Le ministère de l Intérieur Hôtel de Beauvau



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Transcription:

Le ministère de l Intérieur Hôtel de Beauvau 2015 19 et 20 septembre

Photo de couverture : MI-SG-DICOM-J.DELELIS Photo du ministre : MI-SG-DICOM-J.GROISARD

Bienvenue au ministère de l Intérieur qui ouvre ses portes pour la onzième fois à l occasion des Journées européennes du patrimoine. Vous allez visiter l hôtel de Beauvau, construit au XVIIIe siècle, et découvrir ses différents salons, dont la salle des fêtes et la galerie des portraits des ministres de l Intérieur de 1790 à nos jours, ainsi que le jardin. L histoire de ce ministère est également celle des différents corps de métiers qui le composent et garantissent la sécurité des Français : préfets, personnels de l administration, de la police, de la gendarmerie et de la sécurité civile. Cette année marque le 70e anniversaire de la création du Service du déminage par le Général de Gaulle. J ai tenu à rendre hommage aux effectifs de ce service qui œuvrent chaque jour avec courage et dévouement pour notre sécurité. Une seconde exposition consacrée aux 40 ans de l Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels (OCBC) retrace son histoire et ses missions. À cette occasion, une toile du peintre Alfred Sisley, conservée au musée d Orsay, vient illustrer l une des grandes affaires résolue par l OCBC. Puis, vous pourrez découvrir les photos des bâtiments les plus remarquables du ministère (préfectures, commissariats, brigades de gendarmerie, casernes de sapeurs-pompiers ), témoignages de la richesse du patrimoine architectural de l institution. Enfin, les Journées européennes du patrimoine sont aussi l occasion de se pencher sur notre histoire. Le ministère de l Intérieur ouvre aux visiteurs l une des cellules dans lesquelles étaient enfermés des résistants durant la Seconde Guerre mondiale, témoins de l occupation d une partie de ses locaux par la Gestapo et conservée depuis la Libération. Dans cette pièce demeurent les inscriptions des prisonniers, laissées comme marque de leur passage entre deux interrogatoires, émouvantes traces de leur courage et de leurs espoirs. Je souhaite qu au travers de ce parcours, de ces lieux de mémoire, des expositions et des animations qui le jalonnent, vous puissiez découvrir une partie de l histoire et du patrimoine de ce grand ministère qui est aussi le vôtre. Bernard CAZENEUVE Ministre de l Intérieur 3

SOMMAIRE Plan de la visite... 05 Exposition de véhicules... 07 Formations musicales... 08 Programme musical... 10 L Hôtel de Beauvau...12 Expositions : Le service du déminage... 15 La lutte contre le trafi c de biens culturels... 16 Quizz des enfants... 17 Le jardin et le hall George Sand... 18 Exposition «Paroles de résistants»... 19 Visite de la cellule des résistants... 20 Exposition du patrimoine architectural du ministère de l Intérieur... 21 Exposition de véhicules et brigades équestres... 22 4

Circuit des Journées européennes du patrimoine 2015 place accès Beauvau visiteurs rue des Saussaies 1 4 2 3 7/9 4 11 sortie 13 11 10 6 5 7 8 place des Saussaies 1bis 3 5 7 9 9 11 rue Cambacérès 13 15 Informations pratiques Espace restauration Un kiosque approvisionné en boissons et en collations est ouvert dans le hall George Sand. 5 Espace vente Un espace situé dans le hall George Sand, dédié à la vente d ouvrages et de goodies, vous proposera des ouvrages sur la Résistance et les institutions publiques. 5 Toilettes Les toilettes se trouvent dans la cour face au hall George Sand. 7 Livre d or Un livre d or est à votre disposition à la fi n du parcours, près de la sortie. N hésitez pas à y apporter vos remarques, témoignages ou suggestions. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Cour d honneur : exposition de véhicules Salons de l'hôtel de Beauvau Salle des fêtes : expositions «Le service de déminage», «La lutte contre le trafic des biens culturels» Animations musicales Espace de vente Kiosque gournand Toilettes Exposition : «Paroles de résistants» Cellule des résistants Exposition : «Patrimoine secret et lieux de prestige du ministère» Présentation de véhicules et de brigades équestres Escaliers 5

