CARNET DE CORRESPONDANCE le 4/1/2011 : Communication à tous les élèves 1)Objet : Toilettes, espace de travail et CDI A compter du 10 janvier 2011, les toilettes filles de la cour seront ouvertes. L'accès aux toilettes du 1er étage sera alors strictement réservé aux élèves se rendant au restaurant scolaire. L'espace «autonomie» sera fermé de 11h30 à 14h et pour travailler les élèves devront s'inscrire sur le tableau du CDI. Le tableau est affiché en face de la loge, les inscriptions se font pas tranche d'1/2 heure. Rappel : le CDI ferme de 13h à 13h30. La Principale, C. DEFRESNE 2) Rendez-vous samedi 15 janvier 2011 à 10h20 avec Mme HERRATI : FORUM DES METIERS. Brevet Blanc : Jeudi et vendredi avant les vacances : Voir le site Web du collège : date, programme, exemples de brevet blanc des 2 années précédentes Stage : FEUILLE A REMPLIR : préparation du stage à compléter et à donner lundi à Mme Herrati
Mathématiques Lundi 3 janvier CAHIER D'EXERCICES CORRECTION EXERCICES LIVRE : (a+b)² = a² + 2ab + b (a-b)² = a² 2ab + b² (a+b) (a-b) = a² b² Exercice 24 page 44 : a = 2 (2x + 2) (3x + 1) + (3x + 1)(7 5x) = (3x + 1) [ 2(2x + 2) + (7 5x)] = (3x + 1) [ 4x +4 + 7 5x] = (3x + 1) (- x + 11) b = (x + 1)² + x + 1 = (x + 1)(x+1) + 1(x + 1) = (x+1) [(x + 1) + 1] = (x + 1) (x + 2) c = (10 x) (10 + x) (x 10)(x + 10) = (x + 10) [(10 x) (x 10)] = (x +10) (- 2x + 20) = - 2 (x + 10) (x 10) = - 2 (x ² 10²) = 2 (x² 100) d = (3x 1)² + 2(3x 1) (7x + 3) = (3x 1) [(3x 1) + 2(7x + 3)] = (3x 1) [(3x 1) + 14x + 6)] = (3x -1) (17x + 5) e = (x + 4) (5x - 3) 3(5x 3) = (5x 3) (x + 4 3) = (5x 3) (x + 1) Exercices 56, 57, 58 page 47 : (x 7) (3x + 2) + 6 (x 7) = b et c (4x 5) (2x + 6) (4x 5)(x 3) = b et c (x+3)² + (x+3) (3x + 1) = a Exercice 73 page 48 : A = (1 4x)² + (5x + 7)(1 4x) = (1 4x) [(1 4x) + (5x + 7)] = (1 4x) (8 + x) B = 3x(8 2x) (8 2x)² = (8 2x) [3x (8-2x)] = (8 2x) (x 8) C = (6x + 3)² (6x 3)(6x + 3) = (6x + 3) [(6x + 3) (6x 3)] = (6x + 3) (6x + 3 6x + 3) = 6 (6x + 3) Pour mardi 11 janvier 2010 : finir l'exercice 73 page 48 Pour vendredi 14 janvier 2010 : Pour lundi 17 janvier 2010 : rendre le document 3) PREPARATION DU STAGE 4) CONNAITRE LA CONVENTION DE STAGE. Pour mardi 25 janvier 2010 : CONTROLE
Français Lundi 10 Janvier INTERCALAIRE LECTURE Séquence 3 L'écriture à la 1ère personne Suite de la Séance 4 : Comment se raconter? Parler de soi à la 2ème ou à la 3ème personne TEXTE B Je pense à un enfant... L'air devient frais. Une sirène sur la mer. Les phares commencent à tourner : une lumière verte, une rouge, une blanche. Et toujours ce grand soupir du monde. Une sorte de chant secret naît de cette indifférence. Et me voici rapatrié. Je pense à un enfant qui vécut dans un quartier pauvre. Ce quartier, cette maison! Il n'y avait qu'un étage et les escaliers n'étaient pas éclairés. Maintenant encore, après de longues années, il pourrait y retourner en pleine nuit. Il sait qu'il grimperait l'escalier à toute vitesse sans trébuter une seule fois. Son corps même est imprégné de cette maison. Ses jambes conservent en elles la mesure exacte de la hauteur des marches. Sa main, l'horreur instinctive, jamais vaincue, de la rampe d'escalier. Et c'était à cause des cafards. Les soirs d'été, les ouvriers se mettent au balcon. Chez lui, il n'y avait qu'une toute petite fenêtre. On descendait alors des chaises