NO PARADERAN. *MELK PROD. / Marco Berrettini



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Transcription:

*MELK PROD. / Marco Berrettini NO PARADERAN Contacts: Cie *MELK PROD. / Tutu Production Véronique Maréchal / Simone Toendury Case postale 264 CH 1211 Genève 8 Tél. 0041 (0)22 310 07 62 tutuprod@infomaniak.ch Cie *MELK PROD. / Marco Berrettini marcoberrettini@free.fr Tél. FRANCE: 0033(0)6 69 38 43 94 Tél. SUISSE: 0041(0)76 417 22 17

NO PARADERAN Copyright : Sylvie Friess Direction artistique : Marco Berrettini Assistante : Chiara Gallerani Interprétation : Marco Berrettini Jean-Paul Bourel Valérie Brau-Antony Carine Charaire Bruno Faucher Chiara Gallerani Gianfranco Poddighe Anja Rottgerkamp Scénographie : Bruno Faucher / Marco Berrettini en collaboration avec Jan Kopp Création Lumières : Bruno Faucher Durée : 1h45 Régie générale : Frédéric Ansquer Régie son : Anne Bouchicot Coproductions : *MELK PROD., Le Théâtre de la Ville à Paris, l Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie (Résidence de création), le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val de Marne / Compagnie Montalvo-Hervieu, le Festival d Automne à Paris, avec le soutien du programme Initiatives d artistes en danse contemporaine de la Fondation de France, de la MC2, Maison de la culture de Grenoble et l aide du Parc de la Villette pour le prêt de studio. La Compagnie *MELK PROD. est subventionnée au titre de l aide aux compagnies chorégraphiques par le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Ile-de- France

NO PARADERAN NO PARADERAN est un spectacle librement inspiré du ballet PARADE des Ballets Russes sur une idée de Jean Cocteau, créé au Théâtre du Châtelet-Paris en 1917. C est donc une pièce sur le désir et la frustration, un spectacle qui joue avec le fantasme du spectaculaire autant du côté des spectateurs que des interprètes. Il offre une mise en abyme un peu vertigineuse sur les notions d art et de spectacle. Où cela commence-t-il? Et où cela s arrête-t-il? Si le spectacle original des Ballets Russes pouvait encore proposer une parade aux événements sociaux de l Europe des années 1920, NO PARADERAN aura du mal à se défendre des pressions ambiantes. Le monde du spectacle s est désormais étendu à tous les domaines de la vie. Dans le sport aussi bien que dans la politique. Face à la masse grandissante d artistes multiplexes, confrontés aux critiques de la <non-danse>, menacés par la dérive populiste, nos huit «Super artistes» de NO PARADERAN ont décidé de dire NON!. Voilà qu au sommet de leur art, reconnus par les médias, un silence apparaît. Telle une hypnose qui les rendent rebelles, nos stars du spectacle protestent. Surqualifiés, ils ont du mal à nous convaincre que les privilèges démobilisent. Dans NO PARADERAN, nous avons délibérément choisi une posture esthétique qui d emblée ne revendique aucune originalité : les genres masculin/féminin ne sont pas interrogés en tant que tels, la scénographie est en soi un code théâtral établi, la soirée de gala s annonce plutôt comme étant une soirée de série «B» ou les intervenants ne sont ni très bons ni très mauvais non plus. Ils font leur travail correctement on ne peut pas leur rapprocher de ne pas être de «vrais» professionnels, d ailleurs le contrat avec le public est clair : «Ne nous demander pas de faire du neuf ni de vous étonner et nous on vous promet de vous faire passer une bonne soirée et surtout de ne pas vous assommer en vous faisant part de nos questionnements sur la place de l art dans le monde contemporain». Mais alors à quoi est dû ce sentiment de malaise planant depuis le début sur un spectacle a priori si banal? Et pourquoi a-t-on l impression que les acteurs n ont pas du tout envie de «jouer le jeu»? Mais de quel jeu s agit-il? Pourquoi ne pas jouer plutôt avec une serviette en papier qu on retrouve dans sa poche? Marco Berrettini et Chiara Gallerani

NO PARADERAN «La vanité blessée, n est-elle pas la mère de toutes les tragédies? J ai trouvé chez tous les vaniteux de bons acteurs ; ils jouent leur rôle et veulent qu on ait plaisir à leur jeu, ils mettent tout leur esprit dans ce vouloir. Ils se mettent en scène, ils s inventent euxmêmes ; devant eux j aime assister au spectacle de la vie ; c est une cure de la mélancolie.» Friedrich Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra «La chose la plus difficile au monde est de se révéler à soi-même, d exprimer ce que l on a à exprimer En tant qu artiste, je sens que nous devons essayer de nombreuses choses mais, par-dessus tout, nous devons avoir le courage d échouer. Vous devez avoir le courage d être mauvais d une façon à tout risquer pour atteindre l expression totale.» John Cassavetes «Si vous pouviez parler d un problème brillamment, cela pourrait créer l illusion consolatrice que le problème a été réglé.» Stanley Kubrick Bien à mon aise dans l'air du temps. J'ai la peau douce, dans mon bain de mousse. Je brûle à l'ombre, des bombes. Tout est délice, des lits des cibles. Je fais la liste des choses qui m'indisposent. Refrain : J'en ai marre de ceux qui pleurent, qui ne roule qu'à 2 à l'heure. Qui se lamentent et qui s' fixent, sur l'idée d'une idée fixe. J'en ai marre de ceux qui râlent, des extrémistes à 2 balles. Qui voient la vie tout en noire, qui m'expédient dans l' cafard. J'en ai marre de ces cyniques. Et dans les prés les colchiques. J'en ai marre d'en avoir marre, aussi... Alizée (extraits de la chanson «J en ai marre!»)

