Sous l égide du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdallah bin Abdulaziz Al-Saoud,

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Transcription:

Sous l égide du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdallah bin Abdulaziz Al-Saoud, Session extraordinaire de la Conférence islamique des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Rapport final Riyad, Royaume d'arabie Saoudite 6-7 Zul Qi dah 1432 H/4-5 octobre 2011

Session extraordinaire de la Conférence islamique des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique Riyad, Royaume d'arabie Saoudite 6-7 Zul Qi dah 1432 H/4-5 octobre 2011 Rapport final 1. Avec l'aide d'allah, la Conférence islamique des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a tenu sa session extraordinaire, sous l égide du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdallah bin Abdulaziz, à Riyad, Royaume d'arabie Saoudite, du 6 au 7 Zul Qi dah 1432 H, correspondant aux 4 et 5 octobre 2011, avec la participation des Etats membres de l'organisation de la Coopération islamique (OCI) et plusieurs représentants d'organisations islamiques. 2. La séance d'ouverture de la Conférence a été présidée par S.E Dr Khalid Al- Ankary, Ministre de l'enseignement supérieur au Royaume d'arabie Saoudite, en présence de S.E Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l'organisation islamique pour l'education, les Sciences et la Culture (ISESCO), de Son Excellence Mohamed Dato Seri Nordin Khaled, Ministre de l'enseignement supérieur de Malaisie et Président de la 5ème session de la Conférence islamique des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et de Son Excellence l ambassadeur Moiz Bukhari, Secrétaire général adjoint de l'oci. 3. La séance d'ouverture a débuté par l allocution prononcée par le Ministre de l'enseignement supérieur, M. Khaled Al-Ankary, dans laquelle il a transmis aux participants les salutations du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdullah bin Abdulaziz Al-Saoud en leur souhaitant la bienvenue dans leur deuxième pays l Arabie Saoudite. Il a indiqué que cette conférence constitue une opportunité pour mettre en place de nouveaux mécanismes susceptibles de hisser les établissements de l enseignement supérieur au niveau international et contribuer à l accélération de leur progrès. C est ainsi, a-t-il ajouté, que les Etats du Monde islamique doivent redoubler d efforts pour développer leurs universités, augmenter le nombre d étudiants, soutenir leurs centres de recherche et améliorer la qualité de leur produit. 1

S.E M. le ministre a montré que l intérêt porté au savoir en tant que levier du développement économique est de nature à construire une société du savoir qui communique aisément avec le monde et échange ses expériences et savoir-faire pour se hisser au rang des sociétés développées. A cet égard, il a réaffirmé que le Royaume d Arabie Saoudite veille à ce qu elle contribue aux différents domaines scientifiques à l échelle mondiale à travers le renforcement de la coopération et la mise en place de partenariats entre les établissements de l enseignement supérieur saoudiens et les établissements supérieurs internationaux. Cette démarche est notamment illustrée à travers le Programme Roi Abdullah des bourses, dont bénéficient 120 mille étudiants et étudiantes qui poursuivent leurs études dans les universités des pays développés, le but étant de tirer avantage du progrès scientifique de ces pays. 4. Par la suite, Son Excellence Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l'isesco, a prononcé une allocution où il a commencé par exprimer sa gratitude et sa reconnaissance au Serviteur des Deux Saintes Mosquées et au Royaume d'arabie Saoudite pour le soutien qu elle apporte à l ISESCO et aux institutions de l action islamique commune, saluant les efforts fructueux déployés par le Royaume dans les domaines de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin d asseoir les bases de la société du savoir et assurer le développement global des secteurs de l éducation et des sciences à travers la promotion du rôle distingué et efficient joué par les universités saoudiennes. Dr Abdulaziz Othman Altwaijri a souligné que le document intitulé : «Les indicateurs-clés de performance : Lignes directrices pour l évaluation et l amélioration de la qualité des universités du Monde islamique» qui a été examiné lors de cette session extraordinaire est un document fondateur unique qui a été élaboré pour atteindre un objectif stratégique. A cet égard, il a appelé les participants à y accorder la plus grande attention et à le considérer comme une feuille de route servant à promouvoir l enseignement supérieur et la recherche scientifique et à développer les universités à tous les niveaux pour qu elles deviennent des incubateurs de compétences qui construiront le présent et l avenir. Le Directeur général de l ISESCO a par ailleurs montré que ce document s appuie sur un examen scientifique global de la situation des universités dans les Etats membres et débouche sur un certain nombre de vérités qui exigent de notre part une analyse qui nous permettra de trouver des solutions appropriées aux problèmes complexes dont pâtissent plusieurs établissements de l enseignement supérieur. A ce propos, il a souligné que la renaissance du monde islamique ne peut advenir qu à travers la société du savoir et que la consécration de la société du savoir commence par le développement et l amélioration de la qualité des universités conformément aux normes internationales en vigueur. 2

