Villa-Lobos, une vie passionnée Le seul film consacré au grand compositeur brésilien Un film de Zelito Viana avec Antonio Fagundes Letícia Spiller Marcos Palmeira Ana Beatriz Nogueira Sortie le 9 mars 2005 Jangada Distribution 182 rue du Faubourg Saint-Denis 75 010 Paris Tel : 01 55 26 98 50 Fax : 01 55 26 98 58 www.jangada.org Contact relations publiques : Juliette Vincent 01 55 26 98 52 juliette@jangada.org
Villa-Lobos, une vie passionnée Villa-Lobos, le plus génial des compositeurs classiques brésiliens, se rend à un concert organisé en son honneur au Théâtre Municipal. Ce sera sa dernière apparition publique. Durant le concert, les souvenirs de sa vie lui reviennent par flashbacks successifs. Enfant, il est confronté à la violence de son père et à la mélancolie de sa mère. La dégradation de ses rapports avec Lucília - sa première femme -, le fait de ne pas pouvoir avoir d'enfants, la peur de perdre Mindinha, son grand amour, le manque d argent et l incompréhension de ses contemporains face à sa musique le font souffrir. Pourtant, en dépit des difficultés, Villa-Lobos, personnage fantasque, passionné et génial mais aussi perpétuellement à la limite de la folie, mégalomane, et égocentrique, poursuit son destin de compositeur, et la musique transcende sa réalité. Villa-Lobos, une vie passionnée, retrace l histoire d un homme intuitif et aventurier qui aimait son pays natal. Toute sa vie, il a lutté pour rester fidèle à ses racines et à lui-même, et sa musique est une perpétuelle évocation de sa passion pour le Brésil.
Villa-Lobos : une destinée brésilienne Heitor Villa-Lobos naît à Rio de Janeiro le 5 mars 1887 dans une famille aisée. Son père, fonctionnaire, est aussi musicien amateur. Il enseigne très tôt la clarinette et le violoncelle à son fils. Sa mère, elle, veut en faire un médecin et lui interdit d étudier le piano. A la mort de son père, lorsqu il a 12 ans, Villa-Lobos apprendra donc à jouer de la guitare en cachette. Autodidacte, le jeune homme fréquente nombre de cours sans jamais en finir aucun. Il part tôt de chez lui pour s installer chez sa tante Fifina et, dès 16 ans, il se produit avec divers groupes dans les cabarets, cinémas ou théâtres. Très vite, ses goûts s affirment : côté européen, Bach sera sa grande influence ; côté brésilien, les musiques populaires du Nord du Brésil l intéressent énormément. Toute son oeuvre sera ainsi tournée vers le mélange des musiques populaires et érudites. Pendant cinq ans, Villa-Lobos voyage à travers le Brésil, va de village en village, gagne sa vie en donnant des concerts et s imprègne des musiques populaires. A son retour, il s installe à Rio et se marie avec la pianiste Lucília Guimarães. Ses premiers concerts, en 1915, déchaînent les critiques. Parfois, même, les musiciens refusent de jouer ses partitions. Sa musique commence toutefois à franchir les frontières brésiliennes et attire certains visiteurs étrangers, dont Arthur Rubinstein. C est en grande partie grâce à lui que Villa-Lobos peut se rendre en France, où il fréquente l avant-garde moderniste, dont font partie Picasso et Fernand Léger. En 1922, sa participation à la semaine d art moderne de São Paulo provoque un scandale. Pourtant, petit à petit, sa musique commence d être appréciée. A la demande du gouverneur, Villa-Lobos devient en 1932 directeur de l éducation musicale de l état de Rio de Janeiro. Il y organisera d immenses chorales d enfants, allant jusqu à réunir 40 000 jeunes choristes dans le stade de São Januário. Les années 40 et 50 sont celles de nombreux voyages et de la consécration : Docteur Honoris Causa de l'université de New York en 1943, il est en 1945 le premier président de l'académie brésilienne qu'il a contribué à fonder, et on l élit correspondant de l'institut de France en 1948. En 1957, une «année Villa Lobos» est décrétée au Brésil, et le Vatican lui commande un Magnificat Alleluia. Il se rend à Londres, en Italie, en Espagne En juillet 1959, il reçoit une médaille commémorative à l occasion du cinquantenaire du théâtre municipal de Rio de Janeiro. A sa mort le 17 novembre 1959, Villa-Lobos aura composé plus de 1000 pièces : opéras, musiques originales de films, opérettes pour Broadway, symphonies, quartets, sonates, études et préludes pour guitare et, bien sûr, ses fameuses Bachianas Brasileiras qu il a dédiées à Mindinha, sa deuxième femme et grand amour de sa vie.