NO PARADERAN Articles de Presse En attendant l artiste Mais qui sont donc ces Scott, Bret, Candy, Pearl, Chess, Tiffany, Santiago, Nina? Ces huit personnages formidablement apprêtés, qui devant le rideau rouge, pressentiment d un spectacle en cours ou à venir, prennent la pose ou nous parlent ingénument? «Le champagne, c est un peu mon bleu de travail» confie l un d entre eux. Stars anonymes, produits de série télévisée, artistes de music-hall? Courent-ils vers la notoriété, l ont-ils acquise, perdue? L intrigue étrangement se noue à partir de la danse. Deux brefs et fulgurants solos de femmes, qui tels deux colonnes à l avant-scène du plateau, tordent le cou à quelques cygnes ou signes élémentaires. L une est vêtue d une superbe robe rose, l autre d une scintillante robe noire. L une distille quelques variations classiques, l autre éprouve plutôt les saveurs légères des danses de music-hall. Mais mystérieusement les danses se contaminent entre elles jusqu à brouiller toute distinction de style, jusqu à évoluer en un seul flux. Mouvement qui s érotise à vue d œil. De la fente du rideau, surgissent quelques têtes, bras, puis corps d hommes en costume noir. Animateurs, producteurs, chef d orchestre battant la mesure à la petite cuillère, danseurs, acteurs, chanteurs ou bateleurs? L énigme s épaissit. No Paraderan titre Marco Berrettini pour cette nouvelle création. Traduire : «Ils ne paraderont pas». «Il s agit d une pièce sur le désir et la frustration, précise l auteur de ce méfait, un spectacle qui joue avec le fantasme du spectaculaire. Il offre une mise en abyme un peu vertigineuse autour des notions d art et de spectacle». Pour cette épatante entrée dans la célébrité, les interprètes de la compagnie *MELK PROD. s inspirent très librement de l illustre spectacle des Ballets russes, Parade. Chorégraphie de Léonide Massine d après un livret de Jean Cocteau, rideau de scène signé Pablo Picasso, musique composée par Erik Satie, ballet créé en 1917 au Théâtre du Châtelet. Avec la complicité de ses fabuleux acteurs-performers-danseurs, Marco Berrettini, l un des rares chorégraphes humoristes de notre ère post-moderne, se produit pour la première fois au Théâtre de la Ville, soit sur la même place, dans le théâtre juste en face et presque un siècle plus tard. Aussi minimaliste et peu spectaculaire soit-elle, sa démarche s intéresse surtout à la réception et au contexte de cette pièce de référence. À la différence de la parade d origine, présentant des numéros pour attirer le public dans

une salle où il ne se décide pas à entrer, Marco Berrettini transpose le thème attraction et incitation au divertissement dans une période où la guerre s éternise, autre reflet d époque en imaginant une soirée de gala, mais vue des coulisses. De dos, derrière, à l envers, point de numéros. Privés de spectaculaire, acteurs et chorégraphe opèrent dans la soustraction. Le rideau a perdu ses motifs peints, une simple table roulante de salon redessine l espace. Sur son plateau, verres et bouteilles appellent à l ivresse. Ce décor a pour fond sonore la rumeur des voix ainsi que les sons cristallins du verre et des «drinks», autre probable référence au bouteillophone utilisé par Erik Satie dans sa partition. Il rythme et colore la vacuité de ces échanges mondains chorégraphiés en toute trivialité et autres inénarrables bavardages et pinces-fesses sur des musiques jazz et des bruits quotidiens. Dans la vie, les célèbres artistes de NO PARADERAN, depuis longtemps complices de travail, sont passés maîtres dans l élaboration de personnages. Aventuriers déjantés d une démarche artistique experte en extravagance critique, ils sont - on l a vu depuis MULTI(S)ME, ou Sorry, do the tour!, savoureuse exégèse du folklore disco dont le chorégraphe fut longtemps un adepte particulièrement inspirés par la société du spectacle. Leurs fantastiques personnages, capables du pire comme du meilleur, inventent et improvisent sans cesse. Ils osent et incarnent. Ici, dans une ambiance kitsch stylisée jusqu à l épure, ils nous transportent dans les comédies musicales des plus belles années du rêve américain, celles que Woody Allen a su transposer dans ses films. Ou bien composent avec des ambiances télévisuelles comme seul Federico Fellini a pu en extraire le suc dans Fred et Ginger. On l aura compris, NO PARADERAN est une pièce de référence et de réminiscence. Une galerie de portraits d où émanent scènes et personnages cultes, immergés dans la banalité la plus féroce. Avec cet étrange Swing qui balance entre allégresse et mélancolie, élégance et vulgarité, magie et désenchantement, Marco Berrettini réalise un magistral essai sur le monde de l art et la beauté toxique de ses acteurs. Ces interprètes particulièrement habiles à dépister, comme le suggère Peter Sloterdijk, le philosophe de prédilection du chorégraphe, les substances dangereuses qu on appelle les thèmes. Ceux de leur temps : actualités, évènements et débats d époque. Et leurs silences, leurs refus ou leurs adieux à la scène, déclinés tour à tour, nous font entendre tous ces espaces perdus, en de multiples scènes et souverains abandons à la chair des vanités. Irène Filiberti Théâtre de la Ville

