Dossier de présentation Cie 3C Théâtre présente Agnès Brion La Désireuse Théâtre solo création 2004 En coproduction avec le théâtre de la Vieille Grille Paris 5ème Compagnie conventionnée par la Région Poitou-Charentes, des Conseils Généraux de la Charente-Maritime 17, des Deux-Sèvres 79 et de la Vienne 86 (aide à la diffusion), de la mairie de Surgères, du Pays d Aunis. Contact diffusion : Sylviane Courcier 34, rue Ronsard 17700 Surgères 05 46 07 18 74 / 06 71 28 12 90 3c.theatre@wanadoo.fr / www.3c-theatre.com
Résumé / Presse / Distribution Agnès Brion La Désireuse Théâtre création 2004 durée1h15 «Souvent désir varie, bien fol est qui s y fie». Quand le couple défaille, quand l amour se retire, La Désireuse vient avec les secrets d antan et ceux que son imagination invente, réparer la déchirure et redonner du cœur à vivre. Avec simplicité, ce personnage chaleureux raconte avec tendresse mais aussi une forte dose de malice les variations du désir amoureux. Elle livre son point de vue et n hésite pas pour appuyer son propos à mettre son propre couple et ceux de son village sous les projecteurs. «Drolatique, parfois grinçante, cette pièce est un condensé de plaisir à déguster sur place». L Hebdo 2005 «Le savoir ancestral de La Désireuse a fait son effet». *Le Courrier de l Ouest 2006 «De la passion au désir, des valeurs traditionnelles aux modes, tout est dépeint de telle façon que le public ne peut qu être séduit par le personnage». *L Hebdo 2005 etc. «Si l on en juge par la satisfaction des festivaliers à la sortie du spectacle, la méthode est bonne». *Revue-spectacle (festival d Avignon 2007) «Ce portrait de femmes sonne juste A ne dans pas manquer, ses moindres ce spectacle où l on ne manque pas de répliques» *La Nouvelle République rire et 2005 de s émouvoir est en tout point excellent»* Sud- Ouest 2006 Auteur Agnès Brion Interprète Agnès Brion Mise en scène J. Marie Bréhier Hervé Juin Costume Florence Lafarge Regard avisé et essentiel d Anne Quésémand
Parcours Agnès Brion «Née petite dernière, en échec scolaire, d une famille cérébrale en diable où régnait une grande retenue, une tristesse latente mais un goût certain pour la fantaisie, j ai été très tôt missionnée pour alléger, pour faire rire, émouvoir, rapprocher, réveiller. Pourtant, plus tard, j ai péniblement fait des études de Droit, et j ai commis des métiers bien alimentaires. Le théâtre est entré tard d un coup dans ma vie avec la Commedia dell Arte et son jeu masqué : c était en 1989 avec le théâtre du Kronope. Cinq ans plus tard, je rejoignais Carlo Boso, grand maître italien de la Commedia dell Arte. J ai aimé de bout en bout sa manière de travailler. Je me suis également formée au clown avec notamment Hervé Langlois de la Royale Clown Company de Paris. Des rencontres jalonnent la vie : le compagnonnage avec Sylviane Courcier m a permis de me consacrer qu à la partie artistique des 3C Théâtre (compagnie créée en 1996 où, en plus des créations, j anime de nombreux ateliers lesquels nourrissent ma recherche artistique). Récemment, ma rencontre avec Anne Quésemand a changé ma façon de jouer : elle a touché l auteur, elle m a permis de revendiquer mon texte. Note d Intention La Désireuse «En 2002, l un de mes ateliers de théâtre de pratique amateur était constitué de femmes et a abouti à un propos intimiste : Elle au pluriel. On y découvrait treize femmes qui, l une après l autre, prenaient la parole pour dire un rêve, un souvenir, une révolte, une absurdité, une conviction. Ce travail a certainement préparé le terreau qui permettrait la germination de La Désireuse. Cependant, c est en 2003 en lisant un livre, la force du désir du sexologue Willi Pasini, que La Désireuse est née comme une évidence : ce livre contenait des conseils, certes judicieux, pour magnifier le désir, mais ces recettes auraient pu être celles de bonnes femmes. Et c est là que Micheline Doucineau dite La Désireuse - s est imposée».
