Le pèlerinage au tombeau de Pierre des séminaristes, novices, et de ceux qui sont en recherche de vocation 4-7 Juillet Résumé
A l occasion de l année de la foi promulguée par le pape Benoit XVI, le saint siège décida d organiser un rassemblement international du 4 au 7 juillet, le pèlerinage au tombeau de Pierre des séminaristes, novices, et de ceux qui sont en recherche de vocation. Etant considérés comme une alternative au premier cycle du séminaire classique, les Groupes de Formation Universitaires répondirent à l appel du Saint Siège conscients des enjeux actuels qui traversent nos sociétés occidentales. La présence à ce rassemblement fut notamment motivée par la rencontre prévue avec le secrétaire de la Congrégation pour le clergé, Monseigneur Celso Morga Iruzubieta. Jeudi 4 juillet «J ai vraiment adoré cette première journée» Au départ d Orly, de nombreux pèlerins commencent à affluer, chacun se regroupant par diocèse, une ambiance joviale émane du terminal W. «Tu es séminaristes? Et pour quel diocèse? Et toi comment est-ce que tu vis cet appel?» Les premiers échanges se font pendant le vol grâce à une curiosité réciproque. Une fois à Rome, c est au séminaire pontifical français que nous nous installons avec une partie des pèlerins français (environ 160). La qualité de l accueil, des locaux et de l emplacement du site fait de nous des privilégiés. En effet, le séminaire se situe en plein centre ville, à seulement 20 minutes à pied de la basilique saint Pierre.
Après quelques retrouvailles, ce premier jour commença par une courte visite de Rome suivie d une visite privée de l église saint Louis des français. Le père nous explique l histoire de l église et nous présente trois chefs d œuvre que comprend l église, trois tableaux de Caravage : la vocation de saint Mathieu, le martyre de saint Mathieu et saint Mathieu et l ange. Eglise saint Louis des français Plus tard dans l après midi, la procession d ouverture se regroupe dans les jardins du château saint Ange. Parsemée de chants, de prières et aussi d averses, la procession se dirige en direction de la basilique saint Pierre pour un temps de prière. Pour certains, nous entrons pour la première fois et nous sommes stupéfaits des proportions de l édifice, de la beauté des fresques, la qualité des sculptures, de la Pieta sur notre droite... Jardins du château saint Ange De cette première journée, en plus du chaleureux accueil de la ville, c est la diversité et la vie de l Eglise qui nous touche, une diversité visible à l aide des multiples habits religieux. Le contexte est aussi important à rappeler : la publication de l encyclique du pape «Lumen Fidei» dans les jours qui suivent, la réforme de la curie, la visite du pape sur l île de Lampéduza... Place saint Pierre
Vendredi 5 juillet Le deuxième jour, nous participons à des catéchèses en groupes linguistiques. Concernant les francophones, c est l évêque auxiliaire de Strasbourg, Mgr Dollmann qui nous enseigne. Lien entre consécration et mission ou encore les conseils évangéliques furent des thèmes qu il aborda. L après midi, un parcours à travers les édifices religieux de la ville nous entraîna à la suite de saints comme saint Philippe de Néri ou sainte Thérèse de l enfant Jésus. Ainsi nous avons pu revivre le passage où sainte Thérèse explora le colisée... Une expérience qui permit pour certains de mettre du concret sur des noms. Eglise de la Trinité des Monts «C est magnifique de voir tous ces jeunes donner leur vie pour Dieu» (Loïc) Le Colisée Pour terminer cette journée déjà bien remplie et afin de se détendre, une soirée festive est organisée sur la place du capitole. Il y a des témoignages, des concerts et la population romaine converge vers la manifestation mais ici encore, la rencontre avec les autres pèlerins semble être le plus attrayant.
Le troisième jour : la rencontre avec le saint Père La possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation ouvre la matinée. Pour certains séminaristes, ce fut le moment de relire sa vie afin d être «plus en phase avec le Christ». Au long de la journée, les liens continuent à se nouer entre les séminaristes, à vrai dire, nous sommes plus de 5000 venant du monde entier et les files d attente sont des moments privilégiés pour des échanges d autant que nos polos bleus permettent une unité visible à l exemple des autres communautés. D autres rencontres «informelles» se tissent dans les rues, avec les habitants, les commerçants et aussi les touristes. Au séminaire pontifical français, la communauté française apprend à mieux se connaître au fil de la liturgie des heures et des repas. L échange avec le pape, résumé du message du saint Père : Précédé de témoignages et de chants, l échange avec le pape fut un sommet du pèlerinage. Pour cette occasion nous sommes accueillis dans la cité papale à l intérieur de la salle Paul VI. «Avec des mots simples, il dit des paroles fortes» Dans une introduction, il dénonce cette culture du provisoire qui nous entoure et qui ne fait pas du bien. La société dans laquelle nous vivons n encourage pas les décisions définitives à l inverse de la société dans laquelle le pape François a grandi. «Il faut prendre son temps avec Jésus et dés qu on est prêt, on peut fermer la porte de l intérieur mais une fois seulement qu on est prêt.» Dans une première partie, telle une pelote de laine qu on démêle, il pose la question de la naissance de la joie. «Où naît la joie?». La joie ne naît pas de ce que l on possède, ni de la volonté de vivre des expériences extrêmes et encore moins du succès désiré auprès des garçons ou des filles. La joie n est pas l ivresse d un moment, c est autre chose... La joie naît de la gratuité d une rencontre et cette joie pousse à s ouvrir, à nous mettre au service de l Eglise. Le pape insiste beaucoup sur cette dimension de la joie que nous devons accueillir. «Jamais de sœurs, jamais de prêtres avec une tête de piment au vinaigre, jamais (...)». Deuxième thème abordé : l authenticité. Salle Paul VI. Vatican
