1. UNITÉ D HISTOIRE ANCIENNE. Prof. Pierre SÁNCHEZ

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Transcription:

1. UNITÉ D HISTOIRE ANCIENNE Prof. Pierre SÁNCHEZ Par «histoire ancienne», on entend, de façon conventionnelle et nécessairement artificielle, l étude du monde méditerranéen gréco-romain, depuis la naissance de l État grec au VIIIe siècle avant J.-C. jusqu à la prise de Rome par Alaric et à la partition juridique de l Empire romain au début du Ve siècle apr. J.-C. Cette longue période est traditionnellement subdivisée par les spécialistes de la manière suivante : L histoire grecque comprend : L époque mycénienne et archaïque, des grands palais au premier grand affrontement avec l empire perse (~ 1300 478 av. J.-C.). L époque classique, de l apogée d Athènes et de Sparte à la conquête de l Asie par Alexandre le Grand (478 323 av. J.-C.). L époque hellénistique, du démembrement de l empire d Alexandre à la conquête de l Égypte par Rome (323 30 av. J.-C.). L histoire romaine comprend : L époque royale, des origines légendaires de Rome à l instauration de la République (~750 509 av. J.-C.). L époque républicaine, marquée notamment par l annexion de l Italie, les guerres contre Carthage, la conquête du monde méditerranéen et les guerres civiles (509 28 av. J.-C.). Le Haut-Empire, de la fondation du système du Principat par Octavien Auguste à la mort de l empereur Sévère Alexandre (27 av. J.-C. 235 apr. J.-C.). L Antiquité tardive, de la mort de l empereur Sévère Alexandre à la partition juridique de l empire au début du Ve siècle (235 410 apr. J.-C.). Les enseignements de l unité d histoire ancienne sont organisés de manière à couvrir, dans la mesure du possible, l ensemble de ces périodes. Les étudiants qui s intéressent à l histoire de l Égypte pharaonique, du Proche Orient ancien ou encore de l Empire byzantin ont la possibilité de suivre des enseignements dans les autres disciplines du Département des Sciences de l Antiquité. Notre connaissance de l histoire antique dépend en premier lieu des auteurs anciens. Mais elle a été considérablement enrichie, et elle continue de s enrichir grâce aux inscriptions grecques et latines, sur pierre ou sur bronze, grâce aussi aux découvertes archéologiques. C est pourquoi, d une part, l épigraphie grecque et latine sont enseignées chaque année en alternance au sein de l unité et, d autre part, les séminaires avancés font régulièrement appel à l archéologie classique ou gallo-romaine. La situation de l histoire ancienne est un peu particulière. De par la nature des sources qu elle utilise, elle est étroitement liée aux Sciences de l Antiquité, à la philologie classique et à l archéologie. Mais la démarche intellectuelle de l historien de l antiquité, les questions qu il se pose, les méthodes qu il utilise pour essayer d y répondre, sont les mêmes que celles de l historien du Moyen Âge ou de l époque moderne. Ceci explique que dans certaines universités l histoire ancienne soit rattachée aux Sciences de l Antiquité, alors que dans d autres elle fait partie du Département d'histoire. L unité d histoire ancienne de notre Faculté a pris le défi de faire l un et l autre : elle fait partie du Département des Sciences de l antiquité, où elle constitue une discipline indépendante avec son propre plan d études, et elle est par ailleurs l un des champs d études du Département d Histoire générale.