MI-SG-DICOM-J.GROISARD 6

EXPOSITION DE VÉHICULES 1 Cour d honneur Gendarmerie nationale Renault Mégane RS. Renault Master (véhicule plongeurs): véhicule utilisé par les unités nautiques de la gendarmerie, exposé avec un mannequin en tenue de plongeur. Moto BMW 1200 RT. Moto Yamaha 1200 XTZ (super ténéré). Police nationale Car de police HY surnommé «panier à salade». Deux motos BMW R1200 des CRS. Ford Focus break. Sécurité civile Renault Trafi c d intervention des démineurs. 7

La musique des gardiens de la paix de la préfecture de Police Créée en 1929, la musique des gardiens de la paix est une formation professionnelle de 107 musiciens issus pour la plupart des conservatoires nationaux. Se composant de deux ensembles, un orchestre d harmonie et une batterie-fanfare, elle prête son concours lors de grandes cérémonies protocolaires et donne une centaine de concerts publics ainsi qu à destination des scolaires des écoles parisiennes. Contact relations extérieures : musique-gpx@interieur.gouv.fr www.prefecturedepolice.paris/musique Les formations de la gendarmerie nationale L orchestre de la garde républicaine Créé en 1848, cet orchestre se compose de deux grands ensembles : l orchestre d harmonie, composé de 80 musiciens, et l orchestre à cordes de 40 musiciens. Issus des conservatoires supérieurs nationaux, ils sont recrutés par concours. Leur répertoire couvre l ensemble du répertoire musical classique du XVII e siècle à nos jours. www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde_republicaine La batterie napoléonienne de la garde républicaine Appartenant à la musique de la garde républicaine, les tambours revêtent parfois les costumes d époque et interprètent les airs célèbres joués pendant les revues et les campagnes napoléoniennes : c est la batterie napoléonienne. www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde_republicaine Les trompes de chasse de la garde républicaine En 1966, le Colonel Poirier, commandant le régiment de cavalerie de la Garde Républicaine intègre des trompes de chasse dans la représentation de la maison du Roy pour la grande parade de la gendarmerie. Cette parade avait été créée pour se produire à Montréal dans le cadre de l Exposition universelle. C est le début de l apparition de la trompe de chasse à la Garde Républicaine. 8

FORMATIONS MUSICALES 4 La musique de la gendarmerie mobile Orchestre militaire, la musique de la gendarmerie mobile est formée d un orchestre d harmonie et d un orchestre de batterie-fanfare. Elle est présente à l occasion de toutes les grandes cérémonies et manifestations militaires partout en France. La musique de la police nationale ale Créée en 1956, la musique de la police nationale nale comprend un orchestre d harmonie et un orchestre de batterie-fanfare qui participent ipent à la préservation, à la promotion et au renouvellement d un riche patrimoine musical. Elle contribue à porter l image de la police française au-delà des frontières. Contact : musiquepn-rp.dccrs@interieur.gouv.fr rs@i erieur.gou www.police-nationale.interieur.gouv.fr/organisation/musique-de-la-police-nationale.inter ieur.g ouv. L orchestre départemental ental des sapeurs-pompiers des Yvelines es L orchestre départemental ental des sapeurs-pompiers des Yvelines fait partie du service d incendie ndie et de secours. Composé de 50 musiciens, il accompagne les cérémonies é offi cielles, les, commémoratives orat et festives et se produit régulièrement en concert. Il collabore labore depuis deux ans avec le Bagad a des sapeurs-pompiers ers du Morbihan et propose cette année une animation at io n musicale celtique. e www.odspy.fr w.odspy.fr Le Bagad ad des sapeurs-pompiers pier ers du Morbihan Créé offi ciellement emen ent en 2009 sous le nom d association soci «Bagad des Sapeurs Pompiers du Morbihan», cet ensemble existe depuis 2004. Il est composé osé uniquement de sapeurspompiers professionnels ou volontaires du Morbihan dont le but est de promouvoir l image de ce métier à risque. Certains font partie de différents Bagad où civils, habitués aux concours. Ils proposent des prestations de niveau de cinquième catégorie pour des manifestations de sapeurs-pompiers et autres (festival interceltique de Lorient.). 9