Extrait de Texte Agnès Brion «Un caillou au fond de la rivière, il change de couleur et de forme selon les moments de la journée. Le désir lui, il change de couleur et de forme selon les moments de la vie mais il est toujours là au creux de vous» c est comme ça que ma grand-mère Ernestine, qu était Désireuse avant moi, prenait congé des mariés. Ben oui à Leugny quand on se marie, on passe devant le curé, devant le maire et devant La Désireuse. Alors La Désireuse c est ça. Elle s appuie sur des choses simples, elle observe, et puis elle redonne après. C est comme ça depuis ma grand-mère Ernestine elle s appelait, Ah, Ernestine. Quand elle était petite Ernestine, elle avait de longs cheveux couleur de feu, elle n était pas heureuse, c était la dernière d une famille de trois filles, sa mère elle aimait bien mieux ses deux aînées qu étaient gaillardes, des filles costaudes comme on les aime à la campagne alors qu Ernestine était une enfant frêle qui rêvassait toujours, et surtout elle avait des cheveux roux et à l époque on croyait qu avoir un enfant aux cheveux roux ça portait malheur. Sa mère avait ben du mal avec cette gamine maladroite qu était toujours dans la lune. Ernestine, c qu elle aime c est les gens du voyage car, comme son père est maréchal ferrant, il en vient de partout qui repartent, surtout il y en a deux vieux La petite Michelle et le grand Michel, le grand Michel il a une grosse voix et surtout il est fort, quand il sourit on dirait que c est à la terre entière tellement ses dents sont blanches sous sa moustache noire. La p tite Michelle elle tire ses cheveux en arrière pour faire un chignon, fière, elle a les yeux profonds qui semblent tout savoir, elle a la dignité de ceux qui ignorent les frontières mais pas la misère. La p tite Michelle et le grand Michel, ils arrivent toujours avant tous les autre Romainmichels c est comme ça qu on dit à Leugny mais pourtant ils peuvent donner des nouvelles de tous les autres qui viennent de Roumanie ou d ailleurs Comme si, ils étaient en télépathie avec toutes les communautés gitanes. Un jour qu Ernestine est entre la p tite Michelle et le grand Michel, qu elle était bien comme ça entre eux deux, sa mère l a attrapé par les cheveux, tirée en arrière, et elle a claqué la porte de la cuisine pour bien signifier à la p tite qu on doit pas traîner avec ces gens là. Ernestine elle a posé ses deux mains sur les carreaux et là, la p tite Michelle a tiré sur le bras du grand Michel elle lui a dit : regarde, regarde les mains d la p tite? Le grand Michel il s est cassé en deux pour regarder et là il a vu, il est tout de suite allé voir le père de la petite et lui a dit : «ta dernière elle a l don»
«Bon ben après je demande à la mariée de sortir un moment et je fais rentrer le marié, il a l air tout benêt dehors parce qu'il sait pas trop ce qui s est passé, il a entendu des rires, des réactions des gens derrière la porte car quand je cause à la mariée, il y a tous les invités à qui ça fait comme qui dirait une piqûre de rappel». «Anne-Lise, très jolie femme, parisienne née dans le 16 ème arrondissement, professeur de mathématique à l université de Jussieux, est tombée en panne de voiture - de nuit - sur la route de Dangé Saint Romain, en juillet 89 alors qu elle allait à un stage de bio-danse à Abilly. Pas âme qui roule sur cette route, la nuit. Elle commençait à se dire qu il lui faudrait prendre son mal en patience jusqu au matin, elle était pas ben rassurée la Anne-Lise, quand soudain son sauveur apparu sous la forme d une moissonneuse batteuse». «Le petit cercle d élus parisiens venus au gîte fait des gorges chaudes de ce couple «incroyaaable : cette femme est un hommage conjugué à la Culture et à la Nature, et son mari, quel charisme! ce silence si habité!». Ah ça c est sûr, l Roger y doit pas la ramener beaucoup! Je suis fière d avoir été pour quelque chose dans le bonheur de ce couple». «Ben non, ah non! n allez pas croire que j passe ma vie en porte-jarretelles, ah ça non, pas du tout parce que j ai compris autre chose vous savez de nos jours, dans les publicités, on voit des gens tout nus tout le temps, hein? ben moi, j ai une autre conviction j le dis à la mariée ça, à elle est toute seule. Je lui démontre les dangers du nu systématique : une fois avec Bernard où on était allé faire des courses à Châtellerault dans un quartier»
Créations Agnès Brion 1998 : «L Histoire du soldat» : en coproduction avec l Ecole de Musique de Surgères; 1999 : «Dopage-Dommage» commande du Comité Olympique 17 ; 2000 : «Les paysages ont leur histoire» : commande de la Chambre d Agriculture de Charente-Maritime; 2001 : «Attention aux produits phytosanitaires» commande de la MSA 2001 : «Ah là là quelle histoire!»; 2002 : «C est pas rien d être Surgérien» : (déambulations spectacle où jouaient amateurs et professionnels, au total 40 participants) ; 2002 : «Les trois petites poules qui caquettent dans le jardin de ma grand-mère»; 2003 : «Mon papa Moussa» ; 2004 : «Mère Fille» 2004 : «La Désireuse»; 2005 : «Affaire de goût» commande du GAB 17 ; 2007 : «Maman, il faut sauver doudou!» : commande de la MSA 2008 : «Tous pareils tout seul» diffusion 2008 ; 2008 : «Rue des bonnes femmes» en projets pour juin 2008 Contact diffusion : Sylviane Courcier 34, rue Ronsard 17700 Surgères 05 46 07 18 74 / 06 71 3c.theatre@wanadoo.fr / www.3c-theatre.com