5. Ensuite, Son Excellence Dato Seri Mohamed Khaled Nordin, Ministre de l'enseignement supérieur de Malaisie, Président de la 5ème session de la Conférence islamique des ministres de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a prononcé une allocution dans laquelle il a rappelé aux participants les résultats prometteurs de la 5 ème Conférence islamique des ministres de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique, tenue à Kuala Lumpur en 2010. A cet égard, il a considéré que cette 5 ème session a permis de mettre en place une base idoine à l attention des Etats membres pour étudier les différentes possibilités, points de vue et projets susceptibles d activer les différents rôles des établissements de l enseignement supérieur. Dans ce contexte, il s est dit confiant que les ministres de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique poursuivront avec le même entrain leurs efforts pour développer les systèmes de l enseignement supérieur dans leurs pays. Dans son allocution, M. le ministre a indiqué que l expérience de la Malaisie en matière d indicateurs-clés de performance transparaît clairement dans le Plan national stratégique pour l enseignement supérieur annoncé en 2007. Ce plan s articule autour des axes suivants : l évaluation des universités de recherche ; l établissement d un centre d excellence pour l enseignement supérieur ; et l évaluation des universités. En outre, il a affirmé que les indicateurs-clés de performance est primordiale pour une vision OCI concernant la contribution à hauteur de 14%, au moins, à la production scientifique mondiale d ici l an 1441 H. 6. Ensuite, S.E M. l ambassadeur Moiz Bukhari, Secrétaire général adjoint de l'oci pour les sciences et les technologies a prononcé le discours de S.E Prof. Ikmeleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l'oci dans lequel il a souligné l impact crucial de l enseignement supérieur sur le développement socioéconomique dans les sociétés des Etats membres de l OCI, en précisant que c est un moyen qui permettra à la jeunesse musulmane de relever les défis du 21 ème siècle. Il a également indiqué que l excellence dans le savoir, la recherche et l innovation est nécessaire pour que le monde musulman puisse gagner la place qui lui revient sur la scène internationale. Par ailleurs, il a affirmé que le développement de la qualité de vie de nos populations dans les Etats membres de l OCI et la création d avantages socio-économiques directs dont bénéficieront ces populations conduiront à une plus grande reconnaissance de la valeur de l apprentissage, de la recherche et de l innovation ainsi qu au développement de la culture du savoir, de la recherche et de l innovation. Il a indiqué que les experts qui ont élaboré le document sur les indicateurs-clés de performance ont veillé à éviter les insuffisances des mécanismes antérieurs qui se sont limités au classement des universités. 3