NO PARADERAN Le spectacle se meurt, vive le spectacle! Comment saisir un spectacle de Marco Berrettini? Un spectacle de Marco Berrettini, c est un drôle d objet, qui présente quelques épines, mais encore des excroissances aux contours bizarres ; mais surtout un aspect général glissant, furieusement instable, qui échappe et derrière lequel on court. Ou plutôt : on zigzague, on sautille. Mais au fait, un spectacle de Marco Berrettini, ça n est peut-être pas du tout un objet. C est plutôt un état de passage, un prélèvement dans la vibration du monde, qui viendrait se froisser sur le plateau. Posons quelques références. Dans NO PARADERAN, nouveau spectacle de Marco Berrettini, il y a le mot parade. En 1917, le public du Châtelet est choqué par l insolente légèreté de Parade : on y voit une insolite parade de personnages et d extraits de spectacle forain, s épuisant sans convaincre les gens de rentrer dans la salle pour assister à la totalité de la représentation. Ce spectacle des Ballets russes de l après-nijinski réunit Cocteau, Picasso, Massine et Satie. Dans ce génial bric-à-brac, qui relativise la place de la danse, on discerne les marques du cubisme comme les signes avant-coureurs d un sur-réalisme. Seconde référence. Dans les casinos de Las Vegas, Frank Sinatra triomphe avec une nouvelle forme de spectacle. Pour un tour de chant d une heure, il ne lâche pas la scène de toute la soirée, multipliant les sketches, les anecdotes, les amorces de danse, les adresses aux spectateurs. Il fait feu de tout bois. Il donne valeur spectaculaire à la moindre vétille. Retour dans la France de 2004. De grands medias audiovisuels diffusent des émissions qui finissent de convaincre qu un artiste se fabrique en quelques semaines pour s insérer dans le circuit digestif de la production générale. Et les audiences ainsi touchées demeurent des milliers de fois supérieures aux salles les mieux remplies du Théâtre de la Ville Une idée du spectacle est-elle en train de se diluer, irrémédiablement? Où commencent l art et le spectacle? Où finissent-ils? Saisir NO PARADERAN, un spectacle de Marco Berrettini, c est, bien entendu, assister à un spectacle. Tout simplement. Mais c est, en même temps, observer comment du rien devient spectacle, qui, le sachant, refuse d en être tout à fait. Joyeux vertige paradoxal. C est accepter un jeu. Ce jeu se déroule sur un fil. Le fil de l instant perpétuel. C est un instant furieusement chargé. Chargé de codes, de conventions et de présupposés. Il n est de spectacle que ce qu on accepte de croire qu il est. C est casse-gueule, et c est drôle à la fois. Le

chorégraphe aime citer John Cassavetes en ces termes : «La chose la plus difficile au monde est de se révéler à soi-même, d exprimer ce que l on a à exprimer En tant qu artiste, je sens que nous devons essayer de nombreuses choses mais, par-dessus tout, nous devons avoir le courage d échouer. Vous devez avoir le courage d être mauvais d une façon à tout risquer pour atteindre l expression totale». Ainsi, dans l instant perpétuel de la représentation, les sept artistes de NO PARADERAN flottent entre souvenirs et chimères, brassant passé et avenir dans la conjugaison du présent. Ils se présentent, ils se commentent eux-mêmes. Ni devant, ni derrière, mais plutôt autour d un rideau de scène qui ne terminera pas là où il avait commencé, ils vont et viennent en fumant et en buvant, certains plus que de raison. Irrespectueux. Non convenables. Ils frôlent un état zéro, glissent vers tous les possibles, oscillent entre engourdissement de la lenteur et fulgurance de la dérive. Tout instant menace de se renverser, entre le désolant et le virtuose, guetté par l éclat exquis comme par le dérapage vain. Costumes, attitudes, rythmes : NO PARADERAN affiche des conventions spectaculaires parmi les plus conventionnelles. Sa fiction est la réalité même du spectacle. En cela, Marco Berrettini poursuit jusqu à l extrême une certaine idée fondamentale de la danse théâtre, qu il s est forgée par sa formation à la Folkwangschule d Essen, dirigée par Pina Bausch. Alors un geste ici est soudain appuyé. Une mimique, là, est trop énigmatique. Une danseuse assume son devenir-chèvre incongru. Ça s est produit comme par mégarde. La pointe de ballerine se vrille en vulgarité de cabaret. Un emballement jazz se fige en pur académisme. Un rien fait spectacle. C est tout simple. Mais rien ne commence ni ne finit, rien ne se tient tout à fait. Les personnages sont décalés de leur propre icône. Prestidigitation du dérisoire. Transplantation des repères. Bouturage des intuitions. Le miroir spectaculaire s émiette, le terrain de l illusion se désagrège. Toute présence en scène n a pour avenir que sa sortie de scène. Ce soir même. Ou en fin de carrière. Pour la plupart vieux fidèles de Marco Berrettini, déjà présents dans la mascarade disco des danseurs trop mûrs de «Sorry, do the tour!», ces artistes forment une des plus étranges et attachantes tribus qu il soit donné de voir sur les scènes. Sont-ce des danseurs sans danse? Or, il n y a pas plus tendrement respectueux de l idée de spectacle, que leur façon de tirer encore sur les ressorts déjà mis à mal du spectacle. Ce sont de furieux performers, artistes chorégraphiques au quotidien déteint, et dont le corps chancelle, par le doute amusé. Gérard Mayen

NO PARADERAN ce qu'est un rideau C'est une chanson de Laurie Anderson, qui dit, à propos d'une foule de gens, tous plus ou moins arrivés à la même heure dans une même salle: «,(they) were all asking themselves the same question: What is behind that curtain?». La réponse de Laurie Anderson importe peu si l'on admet que le nombre ne donne pas forcément raison, parce que la question est ailleurs, que la seule question qui vaille d'être posée est: What is that curtain? Qu'est-ce que ce rideau? Ça, c'est intéressant, au risque d'être excessif jusqu'à déclarer pour amuser Gilbert Lascaux «qu'au théâtre, les spectacles ne sont donnés que pour justifier les mouvements du rideau» (Écrits timides sur le visible). Au moins, en ne cherchant plus ni à lever, ouvrir, ni à passer derrière le rideau, aura-t-on évacué la métaphore au profit du littéraire ; se sera-t-on donné les moyens de faire advenir la vérité dans le déploiement de la tautologie. Marco Berrettini, parce qu'il est chorégraphe, s'est certainement interrogé sur la nature de son rideau. Il en a fait le «mobile» de son dernier spectacle NO PARADERAN (2004), une de ces pièces rares, génialement malades dont on sait en les voyant qu'elles s'éteignent sous nos yeux, parce que nous sommes incapables de leur porter secours. NO PARADERAN, donc, moins un titre qu'une négation, dans laquelle on lira une citation inversée d'un ballet historique de 1917 : Parade, chorégraphie Massine, livret Cocteau, musique Satie et rideau de scène Picasso. Citer par la négative ne peut se résumer à une énième posture postmoderne ; il s'agirait plutôt de vouloir contourner la fable de la pièce, trouver l'antidote au maléfice de Parade. Car qu'est-ce que Parade, si ce n'est un formidable piège, qui racontait le fiasco à l'œuvre dans toute représentation à travers les efforts vains d'une troupe de forains pour faire entrer dans leur théâtre un public qui se contente du spectacle de leur parade. L'œuvre est donc la fable d'une entrée contrariée, l'échec patenté d'une relation au public qui préfère stationner devant le rideau du théâtre, surtout s'il est signé Picasso. Nous y reviendrons. NO PARADERAN se devait de réussir là où la parabole de Massine/Cocteau/Satie jouait avec son échec. La leçon avait été entendue, Berrettini et ses sept artistes se garderaient bien de parader, ils tenteraient même l'inverse pour rompre le charme, soit désamorcer