PRÉSENTATION DES ENSEIGNANTS MICHEL ABERSON. Né en 1956, il est titulaire d un doctorat en histoire ancienne de l Université de Genève depuis 1989. Sa thèse, intitulée «Temples votifs et butin de guerre dans la Rome républicaine», a été publiée en 1994. Il est également l auteur de plusieurs articles consacrés à des inscriptions grecques ou romaines, ainsi que d une méthode d initiation au grec ancien destinée aux collégiens. Il enseigne le grec ancien dans le secondaire genevois depuis de nombreuses années. Ses principaux centres d intérêts sont la colonisation grecque, les relations interculturelles et l épigraphie. Il est chargé d enseignement depuis 1er octobre 2006. BJORN PAARMANN. Né en 1972. Licencié en philologie classique (Université de Copenhague) et Doctor designatus en histoire ancienne (Université de Fribourg) avec une thèse sur les listes des tributs attiques. Auteurs de plusieurs articles consacrés à des documents épigraphiques et l évergétisme à l époque classique. Wissenschaftlicher Mitarbeiter dans le projet "Oriental Cults in Greek Cities before and after Alexander" à l Université de Heidelberg, il est chargé d enseignement à Genève. Centres d intérêt actuels: l épigraphie grecque, la religion méditerranéenne, la numismatique, l économie et la démographie dans le monde grec. PIERRE SÁNCHEZ. Né en 1964, il a obtenu la licence ès lettres à l Université de Genève en 1987 et il est devenu assistant en histoire ancienne à la Faculté des Lettres la même année. Il a obtenu le titre de docteur ès lettres de l Université de Genève en 1994, avec une thèse consacrée à l histoire de l Amphictionie de Delphes, une association internationale de la Grèce péninsulaire. Il a ensuite successivement occupé les postes de maître assistant, de chargé d enseignement suppléant et de maître d enseignement et de recherches suppléant. Il a également séjourné une année à l Université de Berkeley, puis trois ans à l Université d Oxford, au bénéfice de bourses FNRS pour jeunes chercheurs et pour chercheurs avancés. Ses principaux centres d intérêt ou sujets de recherche sont : les institutions grecques et romaines ; les relations internationales et l impérialisme ; le fonctionnement de la justice et les procès à Rome. Il est professeur ordinaire depuis le 1er janvier 2006. CHRISTOPHE SCHMIDT. Né en 1971, il a obtenu sa licence à l Université de Lausanne en 1997 et son DEA à l Université de Rennes II en 2000. Il a soutenu en décembre 2005 à l Université de Paris XIII sa thèse consacrée aux inscriptions religieuses découvertes dans les camps de l armée romaine du Haut-Empire. Assistant diplômé de l Université de Lausanne, puis maître-assistant remplaçant, il est premier assistant depuis le 1er septembre 2006. Il collabore depuis 2001 à L Année épigraphique (Paris). Il a séjourné en févriermars 2003 à la Römisch-Germanische Kommission des Deutschen Archäologischen Instituts (Francfortsur-le-Main) et a été auditeur à l Ecole Pratique des Hautes Études (Paris, Sorbonne). Ses principaux centres d intérêt sont l histoire sociale et religieuse de l Empire romain, l armée romaine du Ier au IVe s. apr. J.-C. et, plus généralement, l épigraphie latine et la numismatique romaine. Il est chargé d enseignement depuis le 1er octobre 2006. Autres activités : - Trésorier de l Association internationale pour l étude des inscriptions mineures - Ductus (Université de Lausanne) ; - Membre du comité scientifique pour les actes du colloque Ductus, dès décembre 2008 ; - Intervention dans le cadre de l émission Forum, La Première Radio Suisse Romande, sur «La crise financière autrement», 13 septembre 2008. 2

CAMILLE THORENS. Née en 1977, elle a obtenu une licence ès lettres à l Université de Genève en juillet 2005. Elle travaille à une thèse de doctorat consacrée à l histoire de la cité de Milet à l époque hellénistique. Ses principaux centres d intérêts sont l histoire et l épigraphie grecques, ainsi que les débuts de l impérialisme romain en Orient. Elle est assistante depuis le 1er octobre 2006. 3