Il a également souligné que l application efficace du contenu de ce document relève de la responsabilité de chaque université. Dans ce contexte, il a indiqué que les relations de coopération, les liens institutionnels et les réseaux qui devraient être établis entre les établissements de l enseignement supérieur dans les Etats membres et les institutions concernées émanant de l OCI jouent un rôle important dans l application effective des indicateurs-clés de performance. 7. La séance d'ouverture officielle a été suivie par une séance procédurale durant laquelle le projet d'ordre du jour et le projet de programme de travail ont été adoptés. Le Bureau de la session extraordinaire de la Conférence a ensuite été élu comme suit: Président: Royaume d'arabie Saoudite Vice-présidents: Sultanat de Brunei Darussalam Royaume du Maroc République du Tchad Rapporteur: République islamique du Pakistan 8. Le Directeur général de l'isesco a ensuite présenté un bref exposé sur le document intitulé : «Les indicateurs-clés de performance: Lignes directrices pour l'évaluation et l'amélioration de la qualité des universités du monde islamique". Dans sa présentation, il a passé en revue les différentes étapes d élaboration de ce document, depuis la résolution du 3 ème Sommet islamique extraordinaire (Makkah Al-Mukarramh, 2005) concernant le Programme d action décennal de l OCI, en passant par les sessions de la Conférence islamique des ministres de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Koweït 2006, Bakou 2008, Kuala Lumpur 2010) et de la 36 ème session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l OCI (Damas, 2009) ainsi que les deux réunions d experts, tenues respectivement à Téhéran en 2007 et à Riyad en 2010. Ces étapes, a-t-il rappelé, avaient pour but de proposer et d examiner un projet sur les normes, les procédures et les mécanismes de classement des universités du monde islamique. Il a indiqué que ces conférences et ces réunions ont permis aux experts de l enseignement supérieur qui se sont réunis à Riyad en juin 2011 d élaborer le projet de document qui est soumis à l appréciation de la Conférence. Le Directeur général de l ISESCO a par ailleurs montré que ce document constitue un cadre approprié pour l évaluation et l amélioration de la performance des établissements de l enseignement supérieur dans les Etats membres, précisant à cet égard que la promotion de la qualité dans l enseignement supérieur est de nature à aider les Etats membres à se construire sur le plan national et à assurer leur développement et leur réussite économique. 4

9. Dans leurs observations et au cours des débats, les Etats membres ont affirmé que, sur les plans de la conception, des objectifs et du contenu, le document répond dans l ensemble aux attentes consistant à élaborer un guide pratique d évaluation des universités. Les indicateurs-clés de performance contenus dans le document présentent un cadre équilibré pour évaluer et développer les systèmes et les établissements de l enseignement supérieur. D après les observations des Etats membres, la méthodologie suivie pour appliquer ces indicateurs s apparente à une feuille de route compatible avec les méthodologies suivies par la plupart des Etats afin de développer leurs systèmes d enseignement supérieur. Dans leurs observations, les Etats membres ont également soutenu que les mécanismes proposés pour suivre la mise en œuvre de ce document dans chaque Etat se recoupent, pour la plupart, avec ceux appliqués au niveau national. Les Etats membres ont également appelé à renforcer l éthique dans les sociétés islamiques et de considérer le respect de l éthique dans les domaines de la science et de la recherche comme un indicateur de qualité, insistant à ce titre sur la nécessité d activer les relations de partenariat et de solidarité entre les universités du monde islamique à travers l octroi de bourses d études et de recherche aux étudiants et enseignants universitaires des Etats les moins développés en les accueillant dans les universités des Etats membres avancés sur les plans académique et financier, en guise de contribution à la lutte contre la fuite des cerveaux en Occident. De plus, les Etats membres ont appelé au renforcement des échanges aux niveaux national, régional et international entre les universités, la société civile, les organisations gouvernementales et non gouvernementales internationales. Par ailleurs, les Etats membres ont proposé d ajouter d autres indicateurs, dont les indicateurs relatifs aux nouveaux modes d enseignement comme l enseignement électronique, l enseignement ouvert et l enseignement virtuel ainsi que les indicateurs engageant la responsabilité sociale de l université et à créer de fonds communs pour financer les travaux de recherche qui mettent à contribution plus d un Etat membre. En outre, ils ont incité à l activation du rôle de la traduction et à la rendre plus présente dans les universités du monde islamique afin de mieux faire connaître les travaux de recherche rédigés dans les langues des Etats membres. Les Etats membres ont mis l accent sur la nécessité d intégrer dans le document un critère explicite relatif à l innovation et renforcer le rôle des facultés de technologie dans le cadre de ce critère, appelant à mettre en place un mécanisme visant à tirer profit des compétences des experts du monde islamique opérant dans les établissements occidentaux lors de l évaluation des universités du monde islamique. A cet égard, les Etats membres ont insisté sur l importance d établir des bases de données qui serviront dans l évaluation et la mesure, tout en appelant à ce que l évaluation externe aille de pair avec l évaluation interne à travers la création d une structure indépendante qui sera chargée de cette mission. De surcroît, les Etats membres ont appelé à ce que les 5