l'immobilité du spectateur et l'entraîner à l'intérieur de leur théâtre. Mais entrer pour voir quoi? Qu'est-ce qu'ils avaient vu, les spectateurs de 1917? Qu'y avait-il à voir dans Parade? Plutôt que de tenter la reconstitution, on fera confiance à ce que la mémoire collective garde de ce ballet. Or du ballet, justement, il ne reste rien, rien de la chorégraphie de Massine, si peu du livret de Cocteau; un peu plus de la musique de Satie en superbe fracas pour machines à écrire Underwood, sirènes d'alarme et premières notes de jazz dans un ballet. La seule image qui s'imprime est celle du rideau de scène de Picasso, au point que la toile fait écran au reste du ballet. Parade de Picasso! un ballet a disparu, avalé dans les dix mètres de son rideau de scène. Parade signe donc à jamais la négation d'un ballet au profit d'une toile peinte, image-spectacle qui installe un rapport frontal, tableau-rideau qui ne demande pas d'être levé, ni ouvert, puisque son spectateur se tient à jamais devant dans les caves du Centre Pompidou. NO PARADERAN est l'histoire du mouvement à donner à ce rideau pour désamorcer la «malédiction» médusante de Picasso, et faire que le spectacle ait lieu. Ni levée, ni ouverture, le mouvement impulsé sera celui de son lent recul jusqu'en fond de scène. NO PARADERAN se construit dans la retraite de son rideau, plus d'une heure et demie pour qu'il s'accole au mur du fond de scène. Le spectateur, en arrière-petit-fils de celui qu'avait mis en scène Parade, n'a pas à «entrer dans le théâtre», puisque la retraite du rideau libère et vide le plateau. Qu'y voit-il? de la danse? du théâtre? non, mais le repli à vue d'un rideau devant lequel huit personnages sans auteur tentent un spectacle conçu comme un reader digest, mieux, comme la Parade de tous les shows du monde: citation karaoké d'un tour de chant interminable de Dean Martin, tentations avortées du côté du Tanztheater, effets de stand up comedy, blagues café-théâtre à l'absurdité estampillées les Robins des bois, tunnels de remises de prix version César et autres Victoires de n'importe quoi conçus comme les nouveaux spectacles télévisés, et autres Glamour Nibards et Versace sortis bourrés des show Raffaela Carra de la télévision berlusconienne. Rien de bien glorieux - donc l'équivalent Show-biz de parades foraines - parce que l'ambition n'est autre que d'accompagner le repli du rideau. S'il y a parade, elle est inversée; une parade à reculons, l'envers d'un défilé, de celui qui ouvre par exemple la saison danse à l'opéra de Paris quand tous les danseurs et élèves de l'école s'avancent glorieux sur une marche de Berlioz depuis le fond du foyer de la danse jusqu'au

proscenium. Comme on monte à l'assaut. Chez Marco Berrettini, on bat en retraite. Les interprètes font leurs adieux à leurs personnages face public, mais à reculons, ultimes saluts qui deviennent matière à un nouveau spectacle de quarante minutes, dont la durée s'additionne à l'heure et demie annoncée dans la feuille de salle. NO PARADERAN ; ils se replient jusque derrière leur rideau, si collé au mur du fond qu'on sait maintenant qu'il n'y a rien derrière, à peine la place de s'y glisser pour y disparaître vaincus. Mais le spectateur du Théâtre de la Ville n'aime pas les perdants et fait souffler un vent de haine sur la scène dès lors qu'elle se vide. L'intolérable peut arriver: une spectatrice «gagne» le plateau, s'empare d'une coupe de champagne et boit à la santé de sa victoire. Le dernier tabou du spectacle vient de tomber. Avec l'occupation du plateau, le spectateur signifie son pouvoir sur le danseur; certains y verront les effets post-traumatisme de la crise des intermittents, la manifestation d'une société en guerre contre ses artistes acculés au fond du fond de la scène, plaqués contre le mur derrière leur rideau. NO PARADERAN, ou les limites repoussées de la représentation: le recul du rideau semble une conséquence physique aux poussées de violence de la salle, à la force des huées et des insultes. Me reviennent alors ces mots de Gilbert Lascaux: "Qui parle de rideau parle peut-être (dit Littré) de guerre et non de théâtre, de stratégie et non de spectacle, de terre et non d'étoffe. C'est un froncement, un repli, une ride du sol: une petite élévation derrière laquelle on peut se cacher, on peut dérober un travail. )) Picasso le savait, qui avait peint deux rideaux pour Parade: scène de forains pour l'avant-scène, et, en toile de fond... une espèce de chaos urbain. Laurent Goumarre, ART PRESS Parade : «un numéro comique jouée a l entrée d un théâtre itinérant et destiné à attirer la foule (avant le spectacle proprement dit)» Larousse

