Principe LVM permet de redimensionner très simplement des partitions et s'affranchit des limites "étranges" inhérentes au modèle MBR. Chaque disque est décomposé en une ou plusieurs partitions appelées volumes physiques. Si l'on met en place du RAID logiciel, chaque RAID est également vu comme un volume physique. Chaque volume physique appartient à 0 ou 1 volume de groupe. Un volume de groupe ne consiste qu'à rassembler un ou plusieurs volumes physiques. On choisit généralement un nom (par exemple vg0, vg1...). Chaque volume de groupe est découpé en un ou plusieurs volumes logiques. Ce sont eux qui seront utilisés au final par le système et l'utilisateur. Les volumes physiques sous-jacents ne seront plus manipulés directement, c'est LVM qui s'en charge. On nomme généralement un volume logique en fonction de son contenu (par exemple "racine" pour /, "home" pour /home...). Si un volume physique n'appartient à aucun volume de groupe il est utilisé comme si LVM n'était pas du tout déployé. Pour de la swap, il est inutile de définir un volume de groupe, Linux sait agréger implicitement les différentes partitions de swap s'il y en a plusieurs. Avantages LVM est particulièrement pratique car : il permet de redimensionner aisément les volumes logiques, il permet de s'affranchir du disque sur lequel sont stockés les données, il n'est pas soumis aux limites "étranges" et aux notions "étranges" (partitions physiques, étendues, secondaires...) du modèle MBR, il permet également de mettre en place des mécanismes proches de ceux proposés par
le RAID logiciels, il permet de chiffrer ses données. Contraintes LVM pose toutefois quelques limites : Ne semble pas marcher dans une machine virtuelle (en tout cas pour une virtualbox et une Debian Lenny) Windows ne pourra pas accéder à un disque sur lequel LVM est intervenu (a modifié le MBR). LVM requiert l'utilisation de lilo ou de grub-pc (version >1.95). Pour plus de détails consultez le tutoriel sur les boot loaders. Exemples d'utilisation 1. J'ai deux disques de 80Go. Je décris pour chacun d'eux un volume physique (de 80Go). Je rassemble ces deux volumes physiques dans un même groupe de volume. Je définis un seul volume logique dans ce volume de groupe. Tout se passe comme si je manipulais une partition de 160Go. 2. Je souhaite installer Linux sur une zone de 20Go. Je désire installer Linux sur plusieurs partition et typiquement séparer le système des données utilisateurs. Je rassemble un ou plusieurs volumes physiques dans un volume de groupe de sorte à disposer de 20Go dans ce volume de groupe. Puis je scinde ce volume de groupe en deux volumes logiques, un pour le système, un pour les données. Grâce au modèle LVM, je pourrai aisément ajuster leurs tailles respectives. Comment mettre en place LVM?
On se place dans le contexte d'une installation Linux. 1. Définir pour chaque disque dur les différentes partitions primaires et secondaires qui seront à terme utilisées par LVM ou par un RAID utilisé par LVM. Si ces notions ne vous parlent pas, vous pouvez consulter cet article. 2. Mettre en place les RAID logiciels (si on souhaite en bénéficier). 3. À ce stade les volumes physiques utilisés par LVM sont prêts, il ne reste plus qu'à les associer à un volume de groupe. 4. Scinder chaque volume de groupe en un ou plusieurs volumes logiques. 5. Formater chaque volume logique comme s'il s'agissait d'une partition ordinaire. Comment se traduit LVM à l'issue de l'installation? Concrètement, chaque volume physique sera référencé dans /dev comme il l'aurait été si on n'avait pas mis en place LVM : /dev/hd... : pour un disque IDE (par exemple /dev/hda2 pour le premier disque dur, deuxième partition), /dev/sd... : pour un disque SCSI/SATA/USB (par exemple /dev/sdb1 pour le second disque dur, première partition), /dev/md... : pour un disque RAID (par exemple /dev/md0 pour le premier disque RAID). Chaque volume de groupe se traduira par un répertoire dans /dev (par exemple /dev/vg0 pour le volume de groupe vg0). Chaque volume logique est référencé de deux manières : dans le répertoire de son volume de groupe (par exemple /dev/vg0/racine si le volume logique "racine" appartient à vg0), dans /dev/mapper (par exemple /dev/mapper/vg0-racine si le volume logique "racine" appartient à vg0) On peut utiliser indifféremment ces deux notations, en particulier dans le fichier /etc/fstab.
Résumé Voici un schéma récapitulatif. Dans cet exemple, 3 volumes physiques ont été réunis dans un volume de groupe vg0 : deux partitions provenant de deux disques USB/SCSI/SATA et un RAID logiciel. Ce volume a ensuite été scindé en 4 volumes logiques (lvol1, lvol2, lvol3 et toto) : Comment manipuler LVM après l'installation de Linux? En réalité, la procédure d'installation ne fait qu'invoquer des commandes LVM que l'on pourrait instancier a posteriori. On peut bien entendu invoquer ces commandes après l'installation si l'on souhaite modifier l'organisation LVM. Chaque commande est nommé suivant les conventions suivantes : pv... : commande relative à un volume physique (physical volume) vg... : commande relative à un volume de groupe (volume group)
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Logical Volume Manager (LVM) lv... : commande relative à un volume logique À la suite de ce préfixe, on précise l'opération que l'on souhaite déclencher :...create : créer (pvcreate, vgcreate, lvcreate)...display : afficher (pvdisplay, vgdisplay, lvdisplay) etc... Pour plus de détails, on pourra consulter ce tutoriel : http://doc.ubuntu-fr.org/lvm