Samedi 19 septembre e 2015 Cour d honneur Musique des gardiens de la paix de la préfecture de Police 10h00 à 11h30 : quintette de cuivres 11h30 à 13h00 : quatuor de clarinettes es Musique de la police nationale nale 14h00 à 14h45 : ensemble de cuivres de la batterie-fanfare 14h45 à 15h15 : ensemble de cuivres naturels 15h15 à 16h00 : ensemble de cuivres de la batterie-fanfare 16h00 à 16h30 : quatuor de clarinettes 16h30 à 17h00 : quintette de cuivres 17h00 à 17h30 : quatuor de saxophones 17h30 à 18h00 : quintette à vents Jardin Musique des gardiens de la paix de la préfecture re de Police 10h00 0 à 11h30 : quatuor u de saxophones s 11h30 à 13h00 : quintette à vents Musique de la police nationale nale 14h00 à 14h30 : ensemble de cuivres naturels 14h30 à 15h00 : quatuor uor de clarinettes 15h00 à 15h30 : quintette tte de cuivres 15h30 à 16h00 : quatuor uor de saxophones 16h00 à 16h30 : quintette à vents 16h30 à 17h00 : quintette de cuivres 17h00 à 17h30 : quatuor de clarinettes 17h30 à 18h00 : quintette de cuivres 10

PROGRAMME MUSICAL Dimanche 20 septembre 2015 Cour d honneur Service départemental d incendie ndie et de secours 9h00 à 12h30 : l orchestre départemental al des sapeurs-pompiers p ers des Yvelines es Musique de la gendarmerie rie nationale 14h00 à 16h00 : l orchestre à cordes de la garde républicaine 16h00 à 18h00 : le sextuor de clarinettes de la musique de la gendarmerie mobile Jardin Service départemental e tal d incendie et de secours 9h00 à 12h30 : le Bagad des sapeurs-pompiers du Morbihan Musique de la gendarmerie nationale 14h00 à 16h00 : la batterie teri napoléonienne de la garde républicaine 16h00 0 à 18h00 : les tambours de la musique ue de la gendarmerie erie mobile 11

Construit en 1770, cet hôtel particulier a conservé le nom de l un de ses occupants, le maréchal de Beauvau- Craon. Siège du ministère de l Intérieur depuis 1861, il est communément appelé la «Place Beauvau». Acheté par l État en 1859 sous Napoléon III, cet emplacement a été choisi en raison de sa proximité avec l Élysée. Les grilles Beauvau La création des grilles, côté Place Beauvau, a été commandée par le banquier César-Ernest André en 1856. Elles ont été réalisées par le serrurier Roy pour l entrée monumentale de l Hôtel. Ce chef-d œuvre de ferronnerie a fait perdre au portique initial son couronnement de pierre. MI-SG-DICOM-S.QUINTIN L escalier d honneur Débutant en haut et à gauche de la volée de marches que l on trouve après avoir franchi le perron de la cour d honneur, l escalier d honneur mène aux appartements du ministre. Le marbrier Coquet aîné et l entrepreneur Laurent lui donnent sa forme définitive en 1859. MI-SG-DICOM-W.NAPIER 12