NO PARADERAN Biographies Marco Berrettini danseur et chorégraphe italien est né le 23.10.1963 à Aschaffenburg Allemagne Son intérêt pour la danse commence en 1978, quand il gagne le championnat allemand de danse Disco. Fort de cette expérience et conscient de ses lacunes, il décide d affiner ses capacités techniques. Dans les prochaines trois années, il fréquentera des maintes leçons et stages de danse Jazz, Moderne et de ballet classique. Parallèlement à sa formation à l école régulière, il travaille pour l école de danses de salon BIER à Wiesbaden en Allemagne; chorégraphiant des soirées Gala avec une troupe d'amateurs (22 garçons et filles). C est ainsi qu il rentrera, pour la première fois, en contact avec les comédies musicales américaines, qu il regarde à la télévision pour copier des passages qu il adaptera ensuite pour ses danseurs. Après le baccalauréat, il commence sa formation professionnelle de danseur; tout d abord à la London School of Contemporary Dance, pour ensuite se diplômer à la Folkwangschulen Essen, sous la direction de Hans Züllig et Pina Bausch. Là-bas, il développe son intérêt pour le Tanztheater et il débute comme chorégraphe avec un Solo : «Le Père Noël lubrique «. Depuis ce temps, la technique Jooss/Laban/Leeder/Cecchetti représente tout pour lui; et pour les 10 ans à venir, il sera très influencé par l œuvre chorégraphique de Pina Bausch, surtout en ce qui concerne la «forme» (tout en gardant un faible pour Balanchine). En ce qui concerne les contenus des pièces chez Pina Bausch, Reinhild Hoffmann et même des réformateurs de la danse classique tels que Forsythe, il reste sceptique. La différence générationnelle se fait sentir. À la suite de sa formation, il essaie de monter sa propre compagnie à Wiesbaden. Il faut dire, sans aucun succès. Pour accompagner ses tentatives de se faire un nom comme

chorégraphe, il étudie pendant 2 ans l Ethnologie européenne, l Anthropologie culturelle et Sciences théâtrales à l Université de Francfort. Pendant quelques années Berrettini a du mal à faire démarrer sa carrière de chorégraphe; cela ressemble plus à un combat contre des moulins à vent. Il aurait pu travailler à Wuppertal ou dans une compagnie de danse classique, mais il croit dur comme fer, qu un jour ça marchera. En attendant le succès, il paye son loyer en jouant à Backgammon ou en donnant des cours de danse à des amateurs. En 1988 il signe un contrat comme danseur avec une compagnie de danse parisienne. Il est las de l Allemagne et espère avoir plus de possibilités en France. Cette fois il gardera raison. À côté de son travail pour le chorégraphe marseillais Georges Appaix, il crée ses propres pièces. Sa compagnie, à l époque, s appelle encore «Tanzplantation». En 1999 le Kampnagel de Hambourg produit son spectacle «MULTI(S)ME». Entre-temps sa troupe compte environ 12 membres. Sur une proposition du directeur Res Bosshart, la compagnie change son nom. *MELK PROD. est née. Depuis ce temps, Marco Berrettini a produit une douzaine de spectacles avec sa compagnie et avec «Sturmwetter prépare l an d Emil», il gagna le prix ZKB au Theaterspektakel de Zürich. Pour ce que ça vaut de gagner des prix. En 2004, «No Paraderan» voit le jour au Théâtre de la Ville à Paris. Un scandale éclate le soir de la première. En peu de temps, la compagnie perd ses appuis et commence à traverser quelques saisons difficiles. Mais depuis 2008, la compagnie *MELK PROD. recommence à relever sa tête et sa création «*MELK PROD. goes to New Orleans» retrouve son public. Pendant les longues années de collaboration, les interprètes ont assumé des responsabilités qui vont bien au-delà de l'exécution pure du dictat chorégraphique. La construction des pièces de la Cie ne sont pas seulement discutées ensemble, mais souvent aussi mis en scène par l ensemble. Sans vouloir faire l apogée des œuvres «collectives», *MELK PROD. est un peu une famille ou chacun a son mot à dire. L activité de Marco Berrettini s étend de la Performance dans un Musée jusqu à la collaboration avec des réalisateurs de films, de l installation avec des plasticiens au dîner avec des gens célèbres qui ne le connaissent pas. De 2004 à 2007, il a dirigé le departement Danse de la HES à Lausanne Actuellement il travaille sur la pièce «ifeel». Une pièce pour 6 interprètes qui essayeront de transformer le nouveau livre du philosophe Peter Sloterdijk «Colère et temps» en matériel théâtralement exploitable. En février 2009 Marco Berrettini tournera le film «Tournée» sous la direction de l acteur/réalisateur Mathieu Amalric. En août 2009, la Performance «Autoportrait» est prévue au Festival Far de Nyon, mais sa meilleure création est et restera toujours sa fille Stella, avec laquelle il vit à Genève. Formation 1977/1979 : Cours et stages de danses de salon, Jazz-dance, Modern-dance 1979 : Études de danse classique à l école de Clara Gora, Wiesbaden (D). Études de danse moderne avec Gabriel Sala et la Cie MANTIS (D) 1980 : Début des études à la LONDON SCHOOL OF CONTEMPORARY DANCE (Martha Graham) à Londres (GB) 1982 : Poursuite des études et diplôme à la FOLKWANGSCHULEN Essen (D) sous la direction de Hans Züllig et Pina Bausch 1984/88 : Participe à des multiples stages de danse, dont STUTTGART et VIENNE. Études de Sciences théâtrales, Ethnologie européenne et Anthropologie culturelle à l Université de Francfort