sur le devant de la maison et l'on goûtait le soir. Il y avait la rue, les marchands de glace à côté, les cafés en face, et des bruits d'enfants courant de porte en porte. Mais surtout, entre les grands ficus, il y avait le ciel. Il y a une solitude dans la pauvreté, mais une solitude qui rend son prix à chaque chose... Il y avait derrière l'enfant un couloir puant et sa petite chaise, crevée, s'enfonçait un peu sous lui. Mais, les yeux levés, il buvait à même la nuit pure. QUESTIONS : Albert CAMUS, l'envers et l'endroit (1937) Question 1 De quoi est-il question exactement dans ce texte? Question 2 De quoi naît la montée des souvenirs? Quelle expression l'annonce? La suite du texte développe deux moments qui coincident avec la construction du texte. Ces deux passages du texte évoquent de manière différente le souvenir et son rapport à l'intériorité du personnage. Tous deux sont cependant liés à une sensation : la sensation de peur pour le premier, de bien-être pour le second. -- 1er paragraphe : «me voici rapatrié» : il parle de l'intérieur de la maison : un moment de particulier -- cage d'escalier : sombre (// cachette dans le noir : les enfants aiment jouer à se faire peur quand ils se sent capable de la dominer) avec des cafards, il monte rapidemment les escaliers : il les connait par coeur. -- sensation très forte : traverser rapidemment l'escalier sans tomber. -- 2ème paragraphe : extérieur : -- tout ce qui vient de la nature et qui est beau est gratuit Ligne 4 à 11 : Question 3 - Relevez les verbes au présent et leurs sujets. Que représente la troisième personne (pronoms personnels et possessifs)? Quel est l'effet ainsi obtenu? Question 4 - Quelles expressions soulignent la précision des souvenirs? Dans un effet de distanciation, le narrateur va parler de lui-même à la 3ème personne du singulier mais au présent. Les souvenirs sont précis : «sans trébucher une seule fois, corps imprégné, les jambes conservent en elles la mesure exacte, l'horreur instinctive jamais vaincue» cette précision correspond à l'expression : «maintenant encore».
Suite du Cours de Français du Lundi 10 janvier 2011 L. 12 à L.19 : Question 5 - Quel effet produit la répétition de «il y avait»? Quelle est la valeur du «il y a» ligne 16? Le second paragraphe joue aussi sur la grande force de ce passé. Il est «encore» si prégnant que l'expression «il y avait» est répétée et passe dans le présent «il y a». Avec la répétition, l'auteurnarrateur semble totalement revivre ce moment du passé. Question 6 - Quels champs lexicaux contradictoires se dessinnnent dans ce passage? Que pensez-vous de la façon dont le passé est évoqué? Dans ce dernier, richesse et pauvreté s'opposent. Cette dernière est définie par l'absence de lumière, les cafards, l'absence de balcon, le couloir puant, la petite chaise crevée. Mais la richesse évoquée est gratuite : c'est la beauté du ciel, de la nuit, des choses simples et naturelles. Cette façon d'évoquer le passé le rend beau : les verbes «goûter, buver», la répétition, la construction des phrases apportent au texte un rythme qui rappelle celui de la mélancolie. Question 7 En reprenant vos réponses aux questions, expliquez pourquoi ce texte est autobiographique malgré la présence du «il». Conclusion : Ce texte joue sur le souvenir qui fonde toute autobiographie (cf. voir titre).