critères et les indicateurs prennent en ligne de compte l égalité des chances entre les deux sexes dans les domaines de l enseignement, de la recherche scientifique et de l avancement professionnel au sein des universités. Par ailleurs, les Etats membres ont recommandé un certain nombre de procédures que leurs établissements supérieurs devraient mettre en œuvre dans le cadre de chaque catégorie d indicateurs-clés, appelant à mettre en place un mécanisme gouvernemental dans chaque Etat membre pour voir à quel point les universités respectent les normes proposées par le document. Les Etats membres ont également proposé de nouvelles mesures à la lumière de leurs expériences nationales qui seront utiles pour peu qu elles soient mises en pratique en respectant les spécificités régionales et islamiques des universités du monde musulman. En outre, les Etats membres ont réaffirmé l'importance de l'évaluation comparative (benchmarking) par rapport à la méthode de classement international des universités. Ils ont également appelé à proposer des indicateurs relatifs aux systèmes nationaux de l enseignement supérieur et de ne pas se suffire aux indicateurs relatifs à chaque université. De plus, ils ont appelé à octroyer davantage de soutien à la Fédération des Universités du Monde islamique (FUMI) et à renforcer la mise en réseau et la coordination entre les universités du monde islamique, mettant l accent à cet égard sur le suivi rigoureux de l application des indicateurs-clés de performance et la publication de guides présentant les meilleures méthodes d application. 10. La Conférence a adopté le document intitulé : «Les indicateurs-clés de performance: Lignes directrices pour l'évaluation et l'amélioration de la qualité des universités du monde islamique". Dans ce contexte, elle a incité à l organisation de séminaires et d ateliers de travail pour sensibiliser audit document, appelant par là même les Etats membres à accorder la priorité aux indicateurs-clés de performance et les exhortant à promouvoir leurs systèmes d assurance qualité dans l enseignement universitaire et établir des liens académiques visant l innovation scientifique et technologique, la qualité et l accréditation, le but ultime étant l excellence globale dans le domaine de l enseignement. La conférence a également appelé l ISESCO et l OCI à convoquer des réunions périodiques de haut niveau regroupant les experts de la qualité et de l accréditation, les Etats membres et les organisations islamiques concernées pour mettre en place un mécanisme idoine pour suivre l application des indicateurs-clés de performance afin de valoriser l innovation scientifique et technologique ainsi que la qualité globale et l accréditation dans les universités du monde islamique. Le Directeur général a adressé ses remerciements au Royaume d Arabie Saoudite pour avoir abrité cette session extraordinaire, pour l hospitalité, l accueil chaleureux et le soutien apporté par le ministère saoudien de l enseignement supérieur, contribuant ainsi à la tenue de cette session dans les meilleures conditions. Il a également salué la 6