Danseur 1978 : Champion allemand de danse disco. 3 ème du Championnat Européen 1984/2001 : Danseur dans des compagnies de danse classique et moderne dont le Grand Théâtre de Wiesbaden, George Appaix, François Verret, Noemi Lapzeson et d autres Chorégraphe 2009 : en projet : «Autoportrait» pour le Festival FAR à Nyon et le Festival ETERNAL TOUR à Neuchâtel, «ifeel» pour qui en voudra bien 2008 : «Freezao/Défreezao» Création au Festival de la Bâtie Genève 2007 : «C comme conférence» Création au Pole Sud - Strasbourg (F), «*MELK PROD. goes to New Orleans» Création au Festival de la Bâtie - Genève 2006 : «L'Opérette sans sou, si» Création à Pole Sud Strasbourg (F) 2005 : «Parménide, il y en a d'autres» Création au Théâtre de La Villette Paris (F), «Siesta Coming out» Création au Centre Culturel Suisse Paris (F) 2004 : «No Paraderan» Création au CND Chambéry (F), «Freezan/Défreezan» Création au CCN de Montpellier, «Karaoqu'il me bouge?» Création Nuits blanches Paris (F) 2003 : «Old movements for new bodies» Création au CDC Toulouse (F), «New movements for old bodies» Création aux Laboratoires d Aubervilliers Paris (F) 2002 : «Prudence» Création au Théâtre Hallisches Ufer Berlin (D), «Au-delà de l'oignon» Création à la Scène Nationale de Dieppe (F), «Blitz «Création au Festival de la Bâtie Genève, «Louise on the beach» Co-chorégraphe de Marie Luise Nespolo ; Création au Festival "Dansez" à Genève 2001 :»Seuls les Vivants survivront «Création à la Biennale du Val-de-Marne (F), «Sorry, do the tour! «Création au Kampnagel - Hamburg (D), «Clo-Clopinettes» Création au CDC de Toulouse pour le Printemps de Cahors (F) En 2000, La Cie change de nom:*melk PROD. 2000 : «Petits Roberts» Création au Festival d'ajaccio (F), «Freeze/Défreeze» Création au Festival "Les Urbaines" à Lausanne, «MULTI(S)ME» Création au Kampnagel - Hamburg (D) 1999 : «Sturmwetter prépare l an d Emil» gagne le Prix ZKB lors du Theaterspektakel à Zürige, «TOTAL» Création au Festival à Châtillon (F), «Thank you for coming» créé pour le chorégraphe lausannois Jean Marc Heym 1998 : «Égoïne» Création par la SACD à la Festival d'avignon (F), «Ainsi parlaient Eliane et Lulu» Création à la Ménagerie de Verre, Paris (F) 1997 : «Un maximum d élan!» Création à la Halle aux Grains - Blois (F) 1996 : «Muses et homme» Création pour le C. National de danse de Paris (F) 1995 : «I neetzsch you " Création au Théâtre de l Ile St. Denis (F), «Business» Création au Théâtre de l Ile St.Denis (F) 1994 : «Buy art makes free, Salomé!» Création à la Fondation Cartier, Paris (F), «HARW» Création à la Halle aux Grains de Blois (F), «Je m appelle Emil Sturmwetter» Création au Pigall s Discothèque, Paris (F) 1991 : «B.I.T.S. and pieces» Création au Théâtre des Bernardines Marseille (F) 1990 : «Flack(s) 11» Création au Théâtre de la Bastille Paris (F) 1989 : «Bouillabaisse Bénite» Création au Concours de Bagnolet (F) 1987 : «Boléro» Création pour le Concours Int. de Chorégraphie de Vienne (A) 1986 : «Amapola» Création pour le American Centre à Wiesbaden (D) En 1986, La Cie trouve son nom: TANZPLANTATION

Jan Kopp est né en 1970 en Allemagne, il vit et travaille à Paris. Son travail de plasticien est présenté par la galerie parisienne Maisonneuve. Diplômé de l Ecole des Beaux Arts de Paris en 1995, il s engage très tôt dans une réflexion sur l espace public considérant la ville comme lieu possible d interventions artistiques et proposant des oeuvres à élaborer et/ou à expérimenter à plusieurs. Plus récemment, il s est intéressé à des questions de transmission et de déformation de l information dans une série d installations, de films vidéo et de performances. Juxtaposant des éléments disjoints, contradictoires, incompréhensibles ou travaillant volontairement avec des outils et techniques qu il ne maîtrise pas, il place le spectateur devant des constructions (dispositifs, agencements, montages) dont la grille de lecture est variable et multiple. Jan Kopp enseigne actuellement à l école supérieure d arts de Rueil Malmaison et dirige divers workshops dans d autres écoles d art (Brest, Perpignan, Rouen, Frankfurt, Allemagne). Chiara Gallerani a étudié la danse en Italie et en France avec de nombreux chorégraphes. Elle collabore avec Adriana Boriello en 1990 et est ensuite de 1992 à 2001 interprète de Paco Decina. Elle danse par ailleurs dans les Cies de Francesca Lattuada et Toméo Verges et Georges Appaix. Sa rencontre avec Marco Berrettini en 1998 marque le début d une longue collaboration : Je m appelle Maryvonne von Strudelberg, Sturmwetter prépare l an d Emil, Multi(s)me, Freeze/défreeze, Sorry, do the tour! et Blitz co-signé avec Marco Berrettini et trois autres membres de la compagnie. En 2002, elle présente à la Fondation Cartier un solo/performance intitulé Chiara et le cygne puis en 2003 Sweet Savagery aux Laboratoires d Aubervilliers. Jean-Paul Bourel a été formé à la Danse à Aix-en-Provence auprès d'odile Duboc. Interprète du Groupe DUNES, de Geneviève Sorin, et Guy André Lagesse, il a créé un spectacle intitulé Les pas perdus et créé régulièrement des spectacles avec des adolescents en milieu scolaire. Il est surtout dans la compagnie de Georges Appaix depuis 1992 et a rejoint les projets de *Melk Prod en 1999 sur la pièce Multi(s)me. Valérie Brau-Antony s'est formée à la danse auprès d'odile Duboc et Ruth Bannes et a travaillé quatre ans au sein du "Ballatum Théâtre", notamment sur la pièce On s aimait trop pour se voir tous les jours - mise en scène Guy Alloucherie. Elle a été interprète de François-Michel Pesenti et a participé également à différents travaux avec Sabine Macher et Annabelle Pulcini. Multi(s)me est sa première collaboration avec Marco Berrettini suivie de Freeze/Defreeze, Sorry, do the tour! et Blitz co-signé avec lui et trois autres membres de la compagnie et NO PARADERAN en 2004. Elle travaille également avec Georges Appaix. Carine Charaire a étudié la danse au Conservatoire de Nice et a travaillé deux ans auprès du Jeune Ballet International de Cannes. Elle a travaillé avec Blanca Li, Olivier Casamayou et Jérôme Bel, et fait de nombreuses performances pour Catherine Bay, Marco Berrettini et les plasticiens Pierre Joseph et Edouard Levé. Elle est également scénographe pour des défilés de mode et des clips vidéos.