HÔTEL DE BEAUVAU 2 L antichambre Les panneaux fi xés sur les boiseries de cette antichambre présentent les portraits des ministres de l Intérieur de 1790 à nos jours. 173 personnalités ont occupé ces fonctions depuis cette date et parfois à plusieurs reprises. MI-SG-DICOM-J.GROISARD Le salon du ministre On y observe une pendule à colonnes, marbre blanc et bronzes dorés, époque Louis XVI ; le cadran est signé Le Dunois. De ce salon, par la porte mitoyenne, les visiteurs peuvent apercevoir le bureau du ministre de l Intérieur. MI-SG-DICOM-J.GROISARD Le bureau du ministre Dans la vaste pièce de travail du ministre, le bureau tient une place imposante. Il est de style Empire, en acajou et présente une ornementation de bronzes et d appliques dorés. Il a été réalisé en 1812 par les élèves de l école impériale des arts et métiers. MI-SG-DICOM-E.DELELIS 13

Le salon Érignac Anciennement «salon vert», ce salon a été rebaptisé «salon Érignac» en l honneur du préfet Claude Érignac assassiné en Corse en 1998. C est une salle de réunion très utilisée. On peut observer deux consoles en bois peint blanc, rechampies d or, dessus de marbre blanc, d époque Restauration (1824). MI-SG-DICOM-E.DELESIS La salle des fêtes Elle a été construite en 1900 par l architecte Édouard Paulin grâce à un crédit spécial ouvert à l occasion de l Exposition Universelle. Cette immense salle sert à des événements tels que les vœux du ministre, des conférences de presse ou l accueil des médias lors des scrutins électoraux par exemple. Aux murs, vous remarquerez les copies d une imposante tenture d Abbeville - «Le sacre de Charles X» - tissées en 1824 à l occasion du sacre royal. MI-DICOM-Tous droits réservés 14

LES EXPOSITIONS 3 Le service du déminage C est en 1945 que le général de Gaulle crée le service du déminage. Les Journées européennes du patrimoine 2015 célèbrent son 70 e anniversaire et reviennent sur l histoire de cet important service de la sécurité civile, rattaché au ministère de l Intérieur en 1964. Au fi l de l exposition qui lui est consacrée, vous découvrirez les missions exercées par près de 300 hommes et femmes qui œuvrent pour notre sécurité. Au contact direct du danger - munitions de guerre toxiques, bombes d aviation et engins explosifs - cet événement est l occasion de saluer le courage et le dévouement des démineurs. DGSCGC-J. BERTRAND Tous droits réservés 15

La lutte contre le trafic des biens culturels Pour fêter les 40 ans de sa création, l Offi ce Central de lutte contre le trafi c de Biens Culturels (OCBC) est mis à l honneur à l occasion des Journées européennes du patrimoine. L exposition qui leur est consacrée, avec la participation exceptionnelle du musée d Orsay, est l occasion de découvrir le seul offi ce français spécialisé dans la protection du patrimoine culturel. Vol, recel, contrefaçon artistique et pillage archéologique, ce service est présent sur tous les terrains occupés par les voleurs d art et les pilleurs. Autour d ateliers interactifs et pédagogiques, partez à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui travaillent pour la protection de notre patrimoine, et découvrez les grandes affaires qui ont marqué leur histoire. MI-SG-DICOM-S. CARRETTE SRIJ-Marseilles 16