LISTE DES PUBLICATIONS Christophe SCHMIDT : - «Schola et collegium : la dénomination des collèges militaires dans l épigraphie», Classica et Christiana 2, 2008, p. 231-245. - Rédaction de 70 notices pour l Année épigraphique 2005. Posters : - «Les dédicaces aux enseignes sur les tablettes votives en bronze : un cas particulier de l épigraphie castrale» - colloque Ductus, (Lausanne), 19-21 juin 2008 CONFÉRENCES Christophe SCHMIDT : - «Informer et s informer sous les Césars. Histoire de la transmission de l information sous l Empire romain», à l occasion des 25 ans de L Auditoire, journal des étudiants de l Université de Lausanne, 10 novembre 2008 - «Le limes romain» lors du colloque «Improbables frontières, du Limes à Schengen», Rencontres Européennes de Die, Festival Est-Ouest, 27 septembre 2008 COLLOQUES Au-delà de l épopée troyenne : Bilan des dernières recherches sur les relations entre Hittites, Mycéniens et Égyptiens à la fin du IIe millénaire École doctorale romande en Sciences de l Antiquité : 15 mai 2009. Journée d études destinée aux doctorants, organisée par l ensemble des unités du Département des Sciences de l Antiquité, sous la coordination de Pierre Sánchez, avec des contributions de Karl Reber (UNIL), Jean-Louis Zimmermann, Annik Wüthrich, Patrick Michel, Catherine Trümpy et Michel Aberson. 4

Sous la direction de Pierre SÁNCHEZ : MÉMOIRES DE MASTER - Barthélémy GRASS, Tous les chemins mènent à Rome ; étude sur les ambassades étrangères à Rome entre 220 et 167 av. J.-C. Résumé : Dès le IIIe siècle avant J.-C., Rome sort politiquement et militairement du cadre géographique circonscrit de la péninsule italienne. Le tournant du siècle, rythmé par la seconde guerre punique, puis les conflits successifs avec la Macédoine et avec Antiochos III illustrent cet élargissement du théâtre des opérations. En une cinquantaine d années, Rome parvient pour ainsi dire au statut d arbitre de l ordre méditerranéen. Le but de cette recherche était d illustrer cette expansion en présentant la diplomatie entre les différents acteurs politiques du monde méditerranéen (tant en Orient qu en Occident) et Rome entre 220 et 167 av. J.-C. L Antiquité gréco-romaine ne connaissant pas la notion de représentation diplomatique permanente auprès d un État étranger, des ambassadeurs sont, par conséquent, envoyés autant de fois que la conjoncture politique l impose auprès d un autre État. Il s agissait donc de décrire et de comprendre la manière dont l État romain se comporte avec chaque délégation. Les nombreux exemples étudiés témoignent de l existence d usages établis dans l accueil à Rome et dans la réception au Sénat. Cependant, la nature de la relation avec l État en question, l objectif visé par la mission diplomatique ainsi que la situation politique dans laquelle se trouve Rome influencent de manière notoire ces coutumes. - Magaly GRIMAÎTRE, Les derniers Ptolémées et Rome. Résumé : Ce travail de master porte sur la perception qu avaient les auteurs gréco-latins des derniers rois et reines du royaume ptolémaïque. A travers une sélection d auteurs de la période républicaine et de l époque impériale dont, entre autres, Cicéron, César, Salluste, Strabon et Plutarque, une analyse est menée afin d observer s il existe une quelconque évolution de l image des derniers souverains d Égypte, ainsi que de quelles manières la propagande augustéenne a fait évoluer les descriptions de Cléopâtre. Le but de ce travail a été de déterminer les raisons qui ont poussé la plupart des auteurs antiques à laisser un témoignage négatif des derniers souverains lagides. En effet, on peut se demander dans quelles mesures certains évènements historiques ont influencé les descriptions qui concernaient ces monarques, notamment le roi Ptolémée XII Neos Dionysos Philopatôr Philadelphes surnommé plus communément Aulète, le «joueur de flûte» (80-58, 55-51) et Cléopâtre VII Philopatôr (51-30). - Sébastien KIALANDA, La Sicile à l époque des guerres civiles. Résumé non disponible. - Anne MAURON, La perception des mages perses par les historiens grecs, du Ve siècle av. J.-C. au IIe siècle ap. J.-C. Résumé : Qu ils soient considérés comme des ennemis ou sources de curiosité ethnologique, les Perses sont présents dans un nombre considérable de sources grecques, et particulièrement dans les ouvrages des historiens. Au sein des considérations qui concernent la Perse, des personnages énigmatiques retiennent l attention de certains historiens grecs : les Mages. Ces derniers font l objet du mémoire ici résumé. A travers Hérodote, Ctésias de Cnide, Xénophon, Polybe, Diodore de Sicile, Strabon, Appien d Alexandrie et Pausanias, les Mages perses sont décrits ou évoqués de manière plus ou moins anecdotique. Un classement des extraits retenus en trois catégories (rites ; politique ; divination), a permis d élaborer un aperçu de la perception des Mages perses pendant les sept siècles que couvrent les sources, et de critiquer la pertinence de certaines informations. En filigrane, la recherche vise également à comprendre quelles raisons ont mené les Grecs à emprunter à la langue perse le mot qui désigne leurs propres magiciens : magos, sachant que celui-ci a été très tôt taxé d une connotation péjorative. Il apparaît dans les extraits analysés que les Mages perses sont saisis par les historiens grecs dans deux rôles principaux : celui de personnage religieux détenteur des connaissances et des rites et celui de charlatan, magicien ou divinateur. Les descriptions les plus sérieuses des Mages perses sont celles qui concernent les rites, alors que dans le second domaine cité, les historiens rapportent des éléments qui s apparentent plus à des contes qu à des faits historiques. Les projections culturelles hellènes et les imprécisions flagrantes rendent difficile l entreprise de circonscrire les Mages perses. Bien que les Mages apparaissent dans certaines des rares sources perses, celles-ci n apportent pas non plus les éclaircissements nécessaires à notre compréhension de ces personnages. Par conséquent, les Mages font l objet de multiples interprétations par les auteurs modernes, qui tentent notamment de les relier au zoroastrisme. 5