Bruno Faucher commence en tant que régisseur à la MC 93 de Bobigny et part s installer à Marseille où il travaille avec Georges Appaix et le Groupe Dunes avec lequel il continue de collaborer en qualité de directeur technique sur divers projets d installation multimédia. Il travaille avec Marco Berrettini à la fois comme créateur lumière, régisseur général et interprète depuis Multi(s)me en 1999. Gianfranco Poddighe Après avoir étudié la danse en Italie et pratiqué les arts martiaux en Inde et en France, il est interprète pour Raffaella Giordano, puis il rejoint Francesca Lattuada et collabore avec elle pendant huit ans. Il travaille également avec Josef Nadj, François Verret et Christophe Haleb. En 1995, il commence une carrière de comédien et joue dans des pièces de théâtre mises en scène par François Wastiaux, Jan Lauwers et la Needcompany, Simon Abkarian et Lukas Hemleb. Il est également acteur sous la direction de Claire Denis (Beau travail, Vendredi soir), de Juditte Caen (ADN) et d Alain Nahum (Le voyage organisé). Il participe aux projets vidéos de Jan Kopp, Monstres, Le Procès, Le Jugement et Retour. Depuis Multi(s)me (1999), il collabore sur toutes les pièces de *Melk Prod. et dans le cadre de New mouvements for old bodies, il réalise le film b anal world. Anja Röttgerkamp est danseuse pour de nombreux chorégraphes en Allemagne avant de rejoindre la cie l'esquisse dirigée par Joëlle Bouvier et Régis Obadia de 1996 à 1998, elle travaille avec la chorégraphe italienne Raffaella Giordano. Sa collaboration avec Marco Berrettini débute en 2001 avec Sorry, do the tour!. et se poursuit sur tous les projets. Elle est également interprète pour Gisèle Vienne.

NO PARADERAN Tournées 2005 / 2008 (47 représentations) Chambéry (France), Espace Malraux, Festival Art Tension, Châlon-sur-Saone (France), Espace des arts, Festival Instances, Paris (France), Théâtre de la Ville, Festival d Automne, Tarbes (France), Le Parvis, Barcelone (Espagne), Mercat de las Flores, Grenoble (France), MC2 Maison de la culture, Zurich (Suisse), Theaterhaus Gessneralle, Genève (Suisse), Forum Meyrin, Lille (France), Festival Latitudes contemporaines, Vienne (Autriche), Festival ImPulsTanz, Bern (Suisse), Kulturhallen Dampzentrale, Odessa (Ukraine) Théâtre National Borgo San Lorenzo (Italie) Teatro Levi

NO PARADERAN FICHE TECHNIQUE Personnel en tournée 8 danseurs accompagnés de 2 techniciens et une administratrice. Prévoir l accès et le stationnement d un véhicule utilitaire 22 m 3. Durée du spectacle : - 1h45 sans entracte Personnel pour le montage et le démontage : (cf. planning à la fin de cette fiche technique) Plateau : Lumière : Son : Habillage : - 4 Machinistes (dont 1 régisseur). - 4 Electriciens (dont 1 régisseur et un poursuiteur). - 2 Régisseurs. - 1 Habilleuse / Couturière. En cas de problème avec l un des points de cette fiche technique, merci de contacter la compagnie au plus vite. Afin de préparer au mieux notre venue, merci de nous envoyer la fiche technique de votre salle ainsi qu un plan de masse et une coupe à l échelle. Décor : Le décor est composé d un rideau froncé rouge en velours de 12 m d ouverture et de 6 m de haut sur une structure mobile motorisée. Ce rideau placé à l avant-scène au début de la représentation remonte au fond du plateau à 14 cm/minute pendant toute la durée de la représentation pour ce trouver en fond de scène à l issue de spectacle. Les moteurs sont situés à l arrière-scène et tirent les tours par des câbles. 16 quartz 500 W sont accrochés sur la structure. Un mini bar sur roulettes est le seul accessoire sur le plateau. Un plan incliné parallèle au bord plateau à l axe permet aux interprètes l accès au plateau.

Plateau : - 18 m de mur à mur (minimum) sur 14 m de profondeur (minimum), hauteur au grill 8 m (minimum). - Sol plan et régulier (prévenir en cas de pente). - Tapis de danse noir sur au moins 16 m d ouverture et 14 m de profondeur. - Le cadre de scène doit être noir avec 12 m d ouverture avec la possibilité de l ouvrir à 16 m. en cours de représentation en fonction des contraintes de visibilité pour le public. - Une vingtaine de pains de théâtre de 15 Kg. - L ensemble de la cage scénique doit être complètement libre et dégagée. - Pour le montage : Marteaux, clefs de 13, 17, 19. - Pour le plan incliné : 2 praticables pantographes (inclinaison variable 40/80 ou 20/60). - Pour le réglage : 1 nacelle (hauteur de travail 8 m) Boîte noire : Pendrillons à l italienne avec 7 rues à une ouverture de15 à 16 m (voir plan). Une frise devant chaque plan de pendrillons, un fond noir. Nous n utilisons pas le rideau d avant-scène. Installation des coulisses : Prévoir : - lampes graduées derrière le rideau du fond. - moquettes de circulation en coulisse. - un petit miroir d environ 40 cm par 60 cm. Effets spéciaux : De nombreuses cigarettes allumées en scène. Les cendriers sont fournis par la compagnie. Accessoires : Prévoir : Nous amenons : une cinquantaine de glaçons par représentation. les bouteilles consommées en cours de représentation. ATTENTION : L emplacement du plan incliné au bord plateau peut amener à bloquer, voir démonter quelques sièges au premier rang. Lumière : - Jeu d orgue à mémoires, 96 circuits. - Gradateurs : 60 x 3 Kw, 1 x 5 Kw. - Appareils : - PC 1 Kw : 25 - Découpes courtes 2 Kw (type 714 S) : 12 - Découpes courtes1 Kw (type 614 S) : 28 - Découpes ultra courtes 1 Kw (type 613 S) : 7 - Découpes ultra courtes 1 Kw (type 613 SX) : 2 - Découpes longues 1 Kw (type 611 ou 612) : 1 - Par 64 CP 60 : 1 - Cycliodes asymétriques 1000 ou 1250: 3 - Fresnel 5 Kw : 1

