Autofluorescence et viabilité bactérienne: détection des armes biologiques. Caroline Duchaine,, Christian Laflamme,, Jim Ho et Daniel Verreault



Documents pareils
Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

5. Matériaux en contact avec l eau

ATELIER IMAGEJ. Différentes applications vous sont proposées pour apprendre à utiliser quelques fonctions d ImageJ :

STÉRILISATION. Réduction des populations. nonus 1

Études et recherches. Guide sur la protection respiratoire contre les bioaérosols Recommandations sur le choix et l utilisation RAPPORT RG-497

PHOTO PLAISIRS. La Lumière Température de couleur & Balance des blancs. Mars 2011 Textes et Photos de Bruno TARDY 1

NOCOSPRAY CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES UN FONCTIONNEMENT TRÈS SIMPLE DE MULTIPLES OPTIONS PERMETTANT DE S ADAPTER À CHAQUE SITUATION

Ventilation : Mesure et réglage des débits

Est-elle bonne à boire?

Procédure de tri et traitement des déchets Pro 032

évaluation des risques professionnels

VIABILITE DES GREFFONS DE CELLULES SOUCHES NON CRYOPRESERVES A UNE TEMPERATURE DE 4 C

Pour une meilleure qualité de l'air

TEMPÉRATURE DE SURFACE D'UNE ÉTOILE

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Service de Biothérapies

NOTE INFORMATIVE 03-11

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

Nouvelles techniques d imagerie laser

L Équipe de Microbiologie Aquatique

Utilisation de produits sains et sûrs Mise en oeuvre de procédures strictes et rigoureuses

ASSISTANCE ET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS OFFERTS DANS D AUTRES INSTANCES INTERNATIONALES. Document soumis par l Unité d appui à l application *

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

La recherche d'indices par fluorescence

Comment voit-on les objets qui nous entourent? À la découverte de la lumière. Cécile de Hosson, avec la collaboration de Véronique Delaye

Niveau d assurance de stérilité (NAS) Hôpital Neuchâtelois Sylvie Schneider Novembre 2007

Chapitre 4 : cohabiter avec les micro-organismes. Contrat-élève 3 ème

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

Pour améliorer la qualité Objectif esthétique pour l eau potable 1 mg/l

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY)

TS 31 ATTAQUE DE FOURMIS!

Le rôle des technologies de l imagerie dans le secteur de l environnement

Peroxyacide pour l'hygiène dans les industries agroalimentaires

Puissant et écologique à la fois

Caractérisation de défauts par Magnétoscopie, Ressuage, Courants de Foucault

Le nouveau système de surveillance continue des émissions atmosphériques

Les domaines. d intérêt pour. Directeur Scientifique d EDF R&D

Fluorescent ou phosphorescent?

Contrôle Non Destructif C.N.D.

Les Infections Associées aux Soins

Consensus Scientifique sur. les. Champs statiques

De la physico-chimie à la radiobiologie: nouveaux acquis (I)

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

évaluation des risques professionnels

Journée mondiale de la Santé 2015

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE FEDERALE POUR LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE

HACCP et sécurité sanitaire des aliments

Sommaire de la séquence 8

PROTECTION DU CORPS INfORmaTIONS TEChNIqUES

RAPID Salmonella/Gélose

Une gamme de services dédiés à la qualité cellulaire

DIFFRACTion des ondes

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

IBCP- Service Culture Cell- Règlement Intérieur des laboratoires de culture cellulaire

POLITIQUE EN MATIERE DE SANTE SECURITE AU TRAVAIL (SST)

Rayonnements dans l univers

Systèmes d'air comprimé pour cabinets et laboratoires

Le Centre canadien de réponse aux incidents cybernétiques (CCRIC)

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage

Hygiène alimentaire en restauration collective

TP N 3 La composition chimique du vivant

Hygiène alimentaire en restauration collective

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

Visite à l ICV. En 2009, la création du GIE ICV-VVS permet de franchir un cap en regroupant toutes les ressources disponibles aux filiales ICV et VVS.

Direction de la Communication - Hôtel de Ville de Cholet - Photos : Shutterstock - Phovoir- janvier C est quoi la HQE et le BBC?

Analyse des risques points critiques pour leur maîtrise (HACCP)

Les Maladies Tropicales, la Société de Pathologie Exotique. et l Institut Pasteur

Collimateur universel de réglage laser

Mise en pratique : Etude de spectres

AiryLab. 34 rue Jean Baptiste Malon, Gréoux les Bains. Rapport de mesure

Micro-organismes et parasites des viandes : les connaître pour les maîtriser, de l éleveur au consommateur. Avant-propos

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Inférence d un réseau bayésien augmenté visant à confronter :

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

Clean air solutions. Industrie agroalimentaire

EXERCICE A PROPOS DE LA CULTURE DE CELLULES ANIMALES

Institution de Prévoyance, concilier intérêt des assurés et appétit au risque grâce à la réassurance

BIEN SE CONNAÎTRE. Exercice 1 VOS CHAMPS D INTÉRÊT. Quels sont les champs d intérêt qui correspondent le mieux aux vôtres?