- Cynthia SCHNEIDER, Cos & les Ptolémées. Étude des relations entre une cité grecque et une dynastie hellénistique. Résumé : L objet de mon mémoire porte sur l étude des relations entre la cité de Cos et la dynastie des Ptolémées. Cité florissante et prospère dès l époque hellénistique, l île de Cos eut l insigne honneur d être la terre natale de Ptolémée II Philadelphe. Il m intéressait d examiner la nature des rapports entre les deux États, malgré le déséquilibre flagrant entre eux. Comment cette cité grecque s est-elle organisée face à une puissance hégémonique et quel pouvait être son statut à cette époque? Me basant sur l examen de sources épigraphiques, de Cos pour la plupart, et littéraires, j ai abordé les relations égypto-coennes dans une étude thématique. La première partie met en place le contexte historique et politique du 3ème siècle, dans la perspective de Cos : ses rapports avec les royaumes hellénistiques et avec l île voisine de Calymna, son organisation en tant que cité. La deuxième partie traite des rapports politiques entre l État de Cos et les souverains d Égypte ; elle montre que les preuves d amitié égypto-coenne se sont exprimées durant près de deux siècles et demi, couronnées par une alliance à la fin du 3ème siècle. La troisième partie établit, quant à elle, une liste des liens religieux entre les deux régions, mettant surtout en évidence la piété de Cos envers les souverains égyptiens. La partie suivante est basée sur des relations personnelles : il est tout d abord question de la naissance de Ptolémée II, exaltée par les poètes de cour ; l attachement du souverain à «son» île a très certainement déterminé le traitement privilégié de celle-ci durant son règne. Puis, j ai examiné quelques destinées de Coens à la cour d Alexandrie : précepteurs, médecins, ou conseillers, ils jouaient un rôle d intermédiaires entre les deux États, contribuant à leur échelle au maintien des bonnes relations entre leur patrie d origine et l Égypte. Enfin, en reprenant chronologiquement l ensemble des documents, on constate que dans le cadre de ces relations, l île de Cos a su conserver sa liberté et son autonomie, surtout à partir de Ptolémée II. La cité pouvait cependant s appuyer sur l Égypte en cas de besoin, en vertu de l amitié et, par la suite, de l alliance qui les liaient. De leur côté, les Ptolémées jouissaient des divers bienfaits et honneurs que les Coens leur avaient accordés ; ils accueillaient également l intelligentsia de Cos avec ferveur. 6