QUIZZ DES ENFANTS 3 Les enfants, vous êtes les bienvenus au ministère de l Intérieur! Visitez les deux expositions anniversaires présentées en salle des fêtes et répondez aux questions suivantes Nous allons voir si vous avez été attentifs Les réponses se trouvent sur les différents panneaux de la salle. Quand vous aurez terminé, vous pourrez trouver les bonnes réponses en page 22. Mais attention, pas de triche! Le service du déminage Question 1 (panneau introduction) Combien de démineurs de la sécurité civile travaillent aujourd hui à la dépollution du territoire national? Question 2 (panneau 1) Quel surnom donne-t-on au détecteur de mines antichars? Question 3 (panneau 3) Combien de tonnes de munitions de guerre sont détruites par an? Question 4 (panneau 6) Jusqu à quelle date la France a-t-elle été bombardée? Question 5 (texte Raymond Aubrac) Quel résistant est nommé responsable des opérations de déminage sur tout le pays en 1945? 29 295 1026 La poêle à frire L assiette chaude Le chaudron bouillonnant 3 150 450 Jusqu en 1945 Jusqu en 1975 Jusqu en 2000 Jean Moulin Michèle Agniel Raymond Aubrac La lutte contre le trafic de biens culturels Question 6 (panneau 1) En quelle année a été créé L Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels? Question 7 (panneau 3) Combien de dossiers sont traités chaque année par l OCBC? Question 8 (panneau 5) Où est retrouvé le tableau de Claude Monet, «Impression, Soleil Levant» en 1990? Question 9 (panneau 8) Dans quels lieux les vols de biens culturels augmentent-ils? 1945 1975 2015 Une dizaine Une cinquantaine Une centaine Au Japon En Corse Au musée Marmottan-Monet Dans les églises Dans les musées Question 10 (panneau 10) Faut-il avoir une autorisation administrative pour utiliser un détecteur de métaux? Oui Non 17

Le jardin 4 Le jardin est bordé sur l aile gauche par la salle des fêtes, puis par le salon Erignac, le salon du ministre, les bureaux du ministre et de son directeur de cabinet au centre. Sur l aile droite, des bureaux ont été aménagés dans l ancienne orangerie. Le jardin, de superfi cie moyenne, a été orné au XIX e siècle de 413 arbres commandés aux pépinières de Trianon. MI-SG-DICOM-J.GROISARD Le hall George Sand Le hall conduisant à l immeuble Lamartine, hébergeant les services de restauration du ministère, rend hommage à George Sand, née Aurore Dupin le 1 er juillet 1804 à Paris. Femme de lettres et journaliste, son combat politique pour l émancipation de la femme l a conduite au ministère de l Intérieur, installé alors rue de Grenelle. Dans une lettre adressée le 24 mars 1848 à son fi ls Maurice Sand, elle lui écrivait : «Me voilà déjà occupée comme un homme d État. J ai fait deux circulaires gouvernementales aujourd hui, une pour le ministère de l Instruction publique, une pour le ministère de l Intérieur.» 18

EXPOSITION RÉSISTANCE 10 Le 14 juin 1940, l armée allemande pénètre dans Paris. Le 10 août, elle réquisitionne les immeubles du ministère de l Intérieur situés rue des Saussaies et rue Cambacérès pour y installer la «SIPO und SD», la police de sûreté allemande, composée de l ensemble police criminelle/police politique (Gestapo) et du service de sécurité du parti nazi (SD). Entre 1941 et août 1944, ces locaux sont utilisés par la Gestapo de Paris, qui a son siège au 72, avenue Foch, pour y interroger des personnes suspectées et arrêtées. Chaque jour, vers 8 heures, puis vers 13 heures, des gardes SS ou parfois des soldats de la Wehrmacht, font le tour des prisons parisiennes pour y prendre les «convoqués» de la journée. Des «locaux de sûreté» sont alors improvisés dans de nombreux endroits du bloc de la rue des Saussaies et de la rue Cambacérès afi n de garder les prisonniers à portée de main, avant ou entre deux interrogatoires. L objectif est de limiter ainsi au minimum les risques d évasion ou de communication avec l extérieur. Ces locaux sont des réduits extrêmement exigus, obscurs et inconfortables, réservés à l origine au matériel des femmes de ménage. Dans l un d eux, on retrouve scellé au mur un gros anneau de fer qui servait à enchaîner les détenus jugés récalcitrants. À la Libération, ces locaux carcéraux improvisés retrouvent des usages normaux. Cependant quatre cellules utilisées à partir du mois de mai 1942 sont demeurées intactes : trois sont situées aux 4 e et 5 e étages de l immeuble Brossolette, la quatrième au 2 e étage du 11 rue Cambacérès. C est cette dernière qui vous est présentée lors des Journées européennes du patrimoine. 19