- Pieds (h ~ 2 m) ou échelles 12 - Platines de sol 12 - Volets 4 faces pour PC 1000. 12 - Poursuite HMI 1200. 1 - Filtres utilisés : - Lee Filter : L 110 pour 24 PC 1000 & une poursuite. - Lee Filter : L 203 pour 24 découpes 1000 & 3 cycliodes. - Lee Filter : L 136 pour 5 découpes 1000. - Rosco : #119 pour 4 découpes 1000. - Rosco : #132 pour 8 découpes 2 Kw & 24 découpes 1000. - Prévoir : - 1 direct 220 V / 16 A (lointain jardin) - Balisage coulisses sur jeu d orgue - 6 circuits au sol au lointain. - 12 circuits au sol à jardin. - 12 circuits au sol à cour. - 2 circuits au sol au proscenium. - un multi paire 6 circuits de 20 m minimum pour la structure. Nous amenons : - Quartz 500 W en herse sur le rideau : 16 - Quartz 300 W en rampe au proscenium 6 Son : La console son sera installée en salle. - 1 Console de mixage analogique minimum 16 / 8 / 2 avec VCA. - 2 MD identiques avec Auto pause et Repeat one. - 2 CD en secours. - 2 reverb type Lexicon 70 ou SPX 990. - 1 Système de diffusion adapté aux dimensions de la salle avec : - Une façade. - Un cluster indépendant. - Un plan supplémentaire au cadre. - 2 hp en fond de scène au sol. - 2 retours derrière le cadre au sol pour les interprètes. - Amplification et câblage correspondant. - Equalisation séparée pour les retours scène.

- 1 Système d intercommunication 6 postes (2 régies, 3 plateau, 1 poursuite) - 1 Système de retour son en loge et 1 système d annonce en loge. Nous amenons : - 8 micros HF Seinnheiser série 300 avec capsule ME 4 micro statique cardioïde dont les bandes de fréquence sont : 745.850 / 749.100 / 760.000 / 760.500 / 769.850 / 770.150 / 771.000 / 774.900. Prévoir : - La vérification de la possibilité d utiliser ces bandes de fréquences. - Un loge fermant à clé près des loges comédiens pour la mise en place des micros. Habillage : - 1 Machine à laver - 1 Séchoir - 1 Table à repasser avec fer (fonction pressing) - 1 Machine à coudre Loges : - Loges suffisantes pour 4 danseuses et 4 danseurs. (avec lavabo, miroir, porte cintres, table, chaise, cendrier, poubelle) - 1 loge habillage (prise 220 V) - 1 loge ou bureau technique. - 1 frigo permettant la fabrication de glaçons. Divers : - 12 bouteilles d eau par répétition et représentation. Personnel et planning : à titre indicatif et étant modifiable en fonction des heures de travail et de représentation du théâtre. Le personnel affecté à l exploitation du spectacle doit être le même tout au long de notre présence (M=Machinistes ; L=Lumière ; S=Son ; P=poursuiteur ; H=Habillage). Jour Horaire Action M L S P H 9h00 / 12h30 Montage Plateau, Lumière et Son 4 4 2 14h00 / 18h00 Finition plateau, montage et réglage lumière, finition Son 4 4 2 1 Jour 1 18h00 / 19h00 Balance son. 1 19h00 / 20h30 Prise de plateau par danseurs réglages HF. 1 1 9h00 / 12h30 Fin des réglages et conduite lumière, balance son 1 2 1 1 Jour 2 14h00 / 18h00 Raccords scéniques 1 1 1 1 1 19h00 / 20h00 Mise 1 1 1 1 20h30 / 22h30 20h30 Représentation 1 2 1 2 1 1 14h00 / 18h00 Entretien Costumes, Raccords Scéniques 1 1 1 1 1 Jour 3 19h00 / 20h00 Mise 1 1 1 1 20h30 / 22h30 20h30 Représentation 2 2 1 2 1 1 22h30 / 01h00 Démontage 4 4 1 1

Equipe Technique en tournée : Régisseur Général et Lumière: Régisseur Son : Frédéric Ansquer fred9a@yahoo.fr 06.85 12 70 29 Anne Bouchicot anne.bouchicot@free.fr 06.03.47.85.83. L Equipe : Direction artistique : Marco Berrettini Assisté de : Chiara Gallerani Scénographie et lumière: Bruno Faucher Décor : Acte 2 Avec : Marco Berrettini Jean-Paul Bourel Valérie Brau-Antony Carine Charaire Chiara Gallerani Bruno Faucher Gianfranco Poddighe Anja Rottgerkamp Contacts: Cie *MELK PROD. / Tutu Production Véronique Maréchal / Simone Toendury Case postale 264 CH 1211 Genève 8 Tél. 0041 (0)22 310 07 62 tutuprod@infomaniak.ch Cie *MELK PROD. / Marco Berrettini marcoberrettini@free.fr Tél. FRANCE: 0033(0)6 69 38 43 94 Tél. SUISSE: 0041(0)76 417 22 17