Suite du Cours de Français du Lundi 10 janvier 2011 Que raconter? Un événement fondateur Âgé de 5 ou 6 ans, je fus victime d'une agression. Je veux dire que je subis dans la gorge une opération qui consista à m'enlever les végétations ; l'intervention eut lieu d'une manière très brutale, sans que je fusse anesthésié. Mes parents avaient d'abord commis la faute de m'emmener chez le chirurgien sans me dire où ils me conduisaient. Si mes souvenirs sont justes, je m'imaginais que nous allions au cirque ; j'étais donc très loin de prévoir le tour sinistre que me réservait le vieux médecin de famille, qui assistait le chirurgien, et ce dernier lui-même. Cela se déroula, point pour point, ainsi qu'un coup monté et j'eus le sentiment qu'on m'avait attiré dans un abominable guetapens. Voici comment les choses se passèrent : laissant mes parents dans le salon d'attente, le vieux médecin m'amena jusqu'au chirurgien, qui se tenait dans une autre pièce en grande barbe noire et blouse blanche (telle est, du moins, l'image d'ogre que j'en ai gardée) ; j'aperçus des instruments tranchants et, sans doute, eus-je l'air effrayé car, me prenant sur ses genoux, le vieux médecin dit pour me rassurer : «Viens, mon coco! On va jouer à faire la cuisine.» A partir de ce moment, je ne me souviens de rien, sinon de l'attaque soudaine du chirurgien qui plongea un outil dans ma gorge, de la douleur que je ressentis et du cri de bête qu'on éventre que je poussai. Ma mère, qui m'entendit d'à côté, fut effarée. Dans le fiacre* qui nous ramena je ne dis pas un mot ; le choc avait été si violent que pendant 24 heures il fut impossible de m'arracher une parole ; ma mère, complétement désorientée, se demandait si je n'étais pas devenu muet. Tout ce que je me rappelle de la période qui suivit immédiatement l'opération, c'est le retour en fiacre, les vaines tentatives de mes parents pour me faire parler puis, à la maison: ma mère me tenant dans les bras devant la cheminée du salon, les sorbets qu'on me faisait avaler, le sang qu'^diverses reprises je dégurgitai et qui se confondait pour moi avec la couleur fraise des sorbets. Ce souvenir est, je crois, le plus pénible d'enfance de mes souvenirs d'enfance. Non seulement je ne comprenais pas que l'on m'eût fait si mal, mais j'avais la notion d'une duperie, d'un piège, d'une perfidie atroce de la part des adultes, qui ne m'avaient amadoué que pour se livrer sur ma personne à la plus sauvage aggression. Toute ma représentation de la vie en est restée marquée : le monde, plein de chausse-trappes**, n'est qu'une vaste prison ou salle de chirurgie ; je ne suis sur terre que pour devenir chair à médecins, chair à canons, chair à cercueil ; comme la promesse fallacieuse*** de m'emmener au cirque ou de jouer à faire la cuisine, tout ce qui peut m'arriver d'agréable en attendant n'est qu'un leurre, une façon de me dorer la pilule pour me conduire plus sûrement à l'abattoir où, tôt ou tard, je dois être mené. Michel LEIRIS - L'âge d'homme (1939) *Fiacre : voiture à cheval **Chausse-trappes : embûches ***Fallacieuse : mensongère Michel Leiris (1901-1990) est un écrivain et ethnologue français. Pour mardi 4 janvier : SUR FEUILLE : écrire les questions que vous pourriez poser sur le texte ci-dessus. Pour vendredi 14 janvier : Séance 7 Texte de Lévi Nuit et brouillard le témoignage d'un survivant.