Visite de la cellule Dans ces cagibis sans fenêtre et sans air, les résistants ont vécu des heures terribles, privés de nourriture, parfois torturés par l angoisse d un nouvel interrogatoire, d une déportation, du peloton d exécution. Dans une volonté désespérée de laisser une marque de leur passage, ces prisonniers ont utilisé, pour tracer ou graver leurs émouvants messages, des outils dérisoires : petit crayon (parfois simple fragment de mine), épingle enfoncée dans le revers du veston, pointe ramassée dans la cour de prison, fragments de bois ou pointe de l ongle... Dans ces messages en forme de testament, on retrouve des thèmes récurrents : amour, patriotisme, foi religieuse Michèle Agniel, née en 1926 Résistante membre du réseau Bourgogne, déportée à Ravensbrück Michèle Moet, mariée à monsieur Agniel, n a que 14 ans lorsqu elle réalise ses premiers actes de résistance aux côtés des ses parents membres du réseau français Bourgogne, spécialisé dans la récupération des aviateurs alliés qui atterrissent en France. Le 28 avril 1944, les Moet et leurs complices sont arrêtés. Michèle et sa mère sont amenées à la gendarmerie de Nogent-sur-Marne puis incarcérées à la prison de Fresnes dans une cellule commune. Transportée au siège de la Gestapo de Paris, au 11 rue des Saussaies à Paris, Michèle est enfermée seule dans une petite cellule avant d être interrogée. Déportée avec sa mère le 14 août 1944 au camp de Ravensbrück par le dernier convoi de déportation, les deux femmes sont libérées par l armée russe et rentrent à Paris en juin 1945. Tous droits réservés 20

EXPOSITION CIVIQUE 10 À LA DÉCOUVERTE DE L INTÉRIEUR, PATRIMOINE SECRET ET LIEUX DE PRESTIGE DU MINISTÈRE Les services du ministère de l Intérieur (préfectures et sous-préfectures, casernes de gendarmerie ou de sapeurs-pompiers, commissariats de police ) résident parfois dans des sites étonnants. Prestigieux, souvent protégés au titre des monuments historiques, ces lieux témoignent d une préoccupation constante de préserver, pour le présent et l avenir, ces richesses. Découvrez-les au cours de l exposition créée pour ces Journées européennes du patrimoine (n 10 sur le plan de visite du guide) et en lisant le hors-série du magazine du ministère, Civique. Le hors-série Civique est disponible au stand de vente à proximité de l exposition ou peut être commandé sur le site de la documentation française : www.ladocumentationfrancaise.fr au prix de 10. 21

EXPOSITION DE VÉHICULES ET BRIGADES ÉQUESTRES Cour Pierre Brossolette Gendarmerie nationale Renault Alpine berlinette. Citroën Maserati SM. Police nationale Renault 11 PIE. Renault 5 PIE. Le régiment de cavalerie de la Garde Républicaine de la gendarmerie nationale Le régiment de cavalerie de la Garde Républicaine participe au protocole de l État et à la sécurité publique générale. L une de ses missions est d assurer des services d honneur à pied et à cheval au profi t des plus hautes autorités de l État. Les unités équestres départementales de la direction centrale de la sécurité publique (DCSP) Les unités équestres de la sécurité publique participent sur l ensemble du territoire à des missions d ordre public, en renforçant les forces de sécurité intérieure lors de sommets politiques, de manifestations sportives ou culturelles. Réponses du Quizz : Question 1 : 295 - Question 2 : La poêle à frire - Question 3 : 450 - Question 4 : Jusqu en 1945 - Question 5 : Raymond Aubrac - Question 6 : 1975 - Question 7 : Une centaine - Question 8 : En Corse - Question 9 : Dans les églises - Question 10 : Oui 22

Conception et réalisation par les services du ministère de l Intérieur Dicom - 2015