Villa par Viana Zelito Viana a rêvé pendant vingt ans de porter à l écran la vie du plus important compositeur moderne brésilien. A l instar du compositeur, il est obsédé par les thèmes typiquement brésiliens, comme le montrent sa filmographie et les films qu il a produits (en particulier Terre en transe, de Glauber Rocha ; Un homme à abattre d Eduardo Coutinho, Regarde cette chanson, de Carlos Diegues). En 1995, il a déjà réalisé des centaines d entretiens en France, aux Etats-Unis et à Cuba avec des contemporains du compositeur, et a rencontré à plusieurs reprises Arminda, la seconde femme de Villa-Lobos, que celui-ci appelait affectueusement Mindinha. Il n a plus aucune raison de repousser le projet, d autant plus que le scénario qu il a demandé à Joaquim Assis est prêt. Pour pouvoir raconter soixante ans de vie, Zelito Viana a besoin de trois acteurs : le film commence en 1896, alors que Villa-Lobos n a que 9 ans, et le suit jusqu à 1959, date de sa mort, à 72 ans. André Ricardo interprètera «Tuhu», surnom donné au compositeur dans sa jeunesse, Marcos Palmeira sera Villa jeune, et Antônio Fagundes sera l homme vieillissant et à l apogée de sa carrière. Pas moins de 66 acteurs, 2 700 figurants, 4 000 enfants et 1000 costumes d époque ont été nécessaires pour retracer cette vie tumultueuse. Quand à la photographie, elle est due à Walter Carvalho, récompensé à Berlin pour le film Central do Brasil. Un film sur Villa-Lobos ne pouvait être, bien entendu, qu un «film musical» dans le sens le plus large du terme. «Parler de Villa-Lobos, au fond, n est rien de plus que parler de sa musique», résume Zelito Viana. Jusqu au choix du scénariste répondait à cette évidence : Joaquim Assis a une formation de chef d orchestre. Bien entendu, les très célèbres compositions Trenzinho do caipira et les Bachianas 4 et 5 ne pouvaient être oubliées, mais on peut aussi entendre de nombreux autres morceaux, connus ou inconnus, comme A valsa da dor, Remeiros do São Francisco, Prelúdio 3 ou encore Estudos 11. En tout, 107 morceaux sont joués par l Orchestre Symphonique de l UERJ (Université de l Etat de Rio de Janeiro) sous la direction du maestro Silvio Barbato, également auteur de la musique originale. Le réalisateur : Pour Zelito Viana, filmer est aussi nécessaire que respirer. Né à la fin des années 1930 à Fortaleza, ville du Nord-Est du Brésil, il a été introduit dans le monde du cinéma par l un des fondateurs du mouvement cinémanoviste, Leon Hirszman, au milieu des années 1960. Il est devenu depuis l une des figures majeures du cinéma brésilien. Il a produit et réalisé une vingtaine de films aux côtés des plus grands cinéastes brésiliens tels que Walter Lima Jr., Glauber Rocha, Eduardo Coutinho ou encore Carlos Diegues. Filmographie sélective : Minha namorada (1970) Os Condenados (1973) Morte e vida Severina (1976) Terra Dos índios (1978) Avaété, a semente da vingança (1985)
Les acteurs Antônio Fagundes : Né à Rio de Janeiro en 1949, il est l un des plus célèbres acteurs brésiliens, habitué du cinéma mais aussi du théâtre et de la télévision. Défini par Zelito Viana comme «une extraordinaire machine à représenter», il a reçu de nombreuses distinctions au Brésil et à l étranger. Peu d acteurs peuvent prétendre à une filmographie aussi éclectique que la sienne, qui passe de grands drames engagés aux télénovelas les plus regardées. Deus é brasileiro (2003) Pra Frente, Brasil (1981) Doramundo (1978) A Compadecida (1969) Marcos Palmeira : Ce jeune acteur a déjà une belle carrière derrière lui : deux prix au Festival de Gramado - meilleur acteur pour le film «Barrela : escola de crimes» et meilleur second rôle pour «Dedé Mamata», Prix Candango du meilleur acteur dans «Anahy de las misiones» au Festival de Brasilia Il est fier d interpréter dans Villa-Lobos un homme à «la sensibilité totalement tournée vers la création». Anahy de las misiones (1997) Barrela : escola de crimes (1990) Dedé Mamata (1988) Memórias do cárcere (1984) Ana Beatriz Nogueira : Le jour de l examen d entrée à l université, Ana Beatriz Nogueira est également convoquée à une audition C est le théâtre qui l emporte, annonçant sa carrière à venir : elle tourne à 20 ans son premier film, «Vera», et remporte grâce à ce rôle l Ours d argent de la meilleure actrice au Festival de Berlin. Depuis, elle poursuit sa carrière d actrice tout en s essayant à l écriture de scénarios et à la réalisation. Letícia Spiller : Après des débuts dans l émission de télévision pour enfants la plus regardée au Brésil, Letícia Spiller devient l une des principales stars des telenovelas de la chaîne Globo. Depuis le milieu des années 90, elle s est orientée vers le cinéma. A paixão de Jacobina (2002) Oriundi (1999) Gaúcho negro (1991) O diabo a quatro (2004) Lara (2003) Poeta de sete faces (2002) Vera (1986)
Fiche technique Titre original : Villa-Lobos, uma vida de paixão Réalisateur : Zelito Viana Genre : drame historique Durée : 131 min Scénario : Joaquim Assis Production : Mapa Filmes / Zelito Viana Production exécutive : Vera de Paula Direction musicale et musique originale : Silvio Barbato Direction de la photographie : Walter Carvalho Montage : Eduardo Escorel Direction artistique : Marcos Flaksman Décors : Alexandre Meyer Costumes : Marília Carneiro Producteur associé : Cia. De Imagem Couleur 35 mm Format son : Dolby Stéréo Format image : 1,235 Distribution : Villa-Lobos : Antônio Fagundes Villa-Lobos jeune : Marcos Palmeira Villa-Lobos enfant : André Ricardo Mindinha : Letícia Spiller Lucília : Ana Beatriz Nogueira Donizetti : José Wilker Noêmia (mère de Villa-Lobos) : Marieta Severo Raul (père de Villa-Lobos) : Othon Bastos Rubinstein : Emílio de Mello Afonso : Ilya São Paulo Joaquim : Antônio Pitanga Erico Veríssimo : Marcelo Tás Zé Espinguela : Paulo Moura Tia Fifina : Lucinha Lins Villa-Lobos, une vie passionnée a reçu le label Un film en partenariat avec la chaîne Mezzo, classic-jazz TV