ces extincteurs seront contrôlés annuellement par un organisme vérificateur. Moyens de lutte externe Les Centre de secours intervenant en cas de sinistre sont ceux des communes de Mende et de Rieutort-de-Randon. Selon la localisation de l intervention, les membres du SDIS pourront être sur place en 15 à 20 minutes. Les accès sont aménagés et entretenus pour permettre aux engins des services d incendie et de secours d évoluer sans difficulté en toute circonstance. Page 14 sur 15

6.3.2 Détermination des enjeux Les constatations suite à l étude des scénarios d accident sont les suivantes : aucune zone habitée, aucun hameau isolé n est impacté par le projet ; la départementale D50 et certaines sections des dessertes routières secondaires sont concernées par le risque de projection de pale. Cependant la probabilité d atteinte de la cible est faible, de l ordre de 2,72 x 10-5. Soit une probabilité classée comme «événement très improbable» selon l arrêté du 29 septembre 2005 ; les terrains non aménagés et peu fréquentés constitués par les forêts et terrains agricoles accueillant le projet ou localisés à proximité immédiate sont de fait concernés par le risque de projection de pale ou de fragment de pale. La probabilité d atteinte de la cible est faible, de l ordre de 4,10 x 10-4 (classée comme «événement improbable»). 6.3.3 Conclusion sur l analyse des risques La démarche d analyse des risques a permis de mettre en évidence la nécessité d analyser en détail les scénarios suivants : effondrement de machine, projection de pale (ou de morceau de pale), et projection de glace. L analyse des risques, en caractérisant les accidents potentiels en fonction de leur gravité et de leur probabilité, a permis de déterminer que l ensemble des accidents majeurs identifiés ne conduisait pas à des risques inacceptables ; et ce malgré une approche probabiliste très conservatrice. Ainsi, nous pouvons conclure que, compte tenu du niveau de vulnérabilité modéré de la zone d implantation du parc de Lou Paou II et des mesures de maîtrise des risques existantes sur les machines et mises en place par l exploitant, les risques en lien avec l exploitation du futur parc de Lou Paou II sont maîtrisés. CARTE 1 : CARTOGRAPHIE DES ENJEUX Page 15 sur 15