Hepatex CR. Le panneau à flux laminaire de référence

Microscopie Multiphotonique

1 222 rue de l Université PARIS 07 téléphone

PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE

Hygiène et prévention du risque infectieux en EHPAD. Maîtrise de la bio contamination et place du bio nettoyage. Jeudi 28 mai 2009

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

Les OGM. 5 décembre Nicole Mounier

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Isolement automatisé d ADN génomique à partir de culots de cellules sanguines à l aide de l appareil Tecan Freedom EVO -HSM Workstation

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

Structure quantique cohérente et incohérente de l eau liquide

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Indicateur d'unité Voyant Marche/Arrêt

1S9 Balances des blancs

Appel à Propositions. Thème : «Couplage CFD / CAA»

Présentation des projets de recherche BLOWOUT et METANE. Journée technique du Cedre. Brest 14 novembre 2013

Transcription:

Autofluorescence et viabilité bactérienne: détection des armes biologiques Caroline Duchaine,, Christian Laflamme,, Jim Ho et Daniel Verreault

Plan de la présentation 1. Introduction 2. Méthodologie et résultats 3. Discussion 4. Perspectives 5. Conclusions 6. Remerciements

Introduction

Les bioaérosols

Les bioaérosols Ubiquitaire dans l environnement Particules ou gouttelettes en suspension dans l air Exemples: bactéries, virus, toxines, débris végétalaux et animalaux Exemples d autres types d aérosols: poussières, gouttelettes d eau et de produits chimiques Varie d un environnement à l autre

Les bactéries en suspension dans l air État Cultivables Viables mais non cultivables (VBNC) Non viables Source Naturelle (exemple: animaux) Artificielle (exemple: arme biologique)

Les armes biologiques

Les armes biologiques Définition Arme qui est ou qui provient d un organisme biologique Exemples d armes biologiques Bactéries (anthrax, tularémie, peste) Virus (ébola( ébola,, variole) Toxines (toxine botulique)

Les armes biologiques Historique Archers Scythian 400 ans Avant J-C J utilisaient des flèches empoisonnées Cadavres dans des puits Cadavres catapultées Développements technologiques au cours des dernières années

Les armes biologiques Historique (suite) Première guerre mondiale 1914-18 18 Anthrax contre les chevaux Jouets, fruits et friandises contaminés Protocole de Genève 1925 Deuxième guerre mondiale 1939-45 Nouvelles méthodes de propagation de l anthrax Attaques terroristes aux Etats- Unis en 2001

Les armes biologiques Faciles a produire Faciles a utiliser Peu dispendieuses Discrètes Différents moyens d utilisation

Les armes biologiques Difficile à détecter Sans odeur Sans couleur Sans goût Détection rapide nécessaire

Détection des armes bactériologiques

Détection rapide Possible avec le FLAPS Fluorescence Aerodynamic Particle Sizer Détection en temps réel Peut analyser 1000 L d air par minute Basé sur un cytomètre en flux

Le FLAPS Laser rouge: 680nm mesurer le diamètre et compter Laser U.V.: 352nm mesurer la fluorescence intrinsèque

FLAPS - Bruit de fond Comptes Grosseur Fluorescence

Essais sur le terrain Nuage de spores de Bacillus globigii FLAPS

FLAPS - Nuage de spores de Bacillus globigii (Bg) Particules très fluorescentes

L autofluorescence et la viabilité bactérienne

L autofluorescence et la viabilité bactérienne Constatations de la Défense Nationale Canadienne 17% des spores sont autofluorescentes 12% sont cultivables

Questions posées

Les particules détectées à l aide du FLAPS et qui émettaient de l autofluorescence sont-elles les mêmes qui étaient récupérées par culture? Existe-t-il il un lien entre l autofluorescence et la viabilité bactérienne?

Objectifs principaux Trier les populations de spores et de cellules végétatives en utilisant comme paramètres de tri, l autofluorescence (cytométrie en flux) Déterminer la viabilité des deux populations triées

Méthodologie

La viabilité des spores Souche utilisé Bacillus globigii (Bacillus subtilis var niger) Tests de viabilité Culture sur TSA (tryptic( soy agar) Intégrité membranaire avec la trousse LIVE/DEAD BacLight Dosage du DPA des spores

Coloration LIVE/DEAD sur spores de Bacillus globigii

Syto 9 I.P.

Cytométrie en flux EPICS ELITE Laser U.V. (λ=( = 345 ± 25nm) Trieur Poudre de Bacillus globigii lyophilisée

Tri des spores

Contrôles de tri (Laflamme et al.,, J Fluorescence 2006)

Déroulement de l expérience avec spores de Bacillus globigii Tri suivi de culture sur TSA Tri suivi de coloration Live/Dead Dead* Dosage du DPA *Laflamme et al., J. Appl. Microbiol.

Résultats du tri cellulaire Mean : 245 CFU Mean : 343 CFU

Cultivabilité

Tri cellulaire suivi de test d intégrité membranaire

Intégrité membranaire

Dosage du DPA 12 Fluorescence intensity 10 8 6 4 2 0 Autofluo Non-autofluo

Autofluorescence des spores de Bacillus n est pas dued à une différence de grosseur 35 Brinkman Particle Analysis of Purified Spores 30 25 Size µm vs 1.07 STD Size µm vs BG GateA Size µm vs BG GateB Percentage 20 15 10 5 0 0 1 2 3 Particle Size in µm

Conclusions Il est donc très probable qu un nuage de spores détectées par laser UV ait des propriétés de viabilité qui corrèlent avec l intensité de l autofluorescence observée Grâce à nos données, une meilleure interprétation tation du signal FLAPS est possible: augmentation de la qualité de la surveillance