Définition : Représentation d objets, de personnages, de paysages etc. sur une surface au crayon, à la plume, à la craie etc. Dessin à main levée : exécuté sans règle ni compas. Dessin industriel : représentation linéaire (généralement par projection sur trois plans) d une pièce mécanique, d une machine etc. Dessin assisté par un ordinateur (D.A.O) : dessin industriel effectué par un ordinateur à partir du programme et des données qu il a reçu. Ensemble de lignes agencées pour produire un effet visuel. Contour, forme naturelle. Art de la représentation des objets sur une surface plane par des moyens graphiques. Dessin animé : film tourné à partir d une série de dessins qui décomposent le mouvement en ses phases successives. (Dictionnaire Hachette) Le dessin à travers l histoire : La capacité de créer est spécifiquement humaine. Toute expression créatrice a pour volonté de représenter le monde tel qu on le voit, mais avant tout tel qu il est perçu et compris par l homme. Il y a 30 000 ans, ce n est pas par sa capacité à communiquer que le premier homme se différenciait des autres créatures, c est par sa faculté à représenter des signes et figures dans les grottes qu il s en distinguait. Peut-être dessinait-il pour apaiser ses craintes, pour conjurer le sort, pour comprendre qui il était ou pour se familiariser avec la nature environnante. Le mot dessin est issu de l italien designo et s écrit en français dessein jusqu au XVIIIe siècle. Ceci montre bien qu il s agissait de signes graphiques, dont la fonction principale était de préparer les œuvres d art reconnues (peinture, sculpture, architecture) sous la forme de recherches de détails, attitudes, visages ou mains des personnages, esquisses d ensemble, travail de la composition de tableaux, maquette démonstrative à proposer au commanditaire des œuvres. Depuis la renaissance, le dessin était très pratiqué et apprécié par les artistes. Toutefois, pour la société de l époque, l art devait garder le côté artisanal issu du Moyen Age et devait aboutir au chef-d œuvre, produit fini qui doit tendre vers la perfection et faire disparaître toute trace d élaboration. Les dessins ne pouvaient donc pas avoir le statut d œuvre d art. Ils étaient rarement signés, parfois effacés pour réutiliser le papier rare et précieux à l époque. Ils n étaient ni exposés, ni collectionnés. L état d esprit change au XVIIIe siècle. Le collectionneur Mariette laisse à sa mort, en 1774, un ensemble de plusieurs milliers de dessins. Au XIXe siècle, Delacroix attribue une autre fonction au dessin, nous dirions de nos jours un dessin de reportage. Lors de son voyage au Maroc, il emporte carnets de dessins, crayons, plumes, encres et aquarelles (matériel léger). Au jour le jour, il dessine pour noter silhouettes et paysages, traduisant ainsi son émotion devant des visions si nouvelles pour lui. Ses carnets, en tant que dessins, mais aussi en tant qu ensemble cohérent 1
de traces de mémoire, ont une valeur intrinsèque et sont pieusement conservés intacts au cabinet des dessins du musée du Louvre. Au XXe siècle, l art devient un art d expérimentation, qui se revendique comme tel. Le dessin prend alors toute sa valeur et acquiert son autonomie en temps qu art : des artistes dessinent sans autre but que dessiner, d autres introduisent les pratiques de dessin dans leur peinture, certains créeront même délibérément des carnets de dessins ou des livres d artistes que l on peut comparer aux journaux intimes ou aux carnets de bord de nombreux écrivains. Pas d histoires, pas de théories, mais des notes et des réflexions quotidiennes. Les plasticiens, eux, utilisent leur langage : lignes, taches, collages Le dessin et l enfant : On voit la complexité et la difficulté à cerner la notion de dessin. Toutefois, on peut constater que quelle que soit la fonction des différentes sortes de dessins, rapides ou laborieux, linéaires ou en taches, on peut toujours voir le processus d élaboration : le support est présent, papier le plus souvent, dont on voit la texture et la couleur, rappelant au regard la matérialité de ce support visible mais aussi le geste de l artiste, son autographe en somme, sa mémoire, que ce soit de traces de crayons, d encres ou d aquarelles, de collages, de craies, de pastels, que ce soit figuratif ou non et souvent inachevé. On voit donc l intérêt du dessin, dessins qui, dans toutes leurs diversités, montrent à l évidence le «comment», la finesse ou l épaisseur des outils, la rapidité acrobatique, les longues hésitations, les «repentirs» même. Ils établissent une relation directe émotionnelle avec l artiste et sa démarche, relation qu il s agit toujours, pour nous enseignants, de faire revivre à l enfant. «Tu noteras des signes brefs sur un petit carnet que tu dois, sans cesse, porter sur toi et qu il soit de papier teinté afin que tu ne puisses pas effacer, mais que tu puisses faire du neuf avec du vieux, car ces choses ne peuvent pas être effacées, elles doivent au contraire être préservées avec grand soin, car les formes sont en nombre si infini que la mémoire n est pas capable de toutes les retenir.» (Léonard de Vinci) «Le dessin est une activité en grande partie quotidienne, intime.» (Daniel Dezeuze) 2
DONNER UN CONTEXTE AU DESSIN : Créer une atmosphère pour un personnage (décor) Trouver un partenaire Associer des personnages (foule), BD, story-board ORGANISER LES DESSINS : Ordre - Désordre En avant - En arrière Dedans Dehors Isoler Regrouper TRANSFORMER : Faire bouger le dessin (quadrillage, échelle) Grand - Petit (photocopie) Gros - Maigre (déformation) Personnages qui s animent (dessin animé) REPETER PRESENTER : Dessin rituel (quotidien) Cadrage Variantes et variations Les séries et leurs représentations (mise en page) ECHANGER ET JOUER AVEC LES DESSINS : A partir d une forme simple Cadavres exquis Finir le dessin d un camarade Dessiner avec des outils inadéquats 3
ECRIRE ET DESSINER : Calligrammes Ecriture et bande dessinée Signatures (Tags) DEVELOPPER DES THEMES : Têtes, Colères, Joie, Maisons, Paysages etc VOYAGER ET GARDER DES TRACES : Carnet de voyages (sorties), journal intime, album photos Visite dans les musées (galeries, diaporamas) Croquis et mémoire (carnet) CREER DES PROJETS COLLECTIFS : Dessins muraux (fresque), albums, affichages collectifs (musée de classe) Pays imaginaires (maquette, décor), jeux de l oie, puzzle Plans, cartes, planches, enquêtes TECHNIQUE : lignes, approches d esquisse (comment), mises en situation décalquer, reproduire, agrandir, déformer(caricature), dupliquer découper, perforer, piquer les papiers de différents formats et de différentes textures les autres supports : tissu, voile, unis (blancs ou colorés) ou imprimés, carton, mur, porte, sol, etc Les outils classiques : crayons, craies, pastels, fusains, sanguines, feutres, pinceaux & encre, pinceaux & peinture, doigts, main, plumes etc Les autres possibilités : scotch, ruban, laine, fils, ficelles, baguettes, branches, papiers découpés, tissus découpés, punaises, colle, effaceur d encre, plâtre, pâte à modeler, chocolat, ketchup, lumière etc MODE DE PRESENTATION DU TRAVAIL : (accrochages) simples ou multiples (thème ou non) en ordre (géométrie) ou en désordre mêmes formats ou formats différents au mur, au sol, au plafond en déroulé du mur au sol en transparence (sous-verres, sur vitres, entre deux films plastique) suspendus (ficelles) sur des volumes (cartons, palettes, tubes ) albums, carnets, bandes dessinées vidéos, CD Rom (diaporama) 4
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