contribution du Secrétariat général de l OCI et de l ISESCO qui ont élaboré ce document et organisé cette session extraordinaire de la conférence. 11. Dans la matinée du deuxième jour de la Conférence, une table ronde sur le «renforcement des liens au sein du secteur de l'enseignement supérieur pour une assurance qualité» a été tenue, sous la présidence de S.E Dr Khaled Soltane, Recteur de l'université Roi Fahd du Pétrole et des Mines, pour discuter des meilleures pratiques et des stratégies susceptibles d améliorer la qualité des établissements de l'enseignement supérieur dans le monde islamique. Cette table ronde avait également pour but de mettre en relief l importance de l'accréditation et de la reconnaissance internationale sur le développement global de l'enseignement supérieur dans le monde islamique. Il s agissait aussi d examiner le lien vital qui existe entre l'enseignement supérieur et la promotion de la science, de la technologie et de l'innovation dans le monde islamique. Le premier à être intervenu lors de cette table ronde est Dr. Javaid R. Laghari, Ministre fédéral, Président de la commission de l enseignement supérieur au Pakistan, lequel a abordé le thème du développement des liens au sein du monde universitaire pour l'exploitation des résultats de l'innovation scientifique dans le monde islamique. Dans son intervention, il a mis l accent sur les indicateurs économiques en vue d améliorer les résultats de l innovation scientifique dans le monde islamique et insisté sur l importance des indicateurs économiques clés de certains pays islamiques et leurs répercussions sur la réalité de l enseignement supérieur et la recherche scientifique. Il a également abordé l enseignement supérieur et l innovation scientifique et le rôle variable de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En outre, il a abordé les orientations stratégiques relatives à l excellence dans l enseignement supérieur, la recherche scientifique, l innovation et les défis nouveaux auxquels font face les Etats membres dans ce domaine. Au terme de son intervention, il a mis l accent sur le développement des politiques nationales d innovation, le développement des programmes et des installations pédagogiques, l utilisation des technologies de l information et de la communication, la promotion des centres de développement professionnel, la mise en relation entre l université et le secteur industriel, la promotion des partenariats régionaux, internationaux et la promotion du rôle des cercles académiques, le passage d une recherche de laboratoire à une recherche basée sur les projets commerciaux, la fourniture du financement nécessaire à travers les subventions, les contrats, le capital-risque, le développement de la connaissance, de la recherche et de l innovation à travers les incubateurs, les centres d innovation, l initiative privée et les complexes scientifiques et technologiques. 7

De son côté, Prof. Dr. Abdelaziz Berghout, Vice-président de l université islamique de Malaisie, est intervenu sur le thème de la qualité globale et l enseignement supérieur dans le monde islamique. Il a conclu son intervention en appelant au renforcement de la coopération entre les universités du monde islamique à travers des mémorandum d entente et des accords favorisant l échange des modèles de qualité et des bonnes pratiques entre les universités à travers des systèmes bien déterminés pour évaluer la qualité, créer des prix internationaux institutionnels qui seront décernés aux meilleures universités qui répondent aux normes de qualité globale, tout en s intéressant à la mise en place de plans d action et de stratégies qui visent à améliorer la qualité du monde islamique. Pour sa part, Dr Ahmad Sengendo, Recteur de l Université islamique d Ouganda est intervenu sur le thème de l accréditation, la reconnaissance internationale et l excellence de l enseignement dans le monde islamique. A ce titre, il a mis l accent sur la relation entre l enseignement supérieur et le développement et sur la nécessité de renforcer les liens entre les établissements de l enseignement supérieur sur les plans national, régional et international dans le cadre de la préservation des valeurs civilisationnelles et culturelles islamiques. Il a conclu au terme de son intervention qu il est nécessaire de formuler une définition spécifique à la qualité qui soit conforme à la vision islamique, d allouer les ressources financières nécessaires pour rendre le processus de l enseignement plus efficace, rendre l enseignement accessible à toutes les franges de la société musulmane, créer des centres d excellence régionaux, contribuer à la mise en place de méthodes, plans et stratégies entre ces centres et encourager les relations de coopération et d échange tout en accordant une attention particulière au développement des capacités. La table ronde a conclu ses travaux par la formulation d initiatives de planification visant à réaliser l innovation scientifique et technologique, la qualité globale et l accréditation dans le monde islamique, la nécessité d accorder l importance nécessaire à l innovation scientifique et technologique et à la qualité globale dans les universités du monde islamique, la détermination des mesures susceptibles de renforcer les liens dans les secteurs de l enseignement supérieur dans le monde islamique. 12. A la fin de ses travaux, les membres de la Conférence ont exprimé leurs remerciements au Royaume d'arabie Saoudite à travers son Roi, son gouvernement et son peuple, pour leur hospitalité et l accueil chaleureux qui leur ont été réservés. Ils ont notamment exprimé leur reconnaissance au ministère de l'enseignement supérieur saoudien pour le soutien qu il leur a prodigué et tous les moyens mis à leur disposition afin de tenir cette Conférence dans les meilleures conditions et d'assurer son succès. A cette occasion, la Conférence a décidé d'adresser un message de remerciement et de gratitude à Sa Majesté, le Serviteur des Deux Saintes Mosquées le Roi Abdallah bin Abdulaziz Al Saoud. 8