L évêque de Rome nous demande d avoir des vies authentiques et cohérentes: «Annoncez toujours l Evangile et si nécessaire par la parole» en évoquant saint François d Assise. Annoncer l évangile par l authenticité de nos vie et en sortant de nous même pour aller à la rencontre et de Jésus et des autres. Être authentique envers nous même et envers notre confesseur, sur ce thème, il nous encourage à être transparent avec lui. Il continue par nous donner 4 piliers dans le cadre de notre formation : La formation spirituelle, la vie intellectuelle, la vie apostolique et la vie communautaire. S arrêtant plus longuement sur la vie communautaire, il prend le temps de dénoncer les possibles commérages, jalousies, envies et hypocrisies qui détruisent les relations fraternelles. «Si j ai un problème avec une sœur ou un frère, je lui dis en face, ou je le dis à la personne qui peut aider, mais je ne le dis pas aux autres pour le salir» Une procession mariale débute à la sortie de la conférence. Les mystères du jour sont médités dans les jardins du Vatican à l aide du chapelet. La possibilité de prier en ces lieux exceptionnels en communion avec nos frères et sœurs séminaristes et novices restera un très beau souvenir au sein du groupe. Les jardins du Vatican
Dimanche 7 juillet La célébration dominicale célébrée par le pape François fut le point de départ d une journée marquée sous le signe de la «paix» (d après Erwan, l aîné des GFU). La phase de préparation de la messe constitue également un moment d échange entre les prêtres (Père J.Turck). Procession d entrée basilique saint Pierre de Rome En ce qui concerne l après midi, des visites d édifices religieux sont proposées à l exemple de l église sainte Cécile du Trastevere, la basilique Sainte Marie Majeure, saint Jean du Latran... des lieux propices à l oraison personnelle d après Florian. L autel primitif de l église saint Clément représente un signe de foi des hommes depuis 2000 ans (Pierre Etienne). Eglise sainte Marie-Majeure
Lundi 8 juillet Bien que le pèlerinage se clôture le 7 juillet, il fut décidé quelques mois auparavant de prolonger le séjour jusqu au 10 afin d avoir du temps pour différentes rencontres. Ainsi nous nous rendons lundi matin à la Congrégation pour le clergé où le secrétaire, Monseigneur Celso Morga Iruzubieta nous reçoit. Il s agit de lui présenter le dispositif des G.F.U à cette instance qui, depuis 2 mois, gère l organisation des séminaristes. Malheureusement, l échange ne répond pas à nos attentes, le secrétaire reste prolixe sur des sujets assez inutiles et nous transmet une image «hautaine». A l inverse, la rencontre avec le conseil pontifical pour la culture nous laisse un très bon souvenir. Notre interlocuteur le frère Laurent nous explique son action : au lieu d annoncer l évangile d une manière brutale, il organise/s associe à des évènements afin de créer des plateformes de dialogue selon l expression des «parvis des gentils». Il réfléchie à comment créer des débats autour de la culture, des sujets sociétaux, à rejoindre les gens là où ils sont. «L Eglise doit évangéliser en dialoguant, c est capital. Rentrer en dialogue est avant tout un enracinement». Il nous témoigne aussi la vision du Vatican sur la France concernant les différents événements sociétaux traversés récemment (mariage pour tous, baisse des vocations...). L importance des mobilisations révélant une résistance de la fille ainée de l Eglise a surpris le saint siège et nous porte un regard bienveillant. Voir comment l Eglise est organisée de l intérieur fut une grâce et nous décidons de réfléchir au thème des parvis des gentils durant les assises de la session d Aout.
Mardi 9 juillet Dans la matinée de mardi, une autre grâce nous est offerte, la possibilité de visiter la nécropole située en dessous de la basilique saint Pierre. Pour que chacun puisse visiter, deux groupes se forment. Notre guide, passionné par son métier nous délivre l histoire de la nécropole. Par exemple, il nous explique le rôle du culte des morts chez les romains ou encore la recherche du tombeau de saint Pierre par le pape Pie XII... A la fin du parcours, nous arrivons face à un mur bien entamé par le temps. Au travers d un trou, nous voyons deux pots qui laissent en présagés d autres derrière. Ces pots contiennent les restes de l apôtre Pierre. Il y a un fort contraste de milieu entre cette pièce que nous apercevons, lieu humble sans artifices, lieu silencieux, paisible et le baldaquin présent plusieurs mètres plus haut dans la basilique. Le temps d une prière, nous nous sommes recueilli auprès de Pierre. Nécropole Tombeau de saint Pierre
Au cours de l après midi est proposé la visite de musées ainsi que d édifices religieux. Visite de musées Eglise du Gesu
Nous tenons à dire un grand merci à nos prêtres formateurs qui nous accompagnés tout au long du séjour : père Nicolas Risso père Jacques Turck père Jacques Akonom À monseigneur Turini pour ses encouragements, au père Christophe Aernouts n ayant pas pu se libérer ainsi qu à l ensemble des personnes qui ont contribué à la réussite de ce pèlerinage en particulier le père Sylvain Bataille supérieur du séminaire pontifical français.
J ai confiance en toi!